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Simon Jolivet
Dans Revue juridique de l’environnement 2023/1 (Volume 48), pages 217 à 231
Éditions Lavoisier
ISSN 0397-0299
ISBN 9782756206189
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LIBERTÉS FONDAMENTALES
Conseil d’État, 2ème et 7ème ch. réunies, 20 septembre 2022, M. et Mme C., n° 451129
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décidé le recalibrage de la route départementale n° 29 au niveau de la commune de
La Crau, avec création d’une voie cyclable au lieu-dit « Les Martins », et a entrepris
les travaux correspondants au cours de l’année 2021. Par une ordonnance du
25 mars 2021, rendue sur le fondement de l’article L. 522-3 du code de justice
administrative, le juge des référés du tribunal administratif a rejeté la demande de
M. et Mme C... tendant, sur le fondement de l’article L. 521-2 du même code, à ce
qu’il soit enjoint au département du Var de suspendre ces travaux. M. et Mme C...
se pourvoient en cassation contre cette ordonnance.
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une décision d’approbation d’un projet visé au I de l’article L. 122 1 est fondée sur
l’absence d’étude d’impact, le juge des référés, saisi d’une demande de suspen-
sion de la décision attaquée, y fait droit dès que cette absence est constatée ». En
vertu de l’article L. 123-16 de ce même code : « Le juge administratif des référés,
saisi d’une demande de suspension d’une décision prise après des conclusions
défavorables du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête, fait droit
à cette demande si elle comporte un moyen propre à créer, en l’état de l’instruc-
tion, un doute sérieux quant à la légalité de celle-ci. / Il fait également droit à toute
demande de suspension d’une décision prise sans que l’enquête publique requise
par le présent chapitre ou que la participation du public prévue à l’article L. 123-19
ait eu lieu. (...) ».
4. Il résulte de l’ensemble de ces dispositions que pour prévenir ou faire cesser une
atteinte à l’environnement dont il n’est pas sérieusement contestable qu’elle trouve
sa cause dans l’action ou la carence de l’autorité publique, le juge des référés peut,
en cas d’urgence, être saisi soit sur le fondement de l’article L. 521-1 du code de
justice administrative ou, le cas échéant, sans qu’aucune condition d’urgence ne
soit requise, sur le fondement des articles L. 122-2 et L. 123-16 du code de l’envi-
ronnement, afin qu’il ordonne la suspension de la décision administrative, positive
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ou négative, à l’origine de cette atteinte, soit sur le fondement de l’article L. 521-3
du code de justice administrative, afin qu’il enjoigne à l’autorité publique, sans
faire obstacle à l’exécution d’une décision administrative, de prendre des mesures
conservatoires destinées à faire échec ou à mettre un terme à cette atteinte.
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rés du tribunal administratif de Toulon a commis une erreur de droit. Les requérants
sont, par suite, fondés à demander l’annulation de l’ordonnance attaquée.
8. Ainsi qu’il a été dit au point 5, le requérant qui saisit le juge des référés sur le
fondement des dispositions de l’article L. 521-2 du code de justice administrative
doit justifier des circonstances particulières caractérisant la nécessité pour lui de
bénéficier à très bref délai d’une mesure de la nature de celles qui peuvent être or-
données sur le fondement de cet article. Pour justifier de l’urgence, les requérants,
qui possèdent un laboratoire limitrophe de l’endroit où se déroulent les travaux
contestés et où ils mènent depuis plusieurs années un travail de recensement et
d’études des espèces protégées s’y trouvant, font valoir que la poursuite de ces
travaux portera atteinte de manière irréversible à ces espèces protégées et entraî-
nera la destruction de leur habitat. Toutefois, les travaux litigieux résultent d’un projet
arrêté par une délibération du 27 octobre 2016 du conseil départemental du Var et
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ont notamment donné lieu, ensuite, à une déclaration au titre de la loi sur l’eau et
à une autorisation de défrichement par arrêté préfectoral de décembre 2020, que
les requérants n’ont pas contestées. Dans ces conditions, la condition d’urgence
particulière requise par l’article L. 521-2 du code de justice administrative ne peut
être regardée comme remplie.
