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GE-S4 Pr.

EL-AMIRI Ecole supérieur de


technologie-GUELMIM

Systéme pneumatique
Plan de cours

Introduction

Production, distribution et conditionnement de l'air comprimé

Les actionneurs pneumatiques

Les pré-actionneurs pneumatiques

Réalisation des schémas pneumatiques

Les séquenceurs pneumatiques


L’énergie pneumatique
 Pneumatique vient du mot grec « pneuma » qui signifie « vent » :Elle traite
des phénomènes qui résultent de la dynamique de l'air.
 L'air comprimé est une des formes les plus ancienne de l'énergie que l'homme a
utilisé. Les premières traces d'applications exploitant l'air remontent à plus
de 2000 ans.
 L'air comprimé est une énergie offrant de nombreux avantages et permet de
résoudre, de manière simple les problèmes de l'automatisation.

Composition de l’air
Généralement l’air ambiant est composé de :
 78 % d’azote
 21 % d’oxygène
 1 % d’hydrogène, de gaz carbonique, et de gaz rares
Propriétés
Pression :
 C'est la première grandeur, fondamentale, qui caractérise l'énergie
pneumatique.
 On la mesure souvent en donnant la différence avec la pression atmosphérique.

Pression Absolue = Pression Relative + Pression Atmosphérique

 L'unité de pression est le Pascal mais l'unité usuelle en automatisme est le


bar:
1 Pa = 1N/m² 1 bar = 105 Pa

 La pression de travail usuel est de 6 bar ce qui correspond à une pression


absolue d’environ de 7 bar ( puisque on considère que la pression
atmosphérique est proche de 1 bar)
Caractéristiques de l’énergie pneumatique
Quels sont les avantages de l'air comprimé ?
 Disponibilité : l'air est partout présent en quantité illimitées (Gratuit).
 Transport : l'air comprimé peut être facilement transporté à l'aide de
canalisations.
 Stockage : l'air peut être emmagasiné dans des cuves et prélevé à la demande.
 Antidéflagrant et ininflammable : aucun risque d'explosion.
 Propreté : aucun risque de pollution, inutile de prévoir des canalisations de
retour.
 Vitesse : l'air comprimé s'écoule très rapidement (vitesse habituelle des
vérins : 2 m/s).
 Tolérance à la surcharge : en cas de surcharge, les équipements pneumatiques
fonctionnent jusqu'à l'arrêt sans risque de rupture ou détérioration.
Caractéristiques de l’énergie pneumatique
Quels sont les inconvénients de l'air comprimé ?
 Pression limitée : jusqu’à 6-8 bars, au-delà, le cout serait beaucoup plus
important,
 Nécessité d’un traitement de l’air : installation spéciale pour avoir un air
purifié et séché pour éviter l’usure des équipement , (compression, filtrage,
refroidissement, lubrification…),
 Pas de précision : l’air étant, par nature, compressible (élastique),
impossibilité d’obtenir facilement des vitesses de piston régulières,
 Coût : la production et le traitement restent d’un coût assez élevé,
 Bruit : Installation de silencieux à l’échappement pour minimiser le bruit
Loi de Boyle - Mariotte : (Gaz parfait, Température constante )

pression x volume = une constante

(p1 x v1 = p2 x v2 = p3 x v3 = p4 x v4 ...)

Exemple: Un volume d'air de 1 m3


(v1) à la pression atmosphérique
de 1 bar (p1), lorsque ce volume
est comprimé de moitié soit :
0,5 m3 (v2), la pression est
doublée soit 2 bars (p2).
Loi de Charles: (Gaz parfait, Pression constante )

Volume / température = une constante

(v1 / T1 = v2 / T2 = v3 / T3 = v4 / T4 ...)
Loi de Gay-Lussac: (Gaz parfait, Volume constant )

pression / température = une constante

(p1 / T1 = p2 / T2 = p3 /T3 = p4 / T4 ...)


Production, distribution et conditionnement
de l'air comprimé
La production de l’air comprimé

 Le poste du compresseur a pour fonction de


fournir de l’air comprimé à l’installation
en quantité suffisante et sous la pression
voulue.
 Il se compose du compresseur même, d’un
réservoir, d’un refroidisseur, d’un
séparateur et d’un filtre.

 Ce poste est généralement situé au centre de l’installation, dans un local


séparé.
Le compresseur
Le compresseur aspire l’air nécessaire et le comprime à la
pression désirée.
Ses caractéristiques sont le débit « en l/min ou en m³/h»
et la pression « en bars ».
On rencontre sur le marché :
■ des compresseurs à piston (un ou plusieurs étages),
■ des turbocompresseurs ou turbosoufflantes,
■ des compresseurs rotatifs volumétriques à palettes,
■ des compresseurs rotatifs volumétriques à engrenages
(à vis).
Le refroidisseur
■ Pendant la compression de l’air, la température s’élève dans
le compresseur. Cette température doit être limitée et,
pour cela, le compresseur est pourvu d’une double paroi où circule un fluide
de refroidissement : air, eau ou huile. Néanmoins la température atteint
encore 150° C dans le compresseur, (à piston notamment). A cette
température, l’air n’est pas utilisable.
■ C’est pourquoi, on ajoute après le compresseur, un refroidisseur pour
abaisser la température de l’air au moyen d’un échangeur de chaleur à
contre-courant à circulation d’eau ou à circulation d’air. Pour les
compresseurs à plusieurs étages, il faut aussi prévoir un refroidissement
entre les divers étages (refroidisseur intermédiaire).
La filtration de l’air
■ A l’extrémité libre de l’aspiration du compresseur, on
dispose une crépine qui retient les grosses poussières.
■ Souvent, un filtre à poussières (laine d’acier, huilée
et placée dans une boîte en tôle finement perforée) est
ajouté en aval. En effet, l’air atmosphérique contient
presque toujours de la poussière, surtout si l’air est
aspiré à l’extérieur du bâtiment.
■ Si l’air aspiré est bien épuré, la lubrification n’est pas compromise et
l’usure du compresseur est fortement réduite. Il va de soi que le filtre
doit être nettoyé régulièrement.
Un filtre obstrué peut réduire
fortement le débit du compresseur.
Le séparateur
■ L’air atmosphérique contient toujours de la vapeur d’eau,
tantôt plus, tantôt moins, suivant les conditions atmosphériques.
■ Une dépression avec chaleur augmente l’humidité. Cette vapeur d’eau est
aspirée et la compression de l’air puis son refroidissement, provoquent une
condensation importante qui doit être évacuée.
■ De plus cette eau peut entraîner l’huile de graissage et causer la rouille
de certaines pièces, par exemple pendant les arrêts nocturnes.
■ L’évacuation de cette eau évite aussi que l’huile entraînée ne souille le
réservoir et les conduites. Ce séparateur sera disposé de préférence à un
point bas du circuit d’air.
Le réservoir
■ Avant de parvenir à l’utilisation, l’air passe par un réservoir.
■ Ce dernier a pour fonction de limiter les variations de
pression. Si la consommation d’air diminuait, le compresseur
étant en marche, la pression dans le réservoir augmenterait.
Mais sans la présence du réservoir, les fluctuations de pression
seraient exagérées, surtout lors des démarrages brusques de
certaines unités, outillages ou machines.
Fonctionnement du compresseur
■ Le mouvement rotatif de l’axe du
compresseur (entraîné par un moteur
électrique ou thermique) se transforme, par
l’ensemble de la bielle et du vilebrequin,
en mouvement alternatif du piston.
Compresseur à piston à 2 étages.
■ L’étage de gauche « 1e étage » comprime
l’air à une certaine valeur (7 bars).
■ L’étage de droite « 2e étage » comprime
l’air à une valeur plus élevée (10 à 12
bars).
■ Pour passer du 1e au 2e étage l’air
traverse un échangeur de chaleur «
refroidisseur intermédiaire ».
■ Le compresseur avec le filtre à air, le
refroidisseur, le séparateur d’huile et
d’eau, le réservoir sont souvent placés
dans un local séparé du lieu de travail.

