Vous êtes sur la page 1sur 7

Évaluation environnementale

Julien Bétaille, Pantelina Emmanouilidou


Dans Revue juridique de l’environnement 2013/3 (Volume 38), pages 548 à 553
Éditions Lavoisier
ISSN 0397-0299
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

Article disponible en ligne à l’adresse


https://www.cairn.info/revue-juridique-de-l-environnement-2013-3-page-548.htm

Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s’abonner...


Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Distribution électronique Cairn.info pour Lavoisier.


La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le
cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque
forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est
précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Renvoi préjudiciel - Directive 85/337/CEE - Objectifs de l’évaluation environ-


nementale - Absence d’évaluation environnementale - Condition du droit à
réparation en cas d’absence d’évaluation - Notion de « bien matériel » - Pré-
judice patrimonial.
CJUE, 14 mars 2013, Jutta Leth c/ République d’Autriche et Land Niederöster-
reich, aff. C-420/11.

RJ • E 3/2013

548

cour de justice.indd 548 17/09/13 15:10


CJUE - ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE p

 Les faits à l’origine de cette affaire étaient l’extension de l’aéroport de Vienne-


Schwechat, laquelle avait été réalisée sans avoir procédé à une évaluation envi-
ronnementale. La requérante avait alors demandé au juge autrichien la réparation
d’un préjudice patrimonial constitué par la dépréciation de la valeur de sa mai-
son, voisine de l’aéroport.
La première question préjudicielle posée par la juridiction autrichienne consistait
à savoir si l’évaluation environnementale imposée par la directive 85/337/CEE
pour ce type de projet inclut ou non une évaluation des incidences du projet
sur la valeur des biens matériels. Pour y répondre, la Cour de justice de l’Union
européenne rappelle que l’article 3 de la directive impose que l’évaluation envi-
ronnementale identifie les effets du projet sur « l’homme », sur « les biens maté-
riels », ainsi que sur l’interaction entre ces deux éléments. Dès lors « doit être
évaluée, en particulier, l’incidence d’un projet sur l’utilisation des biens matériels
par l’homme » (§ 25). Par suite, il convient d’examiner les effets d’un projet sur
« l’utilisation des bâtiments par l’homme » (§ 26). Néanmoins, la Cour rappelle
que l’objet de la directive est l’évaluation des incidences des projets sur « l’envi-
ronnement » et que, par conséquent, « il y a lieu de ne prendre en compte que
les incidences sur les biens matériels qui, par leur nature, sont également sus-
ceptibles d’avoir un impact sur l’environnement » (§ 29). Elle précise également
qu’une extension de l’évaluation environnementale à la valeur patrimoniale des
biens matériels ne serait pas conforme à l’objectif de la directive. Dès lors, en
l’espèce, l’évaluation environnementale doit identifier les effets du bruit « sur
l’homme dans le cas d’une utilisation d’un bien immobilier affecté par un projet »
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)
(§ 29).
La seconde question posée à la Cour de justice portait sur les conséquences de
l’absence d’évaluation environnementale du projet en cause sur l’existence d’un
droit à réparation d’un préjudice patrimonial. La Cour recherche, en premier lieu,
s’il peut exister un lien causal entre l’évaluation environnementale et un préju-
dice patrimonial. Elle admet ainsi que « dans des circonstances où l’exposition
au bruit résultant d’un projet (…) a des effets notables sur l’homme, en ce sens
qu’une maison à usage d’habitation affectée par ce bruit est rendue moins apte
à remplir sa fonction et que le milieu environnemental de l’homme, la qualité de
vie de celui-ci et, éventuellement, sa santé sont affectés, une dépréciation de la
valeur patrimoniale de cette maison peut, en effet, être une conséquence écono-
mique directe de tels effets sur l’environnement, ce qu’il convient d’examiner au
cas par cas » (§ 35). Elle précise surtout que « la prévention de préjudices patri-
moniaux, dans la mesure où ils sont des conséquences économiques directes
des incidences sur l’environnement d’un projet public ou privé, est couverte par
l’objectif de protection poursuivi par la directive 85/337/CEE. De tels dommages
économiques étant des conséquences directes de telles incidences, ils doivent
être distingués des dommages économiques n’ayant pas leur source directe
dans les incidences sur l’environnement et qui, dès lors, ne sont pas couverts par
l’objectif de protection poursuivi par cette directive, tel que, notamment, certains
désavantages concurrentiels » (§ 36).
En second lieu, la Cour expose dans quelle mesure il peut exister un droit à
réparation découlant de la violation du droit de l’Union européenne du fait de
l’absence d’évaluation environnementale, cela indépendamment du droit à répa-
ration qui est susceptible de découler du droit interne. Après avoir rappelé le

549

cour de justice.indd 549 17/09/13 15:10


CJUE - ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE

principe issu de la jurisprudence Francovich 3, la Cour en rappelle les conditions.


