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Livre du professeur - SVT Seconde

Chapitre 1 : L’organisme pluricellulaire, ensemble


de cellules spécialisées

Introduction

Présentation
Dans ce chapitre, l’idée est de commencer par replacer de façon cohérente les différents niveaux
d’organisation des êtres vivants pluricellulaires et d’y associer pour chacun d’entre eux un ordre de
grandeur.
Par la suite, les élèves abordent, sous forme d'activité différenciée, la notion de cellule spécialisée,
avec ses caractéristiques fonctionnelles, structurelles et moléculaires. Ils auront préalablement vu les
caractéristiques d’une cellule non spécialisée par l’étude d’un unicellulaire facilement observable en
classe, la paramécie (activité numérique accessible sur http://lls.fr/S2C1ACT).
L’étude de la matrice extracellulaire permet enfin d’aborder la notion de cohésion tissulaire et de
travailler sur les points communs et les différences entre animaux et végétaux.

Ce qui est enseigné au cycle 4


Les élèves savent déjà reconnaître une cellule et en nommer les principaux éléments (membrane
plasmique, cytoplasme, noyau le cas échéant).
Ils savent déjà expliquer quelques processus biologiques impliqués dans le fonctionnement de
l’organisme humain, jusqu’au niveau moléculaire : activités musculaire, nerveuse et cardiovasculaire,
activité cérébrale, alimentation et digestion, etc.
Ils ont déjà réalisé des préparations et des observations microscopiques.

Bibliographie
❖ ALBERTS, B., A. JOHNSON, J. LEWIS, M. RAFF, K. ROBERTS & P. WALTER (2004).
Biologie moléculaire de la cellule. Flammarion, Paris :
Ouvrage généraliste très complet de biologie cellulaire, utile pour trouver des documents et
des informations complémentaires sur le sujet.

Sitographie
❖ https://www.khanacademy.org/science/biology/structure-of-a-cell/cytoskeleton-junctions-and-
extracellular-structures/a/the-extracellular-matrix-and-cell-wall : quelques informations
générales sur la paroi des végétaux (en anglais).

❖ https://planet-vie.ens.fr/article/1364/comparaison-cellule-animale-cellule-vegetale : une
animation présentant les organites présents dans une cellule eucaryote animale, puis les
principales différences chez une cellule végétale.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 1 : L’organisme pluricellulaire, ensemble de cellules spécialisées

Sommaire
➔ Activité 1 - mission - Les échelles du vivant p. 14
➔ Activité numérique - Les unicellulaires, des organismes « tout-en-un » http://lls.fr/S2C1ACT
➔ Activité 2 - différenciation - La spécialisation des cellules p. 16
➔ Activité 3 - Les matrices extracellulaires p. 19

Activité 1 : Les échelles du vivant (mission)

1.1. Généralités
Le but de l’activité est de reprendre le vocabulaire sur les échelles du vivant (organisme / organe /
tissu / cellule / molécule / atome), de travailler sur les définitions associées et sur leur ordre de
grandeur. Pour chaque échelle, animaux et végétaux sont présentés en parallèle afin de montrer
l’unité du vivant. C’est l’occasion de parler de microscopie, de l’utilisation des différents microscopes
et de leur puissance. On peut, dans cette activité, envisager des préparations et des observations
microscopiques. Cette activité est aussi l’occasion d’aborder la notion de calcul de taille réelle (voir
fiche méthode sur le rabat du manuel).

La présentation sous forme d’affiche permet un travail de groupe, peu rédactionnel et plutôt ludique
avec l’utilisation éventuelle d’un logiciel pour créer l’affiche. Le travail dans le cadre de la Fête de la
Science demande de faire un document final facile à comprendre, visuellement intéressant et qui peut
même être réellement exploité et affiché dans le lycée.

Objectifs notionnels : cette activité permet de distinguer les différentes échelles du vivant (molécule,
cellule, tissu, organe, organisme) en donnant l’ordre de grandeur de leur taille et de travailler
plusieurs compétences à travers la réalisation et /ou l’observation de préparations microscopiques
montrant des cellules animales ou végétales, ainsi que l’observation et l’analyse d’images de
microscopie électronique.

Objectifs méthodologiques :

● pratiquer une démarche scientifique ;


● concevoir, réaliser des préparations microscopiques ;
● coopérer et collaborer dans une démarche de projet ;
● communiquer dans un langage scientifiquement approprié : oral, écrit, graphique, numérique.

Durée : 1 séance, ou deux si observations microscopiques.

Autres compétences mobilisables dans cette activité : utiliser des logiciels d’acquisition
(utilisation d’une caméra, d’un appareil photo ou d’un smartphone).

1.2. Présentation des documents

1.2.1. Ensemble documentaire A


Présentation des documents : les deux documents présentent des organismes et organes animaux
et végétaux en parallèle.

● Le document 1 utilise le logiciel anatomie-3D du réseau Canopé qui permet de visualiser


différents organes du corps humain féminin ou masculin, en 3D, directement en ligne. De

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nombreuses vidéos sont associées.

● Le document 2 est une planche de botanique “historique” d’Emile Deyrolle ce qui permet aux
élèves d’aborder la démarche historique de description du vivant à ces échelles.

Suggestions de questions :

● Documents 1 et 2 : Identifiez les organismes présentés.

● Documents 1 et 2 : Identifiez le (ou les) organe(s) présenté(s) chez l’animal ou le végétal.

● Documents 1 et 2 : Calculez la taille réelle de l’organisme entier (corps humain ou plant de


pomme de terre) et la taille réelle de l’organe “rein” et “feuille”.

Sources :

● Logiciel Anatomie 3D du réseau Canopé : https://www.reseau-canope.fr/corpus/anatomie-3d.


● Planche Deyrolle : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/Deyrolle_421981.jpg.

1.2.2. Ensemble documentaire B


Présentation des documents : les deux documents montrent des observations au microscope
photonique de tissus animaux (rein) et végétaux (feuille). Ces deux observations peuvent être faites
par les élèves eux-mêmes (coupes du commerce ou préparation en travaux pratiques, voir 1.6).