■ Avant d’être utilisé, l’air comprimé doit être conditionné afin d’éliminer les
impuretés et la condensation.
 Humidité de l'air : L'air contient de la vapeur d'eau, cette quantité de vapeur
d'eau varie avec la température. La quantité de vapeur d'eau contenue dans
l'air est plus importante lorsque l'air est chaud « conditions estivales » et
plus faible lorsque l'air est froid « conditions hivernales ».

 Quantité de saturation : C'est le poids maximum de vapeur d'eau que peut


contenir 1 m3 d'air aux différentes températures (voir tableau).

 Point de rosée : Température à laquelle un volume déterminé d'air est saturé de


vapeur d'eau. Le point de rosée atmosphérique est la température à laquelle la
vapeur d'eau commence à se condenser à la pression atmosphérique.
 Humidité relative :

L'humidité relative doit être de 50 à 60% pour l'homme.


L'humidité relative peut être mesurée à l'aide d'un hygromètre.
 Humidité absolue :

 Si, sous une température constante, un volume d'air dont le degré hygrométrique
relatif est de 75% est comprimé à la moitié de son volume initial « de la
pression atmosphérique de 1 bar effectif », nous
obtiendrons un nouveau volume d'air avec une
hygrométrie de 150%, ce qui est impossible.
 Donc une quantité du poids de vapeur d'eau se condense.
 Ce qui explique le dépôt d'eau dans le compresseur,
le réservoir et dans les canalisations d'air comprimé.
 Interprétation du diagramme :

 Quelle est la quantité de vapeur d'eau contenue


dans 1 m3 d'air à la température de 20° C. Si
l'humidité relative est de 60%?

17 grammes d'eau/m3 à 20° C x 60% =


10,2 grammes d'eau/m3 dans l'air.

 Poids maximum de vapeur d'eau par m3, suivant


température :

 L'opération de compression de l'air fait


augmenter la température de celui-ci.
 C'est donc à la sortie du compresseur que l'air
contiendra la plus grande quantité de vapeur
d'eau.
 Exemple:

 Un compresseur aspire 300 m3/h à la pression atmosphérique.


 La température de l'air aspiré est de 20° C et l'humidité relative est de 60%.
 Cet air est comprimé à une pression effective de 9 bars « 10 bars absolu ».
 Ce qui donne suivant la loi de Boyle-Mariotte un volume 10 fois plus petit
« p1 (1 bar) x v1 (300 m3) = p2 (10 bars) x v2 (30 m3) ».
 Après compression, la température de l'air dans le réservoir est doublée, soit 40°C.
 Poids de vapeur d'eau aspirée :

 Quantité de saturation : 17,3 grammes de vapeur d'eau par m3 à 20 ° C.


 Quantité d'air aspiré : 300 m3
 Quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air:

17,3 g/m3 x 60% x 300 m3 = 3114 g de vapeur d'eau/h

 Quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air du réservoir :

 Quantité de saturation : 51 grammes de vapeur d'eau par m3 à 40° C.


 Quantité d'air comprimé : 30 m3
 Quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air :

51 g/m3 x 30 m3 = 1530 g de vapeur d'eau/h

 Il se produit dans le réservoir une condensation de :

3114 - 1530 = 1584 g d'eau/h

 Ce condensat d'eau devra être évacué (purge automatique ou manuelle).


 Quantité de vapeur d'eau condensée dans les conduites d'alimentation :

L'air comprimé sortant du réservoir à la pression effective de 9 bars et à une


température de 40° C se refroidira encore lors de son passage dans les canalisations
d’alimentation du réseau d’air comprimé à une température d’environ 18 à 20° C.
 Ce qui produira une condensation à l'intérieur des conduites de :

33,7 g/m3 (51 - 17,3) x 30 m3 = 1011 g d'eau/h

 Quantité de vapeur d'eau à l'endroit d'utilisation :

