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COMPAORE, Herman

2023

Cours
LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DANS LES CONFLITS ARMÉS

Professeur
Apollinaire Kahindo KIVYAMUNDA

Sujet 2
La protection de l’environnement : une obligation étatique.

L’environnement est -il suffisamment protégé par les différents instruments


juridiques nationaux, internationaux ? Quelles en sont les lacunes ? Comment y
faire face ?

29 décembre 2023
Langue maternelle : FRANÇAIS

Grille d’évaluation
Devoir
Attention :
Tableau réservé à l’appréciation du correcteur ou de la correctrice. A remplir par une X.

Ce tableau est suivi d’un espace de commentaires à l’attention de l’étudiant/e.

Critères Excellent Satisfaisant En cours Non-


d’acquisition satisfaisant
Aspect formel et style
- Syntaxe et orthographe.
- Mise en page.
- Clarté de la rédaction et
relecture.
- Notes de bas de page et
citations.
- Bibliographie.
Structure du devoir
- Respect de la
méthodologie.
- Organisation de
l’argumentation

Maîtrise de la matière
- Problématisation.
- Bonne compréhension du
cours.

Approche Critique
- Recherche documentaire.
- Élaboration de la
réflexion, positionnement.
- Pertinence des arguments.

Commentaires à l’attention de l’étudiant.e

Note finale

Nombre de points (1 à 20)


Qualification LMD (de A à F)

Barème de qualification LMD :


A : 16-20 points
B : 14-15 points
C : 12-13 points
D : 11 points
E : 10 points
F < 10 points (La qualification F "insuffisant" est attribuée si l'étudiant-e ne remplit pas les conditions
préalables ou si le nombre de points est en dessous de 10).
Introduction générale

« La planète est très malade, les hommes en particulier » Telle fut la réponse du
légendaire explorateur Paul-Emile Victor, quand un étudiant voulait avoir un diagnostic de l’état
actuel de notre planète1. Il est urgent donc d’agir car l’environnement concene chacun et tout le
monde. L'équilibre délicat entre le développement socio-économique et la préservation de
l'environnement place la protection de ce dernier au coeur des préoccupations mondiales.
L'impératif de sauvegarde de notre planète impose aux Etats une responsabilité primordiale,
matérialisée par une pléthore d'instruments juridiques à l'échelle nationale et internationale.
Cependant la question cruciale demeure : ces mécanismes sont-ils suffisants pour garantir une
protection environnementale adequate? Cette interrogation ouvre la voie à une analyse
approfondie des lacunes inhérentes à ces instruments, ainsi qu’à la recherche de solutions pour
renforcer la protection de l’environnement à l’échelle mondiale.

Ainsi, notre travail consistera tout d’abord dans un cadre juridique, d’analyser les
principales Conventions internationales et d’évaluer la cooperation en matière de protection de
l’environnement. Nous verrons donc que ces instruments internationaux et nationaux montrent
des limites quant à la protection effective de l’environnement. Aussi, essayerons-nous, dans notre
deuxième partie, d’analyser ces lacunes et d’évoquer les défis spécifiques actuels pouvant
contribuer à l’inefficacité des instruments juridiques. Cette analyse nous mènera à notre dernier
point : Stratégies et perspectives pour renforcer la protection de l’environnement.

I. Cadre juridique de la protection de l’environnement


Le cadre juridique de la protection de l'environnement varie d'un pays à un autre, mais il
existe plusieurs principes et instruments juridiques internationaux et nationaux qui régissent cette
protection. Nous verrons quelques-uns des principaux éléments du cadre juridique de la
protection de l'environnement.

A. Les instruments juridiques internationaux

1
SEROUSSI, Roland. Droit international de l’environnement, Dunod, 2012, p.1.
Le cadre juridique international offre une panoplie de traités et de conventions visant à
protéger l’environnement. Ces instruments internationaux ont jeté les bases d’une coopération
mondiale.

1. Analyse de quelques conventions : Accords et traités internationaux.

Il n’y a pas de doute que le premier texte législatif explicite concernant la protection de
l’environnement dans les conflits armés est la resolution 3264 (XXIX) du 9 décembre 1974. Le
texte dont il est question est la Convention ENMOD (Convention on the Prohibitioin of Military
or Any Other Hostile Use of Environmental Modification Techniques) 2. Elle a été signé le 10
décembre 1976 et estt entrée en vigueur le 5 octobre 1978. La Convention porte sur l’interdiction
d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou à d’autres
fins hostiles. Pour en arriver à cette première codification explicite, notons les efforts menés bien
avant, tells le Règlement annexé à la Convention IV de la Haye du 18 octobre 1907. La
protection de l’environnement est primordial et même une obligation étatique 3. D’où l’obligation
de former les troupes armées sur l’usage éthique des armes, car « la guerre doit être menée de
manière humaine4.» Tous ont compris cette verité tangible : l’environnement est un patrimoine
commun et un bien indispensable pour notre survie. Ainsi, il doit être protégé nécessairement.

