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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière

Institut national de formation supérieure paramédicale

Oran

Exposé sur :

L’HYPERTHERMIE
Module : Secourisme

Réalisé par : Chargé de module :


- DERDAR Khalida - Mr.

- OUSALEM Ikram

Année d’étude : 2021/2022

Sommaire :
I- Introduction

II- L’hyperthermie : Définition & causes

III- Personnes concernées par l’hyperthermie

IV- Facteurs de risque de l’hyperthermie

V- Les symptômes de l’hyperthermie

VI- Les phases de l’hyperthermie

VII- Les traitements de l’hyperthermie

VIII- Prévenir l’hyperthermie

IX- Conclusion

Référence
I- Introduction :

L’hyperthermie se traduit par une élévation de la température du corps


provoquée par une accumulation de chaleur. Il s’agit d’un phénomène qui survient
notamment en cas d’insolation ou de canicule. Toutefois, elle peut aussi être la
manifestation d’une hyperthermie maligne, une complication pharmacogénétique
qui peut être liée à la prise de certains médicaments. Une prise en charge médicale
en urgence est nécessaire.

L’hyperthermie, qu'est-ce que c'est ?

II- L’hyperthermie :

a- Définition :

L’hyperthermie correspond à une élévation de la température corporelle au-


dessus des valeurs normales qui se situent généralement entre 36,5 et 37,5°C. Elle
est souvent caractérisée par une température corporelle supérieure à 40°C.

L’hyperthermie est la conséquence d’une accumulation de chaleur d’origine


endogène ou exogène, c’est-à-dire une chaleur formée à l’intérieur de l’organisme
ou en provenance de l’extérieur.

En temps normal, la production de chaleur (thermogenèse) est compensée par


la perte de chaleur (thermolyse) afin de conserver un équilibre thermique. Cet
équilibre est régulé par le centre thermorégulateur au niveau du cerveau.

Note : L’hyperthermie doit être distinguée de la fièvre. Si ces deux


phénomènes sont caractérisés par une élévation de la température de l’organisme,
ils n’ont pas la même origine. L’hyperthermie est due à une accumulation de
chaleur et constitue un phénomène anormal. La fièvre est quant à elle due à un
déplacement du point d’équilibre thermique et constitue un mécanisme de défense
de l’organisme.

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b- Causes : L’hyperthermie peut avoir plusieurs causes dont

1- Une forte exposition au soleil, plus couramment nommée insolation


2- Une chaleur ambiante trop importante, souvent qualifiée de coup de chaleur et
qui survient notamment en cas de canicule
3- Une activité physique intense, aussi appelée coup de chaleur d’effort.
4- L’effet de certaines drogues au sein de l’organisme, notamment en cas
d’addiction aux amphétamines ou à la cocaïne.
5- La prise de certains médicaments, tels que des relaxants musculaires et des gaz
anesthésiques.

Dans ce dernier cas, on parle d’hyperthermie maligne. Il s’agit d’une


complication à la prise de certains médicaments ou une complication post-
anesthésique.

III- Personnes concernées par l’hyperthermie :


L’hyperthermie peut toucher un grand nombre de personnes en l’absence
d’une bonne prévention. Toutefois, il a été établi que certaines populations
présentent un risque plus élevé :

1- Les personnes âgées et/ou fragiles, qui sont particulièrement exposées en


cas de canicule ou d’exposition prolongée au soleil.
2- Les sportifs pratiquant un sport de fond comme les marathoniens.
3- Toute personne pratiquant un effort physique prolongé sous de fortes
chaleurs et/ou en plein soleil.

Concernant l’hyperthermie maligne, elle peut se manifester chez des patients


ayant été placés sous anesthésie ou ayant suivi un traitement myorelaxant.
L’incidence serait d’environ 1 patient sur 20 000. De plus, il existerait une
prédisposition génétique héréditaire.

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IV- Facteurs de risque de l’hyperthermie :
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque d’hyperthermie :

1- L’âge élevé.
2- Les pathologies neurologiques.
3- Les maladies cardio-vasculaires.
4- L’isolement social, notamment lors de vague de chaleur.
5- La prise de certains médicaments.
6- L’obésité.
7- Le manque d’hydratation et la déshydratation.
8- La consommation récente d’alcool.
9- La privation de sommeil.

V- Les symptômes de l’hyperthermie :


1- Elévation de la température corporelle : L’hyperthermie est caractérisée par
une élévation de la température corporelle. Celle-ci est généralement supérieure
à 40°C.
2- Troubles neurologiques : L’élévation de la température corporelle
s’accompagne souvent de troubles neurologiques tels que des troubles de la
conscience, une confusion, un délire ou encore des convulsions. On parle de
convulsion hyperthermique.

