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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Depuis de décennie l’humanité fait face aux nombreux problèmes


tels que social, économique, politique… la multiplication sanglante de guerre
laisse le milieu des enfants orphelins sans défense déambuler dans la rue
cherchant de quoi vivre.

En effet, la rue étant espace public est devenue l’objet


d’investissement, un lieu de rencontre, de socialisation, de détente et
actuellement envahi par des milliers d’enfants, jeunes et adultes (, Roy et
hurtubise 2007).

L’envahissement de la rue par les personnes est sous le regard de la


société, ce phénomène fait émerger une situation de peur chez de nombreuses
personnes tant que l’occupation prolongée de l’espace par leur manière de se
l’approprier au milliers d’enfants à travers le monde vivent dans un vide social,
affectif de vivre eux même sans le support et protection de leurs familles se
sentent séparer du monde mise à l’écart du monde devienne un problème pour
la société.

L’étude sur la problématique de survie des enfants de la rue est


important et primordiale car ce phénomène évolu des jours en jours malgré le
danger énorme qui se trouve dans la rue mais ce phénomène ne cesse pas de
croitre.

On se demande comment vie ses enfants dans la rue car la rue a


plusieurs obstacles mais chaque jours les nombres des enfants dans la rue
augmentent toujours et quelle est la base de cette augmentation ?
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La vie de la rue est une vie de la jungle sans loi et aucune règle qui
est sans pitié, qui adopte uniquement la loi du plus fort, il faut beaucoup de
courage et d’énorme sacrifice pour survivre dans ce milieu, il faut avoir
plusieurs techniques et d’être prudent comme un serpent car l’attaque, le mal
peut arriver à n’importe quel moment.

Car ces enfants que nous regardons avec mépris que nous voyons
sans importance que nous pensons incapable de nuire la vie que certains d'entre
nous donne de petite somme d’argent, aujourd’hui ces enfants ne représentent
pas un danger capital mais plus tard en demeurant dans la rue qui est une
jungle, ils se transformeront petit à petit à des animaux sauvages, ils
deviendront de vrais prédateurs qui nous prennent pour des proies.

Ces enfants de la rue sans défense que nous voyons déambuler si


nous n’intervenons pas le plus tôt possible pour les orienter et les encadrer ces
enfants seront des grands bandits de demain qui représentent un grand danger
majeur pour ce pays qui fera plonger la ville dans l’insécurité infinie.

En regards de ce qui est dit nous nous proposons de formuler nos questions
générales de recherche de la manière suivante.

- Comment vivent les enfants de la rue ?


- Quelles sont les difficultés que rencontrent les enfants de la rue ?

2. HYPOTHESES
Selon Shamba K. (2016 p.46), l’hypothèse est une série de réponses
qui permettent de prédire une vérité scientifique vraie semblable au regard des
questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien-
fondé ou le mal fondé de x.
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Quant à nous, l’hypothèse est une réponse provisoire que le


chercheur propose aux questions de la problématique.
En guise d’hypothèses, nous disons que :
 Les moyens de vie des enfants de la rue seraient le vol, la
prostitution, la mendicité, le débrouillage et petit travail
 Les difficultés que rencontrent les enfants de la rue seraient la
maladie, la violence, la famine, manque de logement

3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Selon Tremblay R. et Yvan P. (2006 p.1), un objectif de recherche
est la contribution que les chercheurs espèrent apporter à un champ de
recherche en validant ou invalidant une hypothèse.
Nos objectifs de recherche sont ainsi formulés :
 Décrire comment vivent les enfants de la rue
 Décrire les difficultés que rencontrent les enfants de la rue
 Décrire les conséquences de phénomène enfant de la rue
 Proposer de mesure préventive pour ce phénomène

4. METHODE ET TECHNIQUES DE TRAVAIL


Le chercheur indique les méthodes et techniques utilisées, pour la
récolte et le traitement des données et qui doivent cadrer avec son travail, et
surtout en précisant les raisons de leur choix ainsi que leur utilisation effective.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons utilisé la méthode
d’enquête et d’entretien psychologique les techniques de questionnaire et
d’analyse de contenu. Le questionnaire est adressé aux enfants de la rue.
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5. CHOIX ET INTERET DU SUJET


Le choix de cette étude est par rapport à mon option d’étude
l’orientation scolaire et professionnelle car un bon conseiller d’orientation
scolaire et professionnelle doit mener les études dans le domaine ou est capable
de proposer des solutions et d’amener un plus.
L’intérêt de cette étude est par rapport l’évolution de ce phénomène
qui croitre chaque jour et étant qu’éducatrice nous sommes là pour la recherche
de piste de solution pour l’encadrement des enfants de la rue de sorte qu’on
puisse éviter cette vitesse de ce phénomène.

6. DELIMITATION DU SUJET
Cette étude sur la problématique de la survie des enfants de la rue a
été délimitée dans l’espace à la commune de Limete et dans le temps, nos
recherches portent sur l’année academique 2021-2022.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est composé de trois chapitres. Le chapitre premier
porte sur les considérations théorico-conceptuelles, le deuxième chapitre sur
les considérations méthodologiques, le troisième chapitre sur les résultats de
l’étude.
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CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS THEORICO-


CONCEPTUELLES

Ce chapitre, définit les concepts de base de notre sujet, la généralité


sur les enfants de la rue, la problématique des enfants de la rue et les études
antérieures.

I.1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE

Nous allons définir, expliquer et clarifier les différents concepts de


base ayant trait à notre travail pour éviter toute ambigüité dans la signification
et leur emploi. Il s’agit respectivement des concepts : Problématique, Enfant,
Enfant de la rue.

I.1.1. PROBLÉMATIQUE

La problématique est l’ensemble des questions soulevées autour


d’un problème donné. Elle est la pierre angulaire de tout travail intellectuel, car
c’est elle qui articule toutes les questions, les hypothèses et les lignes
d’analyses autour d’un sujet particulier (Vaillancoort et al, 2001).

« La problématique est la description d’une situation problématique


qui existe et du besoin des connaissances locales » (Pauline Minier, 2014, p.8).

Le chercheur formule un problème spécifique ou des problèmes qui


se prêtent à l’investigation scientifique et termine toujours cette étape par des
questions de départ.

D’après nous, une problématique est une difficulté, un obstacle par


rapport à des causes.
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I.1.2. ENFANT

Dictionnaire Hachette (2010, p.368), définit l’enfant comme un garçon


ou fille dans l’âge de l’enfant. Selon le site de l’association Adéquations article
1. 29 sept 2014, l’enfant est défini comme tout être humain de moins de dix-huit,
sauf si la loi nationale accorde la majorité plus tôt.
Selon lesdefinitions.fr/ définition de l’enfant –concept et sens (2012),
un enfant est un être humain qui n’est pas encore arrivé au stade de la puberté.
C’est donc une personne lors de son enfance et qui est encore très jeune. Dans un
sens plus ample, l’enfance contemple tous les âges de l’enfant : depuis qu’il est un
nourrisson jusqu’ à sa préadolescence tout en passant par l’étape de bébé et la
moyenne enfance.
Quant à nous, l’enfant est un être vivant comme un homme adulte qui
possède une conscience, une connaissance mais inférieur à l’homme adulte qui a
besoin d’un accompagnement, d’un encadrement pour qu’il se développe.

