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« Prendre plaisir à faire des dissertations »

II)

B)

1)

a) L’intervention de l’Etat en faveur de la prod°

Reconstitution de la main d’œuvre : il faut rappeler du front un crtn nb d’ouvriers et ingénieurs


détenteurs d’un savoir-faire indispensable = les « affectés spéciaux »

 Ne sont payés qu’une solde de combattant

Suscitent évidemment la jalousie des autres poilus.

Mais pas suffisant, donc appel aux femmes, et aux immigrés : européens non-belligérants (It, Esp...),
issus des colonies.

Doivent en théorie être traités comme de simples combattants, mais position difficilement tenable
face auxsyndicats ds le cadre de l’Union Sacrée.

C’est Albert Thomas, vieux dirigeant socialiste, qui propose finalement un compromis.

Il faut aussi s’entendre ac les patrons, car les industries d’Etat tq les arsenaux, les poudreries, sont
très peu nbses en 1914-15, et insuffisantes pr couvrir les besoins en armement. Il fallut dc inciter le
patronat à produire pr la guerre, dc à construire de nvlles usines.

L’Etat fut appelé à jouer un rôle de plus en plus prononcé, et notamment à proposer des
subventions. Ainsi, mise en place de prix d’achat élevés pr la production d’armement.

c’est une innovation que cet activisme de l’Etat sur le marché

(Egalement en D, moins en GB du fait du plus faible effectif engagé).

Des résultats totuefois pas tjrs à la hauteur des espérances (ex : des obus explosant avnt d’atteindre
la cible ^^)

b) L’essor des productions

Qqs chiffres : 13k obus de 75 prdts chq jour avt la guerre, 750k pdt (décuplé)

De même pr fusils et mitrailleuses (les mtrllss [hotchkiss] remplacent celles de la manuf d’armes de
St Etienne, actuel prdctrce des Famas)

Les usines livrent en masse tanks + industrie chimique : gaz de combats,…


Ces entre firent d’énormes bénéfices, surtout celles qui eurent l’opprtunité d’occuper une place
dominante sur les marchés (Louis Renault, les camions Berliet…)

développement d’une vision, d’une représentation de fournisseurs de guerre

Mais les besoins liées à la guerre furent tels que pdt les années de conflit, la prod° ne fut pas
suffisante pr satisfaire les besoins des Fr.

- Agri : amputation de certains terroirs (Nord,…) + perte de main d’œuvre : baisse de prod° de
blé, etc…  il faut dc recourir à l’importation de blé, de viande (notamment début de la
conso° de bœuf argentin en France) (mangeons l’avant-train du bœuf ^^)

C) Le problème du financement

L’augmentation gigantesque des import° comme des commandes pbqs pose un redoutable pb
financier, et s’accompagne évidemment d’un creusement du déficit budgétaire.

Pas question de baisser les impôts, donc :

- Relèvement des avances consenties par la Banque de France


- Autres formes d’emprunt : auprès des Français ac taux d’intérêts modérés et
remboursement à très longue échéance ; les gouvts durent très vite se résoudre à des
emprunts à court terme, appelés « bons de la défense nationale » à tx d’intérêt de 5%
 Des taux d’intérêts favorables aux épargnants.
- D’autres emprunts placés à l’étranger : GB et US principalement
- Développement de l’inflation en laissant s’accroître la masse monétaire en circulation

Donc guerre = un moment d’accroissement de l’endettement pbq + prémices des difficultés


d’après-guerre (notamment baisse du taux de couverture = plus de monnaie en circulation ac tjrs
le même stock d’or)

2) Le gouvernement de guerre : la lente reprise de la vie politique

a) L’effacement politique initial : un pouvoir militaire prépondérant.

Durant les premeirs mois de guerre, le gd état-major fr exerçait une influence prépondérante 
entre août et … 1914, le gouvt ne siège pas ; de septembre à décembre 1914, le gouvt est à
Bordeaux.

Prestige de la Marne, …  tout concourt à asseoir le prestige des militaires

Mais tout concourt à revitaliser le débat publique, ac events significatifs tq retour à Paris,
décision du Parlement de siéger en permanence.

