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MCC EN GESTION
COURS DE C. ALTER
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2/7/2018
Ensemble de matières avec lesquelles les gestionnaires
d'entreprise, même non juristes, ont intérêt à se familiariser, tout à
la fois quant à leur contenu essentiel et quant à leur évolution
courante.
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Article 1134 du Code Civil : "les conventions légalement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites".
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Un récent développement, qui sera abordé dans plusieurs parties
du cours est la tendance accrue (notamment sous l’impulsion du
droit européen) à la protection de la partie faible du contrat.
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Un quatrième chapitre sera ainsi dédié aux entreprises en
difficultés.
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CHAPITRE I. LES CONTRATS
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SECTION 1. De 1804 à nos jours
Article 1101 du Code Civil : "le contrat est une convention (sic) par
laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou
plusieurs autres à donner, à faire, ou à ne pas faire quelque
chose".
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1. CONTRATS NOMMES ET INNOMMES
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- la vente ;
- l'échange ;
- le louage, qui se décompose en louage de choses
(meubles ou immeubles) et en louage d'ouvrage ou
d'industrie ;
- le contrat de société ;
- le prêt ;
- le dépôt (et le séquestre) ;
- les contrats dits "aléatoires" (comme le contrat
d'assurance, ou le contrat de rente viagère) ;
- le mandat ;
- le cautionnement ;
- la transaction ;
- le gage.
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D'autres contrats sont de création plus récente et ne font l'objet
d'aucune réglementation particulière, sauf pour en appréhender
certains aspects, commerciaux ou fiscaux notamment. Ce sont les
contrats innommés.
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2. INTERET DE LA DISTINCTION ENTRE LES CONTRATS
NOMMES ET LES CONTRATS INNOMES
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Les contrats innomés n'ont cessé de se multiplier et le législateur
est récemment intervenu pour en réglementer certains aspects.
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SECTION 2. Les quatre grands principes
- l'autonomie de la volonté ;
- le consensualisme ;
- la convention loi ;
- l'exécution de bonne foi.
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1. L'AUTONOMIE DE LA VOLONTE
1.1.1 Principes
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La loi d'ordre public est « celle qui touche aux intérêts essentiels de
l'Etat ou de la collectivité ou qui fixe, dans le droit privé, les bases
juridiques fondamentales sur lesquelles repose l'ordre économique
ou moral d'une société déterminée » (Cass., 9 décembre 1948,
p.1948, I, 355).
Exemples :
•Mariage ;
•Divorce ;
•Droit du travail ;
•Fonctionnement des marchés financiers ;
•Lois fiscales ;
•Droit pénal.
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Les bonnes mœurs constituent un ensemble de règles de conduite
ou d'ordre strictement moral, résultant des habitudes, des usages
et des traditions communément admises par le corps social et qui
sont sanctionnées par le droit.
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Les lois dites impératives sont enfin celles qui n'ont pour but que
de protéger des intérêts essentiellement privés, tel qu'il peut
résulter de la nécessité de mieux protéger la volonté d'un
contractant se trouvant dans une situation d'infériorité économique
ou sociale vis-à-vis de l'autre, ou, le cas échéant, des deux
contractants.
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1.1.2 Applications pratiques : ventes et baux
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a. La vente
Ainsi, l'article 1583 du Code civil prévoit que dès qu'il y a un accord
sur la chose et sur le prix, la vente « est parfaite entre parties et la
propriété est acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur…
quoique la chose n'ait pas encore été délivrée, ni le prix payé ».
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Rares sont, en droit de la vente, les dispositions jugées d'ordre
public. (exemple : prohibition des pactes sur succession future).
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Les nouvelles dispositions du Code civil disposent notamment ce
qui suit :
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b. Les baux
La matière des baux contenue aux articles 1708 à 1831 du Code civil a subi
des modifications plus substantielles depuis 1804 !
Les lois qui précèdent ne sont pas d'ordre public, mais seulement impératives.
Elles ne protègent en effet que des intérêts privés.
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1.2 Contrats standardisés et contrats d'adhésion
Exemples :
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Les contrats d'adhésion présentent la caractéristique d'être
généralement mis au point par une seule partie et soumis, tels
quels, à l'accord de l'autre, sans qu'elle puisse en discuter les
termes.
Eau
Gaz
Electricité
Abonnement au téléphone
Banques
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1.3 L'approche précontractuelle – le cas du "franchising"
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"Issue de la pratique et importée des Etats-Unis, la franchise est un
mode de collaboration commerciale dans lequel on retrouvera
généralement les éléments suivants :
- la transmission au franchisé, par le franchiseur, d'un savoir-faire
et du droit d'utiliser sa marque ;
- l'assistance du franchiseur au franchisé, tant préalablement au
début des activités de celui-ci (par exemple, assistance dans le
choix du local et dans les négociations avec le bailleur,
recommandations quant au choix des fournisseurs, formation
initiale du franchisé et de son personnel sur le plan technique,
commercial et de gestion, aide dans une campagne publicitaire
de lancement, etc.) que tout au long de l'exécution du contrat
(formation permanente, assistance sur le plan comptable,
marketing, …) ;
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- l'obligation pour le franchisé d'exploiter le commerce
conformément aux règles du réseau ;
- la rémunération de la transmission du savoir-faire par le
franchiseur sous forme de paiement d'un droit d'entrée par le
franchisé ;
- la rémunération de l'assistance continue du franchiseur par le
biais de redevances périodiques."
(P. Kileste et A. Somers, "L'information précontractuelle dans le
cadre d'accords de partenariat commercial", J.T. 2006, p. 253)
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Le profil type du franchisé serait "un petit investisseur privé".
D'où la constatation de fréquents déséquilibres et inégalités
économiques entre les parties (franchiseur et franchisé) au contrat.
Ainsi, la loi vise-t-elle l'information qui doit être donnée par le (futur)
franchiseur au (futur) partenaire (franchisé). L'objectif n° 1 de la loi
est donc d'éclairer le "candidat" franchisé sur ce vers quoi il
s'engage.
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Loi impérative dans tous ses éléments, sanctionnée de nullité
relative. Elle est entrée en vigueur le 1er février 2006 et a été
ultérieurement intégrée dans le Code de droit économique, aux
articles X.26 et suivants.
1) le projet d'accord;
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a) les dispositions contractuelles importantes, pour autant qu'elles
soient prévues dans l'accord de partenariat commercial.
Exemples :
la rémunération
etc.
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b) les données technico-commerciales pour l'appréciation correcte
de l'accord proposé :
Exemples :
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2. LE CONSENSUALISME
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2.2 Signatures électroniques
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Est désormais également une signature « un ensemble de
données électroniques pouvant être imputé à une personne
déterminée et établissant le maintien de l’intégrité du contenu de
l’acte ».
A ces deux lois s’ajoute encore la loi du 11 mars 2003 sur certains
aspects juridiques des services de la société de l’information, dite
« loi sur le commerce électronique », qui consacre également la
validité des contrats conclus par voie électronique. Elle constitue à
présent le livre XII du Code de droit économique consacré au
« droit de l’économie électronique ».
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L’article XII.15 dispose, de manière transversale, que :
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Le § 2 de cette même disposition précise :
que l'exigence d'un écrit est satisfaite « par une suite de signes
intelligibles et accessibles pour être consultés ultérieurement,
quels que soient leur support et leurs modalités de
transmission » ;
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2.3 La solennité
Exemples :
Mariage
Contrat d’hypothèque.
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3. LA CONVENTION - LOI
3.1 Définition
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3.2 Conséquences
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Ceci ne vaut bien entendu que sauf dispositions légales spécifiques
contraires, comme il en existe, par exemple, pour les cautions dites
« de bienfaisance ».
Exemple : relations familiales ou sociétaires.
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Le juge est également sans pouvoir pour modifier tout ou partie des
termes du contrat quelle qu'en soit la sévérité, sauf dans les cas où
la loi en dispose autrement. En d'autres termes, le juge ne peut
refuser de reconnaître la force obligatoire d'un contrat, sans
constater une cause "légale" d'annulation, de suspension, ou
d'extinction de ce contrat.
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" Dans le cas où l'une ou plusieurs stipulations contenues dans le présent
Contrat seraient déclarées nulles, la validité des autres stipulations du présent
Contrat n'en serait en aucun cas affectée.
Les stipulations déclarées nulles seraient, conformément à l'esprit et à l'objet du
présent Contrat, remplacées par d'autres stipulations valables, qui, eu égard à
leur portée se rapprocheraient dans toute la mesure permise par la loi, des
stipulations déclarées nulles."
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3.2.2 Lésion qualifiée
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Le simple déséquilibre économique des prestations contractuelles
ne justifie pas que le juge puisse annuler ou modifier les termes du
contrat.
La lésion qualifiée laisse présumer l'existence d'un vice du
consentement qui s'ajoute au déséquilibre des contrats.
