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Matéo Simoita
Directeur de la publication
1. La Loge dans la cité : Quand une loge laisse 7. Un rite en loge : Le rite Ancien et Primitif
une trace dans l’histoire d’une ville ! de Memphis-Misraïm
8. Un poème en loge : Eloge de la poésie !
2. Quel avenir pour la loge ? La loge, une ma-
trice pour une maïeutique à repenser ! 9. Un rite, une question : Une autre manière
de comprendre le Rite Ecossais Rectifié
3. Philosophie en loge : Les théories de la Re-
10. Un site pour la loge : Quand la loge s’exté-
connaissance
riorise sur le web !
4. Un geste en loge : Le baiser maçonnique 11. Humour en loge : Fouilles Curieuses d'un
5. Un office en loge : Le ou la Grand Expert- Maçon Polisseur
e, l’esprit du rite ! 12. On en parle en Loge : Un article du
« Monde » à propos du mot « Frère » !
6. La Loge, un groupe en mouvement : Etre
heureux en loge ? Comment y parvenir ? 13. Bonnes pages : « 14 – Le Fil à plomb et
la « DEEP ECOLOGY »
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Quand une loge laisse une trace
dans l’histoire d’une ville !
C’est ainsi que la loge Equerre de Moulins-sur-Allier décida de solliciter un sculpteur, Yves Ribardière, afin qu’il réalise un bas
relief symbolisant les représentants bourbonnais des trois ordres.
Ce bas relief fut offert à la mairie de Moulins et il a été installé dans le grand escalier de l’hôtel de ville !
Chacun peut admirer cette œuvre mémorielle à l’occasion d’une visite dans la préfecture de l’Allier.
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La loge, une matrice pour
une nouvelle maïeutique !
d’un changement de paradigme qui
doit être en concordance avec les
trois valeurs platoniciennes que sont
le Beau, le Bon et le Juste.
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Trois loges s’engagent
Vous invitent à une TBF le mercredi 7 février 2024 à 20H Temple Arthur Groussier (n°1)
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Les théories
de la reconnaissance
On assiste aujourd’hui
à une explosion des
attentes et des de-
mandes de reconnais-
sance.
Ces demandes concernent
aussi bien des droits fonda-
mentaux – les libertés civiles
et politiques par exemple –
que des droits spécifiques que
l’on cherche d’ailleurs de gré
ou de force à intégrer dans le
groupe des droits fondamen-
taux : demande de reconnais-
sance d’une spécificité cultu-
relle, ethnique ou religieuse;
demande de reconnaissance
de la légitimité des langues
minoritaires; demande de re-
connaissance relevant du
« genre ».
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(Suite de la page 5)
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(Suite de la page 6) accepte de se faire recon- négliger le fait que ce désir
naître. est également un désir d’être
Les théories de Hegel reconnu. Chacun commence
Un être humain ne conquiert
Sans nous attarder, il faut donc par vouloir être reconnu
son humanité qu’en risquant
rappeler brièvement les théo- par l’autre sans reconnaître
de la perdre. Ce processus
ries de Hegel sur la question l’autre : le rapport primordial
inéluctable d’autocontradiction
de la reconnaissance. entre les hommes ne peut
est la loi de toute réalité : He-
alors être qu’un con-
Dans son livre, gel le nomme la « dialectique
flit. L’être humain est voué
« Phénoménologie de ».
au risque, et la mort est à
l’Esprit », un chapitre s’inti- Si le désir de reconnaissance l’horizon de tous les risques.
tule « La vérité de la certi- n’est pas considéré une aber-
tude de soi-même ». Hegel Toutefois, remarque Hegel, si
ration regrettable de notre
nous annonce ainsi que ce qui le désir de reconnaissance
comportement, mais ce qui
est en jeu dans le désir de oblige deux combattants à
fait de nous des êtres hu-
reconnaissance, c’est la véri- risquer leur vie, il leur interdit
mains, il en résulte trois con-
té elle-même : chercher à se en même temps de le faire
séquences. La première est
faire reconnaître, c’est une jusqu’au bout, puisqu’on ne
que le désir de reconnais-
façon de chercher la vérité. saurait être reconnu par un
sance est le principe fonda-
mort, ni quand on est mort.