Mais plus ténu qu’avnt guerre :


Prestige des généraux empêche gouvt de s’exprimer trop fort lors des divergences ac l’etat major
+ préserver l’union sacrée

+ propagande

+ cadres et militants combattent

b) La reprise des initiatives parlementaires et gouvernementales

Dès début 1915, articulation entre pouvoir civil et pouvoir militaire devient le principal point de
discussion. Joffre, généralissime, pense qu’il revient aux militaires de déterminer seul le
déroulement de la guerre, et refuse de le contrôle parlementaire sur les zones de combats. Or,
députés et sénateurs dénoncent le mnq d’org° des services de santé des armées. Hésitent à
mettre en cause le tt puissant commandant en chef, mais crtqnt ouvertement mnstre guerre
Millerand, qui couvre sstmtqnt les militaires

chute du gouvt Viviani en 1915

Briand lui succède, reste fidèle à l’Union Sacrée et garde comme ministres Guèdes, Marcel
Sembat, Albert Thomas… + drte catho représentée par Denis Cotton+mnstre guerre = Galiéni qui,
malade, dut démissioner assez vite.

Il est certains que pos° de ce gouvt rendue plus fragile du fait des échecs des tentatives de
percée de Joffre.

Aussi le gouvt finit-il par accepter que les parlemantaires se réunissent en comités secrts afin
d’inspecter la conduite de la guerre, et qu’ils exercent un contrôle sur les opérations militaires.

Briand constate ds ce cadre que Joffre est tjrs autant crtqé, à la fois pr son indépendance vis-à-vis
du pouvoir civil et pr ses échecs. Décide donc de promouvoir Joffre en décembre 1915, et le
remplace par le Gl Nivelle.

c) La réaffirmation d’un mouvement pacifiste

Dévt de débats sur la poursuite de la guerre, surtout à gauche. En effet, la conversion de la


gauche à l’union sacrée n’a jamais été totale, même en 1914. Intellectuels, tq Romain Rolland qui
publie l’article « Au-dessus de la mêlée »

Egalement chez syndicats : qqs syndicalistes se retrouvent à Zimmerwald (Suisse) afin de rédiger
un texte appelant à la paix ss annexion ni indemnités de guerre. Mais faible impact voire ignoré
(censure).

Egalement conférence de Kienthal en avril 1916 : plus politique car invite socialistes des
différents gouvts à refuser de voter crédits de guerre  ss l’impulsion de Vladimir Ilitch
Oulianov.
Mais socialistes fr refusent, d’autant plus qu’en temps de guerre pacifisme très vite associé à
défaitisme.

C) L’arrière : l’autre front. Les Français en guerre

1) La mobilisation des esprits : une culture de guerre ?

Esprits des Fr certes mobilisés, mais de là à donner naissance à une véritable culture de guerre…

Pr la Fr, deux grdes écoles ds le débat historiographiques ds la réflexion sur WWI : qs qui a pu
faire tenir les Fr ?

- Ecole du consentement : illustrée par les travaux de Jean-Jacques et Anette Becker, Stéphane
Audouin-Rouzeau (officient à l’historial de Pérone). Pr eux, s’est dév ds pop° fr et des autres
belligérants une véritable culture de guerre. Les Fr ont accepté les souffrances et les
privations  un consentement qui s’explique par la conviction réelle de tous lesacteurs de
mener une guerre juste.
VS
- Ecole de la contrainte : pr Frédéric Rousseau, Nicolas Offenstadt, c’est avnt tout contrainte
qui explique le fait de tenir et ce lvl de violence. Contraintes multiformes

Pose la qstion de la mobilisation des esprits : en effet, jusqu’à 1914 et depuis guerre de l’Empire,
pas eu de guerre aussi longue, pr tt le monde (sauf l’Espagne). Même guerre de 1870-71 a duré
au total 6 mois.

Et non seulement la guerre dure, mais demande un engagement total.

Ts sont embrigadés, même les enfants  cf catalogues de jouets, sujet du brevet… Une guerre
totale.

Ac une culture de guerre qui se fonde sur l’unité de la nation, en opposition ac la pratique
démocratique (expression des opinions). Et de fait, en 14-18 ; les Fr ont tenu et combattu alors
que la Fr possède une opposition poltq forte.

