Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
-------- ------
Faculté des Sciences Juridiques ﻛ ﻠﯿﺔ اﻟﻌ ﻠﻮ م اﻟﻘ ﺎﻧﻮ ﻧﯿﺔ
Economiques et Sociales و اﻹ ﻗﺘﺼ ﺎد ﯾﺔ و اﻹ ﺟ ﺘﻤ ﺎﻋ ﯿﺔ
------ --------
Marrakech – Maroc اﻟﻤ ﻐ ﺮ ب- ﻣ ﺮ اﻛ ﺶ
Année universitaire
2020-2021
1
Objectifs du cours
Objectif Ø Vous serez capable de cerner la notion d’entreprise et de comprendre la dynamique des
1 composantes de son environnement.
Cela permet à l’étudiant d’approcher l’entreprise en tant que système globale
Finalisé, ouvert à son environnement.
Objectif Ø Vous serez capables d’identifier les fonctions de l’entreprise et d’analyser les structures
2 organisationnelles.
Cela permet à l’étudiant de maitriser les principes fondamentaux de la gestion des
fonctions de l’entreprise.
Ø Vous serez capables de comprendre les règles de base de management, le rôle et les
responsabilités des managers.
Objectif Cela permet à L’étudiant d’avoir la capacité de comprendre l’intérêt, les enjeux et
3 l’importance du management et d’avoir aussi la capacité d’analyser les notions de base
du management.
Objectif Ø Vous serez amenez à réfléchir sur les questions organisationnelles à travers l’apport des
4 différentes écoles de management
Cela permet à l’étudiant de comprendre l’évolution du processus de management à
travers les principales théories.
Plan du cours
2
IV.1.2.5. Les entreprises du secteur de l'économie sociale
IV.2 Critères basés sur l’activité de l’entreprise
IV.3 Critères dimensionnels
3
CHAPITRE II
PROCESSUS, NIVEAUX ET STYLES DE MANAGEMENT
I-Processus de Management
I.1 Planification
I.1.1 Définition et Intérêt de la Planification
I.1.2 Divers types de plans
I.1.3 Processus de planification
I.1.4 Techniques de planification et Planification personnelle des managers
I.1.5 Limites de la planification
I. 2 Contrôle
I.2.1 Définition du contrôle
I.2.2 Processus de contrôle
I.2.3 Niveaux et types de contrôles
II-Niveaux de management
II.1 Management opérationnel
II.2 Management tactique
II.3 Management stratégique
III-Styles de management
III.1 Analyse de Likert
III.2 Analyse de Hersey et Blanchard
CHAPITRE III :APPORT DES ÉCOLES DE MANAGEMENT
I-École classique (1900 – 1930)
II-École des relations humaines (1930 – 1960)
III-École de la contingence (1960 – 1970)
VI-École moderne (1970 – Aujourd’hui
CONCLUSION : SYNTHESE
ETUDES DE CAS
4
INTRODUCTION GENERALE
IMPORTANCE DES ORGANISATIONS ET DU MANAGEMENT
Management et Organisation sont deux concepts étroitement corrélés. La réalisation des objectifs des
organisations dépend de la qualité du management. Il est donc essentiel de définir l’espace organisationnel
avant d’étudier le concept de management.
« Nous vivons tous dans des organisations » H. SIMON. HERBERT SIMON (1916 - 2001)1.
1. Notion d’organisation
Trois sens peuvent être attribués à ce concept ambivalent :
L’activité d’organiser consiste notamment à élaborer une structure, des procédures,
Sens 1
un ordre propre au système. Il s’agit de :
Activité
ü Créer des règles, formaliser des relations entre humains, mais aussi entre
(acte d’organiser)
humains et machines.
ü Définir des valeurs, les comportements souhaités, les objectifs.
ü Conduire le personnel : (tâches, relations, collaboration…)
L’organisation est le cadre que représente pour ses membres l’état d’un système après
Sens 2 l’acte d’organiser, notamment en termes de structures et de culture. C’est-à-dire :
Cadre de référence
Des relations et des interactions entre individus, informations, machines, ...
(état après l’acte Des éléments culturels spécifiques à chaque système, concrets ou symboliques.
d’organiser)
Un ensemble d’instruments: organigramme, diagramme de fonctions … etc.
L’organisation est une institution sociale en tant que système organisé. Il s’agit
Sens 3
ü D’un système né formellement ou informellement.
Institution
ü Un système composé d’acteurs jouant différents rôles, remplissant diverses
(système)
activités.
ü Une institution : entreprise, hôpital, département administratif
Sens 1 La façon selon laquelle cette entité est agencée (notamment: définition et répartition des
tâches entre les acteurs participant à l’action collective) et les processus qui produisent à la
fois l’entité et son agencement.
Sens 2 Une entité créée pour conduire une action collective (Exemple : une entreprise, une
association à but non lucratif, un hôpital, un parti politique…),
C’est le second sens de l’organisation que nous retiendrons tout au long de ce cours.
Ø Récapitulatif
Les définitions du mot organisation sont nombreuses et varient en fonction du cadre théorique dans lequel on
se place.
Organisation : est un ensemble (système) de personnes, de moyens, d’informations……
reliés entre eux de manière ordonnée. (structure)… ayant une mission, des objectifs définis
Définitions (finalité).
L’organisation regroupe tout ce qui crée de l’ordre dans un système sociotechnique ou
sociétal. Cet ordre suppose :
ü l’orientation du système vers un but, vers des résultats,
ü un cadre de référence comportemental,
1
Économiste américain, prix Nobel d’économie en 1978. Il a appliqué l’analyse de gestion des entreprises avec l’application des
théories de sciences du comportement.
5
ü une identité spécifique au système,
ü un fonctionnement interne propre.
ü Formelle (université, institut), Informelle (famille, groupe d’amis)
Diversité
ü Grande (État, armée), Petite (commerce de quartier)
d’organisation ü Ponctuelle (comité d’organisation), durable (club sportif), etc.
Pour être performantes les organisations doivent être convenablement gérées.
2. Définition et enjeux du management
Gestion La gestion signifie l'organisation et l'optimisation des moyens disponibles pour atteindre les
objectifs. Elle se focalise plutôt sur la conduite des affaires en général avec, une dimension
quantitative (gestion comptable, gestion de patrimoine, contrôle de gestion…).
Direction C'est la fixation d'un but st suivre une trajectoire déterminée.
ü Le management est constitué par deux dimensions fondamentales: gérer les moyens
et diriger les hommes, c'est-à-dire le management = gestion + direction
ü Le management désigne les pratiques et le savoir-faire associés à l’organisation du
travail collectif et aux relations humaines avec une attention particulière à la
dimension qualitative (management participatif).
Définitions ü Le management est l’art de conduire des hommes et d’en tirer le meilleur. Cela
englobe l’art de diriger des individus afin d’obtenir une performance satisfaisante
en termes de rendement, de productivité et de synergie des moyens matériels et des
ressources humaines.
Activités de Il a pour vocation la planification, l’organisation, la direction et le contrôle d’une
management organisation afin qu’elle atteigne ses objectifs (Objet de S2).
6
Pourquoi « Management » & « entreprise » sont souvent associées?
Parce que le rôle des entreprises est vital pour les individus, les sociétés
Parce que c’est dans l’entreprise et les États: Explosion de la productivité, création et distribution de
qu’est née le management.
richesses; progrès technologique.
Parce que l’entreprise est la forme d’organisation la plus répandue mais aussi la plus complexe.
7
PARTIE I : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRNNEMENT
Exemple de finalités :
Finalités Internes Externes
Économiques -Développement d’une bonne rentabilité - Répondre aux besoins des consommateurs.
- Survie
Sociales - Participations des salariés aux - Sécurité et informations sur le produit.
décisions
Les finalités de l’entreprise constituent la norme de référence de l’entreprise qui commande ensuite les
objectifs et la stratégie à mettre en œuvre.
I.2 Objectifs de l’entreprise
Les objectifs sont les obligations et les contraintes que les responsables s’imposent pour
Définition assurer le développement de leur entreprise. C’est le résultat que l’entreprise souhaite
atteindre. Ils sont concrets et quantifiables. Ils doivent servir la finalité de l’entreprise.
ü les objectifs à long terme (stratégiques) : ce sont les grandes orientations de l’entreprise
fixés par la direction générale. Exp: S’implanter dans de nouveaux marchés.
Types ü les objectifs à moyens termes (tactiques) : Sont fixés par l’encadrement (directions
fonctionnelles). Exp: mise en place d’une démarche qualité selon la norme ISO 9001
ü les objectifs à court terme (opérationnels) : permettent l’application des objectifs
stratégiques et tactiques. Ils relèvent généralement des directions opérationnelles.
Il n'existe pas de définition universelle de l'entreprise. Elle dépend de l'approche que l'on choisit. Il
existe trois types d'approche : l'approche économique ; l'approche sociologique et l'approche systémique.
Ø Production
La production vendue peut être mesurée par deux façons :
En volume nombre d’unités vendues
En valeur nombre d’unité vendue * prix de vente unitaire = chiffre d’affaire.
Bénéfice CA – l’ensemble des charges de l’entreprise.
En choisissant une combinaison productive, l’entreprise cherche à améliorer sa productivité.
Ø La productivité
est la comparaison entre la production réalisée et les moyens utilisés pour l’atteindre.
Définition L’entreprise réalise des gains de productivité, lorsqu’elle produit autant avec moins de
facteurs de production, ou elle produit davantage avec autant de facteurs de production
Elle peut être exprimée sous la forme d'un ratio de productivité rapportant le résultat
obtenu (extrant) à la consommation constatée des facteurs intrants.
Mesure En science économique, la productivité est le rapport de la production de biens ou
de services à la quantité de facteurs de production ou intrants (parmi lesquels, le capital et
le travail) utilisés pour produire ces biens ou services :
Catégories Productivité du capital
1
Gary Becker, prix Nobel d’économie de 1992, est à l’origine de l’expression capital humain apparue aux Etats-Unis aux années
60.
9
Productivité du travail
Productivité globale des facteurs
Service est une "aide" donnée à une autre personne en échange de quelque
chose. Exemples : L’hôpital (Soins médicaux, opérations…), l'école
(Transmission de connaissances)…
Services intangibles. Les services ne sont pas stockables et sont immatériels, contrairement
aux biens matériels.
Biens et services marchand est l'ensemble des biens matériel et immatériel qui sont destinés à être
vendu sur un marché
Biens et services non-marchand sont fournis gratuitement ou quasi-gratuitement.
Ø La valeur ajoutée permet de rémunérer : les Salariés par des salaires, les actionnaires par des
dividendes, les prêteurs par des intérêts, l'état par des impôts et les organismes sociaux par des cotisations. Le
reste représente une épargne pour l'E/se et fait l'objet d'une réserve. L’entreprise est donc une unité de
répartition des richesses.
10
II.2 L’approche sociale ou sociologique
Le personnel d’une entreprise constitue sa ressource fondamentale. Il forme un groupe
L'entreprise : humain présentant des caractères spécifiques. Du point de vue interne, le groupe est
un groupement organisé. L’organisation est fondée sur l’établissement d’une hiérarchie et d’un réseau
humain organisé
de communications avec un dirigeant à sa tête.
L'entreprise constitue une entité sociale regroupant des individus
Relation liés par un ensemble de relation (en particulier hiérarchique mais
aussi de solidarité).
L'entreprise a 2 fonctions :
L'entreprise : Integration Économique. Elle procure à ses salariés un revenu
une cellule Sociale : l’E/se permet aux individus d'être actifs, de
sociale communiquer, de se sentir utiles.