Au plan international, depuis le Sommet de Rio en 1992, un certain nombre d’instruments


clés ont été adoptés par la communauté internationale en vue d’enclencher un réel processus de
préservation de l’environnement et de développement durable. Ces instruments essentiels portent
entre autres sur la lutte contre la désertification, la diversité biologique, les changements
climatiques et l’amélioration du cadre de vie. La Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC), en anglais United Nations Framework Convention on
Climate Change (UNFCCC) est l’une des 3 conventions adoptées au Sommet de Rio en 1992,
avec la Convention sur la diversité biologiques (CDB) et la Convention sur la lute contre la
desertification (CLD). La CCNUCC5 vise à établir un cadre pour lutter contre le changements

2
United Nations. https://disarmament.unoda.org/enmod/, consulté le dimanche 17 décembre 2023.
3
CICR. https://ihl-databases.icrc.org/fr/ihl-treaties/hague-conv-iv-1907/article-3?activeTab=undefined, consulté le dimanche 17
décembre 2023.
4
NGUINTA, Léonelle Flore. La protection de l’environnement en période de conflit armé. Problématiques africaines,
l’Harmattan, Paris, 2015, p.43.
5
Nations Unies. https://treaties.un.org/pages/ViewDetailsIII.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=XXVII-
7&chapter=27&Temp=mtdsg3&clang=_fr, consulté le vendredi 15 décembre 2023.
climatiques en encourageant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La CDB 6, elle,
vise à preserver la diversité biologiques et promouvoir une utilisation durable des ressources
naturelles. Quant à la CLD7, elle a pour objectif de lutter contre la désertification et d’atténuer ses
effets. De plus, un autre texte de caractère international vient renforcer les mesures de protection
de l’environnement. C’est la Convention de Bâle8 sur le contrôle des mouvements
transfrontalières de déchets dangereux et leur elimination. Elle vise à réduire le transfert de
déchets dangereux entre les pays. C’est l’accord mondial (1992) le plus complet sur les déchets
dangereux et d’autres déchets dans le domaine de l’environnement. Un autre texte est la
Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) 9. Elle vise à éliminer
ou à restreindre la production et l’utilisation de certains produits chimiques toxiques persistants.
La convention a interdit les substances chimiques polluantes tells que l'aldrine, le chlordane,
la dieldrine, l'endrine, l'heptachlore, l'hexachlorobenzène, le mirex, le toxaphène et
les polychlorobiphényles10. Parmis les textes internationaux nous pouvons mentioner aussi le
Protocole de Kyoto11 et l’Accord de Paris12. Ce sont des engagements internationaux visant à
réduire les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le rechauffement climatiques. Le
protocole de Kyotoa été adopté lors de la rencontre qui s’est tenue à Kyoto au Japon en 1997. Il
s’agissait alors du premier document imposant des obligations de limitation et de réduction
juridiquement contraignantes aux pays industrialisés signataires. Les périodes fixées par le
protocole s’étendaient de 2008 à 2012 (première période d’engagement) et de 2013 à 2020
(deuxième période d’engagement)13. Il a été remplacé en 2021 par l’Accord de Paris (COP 21).
La Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP 26) 14, a encore fixé de
nouveaux engagements pour protéger le climat à l’échelle mondiale.

6
United Nations. https://www.un.org/fr/observances/biological-diversity-day/convention, consulté le vendredi 15 décembre 2023.
7
United Nations. https://catalogue.unccd.int/936_UNCCD_Convention_FRE.pdf, consulté le dimanche 17 décembre 2023.
8
Basel Convention. https://www.basel.int/Portals/4/Basel%20Convention/docs/text/BaselConventionText-f.pdf, consulté le
vendredi 15 décembre 2023.
9
Stockholm Convention. https://www.pops.int/, consulté le vendredi 15 décembre 2023.
10
SICE. http://www.sice.oas.org/Environment/MEAs/StockholmConvention/Text_f.asp, consulté le Dimanche 17 décembre
2023.
11
United Nations. https://unfccc.int/kyoto_protocol, consulté le vendredi 15 décembre 2023.
12
United Nations. https://unfccc.int/process-and-meetings/the-paris-agreement, consulté le vendredi 15 décembre 2023.
13
Myclimate. https://www.myclimate.org/fr-ch/sinformer/faq/faq-detail/quest-ce-que-le-protocole-de-kyoto/, consulté le
dimanche 17 décembre 2023.
14
United Nations. https://www.un.org/en/climatechange/cop26, consulté le dimanche 17 décembre 2023.
2. Evaluation de la coopération internationale en matière de protection
de l’environnement

Les Nations Unies ont adopté en 2002 la Déclaration du Millénaire 15, qui engage les pays
parties à consentir des efforts importants en vue de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et de
promouvoir la paix, les droits de l’homme et un environnement durable. Les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) au nombre de huit dont celui relatif à la durabilité des
ressources environnementales, sont le fruit de cette déclaration et constituent désormais un pacte
pour promouvoir le développement durable.
Il existe plusieurs organisations internationales dédiées à la protection de l’environnement
qui travaillent à l’échelle mondiale pour promouvoir des politiques et des actions visant à
préserver la planète. Nous pouvons citer le Programme des Nations unies pour l’environnement
(PNUE). C’est l’organisme principal des Nations unies pour la coordination des activités
environnementales mondiales. Il promeut des politiques environnementales, encourage la
durabilité et soutient des initiatives visant à protéger les écosystèmes. En plus du PNUE, il y a
aussi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Bien que centrée sur la santé, l’OMS travaille
sur des questions environnementales ayant un impact sur la santé humaine, comme la pollution de
l’air et de l’eau. Le FAO est une autre organisation spécialisée des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture. Elle se concentre sur la durabilité de l’agriculture, la sécurité
alimentaire et le développement rural, des domaines étroitement liés à l’environnement.

