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Partie 3 :La responsabilité disciplinaire du magistrat

Le régime disciplinaire n'est pas étranger à cette quête d'équilibre entre, d'une part, la
nécessité de sanctionner le juge dont la conduite est répréhensible, car contraire aux
exigences déontologiques du corps auquel il appartient, et d'autre part, la volonté de
préserver l'indépendance du juge, tout comme l'autorité de ses décisions. Se trouve ainsi
posée la question de l'exemplarité de la justice : la collectivité attend de l'institution
judiciaire et de ses représentants une attitude irréprochable, parfaitement respectueuse des
règles éthiques qui s'imposent à eux - que ces règles soient d'ailleurs d'origine légale ou
jurisprudentielle. Aussi, tout comportement déviant se doit d'être sanctionné, effectivement et
à hauteur de la gravité de la faute commise. À ce sujet, la matière connaît, dans un nombre
croissant de pays, un renversement de situation notable. Fondé jusqu'à une époque récente
sur le secret gardé au sujet de la turpitude des juges, le crédit de la justice reposerait
désormais sur la transparence des poursuites disciplinaires, ce à quoi contribuent la publicité
et la diffusion des décisions rendues en ce domaine.1
A cet égard, on va parler dans cette partie, premièrement des caractéristiques de la
responsabilité disciplinaire (section1), et deuxièment, on va aborder la procédure
disciplinaire (section 2).
Section 1 : Les caractéristiques de la responsabilité disciplinaire
Au Maroc, Le régime disciplinaire dans la fonction publique comme celui de la magistrature
a pour objet d’assurer le respect des obligations de la part du fonctionnaire auxquelles il est
tenu à l’égard du service. Toute faute lourde commise par un fonctionnaire dans l’exercice ou
à l’occasion de l’exercice de ses fonctions l’expose à une sanction disciplinaire. Elle peut
consister en « un manquement aux obligations légales ou en un agissement constituant une
faute pénale ». En effet, L’article 96 du Statut des magistrats dispose que les magistrats sont
soumis à un régime de responsabilité disciplinaire, en cas de manquement "aux devoirs de
leur état, à l’honneur, à la délicatesse ou à la dignité".
Nonobstant, Le statut de 2016 n’a pas précisé la notion de la faute professionnelle judiciaire
qui régit la responsabilité disciplinaire. Cette fonction est attribuée au conseil supérieur de la
magistrature (CSM).Il en résultait beaucoup de controverses juridiques et doctrinales à
propos des critères adoptés pour définir la faute disciplinaire, sachant que les décisions prises
dans ce champ sont formulées par des dahirs et n’admettent aucune révision juridictionnelle.
La jurisprudence marocaine a toujours refusé de se prononcer sur les recours en annulation
intentés contre les décisions royales quoiqu’ elles soient en affirmant que le Roi exerce ses
pouvoirs constitutionnelles en qualité d’( Imam al Mouminine) conformément à l’article 19
(des ex- constitutions) (A lire en détails le discours de Bahnini devant le cour supée en 1971)
et à cet égard ; IL ne peut être considère comme une simple autorité au sens de l’article 1 du
dahir 17 sept 1957 (Affaires : Abdelhamid Ronda-1960- Abdallah Ben souda-1963- Société
Propriété Agricole Abdelaziz-1970-).2 Dans le même sens et en utilisant à peu près les
mêmes motifs, le tribunal administratif de Rabat a eu l’occasion de déclarer incompétent de
statuer sur les décisions royales en confirmant que le Roi n’ est pas une autorité
1
Guy Canivet, Julie Joly-Hurard, La responsabilité des juges ici et ailleurs, R.I.D.C, 2006
2
P.Decroux : « la délégation du pouvoir au maroc » R.J.P.I.C Ann 1969. P :358-359 .
