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Le Shouldice
Le Shouldice
Le « Shouldice »
J.-C. Paquet
Service de Chirurgie Générale, Centre Hospitalier – Longjumeau.
e-mail : j-christop.paquet@ch-longjumeau.fr
Correspondance : J.-C. Paquet, Service de Chirurgie Générale, Centre Hospitalier de Longjumeau, BP 125, F 91161 Longjumeau
Cedex 01.
92 IntroductionComité de rédaction
Rédacteur en chef
F. Lacaine (Paris)
J.-P. Bail (Brest)
J. Belghiti (Clichy)
De nos jours, la plupart des chirurgiens qui traitent
J. Chipponi (Clermont-Ferrand)
B. Dousset (Paris)
Les temps initiaux sont sans particularité : 1) incision
les hernies par herniorraphie prétendent utiliser la
H. Mosnier (Paris)
S. Msika (Colombes)
cutanée en regard de la ligne de Malgaigne, pouvant être
technique de « Shouldice ». Ce terme recouvre une
C. Vons (Clamart)
Conseil scientifique
plus ou moins oblique ; 2) ouverture de la graisse sous
grande diversité de gestes, tous issus de modifications cutanée jusqu’à l’aponévrose du grand oblique en
J.-P. Arnaud (Angers), J.-G. Balique (Saint-Etienne), J. Baulieux (Lyon), H. Bismuth (Villejuif), J.-P. Campion (Rennes), M. Carretier (Poitiers), G. Champault (Bondy), D. Cherqui (Créteil), L. De Calan (Tours), B. Descottes (Limoges), J.-
J. Duron (Paris), D. Elias (Villejuif), J. Escat (Toulouse), P.-L. Fagniez (Créteil), G. Fourtanier (Toulouse), D. Franco (Clamart), A. Gainant (Limoges), J.-L. Gouzi (Toulouse), J. Gugenheim (Nice), J.-M. Hay (Colombes), D. Houssin (Paris),
ou d’adaptations d’une technique pourtant bien codifiée. veillant à faire une hémostase soigneuse des veines sous
C. Huguet (Monaco), D. Jaeck (Strasbourg), P.-A. Lehur (Nantes), C. Letoublon (Grenoble), Y.-P. Le Treu (Marseille), G. Mantion (Besançon), J. Marescaux (Strasbourg), F. Michot (Rouen), B. Millat (Montpellier), J. Mouiel (Nice), R. Parc
(Paris), C. Partensky (Lyon), J.-L. Peix (Lyon), D. Pezet (Clermont-Ferrand), P. Quandalle (Lille), G. Samama (Caen), B. Sastre (Marseille), A. Sauvaunet (Clichy), P. Segol (Caen), A. Sezeur (Paris), P. Tenière (Rouen), J.-P. Triboulet (Lille),
P. Valleur (Paris)
JCHIR
04
2002
Vol.139 ;n° 2
Bialec
1 Installation
La hernie inguinale est droite et l’opérateur est placé à droite 2 Dissection du cordon (1)
Une fois les deux berges aponévrotiques exposées et
du patient. rétractées, le relief du cordon apparaît, recouvert des fibres
crémastériennes.
Le premier temps, particulier à la technique, consiste à faire une
boutonnière sur la face antérieure du cordon, puis à inciser le
crémaster longitudinalement, vers l’orifice profond d’une part,
puis vers l’orifice superficiel d’autre part. Les deux lambeaux
obtenus sont séparés du cordon, rabattus vers le haut et vers le 93
bas (pointillés). Lors de ce temps, il faut identifier et respecter le
nerf ilio-fémoral qui chemine sur les fibres crémastériennes.
6 Réparation (2)
La fin du surjet aller se fait au niveau de l’orifice profond, en
laissant un passage suffisant au cordon, de façon à ne pas le
stranguler. Le dernier point s’appuie sur le moignon de
crémaster qui cravate le cordon. On peut alors amorcer le retour,
en prenant le bord libre du feuillet interne et l’insertion du fascia
sur l’arcade à l’extérieur.
J. CHIR., 2002, 139, N° 2
© MASSON, PARIS, 2002 Technique chirurgicale
7 Réparation (3)
Une fois ce surjet terminé et noué, on peut amorcer un 8 Réparation (4)
La suture est également faite par un surjet aller et retour en
deuxième plan suturant l’arcade et l’aponévrose du grand « paletot ».
oblique proche de l’arcade avec le corps musculaire conjoint Le moignon crémastérien de l’orifice superficiel est pris dans la
(petit oblique et transverse) suture ce qui permettrait de fixer le testicule. Ce deuxième plan
est plus difficile à faire, car il est moins aisé de bien individualiser
un plan aller et un plan retour, au niveau du conjoint (plan
postérieur avec le transverse, plan antérieur avec le petit oblique)
mais surtout de l’arcade, ce qui oblige à mordre sur le feuillet de 95
l’aponévrose du grand oblique.