Les autres organisations internationales sont l’UICN, la Greenpeace, le WWF, l’OCDE et


la CDB. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se consacre à la
préservation de la biodiversité et publie la liste rouge des espèces menaces. La Greenpeace est
une organization non gouvernementale qui mène des campagnes pour protéger l’environnement,
lutter contre le changements climatiques et promouvoir les énergies renouvelables. Le WWF se
définit comme le Fonds mondial pour la nature. Il travaille our la conservation de la nature, la
reduction de la pollution et la promotion du développement durable. L’organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) développe des politiques visant à
promouvoir la croissance économique durable et à réduire l’impact environnemental. Enfin, la
15
Le Document d’Orientation Stratégique (DOS) pour une croissance durable des secteurs de l’agriculture et de l’élévage ; le Plan
Stratégique Opérationnel (PSO), la Déclaration de Politique Minière (DPM), le Plan d’Actions sur les Changements climatiques,
la Politique Forestière Nationale (PFN), etc. Cf. Ministère de l’environnement et du cadre de vie - Burkina Faso. Politique
Nationale en matière d’environnement, octobre 2005, p.4.
CDB est la Convention des Nations unies sur la diversité biologiques. Bien qu’il s’agisse d’un
accord international, la CDB fonctionne avec un secretariat independent qui facilite la mise en
oeuvre de ses objectifs. Ces organisations travaillent souvent ensemble et en partenariat avec des
gouvernements, des entreprises et des ONG pour faire advancer les objectifs de protection de
l’environnement à l’échelle mondiale. Ells mènent des recherches, fournissent des conseils
politiques, sensibilisent le public et mettent en oeuvre des programmes concrets pour promouvoir
une gestion durable des ressources naturelles.

B. Les instruments juridiques nationaux

Au niveau national, chaque Etat élabore ses propres lois et régulations environnementales.
Bien que nombreux, ces instruments variant en rigueur et en application. Certains pays ont des
dispositifs robustes, tandis que d’autres présentent des lacunes importantes, créant un patchwork
inégal de protection environnementales.

1. Examens des lois et regulations environnementales au niveau


national

En ce qui concerne les lois et la réglementation environnementales nationales, c haque pays a ses
propres lois pour protéger l’environnement, régulant divers aspects tells que la qualité de l’air, de
l’eau, la gestion des déchest, etc. Pour la mise en pratique des principes de la Convention de Bâle,
il faut compter parmi les acquis internationaux, la creation des centres régionaux et de
coordination par rapport à la gestion des déchets dangereux.

« Au 18 juillet 2014, 14 centres régionaux et centres de coordination avaient été créés au


titre de la Convention de Bâle. Ils sont situés dans les pays suivants : Afrique du Sud,
Argentine, Chine, Égypte, El Salvador, Fédération de Russie, Indonésie, Nigéria,
République islamique d’Iran, République slovaque, Samoa (Programme régional
océanien de l’environnement), Sénégal, Trinitéet-Tobago et Uruguay. Ils dispensent une
formation et assurent un transfert de technologie pour la gestion des déchets dangereux
et d’autres déchets et pour la réduction de leur production au minimum afin d’aider et de
soutenir les Parties dans l’application de la Convention16.»

16
Basel Convention. https://www.basel.int/Portals/4/Basel%20Convention/docs/text/BaselConventionText-f.pdf, consulté le
dimanche 17 décembre 2023.
De plus, les agences gouvernementales dédiées à l’environnement établit une obligation
légale pour de nombreux projets industriels ou de développement d’évaluer et de prendre en
compte les impacts potentiels sur l’environnement avant leur realisation. Les conduites des pays
divergent. Certains optent pour des p ogrammes incitatifs et économiques. Des incitations financières
sont offerts pour encourager les entreprises et les individus à adopter des pratiques respectueuses
de l’environnement17. D’autres gouvernements prennent un autre chemin, celui de la justice
environnementale. Certains pays ont développé des mécanismes judiciaires spécifiques pour
traiter des affaires liées à des violations des lois environnementales. Par exemple en Afrique,
plusieurs pays ont mis en place des mécanismes judiciaires spécifiques pour traiter de ce
problème. « Plus de 35 pays d’Afrique reconnaissent le droit à un environnement sain dans leurs
constitutions nationales et pratiquement tous les pays incluent des dispositions relatives au droit
à l’environnement dans leurs lois et politiques environnementales nationales 18.» La Convention
africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles de 1969 a pour objectif
« d’encourager une action individuelle et collective en vue de la conservation, de l’utilisation et du
développement du capital que représentent les sols, les eaux, la flore et la faune par
l’établissement et le maintien de son utilisation rationnelle pour le bien-être présent et futur de
l’humanité d’un point de vue économique, nutritif, scientifique, éducatif, culturel et esthétique 19.»

Prenons le cas du Rwanda comme une illustration. La politique nationale de l’environnement du


Rwanda est très remarquable. Ces préoccupations environnementales datent d’il y a longtemps et
ont poussé le pays à prendre des mesures destinées à protéger l‟environnement. «Ainsi, des
programmes de conservation, de création et de mise en réserve des aires protégées et d‟autres
ont débuté à l‟époque coloniale et se sont poursuivis après l‟indépendance20.» Cependant,
quelle évaluation peut-on faire de ces mécanismes de mise en oeuvre ?