administrative(Affaire de Oukrech Ahmed /c :Administration de la défense :jugement n14 du
6/1/1998.3
Les articles : 26 jusqu’ a 57 du (SSM)4 disposent les droits et obligations des juges comme :
« l’honneur, la dignité, la délicatesse, etc ». La lecture des textes montre que toute violation
de ses obligations peut se considérer comme une faute professionnelle et la loi confère au
ministre de la Justice le droit de déclencher toute action disciplinaire contre le juge fautif. Le
pouvoir discrétionnaire et d’appréciation au niveau de la définition la nature de la faute
( légère ou grossière) s’ avère trop large et n’était pas soumis au contrôle juridictionnel ce
qui en poursuivait abondement des discussions plutôt des questions d’ intérêts juridiques,
judiciaires ou professionnelles ( avant la constitution de2O11). La majorité de juristes
recommandaient la nécessite de fortifier une indépendance tangible de la justice marocaine
surtout instaurer une séparation entre l’instance de la poursuite et l’instance de la discipline. 5
L’article (73) du statut de la fonction publique marocaine qui représente une référence pour
le (SPC) proclame que la faute professionnelle en manière général , c’ est « toute gaffe
dangereuse commise par le fonctionnaire relative à ses obligations ou constitue une
violation du droit public » .Dans la doctrine, il y’a une faute disciplinaire chaque fois que le
comportement d’un fonctionnaire entrave le bon déroulement du service ou porte atteinte à la
considération du service dans le public.
La jurisprudence marocaine ; à titre comparatif, n’a pas eu l’occasion de discuter le concept
de la faute disciplinaire commise par le juge à l’instar d’autres jurisprudences comparées,
comme c’est le cas en France, La cour de cassation française a eu le mérite de définir la faute
professionnelle du juge comme :( une faute lourde et qu’il aurait pu l’éviter. C’est une faute
particulièrement grave qu’un magistrat soucieux de ses fonctions n’aurait pas commise) 6.
Les décisions du (CSM) avant la constituions 2011 étaient définitives et irrévocables qu’elles
soient individuelles ou collectives .
Aujourd’hui la nouvelle constitution (2011) y permet de faire recours pour excès de pouvoir
devant la plus haute juridiction administrative (art 114). L’article (109) de la constitution 7
proclame que « tout manquement de la part du juge à ses devoirs d’indépendance et
d’impartialité ; constitue une faute professionnelle grave » c’est la seule affirmation
juridique du législateur marocain par laquelle, il définit certains aspects de la faute
disciplinaire. Nul doute, on devrait attendre un certain temps pour savoir comment la
juridiction marocaine va élaborer la notion de la faute disciplinaire.

Section 2 : La procédure disciplinaire

3
Ouazzani Chahdi, « Droit administratif, l’organisation administrative » 3ème edit., 2003 imp : Annajah P : 253 et s .
4
Dahir n° 1-16-41 du 14 joumada I 1437 (24 mars 2016) portant promulgation de la loi organique n° 106-13 portant statut des
magistrats.
5
Abdelwahab Barazanji : « le pouvoir discrétionnaire de l’administration et le contrôle juridictionnel. » thèse du doctorat
université de Caire imp AL Alamia an 1971)
6
(cas civil 13oct1953 bull cvl n 22).
7
Le Bulletin Officiel n° 5964 bis du 28 Chaâbane 1432 (30 juillet 2011).
La procédure disciplinaire témoigne de l'importance accordée aux droits de la défense et à la
transparence. Si quelques États se montrent particulièrement soucieux de préserver au mieux
les droits des juges, en faisant coïncider la mise en place d'une phase d'instruction de l'affaire
avec l'ouverture des droits de la défense pour le magistrat inquiété ; la plupart des pays
consultés restent cependant excessivement discrets quant à la description de la procédure
suivie devant leurs organes disciplinaires. Ce silence est parfois justifié par le caractère écrit
de la procédure disciplinaire ; mais il est plus fréquemment fondé sur le secret qui la couvre,
ce qui révèle alors parfois des considérations moins avouables, telle la réticence de la
profession à faire état publiquement de la manière dont elle traite ses « brebis galeuses ». La
discipline n'est-elle pas avant tout une « affaire de famille », qui se règle en « famille » ?