10. Il résulte de ce qui précède que la demande de suspension des travaux présen-
tée par M. et Mme C... doit être rejetée.
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Décide :
Article 2 : La demande présentée par M. et Mme C... devant le juge des référés du
tribunal administratif de Toulon est rejetée.
Article 3 : Les conclusions présentées par les parties au titre de l’article L. 761-1 du
code de justice administrative sont rejetées.
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NOTE
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se prononcer, au plan juridique, sur l’existence d’une liberté fondamentale en lien
avec la protection de l’environnement. Répondant par l’affirmative, la formule qu’il
retient est directement empruntée à l’article 1er de la Charte de l’environnement.
L’ordonnance du Tribunal administratif de Toulon est annulée pour ce motif. Mais
réglant l’affaire au fond, le Conseil d’État rejette à son tour la requête de suspension
des travaux. La condition d’urgence « particulière » n’est pas remplie : les requé-
rants n’ont contesté aucune des décisions d’autorisation, s’étalant sur plusieurs
années, dont ont fait l’objet les travaux litigieux. Celle d’atteinte grave et manifes-
tement illégale à la liberté fondamentale en jeu ne l’est pas davantage : l’argument
du risque d’atteinte irréversible aux espèces protégées étudiées par les requérants
dans leur laboratoire est jugé trop « général » par le Conseil d’État, alors que, d’une
part, le diagnostic environnemental réalisé par le conseil départemental n’a révélé
aucun « enjeu de conservation notable » dans la zone d’implantation, et que, d’autre
part, « la nature et l’ampleur limitée des travaux » ont justifié que le préfet de région
dispense le projet d’étude d’impact.
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La forte charge symbolique de l’affirmation de principe (A.) contraste avec les condi-
tions strictes encadrant la mise en œuvre de la protection accordée à la nouvelle
liberté fondamentale (B.).
L’ordonnance commentée clôt une incertitude qui aura duré plus de dix-sept ans.
Pourtant, moins de deux mois après l’entrée en vigueur de la Charte de l’environ-
nement, une fameuse ordonnance du Tribunal administratif de Châlons-en-Cham-
pagne5 avait suspendu un arrêté préfectoral autorisant un teknival dans un site
Natura 2000 en raison de son risque grave d’atteinte au « droit à l’environnement »,
érigé pour l’occasion en liberté fondamentale. Toutefois, cette décision était de-
meurée assez isolée6, et le Conseil d’État ne s’était jamais prononcé de manière
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solennelle7. Ces dernières années, il avait même paru souffler le chaud et le froid8,
laissant présager qu’une prise de position explicite n’allait plus tarder. D’autant
qu’à trop attendre, le juge risquait de se faire doubler dans son pouvoir « créateur »
des libertés fondamentales par le législateur : ainsi la mission flash de l’Assemblée
nationale sur le référé spécial environnemental avait-elle préconisé, le 10 mars
2021, d’intégrer formellement les droits prévus par la Charte dans le champ du
référé-liberté en modifiant l’article L. 521-2 du CJA9.
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imprécise, et plus largement des « principes d’action » énoncés dans le préambule
de la Charte : ils « entrent en compte dans l’appréciation de la validité des normes
produites mais ils ne suffisent pas à faire naître un droit-créance ».
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d’élément déclencheur pour la reconnaissance de la nouvelle liberté fondamentale.