Suggestions de questions :

● Documents 3 et 4 : Identifiez l’organe présenté sur chaque document.

● Documents 3 et 4 : Identifiez le nom d’un tissu présenté sur chaque document.

● Documents 3 et 4 : Identifiez le nom d’une cellule pour chacun des tissus nommés dans la
question précédente.

● Documents 3 et 4 : Calculez la taille réelle d’une cellule animale et d’une cellule végétale.

Ressources complémentaires :

● Banque d’histologie humaine en ligne : http://www.edu.upmc.fr/histologie/.


● Banque d’histologie végétale en ligne :
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/photossql/photos.php?TopicID=Histologie+v%E9g
%E9tale.

1.2.3. Ensemble documentaire C


Présentation des documents : les deux documents proposent des observations au microscope
électronique, MET ou MEB, de cellules animales ou végétales afin de distinguer les organites.
C’est l’occasion de présenter les différents types de microscopies.

Suggestions de questions :

● Documents 5 et 6 : Identifiez l’organe présenté sur chaque document.

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● Documents 5 et 6 : Identifiez les organites présentés.

● Documents 5 et 6 : Calculez la taille réelle d’un organite de chaque type cellulaire.

Ressources complémentaires :

● http://toutestquantique.fr/microscopes/ :
Une série de courtes vidéos sur chaque type de microscopie ainsi que des affiches-résumé.

1.2.4. Ensemble documentaire D


Présentation des documents :

● Les documents 7 et 9 proposent des images de microscopie récente (microscopie à


fluorescence pour le 7 et microscopie à force atomique pour le 9).

● Le document 8 est une image tirée du logiciel de modélisation 3D Libmol.

Suggestions de questions :

● Documents 7, 8 et 9 : Identifiez la molécule présentée.

● Document 8 : Calculez le diamètre réel d’une molécule d’actine G.

● Documents 8 et 9 : Comment est faite une molécule d’actine F ?

● Document 8 : De quoi est constituée une molécule d’actine G ?

Sources :

● Actine par microscopie force atomique : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21175132


Sharma S, Grintsevich EE, Phillips ML, Reisler E, Gimzewski JK. Atomic force microscopy
reveals drebrin induced remodeling of f-actin with subnanometer resolution. Nano Lett. 2011
Feb 9;11(2):825-7. doi: 10.1021/nl104159v. Epub 2010 Dec 22. PubMed PMID: 21175132;
PubMed Central PMCID: PMC3670797.

● Modèle 3D de l’actine issu du logiciel Libmol : https://libmol.org/.

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1.3. La mission : exemple d’affiche (inspirée du schéma bilan)

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1.4. Les indicateurs de réussite


1. Avoir classé les différents niveaux du vivant dans le bon ordre (ici décroissant) en utilisant un
vocabulaire approprié.

2. Avoir estimé l’ordre de grandeur de taille de chaque objet, avec l’unité appropriée.

3. Avoir réalisé une affiche lisible et attrayante.

1.5. Les aides à la résolution

Aide 1 Commencez par l’échelle la plus grande, “organismes” puis “organes”, “tissus”,
“cellules” et enfin “molécules”.

Aide 2 Pour calculer la taille des différentes structures, consultez la fiche méthode “Calculer
une taille réelle” sur le rabat du livre, côté couverture.

Aide 3 Regardez le lexique p. 300 et notez les définitions.

Aide 4 Une affiche doit être lue rapidement : il ne faut pas trop de texte, des images
visuellement attractives, une police d’écriture lisible et assez grande. Un exemple est
proposé dans la fiche méthode “Réaliser un exposé” p. 293.

1.6. Protocoles et résultats expérimentaux


EXPLORER LE CORPS HUMAIN ET SES ORGANES :

- Aller sur le site https://www.reseau-canope.fr/corpus/anatomie-3d


- Choisir à gauche les appareils à étudier
- Les légendes s’affichent ensuite quand l’élève passe sur l’organe.
- Des vidéos ou explications supplémentaires sont disponibles en cliquant sur les points jaunes

Observer d’autres modèles moléculaires avec LibMol :


- Aller sur le logiciel en ligne LibMol : https://libmol.org/
- Dans “Fichier”, choisir des molécules à étudier, par exemple : la GFP présentée dans le
document 7 page 15 ; la chlorophylle évoquée dans le document 6 ; amylase salivaire ; ou
autres
- Repérer la composition atomique, l’organisation 3D
- Faire calculer la taille pour avoir un ordre de grandeur de l’échelle moléculaire :
● Choisir “mesures” (en haut à droite) et activer la mesure des distances
● Pointer un atome de part et d’autre du diamètre de la molécule : relever la distance
mesurée

FAIRE DES PRÉPARATIONS DE TISSUS VÉGÉTAUX OU ANIMAUX :

Matériel :

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● Microscope.
● Lame du commerce de coupes transversales de feuilles (différents végétaux) et de coupes
transversales de rein.
ou
● Microscope.
● Lame.
● Lamelles.
● Lame de rasoir neuve.
● Rein de mammifère acheté en boucherie.
● Bleu de méthylène.
● Différentes feuilles relativement rigides de végétal (lierre par exemple).

Protocole : réalisation de la préparation

● Coupe de feuille :
○ faire des coupes transversales les plus fines possibles dans une feuille ;
○ placer 4 ou 5 coupes dans une goutte d’eau entre lame et lamelle.

● Frottis de rein :
○ prélever, avec la pointe d’un scalpel, une toute petite quantité de tissu à l’intérieur du
rein ;
○ déposer et étaler sur une lame ;
○ ajouter une goutte de bleu de méthylène ;
○ placer une lamelle.
● Placer la préparation microscopique sur la platine et la caler avec les valets.
● Faire la mise au point au plus faible grossissement à l’aide de la vis macrométrique puis
micrométrique.
● Identifier une zone d’intérêt et passer aux plus forts grossissements, en ajustant les réglages
avec la vis micrométrique.

Résultats attendus / documents de secours :


● Coupe de feuille : possibilité d’utiliser le document 3 p. 14.
● Coupe de rein : possibilité d’utiliser le document 4 p. 14.