L'E/se est une collectivité humaine où se créent des relations de
Épanouissement coopération et des jeux de pouvoirs. Elle peut être un lieu de
- consensus ou de conflit. Lewin souligne que l'énergie d'un
Frustration groupe humain est consacrée :
o au maintien du groupe en état ;
o à la tache ou activité que l'individu doit réaliser.
Ø La théorie des systèmes considère que tout système est constitué de cinq éléments :
Inputs qui entrent dans le système : pour une entreprise, ce sont essentiellement les achats
effectués auprès des fournisseurs.
Processus une suite d'opérations au cours desquelles ces inputs sont transformés
Outputs des éléments plus élaborés qui ressortent du système : ce sont les ventes.
Environnement Tout système existe dans un environnement
Buts les entreprises cherchent à se développer et à assurer leur pérennité, leur survie, ce qui
passe par la recherche de bénéfices.
Les organes :
-Les organes permanents : directeur, service personnel,
La structure d'une comptable…
organisation est l'ensemble -Les organes non permanents : comités d’études d’information
Unité des organes par lesquels une et de coordination, commissions d’enquête -Les organes
structurée E/se organise, répartis et réglementaires : conseil d’administration
Les liaisons
coordonne ses activités.
- Hiérarchiques : autorité d’une personne sur la totalité de
C'est le squelette de l'E/se. l’activité
Elle est schématisée par - Fonctionnelles : autorité de compétence d’une personne sur
l'organigramme. une autre, limitée à son domaine de spécialité.
- De conseil : il s’agit de spécialistes qui assistent un membre
de la hiérarchie dans ses décisions.
Placée sous l'autorité d'un centre de décision, l'E/se poursuit sa finalité dans un cadre de liens
hiérarchiques, fonctionnels et de conseils
3-L’entreprise est un système ouvert
Ø L’E/se est en relation avec son environnement par des flux d’entrée et des flux de sortie.
Ø L‘environnement d’une E/se est l‘∑ des agents économiques avec lesquels elle entretient des
relations ( régulières, épisodiques, volontaires ou subies)
Ø De cet environnement, elle obtient les ressources dont elle a besoin (énergie, matières premières,
capital, personnel…).
Ø Une fois transformées en produits, elle les redirige vers son environnement, ainsi l’E/se influence
cet environnement
Ø Cet environnement lui permet de prendre des actions et des décisions.
L’E/se comme système ouvert, évolue au sein d’une société et interagit avec des
organisations concurrentes, des clients, des fournisseurs…
De cet environnement, elle obtient les ressources dont elle a besoin. Une fois transformées
Évolutif en produits, elle les redirige vers son environnement, ainsi l’entreprise influence cet
environnement. Cet environnement lui permet de prendre des actions et des décisions
nécessite à compléter l’approche traditionnelle.
Le système n’est pas fixe, il change sous la contrainte pour s’adapter aux évolutions de
Dynamique son environnement. Son évolution est déterminée par ses composants mais aussi par son
environnement.
12
Un système complexe car ouvert : l’entreprise est constamment en relation avec un
nombre important de partenaires vers lesquels (et à partir desquels) elle échange des biens,
Complexe des services, des hommes, des informations...
L’entreprise doit faire face à la complexité croissante des phénomènes économiques,
sociaux et technologiques. On ne peut prédire un comportement uniquement à partir des
éléments qui la constituent.
La première phase comprend l’ensemble des activités nécessaires à la création formelle de l’entreprise.
Elle voit la mise en place d’un business plan et repose sur l’identification d’investisseurs et partenaires
potentiels. On distingue plusieurs étapes dans la création :
Qu'elle naisse de l'expérience, du savoir-faire, de la créativité ou
Trouver l'idée d'un simple concours de circonstance, l'idée prend souvent la
forme d'une intuition ou d'un désir qui s'approfondit et mature
avec le temps.
Vérifier la bonne adéquation entre le projet personnel et les
Idée Monter le projet exigences liées à l'exploitation de cette idée.
Objectif : Bien connaître et comprendre le marché
Faisabilité Intérêt : Vérifier que le produit intéresse les clients, Évaluer le
commerciale potentiel du marché.
5 volets : marché, produit, prix, distribution, publicité et la
promotion des ventes
– Valider et paramétrer la production ou la prestation du concept
Études de du projet
faisabilité Faisabilité technique – Configurer en détail le système technique du projet
– Estimer les coûts de développement et de production du projet
– Faire l’état des revenus et dépenses du volet
Faisabilité financière Il convient de réunir suffisamment de capitaux pour que tous les
besoins de l‘E/se soient financés intégralement par des
ressources financières (capitaux propres, emprunts, prêts
personnels, aides, subventions…).
Rédaction du Présentation de l'idée - Résultats des études de faisabilité - Plan de financement
business plan
Ø Des dispositifs publics mise en place à l’initiative de
Recherche de l’État ou des collectivités locales. Elles peuvent prendre
partenaires Partenaires financiers différentes formes: Aides financières; allègements fiscaux;
exonérations de charges sociales; aide au conseil; mise à
disposition de locaux.
Ø Initiatives privées : Essaimage
13
Démarches Formalités de création Guichet unique
administratives simplifiées
Dans cette phase, les entrepreneurs se penchent généralement davantage sur les aspects techniques et
relatifs au produit.
Ils se consacrent à la fabrication et à la vente, tandis que les tâches de management sont souvent
négligées. La phase de création se caractérise également par une communication intensive avec les
collaborateurs, ainsi que par un temps de travail élevé et des salaires modérés. Les réactions du marché sont les
principaux facteurs de motivation et de décision de l’entrepreneur. Le personnel d’encadrement agit en fonction
du comportement des clients.
Phase 3 : Maturité
Ø L’E/se se trouve à présent dans une phase de croisière. Elle répond à l’évolution des souhaits de la
clientèle. La structure organisationnelle interne et les activités de production sont efficaces.
Ø La volonté de s’améliorer diminue, les processus sont bien installés, l’attention se porte davantage sur
les aspects internes tels que les conflits entre les nouveaux collaborateurs et les anciens, le client n’est
plus au centre des préoccupations.
14
Diversification la conquête de nouveaux domaines d’activité grâce à de nouveaux
produits ou services adressés à une nouvelle clientèle n’est possible
que si l’entreprise dispose de ressources financières suffisantes grâce à
ses activités actuelles.
Définition d’une classification traits communs permettent de regrouper les entreprises en catégories
homogènes au regard d’un ou plusieurs critères d’analyses.
Intérêt de classification Les typologies sont destinées à classer des entreprises, à partir de
différents critères. Elles permettent:
ü Une représentation simplifiée de la réalité,
ü Une comparaison dans le temps et dans l’espace,
ü A une E/se de situer ses performances par rapport à des unités de
la même classe qu’elle.
Critères de classification Critères juridiques, en fonction de l’activité, Critères dimensionnels
15
IV.1.2 les entreprises privées
On distingue les entreprises individuelles dans lesquelles un seul propriétaire assume tous les risques
financiers (c’est le cas des artisans et des commerçants) ensuite il y a les sociétés où plusieurs associés assument
tous les risques (société de personnes) ou une partie seulement (société de capitaux : SA, SARL).
IV.1.2.1 Les entreprises individuelles
Ø Présentation d’une entreprise individuelle
Définition Appelées aussi « entreprises sans personnalité juridique », ce sont des entreprises
entreprises soumises au pouvoir de direction et de décision d’une seule personne à laquelle elles
individuelles appartiennent. Sur le plan juridique, l’entreprise est un prolongement de la personne de
leur propriétaire. Elle n’a donc pas d’existence distincte de celle de son propriétaire.
L'entreprise individuelle regroupe généralement les entreprises agricoles,
artisanales, et commerciales personnelles. L'entreprise individuelle peut adopter la forme
Composition sociétaire en constituant une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée.
L'entreprise individuelle est celle qui n'a qu'un seul propriétaire, l'exploitant. L'entreprise
n'a pas de patrimoine, elle n'est pas l'employeur de ses salariés. C'est l'employeur qui est
titulaire des droits et des obligations attachés à l'entreprise.
Formalités de Les formalités de création de l'entreprise sont réduites au minimum. Il suffit de demander
création de son immatriculation, en tant que personne physique, auprès du centre de formalités des
l'entreprise entreprises dont relève l'activité.
- les patrimoines professionnel et personnel sont juridiquement confondus. L'entrepreneur
est responsable des dettes de l’entreprise sur l’ensemble de ses biens y compris ceux qu’il
a acquis avec son conjoint, s’il est marié sous le régime légal de la communauté réduite
aux acquêts.
16
Le capital d’une société en nom solidairement responsables des engagements
collectif est divisé en parts sociales de de la société
même valeur nominale. ü Les commanditaires qui sont des
La cession des parts sociales exige un simples bailleurs de fonds (apporteurs de
accord unanime de tous les associés. capitaux) dont la responsabilité est limitée à
Nombre d'associés : 2 minimum leur apport
Capital minimum et/ou maximum : pas La SCS est géré par un, plusieurs ou tous les
de capital minimum associés commandités. La cession des parts
Responsabilités des associés : La d’une SCS exige l’accord unanime de tous les
responsabilité est illimitée associés.
Droits d'enregistrement Environ100 DH Nombre d'associés : 2 minimum
Capital minimum : pas de capital minimum
Responsabilités des associés :La
responsabilité est illimitée et solidaire pour
certains et limitée au montant des apports
pour d'autres.
IV.1.2.3. Les sociétés de capitaux
Les sociétés de capitaux ont été constituées pour réunir des capitaux importants.
Définition Elles sont caractérisées par :
et ü La responsabilité limitée des associés : ceux-ci ne sont responsables qu’à
caractéristiques concurrence du montant de leurs apports ;
ü Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables, c'est-à-dire,
librement transmissible à des tiers.
la société anonyme (S.A) société en commandite par actions (SCA)
Une forme sociale où la responsabilité des Le capital est divisé en actions. La société
associés est limitée au montant de leurs est constituée entre :
apports, représentés par des actions qui ü Un ou plusieurs commandités, qui
peuvent être cessibles. ont la qualité de commerçants et répondent
Formes ü Nombre d'associés :5 minimum indéfiniment et solidairement des dettes
ü Capital minimum :300.000 DH sociales,
pour les SA fermées ou 3.000.000 DH ü Des commanditaires qui ont la
pour les SA ouvertes qualité d’actionnaires et ne supportent les
ü Responsabilités des associés : pertes qu’à concurrence de leurs apports.
responsabilité limitée au montant des
apports
17
Coopératives leurs besoins sans dépendre du marché et sans rechercher le
profit. Dans une coopérative, le pouvoir de décision obéit au
principe : « une personne une voix » et ne se fonde nullement sur
l’apport des coopérateur
Formes Mutuelles agissent dans le secteur de la prévoyance sociale. Elles ont un but non
lucratif.
Associations à entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement
but non lucratif réinvestis.
Ø La classification par la nature d’activité ou domaine d’activité rassemble les E/ses selon les actions
réalisées.
Cette classification repose sur le découpage des entreprises en six catégories plus ou moins hétérogènes :
Entreprises agricoles Opérations liées `a l’agriculture et `a l’´élevage (secteur primaire)
Entreprises industrielles Secteur secondaire
Entreprises commerciales assurent la distribution des produits : (secteur tertiaire). Elle achète des biens
qu’elle revend sans transformation
Entreprises prestataires de fournissent des services de production (logiciels des sociétés d'informatique)
service et de consommation (transport, hôtellerie...). .