17
L'Allemagne propose des subventions pour l'installation de panneaux solaires et d'autres technologies d'énergies renouvelables,
ainsi que des incitations fiscales pour l'achat de véhicules électriques, cf., CCI France Allemagne. https://www.se-developper-en-
allemagne.fr/les-panneaux-photovoltaiques-bientot-obligatoires-en-allemagne/. La France par exemple, propose des primes pour
l'achat de véhicules propres, des aides pour la rénovation énergétique des logements, des crédits d'impôt pour les équipements
écoénergétiques, et des incitations pour les entreprises innovantes dans le domaine de l'environnement. Cf.,
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/prime-renovation-energetique#. Aux États-Unis, certains États offrent des crédits
d'impôt pour les entreprises qui utilisent des énergies renouvelables ou investissent dans des équipements écoénergétiques. Il
existe également des incitations pour l'installation de panneaux solaires au niveau fédéral. Cf., L’Opinion.
https://www.lopinion.fr/international/aux-etats-unis-les-grands-gagnants-de-la-loi-sur-le-climat-sont-des-entreprises-etrangeres,
consulté le mercredi 20 décembre 2023.
18
The Access initiative. https://accessinitiative.org/wp-content/uploads/2022/10/22.01_rep_access_initiative_fr-fr-4.pdf, consulté
le jeudi 28 décembre 2023.
19
African Development Bank. https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Environmental-and-Social-
Assessments/Ghana-_FORM_-R%C3%A9sum%C3%A9_EIES-10_2015.pdf, consulté le mercredi 20 décembre 2023.
20
Rwanda Environment Management Authority. https://rema.gov.rw/fileadmin/templates/Documents/rema_doc/Policies/Rwanda
%20Environmental%20Policy_French.pdf, consulté le mercredi 20 December 2023.
2. Évaluation de l’efficacité des mécanismes de mise en oeuvre

Nous avons essayé de voir les politiques gouvernementales et les lois en place pour protéger
l’environnement. En consequence, au niveaux national, un peu partout, on pourrait enrégistrer une faible
volonté politique des responsables ministériels d’appliquer clairement les lois, les règlements, les
politiques et les programmes relatifs à la protection de l’environnement. Il y a encore une grande distance
entre les résultats reels et les objectifs fixes. Certes, chaque pays a sa politique de protection
environnementale, mais il y peu de collaboration, ou du moins, le problème de coûts entre en jeu. Et
comme l’écrit un environnementaliste américain, Dale Jamieson, au niveau national comme au
niveau international, « les pauvres – ou les plus défavorisés – souffrent de façon
disproportionnée d’une pollution environnementale qui est produite par la société dans son
ensemble21. » Mais l’heure n’est pas à la repartition des charges. Il s’agit de notre maison
commune et les organisations internationales soutiennent les efforts nationaux de protection de ce
patrimoine commun.

Au Burkina Faso, en ce qui concerne

« la fiscalité environnementale, des mesures incitatives ou dissuasives ont été instaurées


sur les produits, services et équipements ayant un effet potentiel ou avéré sur le
comportement environnemental des agents économiques. Il est créé également un fonds
de soutien au service public de l’environnement dénommé «Fonds d'intervention pour
l'environnement, (F.I.E)», dont la composition, les missions, l’organisation et le
fonctionnement seront fixés par voie réglementaire.Enfin, cette loi prévoit des sanctions
administratives et pénales aux infractions liées à l’environnement et abroge les
dispositions antérieures contraires de la loi n° 005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant
code de l’environnement22. »

Il est essentiel d'établir une politique nationale en matière d'environnement afin de mieux
encadrer les interactions entre l'environnement, le développement durable et la lutte contre la
pauvreté. Cela témoigne de la volonté politique au niveau national. Cette volonté politique, par
exemple au Burkina Faso, s’est traduite au niveau national à travers l'adoption et la mise en
oeuvre de plusieurs cadres, instruments et outils 23. La définition d’une politique nationale en
matière d’environnement, se justifie également au regard des différentes évolutions intervenues

21
OpenEdition Books. https://books.openedition.org/ies/347?lang=en, consulté le jeudi 28 December 2023.
22
FAO. https://www.fao.org/faolex/results/details/fr/c/LEX-FAOC124369/, consulté le jeudi 28 décembre 2023.
23
Le Document d’Orientation Stratégique (DOS) pour une croissance durable des secteurs de l’agriculture et de l’élévage ; le Plan
Stratégique Opérationnel (PSO), la Déclaration de Politique Minière (DPM), le Plan d’Actions sur les Changements climatiques,
la Politique Forestière Nationale (PFN), etc. Cf. Ministère de l’environnement et du cadre de vie - Burkina Faso. Politique
Nationale en matière d’environnement, octobre 2005, p.4.
au niveau international et aux politiques et stratégies environnementales communes au plan
régional et sous régional.
Ces instruments constituent un aperçu général du cadre juridique de la protection de
l’environnement. Chaque pays peut avoir ses propres spécificité et details dans son cadre
réglémentaire.

II. Lacunes et défis dans la protection de l’environnement


La protection de l'environnement est confrontée à plusieurs lacunes et défis spécifiques qui
entravent les efforts visant à préserver notre planète.