Activité 2 : La spécialisation des cellules (différenciation)

2.1. Généralités
Le but de l’activité est de montrer, de façon différenciée (à partir d’exemples différents), qu’une cellule
spécialisée a une forme, une taille, des organites, des molécules spécifiques et donc une (ou des)
fonction(s) spécifique(s).

Compétences mobilisables dans cette activité :

● pratiquer une démarche scientifique ;


● recenser, extraire, organiser et exploiter des informations à partir de documents ;
● concevoir, réaliser ;
● utiliser des outils numériques.

Durée : 1 séance puis un temps de mise en commun pour les différents groupes.

Résultats du quizz pour se positionner dans l’activité 2 :

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Chaque réponse correcte rapporte 1 point. Il n’y a pas de malus en cas d’erreur.

Réponses : 1b ; 2b ; 3c ; 4b ; 5d ; 6b ; 7a

● Score entre 0 et 2 points : niveau apprenti


● Score entre 3 et 5 points : niveau confirmé
● Score supérieur ou égal à 6 points : niveau expert

2.2. Présentation des documents

2.2.1. Ensemble documentaire A : groupe Apprentis


Présentation des documents : Les documents présentent uniquement des cellules différenciées du
corps humain avec des échelles de type “barre” plus faciles à exploiter. Ces trois types cellulaires
sont à comparer avec une observation de deux cellules embryonnaires. On peut envisager des
observations au microscope optique (MO) de différentes lames du commerce de tissus humains (voir
2.5).

Suggestions de questions :

● Identifiez la forme de chaque cellule différenciée, sa taille, ses organites et les molécules
présentes.
● Identifiez la fonction principale de chaque cellule.
● Construisez un tableau recensant les différentes informations.
● Comparez ces informations avec les caractéristiques (forme, taille, etc.) des cellules
embryonnaires du document 4.

Réponse à la problématique :

Nom de la Forme globale Taille (μm) Organites Exemples de Fonction


cellule présents molécules
présentes

neurone étoile, avec 50 sans compter noyau fonctionnement


prolongements le prolongement cérébral
principal (axone)

globule blanc ronde 20 noyau protéines de lutte contre les


lysosome destruction agents
pathogènes

globule rouge biconcave 8 transport du


dioxygène

cellule musculaire allongée non calculable sur mitochondries glycogène contraction du


la photo fibres protéiques muscle

Les cellules embryonnaires, de 10 à 15 μm, ont une forme plutôt arrondie. On y distingue le noyau,
qui occupe un volume important dans l’espace intracellulaire (on dit que le rapport nucléoplasmique
est élevé).

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Les cellules spécialisées ont donc des formes, des tailles, des organites et un contenu moléculaire
différents, ce qui leur permet d’assurer des fonctions différentes au sein d’un organisme
pluricellulaire.

Ressources complémentaires :

● Banque d’histologie humaine en ligne : http://www.edu.upmc.fr/histologie.

2.2.2. Ensemble documentaire B : groupe Confirmés


Présentation des documents : l’ensemble des documents permet de travailler sur les globules
rouges, les étapes de différenciation et le contenu moléculaire au cours de la vie.

● On peut envisager, en parallèle du document 5, une observation de lame de frottis sanguin


(compétence pratique).

● Le document 7 permet de travailler sur la lecture graphique et son interprétation.

● Une activité numérique peut être envisagée avec l’utilisation de Libmol (visualisation de la
structure moléculaire de l’hémoglobine, protéine tétramérique).

Suggestions de questions :

● Document 5. Identifiez le devenir possible d’une cellule souche sanguine et les particularités
du globule rouge en terme de taille, de forme, d’organite et de contenu moléculaire par
rapport aux globules blancs.

● Document 6. Combien de sous-unité(s) possède une molécule d’hémoglobine ? Citez le nom


de chaque sous-unité.

● Document 6. Calculez le diamètre de la molécule d’hémoglobine et de l’une de ses sous-


unités.

● Document 7. Quel type d’hémoglobine possède un fœtus de 24 semaines ? Et un nouveau-


né de 36 semaines ?

● Document 7. Que se passe-t-il lors de la naissance concernant le contenu en hémoglobine


des globules rouges ?

Réponse à la problématique :

On voit dans le document 5 que la cellule souche sanguine, de forme plutôt arrondie, peut devenir un
globule blanc (polynucléaire, monocyte ou lymphocyte), une plaquette (de petite taille) ou un globule
rouge.
Un globule rouge fait environ 7 μm de diamètre alors qu’un globule blanc est plus grand (environ 15
μm de diamètre). Il a une forme biconcave alors que les globules blancs sont plus arrondis avec
parfois des prolongements cytoplasmiques.
Le globule rouge perd son noyau alors que les globules blancs le gardent, le volume du noyau sera
d’ailleurs plus ou moins important par rapport au cytoplasme avec parfois des formes complexes
(noyau plurilobé des polynucléaires, donnant l’impression en coupe que plusieurs noyaux sont
présents).
Le document 5 nous apprend que le globule rouge s’enrichit en une protéine, l’hémoglobine.
Le document 6 nous permet de voir que cette hémoglobine est une protéine faite de 4 sous-unités,
appelées globines. Elles sont identiques deux à deux : chez l’adulte, on retrouve deux globines alpha

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et deux globines bêta. Une molécule d’hémoglobine mesure environ 8 nm de diamètre avec 4 sous-
unités de environ 3,5 nm chacune.
Sur le document 7, on peut observer que la composition de l’hémoglobine varie au cours de la vie
d’un individu : un fœtus de 24 semaines possède en majorité de l’hémoglobine alpha/gamma et un
peu d’hémoglobine alpha/bêta. Il est indiqué que l’hémoglobine fœtale alpha/gamma a plus d’affinité
pour le dioxygène. En comparaison, on observe qu’un nouveau-né de 36 semaines possède en
majorité de l’hémoglobine alpha/bêta, comme un adulte. Il y a donc un changement de contenu
moléculaire dans les premiers jours qui suivent la naissance.