De cette Union Sacée, les historiens de l’école du consentement tire idée qu’il y a bien eu une
culture de guerre, consensus ds le sens du devoir. Un consensus instinctif  mobilisation
spontanée des ouvriers. Puis alimentation de culture de guerre alimentée par mobilisation
d’écrivains, de presse

. D’autres historiens crtqnt cette vision, car n’y voient pas une culture de guerre, mais insistent
sur les contraintes, pressions et pesanteurs militaires, sociales…
Difficile de trancher entre ces deux écoles, relèvent ss doute de systèmes de valeurs différents.

(ici, crise de 1917)

4) Une crise politique

a) L’aspiration à la paix plus marquée

Peu de trahisons, en revanche, d’autres hommes politiques sont malmenés parce qu’aspirant à
une paix de compromis. Figure : Joseph Caillaux (un des instigateurs de l’impôt progressif sur le
revenu), Jean Longuet de la SFIO (même si la plupart de ses membres continuent à soutenir
l’Union Sacrée, et restent ds le gouvt Ribot)

b) La rupture de l’année 1917

Intervient en septembre 1917 : renversement du gouvt Ribot et remplacement par Painlevé.


Cette rupture réside ds la lassitude d’un conflit qui dure depuis maintenant trois ans, + pr éviter
l’éclatement de la SFIO

Mais également changement de sens de l’Union Sacrée ! D’une trêve politique au départ, union
de tous les « fils de France », elle s’est transformée sous la pression des nationalistes en une
revendication belliciste, d’accroissement territorial. De fait, la droite assimile de plus en plus
l’idée d’une paix de compromis à la trahison. Les buts de guerre sont de plus en plus
expansionnistes, prennent une coloration impérialiste à laquelle la gauche ne peut adhérer.

Ok pr l’Alsace-Lorraine, mais contre projet d’annexion de la rive gauche du Rhin.

En tout état de cause, la rupture de l’Union Sacrée est un élément de la crise politique de 1917

c) L’instabilité gouvernementale

Quatre gouvts se succèdent durant l’année 1917 : Briand qui tombe en mars à la suite d’un
différent entre la Chambre et le ministre de la Guerre  signe d’une crise de confiance !

Suivant = Alexandre Ribot, « centre-droit » pr simplifier : problème = pas conforme à la majorité


politique de la Chambre des députés  un signe très clair du glissement de l’Union Sacrée vers la
droite.

Ce glissement est encore plus sensible en septembre 1917, malgré la tentative de Paul Painlevé
de rééquilibrer son gouvt à gauche se heurte à, comme on l’a vu, l’hostilité des socialistes. Ce
gouvt ne dure guère que deux mois, en novembre 1917, R. Poincaré n’a plus d’autre choix que
d’appeler un homme qu’il n’aime pas : G. Clemenceau.
De fait, ce choix est un tournant ds l’histoire de la France en guerre. C’est ainsi que Clemenceau
forme le quatrième gouvt de 1917, appelé à durer jusqu’en 1919

IV) 1918 : Clemenceau et la victoire

De fait, le changement de style du gouvernement coïncide ac une amélioration morale à la fois


chez les combattants et à l’arrière. De fait, en une année, le gouvt Clemenceau parvient à
arracher la victoire.

1) Clemenceau, ou le gouvernement « à poigne »


a) La « dictature » de Clemenceau

G. Clemenceau, lorsqu’il devient une nouvelle fois chef du gouvernement en novembre 1917, est âgé
de 76 ans et dispose du prestige de son passé de grand Républicain radical.

Bénéficie également de sa personnalité très forte, est un fougueux Républicain, un anticlérical


intraitable. Est de plus apprécié à droite : attaché aux valeurs individuelles, récuse tout collectivisme

une figure qui transcende les clivages politiques.

De fait, Clemenceau est resté soigneusement à l’écart des gouvernements tout en critiquant les
dirigeants politiques et les généraux, via son journal L’Homme libre, rebaptisé pr l’occasion L’Homme
enchaîné.