Dans les cas les plus graves, une hyperthermie peut provoquer un coma :

a- Tachycardie possible : Une tachycardie, c’est-à-dire une accélération du


rythme cardiaque, fait également partie des symptômes fréquents en cas
d’hyperthermie.
b- Conséquences de l’hyperthermie maligne : En plus des symptômes évoqués
précédemment, une hyperthermie maligne peut s’accompagner d’autres
manifestations cliniques tels qu’une rigidité musculaire. Des examens
complémentaires peuvent également mettre en évidence : une augmentation de
la consommation de dioxygène, une hausse de la production de dioxyde de
carbone, une acidose (diminution anormale du pH sanguin) et une
rhabdomyolyse (dégradation rapide des cellules des muscles squelettiques).

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VI- Les phases de l’hyperthermie :

a- Mode d'accès :

Il existe plusieurs modes d’accès de l’hyperthermie :

 Elle peut être aiguë, l’hyperthermie s’installe de façon brutale ;


 Elle peut être insidieuse, c’est-à-dire que l’hyperthermie s’établit de manière
progressive, le patient ne la ressent pas.
 Enfin, elle peut être agressive, la température corporelle augmente
progressivement pour atteindre un seuil maximal appelé l’acmé.

Dans ce dernier mode, la personne sent le commencement de la fièvre.

b- La période d'état :

On observe différentes formes de fièvres constatées lors de la surveillance des


courbes de température :

 La fièvre en clocher correspond à une élévation brutale et irrégulière de la


température.
 La fièvre intermittente est une succession d’accès fébrile avec retour à la
normale entre chaque accès.
 La fièvre en lysis a une disparition lente et progressive sur plusieurs jours.
 La fièvre rémittente est une succession d’accès fébriles sans retour à la
normale.
 La fièvre en plateau se maintient à une température constante.
 La fièvre hectique se caractérise par de grandes oscillations entre le matin et
le soir.
 La fièvre inversée a une température plus élevée le matin que le soir.
 La fièvre ondulante a une ascension et une décroissance thermique
progressive et régulière.

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c- La phase de défervescence :

La phase de défervescence est celle où la température corporelle revient à la


normale. Elle est assurée par l’augmentation de la thermolyse sans modification de
la thermogenèse.

VII- Les traitements de l’hyperthermie :

L’hyperthermie nécessite une prise en charge médicale rapide car elle peut
exposer l’organisme à de graves répercussions.

Dans un premier temps, traiter l’hyperthermie consiste à refroidir l’organisme.


Pour cela, plusieurs solutions peuvent être envisagées : retirer des couches de
vêtements, mouiller la peau, appliquer de la glace, utiliser un ventilateur, etc.

D’autres mesures sont généralement prises en cas d’hyperthermie. Une


réhydratation de l’organisme est menée en cas d’insolation ou de canicule. Un
traitement médicamenteux peut également être envisagé pour traiter certains
symptômes de l’hyperthermie.

VIII- Prévenir l’hyperthermie :

Il est possible de prévenir l’hyperthermie en limitant les facteurs de risque


évitables. Par exemple, il est notamment préconisé de :

 Limiter l’exposition aux fortes chaleurs.


 Boire de l’eau sans modération.
 Ne pas négliger son hydratation avant, pendant et après une activité
physique.
 Pratiquer les exercices physiques intenses de façon progressive.

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IX- Conclusion :

L’hyperthermie reste un processus fréquent de défense du corps humain. Il


s’agit dès lors pour les professionnels de santé d’établir un parcours de soin adapté
à la pathologie du patient. Pour l’infirmier, il est indispensable de surveiller la
température afin d’en établir une courbe, l’apparition de signes de gravité et de
mettre en place des pratiques en lien avec son propre rôle. Par ailleurs, le rôle sur
prescription médicale de l’infirmier va être de mettre en place un traitement
antipyrétique, si besoin est, en complément du traitement visant à lutter contre la
pathologie diagnostiquée. Mais selon certaines nouvelles recommandations,
l’utilisation des antipyrétiques n’est indiquée qu’en cas de fièvre mal tolérée.

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Références :

1. A. Bouchama, JP. Knochel, Heat Stroke, N Engl J Med, 2002

2. W. McArdle, F. I. Katch, V. L. Katch, Nutrition et performances sportives,

De Boeck Supérieur, Août 2004, 686 pages.

3. P. Adnet, C. Bonfils, I. Halle, Coup de chaleur et hyperthermie maligne

d’effort, Développement et Santé, n°143, octobre 1999.

4. M. Davis, D. James, N. Pollock, H. Rosenberg, K. Stowell, Hyperthermie

maligne de l’anesthésie, Avril 2007.

5. P. Hausfater, B. Riou, Hyperthermie de l'adulte et coup de chaleur, EMC -

Urgences, Juillet 2007.

6. http://eurekaweb.fr/wp/thermometre-medical-1626/

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