L’article 1er de la Charte y est lu à la lumière du préambule, pour motiver une réserve
d’interprétation vis-à-vis de dérogations à des prescriptions environnementales
applicables à des installations de production d’énergie non renouvelable. Le Conseil
constitutionnel affirme que la préservation de l’environnement doit être recherchée
au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation (parmi lesquels
figurent l’indépendance de la nation et les éléments essentiels de son potentiel éco-
nomique) et que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent
pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres
besoins. Surtout, il énumère parmi les garanties législatives permettant d’attester
la proportionnalité de l’atteinte portée à l’exercice du droit à un environnement
équilibré et respectueux de la santé, la possibilité de recours devant le juge admi-
nistratif, « y compris par la voie du référé » (§14). La formule semble englober à la
fois référé-suspension et référé-liberté. Coïncidence ? Selon Florian Savonitto, il est
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difficile de croire que la décision du Conseil constitutionnel rendue un mois plus tôt
n’a pas influencé la solution de l’ordonnance du 20 septembre 202220.
L’affirmation de principe est tempérée par les conditions de mise en œuvre posées
par le Conseil d’État, dont l’objectif commun semble être, pour paraphraser le
rapporteur public, de contenir le « risque d’une extension incontrôlée du domaine
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du référé-liberté » (§3.5). On peut d’abord identifier deux conditions principales,
ou plutôt deux critères destinés à guider l’interprétation et l’application des deux
conditions classiques fixées par l’article L. 521-2 du CJA.
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de mise en garde, de faire état dans la décision des voies de droit déjà existantes
et qui, dans de nombreuses hypothèses, pourraient « paraître suffisantes » (§4.2).
En raison des conditions strictes, qui semblent par certains aspects aller au-delà
du libellé de l’article L. 521-2 du CJA, on pourrait questionner l’utilité même de
cette nouvelle pièce à « l’édifice de la protection de l’environnement par le juge
administratif »25. « Une nouvelle liberté fondamentale en référé, pour quoi faire ? »,
s’interrogent Thomas Janicot et Dorothée Pradines26. Anne Courrèges, pour sa
part, écrit « qu’à l’occasion, en choisissant la voie du référé liberté, le requérant
se complique singulièrement la tâche, alors qu’il pourrait obtenir plus aisément un
résultat positif par la voie d’un autre référé, notamment du référé-suspension »27.
De fait, l’illégalité comme l’urgence sont singulièrement renforcées en matière de
référé-liberté.
24 La formation de jugement ne cite que des procédures applicables devant le juge adminis-
tratif, alors que le rapporteur public y ajoute celle devant le juge pénal visée à l’article L. 216-13
du Code de l’environnement, et spécifique au droit de l’eau.
25 Ph. Ranquet, concl. précitées, §4.2.
26 Th. Janicot et D. Pradines, « Environnement : une nouvelle liberté fondamentale en référé,
pour quoi faire ? », AJDA 2022, p. 2002.
27 A. Courrèges, « Environnement. J’écris ton nom », Dr. adm. 2022, repère 10.
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Dont acte : le référé-liberté ne saurait être une voie de droit privilégiée, y compris
en matière environnementale. Nous souhaiterions cependant insister sur l’existence
d’hypothèses concrètes dans lesquelles il devrait être possible, voire préférable d’y
avoir recours. C’est le cas en matière de protection des espèces et plus largement
de la diversité biologique, en raison notamment de l’insistance sur la notion d’envi-
ronnement « équilibré » (A.). Mais même en ce domaine, les premières applications
jurisprudentielles sont en demi-teinte et conduisent à attirer l’attention des requé-
rants potentiels sur un certain nombre de points de vigilance (B.).
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mesure de suspension (s’il existe une décision), et/ou une mesure d’injonction de
faire ou de ne pas faire.
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administratif de Lille du 14 octobre 2022 tend à confirmer logiquement, compte
tenu de la formulation de l’article 1er de la Charte, que le risque sanitaire empruntant
un vecteur environnemental entre également dans le champ de la nouvelle liberté
fondamentale35.
31 Donnant raison à J. Untermaier, qui avait tôt vu dans l’équilibre le « principe actif » de la
Charte de l’environnement susceptible de rejaillir sur le droit administratif : J. Untermaier, « La
Charte de l’environnement face au droit administratif », in La charte constitutionnelle de l’envi-
ronnement en vigueur, RJE n° spécial 2005, p. 145-159, spéc. p. 154 et suivantes.
