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1.

L'ouverture d'une usine dans un pays du Nord ou à l'inverse, l'ouverture d'une usine dans un pays du
sud suffit-elle pour parler de la délocalisation ? Justifiez votre réponse.

R/ La fermeture d'une usine dans un pays du Nord ou à l'inverse l'ouverture d'une usine dans un pays du
Sud suffit pour parler de la délocalisation.

La réponse est donc Oui.

La délocalisation fait référence au déplacement d'activités économiques, telles que la production ou les
services d'un endroit à un autre, généralement dans le but de réduire les coûts de main-d'œuvre ou de
bénéficier lorsqu'une entreprise ferme une usine dans un pays du Nord et transfère ses opérations de
production vers un pays du Sud pour profiter de coûts de main-d'œuvre plus bas ou d'autres avantages,
cela peut également être considéré comme une forme de délocalisation.

On parle généralement de raisons d'ordre économique : la délocalisation est réalisée vers des pays où la
main d'œuvre est moins chère, parfois plus abondante également. Mais cela peut être également une
question de stratégie de rapprochement de matières premières, ce qui évite des coûts de transport.

Par exemple la France qui joue assez souvent dans ce système de délocalisation , à fin de réduire les
dépenses et le pourcentage de chômage vers les pays où elle compte installer ce projet. Cependant nous
pouvons parler des entreprises qui baignent dans le secteur de l'électroménager ; Parmi les quelles nous
pouvons citer le groupe Seb a délocalisé à de nombreuses reprises ses marques (Téfal, Rowenta, Calor,
Moulinex, Krups) en Chine.

Tout comme l'acteur de l'automobile Renault a par le passé délocalisé une partie de sa production en
Chine et en Inde.

Lorsqu'on délocalise une usine on doit s'attendre à une baisse de prix et à la hausse des marges.Dans les
deux cas, le premier effet de la délocalisation doit être la baisse des coûts des différents processus de
l'entreprise.

En dehors de la perte d'emplois, la délocalisation peut avoir un impact sur le PIB du pays qui délocalise
et son image dans le monde , car ce pays du Nord devient dépendant des pays étrangers à cause de la
forte croissance des importations et de la diminution des exportations.

La lutte contre les délocalisations doit aussi prendre en compte le fait que plus une entreprise est ancrée
dans son territoire et plus son nomadisme est restreint. L'ancrage territorial peut être de plusieurs
natures : il peut être un ancrage d'innovation, un ancrage idéologique ou un ancrage affectif.

"Le secteur des services délocalisés ne se prête pas au travail à la maison", constate le consultant Vivek
Sood, auteur du livre "Outsourcing 3.0". "Nous parlons d'entreprises qui demandaient à leurs employés
de laisser leurs stylos et crayons à l'extérieur du bureau pour des raisons de sécurité."
Soucieuses de rester opérationnelles, certaines sociétés ont choisi d'avoir des employés vivant sur leur
lieu de travail. Vodafone India, par exemple, a "organisé des dispositions d'hébergement temporaire
dans nos centres de données, mis à disponibilité de la nourriture et des produits d'épiceries sur les lieux
cruciaux".

Ces pratiques s'attirent de vives critiques de syndicats, qui ont reçu des informations de certains
employés "en quarantaine de fait et enfermés dans leurs bureaux", a indiqué à l'AFP Mylene Cabalona,
présidente du Business Process Outsourcing Industry Employees' Network (BIEN).

2. Si Renault décide d'ouvrir une usine de fabrication au Maroc, laquelle des usines aura pour mission de
produire pour le marché Maghrébin et le Moyen-Orient. S'agit-il d'une délocalisation au sens strict ?

R/ si Renault décide d'ouvrir d'ouvrir une usine de fabrication au Maroc, il est possible que cette usine
ait pour mission de produire des véhicules destinés au marché maghrébin et au Moyen-Orient. Le Maroc
est considéré comme une porte d'entrée stratégique vers ces régions offrant des avantages en termes
proximité géographique, de coûts de production compétitifs et d'accord commerciaux favorables.

En ce qui concerne la délocalisation cela dépend de la situation de l'usine au Maroc, si cela signifie
déplacer la production depuis une autre usine existante vers le Maroc alors on peut parler d'une sorte
de délocalisation au sens strict.