Un de ces vieillards vers lesquels les Français aiment à se tourner quand

A mérité ses surnoms de Tigre, Père La Victoire…

Investi à 418 voix contre 65

En mars 1918 : « Je continue jusqu’au dernier quart d’heure, car c’est nous qui aurons le dernier
quart d’heure ».

Ds son gouvt, s’entoure d’une majorité de radicaux, de qqs modérés, et écarte Poincaré. Il se réserve
le ministère de la Guerre et impose son autorité aux militaires. Par sa composition, par les pouvoirs
concentrés entre les mains de Clemenceau, ce gouvt ressemble fort à une dictature du Salut public.

De fait, au cours de l’année 1918, le gouvt parvient à affaiblir les responsabilités parlementaires
(contre des missions d’inspection du terrain), maintient l’ordre à l’intérieur (ce qui n’est pas pr
déplaire à la droite) : parvient à mettre fin aux mouvts de grève du printemps 1918 par un habile
dosage de répression et division syndicale.
Note : ces grèves sont plus importantes que ce que les historiens avaient cru pdt des décennies, elles
comportaient en réalité un caractère de transformation de l’ordre social, ds la lignée de la révolution
bolchevik, caractère révolutionnaire dissimulé à l’opinion publique par Clemenceau.

Il s’attaque de même aux soutiens parlementaires partisans d’une paix blanche ou de compromis :
c’est ainsi que l’ancien ministre de l’Int. Martin Malvy est accusé d’avoir noué des liens ac les
défaitistes et est condamné par une haute cour de justice, ou que Caillaux est arrêté sur accusation
d’intelligence ac l’ennemi.

b) Le renforcement du dirigisme d’Etat

L’entrée ds une guerre longue avait conduit en 1915 à accepter des distorsions ds les principes
libéraux. De même en 1918, « il faut que les pouvoirs publics agissent plus » : il parvient ainsi à
signer, ac ses alliés et notamment les US, des conventions gouvtales afin d’emprunter de l’argent. Ses
prêts étaient néanmoins liés (devaient servir à acheter des produits ricains).

Est également créé le Conseil Interallié des Transports Maritimes, sorte d’organisme supranational
(ex : flotte marchande française sous contrôle de l’Etat).

Tout vise à l’emporter.

2) Les combats de la dernière année

a) Le suprême effort allemand

Pr comprendre ce qui se passe sur la front occidental en 1918, il faut avoir conscience de l’ensemble
géopolitique du conflit. Depuis février 1917, révolution libérale en Russie, puis octobre et
bolcheviksLénine veut mettre fin au conflit ac l’All. le plus vite possible : risque de disparition du
front de l’Est !

Mais en avril, entrée en guerre des US (qui n’ont à l’époque pas d’armée professionnelle, donc il leur
faut plusieurs mois de préparation, et n’interviennent pas avant février 1918) (les raisons :
officiellement = guerre sous-marine de l’Allemagne, de façon plus pratique = engorgement des ports
ricains et non écoulement des productions, et aussi récupérer leurs intérêts ^^)

Quel est le « suprême effort allemand » ?

Nécessité absolue pr l’état-major allemand de lancer ttes ses forces sur le front de l’ouest ! De fait, le
Gl Pétain avait tenu sa promesse, et les Allemands, qui se débarrassent du front russe au début de
l’année 1918 (traité de Brest-Litovsk), engagent ttes leurs forces sur el front de l’ouest.
Ludendorff lance dc l’offensive le 21 mars 1918 ds la Somme, en essayent de s’introduire comme un
biais entre les forces françaises et britanniques, et parvient à ouvrir une brèche  révélation du
danger à avoir deux états majors distincts ! Cette réussite des débuts de l’offensive allemande
conduit à la réunion des responsables civils et militaires fr et br à Doullens le 26 mars où ils décident
de confier le commandement unique à Foch  généralissime ^^

Les forces allemandes sont finalement arrêtées le 5 avril, après avoir tt de même gagné 60 km.

Ce suprême effort est ensuit porté en.. mais échec.

Le coup de boutoir suivant est par contre près de réussir : le 27 mai, attaque par surprise par le
Chemin des Dames, ne sont qu’à 60km de Paris (même des coups de grosse Bertha)

Pétain propose la retraite générale, les parlementaires mettent en accusation les chefs militaires,
seuls Clemenceau et Foch restent maîtres d’eux et jugulent la situation.

