FICHE DE LECTURE

Le sens du travail, le bonheur et la motivation

Le philosophe André Comte-Sponville

Réalisé par : Kandrouch Zaynab Réalisé pour : Mr Mohamed Achraf

NAFZAOUI

Partie I : Le sens du travail La philosophie du management

Métier particulièrement difficile

Le métier de manager C’est exactement faire travailler les autres

Difficulté : Les autres préféreraient pas travailler

Expl : Pizza YOLO a arrêté de travailler parce

qu’il a gagné au loto européen 60M d’euros.

Les difficultés du management

Pour la quasi totalité des Les autres préfèrent

Les jeunes ont perdu
collaborateurs et subordonnés aujourd’hui le
le sens du travail
c’est une contrainte de travailler bonheur au travail

Il est difficile de faire bien faire
aux autres quelque chose qu’ils
ne font que parce qu’ils sont
contraints de le faire.
Aujourd’hui le management
est beaucoup plus difficile du fait de la
La génération Y civilisation des loisirs, dans la toute
dernière période à l’heure des 35h (lois),
à l’heure de la RTT,

Le but d’un management bien conduit c’est de lever cette maldonne.

 Le but

D’une entreprise D’un salarié

L’entreprise ne cherche pas à Le salarié ne cherche pas

créer des emplois mais créer de le travail il cherche le
la richesse, faire du profit. bonheur.

Comment faire pour donner un sens au travail sachant que personnes, ni les
salariés ni les entreprises ne cherchent le travail pour le travail ?

Depuis les lois Aubry le travail est une valeur en baisse, il y a 2 valeurs :

Valeur économique/marchande Valeur morale

La baisse de la valeur de travail ne peut La baisse de la valeur de travail c’est

pas être une baisse de la valeur éco, les
une baisse de la valeur morale du
lois Aubry imposant une réduction de la
travail
durée du travail à un salaire constant,
entrainent une augmentation du cout du
travail.

L’amour du travail bien fait est une

Puisque le travail n’est pas une
valeur morale, c’est pourquoi il a
une valeur marchande.
Ce n’est pas un devoir c’est
pourquoi il a un prix.
valeur morale, tandis que le travail
tout court n’en est pas une.
Le travail n’est pas une valeur morale, c’est ce
que prouve les vacances et le salaire. Une
valeur morale n’a pas de prix, elle n’est pas à
vendre. Le propre d’une valeur morale c’est
qu’elle n’est jamais soumise à un marché, mais
il y a un marché du travail, ce qui confirme que
le travail n’est pas une valeur morale.

Valeur Sens
Intrinsèque Extrinsèque

Le mot travail vient du bas latin

trepalium, un instrument de torture Bosses VS Geeks
autrefois, comme quoi la difficulté
douloureuse du rapport au travail n’est
professionnels du désir de professionnels de l’informatique
pas nouvelle.
l’autre, managers, dirigeants. par définition.
 Le travail doit avoir un sens : c’est un terme difficile à définir, le mot sens a lui même
plusieurs sens différents :

La sensation La signification La direction / orientation / but

« 5 sens » : avoir le gout de
vivre == aucun des 5 sens ne se
perçoit lui même, il n’est
sensation que de l’autre
Est-ce que mon travail a une direction ? Une orientation
Le sens d’un mot n’est pas ce mot, mais ce
que ce mot désigne ou signifie == Il n’est
? Est-ce qu’il va quelque part et où ?
== le sens ce n’est jamais où on est mais où on va. Il
signification que de l’autre n’est direction que vers l’autre.
Expl : pavillon d’armenonville == le sens du travail c’est forcément autre chose que le
travail

Cela conduit à dire que :

1. Le sens du travail c’est forcément autre chose que le travail.
2. Cette autre chose ne fait sens qu’à proportion de l’amour que nous lui portons.

Pour que les collaborateurs trouvent du sens à travailler chez vous il faut poser la
question des conditions de travail, de l’ambiance de travail.