A. Lacunes dans la protection de l’environnement

Malgré ces efforts, des lacunes majeures subsistent. Les sanctions en cas de non-respect
des normes environnementales demeurent souvent insuffisantes pour dissuader les acteurs
économiques. De plus, la coordination internationale fait défaut, entravant l’efficacité des
mesures de protection de l’environnement à l’échelle mondiale.

1. Insuffisance des sanctions et mesures dissuasives

L'insuffisance des sanctions et mesures dissuasives au niveau national pour la protection


de l'environnement constitue un problème majeur dans de nombreuses régions du monde. Il est
impératif que les lois environnementales soient soutenues par des sanctions sévères afin d'assurer
leur respect. les gouvernements doivent mettre en place des mesures dissuasives efficaces pour
prévenir toute forme de pollution ou destruction écologique. On constate une faiblesse des
sanctions existantes, un manque d’application des lois, une complexité des problems
environnementaux.

En plus de cette insuffisance, il faut noter un manque de collaboration entre les


gouvernements. Les politiques environnementales impliquent souvent plusieurs ministères et
organisms gouvernementaux, et la coordination entre ces entités peut être insuffisante, entraînant
des lacunes dans la mise en oeuvre des politiques. Nous enregistrons également une participation
insuffisante du secteur privé et de la société civile. Il peut y avoir un manque de collaboration
effective entre les entreprises, les ONG, les communautés locales et les gouvernements pour
mettre en oeuvre des strategies environnementales efficaces.

2. Faiblesse des sanctions et des mécanismes de mise en œuvre

L’insuffisance des capacités de surveillance et de mise en application des lois peuvent se


remarquer dans de nombreux pays. Les ressources et les compétences nécessaires pour surveiller
et faire respecter les réglementations environnementales peuvent être limitées, entraînant un non-
respect des lois existantes. Le défaut de responsabilisation peut constituer un obstacle. Il peut y
avoir un manque de responsabilité claire et de sanctions dissuasives pour ceux qui enfreignent les
lois environnementales, ce qui diminue l'efficacité des réglementations.

Pour venir à bout de ces lacunes, il est crucial de renforcer la coopération internationale,
améliorer la coordination entre les différentes juridictions et parties prenantes en tenant compte
des défis spécifiques actuels.

B. Défis spécifiques actuels

Les pressions économiques et les conflits d’intérêts représentent des défis majeurs. Les
Etats se retrouvent souvent dans une situation delicate, conciliant le développement économique
avec la preservation de l’environnement. Par ailleurs, l’application effective des lois
environnementales demeure une preoccupation constante.

1. Pressions économiques et conflits d’intérêts

Les pressions économiques et les conflits d’intérêts représentent des défis majeurs pour la
protection de l’environnement à plusieurs niveaux. Ces aspects entravent souvent la mise en
oeuvre efficace de politiques et de mesures visant à préserver les écosystèmes et à promouvoir la
durabilité. Il est intéressant de noter que parfois les priorités économiques sont en tension avec
les objectifs environnementaux. Les intérêts économiques peuvent conduire à une exploitation
excessive des ressources naturelles sans considération suffisante pour leur renouvellement ou leur
préservation. Et les industries peuvent prioriser la rentabilité à court terme au détriment des
impacts à long terme sur l'environnement, entraînant une pollution accrue et une dégradation des
écosystèmes. Entre les différents acteurs on peut enregistrer des conflits d’intérêts. Les
entreprises peuvent être en conflit d'intérêts entre leurs objectifs commerciaux et leur
responsabilité environnementale. Certaines peuvent être réticentes à adopter des pratiques
respectueuses de l'environnement si cela nuit à leurs bénéfices.

De plus il y a des problèmes liés à l'application et au respect des accords. La question de


l’application effective des lois environnementales est importante à souligner. Les pressions
exercées par l'industrie sur les gouvernements peuvent influencer les politiques
environnementales, souvent au détriment de la protection de l'environnement, surtout si des
intérêts économiques puissants sont en jeu. Les décisions basées sur des gains économiques
immédiats peuvent compromettre les besoins à long terme de préservation des ressources et de
protection de l'environnement pour les générations futures. En plus, les bénéfices fournis par les
écosystèmes (comme la purification de l'eau, la pollinisation, etc.) ne sont souvent pas pris en
compte dans les modèles économiques, conduisant à une sous-estimation de leur valeur réelle.

2. Absence de mécanismes contraignants

Comme défis pour la gouvernance environnementale, il y a le manque de réglementation


adequate et la faiblesse des institutions de contrôle et de surveillance. Les lacunes dans les
réglementations environnementales permettent parfois aux activités nuisibles à l'environnement
de prospérer sans contrôle approprié. Aussi, les capacités limitées des organismes
gouvernementaux chargés de faire respecter les réglementations environnementales peuvent
conduire à un manque de suivi et de sanctions pour les violations. Certains pays sont réticents à
accepter des mécanismes contraignants qui pourraient être perçus comme une intrusion dans leurs
affaires nationales. Ils insistent sur le respect de leur souveraineté et sont moins enclins à se
soumettre à des contraintes externes. Les intérêts et priorités des différents pays peuvent différer.
Certains pourraient ne pas voir l'avantage ou la nécessité de se conformer à des mécanismes
contraignants s'ils estiment que cela va à l'encontre de leurs intérêts nationaux.