Établissements de crédit effectuent des opérations de Banque (Réception des dépôts, l'octroi de crédits,
les transactions sur les marchés...). . (secteur tertiaire).
Entreprises d'assurance couvrent leurs clients pour certains risques (assurances-vie, assurances
dommages) et effectuent des opérations financières. (secteur tertiaire).
Ø La classification par branches privilégie une logique de produits et regroupe les fractions d‘E/se
fabriquant la même famille de produits
Définition d’une branche regroupe les unités de production fabriquant la même catégorie de
d’activité produits.
Classification par branches privilégie une logique de produits et regroupe les fractions
d'entreprise fabriquant la même famille de produits
Une même entreprise peut se trouver classée dans plusieurs branches ; elle est par contre toujours
classée dans un même secteur, celui qui correspond à son activité principale.
19
CHAPITRE II : L’ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE
L’entreprise existe dans un environnement dont elle fait partie intégrante. Les activités de l’entreprise
(environnement interne) se développent en interdépendance étroite avec l’environnement externe qui lui impose
des contraintes. D’une façon générale, on distingue l’environnement interne et externe.
I.2-Composantes de l’environnement
C’est en fonction du degré d’influence des éléments plus ou moins fort que l’on peut distinguer trois
niveaux d’environnement : macro, méso et micro.
Dans un souci de commodité pour l'analyse de son influence sur l'entreprise, on distingue: le macro-
environnement et le microenvironnement.
En effet, depuis quelques décennies, nous assistons à des profondes mutations du système industriel et
de nouveaux paradigmes se révèlent : montée des services, information en réseaux, mondialisation de
l’industrie, complexification des processus technologiques. Ces évolutions ont fait naître une nouvelle
approche : le méso-environnement
20
II- Le macro-environnement : Définition et diagnostic
La compréhension du macro-environnement de l'entreprise permet de mieux la connaître. La description
de ces caractéristiques donne l'occasion de mieux concevoir les rapports existants entre l'entreprise et ce dernier.
II.1 Définition
L'entreprise doit prendre en compte les composantes et l'évolution de ces six environnements pour
définir sa stratégie :
Ø Environnement politique
Stabilité gouvernementale Elle peut être cruciale quand une entreprise décide d’entrer sur un nouveau
marché.
Contrainte réglementaires L’existence de mesures protectionnistes peut rendre un pays ou une zone
inintéressante pour des entreprises étrangères. Exemple : l’Union
européenne favorise le commerce entre les pays membres.
Politique fiscale L’adoption de conditions fiscales avantageuses par certains pays permet
d’attirer sur leurs territoires un grand important d’entreprises.
Ø Environnement économique
L’analyse économique porte sur conjoncture globale et permet de savoir si on évolue en période de croissance
ou en déclin. Il s’agit de connaitre le système économique dans lequel évolue l’entreprise (système capitaliste
21
ou socialiste par exemple) mais il s’agit surtout de l’évolution des principales variables économiques (inflation,
croissance économique, évolution du taux de change…) qui a une incidence sur la politique de l’entreprise
(politique d’investissement, délocalisation…).
PIB Le produit intérieur brut est un indicateur économique qui permet de mesurer le niveau
de production d’un pays.
Un pays est considéré comme « développé » lorsqu’il dépasse les 20 000 dollars US de
PIB par an et par habitant.
Taux d'intérêts (c'est un déterminant de l'investissement des entreprises),
Taux d’intérêt Taux d’inflation (inflation est défavorable pour l’entreprise, celle ci ne sera pas
compétitive par rapport aux entreprises étrangères, Perte de pouvoir d'achat pour le
Et consommateur),
Inflation. Afin de lutter contre une hausse des prix qui entraîne un taux d’inflation élevé, il est
possible d’augmenter les taux d’intérêt afin de soutenir l’économie.
Taux de change Les variations du taux de change peuvent avoir des conséquences positives ou négatives
sur le résultat d’une E/se.
Coûts salariaux Les coûts salariaux vont avoir un impact sur la compétitivité des E/ses et de ses coûts de
production
Revenu Le revenu disponible est un indicateur du pouvoir d’achat des consommateurs dans un
disponible. pays.
Ø Environnement socioculturel : le niveau social et culturel.
Il comprend les modes de vie, les valeurs morales, les courants de pensées de la société qui influencent les
besoins économiques de la clientèle de l’entreprise
-La distribution des individus selon leur âge, leur sexe, leur statut marital, leur
revenu, leur religion peut déterminer leurs comportements d’achat .
Démographie -L’évolution démographique qui peut avoir une influence sur le niveau de la
demande du marché : le vieillissement de la population qui peut orienter
l’entreprise vers une production spécifique aux besoins des personnes âgées.
Hommes et femmes Une répartition plus ou moins égalitaire des rôles entre H/F, l’existence ou non
dans la société, d’une mobilité ou géographique sont autant de phénomènes sociaux qui vont avoir
Mobilité une répercussion sur la consommation de certains produits ou services.
géographique
Temps et argent La répartition entre le temps de travail et de loisir et le niveau d’éducation dans
accordé au loisir et une société orientent les individus vers la consommation de certains biens.
Niveau d’éducation
changement de mode consumérisme (attitude très offensive des consommateurs)
de vie et
de consommation,
Ø Environnement technologique
L’évolution technologique peut influencer l’activité de l’entreprise au niveau organisationnel mais
également au niveau des processus de conception, développement et production. L’analyse porte sur les
dépenses de l’État en R&D, les investissements privés sur la technologie, la politique de protection de brevets
et la vitesse des transferts technologiques.
Des techniques Elles peuvent accroitre l’efficacité des activités de production (robotisation),
nouvelles informatisation….
Il a suscité beaucoup de changements dans de nombreux secteurs, dont l’énergie,
Progrès technique le transport, de l’exploration spatiale, et les NTIC.
Il est courant d’utiliser la notion de « système technique » pour caractériser les
technologies usitées dans une période.
22
Lancement de Le taux d’obsolescence indique à partir de quel moment un produit doit être
nouveaux produits et remplacé car usagé.
taux d’obsolescence
Investissement public C’est un indicateur du niveau de compétitivité d’un pays ou d’une entreprise et
et privé en R&D illustre sa capacité à maintenir son avantage concurrentiel.
Vitesse de transfert des Le développement des technologies de l’information et de la communication a
technologies. rapidement permis des délocalisations en réduisant les distances et le temps.
Ø Environnement écologique
Il reflète à la fois l'évolution des règlementations liées à la protection de l'environnement et celle des
nouvelles attentes des clients sur la dimension éthique des entreprises. On peut aussi y intégrer les ressources
naturelles que va utiliser l'entreprise.
23
Le microenvironnement constitue l'environnement proche de l'entreprise. On le
Définition qualifie également de spécifique car il est propre à chaque entreprise ou secteur d'activité.
La notion de l’environnement spécifique fait souvent intervenir la notion des parties
intéressées ou prenantes Il regroupe les éléments qui vont avoir une influence directe sur
l’entreprise mais sur qui celle-ci pourra aussi agir.
Composition Il est composé des acteurs intervenant dans l'entourage immédiat de l'entreprise:
concurrents; fournisseurs, intermédiaires, clientèle; état et divers types de publics.
On peut distinguer le microenvironnement sous la forme de plusieurs structures :
-Structure concurrentielle (nombre, taille et comportement des concurrents),
Diversité de -Structure sociale (degré de syndicalisation, existence des conventions),
structures -Structure technologique (importance des économies d'échelle, du nombre de brevets),
-Structure commerciale (rôle des circuits de distribution, pratique de la segmentation des
marchés)...
Ø Partenaires
Fournisseurs les fournisseurs fournissent l’entreprise des ressources nécessaires à la production.
Les fournisseurs de matières, d’équipements, de services (conseils, assurances, ) ou
d’information (banques de données, etc.)
C'est toute institution qui participe à la distribution, à la vente ou à la promotion des
produits de l’entreprise auprès du marché final.
Intermédiaires Les commerçants qui achètent et revendent en leurs noms pour leur
compte.
Types Les agents qui peuvent être courtiers ou vendeurs qui négocient
d'intermédiaires l'achat ou la vente des marchandises sans en prendre possession
Ø La concurrence
La concurrence directe Les entreprises fabriquant le même produit et s ’adressant à la même clientèle
La concurrence indirecte Les entreprises fabriquant des produits substituables à ceux de l’entreprise
La concurrence sur les Les autres entreprises qui s ’approvisionnent sur les mêmes marchés en amont
autres marchés: (travail, capitaux, équipements…)
24
Ø Le public
Le monde financier Toutes les entités qui fournissent les ressources financières à l‘entreprise
(banques, actionnaires, sociétés d'investissements, etc...)
Les médias Transmission des informations, des opinions. L‘entreprise est très
sensible au rôle joué par la presse et son influence sur la bonne réalisation
des objectifs commerciaux.
L'administration et les Institution d'un cadre juridique, administration fiscale, inspection du travail,
pouvoirs publics syndicats de salaries …
Contrairement à l’environnement général, pour qui l’entreprise a des moyens limités pour l’influencer,
l’environnement immédiat peut être influencé par les actions de l’entreprise.
Il s’agit de faire une analyse concurrentielle qui porte sur : la rivalité des concurrents directs, la menace
des nouveaux arrivants, la pression exercée par les produits de substitution, le pouvoir de négociation des clients
et le pouvoir de négociation des fournisseurs.
Une meilleure connaissance des deux environnements permet à l’entreprise de définir avec plus de
précision et de clairvoyance sa stratégie et lui éviter ainsi de prendre des Décisions.
25
Les faiblesses sont liées à une insuffisance dans l’entreprise qui entrave le
déroulement normal de l’activité. Exemple: faible qualité des produits, coût élevé
Explication de production
Une menace résulte d’une tendance défavorable du
macro environnement qui peut conduire, si aucune mesure corrective n’est prise, à la
stagnation, à l’abandon forcé d’un produit ou même à la fermeture de l’entreprise.
Une opportunité résulte d’une tendance favorable du macro environnement qui peut
se traduire par un nouveau champ d’actions commerciales dans lequel une entreprise
compte bénéficier d’un avantage concurrentiel.
Ø Présentation du modèle
26
CHAPITRE III : L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE : FONCTIONS
ET STRUCTURES
Dans l’entreprise, les fonctions correspondent aux actions nécessaires pour atteindre un but. Chaque
fonction regroupe un certain nombre de taches, d’activités de nature différente mais concourent a un même
résultat. Chaque fonction est envisagée comme une étape du processus de production.
Définition Pour Fayol, administrer «c’est prévoir , organiser, commander coordonner et contrôler ».
(POCCC).
Objectifs Elle organise l'entreprise; elle met en place des sous-systèmes, structures, méthodes et
procédures nécessaires pour atteindre les objectifs.
Elle rassemble, gère, anime les forces et les ressources nécessaires à la réalisation du
projet d'entreprise.
La connaissance de la réalité: diagnostic interne et externe (environnement)
La définition des grandes orientations stratégiques: objectifs généraux de l‘E/se à LT.
La politique générale : options qui seront mises en œuvre à M et à LT dans les différentes
fonctions de l'entreprise.
L'organisation des moyens: En prévoyant
Missions de la Les programmes : plan de réalisation concret permettant d’harmoniser les moyens
direction nécessaires pour atteindre un objectif.
Les budgets : traduction financière d'un programme. C'est aussi un moyen de contrôle de
cohérence du programme.
La définition de la structure: Définition d'un organigramme ainsi que la hiérarchie des
responsabilités.