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3.2.3 Clauses pénales
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La clause pénale est désormais définie par le (nouvel) article 1226
du Code civil, selon lequel :
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Selon le nouvel article 1231,
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Quant aux clauses pénales d’intérêts moratoires (c’est-à-dire
lorsque l’obligation inexécutée consistait dans le paiement d’une
somme d’argent), l’article 1153 est désormais complété comme
suit :
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3.2.4 Théorie de l’imprévision
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Cette théorie est admise en droit administratif belge
affaire ACEC / Etat Belge
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4. L'EXECUTION DE BONNE FOI
4.1 Notions
La règle est en outre complétée par l'article 1135 selon lequel "les
conventions obligent non seulement à tout ce qui y est exprimé,
mais encore à toutes les suites que l'équité, l'usage ou la loi
donnent à l'obligation d'après sa nature".
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Dans la relation contractuelle, plusieurs aspects de la bonne foi
retiennent l'attention. Il s'agit d'une part, de sa fonction
interprétative (qui est aujourd'hui quelque peu dépassée), de sa
fonction modificatrice ou adaptative (qui a été récemment rejetée
par la Cour de cassation) et d'autre part de ses fonctions
complétive et modératrice, qui connaissent actuellement un grand
essor.
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4.3 La fonction modificatrice ou adaptative de la bonne foi
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Sont à ranger dans ce cadre :
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iv) L'obligation de solidarité et de loyauté lorsqu'il
est mis fin, surtout unilatéralement, à un contrat (par hypothèse
conclu pour une durée indéterminée). Une partie ne peut mettre fin
à un tel contrat à n'importe quel moment, sans se préoccuper des
conséquences de la rupture pour son cocontractant.
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4.5 La fonction modératrice de la bonne foi
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Exemples :
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- Récemment, la Cour de cassation a été amenée à examiner une nouvelle théorie
appelée "Rechtsverwerking". Par un important arrêt du 17 mai 1990, la Cour de
cassation a écarté cette théorie.
Un bail d'immeuble avait été conclu entre la compagnie d'assurances AGF (bailleur)
et l'Etat Belge, Ministère de la Justice (locataire). Ce bail contenait une clause
d'indexation de loyers que les AGF modifièrent unilatéralement en leur faveur en
1967.
Pendant 17 ans, l'Etat ne constata pas cette irrégularité et paya les loyers réclamés
par les AGF. Enfin, en 1984, il constata son erreur et demanda à titre de paiement
indû la différence entre les loyers payés depuis le 1er juin 1980 et ceux qui étaient
normalement dus à partir de cette date, en vertu de la clause d'indexation prévue
dans le bail. La bailleresse AGF plaida que le locataire Etat Belge avait perdu le
droit d'invoquer la clause d'indexation parce que, de 1967 à 1984, il avait payé les
loyers calculés sur une autre base, ce qui était un comportement inconciliable avec
le droit dont il se prévalait.
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Décision de la Cour : une partie ne viole pas le principe de l'exécution de bonne foi
des conventions lorsqu'elle "fait usage du droit qu'elle trouve dans la convention
légalement formée, sans qu'il soit établi qu'elle en a abusé". Elle rappela aussi que,
"dans ces limites, le Code civil reconnaît implicitement à une partie la possibilité de
ne pas exercer immédiatement le droit qui lui est conféré par le contrat, en
établissant les règles de la prescription extinctive".
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Aujourd'hui, la règle de bonne foi n'est plus cantonnée au niveau
de la seule exécution des contrats. La doctrine et la jurisprudence
récente y voient un principe qui est aussi applicable lors même de
la conclusion du contrat. Ainsi considère-t-on que la bonne foi
implique une obligation de loyauté, de pondération et de
collaboration, tant au moment de la formation du contrat qu'au
cours de son exécution. La loyauté interdit à toute partie d'induire
son cocontractant en erreur sur l'étendue de ses obligations : le
devoir d'information est une première manifestation de la bonne foi
dans le contrat.
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SECTION 3. La formation des contrats
1. PRINCIPE
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1.1 Les pourparlers préliminaires et les avant-contrats
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1.2 L’offre et son acceptation
Trois éléments sont requis pour que l’on soit en présence d’une
véritable offre de contracter :
- il faut que celui qui émet l’offre (que l’on appelle « offrant »
ou « pollicitant ») ait l’intention de se lier définitivement dès
lors que le destinataire accepte l’offre,
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Si ces éléments sont réunis, l’offre aura une force obligatoire. Cela
signifie que l’offrant sera tenu de maintenir son offre dans le délai
qu’il précise - ou dans un délai raisonnable à défaut de délai
expressément mentionné - et de conclure le contrat si l’offre est
acceptée.
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2. CAS PRATIQUE : LA CESSION DES ACTIONS D’UNE
SOCIETE
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L’objet de la vente sera les actions de la société cédée.
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3. HYPOTHESE PARTICULIERE : LE REFUS DE
CONTRACTER
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3.2 Exceptions
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3.2.2 Le droit de la concurrence
Le refus de contracter devient illicite lorsqu’il est constitutif d’une pratique restrictive
de concurrence.
Ces pratiques sont essentiellement de deux ordres en vertu des articles IV.1 et IV.2
du Code de droit économique :
•« le fait pour une ou plusieurs entreprises d'exploiter de façon abusive une position
dominante sur le marché belge concerné ou dans une partie substantielle de celui-
ci ».
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3.2.3 L’abus de droit (droit commun)
Tel pourrait par exemple être le cas lorsqu’un vendeur, sans être
en position dominante, refuse brutalement et sans justification
objective, de poursuive l’approvisionnement d’un de ses
distributeurs, ou lorsque qu’un refus de vente est inspiré par
l’intention d’éliminer un opérateur économique du marché, ou
encore en cas de refus de contracter qui serait discriminatoire ou
arbitraire.
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Section 4. Les recours en cas d’inexécution du
contrat
1. L’EXECUTION FORCEE
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1.2 Limites au principe de l’exécution en nature
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- Pas d’exécution en nature lorsque la loi l’exclut (exemple : la
résiliation d’un contrat de travail) ;
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1.3 Mise en œuvre de l’exécution forcée
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2. L’ACTION EN DOMMAGES-INTERETS
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2.1 Les conditions de la responsabilité
- force majeure ;
- fait d’un tiers ;
- fait du créancier qui a lui-même rendu l’exécution
impossible ;
- fait du prince ;
- perte de la chose due, sans la faute du débiteur.
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Dans le même ordre d’idées, le manquement, même s’il est
imputable au fait du débiteur, ne sera pas non plus fautif si le
débiteur peut se prévaloir d’un fait justificatif, qui peut être défini
comme un événement imprévisible, irrésistible, indépendant de la
volonté du débiteur et qui annihile temporairement cette volonté.
On cite à cet égard : la légitime défense, l’état de nécessité, la
contrainte, l’ordre de la loi ou l’ordre de l’autorité, l’erreur invincible
et l’inconscience passagère.
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2.2 Principes régissant la réparation du dommage
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2.2.2 Limites
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2.3 Les clauses limitatives ou exonératoires de responsabilité
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3. LA RESOLUTION POUR INEXECUTION FAUTIVE (ART.
1184 CODE CIV.)
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La résolution des contrats synallagmatiques pour inexécution
fautive est très fréquemment appliquée et donne lieu à une
abondante jurisprudence.
Les conditions pour obtenir une telle résolution sont les suivantes :
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3.2 La résolution non judiciaire
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3.2.2 En l’absence d’une clause résolutoire expresse
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CHAPITRE II.
LE CADRE STATUTAIRE – LA
REGLEMENTATION DU COMMERCE ET
DU CREDIT
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Section 1. Exposé général
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On peut ranger dans cette catégorie les importantes lois suivantes :
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b) La deuxième catégorie comprend un ensemble de
dispositions qui tendent à assurer le contrôle de certaines
entreprises et leurs activités, en raison de l'intérêt général
qu'elles concernent.
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c) La troisième catégorie de lois de police du commerce
comprend les mesures de protection soit des entreprises
elles-mêmes, soit de leur clientèle, et spécialement des
consommateurs.
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- Est une « entreprises », selon la nouvelle législation :
«(a) toute personne physique qui exerce une activité
professionnelle à titre indépendant;
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Nonobstant ce qui précède, ne sont pas des entreprises, sauf
s'il en est disposé autrement dans les livres ci-dessous ou
d'autres dispositions légales prévoyant une telle application :
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2° Les contrats avec des consommateurs
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- Conséquences : le contrat est commercial dans le chef de
l’entreprise, et civil dans le chef du consommateur, qui
reçoit une protection renforcée, au niveau de la formation
du contrat, de la preuve, et de son exécution ;
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Nous accorderons ci-après une attention particulière à la loi sur les
pratiques du marché et la protection du consommateur et à la loi
relative au crédit à la consommation, désormais contenues dans le
Code de droit économique. Nous aborderons également la récente
loi du 21 décembre 2013 relative à diverses dispositions
concernant le financement des petites et moyennes entreprises,
qui est intéressante en ce qu’elle étend un type de protection
d’ordinaire réservé aux consommateurs personnes physiques, aux
petites et moyennes entreprises, elles aussi considérées comme
des ‘parties faibles’ méritant une protection particulière dans le
cadre de leurs relations avec les banques.