Les cellules spécialisées ont donc des formes, des tailles, des organites et un contenu moléculaire
différents, ce qui leur permet d’assurer des fonctions différentes au sein d’un organisme
pluricellulaire. Des cellules aux caractéristiques différentes peuvent dériver d’une même cellule
souche et la spécialisation peut évoluer au cours de la vie d’un individu.

Sources :

● Logiciel Libmol pour la visualisation de molécules en 3D https://libmol.org.

● Proportion des globines http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/spip.php?article2677.

Ressources complémentaires :

● Site de l’Inserm sur la drépanocytose : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-


information/drepanocytose.

2.2.3. Ensemble documentaire C : groupe Experts


Présentation des documents : dans cet ensemble de documents pour les experts, l’analyse se
focalise sur les cellules végétales et plus particulièrement la conversion des plastes au cours de la
maturation du fruit et donc la transformation d’un organite et de son contenu. On peut ajouter à ces
documents le document 6 p. 15 (cellule de feuille au MEB).

● Les calculs de taille font appel ici aux différents types d'échelles possibles (voir fiche méthode
sur le rabat), avec en particulier la nécessité de convertir les résultats.

● Les documents 10 et 11 demandent une lecture fine et précise avec une première approche
de la notion de protéome pour des élèves plus à l’aise avec les documents complexes.

On peut ici envisager que les élèves observent au MO des chloroplastes (élodée, feuille de poireau,
tomate verte), des amyloplastes (pomme de terre) ou des chromoplastes (tomate ou poivron rouges)
sur des préparations qu’ils auront faites eux-mêmes.

Suggestions de questions :

● Documents 8 et 9 + 6 p. 15. Calculez la taille, en μm, de chaque cellule présentée. Calculez


aussi la taille d’une cellule de feuille à partir du document 6 p. 15.

● Documents 8, 9 et 11 + 6 p. 15. Indiquez, pour chaque cellule, l’organe auquel elle appartient,
la fonction de cet organe et le type de plaste qu’elle contient. Précisez aussi la molécule
contenue dans ce plaste (votre réponse peut prendre la forme d’un tableau).

● Documents 10 et 11. Que se passe-t-il au cours de la maturation de la tomate ? Votre


réponse indiquera les changements observés à l’échelle de l’organe, de la cellule, de

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l’organite et des molécules et fera le lien avec la fonction des cellules au cours de cette
maturation.

Réponse à la problématique :

Sur le document 8, on voit qu’une cellule végétale indifférenciée est de petite taille (environ 15 μm),
plutôt cubique, avec un noyau, de petites vacuoles et des plastes non différenciés.

Le document 9 montre une cellule végétale différenciée de pulpe de poivron rouge (fruit) : elle est de
grande taille (environ 100 μm), plus allongée, avec des vacuoles plus grandes et surtout des
chromoplastes, qui sont des plastes différenciés contenant des caroténoïdes. La cellule de tubercule
de pomme de terre (organe de réserve) est aussi plus grande (35 μm environ) et elle contient des
amyloplastes contenant de l’amidon.

Le document 6 p. 15 montre une cellule foliaire : elle est de grande taille (70 μm environ), contient
une grande vacuole et des chloroplastes.

Ces différents documents montrent les changements de forme, de taille et de contenu en organites
qui s’opèrent au cours de la différenciation des cellules végétales.

Les documents 10 et 11 permettent d’aller plus loin et de voir le changement en termes d’organites et
de molécules, dans un même organe (le fruit de la tomate) au cours de la maturation :

● Sur le document 11, on observe qu’un fruit en début de maturation est vert et que ses cellules
contiennent essentiellement des plastes riches en chlorophylle (donc des chloroplastes
d’après le document 6 p. 15). Au cours de sa maturation, le fruit devient jaune puis rouge,
légèrement plus gros, et ses cellules deviennent riches en plastes contenant des
caroténoïdes (donc des chromoplastes d’après le document 9). Le changement de couleur
global peut donc être associé au changement de contenu en pigment des plastes.

● Sur le document 10, on observe que certaines familles de protéines sont moins présentes
dans le fruit rouge que dans le fruit vert : ce sont des protéines impliquées dans la
photosynthèse, permise par la chlorophylle contenue dans les chloroplastes (information
issue du document 6 p. 15). Par opposition, les familles de protéines impliquées dans la
synthèse des caroténoïdes et la dégradation de la chlorophylle sont plus présentes dans le
fruit rouge que le fruit vert. Cela nous permet donc de montrer que le changement de couleur
est associé à un changement de plastes qui est lui-même associé à un changement de
contenu moléculaire (protéines et pigments).

L’ensemble de ces changements sont à associer aux fonctions des organes concernés : organe
permettant la photosynthèse, organe de réserve ou organe permettant la dispersion des graines.
Les cellules spécialisées ont donc des formes, des tailles, des organites et un contenu moléculaire
différents, ce qui leur permet d’assurer des fonctions différentes au sein d’un organisme
pluricellulaire.

Sources :

● Document 10 : Barsan C, Zouine M, Maza E, Bian W, Egea I, Rossignol M, Bouyssie D,


Pichereaux C, Purgatto E, Bouzayen M, Latché A, Pech JC. Proteomic analysis of
chloroplast-to-chromoplast transition in tomato reveals metabolic shifts coupled with disrupted
thylakoid biogenesis machinery and elevated energy-production components. Plant Physiol.
2012 Oct;160(2):708-25. doi: 10.1104/pp.112.203679. Epub 2012 Aug 20. PubMed PMID:
22908117; PubMed Central PMCID: PMC3461550

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● Document 11 : Egea I, Barsan C, Bian W, Purgatto E, Latché A, Chervin C, Bouzayen M,


Pech JC. Chromoplast differentiation: current status and perspectives. Plant Cell Physiol.
2010 Oct;51(10):1601-11. doi: 10.1093/pcp/pcq136. Epub 2010 Aug 27. Review. PubMed
PMID: 20801922.

2.3. Les indicateurs de réussite


1 - Avoir mis en évidence les différences de taille entre cellules (données chiffrées avec unité
correcte).