I.1.3. ENFANT DE RUE

Les enfants de la rue vivent en totale rupture avec leur famille. Ils
sont considérés comme des enfants abandonnés ayant perdu tout contact
familial et la société a perdu tout contrôle sur eux également. Cette catégorie
parait beaucoup plus vulnérable que les autres, parce qu’ils dépendent d’eux-
mêmes et c’est à eux seuls qu’il revient d’assurer leur propre socialisation. En
ce sens, l’UNICEF cité par Agnelli (1986) les a définis comme des enfants
livrés à eux-mêmes, qui passent la majorité de leur temps à chercher des
moyens d’existence et de survie. Pour ces enfants, la rue devient leur seule et
unique source de survie.
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I.2. GENERALITE SUR LES ENFANTS DE LA RUE

I.2.1. ENFANT DANS LA RUE

Les enfants dans la rue vivent et travaillent dans la rue, mais ils ont
des rapports avec leur famille. Ces enfants passent la majeure partie de leur
temps dans la rue, mais le soir, ils dorment chez leurs parents. Ils représentent
un complément de ressources pour la famille.

Il existe d’autres enfants qui passent plusieurs jours dans la rue, mais
à un moment donné, ils effectuent des visites dans leur famille. Ces enfants
gardent des relations faibles, et plus ou moins régulières avec leurs parents.
Souvent, ils font des va-et-vient entre la rue et la maison (Grégoire, 1995 ;
Tercier, 2003).

Selon Gasm Alseed A. Ahmed M. et Cheick dine N. Adam I.


(2009, p.7), Ce sont des enfants qui errant la journée dans les rues mais qui ont
encore la possibilité de rentrer le soir chez eux. Ils ont encore un foyer et une
famille mais ne vont plus à l'école et sont exposés quotidiennement aux
dangers de la rue, pousses souvent par les familles, elles même afin de
rapporter un peu d'argent à la maison. Ils passent la plupart de leurs temps à
mendier, à vendre des babioles, à cirer des chaussures ou laver des voitures.

I.2.2. ENFANT DE LA RUE

Ces enfants ont rompu tous les liens avec leurs familles, soit suite à
des conflits familiaux, soit suite à la perte de leurs parents et sont ainsi obligés
vivre et dormir dans les rues. Il s'agit donc des enfants les plus exposés et les
plus démunis puisqu'ils ne peuvent plus compter sur personne et doivent se
débrouiller pour survivre.
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Chiffres :

Malgré la difficulté d’établi le nombre précis des enfants de la rus


dans le monde l'UNICEF, fournit les données suivantes : Il y aurait 100
millions d'enfants de la rue (au sens large), dont 40 millions en Amérique
Latine, 30 en Agie. 75 % seraient dans la rue et 25 % des enfants de la rue.

Par ailleurs, le nombre d'enfants de la rue a augmenté au cours de la


dernière décennie proportionnellement à la croissance de la population du Tiers
Monde.

Selon l'UNICEF, il y a deux groupes d'enfants de la rue :

D'une part, ce sont les enfants qui le jour vit dans la rue pour y
travailler ou à mendier pour leur vie ou pour l'entretien de la famille. L'autre
groupe est-ce des enfants dont la vie est centrée sur la route. Selon I L IJNICEF,
seul en Afrique, la plupart des enfants de [e rue, les orphelins en fait, le plus
souvent par une perte de leurs parents à cause du SIDA.

Dans les villes, on voit toujours les enfants de la rue en train de


mendier, voler ou tenter de petits boulots, ils dorment dans de métro de puits,
dans des maisons vides, dans des parcs ou dans les boites en carton sur les
trottoirs. Pour les jeunes filles et les femmes la prostitution reste souvent le
seul moyen pour gagner la vie.

Les enfants qui vivent dans la rue se comportent nécessairement que


des adultes. Beaucoup ont la responsabilité de leurs petits frères et sœurs ou de
la mère, Ces enfants de la rue n i ont pas la possibilité d'aller à l'école, d'autant
plus de chance d'obtenir de la vie sur la route de manière permanente à
s'échapper.
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Lors de la définition des enfants des rues, on pense à des enfants en Amérique
de sud, en Asie et en Afrique. Mais en période de mondialisation croissante se
limitent pas et la misère de nombreux enfants ne sont plus les tiers mondes.

Meme dans les riches, prétendument en Amérique du nord et en


Europe, les enfants vivent dans la rue, de même, dans certains pays d'Europe
orientale et en Russie. Les enfants de la rue de pays riches surtout en Europe et
aux Etats-Unis ses enfants sont souvent victimes de la violence domestique et
les abus sexuels avant de s’enfuir de chez soi.

Des organisations comme Médecins sans frontières se chargent de


l'assistance médicale en priorité des enfants des rues en Amérique du sud et en
Asie. Elle précisera en outre sur les dangers du VIH et mener par la
vaccination gratuite (Gasm Alseed A. Ahmed M. et Cheick dine N. Adam I.
2009, pp.7-8).

Les enfants de la rue vivent en totale rupture avec leur famille. Ils
sont considérés comme des enfants abandonnés ayant perdu tout contact
familial et la société a perdu tout contrôle sur eux également. Cette catégorie
parait beaucoup plus vulnérable que les autres, parce qu’ils dépendent d’eux-
mêmes et c’est à eux seuls qu’il revient d’assurer leur propre socialisation.

En ce sens, l’UNICEF cité par Agnelli (1986) les a définis comme


des enfants livrés à eux-mêmes, qui passent la majorité de leur temps à
chercher des moyens d’existence et de survie. Pour ces enfants, la rue devient
leur seule et unique source de survie. Dans cet espace qui est la rue, ils
dorment, travaillent, mangent et développent également des stratégies de
défense et de survie. À ce moment, la rue remplace le foyer familial et est
devenue le lieu de leur développement personnel et social. Dans ces études, les
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enfants de la rue sont définis en fonction de leur relation avec un adulte et leurs
conditions de vie en permanence dans la rue.

Grégoire (1995) propose une définition pour cette catégorie d’enfant


qui, d’après lui, devrait non seulement faire l’objet des débats, mais également
orienter les interventions. Pour lui, un enfant de la rue « c’est un enfant qui
n’est plus aimé » (Grégoire, 1995 : 46-47).

I.2.3. ENFANT DES RUES

Les enfants des rues sont considérés comme des personnes mineures
sans domicile fixe ou ayant un domicile, mais travaillant dans les rues dans un
cadre informel. Ce lieu peut être un foyer d’accueil ou la rue en tant que telle,
mais à ce moment ces enfants ne sont pas seuls, ils sont accompagnés de leurs
parents (Tercier, 2003 :47 ; Palazzolo ; Bedwani et Tassiba, 2008 : p12). Cette
catégorisation se fait en fonction de deux dimensions comme l’a souligné
Stoecklin (2000 : p 35-37) à savoir la présence des enfants dans les rues et les
contacts familiaux.