Si quelqu’un renonçait à la mental de tous nos désirs hu-
C’est le dilemme du voyageur
reconnaissance, il renoncerait mains. . La seconde concerne
à qui on crie « la bourse ou la
du même coup à la vérité. Se- le désir qu’il faut distinguer du
vie ! » : il faudrait être parti-
rait-il alors dans l’erreur ? besoin. Le désir nous place en
culièrement stupide pour
Non, il s’en tiendrait, nous dit relation avec ce qu’autrui dé-
s’imaginer avoir le choix entre
Hegel, à la simple certitude de sire ou non, et donc en con-
sauver sa vie en sacrifiant son
soi-même. Il aurait la certi- formité (nous sommes confor-
argent « ou bien » sauver son
tude d’être un « moi », mais il mistes) ou en opposition
argent en sacrifiant sa vie !
renoncerait à se modifier lui- (nous sommes anticonfor-
même, à se dépasser. Il pré- mistes). Toujours dans le Cette dialectique aboutit
serverait son animalité, rien cadre de la reconnaissance. à une absurdité : Celui
de plus. La troisième conséquence, qui est reconnu ne l’est
Car seul l’être humain accède enfin, est celle que Hegel met donc pas par un égal,
à la conscience de soi, mais il particulièrement en valeur. mais par un inférieur,
ne peut y accéder que s’il sort Quand chacun, pour être re- par un être qui renonce
de lui-même, s’il prend le connu, cherche à capter le de son côté à la recon-
risque de l’objectivation, s’il désir d’autrui, il doit d’abord naissance.
Il a besoin de cet inférieur,
qui est l’intermédiaire néces-
saire entre lui et la satisfac-
tion de son désir. Voilà la dia-
lectique du maître et de l’es-
clave, qui est le fondement, le
socle de toutes les théories
marxistes du travail.
Dans le travail, note Hegel,
l’être humain voit son désir
retardé : ce n’est que plus
tard, en recueillant les fruits
de son travail que le prolé-
taire pourra accéder à la sa-
tisfaction de ses désirs, alors
que le maître en jouit immé-
diatement puisqu’il profite du
travail d’autrui.
Hegel a donc bien construit sa
(Suite page 8)
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(Suite de la page 7) lutte pour la reconnaissance. reconnaissance :
Cette conception de la socié- Exprimée comme le fait Axel
philosophie sur le désir de re-
té, A. Honneth l’assoit sur une Honneth, et surtout compte
connaissance mais il n’en a
certaine compréhension de tenu de notre expérience con-
pas fait le moteur des luttes
l’homme, celle d’un être qui temporaine de la question de
sociales, il a dérivé immédia-
pour être épanoui, pour avoir la reconnaissance, la théorie
tement sur les besoins écono-
une relation harmonieuse à lui semble évidente, mais elle
miques, formes pour lui fi-
-même, a besoin des autres. pose néanmoins de nombreux
nales, des demandes de re-
De leur amour, de leur consi- points d’interrogation.
connaissance.
dération, de leur respect, tant
dans leur regard que dans • La reconnaissance se
leurs jugements et leurs com- limite-t-elle au registre
Les théories d’Axel portements. A. Honneth dis- des relations primaires
HONNETH tingue trois principes de re- (amour, amitié), des
connaissance dans nos socié- relations juridiques
Axel Honneth a repris la ques- tés modernes qui déterminent
tion de la reconnaissance pour
(droits) et de la com-
les attentes légitimes de cha-
en faire le pivot d’une nou- munauté de valeurs
cun.
velle théorie de la société. (solidarité) ?
L’amour, dans la sphère de
Honneth entend rompre avec l’intimité, qu’il soit familial, • Quand une lutte pour
les conceptions instrumen- amoureux ou amical, est in- la reconnaissance se
tales et utilitaristes du conflit dispensable pour parvenir à la termine-t-elle ?
social où seuls priment les confiance en soi.
intérêts économiques afin de • Qui doit être reconnu ?
privilégier une grammaire Dans la sphère des relations
• Par qui ?
morale des luttes sociales. politiques et juridiques, le
En articulant philosophe so- principe de l’égalité prévaut : • Qu’est-ce qui doit être
ciale et sociologie comme ou- chacun doit avoir les mêmes reconnu ?
til d’un diagnostic du temps droits que les autres pour
présent, le philosophe cherche avoir le sentiment qu’on le • Comment ?