32 On ne sait si Philippe Ranquet avait alors à l’esprit le « feuilleton » décennal de la destruc-
tion des bouquetins du massif du Bargy (espèce protégée), lequel a connu un nouvel épisode
susceptible d’illustrer son propos quelques semaines après la décision commentée. Le préfet
de Haute-Savoie a publié le (samedi) 15 octobre 2022 un arrêté autorisant l’abattage de 75
individus d’ici le 15 novembre. Afin d’éviter que le juge de l’urgence n’ait le temps de se pro-
noncer sur un référé-suspension, et ne tranche éventuellement en défaveur de l’administration
comme il l’avait fait avec le précédent arrêté (TA Grenoble, ord., 17 mai 2022, FNE AURA et a.,
n° 2202516 : JCP A 2022, Actu. 387, note Ph. Yolka), le préfet a fait procéder à l’essentiel de
l’abattage des bouquetins les 17 et 18 octobre : P. Mouterde, « Dans les Alpes, un abattage
de bouquetins contesté », Le Monde, 19 octobre 2022.
33 Voir TA Marseille, ord., 5 octobre 2022, n° 2208000 : BDEI n° 102, novembre 2022, p. 30,
chron. J.-N. Clément, A. Bouillié, L. Dufour ; TA Pau, ord., 10 novembre 2022, n° 2202449 ;
TA Grenoble, ord., 8 novembre 2022, n° 2207465.
34 Dans un avis contentieux du 9 décembre 2022 (Assoc. Sud-Artois pour la protection de
l’environnement et a., n° 463563), le Conseil d’État a apporté des précisions sur les conditions
de déclenchement de l’obligation de solliciter une dérogation « espèces protégées ». Leur
impact sur l’intérêt de recourir au référé-liberté pour contester l’absence de sollicitation de la
dérogation est incertain à ce stade.
35 TA Lille, ord., 14 octobre 2022, n° 2207659 : « les mesures prises ou à prendre dans le
cadre de la protection de la population contre les risques que l’environnement peut faire courir
à la santé sont relatives au droit de vivre dans un environnement respectueux de la santé. Au
nombre de ces mesures, peuvent figurer celles consistant à informer la population contre de
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15 jours de liberté aux chasseurs, largement de quoi faire des dégâts irréversibles
sur les populations de Grand Tétras »37. En dépit de ces perspectives, les premières
applications de la nouvelle jurisprudence sont en demi-teinte.
Une seule requête en référé-liberté a pour l’heure été couronnée de succès, à notre
connaissance : celle examinée par le Tribunal administratif de Pau le 10 novembre
202238. Il paraît clair au vu des premières applications jurisprudentielles que les
requérants devront être particulièrement vigilants sur plusieurs points, s’ils veulent
maximiser leurs chances de succès contentieux.
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appréciée à la lumière de la situation personnelle du requérant : les parcelles concer-
nées par le défrichement susceptible de porter atteinte à des espèces protégées
étant « éloignées de toute habitation » de la commune requérante, cette dernière a
vu son référé-liberté rejeté car elle ne justifie pas d’un lien suffisamment direct avec
le cadre de vie de ses habitants ou les intérêts qu’elle entend défendre40.
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Simon JOLIVET
Maître de conférences en droit public
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Université de Poitiers (Institut de droit public – UR 14145)
43 Elle a été utilisée comme argument pour déplorer, par contraste, la faible intensité du
contrôle du juge de cassation sur les dérogations espèces protégées : D. Guinard, « La na-
ture à l’épreuve de la dénaturation : brèves remarques sur l’intensité du contrôle du juge de
cassation dans le contentieux de l’interdiction de destruction des espèces protégées », JCP
A 2022, Comm. 2290.
44 Sur cette question centrale, voir J. Bétaille, Les conditions juridiques de l’effectivité de la
norme en droit public interne : illustrations en droit de l’urbanisme et en droit de l’environne-
ment, Thèse droit, Limoges, 2012.
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