I.2.4. LA SURVIE DES ENFANTS DE LA RUE

LG journée mondiale de l'enfance vient de rappeler que plus de 250


millions d’enfants à travers le monde sont condamnés à travailler.

Selon les derniers chiffres publiés par UNICEF (Fond des nations unies
pour l'enfance) ou l'Organisation Internationale du Travail COIT), plus de 250
millions d'enfants de moins de 14ans sont aujourd'hui au travail dans le monde,
dont un quart (60 millions) sont âgés de 15-11 ans Certes, ce fléau touche
aujourd'hui essentiellement les pays pauvres (ou en développement).
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Mais n’oublions pas : les pays industrialisés se sont presque tous


développés en ayant massivement recours au travail des enfants. Pour autant,
bien sûr, la grande majorité des 250 millions d'enfants qui sont aujourd'hui
exploités dans le monde habitent les pays en développement (61% sont en
Asie, 32% en Afrique et 70/0 en Amérique latine et aux Caralbes), autrement
dit, dans les pays marqués par la misère d'une grande partie de la population et
une industrialisation chaotique.

Différentes formes d'exploitation

1) L'agriculture

Ramasser le thé ou le café, couper la canne à sucre, récolter le


caoutchouc ou le cacao, parfois dès l'âge de 4 ans, ces enfants travaillent
pour l i économie rurale de pays en développement. Si certains de ces
enfants travaillent pour leur famille, a grande majorité d'entre eux sont
utilisés dans des grandes exploitations commerciales, Près de 55 %des
enfants de 7 à 9 ans du Malawi (Afrique) travaillent aussi dans les
plantations de tabac. En Egypte, dans le delta du Nil.

2) Travail domestique

C'est Une face plus invisible du travail des enfants, elle concerne
pourtant un nombre important d'entre eux, mais se pratique entre les
quatre murs d'une maison, que ce soit celle de la famille ou celle de
personnes chez qui l'enfant été "placé" pour des tâches ménagerie.

A 90 %, domestiques sont des filles. Payées ou non, elles


commencent à travailler des Pages de sang. En Haïti, 20 % des 250 000
d'enfants travaillent domestiques ont 7 et 10 ans _ Au Brésil 22% de
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l'ensemble des enfants qui travaillent (entre 7 et 15 millions) sont des


employés de maison.

3) Les métiers de la rue

Qu'ils fouillent les décharges d'ordure, vendent à la louvette des


marchandises- Où cirent les chaussures aux portes des hôtels et des bureaux
etc. Environs 60millions d'enfants travaillent aujourd'hui dans les rues du
monde. Au Zaïre, on les appelle les moineaux.

4) L'exploitation sexuelle

L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales


(Prostitution, pornographie) brasse chaque année des milliards de dollars.
Aucun bilan fiable ne permet d'avoir des chiffres sûrs dans ce domaine,
mais sur le terrain, les organisations non gouvernementales (ONG) estiment
qu'au moins un million d'enfants sont livrés dans le monde à cette
exploitation qui ne touche pas que les pays pauvres (tiers mande).

Avant de terminer ce chapitre nous allons dire que quel que soit les
noms qu'on va donner à ces enfants de la rue, par exemple ici au soudan
nous les appelons « sham mache » en dialecte soudain qui signifie en
arabe « awlad al Chari » c'est-à-dire les enfants de la rue, ces travailleurs
des rues sont partout méprisés et aussi maltraités, quand ils ne sont pas
entraînés de force dans des activités criminelles (drogue, prostitution)
comme ils peuvent être aussi des enfants soldats (Gasm Alseed A. Ahmed
M. et Cheick dine N. Adam I. 2009, pp.8-10).
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I.3. PROBLEMATIQUE DES ENFANTS DE LA RUE

I.3.1. CAUSES DU PHENOMENE ENFANT DE LA RUE

Les enfants et les jeunes adaptent le monde de vie de la rue pour


différentes raisons la pauvreté, la guerre, l’urbanisation l'instabilité politique,
l'insuffisance des revenus et la violence, qu'elle soit physique, émotionnelle
ou sexuelle.

Toutes ces causes que nous venons de citer vont se diviser en quatre
causes principales qui sont les causes majeures de ce phénomène :

 Causes familiales
 Causes sociales
 Causes économies
 Causes politiques

1 Causes familiales

a) Familles disloquées.

Enfant refusé par le beau-père ou la belle-mère dans un ménage


disloqué. Cette cause est très courante et ne touche pas que des familles
misérables. Famille disloquée dont les deux parents ont disparu.

b) Enfant refuse par son père qui ne le connaît pas.

c) Enfant abandonné

d) Enfant orphelin de père et de mère


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De nombreux enfants des pays en voie de développement sont


orphelins suite à des conflits armés et à cause du décès de leurs parents par
le SIDA -L'ONUSIDA estime que fin 1997, il y avait millions d'orphelins de
parents décédés du SIDA, dont 95% vivant en Afrique Subsaharienne.

Cet enfant souvent recueilli par une grande mère, il se retrouve


seul è la mort de celle-ci. Mais il existe aussi ceux qui n'ont plus de famille
comme

• Les enfants orphelins de la guerre

• Les enfants orphelins du SIDA-

e) Enfant ayant besoin d'être réconcilié avec sa famille à la suite d'un


drame familial :

Par exemple à la suite d'un accident dont l'enfant se sent responsable.

f) Enfant maltraité

- Enfant battu.

- Enfant trop puni par des parents pourtant bien intentionnés.

Enfant violé ou victime de l'inceste (relation sexuelle entre proches


parents dont le mariage est interdit).

- Enfant de fous.
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g) Conflits familiaux :

Les services physiques, émotionnels et sexuels par les parents (souvent


par les beaux-parents) sont les raisons les plus communes qui poussent les à quitter
leurs familles. Des parents en prison, drogués, alcooliques, des mères prostituées
rendent la vie des enfants insupportable dans leur foyer. Les enfants préfèrent alors
le monde de la rue plutôt que de subir ces sévices.

2 Causes sociales
1. Enfant dont la mère se prostitue :

Beaucoup des enfants de prostituées fuient de chez eux lorsqu'il


découvre les activités de leur mère. C'est un drame avec des conséquences
psychologiques considérables. II peut arriver que pour se faire pardonner, la mère
couvre trop son enfant d'argent ou de cadeaux. Cela posera d'autres problèmes.

1) Enfant issu d'une famille des drogués.

Lorsque les parents sont drogués, la vie est insupportable pour un enfant
qui prend très vite son indépendance. Malheureusement pour lui la drogue sera
démystifiée et il risque LII aussi de devenir très jeune un toxicomane qu'il sera très
dur de désintoxiquer.