3114 - (1584 + 1011) = 519 g d'eau pour 30 m3, soit 17,3


gr d'eau/m3.
Une quantité d'eau condensée trop importante peut provoquer des difficultés lors de
l'utilisation de l'air comprimé.
Conduites d’air comprimé
Du réservoir situé dans le
poste central, part la
conduite principale. Sur
celle-ci des dérivations
peuvent se brancher pour
aboutir finalement aux postes
consommateurs. L’ensemble de
ces conduites constitue le
réseau de distribution.
Conduites d’air comprimé
Pour la distribution de l’air
comprimé, un réseau en « circuit
fermé » est recommandé plutôt qu’une
disposition en ligne. Un premier
avantage du circuit fermé, si le
réseau a été bien pensé, c’est
qu’une partie des postes peut encore
travailler si, par exemple, le
circuit est interrompu par un défaut
ou par la mise hors d’usage
partielle. D’autre part une
élévation soudaine de consommation
en un point déterminé influence
moins la pression puisque l’air peut
arriver des deux côtés.
Conduites d’air comprimé
■ Les conduites sont montées avec une «
pente de 0,3 à 2 % » descendant à
partir du réservoir. Les
condensations peuvent ainsi s’écouler
vers le point bas où un purgeur
manuel ou automatique est prévu.
■ Une condensation étant possible dans
les canalisations, le réseau des
conduites devra être monté de telle
manière que le condensat se dirige
vers le bas, entraîné par
l'écoulement de l'air comprimé vers
les bouteilles de purge.
Conduites d’air comprimé
■ Cette eau résiduelle devra être
purgée régulièrement de façon
manuelle ou automatique.
■ Les différentes dérivations d'amenée
doivent toujours être branchées dans
le haut au moyen d'un «col de cygne »
afin d'éviter l'entraînement de l'eau
vers le poste d'utilisation.
Conditionnement de l'air comprimé
■ Après chaque dérivation et juste avant la machine à alimenter,
on place une ou plusieurs unités de conditionnement d'air.
■ L'unité de conditionnement d'air ou groupe de contrôle est nécessaire
pour :
1.Isoler la machine du circuit d'air comprimé «vanne d'arrêt avec purge ».
2.Séparer par l'effet centrifuge les gouttes d'eau qui seraient encore présentes et
retenir les particules solides (poussières, rouille, etc. ...) «filtre à air comprimé».
3.Régler la pression d'utilisation et la maintenir constante «détendeur ou réducteur
de pression ».
4.Pulvériser une quantité d'huile dans l'air purifié
«lubrificateur à brouillard d'huile ».
 Remarques : Après l'unité de conditionnement d'air,
il ne peut être fait usage que de conduites non-corrosives
(cuivre, acier inoxydable, caoutchouc, PVC, RILSAN, etc. ...),
les tuyauteries d'acier même galvanisées sont à proscrire.
Conditionnement de l'air comprimé
Symboles :
Représentation simplifiée

Représentation détaillée
Pour certaines applications « Logique, régulation, agroalimentaire, etc. », l’air comprimé
utilisé ne peut être huilé « le matériel pneumatique fonctionne à sec ».
Dans ce cas, l’unité de conditionnement d’air ne comporte pas de huileur. Dans d’autres
applications, il est nécessaire d’utiliser de l’air huilé et de l’air non
huilé. Dans ce cas, l’unité de conditionnement d’air comporte
une dérivation, cette dérivation est placée entre
le détendeur et le huileur. Les fabricants de matériel
pneumatique livrent en éléments séparés les différents
accessoires « Filtre, détendeur, huileur, dérivations ».
Conditionnement de l'air comprimé
Filtre : Le filtre est le premier organe de conditionnement de l’air;
il assure l’élimination de l’humidité et des impuretés contenues dans
l’air comprimé.

Constituants :
(1) Diffuseur : imprime à la veine d’air un effet centrifuge
(2) Cône d’accélération : projette les particules solides le long de
la cuve
(3) Chambre de détente : assure la condensation du brouillard d’eau
(4) Chicane
(5) Zone calme recevant les impuretés et les gouttelettes d’eau
(6) Cartouche filtrante
à la base de (5), un système ce purge automatique ou semi-automatique
permet d’évacuer les impuretés.(Video filtre)
Conditionnement de l'air comprimé
Symbole :

Vidange automatique Vidange manuel

Caractéristiques :
Un filtre est caractérisé par :
 Le débit d’air,
 La pression nominale
 Le diamètre de ses orifices
Exemple: un filtre de :
 Débit : 300l/m sous 6 bars
 Orifices : ¼ de pouce
Conditionnement de l'air comprimé
Détendeurs ou réducteurs de pression: Un détendeur est un appareil qui
permet d’obtenir, avec une pression d’entrée variable, une pression de
sortie sensiblement constante. Il peut arriver qu’on veuille une pression
déterminée, par exemple pour régler la force des vérins, ou qu’on désire
une pression de travail constante malgré les variations de pression du réseau.

Détendeur sans orifice de décharge:


Principe de fonctionnement:
Un bouton de réglage « T » comprime le ressort « R1 » et
pousse la membrane « M » vers le bas, l’axe de commande
« A » solidaire de la membrane « M » actionne le clapet
« D ».
Le clapet « D » s’ouvre d’une certaine valeur (réglage
de « T ») ce qui met en communication l’entrée « P »
avec la sortie « S » à travers du conduit « C ».
Conditionnement de l'air comprimé
Principe de fonctionnement:
Vu la chute de pression de « P » à « S », à cause de
l’étranglement à l’endroit du siège du clapet « D », la
pression de sortie « S » sera réduite.
La pression en sortie « S » prendra une valeur telle que
l’action de « R1 » sur la membrane « M » [vers le bas]
est équilibrée par une force due à la pression de sortie
« S » agissant sur la membrane « M » [vers le haut].
En effet, si la pression en « S » baissait, « R1 »
écarterait le clapet « D » vers le bas, ce qui ouvrirait
le passage et augmenterait la pression en « S ».
Inversement, si la pression en « S » montait, elle
comprimerait le ressort « R1 » et l’ouverture du siège
diminuerait, ce qui ferait de nouveau baisser la pression
en « S ».
Conditionnement de l'air comprimé

Ce type de détendeur sans orifice de décharge à l’inconvénient de ne pas réagir si la


pression « S » montait au dessus de la valeur de consigne.
Par exemple, un surplus d’air dû au mouvement de retour d’un vérin ferait remonter
brusquement la pression en « S » et le ressort « R1 » serait tellement comprimé que le
clapet « D » se fermerait complètement, à ce moment le surplus d’air ne peut s’évacuer.

Symbole : Caractéristiques :
Pression d’entrée et de sortie
Débit maximal
Conditionnement de l'air comprimé
Détendeur avec orifices de décharge. « Orifices de correction » :
Principe de fonctionnement:

Le bouton de réglage « T » comprime le ressort « R1 »


et pousse la membrane « M » vers le haut.
Le conduit « E » est obturé au niveau du siège de
membrane « S » et de l’axe de clapet « A ».
Le clapet « D » est soulevé de son siège d’une
certaine valeur (réglage de « T ») ce qui met en
communication l’entrée « P » avec la sortie « S ».
Vu la chute de pression de « P » à « S », à cause de
l’étranglement à l’endroit du siège du clapet « D »,
la pression de sortie « S » sera réduite.
La pression en sortie « S » prendra une valeur telle
que l’action de « R1 » sur la membrane « M » [vers le
haut] est équilibrée par une force due à la pression
de sortie « S » agissant sur la membrane « M » [vers
le bas].
En effet, si la pression en « S » baissait, « R1 »
écarterait le clapet « D » vers le haut, ce qui
ouvrirait le passage et augmenterait la pression en «
S ».
Conditionnement de l'air comprimé
Détendeur avec orifices de décharge. « Orifices de correction » :
Principe de fonctionnement:

Inversement, si la pression en « S » montait, elle comprimerait le ressort «R1 » et


l’ouverture du siège diminuerait, ce qui ferait de nouveau baisser la pression en «S ».
Ce type de détendeur avec orifices de décharge à l’avantage de réagir si la pression «S
» montait au-dessus de la valeur de consigne.
Par exemple, un surplus d’air dû au mouvement de retour d’un vérin ferait remonter
brusquement la pression en « S » et le ressort « R1 » serait tellement comprimé que le
clapet « D » se fermerait complètement, à ce moment la membrane « M » est poussée vers le
bas, ce qui ouvre le siège de membrane « S » et le surplus d’air peut s’évacuer par les
orifices d’échappement « OE » à travers du conduit « E » du siège de membrane « S ».