Tout d’abord, la Cour précise que la directive 85/337/CEE confère aux particu-
liers « un droit à ce que les services compétents évaluent les incidences sur
l’environnement du projet en cause et les consultent à ce propos » (§ 32). Ensuite,
la violation de la règle du droit de l’Union doit être suffisamment caractérisée,
ce qui est le cas en l’espèce compte tenu de l’absence pure et simple d’éva-
luation environnementale. Enfin, il doit exister un lien de causalité direct entre
la violation du droit de l’UE et le préjudice. De ce point de vue, la Cour de jus-
tice considère qu’« il convient de tenir compte de la nature de la norme violée »
(§ 46) et qu’en l’espèce, la directive 85/337/CEE est une norme procédurale qui
n’énonce aucune exigence de fond. Ainsi, « ces caractéristiques tendent à indi-
quer que la violation de l’article 3 de ladite directive, à savoir, en l’occurrence,
l’omission de l’évaluation prescrite par cet article, ne constitue pas, en principe,
par elle-même, la cause de la dépréciation de la valeur d’un bien immobilier »
(§ 46). In fine, l’absence d’évaluation environnementale d’un projet, en violation
de la directive 85/337/CEE, « ne confère pas en principe, par elle-même, selon
le droit de l’Union et sans préjudice de règles du droit national moins restrictives
en matière de responsabilité de l’Etat, à un particulier un droit à réparation d’un
préjudice purement patrimonial causé par la dépréciation de la valeur de son bien
immobilier générée par des incidences sur l’environnement dudit projet » (§ 48).
Julien BÉTAILLE,
Docteur en droit public.
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)
Renvoi préjudiciel - Directive 85/337/CEE - Limites de la marge d’apprécia-
tion - Travaux d’extension de l’infrastructure d’un aéroport - Examen sur la
base de seuil ou de critères - Zone à forte densité de population.
CJUE, 21 mars 2013, Salzburger Flughafen GmbH c/ Umweltsenat, aff.
C-244/12.
 Le litige au principal dans cette affaire portait sur les travaux d’extension de
l’infrastructure de l’aéroport de Salzbourg. En 2002, la société Salzburger Flu-
ghafen, gérante de l’aéroport, a demandé à l’autorité autrichienne compétente
un permis de construire un terminal supplémentaire. L’autorité administrative a
délivré ce permis en 2003, sans demander à la société de procéder à une évalua-
tion des incidences sur l’environnement. Un an après, le nouveau terminal a été
construit et il est en service depuis lors. En 2004 la société Salzburger Flughafen
présente de nouvelles demandes pour étendre l’infrastructure de l’aéroport. Ces
demandes concernaient l’extension de l’aéroport aux terrains autour d’une aire
totale d’environ 210 000 m². La situation de l’aéroport en zone urbaine, caracté-
risée en outre par une pollution élevée de l’air, et les effets attendus sur l’environ-
nement ont amené le Commissariat local compétent en matière d’environnement
à demander à l’Office du gouvernement fédéré de Salzbourg d’établir l’obligation
d’une étude environnementale concernant tant le terminal, déjà autorisé, que les
nouvelles demandes d’extension de l’aéroport. L’Office du gouvernement ayant
rejeté sa demande, le Commissariat local a saisi l’Umweltsenat, la chambre
administrative compétente.

3. CJCE, 19 novembre 1991, Andrea Francovich et Danila Bonifaci e.a. c/ République Italienne, aff.
C-6/90 et C-9/90, Rec., p. I-05357 : Europe, décembre 1991, p. 1, note Denys Simon.

