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I – Définition
II – Physiologie
Ø Elle sécrète et réabsorbe de manière concomitante un liquide dont le but est d’assurer la
lubrification des deux feuillets pleuraux : on comprend alors qu’une secrétion abondante ou
une résorption défaillante puisse provoquer la survenue d’un épanchement pleural.
De même un drain non bouché ramène toujours et ceci de manière physiologique ≅ 100 ml/j.
Ø A l’état normal, il n’y a pas d’air entre les deux feuillets pleuraux (cavité virtuelle). Sa
mesure est intéressante car elle montre :
– En pratique
Pour être efficace, tout drainage thoracique doit présenter les 4 caractéristiques suivantes :
En pratique la dépression employée est fonction du début de la fuite, c’est à dire qu’elle peut
varier selon les situations du simple syphonnage à – 300 cm d’eau
III – Matériel
Drains
a) selon le matériau :
en caouthcouc : il s’exclut rapidement (réaction inflammatoire) Drain de Monaldi
en platique (PVC) : s’exclut tardivement, ne provoque pas de symphyse pleurale (Drain
d’Argyle)
en silicone : pas de réaction inflammatoire, souple, donc moins douloureux drain de Joly
b) selon le calibre : peut varier de la charrière 8 soit 2,7 mm, drain type Pleurocath à 36.
On utilise couramment les calibres de 18 à 32 charrière (1 charrière = 1/3 mm).
c) selon la forme
- droits ;
- angulés ou courbés
- voire avec une extrémité plate et effilée
- les orifices externes sont présents ou ajoutés
- ils sont tous radiovisibles.
IV – Mise en place
1re situation :
au décours d’une chirurgie thoracique ; le chirurgien laisse un ou deux drains dans la cavité
thoracique, les drains sont introduits à travers l’espace intercostal, sous contrôle visuel
(thorax ouvert)
2ème situation :
c’est le drainage à l’aveugle (thorax fermé). L’introduction se fait généralement à l’aide d’un
mandrin qui peut être
interne (drain de Joly) à bout pointu , ce qui le rend dangereux dans des mains peu
expertes
externe le drain est introduit à l’aide d’un trocard et d’un mandrin (trocard de Monod)
Le pleurocath est introduit à travers une aiguille à la manière d’un cathéter standard (petit
calibre)
V – Systèmes de drainage
Un système de drainage comporte jusqu’à trois dispositifs selon les besoins qui sont :
- l’anti reflux ++
- le recueil +
- l’aspiration ±
l’antireflux est représenté par
Ø la valve de Heimlich :
le plus simple des dispositifs antireflux : c’est un un système de valve unidirectionnelle dont
l’une des extrémités doit être reliée au drain et l’autre à un dispositif de recueil (simple poche
à urine percée) permet la déambulation du patient, son transport ou son évacuation en
ambulance.
Ø Système à bocal
dans ce cas, le bocal jour à la fois le rôle du dispositif de recueil et du système antireflux.
Il est fermé hermétiquement par un bouchon qui est traversé par deux tubes dont l’un relié
au patient plonge dans l’eau à 2 cm.
Pour être efficace, il doit toujours se situer 40 cm au dessous du patient. Son efficacité
diminue lorsque le niveau du liquide monte (la pression hydrostatique)
VI – Système d’aspiration
A – technique :
T.D.D. drainage à thorax fermé
1) où introduire le drain :
repères : on trace une ligne verticale passant par le milieu de la clavicule et une ligne
horizontale par le mamelon (4ème E.I.C).
on définit 4 quadrants, seul le quadrant supéro-externe est exempt de danger : deux orifices
sont couramment utilisés.
Le premier au niveau du 2ème EIC sur la ligne médio-calviculaire, utilisée chez le
polytraumatisé en décubitus dorsal (inesthétique, difficile chez l’obèse)
Le deuxième au niveau du 4ème EIC sur la ligne axillaire moyenne : la meilleure voie pour
drain.
Règles :
¬ quelque soit l’orifice d’entrée utilisé, il convient de respecter les trois interdictions :
- ne jamais pénétrer au-dessous du niveau du mamelon (plaie du diaphragme)
- ne jamais utiliser un orifice de plaie (risque de relancer une hémorragie et risque
septique)
- ne jamais utiliser un ancien orifice de drain (risque septique)
® les drains sont solidement fixés à la peau et une bourse est laissée ne place, qui servira
lors de l’ablation du drain
Indications :
- pneumothorax spontané
- pyothorax
- hémothorax ou hémopneumothorax d’origine traumatique (polytraumatisme ou
plaie pénétrante du thorax).