Symbole :
Conditionnement de l'air comprimé
Lubrificateur :
Afin d’assurer un bon fonctionnement des tous les composants de l’installation
pneumatique (distributeurs, vérins, …), le lubrificateur ou graisseur permet
de générer un brouillard d’huile véhiculé par l’air comprimé. Video

Principe de fonctionnement :
 L’air traverse la tête (1) de lubrificateur.
 La prise d’air (2) régularisée à l’aide d’un clapet, met l’huile
stockée dans la cuve (8) sous pression.
 Le huile sous pression remonte par le tube (3) jusqu’au capot de
réglage (4)du goutte à goutte
 Le réglage de débit se fait par la vis pointeau (5)
 Lorsque la goutte se détache du goutte à goutte elle est aspirée par le
venturi d’atomisation (6) et entrainée à grande vitesse dans les
canalisations
 Le volet sélectif (7) permet d’assurer l’amorçage à très faible débit.
Conditionnement de l'air comprimé
Lubrificateur :

Symbole:
Compresseurs
a. Les compresseurs volumétriques :
La compression est obtenue par réduction de l’espace contenant l’air aspiré à la
pression atmosphérique
b. Les compresseurs dynamiques :
La compression est obtenue par la transformation de la vitesse de l’air aspiré en
pression.
On distingue deux grandes familles de compresseurs dynamiques se distinguant par la
forme de leur rotor:
- les compresseurs axiaux
- les compresseurs centrifuges radiaux
Compresseurs
Classification des compresseurs :
Compresseurs
Exemple d’un compresseur à vis :
 La compression est obtenue par réduction de l’espace contenant l’air aspiré à la
pression atmosphérique.
 Les compresseurs d'air à vis sont fabriqués à l'aide de vis à injection d'huile à
une seule étape (extrémité d'air, vis rotative) constituées d'une paire de rotors
(mâle et femelle) avec des lobes et des rainures hélicoïdales et en spirale.
Compresseurs
Exemple d’un compresseur à spiral :
 Le mouvement continu de la spirale en rotation déplace l'air atmosphérique de la
prise d'air vers le centre, en comprimant l'air dans des zones toujours plus
petites.
Compresseurs
Exemple d’un compresseur centrifuge :
Les compresseurs centrifuges utilisent l'accélération du gaz par un impulseur pour
créer une surpression. Ils font partie de la famille des compresseurs dynamiques ou
encore turbo-compresseurs.

Critères de choix d’un compresseur d’air :La pression de travail, La capacité, La


qualité de l’air.
Application

On comprime de l’air se trouvant à la pression atmosphérique à 1/8 de son

volume. Quelle est la pression qui s’établit si la température reste

constante ?
Les actionneurs pneumatiques
Convertisseurs Pneumatique/Mécanique
Les actionneurs pneumatiques sont des convertisseurs de l’énergie pneumatique en
énergie mécanique : de translations, de rotation ou d’aspiration.

Les caractéristiques de sortie sont:


La longueur de déplacement (course),
La force (Effort engendré),
La vitesse,
 …

Les principaux actionneurs pneumatiques sont:


Les vérins,
Les moteurs pneumatiques,
Les générateurs de vide (les ventouses).
Les vérins
Les vérins sont des actionneurs pneumatiques permettant de
transformer l’énergie d’un fluide sous pression en énergie mécanique
(mouvement avec effort); ils peuvent soulever, pousser, tirer, serrer, tourner,
bloquer, percuter,…
Les vérins
 Constitution d’un vérin
 Quel que soit le vérin, son type et son constructeur, il sera constitué des mêmes
éléments.
 Le piston est solidaire de la tige qui peut se déplacer à l’intérieur du corps. Le
corps est délimité par le nez et le fond dans lesquels sont aménagés les orifices
d’alimentation en air comprimé.
 Les espaces vides qui peuvent être remplis d’air comprimé s’appellent les chambres.
Les vérins
 Principe de fonctionnement
C’est l’air comprimé qui, en pénétrant dans l’une des chambres, pousse le piston. La
tige se déplace. L’air présent dans l’autre chambre est donc chassé et évacué du
corps du vérin.

La tige rentre La tige sort Animation du fonctionnement d'un vérin

Le mouvement contraire est obtenu en inversant le sens de déplacement de l’air


comprimé.
Les vérins
 Classification et fonctions associées aux vérins
 Classification
La classification des vérins tient compte de :
 La nature du fluide: pneumatique ou hydraulique
 Le mode d’action de la tige:
 Simple effet (air comprimé admis sur une seule face du piston),
 Double effet (air comprimé admis sur les deux faces du piston)
 Autres fonctions associées
Des fonctions complémentaires peuvent être intégrée à un vérin :
 Amortissement de fin de cours,
 Capteur de position,
 Dispositifs de fin de course,
 Dispositifs de détection,
 Distributeurs,
 Guidage,…
Les vérins
 Vérin simple effet
 Le vérin simple effet n’est alimenté en air comprimé que pour une seule course du
piston, correspondant généralement à la sortie de la tige «course positive du vérin ».
L’air comprimé est appliqué sur la surface du piston, la tige sort, cela a pour effet
de comprimer le ressort.
 Le piston est ramené au repos, la tige rentre «course négative du vérin » lorsque
l’air emmagasiné côté piston est évacué à l’échappement.

Représentation en coupe d’un vérin simple effet Animation du fonctionnement d'un vérin simple effet
Vérin simple effet
 Symboles

Tige entrante au repos Tige sortante au repos

 Avantages
 Les vérins simples effet sont économiques et consommation de fluide est réduite
 Inconvénients
 À course égale, les vérins simple effet sont plus long que les vérins double effet,
 La vitesse de la tige est difficile à régler,
 Les courses proposées sont limitées
Vérin double effet
Un vérin double effet doit recevoir une pression alternativement sur chaque face du
piston pour faire sortir et rentrer la tige.
 Fonctionnement
Pour faire sortir la tige, on applique une pression sur la face avant du piston, et
sur la arrière pour faire rentrer la tige .