La conduite des hommes: Elle recouvre le style de commandement dans l'entreprise, les
techniques de GRH
Le contrôle: Il s'agit d'évaluer les résultats obtenus par rapport aux buts fixés
La direction centralisée: la concentration du pouvoir de décision entre les mains d'un nombre
limité de personnes de la direction générale.
La direction décentralisée La décentralisation regroupe deux éléments: la délégation du pouvoir de
décision et l'autonomie des unités.
27
I.2 la fonction de production
Définition du système Le système de P° décrit l’ensemble du processus grâce auquel l’entreprise
de production produit un bien ou un service apte à satisfaire une demande à l’aide de facteurs
de production (Travail, Capital) acquis sur le marché.
Objectif en termes de quantités produites :
L’entreprise doit satisfaire la demande qui lui est adressée et donc adapter sa
capacité de P° au volume des ventes
Objectif en termes de qualités :
La production doit aussi être de qualité en termes d’utilisation de ressources
afin de respecter le critère d’efficience attaché au système productif.
Objectif de coûts:
Objectifs associés à la Le système productif doit donc proposer les plus faibles coûts de P° possibles
gestion de production de manière à garantir la compétitivité de l’entreprise.
Objectif de délais :
Il détermine dans de nombreux cas les délais de livraison à la clientèle. Ils
dépendent également de l’approvisionnement des unités de production.
Objectif de flexibilité :
Le système productif doit tenir en compte les évolutions de l’environnement
productif de l’E/se
28
Ø Nouvelles formes d’organisation de travail
Objectif Les nouvelles formes d’organisation du travail cherchent le meilleur
compromis possible entre le gain de productivité et une plus grande
flexibilité de l’outil de production permettant de mieux satisfaire la
demande.
La recherche de la qualité Cette recherche de qualité totale est symbolisée par le principe des « 5
totale zéros » : Zéro défaut, Zéro panne, Zéro délai, Zéro stocks , Zéro papier.
Développer des relations plus fortes avec ses fournisseurs de manière à ce
Le concept du « juste-à- que ceux-ci adaptent leur mode de production selon les principes du « juste-
temps » à-temps ».
L’appareil de production de l’E/se doit disposer d’un certain degré de
flexibilité lui permettant de s’adapter aux variations de la demande que ce
soit en termes de volumes ou en termes de produits.
Ø Politiques de la production
Internalisation L’entreprise peut choisir entre « faire » le produit
Ø Politique du produit
L’image du produit : aspect physique du produit complété par une dimension
psychologique.
Le conditionnement du produit : emballage
Caractéristiques du La marque : élément distinctif qui sert à identifier et si possible à différencier. nom,
produit symbole représentatif, dessin
La gamme : ensemble des produits qui répondent au même besoin. Une gamme
est caractérisée par sa largeur ( nombre des différents produits de la gamme) et sa
profondeur ( nombre de variantes pour un élément de la gamme.
Méthodes de Approche par les coûts ou le prix de vente correspond à l’addition du coût de
fixation du prix approche financière revient et de la marge.
29
Politique d’alignement ou fixation du prix à partir du marché, le prix du produit
approche commerciale doit être mis en relation avec les prix des produits
concurrents
Ø Politique de Distribution
Un canal de distribution Chemin parcouru par le produit pour atteindre le consommateur final.
Un circuit de distribution est l’ensemble des canaux par lesquels s’écoule un bien entre le producteur
et le consommateur
Canal court 1 seul intermédiaire (une centrale d’achat)
Type de canal de Canal long 2 intermédiaires ou plus (grossiste + détaillant)
distribution Marketing Aucun (ventes directes : représentants, téléachat, vente par
Direct téléphone, internet…)
Ø Politique de communication
-Faire connaître un produit
Objectifs de la politique -Favoriser les ventes
-Attirer des clients potentiels
Publicité Action de diffusion du message. Elle est l’instrument de communication le
plus privilégiée visant à informer et/ou influencer le consommateur.
Promotion des ventes L’ensemble des techniques qui tendent à réaliser un accroissement rapide
des ventes, pendant une courte période, en offrant aux distributeurs ou aux
consommateurs un avantage exceptionnel.
le développement des Associer le nom d’une E/se, d’une marque ou d’un produit à un support
relations publiques événementiel et associer le nom de l’événement à celui du parrain qui en
assure en contrepartie toute ou partie du financement
Ce volet réunit la famille de fonctions dont le rôle est d'assurer la continuité et la fiabilité des
Rôles flux de matières premières, produits finis ou semi-finis, depuis la conception d'un produit
jusqu'à sa réception par le client.
La logistique est la fonction qui assure la circulation des flux et du stockage à l’intérieur de
l’entreprise et la gestion des flux physiques que ce soit en matières premières
(approvisionnement) ou en produits finis en passant par le stockage. Elle a pour but la mise
en place, au moindre coût, d’une quantité de produits, à l’endroit et au moment où une
demande existe.
Logistique Logistique en Amont (Achats-approvisionnement ): Les approvisionnements consistent à
déclencher et gérer les commandes et le stockage des matières premières.
La logistique en Amont est essentiellement tournée vers les fournisseurs
Logistique en Aval et la gestion des stocks : Entre l’entreprise et le client se situe la
logistique aval qui a pour objet de mettre le produit fini à la disposition du client.
Ø Politique d’achat
• Qualité,
• Prix,
Critères de choix du • Délai de livraison,
fournisseur • Sécurité (régularité de l’approvisionnement)
• Conditions de paiement,
• Service après-vente :déterminant pour les équipements exigeant
une maintenance régulière
30
Ø Gestion des stocks
But La gestion des stocks a pour but de minimiser le coût de stockage en agissant sur
la quantité à commander.
La gestion matérielle de plus en plus automatisée
des stocks
La gestion comptable mesure tous les flux d’entrée et de sortie des stocks pour connaître l ’état des
des stocks stocks, de contrôler le mouvement des stocks et d’aider à la gestion économique
des stocks
La mesure des stocks peut-être physique (inventaire en quantité)ou monétaire (inventaire en valeur).
Elle permet de mesurer le stock moyen et le taux de rotation des stocks
niveaux de stocks stock de sécurité: prémunir l ’E/se contre le risque de non-respect du délai de
livraison, de livraison incomplète….
stock d’alerte : niveau de stock qui déclenche la procédure de passation d ’une
commande
Ø Gestion des flux – Supply Chain
La logistique cherche à maîtriser les flux physiques de marchandises tout au long du
processus de production.
Une bonne gestion des flux physiques de marchandises consiste à déterminer s’il vaut
mieux d’effectuer un plus grand nombre de livraisons de petites quantités à
Objectifs périodicité rapprochée ou une livraison plus importante mais moins fréquemment : il
faut ainsi équilibrer les coûts de transport et les coûts de stockage, les critères de
flexibilité et de rapidité.
Logistique de production (amont)
Logistiques de • Achats et transport de matières premières
production et de • Circulation interne des matières et des pièces entre les postes de travail
distribution • Stockage des encours et des produits finis (entrepôts)
La structure d’une entreprise permet l’organisation de ses activités. Toute structure qui
Pourquoi décompose une entreprise en parties et sous-parties doit permettre de mieux cerner les
structurer? tâches, de faciliter le travail de chaque acteur et de préciser le type de relation entre
chaque service.
Selon Desreumaux, la structure organisationnelle est « l'ensemble des dispositifs par
lesquels une entreprise répartit, coordonne, contrôle ses activités et, au-delà, oriente
ou tente d'orienter le comportement de ses membres » [ Desreumaux, 1987].
Selon Mintzberg, la structure se définit comme « la somme des moyens employés pour
diviser le travail en tâches distinctes »
La structure regroupe les différents organes et les relations entre eux (hiérarchiques ou
Définitions de fonctionnelles). En fait, il s'agit de la répartition des tâches, des responsabilités, des
la structure pouvoirs et des communications dans l'entreprise.
organisationnelle il n'existe pas de structure idéale dans l'absolu mais que chaque entreprise doit chercher
la meilleure structure possible compte tenu de ses spécificités.
31
La structure est définie par sa forme fonctionnelle, son degré de formalisation, son
degré de standardisation, son niveau de prise de décision, sa sphère de communication
, la différenciation , l'intégration .
Un subordonné ne reçoit d'ordre que d'un homme, à qui il doit rendre compte Exp Structure
hiérarchique d'un régiment d'armée.
Elle se base sur cinq principes :
Unité et permanence du Chaque membre de l’entreprise dépend d’un chef unique, seule
commandement habilité à lui donner des ordres
Unité de direction L’entreprise poursuit un seul but, une seule direction, clair et précis
Clarté de la hiérarchie Les liaisons hiérarchiques sont simples et respectées par tous.
Principe L’information suit la ligne hiérarchique
Autorité et Le chef donne les ordres et a le pouvoir d’exiger l’obéissance
responsabilité
Centralisation Les informations sont dirigées vers le plus haut niveau hiérarchique
à savoir le chef d’entreprise.
- Organigramme simplifié et clair, Répartition claire des responsabilités, Facilite le
Avantages maintien de la discipline, unicité de commandement, Ressources concentrées ;
spécialisation des compétences.
Inconvénients -Rigidité, lenteur de l'information, difficile à mettre en place (notamment dans un
environnement complexe), ne favorise pas la prise d'initiative, cloisonnement, lourdeur
La structure hiérarchique encore appelée LINE peut être représentée par un schéma en ‘étendard’ ou
une forme en bannière ou pyramidale.
Organigramme :
32
Direction
générale
Atelier
Atelier tissage
confection
33
Organigramme :
La division est basée sur les domaines d'activité. Exp Produits, technique, distribution,
type de clients...
Principe Chaque division dispose de ses ressources et est gérée comme un système semi-autonome.
Dans chaque division, on peut trouver une structure fonctionnelle.
-L’entreprise est ici organisée autour du bien ou service final qu’elle produit.
- Chacune des divisions de la structure organisationnelle de l’entreprise peut à son tour
être structurée selon le modèle de la structure fonctionnelle.
IL s’agit donc d’une décentralisation du pouvoir, décentralisation des décisions.
Ce type de structure est de plus en plus utilisé par les grandes entreprises
Avantages -Proximité des marchés entraînant une souplesse et une capacité d'adaptation.
- Structure décentralisée, structure adaptable, se prête à la diversification
Directio
n
Division 1 Division Division
Produit 1 2 3
Produit 2 Produit 3
Achats Achats Achats
34
III.4 Structure Staff and Line ou Hiérarchico-fonctionnelle
Cette structure est la fusion des deux modèles ( hiérarchique de FAYOL et fonctionnel de
TAYLOR) pour en supprimer les inconvénients. Ce modèle combine l’avantage de l’unité de
commandement et de la spécialisation.
Pour la structure hiérarchique avec état-major, l’unité de commandement assure la
Principe cohésion de l’entreprise, et l’équipe de spécialistes (Staff ou fonctionnels) se charge de
conseiller les responsables dans leurs choix et leurs décisions.
Il existe deux niveaux dans cette structure :
-Un niveau de décision et d’exécution : le line composé d’opérationnels.
-Un niveau de réflexion et d’aide à la décision : le staff composé de fonctionnels.
-L’entreprise cherche à conserver l’unité de commandement mais la structure prend appuie sur
des organes spécialisés qui aident à la prise de décision
Avantages -L'unicité de commandement est toujours conservée, L'état-major aidera le supérieur
hiérarchique à prendre des décisions surtout stratégiques, Décision prise par des spécialistes…
Limites risque important de relations conflictuelles entre les opérationnels (line) et les conseillers
(staff), structure lourde et coûteuse à faire fonctionner, productivité des services fonctionnels
(État-Major) non mesurable.