RJ • E 3/2013

550

cour de justice.indd 550 17/09/13 15:10


CJUE - ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE p

L’Umweltsenat a soutenu l’avis du Commissariat, considérant que tant la


construction du terminal déjà réalisée que l’extension envisagée dans les
demandes de permis requéraient une évaluation des incidences sur l’envi-
ronnement. Afin de justifier sa décision, l’autorité a relevé que la loi nationale
UVP-2000, transposant la directive 85/337 relative à l’évaluation des incidences
sur l’environnement, ne la transpose qu’imparfaitement. En effet, selon l’UVP-
2000, aucune évaluation des incidences sur l’environnement n’est exigée dans
la mesure où le seuil fixé, à savoir l’augmentation du nombre de mouvements
aériens d’au moins 20 000 par an, n’est pas dépassé. Or, le seuil fixé par la régle-
mentation nationale est trop élevé, de sorte que les modifications apportées aux
infrastructures d’aéroports de petite ou moyenne taille ne devraient, pratique-
ment, jamais donner lieu à une évaluation environnementale. Par conséquent,
Umweltsenat a estimé qu’il fallait appliquer directement la directive 85/337, du
fait que les modifications de l’infrastructure de l’aéroport peuvent être considé-
rées comme une modification de l’aéroport lui-même, susceptible d’augmenter
l’activité et le trafic aérien.
Cette décision a été attaquée par Salzburger Flughafen devant la Cour admi-
nistrative suprême qui a posé deux questions préjudicielles à la Cour de justice.
La première question portait sur la compatibilité du seuil fixé par la réglemen-
tation nationale avec la directive 85/337. La Cour s’est prononcée sur cette
question en disant qu’un seuil tel que celui en cause au principal est incompa-
tible avec la directive 85/337. Afin de justifier sa réponse, la Cour a interprété la
directive en cause, déclarant que même si l’article 4, paragraphe 2, confère un
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)
certain pouvoir d’appréciation aux Etats membres de décider si les travaux tels
que les modifications à l’infrastructure d’un aéroport seront soumis à une étude
d’évaluation des effets néfastes à l’environnement, ce pouvoir trouve ses limites
dans l’obligation énoncée à l’article 2, paragraphe 1, de la même directive de
soumettre à une étude d’incidences les projets susceptibles d’avoir des inci-
dences notables sur l’environnement, notamment en raison de leur nature, de
leurs dimensions ou de leur localisation.
Par conséquent, la marge d’appréciation est considérée comme dépassée parce
que le seuil fixé par l’Etat est trop élevé, excluant en réalité de l’étude d’éva-
luation tous travaux de modification d’un aéroport de petite ou moyenne taille.
De plus, la Cour rappelle qu’en application de l’article 4, paragraphe 3, les seuils
fixés par les Etats doivent tenir compte des critères de sélection qui figurent
à l’annexe III de la directive. Cependant, l’Etat autrichien n’a pas pris en compte
la capacité de charge de l’environnement naturel, et notamment le point 2
sous g), vu que la zone affectée par le projet est une zone à forte densité de
population.
La deuxième question de la juridiction autrichienne portait sur le point de savoir
si, lorsqu’un Etat membre procède à une transposition incorrecte de la directive
85/337, cette transposition requiert une évaluation des incidences sur l’environ-
nement. La Cour de justice a précisé que quand le seuil instauré par un Etat
membre est incompatible avec les dispositions des articles 2, paragraphe 1, 4,
paragraphe 2 sous a), et 3, ces dernières déploient un effet direct. En suivant sa
jurisprudence classique, la Cour énonce que l’effet direct desdites dispositions
implique qu’il appartient aux autorités de l’Etat de prendre toutes les mesures
nécessaires pour que les projets concernés soient examinés afin de déterminer

551

cour de justice.indd 551 17/09/13 15:10


CJUE - ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE

s’ils sont susceptibles d’avoir des effets notables sur l’environnement et dans
l’affirmative, qu’ils soient soumis à une étude d’incidences.
Pantelina EMMANOUILIDOU,
Doctorante à l’Université de Limoges,
CRIDEAU-OMIJ.