à mettre en évidence le lien respecte. C’est la reconnais-
• Quelles formes de re-
entre la naissance de cer- sance des droits
connaissance (prise de
tains mouvements sociaux Enfin dans la sphère collec- parole publique, res-
(mouvements de révolte, tive, l’individu doit pouvoir se
de protestation et de résis-
ponsabilités, visibilité,
sentir utile à la collectivité, il
tance) et l’expérience mo- etc.)?
doit avoir le sentiment que
rale du mépris. l’on prend en considération sa • Qu’en est-il des rap-
Pour A. Honneth, la société contribution, que ce soit par ports entre les deman-
n’est pas un agrégat d’indivi- son travail ou par ses valeurs. deurs et les distribu-
dus égoïstes mus par le calcul C’est la reconnaissance cultu- teurs de reconnais-
rationnel de leurs intérêts. Les relle qui permet l’estime de
sance ?
hommes ont des attentes soi.
morales. Les mobilisations et Je souligne que je me suis • Quels types de liens les
les luttes sociales ne visent concentré sur les théories minorités entretien-
pas seulement à obtenir des d’Axel Honneth mais que nent-elles avec la ma-
avantages matériels, elles cette question de la recon- jorité ?
sont des « luttes pour la re- naissance a été abordée, étu-
connaissance ». Certaines • Comment s’effectue le
diée et disséquée par de nom-
émotions négatives telles que breux autres philosophes, psy passage d’une recon-
la honte, la colère ou l’indi- etc…surtout à partir des an- naissance dans la
gnation ressentie face à nées 1990-2000, mais je ne sphère individuelle à
l’injure ou au mépris pour- peux pas alourdir cette celle dans des groupes
raient constituer la motivation planche avec trop de con- ou des mouvements
affective dans laquelle s’enra- cepts. sociaux ?
cine la lutte pour la reconnais-
sance. Le manque ressenti à • Toutes les revendica-
travers l’expérience du mépris tions de reconnais-
Les problèmes que
pousse les individus à s’enga-
ger par réaction dans une pose cette notion de (Suite page 9)
FIL N° 4—Page 8
(Suite de la page 8)
FIL N° 4—Page 9
(Suite de la page 9) l’œil, la considération, l’estime aussi profondément humaine
des autres était nécessaire. et humaniste !
dans une discussion bien trop
Et si je ne suis pas encore, Je suis reconnue dans une
lourde pour une simple over-
comme AA, capable de me communauté, j’y suis accep-
view.
définir de manière autonome, tée, intégrée, comme une
ce sont mes SS qui me don- personne individuelle, chargée
nent en miroir l’assurance que de toutes les particularités qui
Conclusion : j’ai bien les qualités requises sont les miennes, mais je suis
Je vais m’arrêter là, laissant pour exister dans le Temple aussi intégrée parce que je
je le sais beaucoup de points avec les autres. suis l’égale de toutes les
d’interrogation mais je vais autres, j’accepte les règles de
Je suis reconnue comme fai-
conclure avec nos réponses conduite de toutes les autres,
sant partie de la communau-
maçonniques rituelles et ten- qu’elles s’appliquent d’ailleurs
té, à titre individuel, non pas
ter d’en comprendre l’origina- à elles mêmes autant que je
parce que je me distingue des
lité et le bien fondé les applique pour moi-même.
autres et que je suis une mi-
norité, mais bien parce que je Une jolie leçon d’humilité, et
Es tu FM ? me conforme à un standard, une des conditions d’un vivre
le même pour toutes, qui me ensemble apaisé et …
Mes SS me reconnaissent apaisant !
pour telle. confère, avec ce que j’ai déjà
vécu par mon initiation, la Odile G.-V.
qualité de FM et le droit de
Voilà qui parait bien plus re- siéger avec mes SS dans
posant et clair que toutes les le Tem.
théories sociales. Que de différences avec les
La petite société que nous for- revendications sociales ac-
mons a compris à quel point tuelles hors FM! Et combien
le besoin de reconnaissance cette vision, qui restitue au
était important et combien collectif toute sa valeur, est
Nous croyons en la gratuité, dans le bénévolat et aussi dans le mécénat comme valeurs maçonniques ! Les con-
flits d’intérêt sont une source d’aliénation de notre liberté fondamentale !
Aujourd’hui vous êtes près de 1 200 à recevoir cette édition de FIL ; le contenu a été rédigé par quatre collabora-
trices et collaborateurs ! Nous envisageons aussi une édition papier qui serait distribuer gratuitement aux loges
qui en feraient la demande. N’hésitez pas à nous critiquer, à suggérer des innovations ! Pour que ce projet vive
et joue son rôle chacun-e a un rôle à jouer ! Merci pour votre soutien !