2) Enfant de mendiants

Les mendiants, ont des enfants eux aussi promis à la mendicité. Cette
perspective d' avérer est mal acceptée par certains qui préfèrent la fuite. .

3) Enfant dont le père et/ou la mère sont en prison :

II arrive souvent que des adultes soient mis en prison et que l'on ne se
soucie pas du sort de leurs enfants complètement livrés à eux-mêmes. Le monde
des enfants des rues est souvent le seul qui accueille ces petits.
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4) Enfant handicapé :

Les enfants handicapés sont souvent utilisés comme mendiants cela


rapporte, mais humiliant (c’est-à-dire est honteux). Certains enfants préfèrent la
fuite dans la ruer dans l'espoir d'avoir une activité qui les libérera.

5) Enfant mendiant ou conducteur d'aveugle '

Dans certains pays la mendicité est un métier, conducteur d'aveugle


aussi. Ces enfants fuient pour garder les sommes qu'ils ont gagnées. D'autres ont été
mis à la mendicité par une « famille d'accueil » qui garde la totalité des bénéfices.
C’est parfois une forme moderne d'esclavage ou de proxénétisme.

6) Enfant esclave :

Les captifs existent dans beaucoup de pays, l'enfant réduit en esclavage,


même s'il s'est échappé, reste pendant de longues années soumis et dépendant.

6) Enfant échappé d'une école religieuse

Dans beaucoup de pays, les enfants sont confiés à des maîtres pour
recevoir une instruction religieuse, Ils quittent leurs familles très jeunes et ignorent
souvent leurs origines. L'apprentissage peut durer des années.

Généralement cela se passe bien, mais dans certains cas le système est
pervertir Le maître n'enseigne pratiquement plus, en revanche il envoie les enfants
dont il a la charge, mendier ou travailler pour lui. C’est un vrai cas d'esclavage
temporaire, Si l'enfant ne ramène pas d'argent, il est parfois très violement battu.

Devant un tel traitement, il arrive que l'enfant s'échappe mais comme Il


ne sait pas d'où il vient, ni où est sa famille, il erre sans but.

3 Causes économiques

1 La pauvreté
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Les enfants sont les premières victimes de la pauvreté. En effet, des


familles sans plus aucun revenu peuvent en arriver à chasser les enfants pour des
bouches en moins.

2 Exode rural

Les campagnes étant de plus en plus démunies, la ville exerce un attrait


considérable. Les enfants pensent qu'ils pourront aisément gagner leur vie dans les
villes et préfèrent quitter leur foyer.

3 Enfant au travail

Même s'il travail volontairement, l’enfant qui travaille trop loin de ses
parents ne retourne progressivement plus dans sa famille et n'éprouve plus le besoin
de retourner les voir.

L'enfant mis au travail de force est souvent maltraité, il refuse les


traitements inhumains ou humiliants qui sont infligés et finit généralement par
s'échapper de chez son patron.

4 Enfant volontairement perdu par ses parents qui ne peuvent plus lui
donner le minimum pour vivre.

Beaucoup d’enfants disent, avoir été perdus à l’occasion d'un


déménagement. Ils ont probablement été perdus volontairement. Ce qui est sûr,
c'est que les parents ne mettent pas beaucoup d'empressements pour les retrouver.

4 Causes politiques

 Enfant avant fui la guerre.


 Enfant ayant fui les massacres interethniques Enfant
bloque par la fermeture des frontières.
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5 Autres causes

Enfant dans la rue depuis des années pour vivre ses, avec lesquels il est plus
heureux que chez lui.

Certains enfants se laissent influencer par l'attrait de la vie en bande, Un


exemple quand on lui demandait pourquoi il était dans la ruer un enfant de huit ans
a répondu : « Mes parents ne me laissent pas aller à la séance de nuit au cinéma »

Désir d'indépendance.

Nous savons très bien que ces enfants, quel que soit le milieu où ils se
retrouvent, ils affrontent beaucoup des problèmes dans la ruer pour cela nous allons
voir les conséquences de ce phénomène (Gasm Alseed A. Ahmed M. et Cheick
dine N. Adam I. 2009, pp.13-16).

I.3.2. CONSÉQUENCES DU PHENOMENE ENFANT DE LA RUE

Les enfants qui vivent et travaillent dans la rue souvent victimes de


violence, d'abus sexuels et de violation des droits de l'homme.

Ils sont négligés et parfois toxicomanes. par exemple, partout dans le


monde, des enfants de la rue sont victimes de violence, parfois tués par des
policiers, d'autres représentants de l'autorité ou des individus censés les protéger.
Ceux qui ont conservé certains liens familiaux passent leur vie dans la rue à vendre
des babioles, à cirer des souliers, à mendier, à travailler avec leurs parents.

La plupart des enfants abandonnent l'école avant la cinquième années -


souvent, ceux qui n'ont pas de contact familiaux se créent souvent une sécurité est
reforme une famille avec d'autres enfants -Ils tentent de gagner leur vie en vendant
de petits objets ou en effectuant des travaux manuels. Lorsqu'ils n'ont pas d'autre
choix. Les enfants qu'ils entretiennent ou non des liens avec leur famille, assurent
leur survie en commettant de larcins (petit vol commis sans violence) ou en
tournant vers la prostitution.
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Les enfants de la rue prostituent par ce qu’ils ont besoin d’argent, qu’ils
cherchent l'attention qu'ils ne reçoivent pas ailleurs, ou par ce que leur famille ou
leurs relations familiales les y forcent. Ces enfants sont extrêmement vulnérables
aux maladies sexuellement transmissibles, y compris au VIH/SIDA les enfants
prostitués sont principalement des filles, mais il y a aussi des garçons.

Près de 9096 des enfants de la rue consomment ces subsistances


psychotropes, notamment des médicaments, de l'alcool, des cigarettes et de
l'héroïne, du cannabis et des produits industriels, facilement accessible, comme de
la colle à chaussures et du diluant pour peintres. Les puissantes émanations de ces
inhalant peu coûteux et faciles d'accès affectent la partie de cerveaux qui supprime
la sensation de faim, de froid et de solitude.

Avant de mettre fin à cette partie nous allons essayer de développer


quelques points nécessaires comme :

Maladies

Maladies facilement soignées : Les enfants attrapent des maladies que


l'on pourrait facilement soigner à cause de leur mode de vie peu Hygiénique, les
cancers alimentaires l'eau contaminée.

Ils attrapent des maladies de la peau comme la gale, Ils souffrent de


troubles qui peuvent se transformer en tuberculose. Ils ne soignent pas leurs
blessures.

La malaria car les enfants ne disposent aucune protection contre les


moustiques. Or, la malaria peut être mortelle si elle n'est pas soignée à temps,

Les filles tombent enceintes très jeune car la prostitution est un de leur moyen pour
survivre.

SIDA : l'incidence du SIDA dans les pays en voie de développement est


extrêmement importante Selon l'ONU SIDA, en 1998 plus de trois millions
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d'enfants ont été infectés par le virus du SIDA, dont 590 000 âgés de moins de 15
ans et 2,5 millions entre 15 et 24 ans.