Comment faire pour surmonter ces défis ? Il est crucial d’envisager des perspectives
d’avenir et d’adopter des strategies. Face à ces défis, les efforts pour établir des mécanismes
contraignants nécessitent souvent un processus complexe de négociations, de compromis et de
persuasion diplomatique pour obtenir l'adhésion des pays réticents. Cela implique souvent
d’entreprendre des strategies et perspectives.

III. Strategies et perspectives


Renforcer la protection de l’environnement est un impératif moral et une nécessité pour
assurer la duralibilité de notre planète. Pour y parvenir, il est essentiel d’adopter des strategies
globales qui intègrent à la fois les aspects économiques, sociaux et environnementaux

A. Strategies pour renforcer la protection de l’environnement

Des solutions innovantes sont nécessaires. Renforcer les sanctions et les incitations,
améliorer la coopération internationale et mettre en place des mécanismes de surveillance plus
efficaces sont des pistes à explorer. Une Approche holistique, integrant les dimensions sociale,
économique et environnementale, pourrait constituer une solution durable.

1. Renforcement des sanctions

Les crises climatiques et environnementales actuelles ont des répercussions étendues sur
tous les aspects de la société, y compris la santé physique et mentale, l'alimentation, l'accès à
l'eau et les moyens de subsistance. Cependant, ces effets sont ressentis de manière
disproportionnée par les communautés défavorisées et marginalisées. Il est impératif d'instaurer
une politique nationale en matière d'environnement afin de mieux réguler les interactions entre
l'environnement, le développement durable et la lutte contre la pauvreté. Cette démarche reflète
un engagement politique au niveau national pour faire face à ces défis complexes. D’où le
renforcement des sanctions.

En plus, il faut un renforcement des politiques et de la gouvernance. Une population bien


informée peut exercer une pression sur les décideurs politiques pour adopter des politiques
environnementales plus robustes et efficaces. Une éducation environnementale solide favorise
une gouvernance plus transparente et responsable en encourageant la participation publique et la
responsabilisation des autorités. L'éducation environnementale prépare les générations futures à
devenir des citoyens responsables et engagés, capables de relever les défis environnementaux à
venir. Enfin, il faut mettre l’accent sur la transparence des actions environnementales des pays et des
entreprises, tout en responsabilisant ceux qui enfreignent les réglementations et les accords
environnementaux. Il faut définir clairement les rôles et les responsabilités des pouvoirs publics
dans la conduite des contrôles et de la mise en application des règles. Si la mise en œuvre de
certains types d’obligations n’est pas contrôlée, celles-ci risquent d’échapper à la surveillance
gouvernementale. Les parlements de plusieurs pays ont mené des enquêtes spéciales afin de
mieux comprendre les questions de gouvernance des secteurs nationaux de ressources naturelles
dans le but d’en améliorer la gestion24.

2. Amelioration de la coopération internationale et des mécanismes de


surveillance

L'amélioration de la coopération internationale et des mécanismes de surveillance de


l'environnement est essentielle pour faire face aux défis mondiaux liés au changement climatique,
à la perte de biodiversité, à la dégradation des écosystèmes et à d'autres problèmes
environnementaux. Les nations du monde entier doivent collaborer en signant des accords et en
formant des partenariats pour résoudre les problèmes environnementaux. Des exemples incluent
l'Accord de Paris sur le climat, la Convention sur la diversité biologique, et d'autres accords
régionaux et internationaux. Il est aussi crucial d'établir des mécanismes pour le partage des
données et des connaissances sur l'état de l'environnement. Cela inclut le partage d'informations
sur la qualité de l'air, de l'eau, la déforestation, la biodiversité, etc. De plus, l'utilisation de
technologies innovantes telles que les capteurs environnementaux, les satellites, l'intelligence
artificielle et la blockchain peut améliorer la surveillance de l'environnement et la collecte de
données précises. Les pays en développement doivent être soutenus pour renforcer leurs capacités
en matière de surveillance environnementale, de collecte de données et de technologies.

Render encore plus manifeste la Journée internationale pour la préservation de


l’environnement en temps de guerre, le 6 novembre. De nos jours, à en croire le Secrétaire
général des Nations unies, Ban Ki-moon, l'ONU s'engage de manière de plus en plus proactive
lorsqu'un conflit armé entraîne des dommages environnementaux. Elle s'efforce désormais
d'évaluer les impacts sur l'environnement, de mener des opérations de décontamination dans les
zones touchées et d'apporter un soutien aux pays pour la gestion post-conflit de leur
environnement. Cette approche a été mise en œuvre par le Programme des Nations Unies pour
24
Cf,. Natural Resource Governance Institute.
https://resourcegovernance.org/sites/default/files/documents/rwi_enforcing_rules_fr121.pdf, consulté le jeudi 28 décembre 2023.
l'environnement dans les Balkans par le passé, et actuellement, elle est déployée dans des régions
telles que l'Afghanistan, l'Irak, le Libéria et les territoires palestiniens occupés 25.

B. Perspectives d’avenir

L’avenir de la protection de l’environnement repose sur une action concertée à l’échelle


mondiale. Les initiatives visant à améliorer les normes légales, à promouvoir l’éducation
environnementale et à favoriser une culture de responsabilité essentielles pour créer un monde
durable.