2 - Avoir identifié des différences de forme et de contenu en organites.

3 - Avoir souligné les différences moléculaires entre les cellules.

4 - Avoir mis en relation toutes ces différences pour expliquer la spécialisation cellulaire.

2.4. La synthèse
Les cellules spécialisées ont donc des formes, des tailles, des organites et un contenu moléculaire
différents, ce qui leur permet d’assurer des fonctions différentes au sein d’un organisme
pluricellulaire.

2.5. Protocoles et résultats expérimentaux

2.5.1. Groupe Apprentis

Matériel :

● Microscope.
● Lame du commerce de différents organes humains.
● Dispositif de capture d’image numérique.

Protocole :

● Placer la préparation microscopique sur la platine et la caler avec les valets.


● Faire la mise au point au plus faible grossissement à l’aide de la vis macrométrique puis
micrométrique.
● Identifier une zone d’intérêt et passer aux plus forts grossissements.
● Réaliser une photo d’une zone d’intérêt.

2.5.2. Groupe Confirmés

Matériel :

● Microscope.
● Lame du commerce de frottis sanguins.
● Dispositif de capture d’image numérique.

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Protocole :

● Placer la préparation microscopique sur la platine et la caler avec les valets.


● Faire la mise au point au plus faible grossissement à l’aide de la vis macrométrique puis
micrométrique.
● Identifier une zone d’intérêt et passer aux plus forts grossissements.
● Réaliser une photo d’une zone montrant des globules rouges et au moins un globule blanc.

2.5.3. Groupe Experts

Matériel :

● Microscope.
● Lames.
● Lamelles.
● Eau iodée pour les amyloplastes.
● Lame de rasoir.
● Scalpel.
● Tomate ou poivron rouge et vert.
● Pomme de terre.
● Feuille de poireau.
● Dispositif de capture d’image numérique.

Protocole :

● Préparation des amyloplastes : faire une coupe fine dans le tubercule de pomme de terre, la
déposer sur une lame avec une goutte d’eau iodée, écraser légèrement avec une lamelle.

● Préparation des chromoplastes : gratter légèrement un peu de pulpe du fruit rouge, déposer
sur une lame dans une goutte d’eau, écraser légèrement avec une lamelle.

● Préparation des chloroplastes : gratter légèrement un peu de pulpe du fruit vert ou de vert de
poireau, déposer sur une lame dans une goutte d’eau, écraser légèrement avec une lamelle.

● Observations :
○ Placer la préparation microscopique sur la platine et la caler avec les valets.
○ Faire la mise au point au plus faible grossissement à l’aide de la vis macrométrique
puis micrométrique.
○ Identifier une zone d’intérêt et passer aux plus forts grossissements.
○ Réaliser une photo d’une zone montrant le plaste à identifier.

Résultats attendus / documents de secours :

● Pomme de terre : http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/biodiversite/accompagnement-


pedagogique/accompagnement-au-college/biodiversite-de-milieux-despeces/biodiversite-de-
la-pomme-de-terre/la-pomme-de-terre-a-toutes-les-sauces/tp-histologie-observation-
germination-in-vitro/Observation%20d2019un%20tubercule%20de%20pomme%20de
%20terre%20en%20repos%20vege....pdf

● Poivron : document 9a p. 18.

● Poireau (photo Noellie Catalino) :

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Activité 3 : Les matrices extracellulaires

3.1. Généralités
Cette activité permet de découvrir la composition et le rôle dans la cohésion tissulaire des matrices
extracellulaires (MEC) chez les végétaux et les animaux en parallèle, avec un exemple de pathologie
associée à un défaut d’un des constituants de la MEC chez l’Homme (un exercice permet de travailler
sur un exemple d’anomalie de la paroi chez les végétaux).
Les documents 1 et 2 permettent d’aborder la notion de réseau de molécules.
Comme dans les deux autres activités, animaux et végétaux sont présentés afin de mettre en
évidence les points communs et les différences.
Notions abordées :

Dans le cadre de l’étude des cellules organisées, il est attendu que l’existence d’une matrice
extracellulaire soit connue : elle est constituée de différentes molécules qui, dans leur grande
majorité, permettent l’adhérence cellulaire.

Compétences mobilisées :

● pratiquer une démarche scientifique ;


● recenser, extraire, organiser et exploiter des informations à partir de documents ;
● concevoir, réaliser ;
● utiliser des outils numériques.

Durée : 1 séance.

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3.2. Présentation des documents


Présentation des documents :

● Les documents 1 et 2 sont des schémas de la structure de la MEC animale et de la paroi


végétale avec un choix de couleurs permettant de voir les points communs et les différences.

● Les documents 3 et 4 permettent l’analyse du syndrome d’Ehlers-Danlos avec une


photographie de l’aspect de la peau d’un malade et l’observation de l’organisation des fibres
de collagène chez un sujet sain et chez un sujet malade (au MET).

● En parallèle, la molécule de collagène et sa structure 3D peuvent être travaillées avec Libmol.


D’autre part, la paroi des cellules végétales peut être mise en évidence par des coupes fines
colorées au carmin vert d’iode (voir 3.4) ou sur des coupes déjà colorées du commerce.

Suggestions de questions :

● Documents 1 et 2. Comparez les matrices extracellulaires animales et végétales.

● Documents 3 et 4. Analysez la structure du collagène et donnez une explication aux


symptômes du syndrome d’Ehlers-Danlos.

● Répondre à la problématique : expliquez en quoi la structure des matrices extracellulaires


permet aux cellules de s’organiser en tissus cohérents au sein des organes.

Sources :

● https://www.khanacademy.org/science/biology/structure-of-a-cell/cytoskeleton-junctions-and-
extracellular-structures/a/the-extracellular-matrix-and-cell-wall.

● https://www.nature.com/scitable/topicpage/plant-cells-chloroplasts-and-cell-walls-14053956.

Ressources complémentaires :
Deux sites pour mieux comprendre la maladie :
● https://www.handirect.fr/ehlers-danlos-alice-minnes.
● http://syndrome-d-ehlers-danlos.org/association-des-maladies-orphelines.