Matéo Simoita—Directeur de la publication
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Le baiser maçonnique
On définit le baiser comme ralement par trois : il s’agit d’un
l’apposition des lèvres sur une frottement des joues sans réel bai-
ser ; le premier sur la joue droite de
partie du corps de celui ou de celui qu’on salue, le second sur la
celle auquel ou à laquelle il est joue gauche et le troisième à nou-
destiné. veau sur la joue droite .
Le baiser est un geste culturel Il faut noter que dans les loges afri-
qui n’est pas pratiqué dans caines on ne pratique généralement
pas l’accolade mais un fraternel et
toutes les régions du monde. triple affrontement des fronts.
de Paul « Salutate invicem in osculo
Ce geste peut avoir plusieurs sancto » (Saluez-vous les uns les
autres avec un saint baiser) (2ème Le baiser maçonnique
sens :
épître aux Corinthiens) ou dans proprement dit
«Saluez tous les frères par un saint
• Affectif baiser » (I Thessaloniciens 5 :26).
On peut en décrire deux formes :
• Protecteur
• Déférent Il faut distinguer le baiser • le baiser sur la joue dans le
• Erotique cadre d’une accolade modifiée
maçonnique de l’accolade
A propos de l’accolade, il y a parfois • Et le baiser sur le front qui est
Les maçonnes et les maçons une confusion avec « la colade » qui le véritable baiser maçonnique
ont coutume de se saluer phy- est d’origine chevaleresque. symbolique
siquement ; dans le monde
L’accolade maçonnique se fait géné- Le baiser sur la joue est une manière
profane ils se saluent en se particulièrement affective d’effectuer
serrant la main, tout en ajou- l’accolade ; il n’y a pas de règle véri-
tant des attouchements ; en table !
loge ou lorsqu’ils sont dans un
lieu « discret », ils le font gé- On retrouve le baiser sur le front
dans les rituels des hauts grades et
néralement en se donnant
on voit aussi parfois des vénérables
l’accolade ou en s’échangeant maîtres dans certains rites faire ce
un baiser sur la joue. Le baiser baiser sur le front au moment de la
maçonnique est aussi un geste réception du nouvel initié à la suite
symbolique qui entre dans le de deux accolades.
cadre du rituel.
Dans le monde profane, le baiser sur
le front symbolise une affection parti-
Peut-être peut-on trouver l’origine de
culière avec une forte connotation de
ce baiser dans la célèbre injonction
protection.
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(Suite de la page 11)
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Le grand expert / la grande experte
L’esprit du rite
Dans la distribution des fonc- officiers et l’épée flamboyante du ou
tions qui interviennent dans la de la VM symbolisaient la parole de
Dieu !
« gouvernance » d’une loge
maçonnique, le ou la GE a un Aujourd’hui, dans une pratique ma-
çonnique plus universaliste et ou-
rôle spécifique : il ou elle est
verte sur d’autres cultures, on pour-
en lien étroit avec « l’esprit du rait se poser la question de l’utilité de
rite ». l’épée ! Elle reste cependant le sym-
bole de la Justice.
L’absence de formation, une disponi-
bilité réduite et aussi une incompré- Ne pourrait-on pas affirmer que les
hension aboutissent parfois à un Il est clair que si son rôle est toujours trois officier-e-r-s qui l’ont en attribut
exercice minimum des offices ! Tel lié à l’exercice du rite pratiqué par la sont en quelque sorte en situation
est souvent le cas pour le Grand Ex- loge, la manière de le pratiquer a d’interface :
pert (ou la Grande Experte). Et pour- évolué. Celui que l’on nommait « le
• entre le monde profane et la loge
tant c’est un office qui, en complé- frère terrible » doit tenir compte de
pour le couvreur (ou la couvreuse),
ment de celui de Maître des Cérémo- la nécessaire adhésion des membres
nies, a une spécificité symbolique, en de la loge ; cela suppose une capacité • entre le geste rituel porteur de
rapport avec le rite pratiqué ! pédagogique basée sur une très sens et celui qui se réduit à un
bonne connaissance du rite pratiqué. automatisme pour le ou la GE
A signaler que les déplacements de
l’expert dans la loge se font sans le • et entre le Bien et le Mal pour le
maître des cérémonies. ou la VM ?