Direction
générale
Études et
conseil
35
III.5 La structure matricielle ou multidivisionnelle
La structure matricielle réunit une structure temporaire par projets et une structure stable
par fonctions.
Principe Combine le découpage par fonction et par division : chaque individu a 2 supérieurs, un
chef de projet évoluant en fonction des besoins et un supérieur permanent
-Très efficace pour développer les activités nouvelles et coordonner les activités multiples
et complexes.
Avantages -Coordination assurée par les responsables de projet.
-L'expertise est assurée par les services fonctionnels.
-Mise en commun des ressources affectées ensuite selon les projets
-Gestion souple des ressources disponibles
Inconvénients -Source de conflits.
-Problèmes d'encadrement et de communication
-Ne correspond pas aux grands groupes qui décentralisent la production, la
commercialisation et la publicité, etc...
-Dualité de commandement
-Problèmes de coordination globale de l’action de la firme
-Coûts d’organisation
IV Déterminants de la structure
Pour qu'une structure soit efficace, il faut qu'il y ait adéquation étroite entre les facteurs de contingence
et les paramètres de conception d'une structure. On distingue six différents facteurs de contingence.
Plus une organisation est âgée, plus son comportement est formalisé. Le travail est bien
âge de maîtrisé, et a tendance à être répété, ce qui favorise l'établissement de procédures.
l'entreprise Il existe une corrélation positive entre l’âge et le degré de formalisation de l’organisation
(bureaucratie de Max Weber)
Plus la taille de l’entreprise est importante, plus la propension à diviser le travail et à se
coordonner par supervision hiérarchique est élevée.
Taille de une entreprise dont l’activité croit, s’internationalise ou encore se diversifie verra son
l'entreprise nombre d’employés augmenter, les tâches se multiplier ce qui implique de nouveaux
moyens de coordination et par conséquent la modification de structure.
36
Dans un système de production à l'unité (petite structure), le travail n'est pas standardisé,
formalisé. La communication se réalise par ajustement mutuel entre ouvrier et supérieur
Système direct.
technique Dans une grande entreprise, le comportement de l'homme est imposé par la machine,
entraînant un travail répétitif, standardisé, formalisé. La coordination se fait par des
procédures.
L’organisation est influencée par les choix technologiques et techniques (influence
endogène);De même, de manière exogène, l’environnement technologique (ex, progrès
technique) peut bouleverser l’organisation de l’entreprise (J.Woodward). en effet plus
les composantes de l’activité (matières équipements,..) sont complexes plus la structure
aura besoin de décentralisation et des rapports informels entre les membres.
-Stable : choix d’une structure centralisée et spécialisée souvent de type mécaniste
formalisée
Environnement -dynamique incertain : choix d'une structure organique, non formalisée
-Simple ou alors complexe (décentralisation fortement conseillée car la demande n'est
pas prévisible).
-Accueillant ou alors hostile (décentralisation).
-Mono marché ou pluri marché ( le choix d'une structure divisionnelle) (Lawrence et
Lorsch)
Elle a une influence souvent déterminante car elle agit sur les capacités
d’intégration des membres de l’entreprise. Plus une culture favorise la distance
Culture hiérarchique (respect et prestige accordés au chef), plus la structure naturelle
pourra être centralisée et pourra fonder son fonctionnement sur la multiplication
des niveaux hiérarchiques
Plus le contrôle extérieur est puissant (par exemple, actionnaire majoritaire), plus la
structure de l'entreprise est formalisée et standardisée. Dans ce cas, le dirigeant exige des
Pouvoir preuves écrites des actions, car il n'est responsable de ce qui arrive à l'entreprise.
Le besoin de pouvoir de certains dirigeants pousse quelque fois à une centralisation
extrême.
Les choix de structure sont donc induits par les projets stratégiques des dirigeants et par
leurs systèmes de préférences et de croyances en matière de management, notamment
quant à la distribution du pouvoir dans la structure.
Ø La stratégie détermine la structure (Chandler)
-En fonction de l’évolution de l’entreprise et de son développement, elle développe des
stratégies (ex, croissance externe), ce qui induit des modifications au niveau de
l’organisation.
Stratégie -En fonction de son orientation stratégique, l’entreprise adapte sa structure :
*Une stratégie de spécialisation : une structure fonctionnelle
* Une stratégie de diversification :une structure divisionnelle
Ø La structure peut également induire des stratégies:
Ex, une structure matricielle peut renforcer des stratégies d’innovation parce qu’elle
facilite les échanges de savoirs entre salariés.
37
ETUDES DE CAS
Son fils AHMED est chef du service des ventes. Son fils REDA est chef du service des achats.
L’entreprise emploie une vingtaine de salariés. Néanmoins, durant, certaines périodes telles que le lancement
d’un nouveau produit, la promotion d’une catégorie de produits, l’entreprise fait appel à des employés
temporaires.
La direction envisage de se lancer dans un programme de restructuration profonde de l’entreprise. Elle a pour
objectif d’augmenter sa part de marché de 40%.
38
Sa stratégie visera d’ici deux ans à:
L’entreprise Baby Apple est une S.A installée à Tanger, et spécialisée dans la fabrication des compotes
pour bébés (une sorte de confiture faite avec des fruits cuits ou frais et peu de sucre).
Les matières premières utilisées par la société comportent des caractéristiques particulières vu que le produit
fini est destiné à une population spécifique. La vision des managers est de produire Saint, Bio quel que soit le
coût.
Son effectif a atteint trois cent personnes qui sont partagées entre plusieurs services.
La structure organisationnelle adoptée par la société est la structure hiérarchico-fonctionnelle.
L’entreprise envisage de dépasser les frontières marocaines et d’exporter ses produits vers la Tunis et la
Mauritanie. Cette décision stratégique a mobilisé l’ensemble des ressources de l’entreprise pour la mettre en
place.
Questions :
1-Etat des lieux
2-Définissez les termes en gras
3-Définissez la notion de classification des entreprises tout en s’appuyant sur le cas de Baby Apple
4-Faites une analyse du macro-environnement (modèle PESTEL) et du microenvironnement de l’entreprise.
5-Enumérez les fonctions les plus importantes de l’entreprise Baby Apple tout en déterminant les services
fonctionnels et les services opérationnels.
39
PARTIE II : LE PROCESSUS DE MANAGEMENT
Cette deuxième partie vise une bonne compréhension des notions de base de management. Elle expose une
diversité de définition des notions de management et du manager, elle décrit le processus du cycle managérial
ainsi qu’une typologie des styles de leardership. Au-delà des aspects «scientifiques» portant sur la connaissance
de ces notions de base du management, un aperçu sur l’histoire et l’apport des écoles de management s’impose.
La majorité des écrits de DRUCKER sur le management a mis en relief les principaux constituants
de la performance d’une organisation à savoir l’efficacité et l’efficience.
L’efficacité traduit l’habilité qu’a un manager à choisir des objectifs appropriés à son organisation, et
essayer ensuite de les atteindre.
L’efficience est définie comme la capacité de faire meilleur usage des ressources disponibles, en vue
d’atteindre les objectifs de l’organisation.
Le management développe une pensée méthodique, ordonne les activités et fournit une base
indispensable pour gagner du temps pour éclairer les décisions
Il faut planifier organiser, diriger et contrôler son exécution.
Pour relever de nouveaux défis posés par la société moderne.
la faillite guette les entreprises qui continuent d’opérer selon les pratiques établies de la maison sans
se soucier des méthodes modernes de gestion
I.1.Origine du management
I.1.1 L’origine étymologique du concept
vient de l’italien maneggiare : contrôler, manier, avoir en main,
ce nom prend sa racine dans le terme latin manus : main.
Management Au Moyen Age, le sigle « mn » est présent dans de nombreux documents
est une déclinaison du royaux. cette marque renvoie à l’idée de commandement, de pouvoir et
verbe anglais d’autorité. La troisième notion implicite est celle du manuel, du travail à la
« to manage » main.
En anglais le « a » peut se prononcer « a » ou « é ».De fait si l’on remplace les
a du mot manager par des « é » on retrouve deux mots français : 1er cas
mé(a)nager (référence au ménage et au ménagement), 2ème cas mané(a)ger
(référence au manège).
ménager et ménagement qui veulent dire ‘régler avec soin’ Le Robert
ménager le sens au XVI siècle était de conduire son bien, sa fortune avec raison. Il
consiste à gérer des ressources humaines et des moyens financiers
ménagement gérer les affaires du ménage
Manège faire tourner un cheval dans un manège
Le verbe manager est dans les dictionnaires de Français synonyme de :
diriger, administrer, gérer, mener, conduire, maîtriser, dompter, gouverner, mater, tenir, venir à bout,
arranger, manier, manœuvrer.
S'y prendre, se tirer d'affaire, s'en tirer, s'arranger, se débrouiller, trouver moyen de, parvenir à…
Bien que ce terme ait été adopté par l’Académie française avec une prononciation francisée, l’office
québécois de la langue française ne recommande pas l’emploi de cet emprunt intégral à l’anglais qui
n’ajoute rien de plus que les termes gestion et administration (d’après Wikipédia)
40
Ø Le management, concept voisin de celui de direction ou gestion,
l’histoire du management remonte jusque cinq millénaires avant Jésus-Christ, chez les Sumériens,
qui produisaient des relevés pour faciliter les activités gouvernementales et commerciales.
Les anciennes civilisations grecque et romaine témoignent de bonnes pratiques de gestion et de
direction appliquées à la conduite des affaires politiques, à la construction de routes et au
développement de système de comptabilité…
Les égyptiens du pharaon ont élaboré un système d’organisation efficace qui se traduisait par la
mise en place d’inventaires, de déclarations et de recensements de tout ce qui concerne l’aspect
financier de l’État.
Le chef doit être craint de ses subordonnées qui seront ainsi disciplinés et obéissants,
La Révolution industrielle a marqué un changement radical de la conduite et de l’organisation du
travail: production de masse, recours à un salariat important.
Les principes d’Adam Smith touchant la production de masse par la spécialisation des tâches et la
division du travail ont encore accéléré le changement industriel.
En 1870, les grandes entreprises commençaient à prendre forme entre autres l'armée. Cette
organisation avait une structure de commandement contrôle. Ce système a servi de modèle aux
hommes qui créaient des chemins de fer, des acières, des banques modernes et des grands magasins.
C’est au début du 20ème siècle que l’on peut situer les premières théories du management : gestion
scientifique du travail de Taylor, Théorie administrative de Fayol, gestion des relations humaines et
théorie de la contingence sont autant d’éléments fondateurs qui influencent toujours le management
du 21ème siècle.
41
I.2 Définitions du management :
Management est l'ensemble des méthodes employées pour diriger, gérer une organisation ou un
projet en vue de la réalisation d'un objectif et optimisation la mise en œuvre des ressource
matérielles et humaines.
-Démarche qui varie selon les entreprises et les
managers
Le management est un ensemble d ’activités qui -Efficience : atteindre les objectifs avec un minimum
tend à contribuer à la réalisation efficiente d ’un de ressources matérielles et d’énergie
projet ou d ’une entreprise de nature collective -Projet permanent plus complexe qu’un simple
dans un environnement donné. projet
-Entend la participation de plusieurs personnes
-L’entreprise agit avec des partenaires et des facteurs
l’influencent plus ou moins directement.
Le management est une succession des étapes dont chacune correspond à un processus : le
management consiste à prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.