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Section 2. La loi sur le pratiques du marché et la
protection du consommateur
1. INTRODUCTION
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a) Peu importe la qualité de l'entreprise : commerçant,
artisan, organisme public ou ASBL du moment qu’il s’agit
d’une personne physique ou morale poursuivant de
manière durable un but économique.
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c) La loi s'applique donc essentiellement au commerce de
détail, à l'exclusion des relations entre professionnels et
sur le marché intérieur belge.
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f) Notons que suite à l’adoption du nouveau code de droit
économique, le champ d’application de la loi a été
légèrement modifié à deux niveaux :
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2. EXPOSE DES REGLES ESSENTIELLES DU LIVRE VI DU
CODE DE DROIT ECONOMIQUE
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2° l'identité de l'entreprise, notamment son numéro d'entreprise, sa
raison sociale, l'adresse géographique de son établissement et son
numéro de téléphone ;
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6° le cas échéant, la durée du contrat, ou, s'il s'agit d'un contrat à
durée indéterminée ou à reconduction automatique, les conditions
de résiliation du contrat ;
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2.2 Prix des produits
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2.4 Quantités
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Il convient de distinguer à cet égard les appellations d'origine - qui
sont protégées par la loi - même quand il s'agit d'appellations
d'origine étrangère (p. ex. "champagne", "jambon de Parme") des
dénominations de fantaisie ou dénominations génériques (par
dégénérescence dans la perception que le public peut avoir d'un
produit), et qui ne reçoivent aucune protection (p. ex.
"champignons de Paris", "savon de Marseille", ou "fromage
camembert".
Exemple : http://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-saucisson-d-ardenne-doit-etre-
produit-en-ardenne?id=7848864
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2.6 La publicité comparative
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2.8 Les pratiques interdites
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2.8.1 Les pratiques du marché déloyales vis-à-vis des
consommateurs
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2.8.2 Pratiques du marché déloyales à l’égard des personnes
autres que les consommateurs
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Outre ces pratiques expressément visées par la loi, de manière
plus générale, sont visés tous les actes engendrant la confusion
entre les entreprises ou leurs produits, le détournement de clientèle
par des procédés artificiels et les agissements frauduleux inspirés
du désir de nuire, ou simplement contraires à la "moralité
commerciale".
Exemples :
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2.9 Dispositions Générales concernant les contrats avec les
consommateurs
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2.9.1 L’interprétation des contrats (art. VI. 37)
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2.9.2 L'interdiction des clauses abusives (art. VI.82 à VI.87)
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2/ D'autre part, la loi (article VI.83) énumère trente-trois
clauses ou conditions qui sont expressément déclarées abusives
(cfr ci-dessous).
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Liste des clauses abusives per se énumérées à l’article VI.83 de la
loi :
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Sont toutefois autorisées et valides :
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3° déterminer, dans les contrats à durée déterminée, que le
prix des produits est fixé au moment de la livraison ou permettre à
l’entreprise d’augmenter unilatéralement le prix ou de modifier les
conditions au détriment du consommateur sur la base d’éléments
qui dépendent de sa seule volonté, même si la possibilité de mettre
fin au contrat est alors offerte au consommateur ;
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5° fixer ou modifier unilatéralement le délai de livraison d’un
produit ;
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9° obliger le consommateur à exécuter ses obligations, alors
que l’entreprise n’aurait pas exécuté les siennes ou serait en
défaut d’exécuter les siennes ;
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13° libérer l’entreprise de sa responsabilité du fait de son dol,
de sa faute lourde ou de celle de ses préposés ou mandataires, ou,
sauf en cas de force majeure, du fait de toute inexécution d’une
obligation consistant en une des prestations principales du contrat ;
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17° déterminer le montant de l’indemnité due par le
consommateur qui n’exécute pas ses obligations, sans prévoir une
indemnité du même ordre à charge de l’entreprise qui n’exécute
pas les siennes ;
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21° limiter de manière non autorisée les moyens de preuve que
le consommateur peut utiliser ou lui imposer une charge de la
preuve qui incombe normalement à une autre partie au contrat ;
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24° fixer les montants de dommages et intérêts réclamés en
cas d’inexécution ou de retard dans l’exécution des obligations du
consommateur qui dépassent manifestement l’étendue du
préjudice susceptible d’être subi par l’entreprise ;
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27° permettre à l’entreprise de retenir des sommes versées par
le consommateur lorsque celui-ci renonce à conclure ou à exécuter
le contrat, sans prévoir le droit, pour le consommateur, de
percevoir une indemnité d’un montant équivalent de la part de
l’entreprise lorsque c’est cette dernière qui renonce ;
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30° exclure ou limiter de façon inappropriée les droits légaux
du consommateur vis-à-vis de l’entreprise ou d’une autre partie en
cas de non-exécution totale ou partielle ou d’exécution défectueuse
par l’entreprise d’une quelconque de ses obligations
contractuelles ;
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2.9.3 Documents contractuels : document justificatif et bon de
commande (art. VI.88 à VI.90)
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2.9.4 Reconduction du contrat de service
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2.9.5 Le droit au repentir ou droit de rétractation
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Quant aux contrats portant sur des biens ou des services ordinaires,
l’article VI.53 prévoit que le droit de rétractation du consommateur ne
peut être exclu (moyennant information préalable du vendeur) que
dans certains cas précis, à savoir notamment pour les contrats :
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Dans tous les contrats portant sur des biens ou des services
ordinaires, lorsque le vendeur n’a pas régulièrement informé le
consommateur soit de son droit à rétractation, soit de son absence,
le consommateur dispose de plein droit d’un délai de renonciation
de douze mois.
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2.9.6 Les offres conjointes
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2.10 L’action en cessation
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Section 3. La loi relative au crédit à la consommation
1. INTRODUCTION
2. CHAMP D’APPLICATION
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3. REGLES ESSENTIELLES
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La loi stipule la faculté de renonciation du consommateur, pendant
un délai de 14 jours ouvrables à dater de la signature du contrat.
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Section 4. La loi relative a diverses dispositions
concernant le financement des petites
et moyennes entreprises
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- en cas de refus de crédit, le prêteur et, le cas échéant,
l’intermédiaire de crédit informent l’entreprise des éléments
essentiels sur lesquels ce refus est basé ;
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CHAPITRE III.
LES SOCIETES
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L’entreprise individuelle présente un inconvénient sérieux : le
patrimoine de l’entreprise n’est pas distinct du patrimoine privé.
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Section 1. Observations liminaires
" Une société est constituée par un contrat aux termes duquel deux
ou plusieurs personnes mettent quelque chose en commun, pour
exercer une ou plusieurs activités déterminées et dans le but de
procurer aux associés un bénéfice patrimonial direct ou indirect.
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Dans les cas prévus par le présent code, elle peut être constituée
par un acte juridique émanant de la volonté d'une seule personne
qui affecte des biens à l'exercice d'une ou plusieurs activités
déterminées.
Dans les cas prévus par le présent code, l'acte de société peut
disposer que la société n'est pas constituée dans le but de procurer
aux associés un bénéfice patrimonial direct ou indirect."
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Une vaste réforme du Code des Sociétés est actuellement en
cours, sous l’impulsion du ministre Geens.
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• Limitation du nombre de formes de sociétés ;
• La société coopérative ;
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2. ENTREPRISES ET CRITERES DE TAILLE
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2°) Les petites sociétés = sociétés (C.s. art. 15) qui ne
dépassent pas plus d’une des limites suivantes :
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c) La distinction faite entre les très petites sociétés, les petites
sociétés et les grandes sociétés détermine généralement 1)
l'étendue de la comptabilité et des comptes annuels de ces
sociétés (en ce compris l'éventuelle tenue de comptes
consolidés), 2) le mode de contrôle (commissaire-réviseur ou
pas) et 3) l'étendue du rapport de gestion et du rapport des
commissaires (s'il y en a) à l'assemblée générale des
associés.
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En bref le régime est le suivant :
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Section 2. Les sociétés quant à leur forme
1.DISTINCTIONS
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b) Les sociétés de personnes
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2. LES SOCIETES SANS PERSONNALITE JURIDIQUE
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La société interne est celle par laquelle une ou plusieurs personnes
s’intéressent dans des opérations qu’une ou plusieurs autres
gèrent en leur nom propre (C.s. art. 48). Celle-ci est
particulièrement bien adaptée aux opérations financières.