Porteur (ou porteuse) de
Selon le rite, le sautoir du ou de la GE l’épée ou du glaive
est orné de trois ou quatre de ces
Être à l’ordre pour le ou la GE
symboles : En dehors du ou de la VM qui mani-
pule l’épée flamboyante, le ou la GE La logique veut que le ou la GE se
• l’épée,
fait partie avec le couvreur (la cou- mette à l’ordre en portant son épée
• L’œil, vreuse) des rares officier-e-s qui por- tenue par la main droite au niveau du
• la règle à 24 divisions tent une épée ! menton. Dans certaines loges on voit
• Et les épis de blé. l’épée tenue par la main gauche et la
Ce n’est évidemment pas l’arme de
main droite à l’ordre.
combat mais plutôt le symbole d’une
Les deux fonctions essentielles autorité morale et spirituelle ; on
du ou de la GE retrouve ce contenu symbolique dans
L’épée, un symbole contestable ?
la Bible et dans les différents ordres
• Disposer les outils symboliques
chevaleresques. C’est aussi un symbole qui représente
pour sacraliser le local où se dé-
aussi la violence. L’épée et la truelle
rouleront les travaux maçon- « Heb 4:12 Car la parole de Dieu est
évoquent la construction du temple
niques ; vivante et efficace, plus tranchante
dans une ambiance conflictuelle que
qu’une épée quelconque à deux
• Veiller au respect du rite utilisé. l’on retrouve dans l’imaginaire cheva-
tranchants, pénétrante jusqu’à par-
Dans le cadre de ces deux fonctions, il leresque : ne serait il pas temps de
tager âme et esprit, jointures et
ou elle participe à la formation, aux dépasser cette approche ?
moelles; elle juge les sentiments et
trois degrés, en coordination avec les les pensées du cœur. »
surveillant-e-s.
L’épée symbolique portée par les
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Le ou la G.A.D.L.U. ?
Le « quotidien » en loge :
NDLR : Mille excuses de n’avoir pu passer ce beau texte
avant le solstice. Petites attentions apprises
Nous approchons du solstice de la Saint-Jean d'hiver ; avec le temps !
c'est pourquoi nous pensons particulièrement au soleil
et à sa lumière qui nous manque. Qu’est-ce qu’un vieux maçon peut bien transmettre de
ce qu’il a pu apprendre après tant d’années passées à
Heureusement, cette lumière éclaire nos cœurs et nos fréquenter les loges ?
esprits ; ce qui nous amène à penser d'avantage à ceux
En réalité, on ne le sait qu’à l’occasion d’entretiens à l’ombre
que nous aimons.
d’un grand arbre lors d’une sortie familiale ou à l’occasion d’un
repas amical dans l’intimité ! Et encore ! Les vieux maçons par-
Nous disons le soleil et la lune, mais dans certaines
lent peu !
langues germaniques l'on dit la soleil (en allemand die
Sonne ) et le lune (en allemand der Mond). En anglais ce Comme si par pudeur ou humilité, ils n’avaient rien à dire ou
sera indifféremment the sun et the moon sans genre. Il plutôt prudent pour ne pas prononcer des paroles qui fâchent !
est à parier que beaucoup d'autres langues nous étonne-
Pourtant, j’ai pu parler avec le frère Maurice ; c’est un vieux
raient quant au genre des astres et peut-être de celui du,
frère d’une loge de la Grande Loge de France, le plus proche
de la G.A.D.L.U.
ami de mon parrain. Le fait que je sois à la Grande Loge Natio-
nale Française ne l’a pas perturbé.
Il n'y a aucun sacrilège de commis à se poser la question
car la F.M. n'est point une religion de substitution. Notre Maurice m’a appris quelques petits enseignements qui valent
Univers engendre telle une femelle ; hors à notre con- de l’or, et je voudrais vous en livrer un :
naissance aucun mâle n'engendre, sauf à donner une - Vivre la Bienveillance ; pour lui c’est une condition très im-
moitié de programme. Il existe dans notre monde biolo- portante, un préalable, pour apprécier la logique de la dé-
gique des femelles, dont certains lézard par exemple, marche maçonnique ! La Bienveillance, c’est ne pas juger, ni
capables de se reproduire sans les services d'un mâle et critiquer, ne pas commenter ! Cela vaut naturellement pour les
il existe des espèces de poissons, tel le mérou, qui chan- sœurs et frères que l’on rencontre en loge mais aussi dans la
gent de sexe en fonction de l'âge et des besoins de l'es- vie profane ! La Bienveillance permet de mieux comprendre
pèce. D'autres êtres, tels les bactéries se reproduisent qui sont celles et ceux que l’on peut côtoyer.
