Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La qualité est passée par différentes périodes avec des évolutions bien marquées, qui ont
suivi le développement industriel et économique à travers le monde. Les pays
industrialisés ont bien fait avancer ce développement, mais en prenant en considération
certains enjeux aussi bien sur le plan économique que sur le plan de protectionnisme et
du lobbying !
1- Avant 1914 :
La qualité n’était que la conformité aux spécifications et aux plans. Elle était vérifiée
au fur et à mesure de la production.
Cette vérification est faite par des contrôleurs qui en rendent compte au chef du
service dans lequel ils travaillent.
2- De 1920 à 1930 :
- Contrôle à la réception
- Contrôle des en cours
- Contrôle final
3- 1930 à 1940 :
4- 1945 à 1955 :
5- 1955 à 1970 :
1
D’autres tâches ont été prises en compte par les services de contrôle qualité, telles que,
les études de fiabilité, le contrôle à la source, le contrôle de la documentation…d’où
souvent une nouvelle appellation (service qualité, gestion qualité…)
6- A partir d 1970 :
7- L’ensemble des actions des contrôles de qualité a permis d’améliorer sensiblement la
qualité de conformité des produits livrés et a permis une réduction des coûts de non
qualité (CNQ) pouvant atteindre 30 % du chiffre d’affaire.
Cependant, cela ne permets pas toujours de garantir la satisfaction des clients. En
conséquence, les dernières décennies ont vu se modifier les systèmes de contrôle
qualité des organismes, dans le sens d’une plus grande prévention :
Plutôt que de corriger les défauts des produits, on va tenter au maximum d’éviter que
ces défauts n’apparaissent. Ces aspects PREVENTIFS se rajoutent aux aspects
CURATIFS du contrôle de qualité et permettre ainsi de constituer un système
d’ASSURANCE QUALITE
Cette définition n’est pas suffisante et il faut se référer aux définitions normalisées, soit de
l’AFNOR (Association Française de Normalisation) ou de l’ISO (International Standard
Organisation ou l’Organisation Internationale de Normalisation).
QUALITE : Ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit, processus ou service qui
lui confère l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
Rappelons que La qualité c’est d’avoir le produit qui satisfait aux spécifications qui lui sont
fixées.
2
1- Connaitre le besoin (attente du client) :
Besoins
détermine/évalue Mercatique
réels
exprime
Demande
2- Le traduire :
a. Description
b. Spécification (cahier des charges)
c. Emballage (protéger et informer)
d. Réglementation (base minimum)
3- Les moyens :
Il faut se doter et posséder les moyens pour le fabriquer (ressources, en Hommes et
en matériel)
4- Conformité :
Il s’agit de fabriquer un produit qu’il soit conforme et le faire savoir
5- Disposition :
Il s’agit, une fois le produits fabriqué, le mettre à disposition des consommateurs,
tout en ciblant les segments des consommateurs concernés
Quand tout ceci, a été clairement défini, il faut également vérifier que parmi les besoins
implicites :
3
- On a bien pris en compte l’environnement et qu’on ne nuit pas à celui-ci
- Que les spécifications déterminées, les moyens pour y parvenir permettent d’assurer
la pérennité de l’organisme
1- Caractéristiques du besoin
- Prix à payer
- Délai de livraison
- Qualité technique des produits et besoins requis pour l’usage (conformité)
- Service
Prix Conformité
QUALITE
Service Délai
Le produit fabriqué ou le service rendu, doit être adapté au besoin et d’une manière
parfaite, c'est-à-dire pas plus et pas moins que ce qui est demandé ou souhaité par le client !
Il est clair en tenant compte de ce qui vient d’être dit qu’il faut coller au besoin du
consommateur. Dans ce cadre, nous pourrions rappeler un extrait du cahier des charges
défini par la direction de la société Citroën pour la conception de la 2CV :
Dans cette perspective, les grosses voitures malgré toutes les options de confort qu’elles
peuvent contenir, ne peuvent pas être considérées comme des voitures de Qualité ! car elles
ne répondent pas obligatoirement au besoin, traduit dans le cahier des charges.
4
Il n’existe pas au fait que les besoins externes (à l’organisme), liés aux clients seuls. Au même
titre que les clients, l’organisme compte parmi ses partenaires les salariés, les fournisseurs,
et les actionnaires.
La satisfaction des clients passe par la somme des satisfactions que l’organisme est capable
de générer auprès de tous les acteurs partenaires. Qu’un seul soit mécontent et le niveau de
satisfaction final, s’en ressent.
Clients Fournisseurs
QUALITE
Actionnaires Salariés
Il faut préciser à ce propos, que la qualité doit être aussi assurée auprès de plusieurs autres
intéressés, aussi bien à l’intérieur de l’organisme qu’à l’extérieur.