Dans ce sens, on observe que nombre de pays sont encore réticents à recourir à la publicité
des audiences disciplinaires, alors pourtant qu'ils ont pris le parti de rendre publics et
accessibles les décisions et avis rendus en matière disciplinaire, en vue de sensibiliser
magistrats et citoyens aux devoirs déontologiques qui encadrent la profession de juge.
Le régime disciplinaire des juges dans divers systèmes judiciaires à travers le monde suscite
un grand intérêt de la part des chercheurs et des parties prenantes, car il constitue un
indicateur de mesure de deux éléments fondamentaux. Le premier concerne la connaissance
des garanties accordées aux juges, qui sont principalement liées à leur indépendance garantie
en tant qu'individus lorsqu'ils traitent des affaires qui leur sont soumises. Ainsi, la
réglementation des procédures disciplinaires de manière conforme aux principes
constitutionnels est l'un des aspects de ces garanties.8 Le deuxième indicateur concerne la
mesure dans laquelle la responsabilité est liée à la reddition de comptes dans le système
judiciaire.
Avec l'octroi aux juges d'une indépendance individuelle totale pour juger des affaires qui leur
sont présentées, sans ingérence de quelque autorité que ce soit, tout en respectant le principe
d'application équitable de la loi, il est nécessaire de réglementer la procédure disciplinaire de
manière à empêcher l'exploitation de cette indépendance à des fins autres que celles prévues
par le législateur. Cependant, cela doit être fait avec une garantie fondamentale stipulée dans
les textes juridiques et dans les institutions des hautes instances judiciaires (selon la
dénomination de chaque pays) en tant qu'entité responsable de l'application de ces garanties.
Comme les autres législateurs, le législateur marocain a réglementé la procédure
disciplinaire des juges depuis l'entrée en vigueur du système judiciaire moderne au Maroc
Après les réformes du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire avec la procédure énoncée par
la loi organique du Conseil entrée en vigueur à partir du 24-03-2016 jusqu'à l'entrée en
vigueur des nouvelles dispositions le 23-03-20239, soit la date de leur publication au Journal
officiel, environ six ans se sont écoulés. C'est une période suffisante pour évaluer cette
procédure et son efficacité dans le fonctionnement du Conseil qui travaillait concrètement en
recevant les plaintes et les infractions concernant les juges par le biais du président délégué,
puis les transmettait à l'inspection qui menait des enquêtes et rédigeait un rapport. Ensuite,
8
Malika Sarroh, « le pouvoir de discipline dans la fonction publique. » imp Aljablaoui Caire 1984).
9
‫ المتعلق بالمجلس األعلى‬100.13 ‫ بتغيير وتتميم القانون التنظيمي رقم‬13.22 ‫) بتنفيذ القانون التنظيمي رقم‬2023 ‫ مارس‬16( 1.23.36 ‫الظهير الشريف عدد‬
‫للسلطة القضائية‬
elles étaient soumises à une commission interne du Conseil appelée Commission de
déontologie et du soutien à l'indépendance des juges, qui examinait le rapport et proposait
soit le maintien soit la nomination d'un juge rapporteur. Sa proposition était ensuite présentée
aux membres du Conseil qui l'approuvaient ou la contestaient. En cas de nomination d'un
rapporteur, celui-ci enquêtait sur l'infraction attribuée au juge et rédigeait un rapport soumis
à la commission puis au Conseil de la même manière pour décider soit du maintien soit du
renvoi devant le Conseil dans son ensemble en tant qu'organe disciplinaire.
Après la modification urgente de l'article 88 de la loi organique du Conseil, la procédure
disciplinaire est désormais la suivante :
Le président délégué transmet les rapports d'inspection à une nouvelle commission
permanente créée par la récente modification, la "Commission disciplinaire", composée de
trois à cinq membres du Conseil, où la commission examine et propose soit le maintien du
dossier soit la nomination d'un rapporteur. Le président délégué approuve ou rejette la
proposition de la commission, et s'il approuve ou rejette et que la décision est le maintien, il
en informe le Conseil par une décision motivée. Ce dernier peut annuler la décision du
président délégué de maintenir le dossier et nommer un juge rapporteur pour poursuivre la
procédure disciplinaire, ce qui signifie que le Conseil exerce ici un contrôle sur les décisions
du président délégué et prend une décision en deuxième instance en cas de maintien. Si un
juge rapporteur est nommé (pour enquêter sur l'infraction), il semble d'après le libellé de la
modification que le Conseil n'en soit pas informé, mais que le président délégué procède aux
autres procédures administratives telles que la notification au juge concerné et au rapporteur
qui poursuit son travail jusqu'à la rédaction de son rapport soumis à la Commission
disciplinaire, qui fait sa proposition et le président délégué statue sur celle-ci de la même
manière qu'auparavant. En cas de maintien, le Conseil en est informé et peut également
l'annuler et renvoyer directement l'affaire devant la séance disciplinaire du Conseil.