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b) Ces sociétés n’ayant pas de personnalité juridique, elles
n’ont - par essence - pas de patrimoine distinct de ceux de
leurs associés - et ceux-ci restent généralement
propriétaires de leurs apports.
Autre conséquence : les associés sont solidairement tenus
des engagements de la société envers les tiers.
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3. LES SOCIETES DE PERSONNES
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3.1 La société en nom collectif
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3.2 La société en commandite simple
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3.3 Les sociétés irrégulièrement constituées
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Une telle société existe, mais sans personnalité juridique avec
toutefois deux particularités :
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4. LES SOCIETES DE CAPITAUX
4.1 Introduction
4.2.1 Introduction
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Nous exposerons ci-après le droit des sociétés anonymes qui est
généralement applicable aux sociétés privées, en faisant
occasionnellement référence aux dispositions qui intéressent
spécialement les sociétés publiques.
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4.2.2 La constitution d’une S.A.
a. Mesures de publicité
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b. Exigence d’un plan financier
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c. Pluralité de fondateurs
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En cas d'apports en espèces, les fonds doivent être
préalablement déposés dans un compte en banque ouvert au
nom de la société en formation. Une attestation en est remise
au notaire qui la joint à l'acte de constitution et il ne peut en être
disposé qu'une fois la société constituée.
Quant aux apports en nature, sont seuls admis les apports qui
sont susceptibles d'évaluation économique.
Peuvent donc faire l'objet d'un apport à une S.A. (et de même à
une SPRL, ou une SC) : un bien meuble ou immeuble, une
clientèle, une étude d'implantation d'une usine qui ne devra plus
être payée par la société qui la reçoit, un brevet ou un procédé de
fabrication, une créance envers un tiers, etc. Ne peuvent en
revanche pas faire l'objet d'un apport : un engagement de travaux à
réaliser ou de services à prester, un brevet tombé dans le domaine
public etc.
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Les apports en nature doivent faire l'objet d'un rapport spécial
établi par un reviseur d'entreprises, qui doit porter un jugement sur
les évaluations et sur la rémunération (c'est-à-dire la quote-part de
capital) attribuée en contrepartie aux apporteurs (art. 444 C.s.).
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Il est fermement admis en droit belge que "pour tous les actes
juridiques que n'exclut pas sa nature d'être moral (p. ex. se marier,
adopter une personne physique), la capacité d'une société dotée
de la personnalité juridique est en principe la même que celle d'une
personne physique, si la loi ne l'a pas restreinte".
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4.2.4 Capital et titres (statuts, art. 5 à 14)
Les actions émises par les sociétés anonymes peuvent revêtir trois
formes : nominative, au porteur, ou dématérialisée.
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Les actions au porteur, sont celles dont le droit est incorporé au
titre (c'est-à-dire, littéralement, au papier). Il s'agit en ce cas de
biens dits "meubles corporels", qui se transmettent par tradition
(livraison physique du cédant au cessionnaire). Leur propriété
s'établit par leur simple possession légitime, et celle-ci est
présumée par la loi (C.C., art.2268 et 2279). Ces titres sont en
voie de disparition.
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b. Augmentations et réductions du capital
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c. Capital souscrit, capital libéré, capital autorisé
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d. Droit de souscription préférentiel, prime d’émission
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La prime d'émission vise, quant à elle, à éviter que la valeur des
titres existants ne soit diluée du fait de l’augmentation de
capital, et consiste en une somme qui est demandée aux
nouveaux souscripteurs en plus de la valeur nominale.
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e. Protection du capital
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4.2.5 Administration et surveillance (statuts, art. 15 à 28)
a. Conseil d’administration
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Les administrateurs sont nommés pour une période maximale de 6
ans ; celle-ci est cependant renouvelable. Ils peuvent en outre être
révoqués en tout temps par l'assemblée générale statuant à la
majorité simple - qui ne doit pas justifier sa décision (C.s. art. 518,
§ 2). Cette règle est d'ordre public.
Tant dans l'ordre interne de la société (gestion) que dans son ordre
externe (représentation), le Conseil d'administration agit en collège.
Il est un "organe", qui s'identifie à la société.
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Il existe cependant une double dérogation à cette règle :
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En outre, ils sont solidairement responsables tant envers la société
qu'envers les tiers en cas d'infraction aux lois sur les sociétés ou
aux statuts.
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Brièvement résumé, le régime de l'art. 523, 524 et 529 C.s. est le
suivant :
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L'opération doit faire l'objet d'une délibération spéciale du conseil à
laquelle l'administrateur concerné peut participer.
Une fois la décision prise, celle-ci doit faire l'objet d'un rapport
spécial du conseil et du (des) commissaire(s) à l'A.G. annuelle des
actionnaires.
b. Commissaires
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Cette surveillance comporte :
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4.2.6 Les assemblées générales (statuts, art. 28 à 37)
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Les décisions à prendre en ces matières ordinaires le sont en
principe à la majorité simple des présents, sans exigence de
quorum.
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Si la modification porte sur l'objet social, la proposition doit faire l'objet
d'une justification détaillée du droit et de rapports spéciaux du conseil et
du commissaire; elle n'est admise que si elle recueille les 4/5ème des
voix.
Les convocations doivent contenir l'ordre du jour et, précise l'article 533,
al. 4 "pour les sociétés ayant fait ou faisant publiquement appel à
l'épargne, l'ordre du jour doit contenir l'indication des sujets à traiter ainsi
que les propositions de décision".
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4.2.8 Dissolution – liquidation (statuts, art. 36 à 44)
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Les mêmes règles sont observées si, par suite de perte, l'actif
net est réduit au quart du capital social. Mais en ce cas, la
dissolution a lieu si elle est approuvée par le quart des voix
émises à l'assemblée.
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4.3 La société privée à responsabilité limitée (SPRL)
4.3.1 Généralités
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4.3.2 Traits fondamentaux des SPRL
a. Parts sociales
b. Société privée
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c. Gérant
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d. Capital
La constitution d’une SPRL (qui doit faire l’objet d’un acte notarié)
requiert i) un capital intégralement souscrit pour un montant de
18.550 € au moins, ii) qui doit être libéré à concurrence d’un
cinquième, iii) avec un montant minimum de 6.200 €.
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e. Apports
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f. Gestion
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4.3.3 La SPRL STARTER
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Le législateur a prévu une responsabilité spécifique à partir de la
fin de la 3ème année et jusqu’au moment de la transformation
éventuelle de la société en SPRL. Après expiration d’un délai de
trois ans après la constitution, les associés sont tenus
solidairement envers les intéressés de la différence éventuelle
entre le capital minimum d’une SPRL normale et le montant du
capital souscrit de la SPRL-STARTER.
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4.4 La société coopérative
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Les coopératives ont en principe deux autres caractéristiques :
•la liberté d’adhésion des associés qui implique que nul n’est obligé
de faire partie de la coopérative, et nul n’est tenu d’y rester. Il en
résulte la variabilité du capital de ces sociétés ;
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4.4.2 La SC
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4.4.3 La SCRIS
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Section 3. APERÇU DE LA RÉFORME EN COURS
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Section 4. LES OPERATIONS DE RESTRUCTURATION OU
DE CESSION D’ENTREPRISE
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La scission est l’opération par laquelle une société transfère à deux
ou plusieurs sociétés (soit préexistantes, auquel cas on parle de
scission par absorption, soit constituées à l’occasion, auquel cas
on parle de scission par constitution de nouvelles sociétés)
l’intégralité de son patrimoine, activement et passivement,
moyennant l’attribution à ses associés d’actions ou de parts des
sociétés bénéficiaires.
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Par ailleurs, la situation des créanciers, tant de la société dissoute
que de la société bénéficiaire, a fait l’objet d’une attention
particulière du législateur.
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1.2 Apport ou cession de branche d’activités ou d’universalité
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La branche d’activités peut être apportée ou cédée :
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L’universalité au sens de ces dispositions est l’ensemble des actifs
et des dettes de la société.
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En cas d’apport et de cession de branche d’activités, il y transfert
de plein droit à la société bénéficiaire des actifs et passifs s’y
rattachant. Lorsqu’il s’agit d’une universalité qui est apportée ou
cédée, le transfert de plein droit à la société bénéficiaire porte sur
l’ensemble du patrimoine actif et passif de la société ayant effectué
l’apport ou la cession.
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1.3 Apport ou cession du fonds de commerce
Le fonds de commerce est une notion de fait, qui n’est donc pas
légalement définie de manière abstraite, mais fera l’objet d’une
description au cas par cas par les parties à l’opération d’apport ou
de cession. De manière générale, cette notion s’articule autour de
celle de clientèle : on considère traditionnellement que le fonds de
commerce est constitué de l’ensemble des éléments (matériels et
immatériels, comme l’enseigne ou la marque) de nature à attirer et
à retenir la clientèle. Le fonds de commerce dispose également
d’une valeur patrimoniale propre, en principe supérieure à la
sommes des éléments inclus dans sa comptabilité, puisqu’on y
ajoute des éléments tels que la réputation, la fidélité de la clientèle,
ou la situation géographique.