Jacques CHOVE appréhende la qualité sous trois aspects qui sont complémentaires :
- Satisfaction des utilisateurs, vue à travers les performances, les délais, les quantités, les coûts
de possession
- Satisfaction d l’organisme, vue à travers sa survie, sa rentabilité et la satisfaction des
employés
- Satisfaction de l’intérêt général, vue à travers le respect des lois et règlements, l’aspect
écologique et le développement humain
Définitions :
5
Remarque : les caractéristiques du produit que le consommateur ne recherche pas sont
superflues. Donc pas plus et pas moins que ce qui est exprimé par le
consommateur
Nécessaire suffisant
La sur-qualité, comporte des risques d’insatisfaction et de refus. D’autre part, il faut ajouter
que le terme « qualité » apparait généralement dans les publicités pour désigner des
performances élevées dont le client n’a bien souvent que faire !
- Satisfaction explicite
- Satisfaction implicite
Par besoin explicite, on entend « ce qui figure dans les termes d’un contrat par exemple ».
Par besoin implicite, on entend « tout ce qui est virtuellement contenu dans la proposition
du fournisseur, sans être exprimé mais qui peut en être déduit »
V- ASSURANCE DE LA QUALITE
L’Assurance qualité (AQ) est née aux USA après la dernière guerre mondiale de la nécessité
pour l’armée des USA de diminuer le coût des contrôles de réception et des fournitures. Le
moyen retenu pour y parvenir a été d’exiger des fabricants qu’ils s’organisent pour pouvoir
fournir des produits ayant le niveau de qualité requis, au moindre coût
1- Définition :
Commentaire :
6
- Donner confiance : constitue un objectif et implique une motivation qui concerne les
diverses activités développées au sein de l’organisme comme chez le client, sur le
plan individuel comme sur le plan collectif
- Approprié : signifie que l’ensemble des dispositions préétablies est adapté à la
fonction et à l’usage prévu du produit ou du service
2- Généralités :
L’Assurance qualité créé par G.EDWARDS en 1920 aux USA a pour objet de compenser
les manquements du contrôle sur le produit pour compléter la satisfaction du client.
L’Assurance qualité fait état de dispositions concernant les procédures à respecter pour
la préparation, la réalisation, la livraison…ainsi que l’organisation souhaitable pour
aboutir à la satisfaction du client.
Il est certain que le client a des critères à respecter dans le produit attendu, mais c’est à
l’organisme de prendre ses dispositions pour le réaliser dans les bonnes conditions.
Fait référence aux exigences élaborées des produits et aux objectifs de la direction
dans le domaine du développement commercial et de la politique qualité. Ces
différents éléments internes à l’organisme, font l’objet d’un manuel qualité
Fait référence aux exigences des clients. L’organisme doit avoir une aptitude à
satisfaire le client par rapport à une qualité exigée, ceci en fournissant des preuves
écrites. Cette Assurance qualité est contrôlée par des audits externes I
1- Personnel
1-1- Les conditions d’actions
Il faut savoir que l’individu n’agit que si :
7
Il a envie d’agir
Il sait comment agir
Il a la possibilité d’agir
La sensibilisation
La communication
L’implication du personnel dans la vie et les résultats de l’organisme
a- La sensibilisation :
Avant d’entamer toute action de sensibilisation, il est nécessaire de se poser entre
autres, 5 types de questions que poseront les employés :
8
- Que peut apporter une démarche qualité (individus et organisme !)
- Pourquoi la qualité est nécessaire, alors que l’organisme a toujours fonctionné sans ?
- Pourquoi est-ce maintenant seulement que l’organisme aborde cette démarche ?
- Pourquoi l’organisme s’adresse aux employés alors que ces derniers estiment que la
non-qualité est chez les autres pas dans leurs services respectifs
b- La communication :
Le mot communication provient du latin « communicare » qui signifie être en
relation, cela veut dire d’une part donner de l’information et d’autre part recevoir et
traiter l’information.
Pour que le personnel veille bien à l’amélioration de ses performances et pour sa
motivation continuelle, il faut tenir compte de deux aspects de la communication :
- Information descendante
- Information ascendante
c- L’implication du personnel :
L’implication de l’Homme dans son travail est garante de sa recherche pour agir au
mieux et s’améliorer sans cesse.
L’individu est d’autant plus fier que l’organisme aura reconnu publiquement ses
valeurs et ses mérites. Son implication est grande s’il trouve un intérêt personnel à
améliorer les résultats de l’organisme et la qualité. On peut dire qu’il existe une
certaine analogie entre ses objectifs et ceux de l’organisme.
9
Pour aboutir à cette satisfaction et motivation du personnel, il faut que les
responsables délèguent.
Déléguer : c’est charger le personnel de missions, en lui donnant le pouvoir de les
réaliser
Une délégation réussie est une relation de confiance réciproque :
- L’un ne cherchant à vérifier que le résultat et le respect des règles du jeu
- L’autre s’attachant à développer sa créativité, son travail et son sens de
responsabilités pour atteindre le but fixé
EN RESUME :
La réussite d’une démarche qualité dans l’organisme, en relation avec la norme ISO 9001,
nécessite :
Ex. : de IBM :
La réussite, de l’implantation qualité dans les organismes dépend des actions suivantes :
Mais comment peut-on faire et que devons-nous faire ? La réponse à cette question est
essentiellement la FORMATION :
Le personnel ne peut jamais agir convenablement, pour mettre en place la qualité, s’il n’a
pas les possibilités et les moyens de le faire de la part des supérieurs et des décideurs.