3.3. Pistes d’exploitation : réponses attendues


Question 1. Sur le document 1, on observe que la MEC des animaux est composée de longues
molécules reliées entre elles et reliées aussi à des molécules présentes dans la membrane
plasmique. Cet ensemble est lui même relié au cytosquelette. Les molécules concernées sont des
protéines ou des glucides. Sur le document 2, on observe que la paroi des végétaux est faite de
longues molécules, surtout des glucides, reliées entre elles et à la membrane plasmique. On en
déduit donc que, dans les deux cas, la matrice extracellulaire est faite d’un réseau moléculaire
complexe, relié à la membrane plasmique des cellules adjacentes. Ce réseau permet l’adhérence des
cellules entre elles mais aussi la communication, la protection ou bien le maintien de la forme, en
particulier chez les végétaux.

Question 2. Sur le document 3, on observe que la peau de la personne malade est extrêmement
déformable, étirable, souple. Ces informations peuvent être complétées avec les autres symptômes
présentés dans les sites donnés en ressources complémentaires (peau fine, fragile, tendons très
laxes, problèmes viscéraux). Sur le document 4, on observe au MET que les fibres de collagène,
normalement bien cylindriques en coupe, sont un peu déformées chez le malade, moins bien

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organisées et plus fines (diamètre de 70 nm normalement, 20 nm seulement chez le malade). On


peut associer à ces observations l’analyse d’une fibre de collagène en 3D avec Libmol. On en déduit
donc que les malades ont une anomalie dans la taille et l’organisation des molécules de collagène
donc dans l’organisation des MEC reliant les cellules entre elles (ici les cellules de la peau). Moins
cohésives, les cellules forment alors un tissu fragile et plus étirable.

Question 3. Réponse à la problématique. La matrice extracellulaire des animaux et des végétaux


est faite d’un réseau de molécules, dont certaines de grandes tailles, relié à la membrane plasmique
des cellules. Parmi ces molécules, certaines permettent la résistance et la cohésion des cellules entre
elles, assurant ainsi une organisation en tissus cohérents.

3.4. Protocoles et résultats expérimentaux


METTRE EN ÉVIDENCE LES PAROIS VÉGÉTALE :

Matériel :

● Microscope optique.
● Tiges ou racines diverses.
● Moelle de sureau et lame de rasoir ou microtome.
● Eau de javel, acide acétique dilué (solution à 1 %), colorant carmin-vert d’iode.
● Verres de montre, pinceau, pinces fines, mini-passoire.
● Lames et lamelles.
● Dispositif d’acquisition numérique.

Protocole :

● Réaliser une dizaine de coupes transversales très fines.


● À l'aide d'une pince fine, mettre les coupes dans la mini-passoire et les placer ensuite dans
les différents verres de montre en respectant les temps et l’ordre suivant :
○ 1 min dans un verre de montre contenant de l'eau distillée (rinçage) ;
○ 15 min dans un verre de montre contenant de l'eau de javel (décoloration) ;
○ 1 min dans un verre de montre contenant de l'eau distillée (rinçage) ;
○ 10 min dans un verre de montre contenant de l'eau acétique à 1 % ;
○ 15 min dans un verre de montre contenant du carmin-vert d’iode ;
○ 1 min dans un verre de montre contenant de l'eau distillée (rinçage).

● Disposer les coupes sur une lame dans une goutte d’eau puis recouvrir d’une lamelle.
● Placer la préparation microscopique sur la platine et la caler avec les valets.
● Faire la mise au point au plus faible grossissement à l’aide de la vis macrométrique puis
micrométrique.
● Identifier une zone d’intérêt et passer aux plus forts grossissements.
● Réaliser une photo d’une zone montrant le plaste à identifier.

Remarque : coloration au carmin-vert d’iode


Le carmin-vert d’iode colore en rose les parois riches en cellulose donc les parois des cellules de
l’épiderme, du parenchyme et du phloème. Ce sont souvent des parois fines.
Le carmin-vert d’iode colore en bleu ou vert les parois riches en lignine donc les parois des cellules
du sclérenchyme et du xylème. Ce sont des parois épaisses et rigides.

Résultats attendus / documents de secours : exemples de résultats dans la banque anatomique


de Jussieu : http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/anatomie.

ANALYSER LE MODÈLE MOLÉCULAIRE DU COLLAGÈNE :


- Aller sur le logiciel en ligne LibMol : https://libmol.org/

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- Dans “Fichier”, charger la molécule de collagène


- Dans “commandes” ; “représenter” choisir “Ruban” et “colorer” choisir “chaînes”
On peut ainsi mettre en évidence les 3 chaînes enroulées qui constituent une fibre de collagène.
Ex de résultats attendus :

-
Dans “commandes” ; “représenter” choisir “boules et bâtonnets” et “colorer” choisir “chaînes”
-
Placer la molécule verticalement et zoomer pour arriver à distinguer le diamètre de la
molécule
- Choisir “mesures” (en haut à droite) et activer la mesure des distances
- Pointer un atome de part et d’autre du diamètre de la molécule : relever la distance mesurée
- Réaliser l’opération 4 ou 5 fois pour faire une moyenne
On peut ainsi faire calculer le diamètre de la fibre de collagène.
Ex de résultats attendus :

Exercices

4.1. Tester ses connaissances (exercice X)


Idées-clés et proposition de plan pour la synthèse :

I. Des organismes constitués d’organes

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Organisme végétal > exemples d’organes qui assurent différentes fonctions : feuille, racine,
tige,...
Organisme animal (ex le corps humain) > exemples d’organes spécialisés : cerveau, rein,
coeur,...

II. Des organes constitués de tissus

Au sein d’un organe spécialisé, on trouve différents tissus réalisant une fonction précise.
Ex : dans une feuille, on trouve un tissus spécialisé dans la photosynthèse (tissu
palissadique) et un autre spécialisé, par exemple, dans la conduction des sèves (tissu
conducteur).