Le management a un objet sur lequel il s’applique (l’entreprise) et qu’il existe des lois reproductibles et il se
base sur des principes et des méthodes qui peuvent être appris et contribuer à faire acquérir ou à développer
les compétences. Donc, il peut être considéré comme une science.
C’est également une technique dans la mesure où le management n’est pas seulement un savoir, mais
également une pratique, un savoir-faire.
Définition du mot Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits,
« science » d’objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par méthodes
expérimentales (petit Larousse)
Définition du mot Ensemble des procédés et des méthodes d’un art, d’un métier, d’une industrie
« technique » (petit Larousse)
Le management est l’art de gérer des ressources limitées de la manière la plus
performante pour réaliser des objectifs fixés par les managers
Définition du mot « Art » Aptitude, habilité à faire quelque chose (petit Larousse)
Pour « manager », il ne suffit pas de copier des recettes ou de méthodes apprises dans des livres, mais il faut
les appliquer avec pertinence et finesse. Le manager utilise tout son art pour combiner les sciences et
techniques du « management ».
Le management est à la fois art et science
Le Management fait appel à:
Des qualités intuitives et personnelles, à des savoir- Un ensemble de connaissances théoriques,
faire et des savoir-être normalisées et formalisées
1
La question de la scientificité du management se pose à ce point. Elle est difficile. Les sciences pures définissent les critères de la
scientificité : causalité, objectivité, adéquation de la science à son objet (Martinet, 1990). Ces critères doivent être élargis pour rendre
compte de la nature de science sociale du management. La nécessité de la décision en sciences de gestion permet d’articuler les
contradictions des différentes rationalités mises en œuvre par des observateurs différents d’un même problème social
42
D’après Frédirick taylor, sans données, sans Si la science enseigne les connaissances, l’art
théories, sans principes ni loi, nul ne prendrait enseigne la pratique
le management au sérieux.
Mais le management en tant que science n’est
pas aussi complet et exacte qu’une science
physique comme la mathématique ou la
chimie qui traitent de facteurs non humains.
Le management est souvent défini comme étant l’action, l’art ou la manière de conduire une
organisation, de la diriger, de planifier son développement et de la contrôler. Son domaine d’application
s’étend à tous les domaines d’activités de l’entreprise.
Pour approcher la définition du management, il est plus aisé d’examiner les tâches du « manager ».
Le manager doit avant tout développer des qualités personnelles, sans lesquelles le recours aux méthodes et
outils de management risque fort de ne pas donner de grands résultats.
« Le management n'exige pas seulement du bon sens, de l'expérience, et diverses aptitudes; il demande que l'on
ait, à un niveau suffisant, la maîtrise de plusieurs disciplines, la connaissance de divers principes, la familiarité
avec quelques théories. Et il demande un effort permanent pour entretenir et développer - à tous les niveaux de
l'entreprise - tout un faisceau de compétences. » (in La lettre du Manager nº382, Mars 2000).
Les employés ce sont des opérationnels qui exécutent et qui n’ont que peu ou pas de responsabilité
Les managers ce sont qui dirigent les activités des employés et ils sont responsables des résultats.
Un manager est une personne qui a une responsabilité hiérarchique au sein de L’E/se .
Le manager est désigné par sa hiérarchie comme le chef d'un groupe: c’est un chef imposé à une
équipe formelle sur laquelle exerce son autorité
Un manager peut être :
Un cadre supérieur, un dirigeant
Un agent de maîtrise, un cadre intermédiaire
Un chef de projet
Être manager est donc un statut dans l'entreprise.
Le manager donne des ordres à exécuter, mais Il doit convaincre ses collaborateurs du bien fondé de
ses décisions.
Le manager veille à ce qu’il y ait une cohérence d’ensemble dans toutes les actions qu’il entreprend
Il a pour mission de faire accepter toutes les choses nécessaires au bon fonctionnement de son
service ou de l’entreprise (adaptabilité, flexibilité).
Il doit obtenir la confiance de son équipe pour pouvoir gagner l’adhésion de la majorité.
Le manager est responsable du travail effectué et garant de la cohésion dans son groupe.
Le manager est la personne qui a pour mission de mettre en œuvre les moyens techniques, financiers et
humains dont il dispose pour atteindre ses objectifs. Il y parvient en assumant des fonctions de direction, de
planification, d’organisation et de contrôle
43
Ø La notion du Manager
A la différence du manager, le leader n'a pas été désigné par sa hiérarchie comme dirigeant d'un
groupe ou d'une équipe.
Ses réalisations, ses idées et ses initiatives ont construit sa notoriété auprès des membres du groupe.
C'est le groupe qui lui donne son pouvoir et lui reconnaît une autorité informelle.
Être leader dans une entreprise n'est pas un statut, mais une reconnaissance.
Il est tout à fait possible d'être à la fois un manager et un leader au sein de son équipe. Cependant, on
peut aussi être un manager sans être un leader, et un leader sans être un manager.
Le leader inspire naturellement les personnes à le suivre grâce à ses différentes qualités:
Ø -L'intégrité : être honnête et sincère pour inspirer la confiance et la loyauté.
Ø -Le sens de communication: savoir parler pour défendre ses idées, négocier ou résoudre les conflits, mais
aussi savoir écouter.
Ø -Avoir une vision: savoir précisément où aller, connaître ses objectifs.
Ø -Vouloir prendre des risques: être prêt à prendre des risques et à faire des erreurs pour atteindre son
• objectif, en sortir grandi et continuer à affronter de nouveaux challenges.
• -Être responsable: assumer la responsabilité de ses actes, tenir ses promesses et ses engagements et ne pas
blâmer les autres pour ses propres erreurs.
44
L'un n'est pas meilleur que l'autre, et les deux sont indispensables au bon fonctionnement d'une
entreprise. En effet, de bons managers sont nécessaires pour organiser efficacement l’activité, et il faut de
bons leaders pour entraîner et motiver les équipes
Fixer les objectifs en leur donnant un nom, les replacer dans un but et communiquer sur ces objectifs
Organiser le travail le manager analyse les activités, les décisions et classifie le travail. Le divise en
tâches et sélectionne ceux qui seront responsables de ces tâches
Motiver et le manager motive les responsables des tâches (mobilités, salaire, reconnaissance,
communiquer formation, estime, responsabilité), et communique avec ses équipes
Établir des normes le manager analyse, évalue ou interprète les indicateurs de performance ou de
de performances rendement
Former les équipes le manager a les responsabilisé d’assurer l’évolution des connaissances de ses
équipes et de lui-même.
A la fin des années 1960, Henry Mintzberg1 suite à l'étude de 5 dirigeants d’entreprise, a pu identifier 10
rôles essentiels du manager qu'on peut regrouper en 3 catégories : l’information, le contact avec les personnes
(interpersonnel) et la décision ou l’action.
Ses différents rôles sont repris dans le tableau suivant :
1
Mintzberg H, (1973). The Nature of Managerial Work, Harper Row
45
Rôle Description Exemple d’activités
correspondantes
ROLES INTERPERSONNELS
Représentation symbolique,
accomplissement de tâches Accueillir des visiteurs, signer des
SYMBOLE
routinières de nature sociale ou documents
juridique
Motiver et encourager le personnel, Se livrer à toutes les activités
LEADER
recruter , former… impliquant des employés
Réseautage avec des contacts
AGENT DE LIAISON externes offrant faveurs et Intervenir à l’extérieur
informations utiles
ROLES INFORMATIONNELS
Rechercher une foule
Lire les journaux, entretenir les
OBSERVATEUR ACTIF d’informations afin de mieux cerner
contacts personnels
l’organisation
Transmettre les informations reçues
Organiser des réunions, faire des
DIFFUSEUR d’autres employés à des membres
annonces
de l’organisation
Transmettre les informations à des Fournir des informations aux
PORTE-PAROLE
intervenants externes médias
ROLES DECISIONNELS
Rechercher des occasions
Organiser des séances stratégiques
ENTREPRENEUR d’avancer et lancer des projets
et de discussion
d’amélioration
Charger des actions de correction Organiser des réunions sur les
REGULATEUR pour faire face aux problèmes problèmes et les crises de
majeurs l’organisation
Attribuer les ressources de tout
REPARTITEUR DE Planifier, demander des
genre, prendre et approuver les
RESSOURCES autorisations, gérer les budgets
décisions importantes
Représenter l’organisation lors des Négocier avec les syndicats ou les
NEGOCIATEUR
négociations fournisseurs
Source: The nature of managerial work, H. Mintzberg - Tableau 2, pp. 92-93
Ø Qualités du manager
La complexité de la notion de "management " s'accroît encore lorsqu'on l'aborde par les qualités
nécessaires au manager.
les qualités nécessaires au manager ou encore compétences sont les moyens personnels
dont dispose chaque individu pour agir.
Définition Pour un manager les compétences sont généralement relatives à une situation donnée et
sont le résultat d'une interaction entre les trois composantes suivantes : savoir, savoir-faire
et savoir être.
Typologie de compétences
46
Il s’agit des compétences associées à l’exécution de tâches spécialisées dans une
Qualités entreprise. Exemple : traitement de texte, comptabilité, informatique …
techniques Cependant, au fur et à mesure que le cadre gravit les échelons au sein de son
entreprise, les compétences techniques deviennent de moins en moins essentielles
à son travail. Les cadres supérieurs n’ont souvent besoin que d’une connaissance
sommaire de tâches exécutées par les employés de la base de la pyramide.
Ces aspects concernent principalement les aptitudes qu’ont les managers de
diriger un groupe de travail ou de s’intégrer dans une équipe. Il s’agit de
comprendre les gens, bien s’entendre et communiquer avec eux.
Qualités Ces compétences en relations humaines sont essentielles pour réussir en tant que
humaines manager. Un manager ne possédant pas ces compétences aura des conflits avec
ses collègues et subordonnés.
En revanche, celui qui possède des compétences en R.H sera mieux habilité à
résoudre des problèmes et plus susceptibles de savoir garder les employés
compétents et de motiver ses subordonnés.
Il s’agit de l’aptitude du manager à avoir une vision globale qui place l’entreprise
dans son environnement socio-économique, et à un niveau inférieur bien
Qualités comprendre la structure organisationnelle de l’E/se : relations fonctionnelles/
conceptuelles hiérarchiques.
Il s’agit également de la capacité du manager à reconnaître et à analyser les
différentes situations ainsi que de réfléchir au-delà du moment présent.
C’est grâce à ses compétences que les managers savent quand ils doivent aller de
l’avant et quand ils doivent battre en recul.
Les managers qui réussissent sont doués de certaines qualités et aptitudes dans les domaines techniques,
humain et conceptuel.
Les tâches de management diffèrent selon le niveau hiérarchique ; celles les plus élevées exigent davantage
de connaissances humaines et conceptuelles que techniques.
Ces qualités ou compétences varient en fonction du travail managérial. Ce dernier se divise en trois
catégories : les managers opérationnels, des managers moyens ou intermédiaires et des top managers.
47
Ø Caractéristiques du manager
48
CHAPITRE II: PROCESSUS, NIVEAUX ET STYLES DE MANAGEMENT
I- Le processus de management :
Ø Planification et contrôle
Le plan définie le cadre et les références des procédures de contrôle.