Le métier de manager

La difficulté réside dans le fait que l’argent/salaire

Dès qu’un manager on est réduit à faire la
morale à ses collaborateurs ou subordonnés,
il est déjà lui en tant que manager, en
position d’échec professionnel. Ce n’est pas
la morale qui motive les collaborateurs ou
tient lieu du management.
Le métier de manager n’est pas facile mais
il n’est pas impossible. Il n'est pas
impossible parce qu’il ya bien quelque
chose que tous vos collaborateurs aiment
sans exception, c’est l’argent.
Ils ont besoin d’argent pour vivre, par
amour de leurs enfants, d’eux mêmes.
permet de recruter quelqu’un mais ça n’a jamais
suffit à recruter les meilleurs, ça suffit encore moins
à garder les meilleurs, encore moins à souder une
équipe, à susciter l’enthousiasme, la créativité, la
responsabilité.
L’argent demeure une raison médiocre de
travailler, on gardera que les médiocres. On leur
proposera ailleurs un salaire pareil en plus de la
motivation complémentaire.

Cependant le salaire est fixé par le marché du travail, la valeur managériale n’est pas que dans le salaire, si tes
collaborateurs continuent à travailler avec toi c’est que cela suscite chez eux un certain plaisir, un certain bonheur.

Quel est l’intérêt majeur de votre entreprise ?

C’est avoir les meilleurs salariés avant les meilleurs clients. Parce que la
seule façon sur la durée d’avoir et de garder les meilleurs clients c’est
d’avoir d’abord les meilleurs salariés, la réciproque n’est pas vraie.

Comment ?

Il faut trouver autre chose que l’argent, comme de meilleurs conditions de travail,
meilleure ambiance, d’avantage de convivialité, utilité sociale, d’avantage de respect et
de reconnaissance, sentiment de participation à une activité collective exaltante,
progrès personnel.
Partie 2 : Le bonheur au travail

Il faut s’occuper en tant que manager du bonheur professionnel des collaborateurs, de leur bien-être
professionnel, combattre leur mal-être et leur malheur professionnel : c’est le coeur du métier d’un
manager. C’est comme qu’il répondra à l’intérêt majeur de son entreprise, celui de garder les
meilleurs salariés.

Optique pessimiste Optique optimiste

Dans le pire des cas, le manager doit Dans le meilleur des cas, le manager doit
faire en sorte que ses collaborateurs faire en sorte que ses collaborateurs
soient moins malheureux chez lui que soient plus heureux chez lui que chez ses
chez ses concurrents concurrents.

Il n’ya pas que le travail qui créé du lien, mais c'est un moyen qui
créé du lien. Mais il reste qu’un moyen qui ne peut pas créer une fin
en soi, c’est à dire une valeur morale qui ne peut pas être l’essentiel

L’important L’essentiel

C’est ce qui coûte très cher. Moyen C’est ce qui n’a pas de prix. C’est une fin
nécessaire. en soi, un but.
Le travail n’est qu’un moyen, mais c’est Il ne faut pas sacrifier l’essentiel à
presque toujours le plus important des l’important. Il ne faut pas sacrifier ce qui
moyens, celui sans lequel vous n’arriverez n’a pas de prix à ce qui coûte
jamais à rien, mais ce n’est quand même qu’extrêmement cher. Il ne faut pas
qu’un moyen. sacrifier ce qui une fin en soi à ce qui n’est
que le nécessaire comme moyen.