1. Besoin d’une Approche globale et intégrée

De quelle manière devrait-on orienter notre vie ? Cette interrogation, bien qu'abstraite,
tend souvent à se concentrer sur la conduite et les interactions entre individus au sein de la
société. L’approche globale et intégrée consiste à changer les comportements individuels et
collectifs, et à influencer les politiques en faveur d’un avenir durable pour la planète. La
mobilisation communautaire et citoyenne constitue un engagement et une action collective à
encourager. L'éducation sensibilise et motive les individus à s'impliquer dans des actions
collectives, des initiatives locales, des campagnes de sensibilisation et des projets de protection
de l'environnement. Le renforcement de la citoyenneté mondiale favorise une perspective
mondiale en encourageant la solidarité et la responsabilité envers les problèmes
environnementaux mondiaux, encourageant ainsi la coopération internationale. Encourager et
inciter le secteur privé à adopter des pratiques durables, à investir dans des technologies
respectueuses de l'environnement et à contribuer aux initiatives de surveillance
environnementale. En somme, il faut renforcer les organisations internationales existantes telles
que les Nations Unies et leurs agences spécialisées pour superviser et coordonner les efforts
mondiaux en matière d'environnement. Comme d'autres agences spécialisées des Nations Unies,
l'UNESCO accorde une part considérable de ses efforts aux problématiques environnementales
dans le cadre de ses activités26. La publication conjointe de l’OMC et de l’ONU Environnement
25
GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). “Sécurité collective et environnement”. Changements
climatiques et degradation de l’environnement, nouveuax enjeux des relations internationales, 2008, Bruxelles, p.14
26
Cf., UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/in/documentViewer.xhtml?v=2.1.196&id=p::usmarcdef_0000218030&file=/in/rest/
annotationSVC/DownloadWatermarkedAttachment/attach_import_95a375c8-c23a-481b-9ccc-7e3da6349638%3F_
%3D218030fre.pdf&locale=fr&multi=true&ark=/ark:/48223/pf0000218030/PDF/218030fre.pdf#%5B%7B%22num
%22%3A16%2C%22gen%22%3A0%7D%2C%7B%22name%22%3A%22XYZ%22%7D%2C0%2C680%2Cnull%5D, consulté
examine l’interaction entre le commerce et l’environnement et identifie les moyens de faire en
sorte que le commerce et un environnement sain se renforcent mutuellement. Elle insiste sur la
nécessité de mener une action
coordonnée et de disposer de politiques et d’institutions adaptées aux objectifs pour accroître la
contribution du commerce à un environnement meilleur et plus résilient27. Elle démontre la
manière dont l'OMC et l'ONU Environnement travaillent ensemble pour soutenir les nations dans
l'identification d'opportunités favorables à l'utilisation proactive du commerce, visant à
encourager la durabilité, la prospérité économique, et à renforcer la collaboration internationale
pour générer des avantages pour l'ensemble des parties impliquées.

2. Importance de l’éducation et de la sensibilisation

En dernière analyse, « les humains deviennent de plus en plus responsables de la


Terre en tant que planète et biosphère. Les populations sont et devraient être unies sur une
seule et même Terre, et pratiquer une éthique qui prenne en compte non seulement les êtres
humains, mais encore la nature28. » L'éducation et la sensibilisation jouent un rôle fondamental
dans la protection de l'environnement. Sensibiliser les populations à l'importance de la
préservation de l'environnement et fournir une éducation adéquate sur les enjeux
environnementaux est crucial pour susciter un changement de comportement. L'éducation permet
d'informer sur les défis environnementaux tels que le changement climatique, la perte de
biodiversité, la pollution, etc., en fournissant des connaissances sur leurs causes et leurs
conséquences. Il faut comprendre qu’il y a interconnexions environnementales, des interactions
complexes entre les êtres humains, les écosystèmes et les ressources naturelles, soulignant
l'importance de la durabilité et de l'équilibre. En plus, l'éducation environnementale encourage
l'adoption de comportements respectueux de l'environnement, tels que la réduction des déchets, la
conservation de l'eau et de l'énergie, la mobilité durable, etc. il faut aussi encourager à des choix
responsables, choix de consommation plus conscients, favorisant l'utilisation de produits durables
et éthiques, et encourageant la protection des ressources naturelles.

le mercredi 27 décembre 2023.


27
Cf,. Organisation mondiale du commerce et Programme des Nations Unies pour l’environnement. Mettre le commerce au
service de l’environnement, de la prospérité et de la resilience (2018).
28
ROLSTON HOLMES. La terre et ses valeurs intrinsèques : la nature et les nations, in Ethiques de l’environnement et politique
internationale, coll. Ethiques (2007), éd. UNESCO, p.54.
Nous pouvons également mettre à profil les applications et les plateformes pour une
bonne et meilleure participation citoyenne dans la protection de l’environnement. Les
applications mobiles permettent aux citoyens de signaler les incidents environnementaux, de
collecter des données sur le terrain et de participer à des projets de surveillance
environnementale. Les plateformes de crowdsourcing est une excellente sensibilisation. Elles
mobilisent la communauté pour collecter des données environnementales à grande échelle,
permettant une implication citoyenne dans la surveillance et la régulation.