Le ../.., offensive vers Compiègne (qui fut une capitale impériale française + résidence d’été de Louis
XV)

Ici, début des bilans et effets de WWI

….

« La mémoire se construit sur l’oubli »

Pour ce conflit, préférons parler de « commémoration » plutôt que de « devoir de mémoire »


(connoté shoah)

Clémenceau n’a pas de visions expansionnistes, principalement intéressé par sécurité de la France. A
connu deux guerres VS l’Allemagne, dc hanté par perspective d’une revanche allemande, a dnc fait
siennes les thèses de Foch qui consistent à détacher et occuper la rive gauche du Rhin.

Mais évident qu’une telle perspective est inacceptable pr Lloyd George (UK) et Wilson, qui
n‘entendent pas de créer une Alsace-Lorraine à l’envers.

Obtient finalement ds le traité de Versailles une occupation provisoire de la rive gauche du Rhin, ainsi
qu’une autonomie provisoire de la Sarre.
2) Paix de justice ou paix de châtiment ?

Le traité de Versailles se veut, du côté des vainqueurs, comme de justice  l’article 231 reconnaît
l’Allemagne comme responsable de la guerre  fonde en droit l’exigence envers l’Allemagne de
payer les réparations.

Pr les Allemands, cet article apparaît comme une paix de châtiment. En effet, jusqu’aux 50’s, les
Allemands restent persuadés qu’ils ne sont pas responsables de WWI.

Ce traité de Versailles est d’emblée perçu différemment ds les deux pays : en Fr, leitmotiv =
« l’Allemagne paiera ».Cette idée oblige l’Allemagne, lorsqu’elle signe le traité de Versailles, à signer
un chèque en blanc.

La France entendait lourdement taxer l’Allemagne, mais les Britanniques sont réticents  Les
Conséquences économiques de la paix, Keynes (1919) ^^ (Keynes était un dandy ^^)

3) Une paix imposée : le « diktat »

L’Allemagne n’est pas présente lors des négociations de paix, les Allemands le vivent comme un
« diktat » ie qqc d’imposé, donc pas un traité.

Ce diktat est imposé le 28 juin 1919, ds la galerie des glaces de Versailles, symbolique puisque c’est
ici que 50 ans plus tôt avait été proclamée l’unité allemande.

Au traité de Versailles est intégré le « covenant » = l’acte de fondation de la SDN

Les clauses :

- Récupération de l’Alsace-Lorraine
- Occupation des territoires de la rive gauche du Rhin
- Mise sous tutelle de la SDN de la Sarre pdt 15 ans
- Démilitarisation de la rive gauche du Rhin + 50 km derrière la rive droite
- Perte de toutes les colonies

Certains observateurs trouvent que Clemenceau a trop concédé, en échange d’un traité de garantie
garantie des frontières de la France, mais Sénat ricain à majorité républicaine refuse de ratifier le
traité de Versailles (Wilson était démocrate).

Note : l’acte fondateur de la SDN est intégré ds l’ensemble des traités de paix de 1919 (ce qui
l’affaiblit d’emblée, car liée à la paix des vainqueurs).

« C’est une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur », Jacques Bainville, essayiste de l’entre-deux
guerres, Action Française ^^

C) Les meurtrissures du conflit


Indéniablement, en 1918-19 est victorieuse, a conscience de l’être, la défaite de 1871 est vengée,
l’Alsace-Lorraine recouvrée, elle apparaît aux observateurs comme la principale puissance militaire
de l’Europe. Elle pense de plus avoir combattu pr le droit et la morale, et se sent auréolée de toutes
les vertus des anciens preux.

Mais évidemment, pr les anciens combattants, cette guerre doit être la « der des der »

un pays exsangue ! Une victoire à la Pyrrhus

1) Le bilan humain

Extrêmement lourd : 1 400 000 morts ou disparus = 10% de la pop° active, c’est le taux le plus élevé
de tous les belligérants Serbie exceptée.

Si l’on en s’en tient aux frontières de 1871, la France est revenue à son niveau démographique de
1876. Comment de surcroît espérer une croissance rapide de la pop° alors que la plupart des morts
étaient de jeunes gens ?