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A la différence de l’apport et la cession d’universalité ou d’une branche
d’activité, l’apport et la vente du fonds de commerce ne sont pas soumis
à une réglementation spécifique. Les parties à ces opérations seront
donc en principe libres de choisir les éléments inclus dans le transfert du
fonds de commerce.
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On distingue entre les cessions privées d’action et celles qui se
font dans le cadre d’une opération publique, comme examiné ci-
après.
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Une convention de vente sera alors conclue entre l’acquéreur et
les actionnaires qui décident de vendre les actions qu’ils détiennent
dans la société (dans la pratique des affaires, cette convention est
souvent dénommée « Share Purchase Agreement » ou SPA).
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2.2 Offres publiques d’acquisition (O.P.A.)
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2.2.1 Approche de la réglementation des OPA
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2.2.2 Classifications
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Plus importante encore est la distinction entre O.P.A. volontaire et
O.P.A. obligatoire.
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Signalons également l’existence :
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2.2.3 Champ d’application
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N’auront pas un caractère « public » , les offres volontaires qui :
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2.2.4 Procédure
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A l’issue de la période d’acceptation, l’offrant fait le décompte des
acceptations. L’offrant publie ensuite les résultats de l’offre dans
les cinq jours ouvrables suivant la clôture de l’offre. L’offrant doit
payer le prix dans les dix jours ouvrables qui suivent la publication
des résultats de l’offre.
Dans certains cas, l’offrant est obligé de rouvrir son offre, aux
mêmes conditions, afin d’en faire bénéficier les détenteurs qui n’y
ont pas participé. Tel sera principalement le cas lorsque l’offrant
possède à l’issue de l’offre 90 % des titres de la société visée. En
outre, s’il possède 95 % des titres à l’issue de la période
d’acceptation et si il a acquis au moins 90% des titres restant sur le
marché, l’offrant – qui a donc l’obligation de rouvrir l’O.P.A.,
puisque le premier seuil de 90 % est dépassé – a la possibilité
d’attacher à cette réouverture les effets d’un « squeeze-out » : les
détenteurs de titres sont donc obligés d’apporter leurs titres à
l’offre, toujours au prix de l’O.P.A. volontaire de départ, qui pour
rappel, n’a pas fait l’objet d’un contrôle de la F.S.M.A.
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Cette modalité particulière de clôture d’une O.P.A. doit être
distinguée de l’hypothèse de l’offre publique de reprise (retrait
obligatoire, ou véritable « squeeze-out »), qui se déroule en dehors
de toute procédure d’O.P.A. Il s’agit de la possibilité pour celui qui
détient 95% des actions d’une société, d’exiger de tous les
détenteurs de titres restant qu’ils lui cèdent leurs titres. Comme en
matière d’O.P.A., la procédure se base sur la publication d’un
prospectus. Dans ce cas également, le prix est fixé par l’offrant, mais
à la différence que les détenteurs n’ont d’autre choix que d’apporter
leurs titres à l’offre ; le prix n’est donc pas soumis à la sanction du
marché. La raison d’être de l’instauration de ce régime
« d’expropriation » est de permettre à l’offrant détenteur de 100 %
des titres de demander la radiation de ceux-ci de la cote
(« delisting »).
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CHAPITRE IV.
L’ENTREPRISE EN DIFFICULTE
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Section 1. Responsabilité des dirigeants liée à
l’insolvabilité de la société
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1. RESPONSABILITE ORDINAIRE
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Peuvent notamment être retenue comme faute au sens de l’article
1382 du Code civil :
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1.3 La convocation de l’assemblée générale en cas de pertes
(art. 633 du Code des sociétés)
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L’AG peut également voter la poursuite des activités de l’entreprise
et avaliser les propositions émises par le CA dans un rapport
spécial.
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1.4 La responsabilité des dirigeants en raison d’une faute grave et
caractérisée ayant contribué à la faillite (article 530 du Code des
sociétés et art. XX.225 CDE)
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Peuvent être retenues comme étant des fautes graves et
caractérisées susceptibles d’engager la responsabilité des
administrateurs :
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Le second paragraphe de l’article 530 du Code des sociétés et
l’article XX.226 CDE prévoient la possibilité pour le curateur et
l’ONSS d’assigner les dirigeants d’une SA en vue de les voir
condamner solidairement au paiement de « la totalité ou d’une
partie des cotisations sociales, majorations, intérêts de retard et de
l’indemnité forfaitaire » dus au moment du prononcé de la faillite si
la faute grave qu’ils ont commise est à la base de la faillite (voy.
infra 1.2.).
Cette action peut aussi bien être introduite par un créancier lésé
agissant individuellement ou par le curateur agissant dans l’intérêt
de la masse des créanciers.
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1.5 La responsabilité pour poursuite déraisonnable d’une
activité déficitaire
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Le nouveau droit de l’insolvabilité du Livre XX innove véritablement
en prévoyant une disposition particulière permettant d’engager la
responsabilité des dirigeants n’ayant pas agi en bon père de
famille, poursuivant de manière déraisonnable l’activité avant une
faillite déficitaire de l’entreprise.
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2. RESPONSABILITE “AGGRAVEE” (ONSS ET TVA)
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Une telle faute est, sauf preuve du contraire, présumée en cas de
défaut de paiement :
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Ces dispositions sont applicables indépendamment de toute
procédure d’insolvabilité de la société ( effets pervers).
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2.2 ONSS
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Section 2. Examen des différentes procédures
d’insolvabilité
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La modification la plus importante et la plus spectaculaire réside
dans l’extension du champ d’application de ces législations.
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(c) toute autre organisation sans personnalité juridique.
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2.2 Citation en faillite
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Il est à remarquer que la cessation des payements peut être
avérée même si l’actif du débiteur est supérieur à son passif et que
ce débiteur n’est donc pas, au sens strict, insolvable.
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2.3 Dessaisissement du failli et habilitation du curateur
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2.4 Les organes de la faillite
2.4.1 Le curateur
Les curateurs sont choisis parmi les personnes inscrites sur une
liste étable par le tribunal de commerce et seuls peuvent être
admis sur cette liste des avocats justifiant d’une formation
particulière et présentant des garanties de compétence en la
matière.
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2.4.2 Le juge commissaire
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2.4.4 Le tribunal de l’entreprise
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L’expression « masse » est également utilisée pour désigner les
créanciers antérieurs à la faillite et qui ne bénéficient pas d’une
sûreté spéciale, il s’agit alors de la « masse des créanciers.
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1
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Les créanciers de la masse qui ont traité avec le curateur dans
le cadre de sa mission et qui ont également le droit d’être payé
par préférence sur les biens de la masse ;
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2.6 Déroulement de la faillite
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2.6.2 Entrée en fonction du curateur et poursuite éventuelle de
l’activité
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2.6.3 Procédure sommaire de clôture
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2.6.5 Régime de l’effacement des dettes du failli
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L’effacement a des effets sur le sort du conjoint ou cohabitant légal
du failli qui est personnellement obligé à la dette de ce dernier :
l’effacement éteint l’obligation du conjoint ou du cohabitant légal.
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3. REORGANISATION JUDICIAIRE
C’est dans cet esprit qu’a été conçue et votée la loi du 31 janvier
2009 relative à la continuité des entreprises (ci-après la « Loi ») qui
abroge et remplace l’ancienne loi relative au concordat judiciaire et
qui a été depuis intégrée dans le Livre XX CDE, entrant en vigueur
le 1er mai 2018.
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La Loi distingue deux périodes dans les tentatives de sauvetage
d'une entreprise: la période pré-procédurale, liée au dépistage et
aux mesures alternatives et préventive à la réorganisation
judiciaire, et la période de réorganisation judiciaire de l’entreprise
proprement dite.
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Une nouveauté importante réside dans la possibilité offerte au
débiteur de choisir entre plusieurs voies de réorganisation
judiciaire, plus ou moins contraignantes : (i) la réorganisation par
accord amiable sous supervision judiciaire, (ii) la réorganisation par
accord collectif, qui correspond à l’ancien concordat, et (iii) la
réorganisation par transfert sous autorité de justice
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3.2 Différentes mesures alternatives à la réorganisation judiciaire
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3.2.2 Mesures conservatoires : le médiateur d’entreprise et le
mandataire de justice
a. Le médiateur d’entreprise
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b. Le mandataire de justice
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3.2.3 L’accord amiable extrajudiciaire
a. Principes
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b. Contenu de l’accord et effets envers les tiers
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d. Conditions
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e. Homologation et force exécutoire
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3.3.1 L’approche «portail » et l’objectif de la procédure
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b. Le médiateur d’entreprise et le mandataire de justice
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c. L’administrateur provisoire
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3.3.3 La requête en réorganisation judiciaire et la procédure
subséquente
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l’indication d’une adresse électronique à laquelle il peut être
joint tant que dure la procédure et à partir de laquelle il peut
accuser réception des communications;
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un budget contenant une estimation des recettes et dépenses
pour la durée minimale du sursis demandé, préparé avec
l’assistance d’un réviseur d’entreprises, expert-comptable
externe, d’un comptable agréé externe ou d’un comptable
fiscaliste agréé externe ;
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l'indication que le débiteur a satisfait aux obligations légales et
conventionnelles d'information et de consultation des
travailleurs ou de leurs représentants;
(…)
La requête est signée par le débiteur ou par son avocat. Elle est
déposée au greffe du tribunal, avec les pièces utiles. Le greffier en
délivre un accusé de réception.