Renvoi préjudiciel - Directive 2001/42/CE - Détermination du type de plans


susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement - Plan de
construction de développement interne - Limites de la marge d’appréciation -
Atteinte à l’effet utile de la directive.
CJUE, 18 avril 2013, L c/ M, aff. C-463/11.
 Le litige au principal portait sur la validité d’un plan de construction qui a été
établi sans avoir fait l’objet d’une évaluation environnementale. L’élaboration des
plans d’urbanisme en Allemagne est régie par le Code d’urbanisme (BauGB),
dans lequel est intégrée la directive 2001/42 relative à l’évaluation des incidences
de certains plans et programmes sur l’environnement.
En l’espèce, la commune M. voulait élaborer un plan de construction et à cette
fin elle a arrêté un projet portant sur une surface totale d’environ 11 800 m². La
commune a décidé d’élaborer ce plan y afférent selon une procédure accélérée,
prévue dans le BauGB, article 13 bis, procédure réservée à l’élaboration de plan
de construction de développement interne. Cette procédure est dispensée de
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)
l’obligation d’évaluation environnementale sous deux conditions : une qualitative
qui se réfère au caractère du plan comme plan de développement interne et une
condition quantitative qui indique que la superficie de surface au sol construc-
tible ne doit pas dépasser les 20 000 m2.
Le plan de construction a été mis à la disposition du public pendant un mois,
période pendant laquelle L. et autres personnes ont présenté leurs objections
et ont réclamé une évaluation environnementale au titre de la directive 2001/42.
Sans procéder à une telle évaluation, la commune M. a adopté le plan de
construction en tant que « plan de développement interne ». Un an après, L. a
introduit un recours contestant la légalité de ce plan auprès de la juridiction de
renvoi, son principal argument étant que le plan de construction en cause ne peut
pas être considéré comme un plan de développement interne, vu qu’il urbanisait
des zones du secteur extérieur à l’agglomération.
Le juge interne considérait que, en effet, le plan en cause n’était pas un plan de
construction de développement interne au sens de l’article 13 bis, paragraphe 1,
du BauGB et que donc il ne pouvait pas être adopté par le biais de la procédure
accélérée qui dispense de l’obligation d’établir une évaluation environnemen-
tale. Il constate ensuite qu’il s’agit d’une appréciation erronée de la part de la
commune de la condition qualitative de la notion de « développement interne ».
Cependant, l’article 214, paragraphe 2 bis, point 1 du BauGB énonce que pour
les plans de construction qui ont été établis selon la procédure accélérée, la vio-
lation de dispositions de forme ou de procédure prévues par le même texte n’a
pas d’incidences sur la validité du plan de construction, y compris dans le cas
où elle a son origine dans le fait que la condition qualitative du développement
interne a été appréciée de manière erronée.

RJ • E 3/2013

552

cour de justice.indd 552 17/09/13 15:10


p

Dans ce contexte, le juge interne décide de surseoir à statuer et de poser à la


Cour de justice la question de savoir si un Etat membre dépasse les limites de
la marge d’appréciation, prévue dans l’article 3, paragraphes 4 et 5, de la direc-
tive 2001/42, lorsque la législation nationale établit une exception de l’obligation
d’évaluation environnementale pour un type particulier de plan de construction
qui est caractérisé par un seuil de superficie maximale et une condition qualita-
tive en prévoyant que la violation des dispositions de procédure qui a son origine
dans l’appréciation erronée de la condition qualitative n’a pas d’incidences sur
la validité du plan.
La Cour s’est prononcée en rappelant à titre liminaire que l’objectif essentiel de la
directive est de soumettre les plans et les programmes susceptibles d’avoir des
incidences notables sur l’environnement, lors de leur élaboration et avant leur
adoption, à une évaluation environnementale. Cependant, selon le paragraphe 3
de l’article 3 de la directive, les Etats peuvent exclure de l’obligation d’évaluation
environnementale des plans et des programmes qui se rapportent à de petites
zones au niveau local lorsque les Etats déterminent que ces plans ne sont pas
susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement. Par ailleurs, en
combinaison des paragraphes 3, 4 et 5 de l’article 3, il ressort que les Etats dis-
posent d’un pouvoir d’appréciation quant à la désignation des plans qui n’auront
pas d’incidences notables sur l’environnement et aussi que les Etats peuvent
déterminer cette appréciation soit par examen au cas par cas soit en déterminant
des types de plans. En l’espèce, le législateur national a fait usage de cette dis-
position et a établi une exception en déterminant un type particulier de plan, les
© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)

© Lavoisier | Téléchargé le 11/12/2023 sur www.cairn.info par sultan diarra (IP: 217.64.100.237)
plans de développement interne.
Néanmoins, l’article en cause de la directive doit être interprété dans le sens
qu’il s’oppose à une réglementation nationale telle que celle en cause au prin-
cipal. En effet, la Cour de justice a considéré dans cette affaire que la directive
2001/42 combinée avec les dispositions du BauGB, notamment l’article 214, se
voit privée d’effet utile. En conséquence, elle déclare que la juridiction de renvoi
doit appliquer les dispositions du droit de l’Union afin d’assurer son plein effet,
en laissant inappliquée toute disposition du BauGB, notamment l’article 214
paragraphe 2 bis, point 1, qui amènerait cette juridiction à prendre une décision
contraire à la directive.
Pantelina EMMANOUILIDOU,
Doctorante à l’Université de Limoges,
CRIDEAU-OMIJ.

553

cour de justice.indd 553 17/09/13 15:10

Vous aimerez peut-être aussi