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Contrôlé : Les parties à l’arbitrage et leurs conseils peuvent exercer un contrôle sur
la procédure arbitrale (par le choix de l'arbitre, le siège, la loi sur le fond etc.)
Juridictionnel : l’arbitre ou le collège d’arbitres tranche le litige qui lui est soumis
et rend une sentence ; décision ayant autorité de la chose jugée qui s’impose aux
parties en cause.
Flexible : Les parties sont libres de choisir l'arbitre et la procédure à suivre pour
régler leur différend.
1
Art. 3 de l’Acte uniforme OHADA sur l’arbitrage.
2
I. LE CONCEPT DE CONFIDENTIALITE EN ARBITRAGE
Quelle est en réalité la portée de ce principe qui malgré ses tempéraments doit être
respecté par les parties, les arbitres, l’Institution, et même les experts, etc., sous peine
de sanctions.
3
révéler des informations relatives à l’arbitrage ou pour les besoins de sa défense, en
cas d’action en responsabilité engagée à son encontre.
ARBITRAGE
2
On ne peut que déplorer le comportement procédurier de certaines parties, ou de leurs conseils, ainsi que
l’usage abusif des tactiques dilatoires que sont les incidents de procédure et les recours contre la sentence.
4
Relativement au Tribunal arbitral, sa condition est plus incommode. En effet, en
plus de la mise en jeu de leur responsabilité au triple plan, contractuelle3, délictuelle4,
et disciplinaire5 en fonction de la victime, ils s’exposent à leur révocation, voire
l’annulation de leur sentence auprès du juge d’appui.
D’ARBITRAGE
3
Causée par la violation de l’une des obligations qui le lie avec les parties à travers soit la simple acceptation
de sa mission soit par le contrat de confidentialité expressément signé par les parties et lui (tribunal arbitral).
4
La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui est dépositaire soit par état, soit par
profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire doit voir sa responsabilité engagée.
5
Le centre d’arbitrage a la possibilité de sanctionner l’arbitre ou les arbitres coupables d’omission à
l’obligation de confidentialité à travers la mise en quarantaine par exemple, l’élimination de la liste des
arbitres etc.
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Institution de Justice Arbitrale, de Médiation et de Conciliation du Cameroun.
7
Art 22.1 du Règlement IJAMC.
5
secret professionnel et au respect de la confidentialité des informations et documents
qui sont produits au cours de la procédure arbitrale. »8
L’arbitrage n’est pas seulement une justice privée mais une justice rendue en
privée. Ainsi l’audience arbitrale est privée. Elle est faite à huit-clos. Généralement
dans un lieu choisi par les parties selon leur convenance. A défaut de précision,
l’audience se déroulera au siège même prévu par l’Institution chargée d’ organiser et
d’administrer la procédure. Au cours de cette procédure, toutes les mesures
administratives prises pour son évolution et son bon déroulement doivent rester
confidentielles. C’est le cas par exemple de la confirmation ou nomination des
arbitres, du choix de l’arbitre unique ou du président du collège arbitral par le Centre,
de l’examen du projet de sentence arbitrale des prorogations de délais et même des
délibérés12 etc. Bref, il convient de relever que la confidentialité s’applique à
8
Art 22.2 du Règlement suscité.
9
Demandeur ou défendeur à la procédure engagée.
10
Dommages et intérêts par exemples.
11
Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle.
12
Art. 18 de l’Acte uniforme OHADA sur l’arbitrage : Cet aspect de la confidentialité est spécifique car il
concerne exclusivement les arbitres. Reconnu légalement dans l’espace OHADA et prôné par les institutions
arbitrales dans leur Règlement d’arbitrage. L'arbitre ne saurait invoquer des éléments du délibéré dans une
autre procédure sauf accord des parties ou obligation légale supérieure.
6
chacune des étapes de l’instance arbitrale, de la nomination des arbitres à la signature
de la sentence, et perdure même après le prononcé de celle-ci.
13
« …les documents soumis à l’IJAMC ou établis par elle à l’occasion des procédures diligentées » Art. 22 al.1
suscité. Cet article dispose que les documents peuvent être fournis par les parties tout comme par le centre
lui-même. Dans les deux cas, l’obligation de confidentialité est obligatoire, sauf stipulations contraire.
14
En l’occurrence les centres d’arbitrage, les autorités de désignation ou encore les tiers financeurs etc.
15
Art. 22 al.2 du Règlement IJAMC.
7
en cause le principe ainsi proclamé dont la violation est sanctionnée. Toutefois
notons qu’il est généralement difficile pour la partie lésée de prouver son préjudice et
d’obtenir une réparation correcte en cas de violation de la confidentialité de la
procédure. On ne peut que prévenir ces cas et vivement recommander aux parties, si
elles le souhaitent, de prévoir expressément la confidentialité soit en renvoyant à un
règlement d’arbitrage la prévoyant soit en concluant un contrat pendant la procédure
d’arbitrage, déterminant notamment le champ d’application, l’étendue, la durée et les
sanctions éventuelles de l’obligation de confidentialité16.
16
Une clause prévoyant un montant déterminé ou facilement déterminable pour réparation du dommage
subit.