Représentation en coupe d’un vérin double effet Animation du fonctionnement d'un vérin double effet

 Remarque: L’effort en poussant (sortie de la tige) est légèrement plus grand que
l’effort en tirant(entrée de la tige), car la pression n’agit pas sur la partie de la
tige.
Vérin double effet
 Symboles

 Avantages
 Plus grande souplesse d’utilisation
 Réglage plus facile de la vitesse par contrôle du débit à l’échappement
 Amortissement de fin de course, réglables ou non, possibilités dans un ou dans les
deux sens
 Ils offrent de nombreuses réalisations et options
 Inconvénients
 Les vérins double effet sont plus coûteux,
Vérin double effet
 Effort développé par un vérin double effet

Problématique: Le problème du vérin est lié à l’effort (F) à exercer et à la pression

du réseau de fluide en général de l’air comprimé.

Quelque soit le mode de fonctionnement, la force du vérin (F) doit permettre de vaincre

 La force résistante (f)

 Les frottement de toute nature (r)


Vérin double effet
 Dimensionnement du vérin
Dimensionner un vérin revient à choisir les diamètres du piston et de la tige pour une
pression de service donnée.
Pour tenir compte des facteurs de fonctionnement f et r ,on prend une force:

F = kf Avec: k=1.5

La section utile du piston est :

S = F/P Avec: S: section utile en cm2


F: force du vérin en daN
P: pression du réseau en bar

Le diamètre D du piston est :


Remarque: Dans le cas d’un vérin travaillant en
tirant, la section utile est égale la section
du piston moins la section de la tige du vérin.
Caractéristiques des vérins
Les vérins sont caractérisés par:

 Le diamètre :Il est lié à l’effort exercé

 La course :Elle est liée à la longueur du mouvement à effectuer

 La pression de service :En général, la pression maximale est de 12 bars,

La pression nominale est entre 4 et 7 bars

 Durée de vie :Les vérins CNOMO (Comité Normalisation de la Machine Outil) ont une

durée de vie environ 500Km minimum,

 Système de fixation du corps et la tige.


Choix de vérin

Tableau donnant les efforts en fonction du


diamètre du piston et de la tige
Exercices d’applications
Exercice 1:

Soit une charge de 500 daN à soulever avec un vérin,

la pression du réseau étant de 7 bars.

Déterminer le diamètre du verin.


Exercices d’applications
Exercice 2:

Calculer les efforts théoriquement développables, en

poussant et en tirant, d’un vérin

(D = 100 mm et d = 25 mm) si la pression

d’utilisation est de 500 kPa (5 bars).


Vérins spéciaux
 Vérin double tige
Rôle : Lorsqu’il n’est pas possible de mettre les fins de course dans la zone de
travail, ce type de vérin peut résoudre le problème.

Symbole:
Vérins spéciaux
 Vérin amortisseur
Rôle :Pour ralentir la vitesse de la tige en fin de course, on équipe la tige de
tampons amortisseurs qui pénètrent dans les alésages des extrémités. Le principe
consiste à établir un coussin d’air en fin de course par le jeu des orifices
d’échappement.

Symbole:

Phase d’amortissement:
Vérins spéciaux
 Vérin télescopique
Symbole:

Caractéristiques :
Fabrication : très soigné
Utilisation : lorsque l’on doit avoir une course de travail importante, pour un
emplacement réduit (ex. : basculement des bennes de camion).
Nombre de pistons : de 3, 4 ou 5. On dit qu’il est à 3, 4 ou 5 expansions.
Fonctionnement :
Sortie : le piston de plus grande section sort toujours en premier puis par
ordre de section décroissante jusqu’au plus petit (A1> A2> A3).
Rentrée : l’ordre est inversé, d’abord celui de petite section, puis celui de
section supérieure jusqu’à la plus grande.
Débit : généralement constant,
Vitesse : de sortie augmente au fur et à mesure. La rentrée de ce vérin
s’effectue à l’aide d’une force extérieure (ex. : poids de la benne du camion).
Vérins spéciaux
 Vérin à piston plongeur
Il se compose d’un corps dans lequel vient coulisser un piston dont le diamètre est
très voisin de celui de l’alésage.

Symbole:

Principales caractéristiques :
 De conception très rustique,
 Sa course est généralement réduite car le guidage de la tige est réduit.
 Une force extérieure est nécessaire pour le ramener en position initiale.
Vérins spéciaux
 Vérin rotatif
 Transforment le mouvement rectiligne de 2 vérins simple effet opposés en un mouvement
de rotation avec une transmission par pignon-crémaillère.
 Utilisés partout où l'on a besoin de mouvements rotatifs alternatifs : ouverture et
fermeture de vannes, opérations de transfert ou de blocage, mélange ou l'agitation de
matières.

Symbole:
Moteurs pneumatiques
Il existe plusieurs moyens pour produire un mouvement de rotation à

l’aide de l’air comprimé. Le plus courant est le moteur à palettes.

Présentation de moteur à palettes:

Le fonctionnement du moteur pneumatique est simple, le rotor tourne grâce aux forces qui
s’exercent sur les bords. Le volume d’air présent dans les chambres (avec les palettes
sorties) augmente, par conséquent il y a
une détente de l’air présent.
Ce processus permet une rotation continue
du rotor.

Afin de résumer le plus simplement possible,

c’est la différence de pression dans les

chambres qui entraîne la rotation.


Moteurs pneumatiques
Les moteurs pneumatiques sont réversibles, il suffit simplement d’inverser le point
d’entrée et le point de sortie de l’air.

Symbole:

Caractéristiques:
Ne produit pas d’étincelles
Utilisable dans toutes les positions
Couple proportionnel à la charge
Encombrement et poids moindre qu’un moteur électrique
Pas de dommages liés aux surcharges
Utilisation :
Le moteur à air peut être utilisé dans des zones où l’atmosphère est explosives à cause
de gaz (d'essence) mais également, où il peut y avoir des poussières.
(Vidéo moteur à palettes)
Clapet anti retour
Le clapet anti retour libère le passage dans un seul sens et bloque dans le sens opposé.
Le pointeau du clapet anti-retour chargé par le ressort se soulève de son siège lorsque
la pression exercée contre l’action du ressort dépasse la tension initiale de celui-ci.