Parmi ces morts, qqs 60 à 70 000 combattants issus des colonies, soit à peu près 10% des effectifs
coloniaux engagés ds le conflit (dc pas de surmortalité ds les troupes coloniales). Parmi eux, un peu
moins de la moitié venaient du Maghreb, env 200k d’Afrique noire, les autres d’Indochine et des
colonies plus anciennes.

Bilan humain lourd en termes de pertes, en termes démographiques, mais également en termes de
ses effets : apparition de la silhouette des veuves ! (Le veuvage se porte), de celle des blessés (3
millions) dont 750 000 invalides (apparition des places réservées ds les transports). Ces hommes
auxquels ils manquent des membres, ou bien qui sont défigurés, marquent !

Ce sont d’ailleurs les premiers à s’organiser pr faire valoir leurs droits, et c’est à partir d’eux
qu’apparaît un mouvement des anciens combattants formé de plusieurs assoc° (plus grande = Union
Nationale des Combattants)

une caractéristique de la France de 1919, une idéologie spécifique teintée de patriotisme


républicain mais également de pacifisme : « plus jamais ça », « la der des der »

De plus, l’hécatombe a surtout frappé les hommes jeunes, producteurs et reproducteurs en pleine
activité  n’engendreront jamais.

Pr 10 hommes de 20 à 45 ans en 1914, 2 sont morts, 1 est tombé à la charge de ses concitoyens, 3
sont amoindris pr un temps plus ou moins long.

Comment ne pas parler de la qualité des disparus ?

Certes tous les groupes sociaux ont été frappés, mais ce sont assurément les paysans et les
professions libérales qui ont payé le plus lourd tribut : paysans = cœur de l’infanterie.

De même pr les intellectuels : la moitié des instits mobilisés sont morts, à peu près même chose pr
normaliens, polytechniciens… S’explique car formaient l’encadrement des unités de combat
 C’est toute une génération qui manque, notamment au lvl intellectuel (la « lost
generation ») : par ex, pas de renouvellement du personnel politique

Fait peut-être encore plus grave, effondrement des naissances à partir d’avril 1915 : pdt la guerre, ce
sont qqs 1,4 à 1,7 millions de naissances qui n’ont pas eu lieu.

De fait, tout cela s’additionne et se répercute ds la durée. En effet, parmi ces morts, bcp de géniteurs
potentiels ont disparu + bcp de naissances qui n’auront pas eu lieu pdt la guerre  un nouveau
phénomène de classe creuse 20 ans après. De fait, les années 1934-39 sont des années de classes
creuses.

Au-delà des chiffres, l’ensemble des Français vit un profond traumatisme : il n’est nul famille qui ne
compte un ou plusieurs décédés  les Français vont chercher l’appaisement en vouant un véritable
culte aux morts, avec ces autels que sont la tombe du soldat inconnu et les monuments aux morts.

b) Le bilan matériel et financier

Lourd : 2 500 000 ha de terres agricoles dévastées, etc… Destructions massives le long de la ligne de
front, parfois irrémédiables (ex : Verdun), certaines villes ont été entièrement détruites (ex : Arras,
Reims, St Quentin…)

L’économie a elle aussi souffert : terrains dévastés, mines noyées, villes sinistrées  la prod°
intérieure s’est effondrée, alors même que les prix de sont envolées (+ 150% pr les prix de détail
entre 1913 et 1919)

Mais selon Klotz, ministre des Finances, « l’Allemagne paiera ». Capacité productive amputée
d’environ 1/5 + conversion à faire depuis la guerre

Mais surtout catastrophe financière : en 1914, la France était créancière. En 1918, la dette extérieure
s’élève à 35 milliards de francs or, la dette intérieure à 154 milliards de francs or. Ces derniers
contiennent 75 milliards de dette à long terme, mais est pr le reste formée d’une dette flottante 
bons renouvelables ts les trois mois : une véritable bombe à retardement, car l’Etat est incapable de
rembourser 75 milliards de francs or ds l’immédiat. Les détenteurs de bons doivent dc garder
confiance et les renouveler.