III. Des tissus constitués de cellules spécialisées


Les cellules spécialisées ont une forme, une taille et un contenu en organites particulier.
Ex : Le tissu palissadique des feuilles contient des cellules allongées riche en chloroplastes
(pour la photosynthèse) alors que les cellules de la racine contiennent des cellules plus
petites contenant des amyloplastes (réserves de sucres)
De même chez les animaux > Ex : cerveau avec neurones, cellules en forme d’étoile
spécialisées dans la conduction des messages nerveux ou Ex : globules rouges, cellules
sans noyau, petites, spécialisées dans le transport de l’O2.

On peut retrouver dans ces cellules, des molécules spécifiques des animaux ou végétaux ou
d’autres communes aux deux règnes (ex : actine).
Schéma : voir bilan page 21

4.2. S’entraîner

Exercice 7 : Comprendre le rôle de la pectine chez les plantes


Compétence principalement travaillée : Interpréter des résultats et en tirer des conclusions.

Correction :

1. Sur le document 1, on voit que les cellules de la tige de la plante sauvage sont jointives alors que
chez les mutants Quasimodo, les cellules semblent se détacher les unes des autres. Sur le document
2, on voit qu’après 4 jours de germination, la tige atteint 1,1 cm chez la plante sauvage et seulement
0,4 cm chez le mutant qua2.
On sait (d’après le cours) que la paroi est la matrice extracellulaire qui permet la cohésion des
cellules et le port dressé des végétaux. Cette paroi est faite d’un réseau de molécules. Il nous est dit
que la pectine appartient à ce réseau de molécules et que les mutants Quasimodo ont moins de
pectine qu’une plante sauvage.
On peut donc en déduire que la quantité moindre de pectine dans la paroi rend les cellules moins
cohésives entre elles : les cellules ont tendance à se détacher les unes des autres et la paroi ne peut
plus jouer son rôle de “squelette” (voir document 2 page 19). La tige des plantes mutantes
Quasimodo a donc du mal à grandir, d’où leur petite taille.

2. Ces résultats d’expérience permettent de montrer l’importance de la pectine dans les propriétés de
cohésion de la paroi végétale et son importance pour la structure du végétal.

Source(s) :

● Verger S, Chabout S, Gineau E, Mouille G. Cell adhesion in plants is under the control of
putative O-fucosyltransferases. Development. 2016 Jul 15;143(14):2536-40. doi:

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 1 : L’organisme pluricellulaire, ensemble de cellules spécialisées

10.1242/dev.132308. Epub 2016 Jun 17. PubMed PMID: 27317803; PubMed Central PMCID:
PMC4958334.

● Bouton S, Leboeuf E, Mouille G, Leydecker MT, Talbotec J, Granier F, Lahaye M, Höfte H,


Truong HN. QUASIMODO1 encodes a putative membrane-bound glycosyltransferase
required for normal pectin synthesis and cell adhesion in Arabidopsis. Plant Cell. 2002
Oct;14(10):2577-90. PubMed PMID: 12368506; PubMed Central PMCID: PMC151237.

4.3. S’entraîner en s’autoévaluant

Exercice 8 : Dernières étapes de la spermatogenèse humaine


Compétence principalement travaillée : Extraire et exploiter des informations.

Correction : dans un premier temps, on peut constater que la forme de la cellule change au cours de
sa différenciation : d’une cellule ronde d’environ 20 μm de diamètre, on aboutit à une cellule allongée
avec une “tête” et une “queue”. Cette cellule est relativement longue (40 μm) mais fine (tête d’environ
5 μm de diamètre).
On observe aussi des modifications dans la forme, le volume ou le nombre des organites : le noyau
devient plus petit (de 15 μm à 4 μm de diamètre), les mitochondries deviennent plus nombreuses et
elles s’organisent autour du flagelle, la vésicule acrosomiale s'agrandit et se place autour du noyau,
vers l’extrémité de la tête du flagelle.
Certains organites disparaissent au cours de la différenciation, comme l’appareil de Golgi.
On observe aussi une organisation de plus en plus marquée des protéines du cytosquelette qui
s’organisent pour former le “squelette” du flagelle.
On peut donc en déduire que la différenciation du spermatozoïde s’accompagne de modifications à
différentes échelles du vivant, de la cellule entière aux molécules présentes dans le cytoplasme.

Autoévaluation et coup de pouce associé au niveau de maîtrise :

Source(s) : http://www.embryology.ch/francais/cgametogen/spermato05.html.

4.4. S’exercer de façon guidée

Exercice 9 : Tendres carottes


Compétence principalement travaillée : Interpréter des résultats et en tirer des conclusions.

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Correction :

La domestication est l’action que l’Homme exerce ici sur les végétaux en les cultivant, les
sélectionnant, les croisant afin de les adapter à ses besoins. Cela se traduit par des transformations
plus ou moins importantes de l’espèce initiale.
Dans l’exemple présenté, il est question de la domestication de la carotte, très ancienne (9000 ans).

Dans le document 2, on observe que la partie consommée de la carotte est la racine. Cette racine est
principalement constituée de deux tissus : le liber riche en sucre et le bois, partie plus interne,
fibreuse.

Le document 1 montre le bois, ou xylème, vu au MEB. C’est un tissu très riche en lignine qui va
donner son aspect dur et fibreux à la partie interne de la carotte.

Le document 3 permet de constater que la carotte sauvage a une racine plus petite, plus étroite et
blanche contrairement à la carotte cultivée qui est orange.

Le document 4 quantifie la lignine dans les deux variétés de carotte : 25 jours après semis, la teneur
en lignine est quasi identique dans les deux variétés (35 mg/g contre 37 mg/g) mais 90 jours après
semis, on peut tout d’abord constater que la teneur en lignine a fortement baissé (la carotte devient
moins dure) et la variété sauvage contient alors 3 fois plus de lignine que la variété cultivée (7 mg/g
contre 2 mg/g).

On peut donc constater, à l’échelle de l’organisme (la carotte) et de l’organe concerné (ici la racine),
que l’Homme a sélectionné une variété plus grande, avec une racine plus épaisse, riche en
caroténoïdes et en sucre, lui donnant un goût plus doux et moins amer.
On constate ensuite que cette sélection concerne indirectement les cellules et leur contenu
moléculaire : l’Homme a favorisé des variétés moins riches en lignine donc avec un cœur fibreux
moins important, ce qui rend les carottes plus tendres et donc plus agréables à la consommation,
même crues.