L'entreprise Renault a pour choix stratégiques la réduction des coûts par véhicule pour la prochaine
génération de véhicules à partir de 2027 de 40%. Et 80% des fournisseurs localisés à moins de 300
kilomètres. Des usines visant la neutralité carbone d'ici 2025.

Sans nul doute en s'éloignant de l'actualité judiciaire, pour revenir à la problématique managériale.
Renault a commis sur ce champ trois erreurs : un défaut de contrôle, une absence de prise en compte
du temps long et un aveuglement en termes de gouvernance.

Le constructeur automobile français a subi au premier semestre la perte nette la plus lourde de son
histoire. En cause : concurrence, crise du Covid-19, surcapacités de production mais aussi la chute du
groupe Nissan, détenu à 43 % par Renault.

Renault se délocalise suite au coût du travail qui lui pousse à externaliser sa production vers l'Europe de
l'Est et l'Asie.

Le constructeur automobile français a subi au premier semestre la perte nette la plus lourde de son
histoire. En cause : concurrence, crise du Covid-19, surcapacités de production mais aussi la chute du
groupe Nissan, détenu à 43 % par Renault. Renault a pour objectif de révolutionner sa relation avec le
client en reconsidérant l’ensemble de l'expérience qu'il lui propose. L’idée est d'offrir un parcours
fluidifié unissant le web aux réseaux physiques, et ce avant, pendant et après l'acte d'achat. L'idée de
faire gagner du temps et de garder le contact en adoptant une stratégie multicanal.
Pour répondre à cette exigence, Renault a donc mis en œuvre C@RE, un programme complet et encore
rare dans le secteur automobile, un parcours client multicanal qui doit au final répondre aux points
suivants :

Trouver facilement de l’information sur le net sur la marque ses produits ;

Offrir une expérience client dans les concessions Renault Store plus riche, intéractive et innovante où la
qualité des rapports avec le vendeur sont une priorité ;

Proposer des offres de fidélisation adaptées à son profil et à son véhicule (avancement d'une
commande, réservation d'un essai, programmation de l'entretien du véhicule notamment).

Le fruit d'une enquête menée dans 5 pays

Le socle de ce programme et de sa stratégie sont fondés sur une enquête menée par Renault en mars et
avril 2011 dans 5 pays : France, Belgique, Italie, Russie, Brésil. L’enquête a permis de poser 70 questions
à plus de 7 000 personnes pour connaître leurs attentes et leurs comportements en matière de
commerce automobile.

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Conclusion de l’enquête : L’univers numérique, l’irruption du digital dans tous les domaines de la vie, les
réseaux sociaux, les forums et le web exigent une transformation radicale des modes opératoires de la
part des constructeurs automobiles. Quels que soient le continent et le type d’économie des pays,
maintenant, le virtuel et le réel se côtoient sans frontière.

Les clients sont surinformés et ont des attentes en forte évolution. Souvent basées sur des expériences
qui naissent hors secteur automobile, les clients ont des références de plus en plus exigeantes. Par
conséquent, Renault doit créer pour ses clients un lien entre l’univers digital et le réseau physique qui
soit fluide et continu avec, à chaque étape de son parcours, un contenu à forte valeur ajoutée.

Le programme Renault qui répond à ces nouvelles attentes est appelé C@RE (pour Customer Approved
Renault Experience) en interne et prend en compte les 3 moments clés du parcours d’achat: la
conquête, la conversion et la fidélisation.

Un déploiement progressif

Le programme C@RE est composé de 40 projets dont les plus visibles du client sont : le configurateur
3D, le portail client My Renault pour accéder à un espace personnalisé, la création des Renault Stores, la
formation comportementale des équipes technico/commerciales, la promesse client, les tablettes
contact à disposition des clients et pour le personnel du front office, le pit stop servicing, la tablette
Après-Vente à destination du conseiller service…

En 2012, certains de ces projets du programme ont été testés dans 7 pays pilotes (Algérie, Italie, Brésil,
Belgique, France, Chine, et Russie). En 2013, le programme rentre en phase de déploiement. D’ici 2016,
30 pays auront déployé le programme C@RE, ce qui impactera plus de 4000 affaires dont 80 % du
réseau de concessionnaires dans le monde.

Donc c'est une sorte de délocalisation au sens strict.

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