10
En résumé, le pouvoir agir, c’est :
b- La dynamique
Pour avoir une dynamique dans l’organisme, il faut mettre en place un certain nombre
d’actions :
2- Méthodes et procédés
2-1- Notion de procédés
Ces moyens peuvent inclure le personnel, les équipements, les installations t que les
techniques et méthodes.
11
i. En recherchant l’économie des moyens (Hommes, outils,
énergie…) et de matières
ii. En veillant à assurer la qualité des produits
iii. En visant la rentabilité de l’organisme
a- Qualité de conception
3- Equipements
Il faut que :
12
4-1- Les fournisseurs soient sélectionnés
4-2- Les textes et commandes soient précis, clairs, complets indiquant toutes
les exigences techniques aux plans :
a- des caractéristiques à obtenir
b- des limites de fournitures
c- des contrôles et essais à effectuer et des preuves à fournir
d- des conditions de réception, de livraison, d’emballage et de marquage
4-3 - Les achats réceptionnés soient conservés en l’état accepté jusqu’à leur
mise en œuvre et d’une façon générale jusqu’à le prise en charge du produit
manufacturé, par celui auquel il est destiné
de vérification
de stockage
de maintenance
5- Documents et instructions
13
Procédures, instructions
MODIFICATION bon
non
APPROBATION Par personnel habilité
oui
non
CLIENT Si exigé
REVISION
DIFFUSION
Contrôlée
ARCHIVAGE
14
5-1- Le manuel qualité
Document décrivant les dispositions générales prises par l’organisme pour
obtenir la qualité de ses produits ou services
a- Son but
- mémoriser le savoir faire
- aide chacun à tenir son rôle
- sert de jalon de référence
- répond à une exigence contractuelle
- constitue un argument commercial
- définit l’organisation qualité
- définit les fonctions de chacun
- sert de source d’information
b- Son élaboration
- De façon concertée et collective en désignant un responsable par activité
- Sous la responsabilité d’un coordinateur
- Soumis à l’approbation de chaque responsable d’activité
- Fait l’objet d’une vérification et d’une approbation
c- Ses caractéristiques
- Vrai
- Pragmatique
- Judicieux
- Accessible
- Réaliste
5-2- La procédure
15
La procédure est établie en utilisant la méthode Q.Q.O.Q.P :
QUI : qui est concerné, l’acteur, le responsable ? avec quelle qualification et quel niveau
de formation ?
1- Définition
16
Gérer la qualité consiste à :
La gestion de la qualité est avant tout une œuvre de la direction et rien de réellement
efficace et durable ne se fera dans ce domaine sans la volonté clairement perceptible de
celle-ci.
Mais souvent la direction elle-même aura besoin d’être motivée pour se décider à s’engager
dans cette voie, puis à s’y maintenir.
La première action, consiste à mettre en évidence les problèmes et les risques parcourues
par l’organisme (coûts de non qualité, finances, image de marque…) et les possibilités
d’amélioration par la mise en place d’une gestion qualité.
- l’information qualité
- le diagnostic qualité, qui permet de mettre en évidence les réalités de l’organisme en
ce qui concerne ses points forts et ses points faibles ou à améliorer, dans le cadre du
système de l’assurance qualité, ainsi tout ce qui est en lien avec les coûts de non
qualité (CNQ).
Il n’est pas rare d’obtenir des évaluations sur le coût de non qualité (CNQ) qui atteignent 10
à 15 % du C.A voire même plus. Un certain nombre d’éléments qui génèrent la non qualité
peuvent être détectés avec un peu d’effort et d’organisation, mais ce n’est pas le cas du plus
grand pourcentage des sources de la non qualité qui est à l’origine de pertes non
négligeables.
Nous pouvons résumer ce phénomène par une image dite : Syndrome de l’Iceberg.
17
- Pénalités
- Retours
3- Dispositions d’organisations
Ces dispositions concernant d’une part la structure de l’organisme et d’autre part les
activités et tâches de la gestion qualité.
La mise en place d’une structure fait partie de l’organisation globale de l’organisme. En effet,
organiser cela consiste entre autres à placer les agents là où leurs compétences leur
permettent d’agir avec le maximum d’efficacité pour l’organisme. Donc, pour les objectifs
qu’en s’est fixés. Cela se traduit par des dépendances hiérarchiques ou fonctionnelles
illustrées sur les organigrammes.
18
Toutefois, on doit veiller à ce que le responsable qualité ne dépende pas directement du
service de production.
Dans une grosse structure, comportant plusieurs usines, il est souhaitable de créer une
direction générale de la qualité, chargée de :
: Total CNQ
19
Schémas de gestion
20
DIAGRAMME D’ISHIKAWA (causes à effet)
INCIDENT/EFFET
matériel matière
21