Les enfants de la rue sont les premières victimes des ravages du SIDA,
puisqu'ils connaissent les modes de transmission de la maladie de manière très
vague.

 Mendicité

Ces enfants n'aiment pas mendier car la rue est leur domaine et ils
préfèrent manger avec l'argent qu'ils gagnent. Mais souvent ils n'ont pas le choix Ils
se placent alors généralement à la porte des restaurants pour demander.

 Délinquance

Pour survivre dans les rues, les enfants doivent parfois pratiquer toute
sorte d'activités illicites. Ils parcourent toute personne possédant de l'argent.

 Prostitution

Pour les files de la rue, la prostitution est le moyen essentiel pour


survivre. Très jeunes, pour très peu d i argent elles de livrent à la prostitution.
Parfois elles entrent dans des maisons comme domestiques et doivent exercer
également la prostitution.

Les filles de la rue gagnent très peu d'argent car elles sont considérées
prostituées
comme des sales. Elles attrapent toute sorte de maladies et plus
particulièrement SIDA, puisqu'elles n'utilisent généralement aucune protection
avec les clients.

D'après les résultats que nous venons de voir, à propos des causes et des
conséquences, il reste à nous de chercher des solutions pour ce phénomène (Gasm
Alseed A. Ahmed M. et Cheick dine N. Adam I. 2009, pp.17-20).
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I.3.3. MESURE PRÉVENTIVE DU PHENOMENE ENFANT DE LA RUE

Ce point va mettre l'accent sur les solutions de ce phénomène. Mais


avant d'aller plus loin nous devons savoir combien sont-ils pour pouvoir les aider ?
Nous allons aussi parler dans ce chapitre sur les enfants orphelins en particulier.

Combien sont-ils ?

Le nombre total d'enfants qui vivent dans les rues des villes du monde
entier dépasse certainement les 100 millions, nombre qui augmente chaque jour,
Environ 40 ces enfants sans-abri.

Ils doivent assurer leur propre subsistance et, parfois celle de leur
famille, également sans-abri. Les autres soient environ 60 %travaillent dans la rue
pour soutenir leur famille, mais ils ont une maison or ils peuvent retourner.

Les enfants sans parents

Le nombre des enfants sans parents est élevé,

Dans les années quatre-vingt-dix, un million d i enfants ont été séparés de


leurs parents par des conflits.

Les réfugiés mineurs non accompagnés représentent généralement entre


2 et 5 pour cent des flux réfugies.

En Europe centrale et en Europe de l i Est près de 1,5 millions d'enfants


vivent dans des institutions.

D'après les estimations de l'UNICEF, 106 millions d'enfants de moins de


15 ans auront perdu l'un de leurs parents ou les deux d’ici 2010 à cause de la
progression rapide du VIH/SIDA. L’Unicef, s'attend d'ici 2010 à ce que 15% des
enfants de moins de 15 ans grandiront sans leurs parents dans 12 pays d'Afrique
Subsaharienne.

Aider les enfants orphelins


22

Permettre ou aider aux enfants de grandir dans un environnement


protecteur est une tâche primordiale. L'UNICEF, encourage de ce fait le
rapprochement des enfants orpheline de leur famille élargie, leur placement dans
des familles d'accueil et l'accompagnement des ménages d'enfant. L'UNICEF, mène
à cet effet des campagnes de sensibilisation au niveau gouvernemental et local en
étroite collaboration avec des Organisation partenaires et non gouvernementales.

Les principales composantes des projets réalisés par l'UNICEF, dans le


monde en faveur des enfants orphelins sont les suivantes.

Un soutien technique et logique du système de formation afin de


permettre aux enfants défavorisés d'aller à l i école.

La sensibilisation des enseignants aux besoins particuliers des enfants


orphelins.

Le soutien de programmes alimentaires dans les écoles.

La fourniture de matériel scolaire.

Aménagement des écoles de manière È faire des lieux pour les enfants.

Un aide matériel.

Nous vous rappelons que su nous avons négligé ces enfants (orphelins)
aujourd'hui, demain peut-être ils rejoindront leurs camarades dans la rue.

Des conseils

Les jeunes d'aujourd'hui forment la plus important à atteindre l'âge adulte


-D'ici 2025, six citoyens sur dix auront moins de dix-huit ans. Ignorer les droits des
enfants de la rue met en danger le développement humain partout dans le monde.
Les enfants de la rue méritent le respect.

Ils sont des membres à part entier de la société. Certains enfants de la rue
gèrent des entreprises florissantes qui leur permettent de survivre et de soutenir leur
23

famille et d'autres enfants. Nous voulons entendre leur voix, écouter leurs histoires
et en tirer des leçons.

Il faut reconnaître que ces enfants et ces jeunes sont remplis d'imagination, de
désires et d [espoirs et qu'ils doivent prendre part aux décisions qui influeront sur
leur vie.

II est important pour eux de savoir des informations, d’avoir accès aux
connaissances et des compétences et de pouvoir compter sur une communauté qui
les protégera des dangers et les aidera à quitter le monde de la rue et à reprendre le
contrôle de leur vie, leur avenir.

II faut également leur fournir un meilleur accès aux services de santé et


de sécurité soins médicaux, aide juridique et nourriture_ ainsi que de la formation
pour qu’ils découvrent des moyen plus sûrs et plus profitables de gagner de
l'argent.

Ces enfants ne sont pas seulement des victimes : ce sont des survivants.
Très souvent, ils font preuve d'une résistance extraordinaire en situation d'adversité
ou lorsqu'ils doivent surmonter des difficiles -Ils ont développé des mécanismes
d’adaptations pour prendre soin d'eux-mêmes, de leur famille et leurs amis. Ces
enfants participent activement à la vie familiale, professionnelle et communautaire.

Tout fois leurs droits ne sont pas davantage favorisée et protégés et qu'on
ne leur offre pas plus de possibilités , nombreux de ces enfants risquent d'être
marginalisés tout au long de leur vie, de l'enfance à l’[âge adulte.

Le conseil de Rewat Timilsina

« Nous, les enfants de la rue, on est tout seul. II n'y a personne pour
s’occuper de nous. Personne pour pleurer quand on meurt. Mais on est libre de faire
ce qu'on veut. Oui, j’étais un enfant de la rue, comme toi. Tu dois débarrasser ta
tête de toutes ces idées noires.
24

Tu dois vraiment te décider, tout seul, à faire quelque chose pour ton
avenir. Une chose est certaine : si tu te mets au travail et que tu restes confiant, tu
réussiras à t'en sortir, » Rewat Timilshina, ancien enfant de la rue membre de
Jageran, organisation népalaise s'intéressant à ce problème (extrait du Plan d'action
de l'ACDI pour la protection des enfant) (Gasm Alseed A. Ahmed M. et Cheick
dine N. Adam I. 2009, pp.22-25).