Le juge délégué est désigné dans tous les cas par le président du
tribunal dès le dépôt de la requête pour faire rapport sur la
recevabilité et le fondement de la demande.
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c. Protection immédiate du débiteur contre la faillite et les mesures
d’exécution
(i) le débiteur ne peut être déclaré en faillite et, dans le cas d'une
société, celle-ci ne peut non plus être dissoute judiciairement; et
que
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d. Dossier de la réorganisation judiciaire
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3.3.4 Les conditions d’ouverture
a. Accès facilité
Par ailleurs, la loi précise que l’état de faillite du débiteur ne fait pas
obstacle en soi « à l’ouverture ou à la poursuite » de la procédure
en réorganisation judiciaire.
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b. Gardes fou : moratoires de trois ans ou 6 mois après un premier
dépôt
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3.3.5 Le jugement sur la requête et ses suites
a. Ouverture de la procédure
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b. Jugement sur la requête : rejet ou fixation de la durée du sursis
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3.3.6 Effets du jugement d’ouverture
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3.4 Différentes voies de réorganisation judiciaires
a. Principes
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c. Jugement de constatation de l’accord par le tribunal
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3.4.2 La réorganisation judiciaire par accord collectif
Initiative du débiteur
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Procédure en contestation des créances
Procédure
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Le plan est élaboré par le débiteur, le cas échéant avec
l’assistance d’un mandataire de justice ou d’un médiateur
d’entreprises, et doit être joint au dossier de la réorganisation
judiciaire.
Contenu du plan
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La loi précise que, outre l’indication des délais de paiement et des
abattements de créances sursitaires en capital et intérêts
proposés, le plan peut notamment prévoir les mesures suivantes :
la conversion de créances en actions et le règlement différencié de
certaines catégories de créances, notamment en fonction de leur
ampleur ou de leur nature, une mesure de renonciation aux intérêts
ou de rééchelonnement du paiement de ces intérêts, ainsi que
l'imputation prioritaire des sommes réalisées sur le montant
principal de la créance.
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La cession volontaire de tout ou partie de l'entreprise ou de ses
activités peut également être prévue au plan de réorganisation.
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« Les propositions incluent pour tous les créanciers une proposition de
paiement qui ne peut être inférieure à 20 pourcent du montant de la
créance.
« Si le plan prévoit un traitement différencié des créanciers, il ne peut
accorder aux créanciers publics munis d’un privilège général un traitement
moins favorable que celui qu’il accorde aux créanciers sursitaires
ordinaires les plus favorisés. Un pourcentage inférieur peut être prévu
conformément à l’alinéa 3 et moyennant motivation stricte.
« Le plan peut proposer de façon motivée des pourcentages inférieurs en
faveur des créanciers ou catégories de créanciers susmentionnés sur la
base d’exigences impérieuses et motivées liées à la continuité de
l’entreprise.
« Le plan de réorganisation ne peut comporter de :
- réduction ou d’abandon des créances nées de prestations de travail, à
l’exclusion des cotisations ou dettes fiscales ou sociales ;
- réduction ou d’abandon des dettes alimentaires ni des dettes qui
résultent pour le débiteur de l’obligation de réparer le dommage causé par
sa faute et lié au décès ou à l’atteinte à l’intégrité physique d’une
personne ;
- diminution ou suppression des amendes pénales ».
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Règles spécifiques pour les créanciers sursitaires
extraordinaires
Des règles spécifiques peuvent être prévues par le plan pour les
créanciers sursitaires extraordinaires. L’article XX.74 dispose à cet
effet : « Sans préjudice du paiement des intérêts qui leur sont
conventionnellement ou légalement dus sur leurs créances, le plan
peut prévoir le sursis de l'exercice des droits existants des
créanciers sursitaires extraordinaires pour une durée n'excédant
pas vingt-quatre mois à dater du jugement d’homologation (…) ».
Le plan ne peut comporter aucune autre mesure affectant les droits
desdits créanciers sursitaires extraordinaires sans leur
consentement individuel.
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c. Vote sur le plan et homologation
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d. Exécution du plan
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3.4.3 La réorganisation judiciaire par transfert sous autorité de justice
a. La demande de transfert
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1° lorsque le débiteur est en état de faillite sans avoir demandé
l'ouverture d'une procédure de réorganisation judiciaire ;
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b. Le jugement ordonnant le transfert
c. L’organisation du transfert
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d. Le jugement autorisant la vente
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4. LIQUIDATION
4.1 Introduction
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(ii) à la demande de tout intéressé ou du ministère public
lorsqu’une société est restée en défaut de déposer ses comptes
annuels (article 182 du Code des sociétés);
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0
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Préalablement à l’entrée en vigueur de la loi du 2 juin 2006
modifiant le Code des sociétés en vue d’améliorer la procédure de
liquidation, en cas de liquidation volontaire la société décidait seule
de la nomination d’un liquidateur et de l’identité de ce dernier.
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4.2 Intervention du tribunal pour la « confirmation » ou l’ «
homologation » de la nomination du liquidateur
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4.3 Instauration d’un dossier de la liquidation et obligation d’établir
un plan de répartition
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CHAPITRE V.
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Section 1. Les différents acteurs du secteur bancaire et
financier
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1.1.1 L’établissement de crédit (définition et terminologie)
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1.1.2 Les rubriques de la liste des établissements de crédit de droit
belge agréés
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1.2 Les différentes sortes d’établissements de crédit
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o la gestion des dépôts et des crédits pour les particuliers (le retail
banking) ou les entreprises (le business ou corporate banking) ;
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Lorsqu’ils opèrent sur les marchés financiers ou se consacrent à la
gestion du patrimoine de leurs clients, les établissements de
crédits sont amenés à prester des « services d’investissements »
au sens de l’article 2, 1°, de la loi du 25 octobre 2016 relative à
l’accès à l’activité de prestation de services d’investissement et au
statut et au contrôle des sociétés de gestion du portefeuille et de
conseils en investissement.
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1.2.2 Les banques d’épargne ou caisses d’épargne
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1.2.3 Les banques de titres
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1.3 L’établissement de monnaie électronique
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1.4 Établissement financier, compagnie financière et compagnie
financière mixte
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Ces points étant :
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1.4.2 Compagnie financière et compagnie financière mixte
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3/28/2019
2. ACCES A L’ACTIVITE BANCAIRE ET IMPACT DE LA
CRISE FINANCIERE SUR LE PLAN NATIONAL ET
INTERNATIONAL
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Différents scénarios ont été proposés sur le plan international ou
international pour sortir les établissements bancaires de la crise et
améliorer leur solvabilité, tels que celui de la nationalisation ou
celui consistant à scinder la banque en plaçant ses activités
détenant des « produits toxiques » au sein d’une bad bank
(laquelle pourrait être privée ou publique), et les activités plus
stables dans une good bank. En Belgique, les experts de la
Commission spéciale sur la crise financière et bancaire semblent
avoir penché plutôt le modèle good bank , et plus précisément pour
une banque regroupant les meilleurs actifs au sein d’une nouvelle
structure, alors que les actifs toxiques resteraient dans une entité
qui n’aurait plus de licence bancaire
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3/28/2019
2.2 Bâle I, II, III
L’idée maîtresse des accords de Bâle était que la totalité des fonds
propres des établissements de crédit représente au moins 8 % de
la somme des actifs de la banque. Les Accords de Bâle I
reconnaissaient déjà qu’à différents actifs correspondent différents
degrés de risque système de pondération (« volume pondéré
des risques » (ou risk-weighted assets)).
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2.3 Réactions au niveau de l’Union Européenne
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4. les prêts et placements interbancaires ;
5. l’amélioration de la gestion des risques des instruments
titrisés.
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3. LE CONTROLE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET
LA SUPERVISION DU SECTEUR FINANCIER
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3.2 La révision du mode de fonctionnement entre la BNB et la CBFA
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3.3 Le transfert du contrôle prudentiel vers la BNB – le modèle
«Twin Peaks»
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Quant à la « nouvelle » CBFA, renommée FSMA (Autorité des
services et des marchés financiers) depuis le 1er avril 2011, elle
pilote désormais les efforts visant à protéger le consommateur de
produits financiers et exerce sur les établissements financiers, de
manière transversale, le contrôle visant essentiellement à surveiller
le respect des règles de conduite par ces établissements.
