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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- LA PREUVE EMANANT DE L’ACCUSE

A- L’aveu

B- Le serment

II- LA PREUVE PROVENANT D’AUTRUI

A- Le témoignage

B- L’ordalie

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INTRODUCTION
En droit traditionnel Africain, lorsqu’une personne est accusée
d’un fait, elle est censée prouver, apporter des éléments de telles sortes
à établir la vérité. La preuve assure la publicité de l’acte en le faisant
connaitre à tous. C’est dans ce contexte que notre sujet nous a été
soumis « la preuve en droit traditionnel Africain ». On entend par
preuve la démonstration qui établit solidement la réalité d’un fait.
Quant au droit traditionnel Africain, il se perçoit comme l’ensemble
des règles coutumières. A ce stade, ce sujet soulève des intérêts
juridiques dans la mesure où TRA BI ZAE (fidèle) s’est prononcé sur
la question à travers son œuvre la pratique judiciaire de la preuve
dans les sociétés traditionnelles négro-africaine. En traitant ce sujet,
il nous amène à connaitre les différents modes de preuve dans les
institutions négro-africaine et marquer leur différence des modes de
preuve moderne. De ce fait, se pose le problème suivant : quelles sont
les typologies de la preuve en droit traditionnel Africain ? Répondre à
ce problème revient à analyser d’une part la preuve émanant de
l’accusé (I) et d’autre part, la preuve provenant d’autrui (II).

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I- LA PREUVE EMANANT DE L’ACCUSE
La preuve émanant de l’accusé se justifie à travers l’aveu (A) et
le serment (B)
A-L’aveu
L’aveu est le moyen le plus efficace d’obtenir la vérité. En effet,
elle permet à l’accusé de reconnaitre ou de déclarer qu’on est l’auteur
d’une infraction. A titre d’exemple, nous pouvons citer le cas d’une
femme enceinte en phase d’accouchement qui doit avouer
publiquement les adultères qu’elle a commise afin de faciliter son
accouchement. De ce qui précède, nous pouvons affirmer que l’aveu
est le moyen le plus efficace pour établir la vérité. Quand n’est-il du
serment ?
B- Le serment
Le serment se présente comme la preuve contrainte de l’aveu. En
effet, dans le serment l’accusé refuse les accusations qu’on porte sur
lui et prend à témoin les puissances naturelles afin qu’elles
interviennent dans le jugement. A titre illustratif, nous avons le cas du
CAMEROUN plus précisément au Nord chez les HIMAS, le serment
se présente sous une forme élémentaire. Celui qui va le prêter se
déshabille entièrement, se ceint le corps d’une corde, joint les cinq (5)
doigts de chaque main, se les appliquent sur les joues puis sur la
bouche en disant : « j’ai cinq (5) dents sur les côtés de chaque
mâchoire et quatre (4) devant ; j’ai cinq (5) orteils à chaque pied, j’ai
une langue, je prononce les paroles suivantes ; si je mens, que la
foudre me tue ».
A mi-parcours de notre réflexion, nous pouvons retenir que la preuve
émanant de l’accusé contient l’aveu et le serment. Mais quand n’est-il
de la preuve provenant d’autrui ?

II- LA PREUVE PROVENANT D’AUTRUI

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La preuve provenant d’autrui se perçoit à travers le témoignage
(A) et l’ordalie (B).
A-Le témoignage
En droit traditionnel Africain, le témoignage se présente comme
la déposition orale faite par un individu qui a vu, vécu, perçu la
situation de faute. En effet, le témoin engage sa responsabilité non
seulement devant la communauté mais aussi devant les dieux et prend
donc un vrai risque à faire un faux témoignage. De ce qui précède,
nous pouvons retenir que le témoignage se fait par l’oral mais que
pouvons-nous dire de l’ordalie ?
B- L’ordalie
L’ordalie est une pratique ancienne de justice, principalement
utilisé dans certains systèmes juridiques traditionnels où l’innocence
ou la culpabilité d’une personne est déterminée par une épreuve
physique ou spirituelle. En claire, elle est considérée comme étant
dictée par une force Divine ou surnaturelle. Par exemple, marcher sur
des braises de charbon ardente ou plongé la main dans de l’eau
bouillante.

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