I.4. ETUDES ANTERIEURS

Nous ne sommes pas les premières personnes à mener une étude sur le
thème " enfants de la rue " d'où, il nous est important de lire et de voir ce que nos
prédécesseurs ou les autres ont comme étude.

Notre revue de littérature se présente de cette façon :

CHRISMENE EUGENE (2013) son travail a porté sur « la


problématique des enfants de la rue à Port-au-Prince et les stratégies
d’interventions des institutions de prise en charge ».

La problématique des enfants de la rue touche toutes les grandes villes


du monde, Port-au-Prince en particulier n’est pas épargné par ce phénomène.
Durant ces vingt dernières années, Haïti a connu une crise généralisée. La situation
socioéconomique des familles particulièrement les familles défavorisées devient de
plus en plus précaire.

C’est ainsi que l’on trouve bon nombre d’enfants qui laissent leur toit
familial pour s’installer dans les rues. Ces enfants occupent les places publiques, les
cimetières, les marchés publics. Ils vivent de la prostitution, de vol, de la drogue et
de toute autre activité susceptible de leur rapporter un peu d’argent.

Pour se protéger contre les actes de violences systématiques à leur égard,


ils se regroupent en bande et forment leur propre monde. Ils sont aussi exposés aux
maladies sexuellement transmissibles et à d’autres infections opportunistes. Ainsi,
la rue devient un champ d’intervention où bon nombre d’institutions se donnent
25

pour mission de nettoyer la rue. Autrement dit, beaucoup d’acteurs passent par tous
les moyens pour forcer ces enfants à laisser la rue pour regagner les espaces de
socialisation. L’objectif de cette étude est de dégager une compréhension globale
des modèles d’intervention réalisés par les institutions de prise en charge auprès des
enfants de la rue à Port-au-Prince.

D’une manière spécifique, l’étude vise à comprendre les représentations


sociales des intervenants de la problématique des enfants de la rue à Port-au-Prince,
comprendre les stratégies d’interventions de ces institutions, saisir le sens et
l’orientation de ces pratiques d’intervention. Pour ce faire, neuf entrevues semi-
dirigées ont été réalisées à Port-au-Prince auprès des intervenants travaillant dans
trois institutions ayant des structures différentes (fermées, ouvertes, semi-ouvertes
ou semi-fermées).

Les résultats nous ont permis de découvrir que les intervenants


perçoivent les enfants de la rue de trois manières : délinquants, victimes et acteurs.
Toutefois, les interventions réalisées par les institutions auprès de ces enfants ne les
considèrent surtout que comme des délinquants, parfois des victimes, mais pas
tellement des acteurs en maîtrise de leurs vies. Ce faisant, les institutions priorisent
la réintégration familiale, l’insertion ou la réinsertion scolaire et l’apprentissage
d’un métier. L’objectif principal de ces interventions est de porter les enfants à
changer de comportement afin qu’ils regagnent leur place dans la société.

Aisha Gasm Alseed Ahmed Mohamed et Nada Cheick dine Adam


Ibrahim (2009) son travail a porté sur « les enfants de la rue ».

Le terme « enfants de la rue » désigne les enfants qui vivent ou


travaillent dans la rue. Certains de ces enfants habitent avec leur famille, la quelle
vit également dans rue. D'autre, vivent et travaillent dans la rue, mais ne vivent plus
avec leur famille.
26

Ce terme regroupe aussi les travailleurs juvéniles, les enfants victimes


d'abus sexuels et les enfants touchés par la guerre qui peuvent aussi être forcés à
vivre ou travailler dans la rue.

En raison des guerres, des catastrophes, de la maladie, de la violence, et


des enlèvements, des millions d'enfants sont obligés de survivre sans la protection
de leurs parents. Dans les années nonante (c'est-à-dire [es années quatre-vingt-dix),
les conflits ont séparé à eux seul un million d'enfant de leurs parents.
27

DEUXIEME CHAPITRE : CADRE METHODOLOGIQUE


Dans ce chapitre, nous examinons les moyens utilisés pour répondre aux
questions que nous nous sommes posées dans la partie introductive.
Précisément, il s’agit de présenter les méthodes et techniques utilisées pour la
collecte et le traitement des données obtenues.

II.1. PRESENTATION DE CHAMP D’INVESTIGATION


Dans ce chapitre, nous allons présenter notre espace administratif
d’investigation qui est la commune de Limete.
Il s’agit pour nous de décrire la situation géographique, l’historique,
l’organisation structurelle et fonctionnelle.
Dans ce chapitre, nous allons présenter notre espace administratif
d’investigation qui est la commune de Limete.
Il s’agit pour nous de décrire la situation géographique, l’historique,
l’organisation structurelle et fonctionnelle.

II.1.1. Situation géographique

Les limites géographiques de la commune de Limete ont été fixées par


l'arrêté ministériel n°69-004 du 23 janvier 1969, elle se présente de la manière
suivante :

· Au nord par la commune de Barumbu ;

· Au sud par les communes de Matete et Lemba ;

· A l'est par la commune de Masina ;

· A l'ouest par les communes de Kalamu et Makala

Lors de sa création, la superficie de la commune de Limete était de


23,78km2. 10 ans après, elle a connu une forte extension dont sa superficie passe
28

de 23,78 à 67,60km2 au terme de l'ordonnance-loiN°68-018 du 2 décembre


1968.

II.1.2. Historique

La capitale du Congo belge à l'époque coloniale s'appelait


Léopoldville. A l'approche de l'indépendance, elle commença à connaitre une
expansion grandissante à cause de l'exode rural qui prenait une allure
vertigineuse. Des populations qui abandonnaient massivement l'intérieur du pays
pour la capitale, Léopoldville.

Suite aux récurrentes revendications de l'indépendance par les leaders


politiques de l'époque, le pouvoir colonial commençait à prendre du recul,
s'affaiblissait petit à petit et était même devenu incapable pour contenir l'exode
rural comme dans son glorieux passé.

C'est ainsi que la capitale a connu une expansion démographique


florissante qui obligeait l'autorité coloniale de la ville à chercher des voies et
moyens pour décongestionner le pouvoir quelque peu centralisé. D'où l'idée du
colonialisme de multiplier les composantes d'une ville et des certaines
agglomérations devenues imposantes dans le but de rapprocher le pouvoir de
l'autorité coloniale aux administrés par le biais d'une administration cohérente,
compétente et dynamique.

Consécutivement à ce qui précède, naquit l'idée de créer plusieurs


communes dans les grandes villes du pays. Cette innovation n'avait pas
seulement le but de multiplier les entités administratives, mais aussi des
congolais qui aspiraient prendre à mains la destinée de leur pays.

C'est dans cette optique que Limete fut créée comme commune en
1958 par le décret-loi du gouverneur général Durkheim qui dirigeait le Congo
29

belge au nom du roi de belge. Ce dernier résidait à Belgique par contre, le


gouverneur général lui résidait à la métropole de la colonie.