Il convient de mentionner ici - et selon une lecture initiale de la modification récente - que
les membres du Conseil peuvent ne pas être informés ni connaître aucune affaire
disciplinaire avant qu'elle ne soit présentée lors de la séance disciplinaire - à l'exception de la
Commission disciplinaire qui compte généralement de 03 à 07 membres au maximum -, de
sorte que le Conseil ne peut plus garder le dossier comme précédemment à aucune étape de
la procédure disciplinaire. Et bien sûr, le Conseil ici en tant que tribunal disciplinaire et
garantie pour le juge conserve pleinement son autorité lorsqu'il statue sur le dossier 10
disciplinaire pour accorder l'acquittement au juge s'il en est convaincu après avoir examiné le
dossier, débattu et discuté, car l'acquittement, comme on le sait, est plus fort que le maintien.
Le Conseil a également la possibilité de demander une enquête complémentaire sur la même
affaire. Ce qui a été mentionné dans l'exposé des motifs de la modification de la procédure
disciplinaire dans le projet de loi numéro 13-22 relatif au Conseil supérieur du pouvoir
judiciaire approuvé, à savoir : "La procédure disciplinaire prescrite aux articles 85 et suivants
de la loi organique du Conseil se caractérise par sa longueur et sa complexité, ce qui retarde

10
Abdellatif Chentouf, Les nouveautés de la procédure disciplinaire des magistrats, 8 Mai 2023, ‫ رصد‬- ‫مستجدات المسطرة التأديبية للقضاة‬
‫ المغرب‬- rassd.ma consulté le 19/03/2024
la prise de décision du Conseil dans de nombreux cas qui ne supportent pas de retard pour
diverses raisons ...".11
Si ce qui est mentionné dans l'exposé des motifs de la loi ci-dessus est exact d'un point de
vue réaliste et pratique, il reste que de manière générale, la procédure disciplinaire
précédente ne reposait pas sur le principe de séparation entre l'accusation et le jugement, de
sorte que le Conseil était à la fois poursuivant et juge, ce qui signifie que les vingt membres
du Conseil pouvaient avoir formé leur opinion sur une infraction particulière imputée à un
juge depuis le premier rapport d'inspection et échangé des avis entre eux à ce sujet. Par
conséquent, nous considérons que cette modification - en tant qu'idée et principe nécessitant
un développement important - réalise dans une certaine mesure le principe de séparation
entre l'accusation et le jugement disciplinaire, principe qui est une condition de l'équité du
procès disciplinaire comme du procès pénal.12
+Les décisions disciplinaires
Curieusement, le secret scrupuleusement observé à l'audience ne s'étend pas
systématiquement aux décisions rendues en matière disciplinaire. Dans la grande majorité
des pays, les décisions de l'organe disciplinaire bénéficient d'une publicité, plus ou moins
étendue, afin de permettre aux juges, si ce n'est aux public, de cerner les contours de la faute
disciplinaire. Ainsi, en Allemagne, en Pologne, en Grèce, en Hongrie, en Italie, en Lettonie
ou encore aux Pays-Bas, les décisions sont publiques. Il est même certains États qui ont pris
le parti de rendre ces décisions consultables sur Internet: c'est le cas de la République
Tchèque, de la Bulgarie ou encore de la Norvège. Au Maroc, les décisions disciplinaires
n’étaient en principe pas rendues publiques, notamment en 2022, le Conseil supérieur de
l'autorité judiciaire avait commencé à publier les décisions disciplinaires prises à l'encontre
des juges dans un espace réservé aux juges sur son site officiel. L'accès à cet espace
nécessitait la saisie des données personnelles de chaque juge, notamment son numéro de
téléphone, son numéro d'affectation et un mot de passe. Il n'était pas possible de copier le
contenu de ces décisions ou de les télécharger.