Cette situation financière est d’autant plus pesante que l’inflation est de mise, la masse monétaire en
circulation étant passée de 6 milliards en 6 milliards en 1913 à 38 milliards en 1918, alors que les
réserves d’or sont restées stables.

Sans la loi instaurant le cours forcé du franc et mettant fin à sa convertibilité en or, la valeur du franc
aurait du être dévalué de 80%.

3 ) Le bilan moral : une victoire au prix du sacrifice des morts et des vivants

a) Les continuités d’une République victorieuse


On a l’habitude de voir ds la Grande Guerre la rupture qui fait entrer la France ds le XXe siècle.
Cependant, les mutations qui touchent le pays après le conflit s’esquissaient déjà avant :
concentration industrielle à la B-E, organisation scientifique du travail ds les usines Renault à partir
de 1913…

Mais surtout, continuité politique : IIIe Rép victorieuse, a réussi là où les régimes précédents avaient
échoué : les dates des conflits de 1871 et 1914 coïncident, mais en 1871, dès les premières défaites
françaises, des revendications de changement de régime se font entendre ; pas le cas de 11914, où
bataille de la Marne a rééquilibré la situation.

Du fait des institutions, du fait de nouvelles pratiques gouvernementales : aucun gouvernement n’a
utilisé les pleins pouvoirs.  c’est bien la République qui sort victorieuse

b) Victoire ou sacrifice ?

La date du 11 novembre en France est la seule qui fasse l’unanimité. Pr Australie et New-Zealand, =
25 avril ; Italie = 4 novembre.

En GB, 11 novembre pas un jour férié : mais les Anglais ont en mémoire des morts l’observance de
deux minutes de silence à 11h du matin.

Ce fut d’ailleurs la première idée à s’imposer pr commémorer les combats. Il fut dc décidé que le 11
novembre, en métropole comme ds les colonies, les peuples seraient invités à respecter toto minutes
de silence.

11novembre 1921 : pb = tombe un vendredi ; mais Sénat pas d’accord, trop de jours fériés ><’ Il fut
dc proposé que la commémoration ait lieu le dimanche suivant, mais très vive protestation des
anciens combattants  l’année suivante, députés et sénateurs s’accordèrent pr en faire une fête
nationale (imposée de fait par les anciens combattants).

Est-ce que le 11 novembre célèbre la victoire ? Il semble qu’il célèbre surtout la fin des horreurs, la
fin des sacrifices (car porté par les anciens combattants).

Ds le vocabulaire du 11/11, victoire très vite estompée pr célébrer fin des horreurs.

De fait, des protestations se font entendre dès les 20’s par d’anciens combattants qui souhaitaient
qu’on n’oublie pas la dimension victorieuse ; mais pas entendues, contre-courant trop fort.

c) Le culte des morts, le soldat inconnu

Parmi les morts, nombre n’avaient pu être identifiés (les « disparus » = ceux dont on n’a retrouvé
trace + les corps qu’on n’a pu identifier)  idée de chosir de l’un d’entre eux pr honorer ts les autres
(une idée pas que française !) (d’ailleurs, SI = un symbole neutre, ni de victoire, ni militaire).
Les premiers = les Br, réinhumé ds l’abbaye de Westminster. C’est ainsi qu’en France, en 1920, un SI
est porté sous l’arc de triomphe.

Son choix ne fut pas neutre : 8 furent exhumés de 8 grands champs de bataille et amenés à Verdun,
et un jeune soldat, fils de disparu, fut chargé d’en choisir un.

Ce thème répond à un besoin de récupérer la mort individuelle, d’autant plus obscène que non
identifiable, pr en faire un culte civique.

Depuis, chaque soir, entretien de la flamme.

