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Les institutions religieuses dont la fonction est d'établir l'ordre dans la société perdent leur

contrôle à cause des conflits que certains croyants développent avec les personnes qui
composent des groupes religieux différents. De cette façon, les groupes extrémistes se
construisent dans les relations triangulaires du désir mimétique, en subjuguant le nom de la
religion à laquelle ils appartiennent. En ne tolérant pas les autres modes de pensée religieux,
ils cherchent par la force et l'agression à convertir ceux qu'ils considèrent comme leurs
ennemis.
Dans les sociétés complexes, les religions cherchent à augmenter le nombre de leurs croyants,
mais, pour la plupart, elles ne recourent pas à la pratique violente, discriminant ceux qui se
disent religieux, mais qui recourent à l'agression contre les croyants d'autres religions.
Dans les relations triangulaires du désir mimétique, il est possible d'observer que l'objet des
religions en compétition dans la contemporanéité est dans la popularité qu'elles acquièrent, il
y a des disputes à travers leurs discours pour la foi, en obtenant comme sujet médiateur une
religion qui est un exemple dans sa popularité.

C'est donc à partir des désirs mimétiques que les individus produisent des conflits sociaux, en
se disputant le même objet de désir. Pour que la société ne génère pas un conflit exacerbé
entre ses membres, il existe des normes et des règles qui répriment les désirs humains. Les
désirs réprimés se manifestent de deux manières différentes notées par Girard (1990) : par les
punitions directes et le système de vengeance. La punition directe a généralement lieu dans les
communautés d'origine. Les membres de la société sélectionnent, par le biais de
caractéristiques jugées inappropriées à la coexistence sociale, des boucs émissaires. Les boucs
émissaires, dans les communautés d'origine, sont généralement des personnes handicapées ou
des jumeaux1. Ces individus déterminés comme boucs émissaires deviennent des victimes
sacrificielles dans un rituel religieux, dans lequel la victime est sacrifiée, libérant la
communauté de sa violence canalisée. Après le sacrifice de la victime, il est vénéré par le
peuple, car il a sauvé tout un ensemble social d'une guerre de tous contre tous.
Dans les sociétés complexes, cependant, il n'y a pas de punitions directes, ce qui donne lieu à
un système de vengeance. Girard (2011) explique qu'après la crucifixion de Jésus-Christ, la
religion chrétienne libérerait les hommes des systèmes sacrificiels. Car, le messie, en se
soumettant à la crucifixion, justifie son attitude en soulignant qu'aucun autre homme ne
devrait à nouveau être mis en sacrifice, le cycle du désir mimétique aurait sa fin avec sa
crucifixion, comme l'affirme Girard (2011, p. 90) : " Pour se protéger de leur propre violence,
les hommes parviennent à la canaliser vers l'innocent. Le Christ fait tout le contraire. Il n'offre
aucune résistance [...] pour y mettre fin comme le permet la théorie mimétique".

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