Deux aspects de Les budgets ne peuvent constituer des éléments de contrôle que s’ils ont été
management qui préalablement définis dans le cadre d’une planification.
sont à la fois La planification facilite le contrôle et permet aux entreprises de s’améliorer en
chronologiquement permanence.
très distincts, et Les managers comparent régulièrement les résultats escomptés avec les résultats
analytiquement obtenus :
indissociables. Si les résultats sont inférieurs aux attentes, il y’aura lieu d’évaluer les objectifs de
départ ainsi que les mesures adoptées, de les modifier afin d’améliorer les résultats.
I.1 Planification
I.1.1 Définition et Intérêt de la Planification
Dans un environnement complexe, la planification ne peut être confiée qu’à des conseillers externes ou à des
experts internes.
Il est recommandé d’Intégrer la planification aux démarches quotidiennes, en tant qu’activité permanente.
Ø Définition
La planification prend le sens général d’organisation selon un plan. Le terme
planification prend aussi les sens suivants:
Planifier Prévoir, c’est faire des projections
Préparer des actions futures et en étudier aujourd’hui les tenants et les
aboutissants, les ressources nécessaires, ainsi que les conséquences possibles et
la manière plausible d’y faire face.
Première fonction du processus de gestion, la planification désigne le
processus par lequel on établit des objectifs et on détermine les actions à
entreprendre pour les atteindre
Planification C'est une démarche explicite, qui s’appuie sur une méthode et se déroulant
dans le temps (respect des délais) et dans l’espace (réalisation physique
nécessitant un espace), selon un programme préalablement déterminé (par des
autorités supérieures sur le plan institutionnel et des compétences sur le plan
technique).
49
Ø Intérêt de la Planification
La planification est un moyen essentiel de prise de décision pour le chef d’entreprise : pour définir les
travaux à réaliser, fixer des objectifs, coordonner diverses actions, maîtriser les moyens requis, minimiser les
risques rencontrés et mettre en place une stratégie de management.
La planification est une ligne de conduite projetée de l’action à venir : pour survivre et croître, toute
organisation quelle que soient ses activités et sa taille doit se livrer à un exercice plus ou moins intense de
planification.
La planification est un facteur de communication entre les différents intervenants.
La planification permet aux organisations de s’améliorer en permanence : les managers ont
l’obligation de comparer régulièrement les résultats escomptés avec les résultats obtenus
L’activité de planification consiste à identifier les objectifs à atteindre et à déterminer les activités
nécessaires à entreprendre pour les atteindre (Plan d’action).
Pour décrire les différents types de plans, le mieux est encore d’évoquer leur portée (stratégique ou
opérationnelle), leur durée (court ou long terme) et leur fréquence d’application (ponctuelle ou permanente).
Plan stratégique C’est un plan d’ensemble. Il fournit à l’organisation une orientation générale,
fixe des objectifs globaux et porte sur ses besoins à long terme.
Le plan stratégique se projette en principe sur cinq ans ou plus.
Plan opérationnel Ce plan définit les activités à accomplir dans des domaines précis afin que le
plan stratégique soit respecté. Il vise la mise en œuvre du plan stratégique.
Le plan opérationnel expose en détail comment parvenir aux objectifs
généraux. Le plan opérationnel couvre de courtes périodes (il est mensuel,
hebdomadaire, voir quotidien).
Exemples de plans opérationnels : plans de production, plans financiers, plans
d’installations, plans de marketing…
Plans à long terme Ce sont des plans qui projettent suffisamment l’entreprise dans le temps pour
honorer les engagements pris pour le moment.
Dans ce cadre, la haute direction se consacre aux plans et aux orientations à
long terme (3 ans et plus)
Plans à court terme Les cadres intermédiaires et les cadres de premier échelon veilleront aux activités et
aux plans à court terme (1 an) et moyen terme (1 à 3 ans)
Plans ponctuels Ce sont des plans conçus pour une situation unique.
Plans permanents Ce sont des plans qui orientent le comportement dans certains types de situations
Une politique : directive générale qui encadre les prises de décisions et les
interventions dans des situations précises.
La procédure : dans des manuels et des guides, elle indique de manière
précise les règles à suivre dans des situations bien définies
Calendrier de Il fixe des objectifs en termes de tâches précises à accomplir, d’activités à réaliser et
projet les dates d’échéance
Les budgets sont des plans d’affectation de ressources à des activités, des projets ou
Budgets des programmes. ils servent à repartir les ressources entre divers projets, souvent en
concurrence.
La planification est essentiellement un processus interactif d’aller-retour constant entre les fins et les
moyens, d’essais et d’erreurs. Globalement, ce processus comprend cinq phases indispensables :
50
Ø Analyse de la situation :
Le diagnostic tient une place primordiale dans la planification.
Identification de la Il permet de rechercher les causes et les conséquences des situations,
première phase du envisager et évaluer les différentes alternatives possibles pour définir
processus de planification l’ensemble des étapes permettant d’atteindre l’objectif fixé.
Elle procure à l’entreprise des informations importantes lui permettant
Analyse de de juger l’ampleur des opportunités et des menaces de son environnement.
l’environnement Ces informations concernent :
Le Macro environnement PESTEL, Le Microenvironnement : clients,
fournisseurs, concurrence.
Cette analyse se base sur un diagnostic des forces et faiblesses de
l’entreprise en termes de moyens (humains, matériels, financiers, …).
Analyse de Il s’agit d’un véritable « audit » permettant :
l’organisation -D’apprécier la fonction commerciale;
-De mesurer les capacités de production en termes humain et technique ;
-De contrôler la santé financière de l’entreprise ;
-D’apprécier le climat social au sein de l’entreprise.
Identification de la Durant cette phase, les dirigeants cherchent d’abord à déterminer les grandes
seconde phase orientations de l’organisation sous forme d’objectifs généraux. Ensuite, ils
définissent la politique d’allocation des ressources nécessaires.
Les objectifs sont des sous-ensembles des buts fixés par les dirigeants.
Par exemple, si le but est la croissance de l’entreprise, on fixera des objectifs
comme l’augmentation de la production, l’accroissement de la part du marché,
etc.
Un objectif peut être également défini comme un résultat précis qu’une
Objectifs organisation ou une personne souhaite atteindre.
Un objectif se définit par 4 composantes: Une dimension (un attribut),
une échelle de mesure, une norme et un horizon temporel.
Exemple: atteindre un taux (échelle) de rentabilité (attribut) de 20% (norme)
d'ici deux ans (temps).
La hiérarchie des objectifs se traduit par une décomposition des objectifs
entre les niveaux hiérarchiques d’une entreprise.
Un objectif stratégique est divisé en sous objectifs appelés « objectifs
tactiques », qui sont à nouveau divisés en « objectifs opérationnels ».
La haute direction énonce les objectifs stratégiques définissant les
Hiérarchie grandes orientations de l’organisation. Exemple : Chercher de nouveaux
des objectifs marchés à l’échelle internationale.
Les managers intermédiaires sont responsables d’énoncer les objectifs
tactiques ou fonctionnels de leurs divisions. Ces objectifs s’accompagnent de
plans détaillés.
Les chefs de service, d’unité ou de section doivent établir les objectifs
opérationnels qui sont également relié aux objectifs tactiques et ont un
caractère plus précis.
L’objectif doit être SMART
Critères Spécifique (un seul résultat clé)
d’un Mesurable (quantifiable, précis)
bon objectif Ambitieux (défi stimulant et réaliste)
Réalisable (harmonie avec les autres objectifs)
Temporel (les dates, les échéances pour aboutir)
La stratégie est une démarche concrète qui tend à orienter l'activité du
manager vers la concrétisation de la mission et des objectifs de l’entreprise.
51
Elle définit les grandes lignes directrices ainsi que leur articulation en termes
de moyens et de durée.
Plan stratégique La formulation du plan stratégique découle directement de la stratégie et
en est la traduction directe sur le long terme.
Le plan stratégique vise à établir pour l’organisation une orientation
générale et porte sur ses besoins à long terme. Il est souvent formulé par la
direction avec ou sans la participation des opérationnels.
Ø Détermination du budget
La phase budget vise à traduire les actions inscrites dans le cadre de la
planification en termes quantitatifs (temps, équipements, espace, hommes) et
monétaires (dépenses, revenus) à court termes (de 6 mois à 1 an).
Identification de la phase Le budget est un plan à court terme chiffré définissant les responsabilités
budget des opérationnels chargés de sa mise en œuvre. Il précise le cadre de l’action,
l’affectation des ressources, les moyens utilisés, ainsi que les performances
attendues.
Le budget présente un triple intérêt, puisqu’il est à la fois un élément de :
Concrétisation : il formule en termes concret, les objectifs et les
Intérêt de la moyens nécessaires inclus dans le plan.
détermination du budget Coordination : il précise l’articulation et les liaisons, en termes
numérique et financier, entre les actions.
Contrôle : il fournit une base de référence pour contrôler
périodiquement les performances effectivement réalisées.
L’évaluation des résultats consiste à mesurer les écarts entre la réalisation et la prévision.
La mesure des écarts porte généralement sur quatre points :
Les écarts par rapport aux objectifs ;
Les écarts par rapport aux moyens ;
Les écarts par rapport à l’environnement et à son évolution ;
Les écarts par rapport au calendrier prévu pour l’exécution ;
La révision de la planification a pour objectif de réduire les écarts entre le plan et la réalisation.
52
I.1.4 Techniques de planification et planification personnelle des managers
Ø Techniques de planification
Les prévisions constituent les hypothèses sur lesquelles la stratégie se fonde.
Elles représentent une extrapolation du passé en proposant un futur tel qu’il peut
Prévisions exister si l’entreprise n’entame aucune action nouvelle particulière.
Elles peuvent être basées sur le jugement et le raisonnement
- quantitatives : Analyse mathématique et statistique des bases de données ;
- qualitatives : faire appel aux opinions des experts.
Pour les interventions à long terme, quand l’environnement est dynamique :
Planification par Premier temps : définir une série de possibilités ou d’éventualités susceptibles
scénarios de se présenter.
Deuxième temps : Établir des plans pour chacune des situations envisagées.
Analyse Établir des comparaisons avec l’extérieur.
comparative ou Découvrir les atouts des autres gestionnaires et des autres organisations afin
benchmarking d’intégrer aux activités courantes les méthodes jugées favorables.
Les entreprises désireuses de progresser sont en mesure d’apprendre à partir des
expériences réalisées par d’autres entreprises réputées.
II LE CONTROLE
II.1 Définition du contrôle
Le contrôle désigne la fonction managériale par laquelle s’opère le suivi des
Définition activités qui vise à garantir leur conformité aux prévisions et à corriger tout écart trop
important.
Contrôler = Évaluer + Intervenir
La fonction contrôle constitue la 4ème phase du processus managérial.
53
Finalité de la Elle a pour finalité de s’assurer que les actions de l’entreprise sont conformes aux
fonction prévisions et aux procédures préétablies ce qui veut dire que le système de contrôle
essaye de voir la conformité du résultat obtenu par rapport au résultat prévu.
Ø Types de contrôle :
Le contrôle de prévention ou contrôle préliminaire ou contrôle de conduite,
sert à orienter les activités pour qu’elles débouchent sur les résultats souhaités.
Contrôle On l’effectue avant la mise en œuvre des plans. Il permet de s’assurer de la
proactif compréhension et du suivi des politiques et de vérifier leur cohérence.
Il permet de prendre des mesures nécessaires avant même de constater les
résultats.
54
Le contrôle réactif ou concomitant accompagne toutes les opérations
Contrôle d’exécution.
Réactif Il a lieu après l’achèvement de chaque étape, pour que les écarts enregistrés au
cours d’une étape donnée n’affectent pas les étapes suivantes.