Pq l’arc de triomphe ? Déjà, parce qu’il ne servait à rien ^^

Mais également :

- Il fallait effacer le souvenir de l’humiliation allemande de 1871, où les troupes allemandes


avaient défilé dessous
- Il s’agissait d’éviter le Panthéon : symbole de la gauche républicaine, qui pose pb à une
fraction du monde catholique (ancienne église !) + symbole de victoire républicaine

choix de l’arc de triomphe

Ce culte des morts témoigne du traumatisme d’une société où pèse le sacrifice, etc…

De plus, ne laissons pas le SI occulter le nombre des pertes : bcp de familles ne pourront faire leur
deuil  procès ds les 20’s pr récupérer un soldat amnésique

d) Le culte des morts : les monuments aux morts

Le leg le plus visible de la grande guerre, forment une immense parure de pierre qui s’étend dst s le
pays. Déjà des monuments pr 1871, mais rien n’égale la construction dst tes les communes de
France, sauf une (Paris : chq mairie a son monument, ainsi que les institutions… ; de plus, Paris n’a
pas de maire)

Témoignent de la force du culte des morts, décidés par les conseils municipaux, avec aide modique
de l’Etat  effort financier. Jusque ds les lieux les plus reculés des colonies, témoignent du souci des
Fr de célébrer les enfants de la ville/ du village tombés.

Va de la simple stèle au grand monument, mise en place d’un véritable marché avec catalogues ^^

Certains ont été des œuvres d’art (ex : ENS = Landowski) (ct typologie du polycop)

Certains victorieux, d’autres pleurent les morts ; certains d’inspiration religieuse (cf celui de Friville)

Plus rare, le monument aux morts pacifistes (celui de Péronne, et encore…) :

Mentions les plus fréquentes = « Mort pr la France », « A nos morts… »


Significations : selon couleur du conseil municipal, moyens… Importance de l’emplacement ! Bcp à
proximité de la mairie ou de l’église, l’idéal étant sur la place à mi-chemin des deux  au cœur de
l’espace public, très peu sont au cœur du cimetière (ex : Orléans !) Ils créent un pôle laïque de la vie
municipale…

Ils ne sont cependant pas les seuls à avoir pr fct de célébrer les morts : également des grds
monuments pbqs, relevant d’une volonté nationale, tq l’ossuaire de Draumont, ce lui de Notre-Dame
de…

Il existe bien sûr des cimetières militaires allemands sur le territoire français.

Globalement, un phéno unique ds l’histoire européenne  le sentiment d’avoir consenti un


immense sacrifice, d’où l’importance du « souvenir » (pas encore devoir de mémoire)

Cette « monumentalité » est tout à fait inédite. Ils sont de fait devenus des compagnons habituels pr
les pop° européennes.

e) Les « porteurs de mémoire », les anciens combattants.

Par la force des choses, ils tendirent à se réunir (notion de « force des choses » jamais historiques,
mais psychologique : idée que c’est une évidence) afin de défendre leurs intérêts, découlant de ce
qu’ils ont fait.

France la plus touchée par ce phéno. En France, assoc° diverses et nbses, jusqu’à 3 millions
d’adhérents : plus nbse, marquée à droite, = Union Nationale des Combattants ; puis Union Fédérale
(centre gauche) ; l’Association républicaine des anciens combattants (proche des communistes).

Des plus spécialisées : des assoc° de mutilés, de paralysés, d’aveugles de guerre.

De fait, ces assoc° d’anciens combattants ont pris une grde place ds la société : constituées comme
des grpes de pression efficace, visaient d’abord à défendre les intérêts matériels et moraux de leurs
membres, mais se sentaient aussi investies de la mission de transmettre : la mémoire individuelle de
leur XP, une mémoire collective et civique. Par le biais d’une pédagogie, d’un discours. Ces assoc°
estiment que le poids des sacrifices consentis par leurs membres leur confèrent un droit de regard
sur le devenir de la France. Les survivants parlent au nom de ceux qui sont tombés.

De fait, ces assoc° d’anciens combattants combinent, selon des dosages variés, pacifisme et
nationaliste : plus jamais ça + ceux qui sont tombés le sont pr défendre la nation (un nationalisme de
protection). Mais toutes participent d’un air de temps , ces discours d’anciens combattants ont formé
une toile de fond de l’entre-deux guerres : Antoine Prost considère que ces associations tiennent
principalement un discours rhétorique, Serge Bernstein y voit un vivier dans lequel se recrutent les
antiparlementaristes et qui contribuent aux difficultés politiques de l’entre-deux guerres (montée
des ligues, et…)

Donc toile de fond, comme le montre la victoire aux élections de 1919 du bloc national.

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