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Le pneumopéritoine en laparoscopie
Le pneumopéritoine en laparoscopie
Le pneumopéritoine en laparoscopie :
1. la ponction
X. Pouliquen
Service de Chirurgie Digestive et Générale, Centre Hospitalier Victor Dupouy – Argenteuil.
e-mail : xavier.pouliquen@ch-argenteuil.fr
Introduction
La création d’un pneumopéritoine est le premier temps, incontournable, de toute
laparoscopie, forçant à choisir entre trois techniques possibles :
1) L’« open-cœlioscopie » est une mini-laparotomie de fait. Séduisante
dans son principe, celui d’une ouverture contrôlée de la cavité péritonéale, elle
met pratiquement à l’abri d’une blessure des gros vaisseaux abdominaux et du
risque exceptionnel, mais grave, d’embolie gazeuse. Malgré la nécessité de
s’agrandir à la demande, elle ne permet pas toujours d’éviter la blessure d’un
intestin adhérent à la paroi, en raison de l’exiguïté relative de la voie d’abord et
de sa profondeur, surtout chez les obèses. Son indication systématique ne fait
donc pas l’objet d’un consensus, à l’exception de l’enfant ou elle est très simple
42 à réaliser. Elle reste pour nous la méthode de choix, en cas de contre indication
à la ponction (voir plus bas). Un article lui sera prochainement consacré dans le
Journal de Chirurgie.
2) On peut utiliser un premier trocart spécial, restérilisable ou non, permet-
tant le contrôle optique endoluminal de son introduction. Cette solution est éga-
lement séduisante dans son principe mais n’apporte pas toujours le parfait
contrôle visuel attendu, notamment chez les patients déjà opérés au moment le
plus crucial, celui de la traversée pariétale.
3) La ponction transpariétale, qui fait l’objet de cet article. C’est la technique
la plus ancienne, qui a l’avantage sur les autres méthodes d’être la plus simple et
la plus rapide, mais l’inconvénient d’être aveugle. Elle ne se conçoit donc que
dans les conditions de sécurité suivantes :
– des indications restrictives : elle est contre-indiquée chez l’enfant non pubère
ainsi que chez tout adulte présentant soit une distension digestive (occlusion),
soit une cicatrice de laparotomie, à l’exception d’une petite cicatrice à distance
du lieu de ponction ;
– un matériel spécifique : aiguilles à mandrin mousse à ressort, de type Veress ou
Palmer, à usage unique ou non. L’usage unique a l’avantage d’une plus grande
fiabilité et d’un diamètre interne plus large ;
– des lieux de ponctions reconnus comme sûrs. Pour notre part nous n’en rete-
nons que deux : l’ombilic et la région sous-costale gauche ;
– une technique rigoureusement codifiée, qui fait l’objet de cet article.
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