Exemple : Lors d’une OPA, la FSMA s’assure que les règles sont respectées.
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3/28/2019
le contrôle des produits financiers offerts aux consommateurs ;
Exemple : tous les courtiers ou agents doivent être inscrits auprès de la FSMA
comme intermédiaires financiers, laquelle contrôle notamment si ces personnes
disposent d’une formation suffisante et de l’honorabilité professionnelle requise.
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3/28/2019
la contribution à une meilleure éducation financière des
épargnants et des investisseurs ;
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4. LES AUTRES ACTEURS DU SECTEUR BANCAIRE ET
FINANCIER
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« (…) système multilatéral, exploité et /ou géré par un opérateur de
marché, qui assure ou facilite, la rencontre- en son sein même et
selon ses règles non discrétionnaires- de multiples intérêts
acheteurs et vendeurs exprimés par des tiers pour des instruments
financiers, d’une manière qui aboutisse à la conclusion de contrats
portant sur des instruments financiers admis à la négociation dans
le cadre de ses règles et/ou de ses systèmes (…) ».
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4.1.2 Euronext Brussels S.A. et le marché des instruments dérivés
d’Euronext Brussels
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La directive MiFID a voulu reconnaître et encadrer l’existence de
ces « autres » marchés, en instaurant le concept de MTF
(« Multilateral Trading Facility »), lequel est défini comme étant
« un système multilatéral, exploité par un établissement de crédit,
une entreprise d’investissement ou un opérateur de marché qui
assure la rencontre - en son sein même et selon des règles non
discrétionnaires - de multiples intérêts acheteurs et vendeurs
exprimés par des tiers pour des instruments financiers, d'une
manière qui aboutisse à la conclusion de contrats conformément
au chapitre II ou du titre II ».
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4.2.2 Les exploitants de MTF
Le MTF en tant que tel ne doit pas être agréé, mais l’exploitation
d’un MTF constitue un service d’investissement pour lequel
l’autorisation préalable de la FSMA est nécessaire.
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4.3 Les entreprises d’investissement
4.3.1 Définitions
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Les services ou activités d’investissements sont les services ou
activités suivants qui porte sur des instruments financiers, à savoir :
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4. La gestion discrétionnaire et individualisée de portefeuilles
incluant un ou plusieurs instruments financiers, dans le
cadre d'un mandat donné par le client;
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4.3.3 Les « internalisateurs systématiques »
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4.4 Les intermédiaires financiers et intermédiaires qualifiés
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Les intermédiaires qualifiés au sens de cette loi sont
essentiellement les intermédiaires financiers qui appartiennent à
l’une des différentes catégories d’entreprises d’investissement ou
d’établissements de crédit, auxquelles la loi ajoute également la
Banque centrale européenne ainsi que la BNB et les autre
banques centrales des États membres de l’EEE, et les « autres
intermédiaires financiers » éventuellement désignés par le Roi sur
avis de la CBFA.
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4.5 Les organismes de compensation et de liquidation
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LCH. Clearnet s.a. est l’organisme de compensation pour Euronext
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4.5.2 L’organisme de liquidation
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4.5.3 L’ouverture des services de compensation et de liquidation
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4.6 Les établissements de paiement
4.6.1 Notions
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Le 10ème considérant de la DSP énonce que « Afin de supprimer
les obstacles juridiques à l'entrée sur le marché, il est (…)
nécessaire d'instaurer un agrément unique pour tous les
prestataires de services de paiement étrangers à l'activité de
réception des dépôts ou d'émission de monnaie électronique. Il
convient, à cet effet, de créer une nouvelle catégorie de
prestataires de services de paiement, «les établissements de
paiement», en agréant — sous réserve d'une série de conditions
strictes et exhaustives — certaines personnes morales ne relevant
pas des catégories existantes pour la fourniture de services de
paiement dans toute la Communauté ».
Ces établissements de paiement feront également l’objet d’un
contrôle prudentiel, étant entendu que ce contrôle devra être
adapté au fait que « les activités des établissements de paiement
sont plus spécialisées et plus restreintes et qu'elles génèrent donc
des risques plus circonscrits et plus faciles à suivre et contrôler que
ceux inhérents au spectre plus large des activités des
établissements de crédit » (11ème considérant de la DSP).
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En règle, les établissements de paiement ne devraient en effet pas
avoir le droit de recevoir les dépôts d’utilisateurs et ne devraient
être habilités à employer les fonds reçus d’utilisateurs qu’à des fins
de prestation de services de paiements.
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Section 2. La banque et l’entreprise - les devoirs
du banquier
1. INTRODUCTION
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1.1 L’impact de la directive MiFID
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2. LE DEVOIR DE VIGILANCE
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La vigilance du banquier doit en premier lieu s’exercer lors de
l’ouverture du compte ou de la naissance de la relation d’affaires.
Le banquier doit vérifier en premier lieu l’identité, le lieu et la date
de naissance et le domicile du postulant (ou la dénomination
sociale et le siège social lorsqu’il s’agit d’une société). Ensuite, le
banquier doit vérifier la capacité et le pouvoir du client, à tout le
moins s’agissant de la représentation des personnes morales.
Lorsque le client est une personne morale, le banquier doit
également identifier la ou les personnes physiques qui sont les
« bénéficiaires effectifs » du client ». Enfin, qu’il s’agisse d’une
personne physique ou d’une personne morale, l’identification porte
également « sur l’objet et la nature envisagée de la relation
d’affaires ».
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Ensuite, la vigilance doit continuer à s’exercer pendant toute la
durée de la relation d’affaire, la loi imposant en effet au banquier
une obligation de « vigilance continue » et de mise à jour des
données d’identification. Cette vigilance à l’égard des relations
d’affaires et des opérations s’articule sur une surveillance à deux
niveaux.
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2.2 L’obligation générale de déceler les irrégularités et anomalies
évidentes
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2.3 La vigilance en matière de services de paiements
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2.4 La vigilance en matière d’encaissement des chèques et effets de
commerce
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2.6 La vigilance en matière d’opérations financières
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2.7 Le conflit entre le devoir de vigilance et le principe de non-
immixtion
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Un conflit est possible entre le devoir de vigilance et le principe de
non-immixtion. Il a été proposé, à cet égard, de distinguer deux
étapes dans le devoir de vigilance : dans un premier temps, la
banque doit découvrir les irrégularités ou anomalies apparentes
dans les opérations qu’on lui demande de traiter et, dans un
deuxième temps, la banque doit vérifier si cette anomalie ou
irrégularité n’est qu’apparente ou si, au contraire, elle est bien
réelle, auquel cas elle doit tout mettre en œuvre pour éviter le
dommage qui pourrait résulter de l’opération en cause.
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3. LE DEVOIR DE DILIGENCE
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3.2 Respect des instructions données par le client
Exemple : J.P. Tournai (2e cant.), 4 décembre 2001, J.L.M.B., 2003, p. 650, qui
relève notamment que la banque qui a d’autorité pris l’initiative d’opérer des
transferts croisés entre deux comptes de personnes vivant sous le même toit mais
n’étant pas unis par les liens du mariage a manifestement violé le principe
d’exécution de bonne foi des conventions.
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Le respect de l’instruction donnée par le client est également
consacré de manière expresse en matière financière (voy. ci-
dessous).
Exemple : la cour d’appel de Bruxelles a condamné une banque, sur la base des
règles du droit commun, pour ne pas avoir exécuté avec la rapidité voulue des
ordres de ventes verbaux à cours limité dont la place d’exécution n’était pas
explicitement spécifiée (voy. Bruxelles, 30 juin 2003, Dr. banc. fin., 2004, p. 175 et
note V. De Vuyst, « ‘Beste uitvoering’ (best execution) van beursorders : de
zorgvuldigheidsnorm nader bekeken »).
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Le devoir de diligence, avec ses différents corollaires examinés ci-
avant, est également consacré par la législation financière, à
travers la best execution rule.
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L’article 27 quater de la loi du 2 août 2002 précise par ailleurs que
toute entreprise réglementée agréée pour l’exécution des ordres
pour le compte de ses clients doit appliquer des procédures
garantissant l’exécution « rapide, équitable et efficace de ces
ordres par rapport à d’autres ordres de clients ou à (ses) propres
positions de négociations». Cette dernière obligation n’est pas
sans rapport avec le devoir de loyauté, d’indépendance et
d’évitement des conflits d’intérêts qui s’impose par ailleurs
également au banquier.