par clonage et communiquent entre elles des informa-
tions génétiquement intéressantes, non seulement au Cela n’a l’air de rien, mais vous verrez, cela vous évitera bien
sein de la même espèce, mais également entre es- des problèmes et en plus cela permet de garder l’esprit libre !
pèces... Sans oublier des escargots hermaphrodites. (à suivre)
Michel T.
Le, la Grand Architecte, l'Univers, alpha et oméga d'un
grand livre, nous a inscrit en quelques lettres au milieu
d'un petit paragraphe que nous espérons non totale-
ment écrit.
Devinette maçonnique
Je suis un XY, bien masculin et pourtant je n'oublie ja-
mais que je suis sorti du ventre d'une femme précédée Comment se fait le salut maçonnique en loge ?
elle-même par beaucoup d'autres femmes.
Mes sœurs, mes filles et mon épouse m'apportent un • Le bras droit levé à 45°,
grand bonheur, c'est pourquoi j'aimerais leur dédier • Le bras gauche à la verticale,
cette Saint-Jean et remercier le, la G.A.D.L.U. pour tous
• Le bras droit à l’horizontale,
ses bien faits, en lui demandant de ne pas oublier ceux
qui soufrent. • Le signe d’ordre.
"Scientia nos liberat" = la science nous libère (ou nous
rend libre )
John H. (Réponse dans le prochain numéro)
FIL N° 4—Page 14
Etre heureux en loge ?
Comment y parvenir ?
Le bonheur est un bien des bonheurs.
FIL N° 4—Page 15
(Suite de la page 15) faction d’un ou dê plusiêurs dê nos
sêns.
un travail pêrsonnêl, un « lachêr
prisê » êt aussi dê nê pas projê- Le bonheur en loge pourrait, lui,
têr sês dêsirs sur lês autrês ! être un sentiment de plénitude
conséquence d’une inter-action
• Être en capacité d’écoute : La entre deux composantes : L’êtrê
capacitê d’êcoutê supposê, biên humain, (la franc-maçonnê ou lê
sur, consciêncê êt vigilancê ; êllê franc-maçon), têl qu’il/êllê êst, êt lê
va dê pair avêc unê prisê dê pa- groupê humain constituant la logê
rolê rêsponsablê êt rêflêchiê qui maçonniquê, dans lêquêl il/êllê sê
doit rêstêr êxcêptionnêllê ! trouvê.
FIL N° 4—Page 17
ELOGE DE LA POESIE
Matéo S.
FIL N° 4—Page 18
Une autre manière de comprendre
le Rite Ecossais Rectifié
Le Rite Écossais Rectifié vient s'an- Brunswick, dans la perspective
crer dans une longue tradition qui du convent de Wilhelmsbad
transcende les distinctions, somme de 1782: « la vraie religion a
toute modernes, entre philosophie bien plus de 18 siècles. Elle
et religion, entre ésotérisme et mys- naquit le jour où naquirent les
tique . jours ».
Ce Rite associe indissolublement pen- Quelle est donc cette religion dont
sée et action, discours et vécu. font état Saint-Augustin et Joseph de
Maistre et dont nous recueillons
Retenons donc en premier lieu l'héritage en tant que Francs-
Maçons du Rite Écossais Rectifié ?
ce syntagme évocateur : la
« nostalgie de l'Unité ». Elle est l'expression de
cette nostalgie de l'Unité, déjà évo-
Et retenons avec lui la formule du quée et si présente dans l'histoire de
philosophe allemand Martin Heideg- notre Occident, depuis au moins Pla-
ger qui, dans son texte intitulé « Qui ton et les néo-platoniciens qui ont
est le Zarathoustra de inspiré Saint-Augustin et les Pères
Nietzsche ? », pose cette définition de grecs de l'Église comme Clément
la nostalgie : d'Alexandrie et Origène avant lui.
FIL N° 4—Page 20
Quand la loge s’extériorise
sur le web !