Les salariés de vos entreprises ne travaillent pas par devoir ni par amour du travail ni par
amour de l’entreprise, du patron, des actionnes ou du client, ils travaillent pour être heureux.
Parce que c’est des humains, selon Blaise Pascal : tout homme, toute femme veut être
heureux. « Tous les Hommes recherchent d’être heureux, cela est sans exception, la volonté
ne fait jamais la moindre démarche que vers cet object, le bonheur, c’est le motif de toutes les
actions de tous les Hommes jusqu’à ceux qui vont se pendre. »

Nous courons tous après le bonheur, c’est ce que le romancier Stendhal appelait joliment la
chasse au bonheur : « La chasse au bonheur est ouverte tous les matins ». Il reste à savoir
comment fédérer ces chasses au bonheur pour les rendre à la fois mutuellement avantageuse et
donc économiquement efficace.
Partie 3 : La motivation au travail

2 sens de la motivation différents mais liés :

La motivation objective La motivation subjective

L’ensemble des motifs d’une action L’étape psychologique qui est induit par ces
motifs, de sens où un individu est très motivé
et un autre l’est très peu.

La motivation selon le dictionnaire renvoie à motif qui est un but intellectuel par différence
avec l’intérêt et le mobile. Et il y a surtout moteur, c’est ce qui nous meut, le seul moteur
d’un homme ou d’une femme c’est le désir.

Marketing Management

Professionnel du désir de l’autre, cet Professionnel du désir de l’autre, cet

autre particulier qui est le client autre particulier qui est le salarié

Le désir est l’essence même de l’Homme, c’est l’unique force motrice (Aristote),
autrement dit il n’y a de motivation que là seulement où il y a du désir.

2 théories philosophiques essentielles qui expliquent le désir mais s’opposent frontalement :

La théorie de Platon La théorie de Spinoza

L’amour = Désir = Manque Amour = Désir Manque

Selon Platon être heureux c’est avoir ce qu’on désire.

Ce qu’on a pas, ce qu’on est pas, ce dont on manque, voilà
les objets du désir et de l’amour.
Si j’ai ce qu’il me manquait, je ne le désirerait plus et donc il
manquerait plus.
Le travail est désiré que par le chômeur qui manque de
travail, selon cette théorie.
Le désir est puissance, puissance de jouir et jouissance
en puissance.
Si le désir est puissance, l’amour est joie
Il existe parfois des travailleurs heureux, c’est une raison
forte d’aimer le travail
Le désir c’est l’essence même de l’Homme
 Schopenhauer : évoque l’ennui, qui présente l’absence du bonheur au lieu même de sa présence
attendue. « Toute notre vie oscille comme un pendule de droite à gauche, de la souffrance à l’ennuie ».
Souffrance parce que je désire ce que je n’ai pas et je souffre de ce manque et ennui parce que j’ai ce que dès lors
je ne désire plus.
Souffrance du chômeur, ennuie du salarié
Le seul métier où on s’ennuis jamais, c’est celui qu’on fait pas. Mais l’ennui peut être dans certains métiers
une exception et non pas une règle.

Un salarié malheureux Un salarié heureux

Platon --> Schopenhaouer Platon --> Spinoza

Il court après l’argent qui manque et Il court après l’argent qui manque mais
s’ennuie il aime le travail qu’il fait.

Le travail de manager consiste à créer des conditions telles dans votre entreprise, pour
que vos salariés au lieu de tomber perpétuellement de Platon à Schopenhauer,
montent le plus souvent de Platon à Spinoza c’est à dire aimer le travail qu’ils font.

Il faut que le manager fasse passer ses salariés du manque à la puissance, du

manque à la joie, en essayant si possible d’éviter le plus souvent la case d’ennui.

Si on veut garder les meilleurs clients, les meilleurs collaborateurs il faut pas compter sur
un simple manque pour les garder, il faut compter sur la puissance, celle d’exister et d’agir.

Le bon manager ce n’est pas celui qui est aimé de ses collaborateurs, ça c’est du management narcissique, le
bon manager c’est celui qui créé des conditions telles dans son service que ses collaborateurs qui ne
travaillent pas par amour du travail aiment le travail qu’ils font, quand ses collaborateurs qui ne travaillent
pas pour le plaisir prennent plaisir au travail qu’ils font. C’est ça un management réussi.