Actuellement, la commune de Limete est régie comme toutes les


autres communes de la ville de Kinshasa, par les décrets lois numéros 131/97 du
8 octobre 1997 et 081/98 du 2 juillet 1998, tous les deux ayant modifié les
ordonnances numéro 82-006 et 02-008, portant respectivement organisation
territoriale, politique et administrative de la RDC et statut de la ville de
Kinshasa.

II.2. POPULATION ET ECHANTILON


II.2.1. Population d’étude
Le sens donné à la population en statistique est moins restrictif puisqu’on
appelle population tous les individus qui partagent les caractéristiques définissant
l’individu de base de la population : cet individu de base ayant été caractérisé au
préalable. Cette notion d’individu doit être prise au sens large du terme (M.
Gueguen 2005, p56-60).
T. Lawarence (1996, p.278), résume cette définition en disant qu’une
population d’étude est l’ensemble de tous les individus qui possèdent en commun
un trait particulier ou un groupe des traits particuliers.
C’est ainsi que notre population est composée des enfants de la rue dans
la commune de Limete 1ème rue à 13ème rue.
II.2.2. Echantillon d’étude
Dans la pratique de la recherche, il est souvent rare et difficile de réaliser
l’observation sur tous les individus qui constituent la population concernée par la
recherche. C’est pour cela que les recherches rabattent cette population à ce groupe
restreint appeler (échantillon).
M. Gueguen (2011, p.65), définit l’échantillon d’étude comme un
ensemble constitué par les individus extraits d’une population et auprès duquel a
été effectué le prélèvement d’une ou des plusieurs mesures.
30

G.DE Landsheere (1971, p.251), l’échantillon est un « nombre limite


d’individus, d’objets ou d’événements dont l’observateur et soit pour tirer des
conclusions applicables à la population entière ».
Rappelons que l’échantillonnage représente l’ensemble des opérations
qui ont pour objet de prélever un certain nombre d’individus dans une population
donnée (Beavogui SEKOU, cité par Basile MULWANI, 2019, p. 41).
S’agissant de notre étude, l’échantillonnage utilisé est celui de
commodité, que Vijay VERMA (2009, p.135), n’est pas normalement représentatif
de la population cible, car les unités de l’échantillon sont seulement sélectionnées si
elles sont d’accès facile et commode.
Notre échantillon est composé de 40 sujets dont les détails sont présentés
dans les tableaux qui suivent.
Tableau 1. Caractéristiques de l’échantillon par genre
Genre Fréquen Pourcenta
ce ge
Fémini 11 72,5
n
Masculi 29 27,5
n
Total 40 100

40 sujets constituent l’effectif de notre échantillon, dont 29 personnes


sont du genre masculin (soit 72,5%) et 11 personnes sont du genre féminin
(27,5%).

Tableau 2. Caractéristiques de l’échantillon par niveau de étude


Niveau d’étude Fréquence Pourcentage
Primaire 37 92,5
Secondaire 1 2,5
analphabète 2 5
Total 40 100

40 sujets constituent l’effectif de notre échantillon, dont 37 personnes


sont de primaire (soit 92,5%), 1 personne est de secondaire (2,5%) et 2 personnes
sont des alphabètes (5%).
31

Tableau 3. Caractéristiques de l’échantillon par temps dans la rue


Temps dans la rue Fréquence Pourcentage
1mois à 1ans 6 15
2ans à 3ans 23 57,5
4ans et plus 11 27,5
Total 40 100

A la lecture du tableau ci haut, nous avons constaté que notre échantillon


par le temps dans la rue, 40 sujets dont 23 sont 2ans à 3ans (57,5%), 11 sont de
4ans et plus (27,5%) et 6 sont de 1mois à 1ans (15%).

II.3. METHODE ET TECHNIQUES


Il ne suffit pas de connaître les méthodes et techniques, encore faut-il
savoir les utiliser comme il se doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus
rigoureusement possible, d'une part à l'objet précis de la recherche ou de l'étude
envisagée, et d'autre part aux objectifs poursuivis (Omar Aktouf, 1987, p.27).
Voilà pourquoi nous allons présenter nos méthode et techniques de
recherche dans le cadre de cette étude sur la problématique de la survie des
enfants de la rue.
II.3.1. Méthodes de recherche
La méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles
une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, et les démontre »
(Roger Pinto et Madeleine Grawitz, 1971, p.288).
Une méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles permettent
d’analyser, de comprendre, et d’expliquer la réalité étudiée (Jean Louis Loubet,
2000, p 27).
L’ensemble des pratiques particulières qu’une science met en œuvre
pour que le cheminement de ses démonstrations et de sa théorisation soit clair,
évident et irréfutable. En bref, nous pouvons définir la méthode comme une voie à
suivre pour découvrir une réalité.
32

Dans le cadre de notre recherche, Nous avons recourir à la méthode


d’enquête et d’entretien.
La méthode d’enquête nous aide à descendre sur terrain pour accéder aux
renseignements et aux informations susceptibles de contenir les données et la
méthode d’entretien nous aide d’entretenir avec nos sujets pour savoir plus sur la
problématique de la survie des enfants de la rue.
II.3.2. Technique de travail
Selon Roger Pinto et Madeleine Grawitz (1971, p.289), la technique est
peut-être définie comme un moyen d’atteindre un but mais elle se situe au niveau
de faits ou des étapes intellectuel.
La technique est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel à un
niveau et à un moment précis de la recherche cette atteinte de résultat est indirecte
et relève du concret, du fait observé, de l’étape pratique et limitée (Omar Aktouf,
1987, p.27).
Pour notre travail, nous avons recouru à la technique de questionnaire
afin de permettre au chercheur de poser des questions au sujet qu’il a choisi.
Le questionnaire est un moyen de communication entre l'enquêteur et
l'enquêté. Il comporte une série de questions concernant les problèmes sur lesquels
on attend une information de l'enquêté (Madeleine Grawitz, 1996, p.587).
La technique du questionnaire nous a permis de recueillir des données à
partir d’un échantillon issu de notre population cible qui est composée des enfants
de la rue dans la commune de Limete.
Dans le cadre de Notre recherche nous sommes limités à 5 Questions ce
qui nous a permis à poser à nos Sujets, Nous avons travaillé avec 2 questions du
type ouvert pour laisser les temps libres aux sujets de bien répondre et 3 Question à
choix multiple, Voir les détails questionnaire en Annexe.

Dans cette étude, nous avons fait usage de la technique du questionnaire,


un instrument qui existe. Pour le traitement des données, nous avons recouru aux
f
techniques statistiques de pourcentage grâce à la formule suivante : N =x 100
33

II.3.2.1. Technique de collecte des données


La technique de collecte des données constitue un moyen, un outil au
service d’une méthode, elle est un ensemble d’instruments adéquats qui peuvent
permettre de traiter ou de collecter les données mixtes nécessaires à la vérification
de l’hypothèse formulée. Songa (2010).