Créer un site web est un jeu d’enfant mais gérer et animer un site web suppose beaucoup de
travail. Cette règle générale s’applique aussi aux sites maçonniques. Par rapport aux milliers de
loges existantes, peu s’aventurent dans cette extériorisation. Dans de nombreuses loges il y a
une méfiance pour tout ce qui touche à internet. Nous avons cependant répertorié près de 100
sites web maçonniques francophones.
Dans de nombreux cas; il est fait mention de la loge, de l’obédience, d’un formulaire de con-
tact et de quelques généralités sur la franc-maçonnerie. Parfois s’ajoutent des informations sur
des activités propres à la loge et aussi des documents historiques. De nombreux sites ont des
pages réservées pour leurs membres. Bien souvent, pour les pages accessibles à tout public,
l’actualisation n’est plus mise à jour et s’est arrêtée sur une date. Mais il existe aussi des sites
dynamiques, actualisés et possédant une certaine originalité. Dans cette rubrique, nous vous
présenterons un de ces sites. Pour ce numéro, il s’agit du site de la RL « Tolérance et Fraterni-
té » de la Grande Loge Suisse Alpina à l’orient de Genève accessible via l’adresse URL
http://www.tolerance-fraternite.ch
C’est un site actualisé comme l’atteste l’ordre du jour des tenues inscrites au calendrier, ergo-
nomique avec des rubriques qui offrent des informations claires et aéré avec une iconographie
sobre !
La rubrique « Coup de coeur » offre une personnalisation sympathique avec ses trois sous-
rubriques « Amour », « Humoue » et « Humeur » !
Une possibilité de contact existe pour celles et ceux qui veulent en savoir plus !
FIL N° 4—Page 21
Fouilles Curieuses
d'un Maçon Polisseur
Comme on disait au Grand Comme masseur polisson, non dames" . Ce n'est pas notre cas, nous
Siècle, je me suis embarqué comme Maçon polisseur, je me suis qui sommes pour la fixité, non la
prêté à de furieuses, pardon à de mixité des foules.
dans un Galère pas possible. curieuses fouilles, et voilà le résultat
Et oui, parceque les CONTRE- Il en est de même pour les maillons
de mes cogitations, qui sont trou de,
de couleur, que nous affectionnons
PETERIES , dont cette planche non t/out de mon cru, en tout cas
particulièrement, nous qui sommes
fait l'objet, peuvent atteindre replacés dans un contexte Maç.°. ,
internationaux.
2 écueils : car j'en suis le va... , pardon le sage
inventeur. Quant aux FF.°.MM.°. qui doutent de
- D'abord la grivoiserie, qui n'est pas leur foi, nous leur redonnons con-
acceptable en ce lieu, même pour fiance.
une planche d'été .. or la plupart des
Contrepèteries se situent en dessous
Alors, en premier lieu : Notre Tolérance nous conduit à ai-
mer, réciproquement, toutes nos
de la ceinture, de face comme de l'intendance. SS.°. même celles qui sont folles de la
dos, ce à quoi ne nous préparent pas
Il faut préparer le Temple de mon messe.
nos mots signes et autres attouche-
ments. Ss..., non de /Salomon. Les co- Ne perdons pas de vue les buts des
chonnes, je voulais dire les colonnes, élites.
- Ensuite rester incompréhensible et bien il faut en quelque sorte les
pour les non-initiés, et donc d'en brancher, en orientant les lettres Eloignons de nous la paire des, je
faire des exclus frustrés, parcequ'il "Cabine et J'ose", je veux dire B et J. veux dire la masse des perturbateurs,
faut connaître un vocabulaire spécial, et pour employer des expressions
style "Salle de garde", totalement Il faut aussi soigner la "sono", car les agricoles ou triviales , tout juste per-
absent de nos rituels habituels, et pannes de micro, ça brouille l'écoute. mises pour une planche d'été, conti-
surtout parcqu'en principe une con- Ne pas oublier non plus les outils, car nuons d'aimer franchement les, je
trepèterie ne se traduit pas, ne se on est trop, pardon on est sot sans veux dire, vachement les frangins, et
décode pas - comme sur les colonnes truelle. bien sûr aussi les frangines.
- mais qu'elle se suggère, ce qui doit
en faire toute la finesse. Faire attention , bien sûr, à ce que les
g/ants ne plissent pas.