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4. LE DEVOIR DE DISCRETION
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4.2 Contenu, fondement et sanction de l’obligation de discrétion
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Exemple : Par une décision du 25 février 2000, le tribunal de première instance de
Bruxelles a fait une application intéressante de l’obligation de discrétion en
condamnant une banque à la réparation du dommage moral de son client pour avoir
transmis, par erreur, à un commissaire réviseur chargé de contrôler les comptes
annuels d’une entreprise des informations confidentielles sur les avoirs de son
client. Il est remarquable qu’en l’espèce le tiers n’avait fait aucun usage des
informations communiquées, le tribunal ayant néanmoins admis l’existence d’un
dommage moral – évalué ex æquo et bono par le juge à 100.000 BEF (ou 2.478,93
euros) – sur la base d’une atteinte à la vie privée d’une part, et de la rupture de la
relation de confiance nécessaire et légitime entre le client et son banquier, d’autre
part (R.D.C., 2001, p. 860 et obs J.-P. Buyle et M. Delierneux).
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4.3 Le cas particulier du droit fiscal
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5. LE DEVOIR D’INFORMATION
5.1 Principes
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L’étendue du devoir d’information dépend de toutes les
circonstances de la cause, et notamment de l’expérience du client.
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Lors de l’exécution du contrat de compte, cette obligation
d’information de la banque se traduit essentiellement par la mise à
disposition ou la communication des extraits de compte à son
client. Ceux-ci sont établis par la banque chaque fois qu’une
opération entraîne un article de crédit ou de débit, et communiqués
au client ou mis à la disposition de celui-ci sur une base
périodique.
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5.3 Le devoir d’information en matière de crédit
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5.4 Le devoir d’information en matière financière
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Ensuite la loi du 2 août 2002 dispose que des informations
appropriées doivent être communiquées aux clients ou aux clients
potentiels, sous une forme compréhensible et en temps utile, sur
l’entreprise réglementée et ses services, les instruments financiers
et les stratégies proposées (en ce compris une mise en garde
quant aux risques), les lieux d’exécution et les coûts et frais liées,
pour permettre raisonnablement aux dits clients de comprendre la
nature du service d’investissement et du type spécifique
d’instrument financier proposé ainsi que les risques y afférents et,
par conséquent, de prendre des décisions en matière
d’investissement en connaissance de cause.
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L’article 27ter, §6, de la loi du 2 août 2002 prévoit par ailleurs
l’obligation pour toute entreprise réglementée de constituer un
« dossier » incluant le ou les documents approuvés par l’entreprise
et le client, où sont énoncés les droits et obligations des parties
ainsi que les autres conditions auxquelles l’entreprise fournit des
services au client.
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5.5 Distinction entre l’obligation d’information et l’obligation de
conseil
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Au-delà du conflit d’intérêts au sens strict – un professionnel
assistant deux parties ayant des intérêts divergents ou se portant
contrepartie de ses clients –, quantité de situations qui pourraient
impliquer un certain manque d’indépendance sont, elles aussi,
scrutées avec la plus grande méfiance. Il en va particulièrement
ainsi pour les acteurs de la vie économique qui sont appelés à
exercer plusieurs missions de nature différente. Un exemple
éclairant peut être trouvé dans l’arrêté royal du 4 avril 2003 relatif
aux prestations qui mettent en cause l’indépendance du
commissaire, lequel arrêté royal s’inscrit – ainsi qu’il ressort du
rapport au Roi – dans le vaste courant de la « Corporate
governance » et du Sarbanes-Oxley Act américain.
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Les banques n’échappent pas à ce phénomène, particulièrement
lorsqu’elles interviennent sur les marchés financiers.
Exemple : Une banque d’affaires a ainsi été récemment condamnée avec fracas par
les tribunaux français, sur la base du droit commun de la responsabilité, pour ne
pas avoir suffisamment assuré l’indépendance et l’objectivité de ses analystes
financiers. Le tribunal de commerce de Paris, après avoir notamment relevé que la
structure de la banque d’affaires « ne comportait pas de séparation stricte entre les
services d’investissement et les services d’analyse financière », a jugé que la
banque d’affaires avait « manqué gravement et à de multiples reprises à ses
devoirs d’indépendance, d’impartialité et de rigueur » et s’était rendue coupable d’un
dénigrement au préjudice du demandeur (LVMH), ayant notamment pour effet de
valoriser une entreprise concurrente de celui-ci (Gucci) et cliente de la banque
d’affaires (Comm. Paris, 12 janv. 2004, LVMH c. Morgan Stanley, Dr. banc. Fin,
2004, p. 241).
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6.2 La transposition de la directive MiFID
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Ainsi, l’article 27, §4 de la loi du 2 août 2002 dispose-t-il :
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Lorsque les dispositions organisationnelles ou administratives
prises par une entreprise réglementée pour empêcher que des
conflits d'intérêts ne portent atteinte aux intérêts de ses clients, ne
suffisent pas à garantir, avec une certitude raisonnable, que les
risques de porter atteinte aux intérêts des clients seront évités,
l'entreprise informe clairement ceux-ci, avant d'agir en leur nom, de
la nature générale et/ou de la source de ces conflits d'intérêts, ainsi
que des mesures prises pour atténuer ces risques. »
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7. LE DEVOIR DE SECURITE
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CHAPITRE VI.
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1. ORGANISATION DES COURS ET TRIBUNAUX ET
ELEMENTS DE PROCEDURE
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Au sommet de cette structure, on trouve la Cour de cassation. La
Cour de cassation, juridiction judiciaire suprême, chapeaute
l'ensemble des juridictions judiciaires du Royaume. Elle ne connaît
pas du fond des affaires mais examine si les décisions qui lui sont
déférées ne sont pas en contravention à la loi ou aux règles de
procédure (art. 608 du Code judiciaire). Sa compétence s'étend sur
l'ensemble du territoire.
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En degré d'appel et ce au même niveau que les cours d'appel, il
existe les cours du travail ainsi que les cours d’assises (pour les
affaires criminelles), siégeant dans les ressorts des cours d'appel
précitées.
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Au dernier échelon de la pyramide, on trouve la justice de paix. La
Belgique compte cent quatre-vingt-sept justices de paix, une par
canton judiciaire. Les juges de paix sont, pour l’essentiel,
exclusivement compétents pour les litiges en matière locative, ainsi
que pour les demandes dont le montant n’excède pas 2.500 euros
(sauf lorsqu’il s’agit de matières réservées à d’autres juridictions).
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Le tableau suivant donne un aperçu des cours et tribunaux qui
traiteront les appels, en fonction de l'instance dont émane le
jugement dont on souhaite faire appel :
Jugement Appel
correctionnel)
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Outre les simples tribunaux et cours, il existe deux autres
juridictions qui ont une mission de contrôle : le Conseil d'Etat et la
Cour constitutionnelle (précédemment dénommée Cour
d'arbitrage).
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La Cour constitutionnelle est la juridiction qui vérifie que les lois,
décrets et ordonnances sont bien conformes à certaines
dispositions de la Constitution, essentiellement celles consacrant le
principe d'égalité et le principe de non-discrimination. Elle surveille
aussi bien la répartition des compétences entre l'état fédéral (lois)
que les communautés et les régions (décrets et ordonnances). La
Cour constitutionnelle est notamment saisie par toute personne
(physique ou morale) qui justifie d'un intérêt, ou, à titre préjudiciel,
par toute juridiction.
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1.2 En matière commerciale
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2. ARBITRAGE ET MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT
DES LITIGES
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2.1 La médiation
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2.2 L’arbitrage
Rapidité et coûts ;
Compétence spéciale des arbitres ;
Confidentialité.
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L’arbitrage peut être ad hoc ou institutionnel.
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3. LITIGES INTERNATIONAUX
Il est très fréquent dans la vie des affaires que des litiges
surgissent avec un partenaire commercial, un client ou un
fournisseur établi en dehors de la Belgique.
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3.1 Juridiction compétente (Reg. 1215/2012)
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• Dans certains cas limitativement énumérés par le Règlement,
un défendeur peut être attrait devant le tribunal d’un autre état
membre, à savoir : (i) la compétence spéciale (exemple : en
matière contractuelle, le tribunal du lieu où l’obligation a été ou
doit être exécutée est compétent) ou exclusive (exemple : en
matière immobilière, le tribunal de l’État membre où l’immeuble
se situe est compétent), (ii) la compétence en matière
d’assurance, (iii) les contrats conclus par les consommateurs et
(iv) les contrats individuels de travail.
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3.2 Droit applicable (Reg. 593/2008)
•Lorsque les parties n’ont pas choisi la loi applicable aux contrats
de vente de biens, de prestation de services, de franchise ou de
distribution, elle sera déterminée sur la base du pays de résidence
du principal exécutant du contrat (exemple: pays du vendeur, du
prestataire de service, ..) ;
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• Pour les contrats suivants, le Règlement prévoit des options de
sélection de la loi applicable et détermine la loi à appliquer en
l’absence de choix : contrat de transport de marchandises,
contrat de transport de passagers, contrat entre consommateurs
et professionnels, contrat d’assurance, contrat individuel de
travail.
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65 years of solutions
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