Symbole:
Régulateurs de débit
Les régulateurs de débit sont également appelés limiteurs de débit.
Ces distributeurs servent à réguler le débit du fluide utilisé.

Symbole:
Régulation de vitesse

Restriction: sur l’admission ou sur l’échappement.


Moteur non réversible.

Restriction: sur l’admission.


Moteur réversible.

Restriction: sur l’échappement.


Moteur réversible.
Les générateurs de vide (les ventouses)
Les générateurs de vide (les ventouses)
 Le vide
 Définition :
En physique, le vide est l'absence de toute matière. Le vide absolu est donc
un milieu statistiquement sans particules élémentaires. Un espace dans lequel les
molécules sont fortement raréfiées peut donc être retenu comme une première
définition du vide approximatif.
 Propriétés physiques :
Perméabilité magnétique du vide μ0
μ0≡ 4π×10-7 kg·m/A²s²
Conductance électrique du vide G0
G0 = 1/119,916 983 2π S ≈ 2,654 418 729 438 07×10-3 A²s³/kg·m² =1/(μ0c)
Permittivité diélectrique du vide ε0
ε0= 1/35 950 207 149·π F/m ≈ 8,854 187 817 620 39×10-12 A²s⁴/kg·m³ ≡ 1/(μ0c2)
Impédance caractéristique du vide Z0
Z0 = 119,916 983 2π Ω ≈ 376,730 313 461 770 68 kg·m²/A²s³ ≡ μ0c
Les générateurs de vide (les ventouses)
 Les application de vide
 Les applications les plus courantes pour le vide sont:
 La préhension,
 Le déplacement,
 La rotation et l'entreposage des objets
 Ventouses, effet de venturi :
Le passage de l’air dans le rétrécissement permet de:
 Augmente la vitesse de l’air
 Diminue sa pression (P2<P1)
Il se crée alors une dépression qui permet d’aspirer
l’air de la ventouse.
 Ce phénomène s’appelle l’effet Venturi
 Symbole générateur de vide :
Les générateurs de vide (les ventouses)
 Effort développé par la ventouses
Une ventouse développe un effort :

F=Pr.S

S : Surface de contact avec la pièce à saisie et soumise à la


dépression
Pr=Patm-Pi
Pr: pression relative
Pi : la pression interne = dépression créée
 Choix d’une ventouse:
Pour le choix d'un système de vide, trois paramètres sont très
importants :
 La dépression demandée,
 Le débit d'aspiration demandé,
 La consommation.
Les générateurs de vide (les ventouses)
 La force d'aspiration nécessaire pour des objets dynamiques

Lors d’une accélération de Lors d’une accélération Lors d’une accélération


force verticale en parallèle de force horizontale en de force verticale en
d’aplomb sur une surface parallèle sur une surface parallèle sur une surface
de la ventouse de la ventouse de la ventouse

FH=m(g+a).S FH=m.(g+a/ μ).S FH=(m/ μ).(g+a).S

FH : la force de maintien théorique à la ventouse (N)


m : la masse de l'objet (kg)
g : l'accélération de la pesanteur (m/s2)
a : l'accélération de l'objet (m/s2)
μ : le coefficient de frottement
S : facteur de sécurité, minimum 1,5 pour des matériaux non poreux. pour des
matériaux poreux, le facteur 2 ou plus élevé est à conseiller.
Pré-actionneurs pneumatiques
Pré-actionneurs pneumatiques
 Distributeurs :
Le distributeur est un pré-actionneur permettant de commander l’établissement et
l’interruption de la circulation de l’énergie pneumatique entre la source (circuit de
distribution du fluide) et l’actionneur pneumatique (vérins, moteurs,…)
Le distributeur est un composant qui va orienter (laisser passer ou non), grâce au
mouvement d’une pièce interne, une énergie, que l’on appelle : énergie de PUISSANCE.
Pour obtenir le mouvement de la pièce interne, nous avons besoin d’une autre énergie,
qui n’est pas nécessairement de même nature, c’est l’énergie de COMMANDE.
 Constitutions :
Générale, les distributeurs possèdent les éléments
de base suivants :
Le corps,
Le tiroir cylindrique en acier,
Les bornes de pilotage (Commandes),
De joints.
Pré-actionneurs pneumatiques
 Un distributeur se désigne par :

 Le nombre de positions (2 ou 3)

 Le nombre d’orifices (2, 3, 4, 5 )

 Sa stabilité : monostable (1 position stable) ou bistable (2 positions stables)

 La nature du pilotage : pneumatique, électrique, électropneumatique, manuel,…

 Désignation :

Distributeur X/Y : X orifices et Y positions

 Exemples :

 Distributeur 5/2 : 5 orifices et 2 positions

 Distributeur 4/3 : 4 orifices et 3 positions

 Distributeur 2/3 : 2 orifices et 3 positions


Pré-actionneurs pneumatiques
 Représentation normalisée :

Les positions se représentent à l’aide de 2 ou 3 cases.

Les orifices sont représentés comme ci-dessous :


Pré-actionneurs pneumatiques
Les orifices sont représentés comme ci-dessous :
Pré-actionneurs pneumatiques
Alimentation d'un vérin simple effet Alimentation d'un vérin double effet
avec un distributeur 3/2 avec un distributeur 5/2
Pré-actionneurs pneumatiques
 Modes de commande:
Le pilotage ou la commande des distributeurs peut s’effectuer par différentes façons :
 Commande musculaire :
Pré-actionneurs pneumatiques
 Commande mécanique :
Pré-actionneurs pneumatiques
 Commande pneumatique :

 Commande électrique:

 Commande combinée :
Pré-actionneurs pneumatiques
 Modes de commande des électrodistributeurs
 Commande électromagnétique :
Nous retrouvons ce type de distributeurs dans tous les systèmes, où les
éléments pneumatiques sont commandés de manière électrique ou électronique.
 Nous distinguons:
Les distributeurs à commande directe,
Les distributeurs à commande indirecte.
 Commande directe :
Les électrodistributeurs à commande directe le
distributeur est commandé par un électro-aimant.
Quand on excite l’électro-aimant, le noyau (1) est
attiré vers le haut contre la force du ressort de
rappel.
De ce fait, les orifices 1 et 2 sont reliés
Pré-actionneurs pneumatiques
 La plupart des électrodistributeurs sont dotés d’une commande auxiliaire mécanique
qui permet de commander le distributeur manuellement.
 S’il nous faut un échappement d’air, nous utilisons un électrodistributeur 3/2 si non
nous utilisons un distributeur 2/2.
Pré-actionneurs pneumatiques
 Commande indirecte :
 Dans le but de réduire la consommation électrique des
électrodistributeurs à dimensions importantes, ceux- ci sont dotés
d’une commande indirecte.
un symbole
 Les distributeurs à commande indirecte sont constitués de deux à spécifique Pour la
commande indirecte
trois distributeurs un distributeur principal à commande
pneumatique et un ou deux électrodistributeurs à faible débit de
passage.
Pré-actionneurs pneumatiques
 Au lieu de représenter deux ou trois distributeurs, utilise un symbole simplifié
qui combine la commande électrique et la commande indirecte.
Pré-actionneurs pneumatiques
 Exemple d’une commande indirecte