3. Intégration de nouvelles technologies pour la surveillance et la


régulation

L'intégration de nouvelles technologies joue un rôle crucial dans l'amélioration de la


surveillance et de la régulation de l'environnement. Ces avancées technologiques offrent des
outils précieux pour surveiller, comprendre et atténuer les impacts sur l'environnement. Les
drones et satellites sont des capteurs et des technologies de surveillance qui peuvent aider à la
surveillance et la regulation. Ils permettent la collecte de données à grande échelle, la
cartographie de l'utilisation des terres, la détection de la déforestation, et le suivi des changements
climatiques. De plus, ils peuvent mesurer la qualité de l'air, de l'eau, du sol, et surveillent les
niveaux de pollution en temps réel, offrant ainsi des informations précieuses pour la régulation et
les actions correctives. Les réseaux de capteurs peuvent être déployés pour surveiller divers
aspects environnementaux, tels que la météorologie, la qualité de l'air, et la biodiversité.

Les systèmes d’information géographiques (SIG) constituent un moyen efficace pour


protéger l’environnement. Il y a la cartographiei et la modélisation. Ells permettent de créer des
cartes interactives et des modèles pour comprendre les changements environnementaux, évaluer
les risques et planifier des interventions. L’analyse spatiale aide quant à elle à aider à évaluer les
interactions entre les activités humaines et l’environnement en identifiant les zones sensibles ou
les hotspots de problèmes environnementaux.

L’intégration de nouvelles technologies include aussi l’Intelligence artificielle (IA) et Big


Data. L'IA et le Big Data permettent de traiter de vastes ensembles de données pour identifier des
tendances, prévoir les changements29 environnementaux et prendre des décisions éclairées. Ces

29
Cf,. SKENE R, Keith. Artificial Intelligence and the Environmental Crisis, Routledge, 2020, p.159.
technologies peuvent anticiper les risques environnementaux, tels que les catastrophes naturelles
ou les impacts du changement climatique, facilitant ainsi la planification et l'adaptation.

L'intégration de ces nouvelles technologies dans la surveillance et la régulation de


l'environnement permet de renforcer également la transparence, la responsabilité et l'engagement
des citoyens dans la protection de l'environnement.

Conclusion Générale

En conclusion, la protection de l'environnement représente une responsabilité


fondamentale des États. Son importance transcende les frontières nationales, exigeant une action
concertée à l'échelle mondiale. Les efforts déployés pour garantir la durabilité environnementale
sont cruciaux pour assurer un avenir viable pour les générations présentes et futures. En
respectant cette obligation étatique, les gouvernements peuvent jouer un rôle déterminant dans la
préservation des ressources naturelles, la réduction des impacts néfastes sur l'écosystème et la
promotion d'un développement durable pour le bien-être de tous.

Mais bien que la protection de l’environnement soit une obligation étatique reconnue, les
instruments juridiques actuels présentent des lacunes significatives. Ces lacunes qui constituent
en même temps des défis entravent les efforts de protection de l’environnement. Cependant, avec
une volonté politique renforcée, une cooperation internationale accrue et des réformes législatives
judicieuses, il est possible de surmonter ces défis et de forger un avenir où la protection de
l’environnement est véritablement au coeur des préoccupations étatiques.

Bibliographie

Ouvrages

- Roland SEROUSSI, Droit international de l’environnement, Dunod, Paris, 2012, p.1.


- Organisation mondiale du commerce et Programme des Nations Unies pour
l’environnement. Mettre le commerce au service de l’environnement, de la prospérité et

de la resilience, 2018.

- Keith R SKENE, Artificial Intelligence and the Environmental Crisis, Routledge, 2020

- NGUINTA, Léonelle Flore. La protection de l’environnement en période de conflit armé.


Problématiques africaines, l’Harmattan, Paris, 2015

Articles

- ROLSTON HOLMES. La terre et ses valeurs intrinsèques : la nature et les nations, in


Ethiques de l’environnement et politique internationale, coll. Ethiques (2007), éd.
UNESCO
- Ministère de l’environnement et du cadre de vie - Burkina Faso. Politique Nationale en
matière d’environnement, octobre 2005
- GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). “Sécurité
collective et environnement”. Changements climatiques et degradation de
l’environnement, nouveuax enjeux des relations internationales, 2008, Bruxelles

Sites internet

- Nations Unies. https://treaties.un.org/.


- UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/
- CICR. https://ihl-databases.icrc.org/fr/
- Natural Resource Governance Institute. https://resourcegovernance.org/
- FAO. https://www.fao.org/
- OpenEdition Books. https://books.openedition.org/
- The Access initiative. https://accessinitiative.org/
- Rwanda Environment Management Authority.
https://rema.gov.rw/fileadmin/templates/Documents/
- African Development Bank. https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/
- L’Opinion. https://www.lopinion.fr/international/
- Basel Convention. https://www.basel.int/Portals/
- CCI France Allemagne. https://www.se-developper-en-allemagne.fr/
- Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
https://www.economie.gouv.fr/
- United Nations. https://www.un.org/fr
- United Nations. https://catalogue.unccd.int/
- Stockholm Convention. https://www.pops.int/
- SICE. http://www.sice.oas.org/
- United Nations. https://unfccc.int/kyoto_protocol
- United Nations. https://unfccc.int/
- Myclimate. https://www.myclimate.org/fr
- United Nations. https://www.un.org/en/climatechange/cop26

Cours

- KIVYAMUNDA, Kahindo Apollinaire. Notes de cours, La protection de


l’Environnement dans les conflits armés.
(https://www.domuni.eu/fr/vie-universitaire/professeur?idTeacher=307 ).

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