Le contrôle rétroactif ou contrôle d’alerte ou contrôle correctif s’effectue une
Contrôle fois la tâche accomplie. Il met l’accent sur les résultats déjà réalisés.
rétroactif Les résultats sont comparés aux standards afin de vérifier la conformité des
résultats aux objectifs et de mettre en œuvre l’action corrective.
Il permet d’améliorer le déroulement des activités futures.
Audit L'audit correspond à un état des lieux à un moment donné de la situation de l‘entreprise.
Contrôle de Le contrôle de gestion est un processus destiné à motiver les responsables et à les inciter
gestion à exécuter des activités contribuant à l’atteinte des objectifs de l’organisation.
II-Niveaux de management
Les différents styles de leadership se définissent par une attention centrée exclusivement sur l’aspect
humain ou sur la réalisation de la tâche.
56
CHAPITRE III :APPORT DES ÉCOLES DE MANAGEMENT
1. L'étude de temps ;
Mécanismes 2. La normalisation des outils et des instruments de travail ;
de gestion 3. L'emploi de règles à calculer et d'autres instruments permettant
efficace d'économiser le temps ;
4. Le paiement d'une prime lorsque la tâche est correctement accomplie.
1
10 écoles se sont succédées depuis le début du siècle : l'école classique, l'école des relations humaines, l'école des systèmes sociaux, l'école
sociotechnique, l'école néoclassique, l'école de la théorie des systèmes, l'école de Mintzberg, l'école de la culture d'entreprise, l'école du
changement organisationnel, de la flexibilité, de la valeur, de l'efficacité. .
57
Son approche a développé encore davantage la dimension mécaniste
des méthodes de travail.
58
3-L’autorité bureautique, rationnelle, légal se rattache non pas à la
personne mais à la fonction. elle est déterminée par des règles et par une
logique de fonctionnement. ( la forme idéale ).
59
Il a distingué trois modes de commandement différents:
Principes -Leader autoritaire, qui dirige les travaux par ordre.
-Leader démocratique, qui émet des suggestions, encourage et participe à
la vie de groupe.( le plus performant)
-Leader «laissez-faire », qui ne participe qu’au strict minimum aux
activités et qui ne lie aucune relation affective avec le groupe.
60
-Il convient alors de le commander, contrôler son travail et mettre en place
des mesures coercitives…
-D’autant que l’individu recherche avant tout la sécurité et fuit les
responsabilités, il préfère être dirigé
La Théorie Y: qui place en adéquation les besoins individuels et
organisationnels :
Principes -L’individu au travail peut s’auto contrôler et se fixer ses propres objectifs.
-il recherche l’accomplissement en prenant des responsabilités
-Le salarié dispose d’un capital d’imagination et de créativité
-il existe « un stock de savoirs » chez le salarié et ce stock n’est pas ou peu
utilisé.
Il privilégie les modes de gestion participatifs, fondés sur la motivation de
l’homme au travail, qui conduisent à un meilleur fonctionnement de
l’entreprise.
Limites Travail à faire
Différents travaux ont caractérisé des contextes et facteurs qui influencent, voire
qui déterminent les choix organisationnels : l’approche contingente, l’école
sociotechnique , interactions stratégie-structure, approche interculturelle….
Ils s'opposent à l'idée qu’il existe une structure qui soit préférable à toutes les autres.
ils essayent de découvrir la structuration la plus apte en tenant compte des
conditions spécifiques. Selon cette approche il ne peut pas être question d'une one
best way of mangement and organisation.
61
Limites Travail à faire
Principes Elle a analysé ensuite ces entreprises en les distinguant à partir de leur
système de production. Elle a observé que les facteurs explicatifs de
l’anatomie organisationnelle relèvent essentiellement des différences
technologiques. Ainsi, elle a distingué :
-Les entreprises de production à l’unité qui ont des structures souples et peu
formalisées Dans ce mode de production « à la commande », c’est la fonction
marketing qui sera mise en avant.
- Les entreprises de production de masse présentent des structures fortement
hiérarchisées à caractéristiques bureaucratiques marquées. ce type de
structure place la fonction production comme la dimension centrale de
l’organisation.
- Les entreprises de production en continue qui se caractérisent par des
structures adaptatives, décentralisées et laissant une large place aux relations
informelles. Cette forme de production s’exécute désormais avec des
organisations transversales et un fonctionnement par projet et processus.
Limites Travail à faire
62
III.3 Alfred D.Chandler (1918)
Principes Parce qu’elles sont actuelles, les théories de l’école moderne sont bien
difficiles à classer ou à caractériser:
Une petite dizaine d’auteurs dans le monde participe à l’élaboration des
théories modernes des organisations
Identification Il a passé 45 ans à la Génral Motors (GM) dont 23 comme directeur général
et 10 en tant que président du conseil d’administration, " my years with
General Motors
Apport Décentralisation de l’acte de décision
Il pense que la décentralisation procure initiatives, responsabilités, efficacité
et réduit considérablement le temps de réponse apporté à tout problème.
Principes
63
4 principes simples la décentralisation:
· Les divisions doivent être autonomes et jugées d'après la rentabilité du
capital investi.
· Certaines fonctions et certains contrôles doivent être centralisés (finances,
juridique, publicité, conception des voitures ...)
· La Direction Générale ne doit pas s'occuper d'exploitation mais de politique
générale.
· L'organigramme doit prévoir des passerelles afin que chaque division soit
représentée consultativement dans les autres divisions.
Limites Travail à faire
64
VI.2 Théorie de la décision
Travail à faire
CONCLUSION : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIE
65
ETUDES DE CAS
Étude de cas n°1 : Agence de voyage Happytours
Depuis sa création à Marrakech, en 2003, l’agence de voyage Happytours, SARL a toujours été une agence
de haut niveau, spécialement dans le tourisme culturel et thématique au Maroc.
Installée à Marrakech, l’agence travaille avec des tours opérateurs de l’Arabie saoudite, de la Turquie et plusieurs
opérateurs de l’union européenne.
Happytours est composée d’une cinquantaine de personnes qualifiées ayant une grande expérience dans le domaine
du tourisme. L’agence assure une assistance et un accompagnement aux visiteurs depuis leur arrivée à destination.
C’est à travers des années du service haut de gamme et de dévouement que Happytours a gagné la confiance de
leurs clients.
La société est divisée en 4 départements majeurs à savoir le département comptabilité, transport, tourisme et
billetterie. Chaque département est sous la responsabilité d’un Manager intermédiaire.
L’ensemble de ces départements est supervisé par le directeur de l’agence Ahmed ziyadi qui assure le travail
managérial de l’entreprise.
Néanmoins, depuis le mois 4 en 2018, la part du marché de l’agence a commencé à baisser. Il n’y a plus de
synergie du groupe et l’équipe n’est plus motivée. Ajoutons à cet ensemble de dysfonctionnement, un mode
d’organisation rigide.
Ceci a coïncidé avec le départ du gérant d’agence Mer Ziyadi, qui a créé son agence de voyage. Son poste a été
confié à Mer Samir Dirari, jeune homme diplômé en gestion dans le domaine de tourisme sans expérience
professionnelle.
La propriétaire et la directrice générale de l’agence madame Saida Zerhouni, a provoqué une réunion générale en
présence de son neveu Samir Dirari, les chefs des départements, et un conseiller externe. Les objectifs de la réunion
sont les suivants :
- Expliquer ces changements négatifs de l’agence.
- Établir un calendrier de projet pour augmenter ses ventes et conquérir certains marchés difficiles tels le
marché américain et japonais. La directrice compte offrir des nouvelles propositions pour satisfaire cette
clientèle.
Lors de la réunion, à la surprise des assistants, le conseiller externe a mis en doute les compétences du directeur
d’agence autant que top manager.
Parallèlement, il a proposé d’établir un contrôle interne à l’agence.
Questions
L’entreprise Color, SARLAU, créée en 2012 par Mer Bader Jari, fabrique et commercialise des peintures.
Située à Marrakech, elle emploie, actuellement 100 salariés.
Cette entreprise, qui a connu, suite au lancement de sa peinture MX20 en 2015, des années de croissance,
commence à sentir les signes d’un ralentissement.
En effet ses ventes sont en baisse et un nombre important de salariés a démissionné.
Le directeur a été contraint de recruter un nouveau manager Reda chihabi afin d’assurer la survie et la
progression de son entreprise.
66
Reda a été choisi par le cabinet de recrutement « Manpower » parmi dix candidats car il possède les
caractéristiques d’un bon manager et prêt à assumer ses rôles.
Après un audit général de l’entreprise, ce top manager a constaté plusieurs anomalies :
Ø L’entreprise est gérée selon la conception mécaniste ;
Ø Le style de direction est autoritaire ;
Ø Il n’y a pas de respect des étapes de la planification ;
Ø L’inexistence du processus de contrôle.
A suite d’un entretien avec le directeur générale, Reda envisage dans un premier temps de changer la structure
de Color, à une autre plus efficace vu que la structure est contingente avec l’environnement de l’entreprise.
Dans un second temps, il préfère suivre le style de direction recommandé par Rensis Likert.
En dernier, il envisage de lancer un nouveau produit de peinture qui combine un aspect traditionnel et un autre
moderne.
L’ensemble de ces objectifs SMART seront traduit dans un plan stratégique et opérationnel.
Fiche de travail
1- Présentez l’État des lieux de l’entreprise color.
2- Définissez les concepts en gras et soulignés.
3- Montrez les rôles du manager Reda dans l’entreprise Color tout en s’appuyant sur ceux définis par H
Mintzberg.
4- Expliquez le choix de Reda d’un style de management bien précis tout exposant la typologie des styles de
direction selon Likert.
5- Analyser la seconde étape de la planification « formulation du plan stratégique » en se référant à
l’entreprise color.
L’entreprise Vêsport Maroc, basée à Casablanca, a été créée en mai 2009 sous le nom de Textiles
Youssffi et sous la forme de SARLAU.
À l’origine, ses activités se concentraient sur la fabrication de textiles. La principale gamme de produits
fabriqués était le tissu fini. En 2014, l’entreprise s’est recentrée exclusivement sur la fabrication et la vente de
vêtements de sport.
En 2015, Samir et Hicham ont reçu en héritage de leur père l’entreprise Vêsport Maroc. Cette dernière
a ainsi changé son statut juridique en SARL et sa structure organisationnelle en passant d’une structure staff
and line à une autre matricielle avec l’intégration de nouvelles formes d’organisation de travail (« 5 zéros »,
« juste-à-temps »).
Les différentes gammes de produits qui s’adressent aussi bien aux femmes, aux hommes ou aux enfants
sont commercialisées via des grandes surfaces spécialisées, mais également à travers un réseau de distributeurs
constitué par des boutiques commercialisant des articles de sport.
La société compte actuellement près de 250 salariés, avec plus de 28 % des parts de marché et un
important chiffre d’affaires.
Vêsport Maroc vise à être le manufacturier de vêtements de qualité au plus bas coût possible et envisage
la commercialisation de certains produits, visant la femme voilée, qui seront destinés à l’Arabie saoudite.
La réalisation de ces objectifs a nécessité la mise d’une planification ponctuelle de la formation du personnel
pour augmenter leur productivité. En plus, les top managers ont élaboré un plan stratégique pour pouvoir
réduire la vulnérabilité de l’entreprise face à sa chaîne d’approvisionnement-logistique.
Fiche de travail
1-Présenter l’État des lieux de l’entreprise
2-Définir les concepts en gras
3-Analyser la première étape de planification
4-Justifier le besoin du processus de contrôle et son lien avec la planification pour Vêsport Maroc.
67