Alors, je vais essayer de ne tomber Troisièmement : la
dans aucun de ces pièges, et de faire Savoir encore, que les Tenues sont à
jour fixe, et qu'on n'a pas le doigt
Méthode, la Philosophie.
en sorte, que si vous ne riez pas tous,
du moins vous ne sortiez pas d'ici, dans la, pardon le choix dans la date. Rappelons nous certains de nos an-
sans savoir ce qu'est peu ou prou, Il faut aussi réserver les Chats de, je ciens : lui découvrait l'Hébreu, et elle
une contrepèterie. veux dire les Bras de Chaise, pour les l'écossais.
Je vais donc tenter d'être didactique, dignitaires qui siègeront à l'Orient. Loin de nous les cailloux vides, tail-
c'est à dire de vous traduire les con- Enfin, pour les signatures de pré- lons au contraire nos fières, pardon
trepèteries traduisibles dans le t.°., sents, il faut s'arranger pour que tout nos pierres fines.
en réservant les autres pour la salle le monde puisse voir les bons cahiers. Oui, c'est ça : planchez sur les fines.
humide.
Il nous faut savoir lutter dans le pé-
Et pour ce faire, je vais tout simple- trin, c'est pourquoi nous abordons
ment vous narrer ce que nous faisons En deuxième lieu, parlons nos recherches sur le papier, sans
ici, dans un langage anodin, en tout
cas pour ce qui est des apparences
de l'ambiance qui doit ré- honte.
vues de l'extérieur. gner à nos travaux. Nous sommes des adeptes des sites à
bâtir en tout genre, et même des
La contrepèterie, c'est l'art de déca- Sachez que les Rites sont un Bien sites de banlieue.
ler les sons, et pour ceux qui pen- nécessaire.
saient tout savoir, et bien, vieux mo- "Laissant faire" n'est pas notre de-
Certaines obédiences disent : "Ce qui vise.
tard que jamais, pardon je voulais
nous démange, ce sont, pardon, ce
dire, mieux vaut tard que jamais. (Suite page 23)
qui nous dérange, ce sont les
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(Suite de la page 22) arrive à l'union par la rose, et où cer-
tains saints sont expliqués, sans ou-
En revanche, nous apprécions une blier que l'entrée du camp est
belle thèse et nous répugnons de agréable à la longue.
passer de la crète à l'abîme.
Enfin, considérons les nourritures
Nous passons sans, pardon nous pen- initiatiques qui contribuent à faire
sons sans nous laisser acculer. gaver les blancs.
Ensuite, nos joutes sont de véritables Mais Sagesse n'est pas folie, et les
bijoux. blancs ne sont pas toujours galants.
Mais attention, l'écoute donne des Cependant, trop grossir, pardon trop
chaleurs, et au début, on a peine à grandir n'empêche pas de bosser.
lire.
On sait que parfois l'aimable, pardon
les fables mentent, mais pourtant, Et tout ça dans l'humour
notre leit-motiv reste : Peaufiner. Car nous sommes des adeptes des
joies de la verve, et nous prenons
L'oignon, non pardon l'union des toujours la chose en riant.
Quatrièmement : quels potes (oui, quelquefois les titres sont
un peu vulgaires) En effet, nous savons bien que les
sujets abordons-nous ? luttes abiment, et qu'il ne faut pas
La Morale a des qualités montrer son calvaire à l'unisson.
. Des sujets antiques : "Livides pensée" : pas pour nous en
La Grèce facile . Des sujets chevaleresques ou philo- Tenue.
sophiques : Nous veillons à ce que notre verbe
La grosse, pardon la Grèce historique
La philantropie de l'ouvrier partant, soit en joie, et que notre mine ne soit
Les Mines de Pompéi non pardon, charpentier. pas piteuse.
Occitans hérétiques La pollution, non la Solution des Enfin nous évitons les travaux longs
La loi, non la voie d'Ulysse Pages et cassants.
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Un article du « Monde » qui ne peut qu’attirer notre attention ...
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… mais aussi une interrogation : n’y-aurait’il
pas du machisme derrière cette pratique ?
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Un article du dernier numéro de « La Lettre des Deux Voies » , magazine « Pour favo-
riser des échanges et des liens entre des Francs-Maçons (es) qui sont déjà dans une démarche
Bouddhiste ou qui souhaitent connaître un peu mieux le Bouddhisme. »
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L’ensemble du magazine de 34 pages peut être
téléchargé gratuitement sur :
https://www.idealmaconnique.com/post/vient-de-
para%C3%AEtre-la-lettre-des-2-voies-n-7
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