En décembre 2023, pour la première fois, le Conseil supérieur de l'autorité judiciaire a
permis au public de consulter les décisions disciplinaires prises à l'encontre des juges, dans le
cadre de ses efforts en matière de transparence.13
+L'échelle des sanctions
L'examen comparatif des échelles de sanctions prévues en matière disciplinaire, à l'encontre
des juges, permet de distinguer approximativement trois familles de sanctions. Les sanctions
d'ordre moral - type blâme, avertissement ou admonestation - qui atteignent le magistrat dans
son honneur ou sa considération; les sanctions d'ordre pécuniaire ou économique - type
amende, retenue de traitement ou réduction de salaire - et enfin, les sanctions les plus graves,
qui touchent le juge dans sa carrière ou son appartenance au corps des magistrats de l'ordre
11
2023-06-03,‫ عبد اللطيف الشنتوف‬,2023 ‫المسطرة التأديبية للقضاة بالمغرب في ضوء التعديالت الجديدة لسنة‬

12
,
15 ‫ حجيبة البخاري المسطرة التأديبية للقضاة وضمانات المحاكمة العادلة‬,2016 ‫يوليوز‬
‫ ولكن‬،‫ حدٌث هاّم على صعيد الشفافّي ة القضائية في المنطقة العربية‬:‫… المجلس األعلى للقضاء ينشر قراراته التأديبية للعموم‬https://legal-agenda.com/
13

consulté le 19 /03/2024.
judiciaire - type suspension, rétrogradation, déplacement d'office, retrait de certaines
fonctions, exclusion temporaire ou révocation. La quantité et la variété des sanctions
envisagées au sein de ces trois groupes varient ensuite d'un État à l'autre. 14 Ainsi, certains
pays se limitent à deux sanctions disciplinaires uniquement : dans ce cas, ils en retiennent
une particulièrement légère (avertissement ou blâme) et une autre particulièrement sévère
(révocation ou destitution), sans aucune peine intermédiaire. C'est le cas du Canada, de la
Norvège ou encore des Pays-Bas.15 Au Maroc, selon les dispositions de l’article 99 de la loi
organique portant statut des magistrats, les sanctions disciplinaires applicables aux
magistrats, sous réserve du principe de proportionnalité avec la faute commise, sont
encourues selon trois degrés ;
1-Premier degré :
-L’avertissement ;
-Le blâme ;
-Le retard dans l’avancement d’échelon à un échelon supérieur, pendant une durée maximale
de deux (2) ans ;
-La radiation de la liste d’aptitude pendant une durée maximale de deux (2) ans ;
Les sanctions de ce degré peuvent être assorties d’une mutation d’office.
2-Deuxième degré :
-L’exclusion temporaire des fonctions, privative de toute rémunération à l’exception des
allocations familiales, pendant une période ne pouvant excéder six (6) mois ;
-La rétrogradation d’un grade.
Ces deux sanctions sont assorties d’une mutation d’office.
3-Troisième degré :
-La mise à la retraite d’office ou la cessation des fonctions lorsque le magistrat n’a pas droit
à une pension de retraite ;
-La révocation.16

14
Olivia Dufour, Responsabilité des magistrats : le CSM estime que la justice doit communiquer davantage,
Responsabilité des magistrats : le CSM estime que la justice doit communiquer davantage - Actu-Juridique, Publié le 29/09/2021 ,
consulté le 20/03/2024
15
Guy Canivet, Julie Joly-Hurard, La responsabilité des juges ici et ailleurs, R.I.D.C, 2006
16
Dahir n° 1-16-41 du 14 joumada I 1437 (24 mars 2016) portant promulgation de la loi organique n° 106-13 portant statut des
magistrats.

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