Source(s) : Wang et al. : Wang GL, Huang Y, Zhang XY, Xu ZS, Wang F, Xiong AS. Transcriptome-
based identification of genes revealed differential expression profiles and lignin accumulation during
root development in cultivated and wild carrots. Plant Cell Rep. 2016 Aug;35(8):1743-55. doi:
10.1007/s00299-016-1992-0. Epub 2016 May 9. PubMed PMID: 27160835.

Guide de résolution disponible en fin de manuel :

● Question de vocabulaire : que veut dire « domestication » ?


La domestication est l’action que l’Homme exerce sur les animaux en les élevant et les végétaux en
les cultivant, les sélectionnant, les croisant afin de les adapter à ses besoins. Cela se traduit par des
transformations plus ou moins importantes de l’espèce initiale.

● Question en lien avec l’analyse de documents : comment utiliser le document 4 ?


La présence de lignine est quantifiée : repérez les unités. Il faut citer des valeurs numériques
pertinentes.

● Question en lien avec la démarche de résolution : comment répondre de façon


organisée à la question posée ?
Commencez par l’échelle de l’organisme et de l’organe, ici la racine : identifiez les différences entre la
carotte cultivée et la carotte sauvage (taille, goût, couleur, etc.). Passez ensuite au niveau cellulaire et
moléculaire en faisant le lien entre les propriétés de la lignine et sa quantité dans les deux variétés.

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4.5. Résoudre un problème

Exercice 10 : Dans l’œil du renard


Compétence principalement travaillée : Recenser et exploiter des informations.

Correction :

Les documents permettent d’étudier la structure de l’œil des renards roux et arctique et de faire le lien
entre leurs spécificités et leur mode de vie et de chasse.

Sur le document 1, on observe que la rétine (tissu interne de l’œil) contient des cellules spécialisées
soit dans la vision des couleurs en fort éclairement (cônes) soit dans la vision en faible condition
d’éclairement (bâtonnets). Sur l’image 1b, il semble y avoir globalement plus de bâtonnets que de
cônes et les bâtonnets sont des cellules plus fines et plus allongées (25 μm de long et 2 μm de large)
que les cônes (18 μm de long sur 5 μm de large).

Sur le document 2, associé au texte introductif, on voit que le renard roux vit dans un milieu
relativement fermé et peu lumineux (forêts) et qu’il chasse au crépuscule. Le renard arctique vit lui
dans un milieu plus ouvert (toundra) et chasse le jour.
Sur le document 3, on constate que la rétine du renard roux contient plus de bâtonnets et moins de
cônes que le renard arctique (650 000 bâtonnets contre 400 000 pour le renard arctique et seulement
30 000 cônes au total contre 50 000 chez le renard arctique).

On en déduit donc que la spécialisation de l’œil de chaque espèce de renard peut expliquer son
adaptation à son milieu de vie, et cela à différents niveaux d’organisation du vivant : le renard roux
possède un œil (organe) dont la rétine (tissu) possède plus de bâtonnets (cellules spécialisées dans
la vision en faible éclairement) que de cônes, ce qui lui donne un avantage pour chasser dans un
milieu sombre et/ou au crépuscule. Par comparaison, le renard arctique a une rétine plus riche en
cônes (cellules spécialisées dans la vision des couleurs en fort éclairement) ce qui lui permet de
chasser de jour dans des milieux à forte luminosité. Il doit aussi mieux distinguer les couleurs que le
renard roux.

Source(s) : Malkemper EP, Peichl L. Retinal photoreceptor and ganglion cell types and topographies
in the red fox (Vulpes vulpes) and Arctic fox (Vulpes lagopus). J Comp Neurol. 2018 Sep
1;526(13):2078-2098. doi: 10.1002/cne.24493. Epub 2018 Jul 23. PubMed PMID: 30001466.

Exercice numérique supplémentaire : Occupons nous de l’oignon !


Compétence principalement travaillée :

● Mettre en relation des données nouvelles et ses connaissances.


● Rechercher des informations à partir d’une préparation microscopique (si on demande en
plus à l’élève une préparation microscopique d’épiderme d’oignon rouge).

Énoncé : Le bulbe de l’oignon, Allium cepa, est un organe de réserve permettant à la plante de
passer la saison froide à l’abri dans le sol. Au retour des beaux jours, les jeunes bourgeons protégés
au cœur du bulbe peuvent commencer leur croissance en puisant dans les sucres contenus dans les
cellules de réserves des écailles charnues. Dans les cellules épidermiques des écailles, on observe
une vacuole, qui permet le stockage de l’eau ou de pigments colorés donnant leur couleur aux tissus
(chez l’oignon rouge). Exemple de document à utiliser :
https://www.gettyimages.fr/detail/photo/red-onion-cut-in-half-on-white-image-libre-de-droits/

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Question : À partir du texte et de l’image ci-dessus, placez et nommez sur une échelle de taille les
différents niveaux d’organisation de l’organisme présenté. Pensez à indiquer un ordre de grandeur
pour chaque niveau.

Pistes pour en faire un exercice guidé :

On peut questionner pas à pas l’élève sur l’identification des différents niveaux de description : à
l’échelle macroscopique puis microscopique.
Il est aussi possible de compléter les consignes en demandant une préparation microscopique
d’épiderme coloré d’oignon rouge à la place de la dernière phrase du texte fourni.

Correction :

● organisme : oignon (ordre de grandeur : dm) ;


● organe : bulbe (ordre de grandeur : cm), voire écailles du bulbe (ce sont des feuilles
modifiées) ;
● tissu : épiderme, tissu de réserve (parenchyme) (ordre de grandeur : mm) ;
● cellules : cellules épidermiques (ordre de grandeur : μm) ;
● organite : vacuole (ordre de grandeur : μm) ;
● molécules : eau, pigment, sucres (ordre de grandeur : nm).

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