Électrodistributeur 5/2 bistable à commande indirecte constitué de:


 Deux distributeurs de commandes
 Un distributeur principal.
Application
 Donner la désignation des distributeurs suivants :
Application
 Expliquer le fonctionnement des circuits suivants :

Circuit 1 Circuit 2

Circuit 3
Pré-actionneurs pneumatiques
 Norme pour la schématisation
Les fonctions logiques

Fonction logique ET Fonction logique OU


Les fonctions logiques

Fonction logique NON Fonction logique INHIBITION

Les fonctions logiques


Les fonctions logiques
 Symboles
Temporisateurs pneumatiques
 Fonction:
 Le temporisateur commute dès qu’un signal pneumatique est appliqué à l’orifice
1 après écoulement du temps réglé ; il revient en position initiale sous
l’effet d’un ressort de rappel lorsque le signal disparaît.
 La temporisation est réglable en continu au moyen d’un bouton.
 La temporisation est automatiquement remise à zéro en l'espace de 200 ms.
Temporisateurs pneumatiques
 Symbole:

 Les raccords sont repérés par des chiffres :

1 = raccord d’alimentation

2 = raccord de travail

3 = échappement

12 = orifice de commande de temporisateur


Temporisateurs pneumatiques
un temporisateur est un composant qui, suite à l'apparition du signal de départ,
conserve son état initial pendant toute la durée du délai prêt-réglé et qui commute
l'état de sa sortie seulement à la fin du délai.
Temporisateurs pneumatiques
 Temporisateurs pneumatiques , normalement fermé : Application

Mise en marche temporisée Arrêt temporisé


Réalisation des schémas pneumatiques
 Un schéma pneumatique est toujours représenté installation au repos, prête à
démarrer, c’est-à-dire avec la pression de commande et la pression de travail
présentes sur les orifices « 1 » des distributeurs.
 Un schéma fait appel aux différents symboles pneumatiques pour la représentation
normalisée des composants.

 Plan de pose des éléments sur la feuille de travail


La position des éléments du schéma

présents sur la page devrait indiquer

un cheminement normal du signal partant

depuis la source d’alimentation (située

au bas de la page) et se terminant avec

l’actuateur ( vérin ou moteur ) situé

en haut de cette même page.


Etablissement des schémas pneumatiques
 Exemple montrant le plan de pose tel que décrit.
Etablissement des schémas pneumatiques
 Positions de commutation des distributeurs:
Lorsque nous représentons des distributeurs, vérins, fin de course, etc, sur des
schémas pneumatiques, nous devons représenter ce dernier tel qu’il se présente sur
la machine. Ainsi, si un vérin est normalement
sorti en position de repos de la machine, nous
devrons représenter celui-ci également sorti
sur le schéma établi.
Si un Fin de course est actionné machine au
repos, nous devrons dessiner ce dernier
dans cette position sur notre schéma.
Etablissement des schémas pneumatiques
 Repérage des éléments du schéma:
 Repérage à l’aide de lettres et de nombres:
Tous les éléments présents sur un schéma doivent être repérés de manière univoque
par des identifiants. Selon les sources d’où proviennent les schémas, les
identifiants peuvent être des lettres auxquelles on a associé des nombres. Ainsi,
les schémas proposés par Norgren présentent les éléments présents ; en les
identifiant –à l’aide de lettres majuscules pour les vérins et de lettres
minuscules additionnées d’un nombre pour les capteurs d’information.
Etablissement des schémas pneumatiques
Le repérage par nombre est utilisé par la norme DIN allemande et par le fabricant de
composants pneumatiques Festo.
Le repérage procède comme suit :
 le vérin est identifié par le numéro d’ordre du vérin sur le schéma « 1 » suivi de « 0 »
 les fins de course et autres éléments sont identifiés en relation avec le vérin auquel
ils se rapportent:
 exemple FC 1.x signifie qu’il s’agit d’un capteur qui agira sur le fonctionnement du
vérin 1.0
 le second nombre x.2 signifie que l’élément concerné agira dans la course sortante du
vérin auquel il se réfère (x).
 le second nombre x.3 signifie que l’élément concerné agira dans la course rentrante
du vérin auquel il se réfère (x).
Nous allons expliciter cela en nous reposant sur
les deux exemples de schémas proposés ci-après.
 Repérage des vérins :
A
B
C
 Repérage des capteurs:
a0
a1
b0
b1
c0
c1
start / stop
 Repérage des mouvements de
vérins
+ mouvement de sortie de la
tige
- mouvement de retour de la
tige
 Equation du cycle :
A+ B+ B- C+ C- A-
L’équation du cycle nous
informe de la séquence logique
de fonctionnement de notre
système à trois vérins.
Repérage des éléments du schéma par les chiffres:
 Repérage des vérins :
1.0
2.0
3.0
 Repérage des distributeurs:
1.1 distributeur de commande du vérin
1.0
2.1 distributeur de commande du vérin
2.0
3.1 distributeur de commande du vérin
3.0
 Repérage des capteurs:
1.2 FC
2.2 FC
3.2 FC
2.3 FC
1.3 FC
3.3 FC
1.4 Bp
 Repérage des mouvements de vérins:
+ mouvement de sortie de la tige
- mouvement de retour de la tige
Equation du cycle :
1.0+ 2.0+ 2.0- 3.0+ 3.0- 1.0-
Que pouvons-nous constater par rapport au repérage par lettres et chiffres ?
 Le distributeur de commande est directement repéré en relation avec le vérin qu’il
commande
Vérin 1.0 distributeur 1.1
Vérin 2.0 distributeur 2.1
Vérin 3.0 distributeur 3.1
Le capteur est directement repéré en relation avec d’une part le vérin et la polarité de
la course que ce vérin va exécuter.
Le premier chiffre identifie le vérin auquel l’on s’adresse : 1.0
Le second chiffre identifie le type de course que le vérin repris ci-avant va exécuter
chiffre pair = course de sortie du vérin
chiffre impair = course de retour du vérin
 Bp 1.4 : signifie que l’on va s’adresser au vérin 1.0 et que l’élément ainsi identifié
va faire partie des éléments qui commanderont la course de sortie du vérin 1.0
 FC 1.3 signifie que l’on va s’adresser au vérin 1.0 et que ce FC fera partie des
éléments qui commanderont la course rentrante du vérin 1.0.
Les séquenceurs pneumatiques
Séquenceur pneumatique
 Rôle:
Le séquenceur pneumatique représente un moyen de réalisation des automatismes
séquentiels.
Un séquenceur pneumatique = une association linéaire de modules d’étapes
Un module d'étape correspond à une étape du Grafcet et son fonctionnement
traduit les règles d'évolution du Grafcet.
Un module est construit à partir d'une mémoire bistable et de portes logiques
À chaque pas du cycle de fonctionnement d'une séquence correspond un module du
séquenceur.
Séquenceur pneumatique
 Module d’étape :
Description schématique de la réalisation d’un module d’étape :
Séquenceur pneumatique
Principe de fonctionnement :
 La mémoire "n - 1" représente l'étape précédente
alors que la mémoire "n + 1" désigne l'étape
suivante de l'étape "n".
 L'activation de la mémoire du module d'étape "n" ne sera possible que lorsque le signal à
la sortie de la mémoire "n - 1" est à l'état logique 1 et que la réceptivité de la
transition entre l'étape "n - 1" et l'étape "n" est logiquement "VRAIE".
 La cellule logique "ET" réalisant la condition logique. Cette cellule admet donc comme
entrée, la sortie de la mémoire "n - 1" et un signal de capteur qui indique si la
réceptivité associée à la transition entre l'étape "n - 1" et "n " est logiquement
"VRAIE".
 La sortie de cette cellule logique "ET" constitue le signal de mise à 1 de la mémoire "n".
 Le signal de mise à 0 de cette mémoire est constitué par la sortie de la mémoire "n + 1".
 Quand la sortie de la mémoire "n + 1" sera active, la mémoire "n" doit être désactivée
conformément aux règles d'évolution du Grafcet.
Séquenceur pneumatique
 Schématique de la réalisation du module d’étape de PARKER :
 Les modules d'étape commerciaux peuvent
présenter certaines propriétés
particulières selon leur fabricant. Par
exemple, le module d'étape de Parker permet
une remise à 0 générale (RAZ). Cette remise
à 0 générale est assurée par un signal qui
agit sur les entrées de mise à 0 de chacune
des mémoires des modules d'étape.
 Dans ce module d'étape, une cellule logique
"OU" est ajoutée au schéma du principe de
base. Cette cellule admet comme entrées le
signal de remise à 0 général (RAZ) et la
sortie de la mémoire suivante. De cette
façon, la mémoire présente peut être
désactivée quand la mémoire suivante est
activée ou quand le signal de remise à 0
général (RAZ) est à l'état logique 1. Le
schéma de ce module d'étape est donné à la
figure suivante.
Séquenceur pneumatique
Réalisation d’un séquenceur pneumatique à partir des ME :
 La réalisation pratique d'un séquenceur pneumatique est possible par la mise en
cascade de plusieurs modules d'étape. «une chaîne de modules d'étape»
 Chaque module d'étape représente une étape du Grafcet à réaliser.
 La réalisation d'un Grafcet à cinq étapes, on aura besoin d'un séquenceur à cinq
modules d'étape. Plus deux plaques d'extrémité doivent être placées au début de la
chaîne et à sa fin.
Séquenceur pneumatique
Structure générale d’un séquenceur pneumatique :