Dans le cadre de la réalisation du présent travail, nous avons jugé


nécessaire d’utiliser les techniques ci-après pour la récolte de données, il s’agit
notamment de la technique de questionnaire d’enquête.

 Le questionnaire d’enquête

D’après Grawitz (1974), le questionnaire se définit comme étant un


moyen de communication essentielle entre l’enquêteur et l’enquêté. Il est l’outil par
lequel le double but de l’entretien doit être atteint, il s’agit d’une part de motiver
pour inviter l’enquêté à parler, à donner son opinion et d’autre part l’enquêteur.
Ainsi le questionnaire comporte une série de question contenant des problèmes sur
lesquels l’on attend de l’enquête une information.

Le questionnaire est l’une des techniques de récolte des données ; C’est


une liste de questions préparées à l’avance que l’on pose oralement ou par écrit
préparées en vue de recueillir les renseignements ou des avis particuliers des sujets
sur une situation donnée.

Le questionnaire a renchéri Grawitz et PINTO (1990) c’est un texte


composé d’un nombre plus ou moins élevé de questions présentées par écrit aux
sujets et portant sur ses goûts, ses opinions ses comportements et ses intérêts dans
les circonstances précises.

a. Sortes de questions

L’on distingue généralement 3 sortes de question que voici :

 Les questions fermées ou à choix unique. Ce sont les questions auxquels le


sujet n’a aucune alternative de réponse ;
34

 Questions ouvertes : ce sont les questions qui laissent la latitude à l’enquêté


(e) ou la personne interviewée de s’exprimer librement ;
 Il y a aussi des questions mixtes (semi-ouvertes). Ce sont les questions qui
renferment les deux premières catégories de questions à la fois.

b. Avantage du questionnaire

Le questionnaire d’enquête comporte un certain nombre d’avantage


dont :

 La simplicité dans son administration ;


 La simplicité et la rapidité dans son dépouillement lorsqu’il s’agit surtout des
questions à choix unique ;
 La possibilité d’atteindre beaucoup de sujet dans un temps second ;
 La possibilité d’explorer à la fois de sujet dans un temps record.

Quant à nous, pour parvenir aux résultats escomptés, nous avons dû


effectuer le dépouillement des protocoles en notre possession. Telle est l’opération
qui nous a amené à formuler quatre thèmes que comprennent les sous-thèmes à
chaque questionnaire

II.4. Difficultés rencontrées


Pour la réalisation du présent travail, nous nous sommes heurtés à
certaines difficultés constituant ainsi un frein à la réussite de notre recherche. D’où,
il revient que la tâche n’était pas du tout facile en dépit de nos efforts fournis.

Récolter les données n’était pas facile et autres choses comme l’argent…
35

TROISIEME CHAPITRE RESULTATS DE L’ETUDE

Dans ce chapitre, nous présentons, analysons, interprétons les résultats


de notre étude, ce qui nous permettra dans la suite de répondre aux questions
posées à la partie introductive.
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE

Etant donné nos résultats sont mesurés sur :


Comment vivez-vous dans la rue ; quels sont les problèmes que vous
rencontrez dans la rue ; quelles sont les causes de votre présence dans la rue ;
pouvez-vous retourner dans vos familles et comment souhaitez-vous être encadrer.

Tableau 4. Moyen de vivre dans la rue.


Réaction Fréquence Pourcentage
Vol 3 7,5
Prostitution 4 10
Mendicité 15 37,5
Débrouillage et petit travail 18 45
Total 40 100

La lecture de ce tableau, nous avons observé que les moyens de vivres


dans la rue sont nombreux, il s’agit notamment débrouillage et petit travail (45%),
mendicité (37,5%), prostitution (10%) et vol (7,5%).
36

Tableau 5. Les problèmes dans la rue.


Réaction Fréquence Pourcentage
Malade 5 12,5
Violence 10 25
Sans-abris 18 45
Famine 7 17,5
Total 40 100

La lecture de ce tableau, nous avons observé que les problèmes dans la


rue sont nombreux, il s’agit notamment de sans-abris (45%), violence (25%),
famine (17,5) et malade (12,5%).

Tableau 6. Causes de présence dans la rue.


Réaction Fréquence Pourcentage
Pauvreté 5 12,5
Maltraitance 24 60
Phénomène sorcellerie 5 12,5
Décès de parents 3 7,5
Influence des amis 3 7,5
Total 40 100

La lecture de ce tableau, nous avons observé que causes de présence dans


la rue sont nombreux, il s’agit notamment de maltraitance (60%), pauvreté (12,5%),
phénomène sorcellerie (12,5), décès de parents (7,5%) et influence des amis
(7,5%).

Tableau 7. Retour dans la famille.


Réactio Fréquenc Pourcentag
n e e
OUI 6 15
NON 34 85
Total 40 100
Ce tableau révèle que pour la majorité de nos répondants sur la question
retour dans la famille, (34%) répondent non et (6%) répondent oui.
37

Tableau 8. Votre encadrement.


Réaction Fréquence Pourcentage
Etudier 9 22,5
Formation 31 77,5
Total 40 100

A vue de ce tableau, nous avons distingué que la formation (77,5%) et


étudier (22,5%).

III.2. VERIFICATION DES HYPOTHESES


III.2.1. Première Hypothèse

Notre première hypothèse était : « les moyens de vie des enfants de la rue
seraient le vol, la prostitution, la mendicité, le débrouillage et petit travail ».
Et nos résultats sont débrouillage et petit travail (45%), mendicité
(37,5%), prostitution (10%) et vol (7,5%). Cela étant, notre première hypothèse
est confirmée

III.2.2. Deuxième Hypothèse


Notre deuxième hypothèse était : « Les difficultés que rencontrent les
enfants de la rue seraient la maladie, la violence, la famine, manque de logement ».
Nos résultats sont sans-abris (45%), violence (25%), famine (17,5) et
malade (12,5%).
Cela étant, notre deuxième hypothèse est confirmée.
38

CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Pour bien mener notre travail intitulé « Problématique de la survie des
enfants de la rue. Cas de la commune de LIMETE », nous nous sommes fixé un
objectif spécifique, ou plan spécifique suivants :
- Décrire comment vivent les enfants de la rue
- Décrire les difficultés que rencontrent les enfants de la rue
- Décrire les conséquences de phénomène enfant de la rue
- Proposer de mesure préventive pour ce phénomène
Nous avons utilisé la méthode d’enquête et d’entretien psychologique
avec la puis un questionnaire auprès de 40 enfants de la rue (commune de LIMETE
1ère rue au 13ème rue).
Apres collecte, dépouillement et analyse des données, nos résultats ont
révélé que :

- Débrouillage et petit travail (45%), mendicité (37,5%), prostitution (10%) et


vol (7,5%).
- Sans-abris (45%), violence (25%), famine (17,5) et malade (12,5%).
Eu égard à ces résultats, nous suggérons les mesures suivantes aux
parents et nos autorités du pays.

L’encadrement et l’orientation des enfants de la rue par :


- La formation ;
- L’éducation scolaire ;
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