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DURAND Jade

Plan détaillé de Ruy Blas

Scène 4, Acte V

Analyse linéaire :

I. La justification de Ruy Blas et le refus de la reine (v. 2213 à 2238)

Du vers 2213 à 2229 : multitude de “je”, première personne du singulier → Ce passage


représente le lyrisme. Cela nous indique que Ruy Blas va faire des aveux à la reine et va se
justifier..
La première didascalie “d’une voix grave et basse” nous montre bien le ton que Ruy Blas va
employer au début de cette scène et qu’il est prêt à révéler la vérité.
v 2213 : L’adverbe “Maintenant” indique que cela faisait un moment qu’il prévoyait de dire la
vérité et que le moment est venu.
v 2212-2213 : La rime de “dise” avec “franchise” insiste encore plus sur cette idée
d'honnêteté déjà révélée avec la phrase “Je parle avec franchise.” au vers 2214.
v 2217-2218 : enjambement “ce n’est pas facile / À raconter” → montre une certaine
difficulté à avouer. Cela nous indique également que ce qu’il s’apprête à raconter est
important.
v 2218-2219 : antithèse “âme vile” et “honnête” → Ruy Blas a peur que la reine ne le croit
pas.
v 2229 : “Cet amour m’a perdu.” → Ruy Blas se justifie et donne un argument. Cela
représente également l’amour impossible et destructeur entre les deux personnages.
v 2220 : conditionnel passé “j’aurais dû” → regret de Ruy Blas
v 2221 : le terme “consommée” nous fait penser au vocabulaire de la religion : le péché.
Effectivement, mentir est considéré comme un péché.
v 2222 : Ici la proposition “je vous ai bien aimée”, conjuguée au passé composé, nous
indique un amour passé achevé. Et nous annonce donc la mort de Ruy Blas.
v 2224-2225 : répétition de “je n’approcherai point.” comme au v 2214 avec “je n’approcherai
pas” → Le passage du “pas” au “point” exprime plus fortement la négation. Ruy Blas ne veut
pas que La Reine ait peur de lui.
Répétition de la proposition “je n’ai pas l’âme vile” du v 2218 avec passage du point “.” (v
2218) au point d’exclamation “!” → essaye de convaincre La Reine désespérément et
désespérément et encore plus fortement.
Il se répète donc. —> il n’a pas beaucoup d’arguments pour justifier son acte. .
v 2230-2231 : Ici, “Une femme du peuple” désigne la sainte Véronique. En effet, Ruy Blas se
compare au Christ dont le visage fut essuyé par cette même sainte.
v 2232 : Avec notamment ”Ayez pitié de moi, mon Dieu !”, la demande de Ruy Blas peut être
assimilée à une prière.
“mon coeur se rompt !” montre ici toute la douleur intérieure de Ruy Blas et qu’il a le cœur
brisé par cet amour impossible. → tonalité lyrique car expression des sentiments profonds
de Ruy Blas.
La didascalie “joignant les mains” nous ramène à cette idée de prière. De plus, Ruy Blas
supplie la reine de le pardonner.
DURAND Jade

v 2232-2234 : La répétition à 3 fois du terme “Jamais” insiste sur le refus catégorique de la


reine ainsi que le fait qu’elle se sente mal de s’être laissée bernée.
Les didascalies, ici, dramatisent l'absorption du poison et nous montrent l'échec de la
demande de Ruy Blas.
v 2235 : “Triste flamme, Éteins-toi !” → L’adjectif “Triste” associé avec le terme “flamme”
pourrait représenter la vie de Ruy Blas ou bien son amour pour la reine, maintenant voué à
l’échec.
v 2236 : Le terme “bénis” souligne encore une dimension religieuse à la mort de Ruy Blas
ainsi que la pureté de ses sentiments pour La Reine.
Le parallélisme de construction “Vous me maudissez, et moi je vous bénis” montre
l’opposition des deux personnages et leurs sentiments contraires.
v 2238 : “pauvre ange” insiste, de même, sur cette idée religieuse.

II. Le suicide de Ruy Blas et le pardon de la reine (v. 2238 à 2244)

v 2238-2243 : La transformation de “Don César” à “César” puis “Ruy Blas” ainsi que le
passage du vouvoiement au tutoiement nous montrent un certain rapprochement entre les
deux personnages ainsi que le pardon de la reine.
Les phrases courtes avec beaucoup de ponctuation expressive “!”et “?” nous montrent
l’affolement de la reine ainsi que sa peur, face à l’acte de Ruy Blas.
De plus, les phrases à l’impératif comme “Parle, je te l’ordonne !” nous montrent l’effroi et la
panique de La Reine.
v 2240 : L’allitération en “t” “je te pardonne et t’aime et je te croi !” donne un effet de
précipitation et de hâte, accentué par le point d’exclamation “!”.
La didascalie “l’entourant de ses bras” nous dévoile l’amour de La Reine pour Ruy Blas.
v 2242 : L’hyperbole “affreuse liqueur” nous révèle que La Reine exprime un certain dégoût
pour la liqueur, qui est la cause de l’état de Ruy Blas.
v 2244 : “Si !” et “joie” nous montrent que Ruy Blas ne regrette pas son acte. Il est même
plutôt serein et calme.

III. La mort de Ruy Blas en héros (v. 2245 à v.2252)

La didascalie “levant les yeux au ciel” et “ô mon Dieu !” nous montrent que Ruy Blas
s’adresse maintenant au Christ.
Encore une fois, les didascalies telles que : “La reine le soutient dans ses bras” et “se jetant
sur son corps" nous dévoilent l’amour de la reine pour le personnage éponyme.
v 2245-2250 : Des éléments tels que : “ô mon Dieu !”, “bénisse”, “mon coeur crucifié”,
“Dieu” ajoute une dimension religieuse à la mort de Ruy Blas.
v 2246 : L’antithèse “pauvre laquais” et “cette reine” met en avant leur différence de statut
social. Le terme “bénisse” expose à nouveau la pureté de l’amour de Ruy Blas pour la reine.
v 2248 : Le parallélisme de construction “Vivant, par son amour, mourant par sa pitié !”nous
ramène à une scène lyrique.
v 2249-2250 : Ici, la reine se sent coupable et regrette, comme nous le montrent “ c’est moi
qui l’ai tué” (v 2249) et “Si j’avais” ‘(v 2250). De plus, les nombreux points d’exclamation “!”
au v 2250 indiquent l’effroi et le désespoir de La Reine.
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v 2253-2254 : “Fuyez d’ici ! / Tout restera secret.” insiste sur le côté héroïque de son
sacrifice.
Dans ce passage, les répliques de Ruy Blas deviennent, de plus en plus courtes, ce qui
insiste sur sa mort.

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