Extrémité de tête Il comporte :


 P : Arrivée de pression
 R : Entrée de remise à 0 du séquenceur (des modules)
 A : entrée d’armement
 B : retour du module n-1 (si n étapes dans le Grafcet)
Séquenceur pneumatique
Réalisation d’un séquenceur pneumatique à trois étapes :
 Schéma logique :

 Schéma d'usage :
 L’entrée ri indique le signal
d'activation du module d'étape i
 La sortie Si identique la sortie de la
mémoire du module d'étape i
 R : Remise à zéro (RAZ) générale
 P : Alimentation en pression
Séquenceur pneumatique
Réalisation des commande par des séquenceurs pneumatiques :
 Différents cycles de fonctionnement :
Cycle de fonctionnement à une seule ligne : Cycle simple
La succession des mouvements est linéaire,
Une seule action (mouvement) par étape.

A : Boucle de redémarrage du cycle


m : Bouton poussoir de départ cycle
Séquenceur pneumatique
Cycle de fonctionnement à actions répétées :
Certain mouvement peuvent se répéter plusieurs fois dans
le même cycle
Séquenceur pneumatique
Cycle de fonctionnement à actions simultanées :
Certains mouvements peuvent se dérouler simultanément,
Ils peuvent être contenus dans la même étape ou
se dérouler pendant plusieurs étapes.
Séquenceur pneumatique
Cycle de fonctionnement à plusieurs lignes :
 Le module 1 constitue un tronc commun,
 Les deux lignes sont enclenchées
simultanément (Liaison A),
 Une fonction ET regroupe les deux lignes et
sa sortie enclenche le tronc commun final,
module 2.
 Les différentes lignes // peuvent être
explorées simultanément, c’est le cas des
machines à plusieurs postes où, selon l’état
d’une variable, capteur commutateur, le cycle
suit une branche ou l’autre : les lignes sont
explorées séparément.
Séquenceur pneumatique
Modes de marche:
 Un mode de marche est un choix de fonctionnement fait manuellement, qui conditionne le
déroulement d’un cycle.
 C’est une intervenant sur la boucle A, dite de redémarrage, que l’on peut sélectionner
le mode marche.
Marche: Cycle par cycle Marche: Automatique
Séquenceur pneumatique
Marche: de réglage
 Cette marche permet au régleur de pouvoir réaliser le cycle étape par étape et de
rester autant de temps qu’il le souhaite sur une étape.

Méthode de réalisation :

 Marche réglage par coupure de

la pression d’alimentation

 Marche réglage par coupure des

signaux en retour des capteurs


Séquenceur pneumatique
Arrêt d’urgence : AU
Il peut être déclenché soit par un opérateur ( action manuelle) soit par l’apparition
d’un signal de sécurité.

AU par coupure de la pression du séquenceur AU par la remise à zéro du séquenceur


Symboles selon recommandations C.E.T.O.P. RP3
«Comité Européen des Transmissions Oléo-
hydrauliques et Pneumatiques -
Recommandations Provisoires 3 -Selon normes
DIN 24.300 »

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