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Geste de base

La suture digestive mécanique


Deuxième partie : Les anastomoses circulaires

X. Pouliquen
Service de Chirurgie Digestive et Générale, Centre Hospitalier Victor Dupouy – Argenteuil.
e-mail : xavier.pouliquen@ch-argenteuil.fr
Correspondance : X. Pouliquen, Service de Chirurgie Digestive et Générale, Centre Hospitalier Victor Dupouy, F 95100 Argenteuil.

Introduction 33

Cet article complète une série d’articles sur la suture


Comité de rédaction
composent : 1) d’un corps dont l’extrémité cylindrique
digestive manuelle [1, 2] et mécanique linéaire [3]. Son
Rédacteur en chef
F. Lacaine (Paris)
J.-P. Bail (Brest)
comporte un cylindre tranchant et coulissant à l’intérieur
but est technique, les avantages et inconvénients des
J. Belghiti (Clichy)
J. Chipponi (Clermont-Ferrand)
B. Dousset (Paris)
d’une couronne d’agrafes, autour d’un mandrin rétractable ;
différents types de suture ont étés exposés dans les
H. Mosnier (Paris)
S. Msika (Colombes)
C. Vons (Clamart)
2) d’une enclume à mandrin central pouvant être détachée
articles précédents.
Conseil scientifique
et ré-emboitée dans le mandrin du corps de l’agrafeuse.
J.-P. Arnaud (Angers), J.-G. Balique (Saint-Etienne), J. Baulieux (Lyon), H. Bismuth (Villejuif), J.-P. Campion (Rennes), M. Carretier (Poitiers), G. Champault (Bondy), D. Cherqui (Créteil), L. De Calan (Tours), B. Descottes (Limoges), J.-J. Duron (Paris), D. Elias (Villejuif), J. Escat (Toulouse),
P.-L. Fagniez (Créteil), G. Fourtanier (Toulouse), D. Franco (Clamart), A. Gainant (Limoges), J.-L. Gouzi (Toulouse), J. Gugenheim (Nice), J.-M. Hay (Colombes), D. Houssin (Paris), C. Huguet (Monaco), D. Jaeck (Strasbourg), P.-A. Lehur (Nantes), C. Letoublon (Grenoble), Y.-P. Le Treu
Pour la technologie des machines anastomotiques On ne revient pas non plus sur la préparation anatomique
(Marseille), G. Mantion (Besançon), J. Marescaux (Strasbourg), F. Michot (Rouen), B. Millat (Montpellier), J. Mouiel (Nice), R. Parc (Paris), C. Partensky (Lyon), J.-L. Peix (Lyon), D. Pezet (Clermont-Ferrand), P. Quandalle (Lille), G. Samama (Caen), B. Sastre (Marseille), A. Sauvaunet (Clichy),
P. Segol (Caen), A. Sezeur (Paris), P. Tenière (Rouen), J.-P. Triboulet (Lille), P. Valleur (Paris)
Masson périodiques
circulaires, le lecteur est invité à se reporter aux brochures
Édition
F. Weise
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de l’intestin qui doit précéder toute anastomose, qu’elle
des fabricants. On rappelle seulement que ces machines se
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soit manuelle ou mécanique [1].
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54012 Nancy
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JCHIR
1
2002
Vol.139 ;n° 1
Bialec

© Masson, Paris, 2002

Mots-clés : Divers. Geste de base. Suture digestive. Suture mécanique circulaire.

J Chir 2002;139:33-36 © Masson, Paris 2002


La suture digestive mécanique X. Pouliquen

1 LeLe choix de l’agrafeuse


diamètre doit être le plus large possible, mesuré par un
fantôme olivaire (et non cylindrique), en évitant toute dilatation
qui risque de déchirer les tuniques intestinales. Le fantôme est
introduit sur le segment à réséquer par une ouverture latérale ou
terminale à distance de la future zone de section. En pratique
l’intestin accepte une enclume du diamètre supérieur à celui du
fantôme passé à frottement doux.

34

2 LaEllebourse sur l’enclume circulaire


est faite à l’aide d’un solide monofilament : soit à la main, par un surjet transfixiant « en saucisson » ou en créneau (a), c’est
le procédé le plus sûr pour l’œsophage dont la muqueuse doit être prise ; soit à l’aide d’une pince à bourse stérilisable dont les deux
mors sont transfixiés par une aiguillée droite (b) ; soit à l’aide d’une pince à usage unique fixant le fil par un couronne d’agrafes fines
(et fragiles...) (c).
L’extrémité étalée sur l’enclume ne doit pas être « épluchée » de trop près pour ne pas en léser le revêtement péritonéal. En cas de
diverticule fragilisant une extrémité colique, celui-ci peut être attiré contre le mandrin central par un point pour ne pas se projeter
sur la ligne d’agrafage.
J. CHIR., 2002, 139, N° 1
© MASSON, PARIS, 2002 Geste de base

3 L’anastomose termino-latérale
Elle est réalisée en introduisant le corps de l’agrafeuse par 4 L’anastomose termino-terminale
Le corps de l’agrafeuse est introduit à distance d’une
une extrémité qui est ensuite refermée par un agrafage linéaire. extrémité par une ouverture latérale qui est ensuite refermée par 35
Le mandrin de l’agrafeuse perfore l’intestin, puis est emboîté une suture transversale manuelle ou mécanique. Les deux
dans l’enclume, préalablement entourée d’une bourse dans extrémités sont refermées par des bourses.
l’extrémité de l’autre segment.

5 L’anastomose colo ou iléo- rectale transanale


Sur le rectum, la confection d’une bourse peut être
malaisée ou contaminante. On peut refermer le moignon rectal
à l’agrafeuse linéaire et réaliser une anastomose transanale. Le
corps de l’agrafeuse (mandrin rétracté !) est introduit par l’anus
et son mandrin transfixie le moignon rectal à ras de la ligne
d’agrafes, à son centre ou à une de ses extrémités, réalisant une
anastomose termino terminale trans-suturaire. Si le moignon
rectal est assez long, il peut ne pas coiffer parfaitement
l’extrémité de l’agrafeuse en raison de l’interposition d’une
valve muqueuse endorectale. On peut alors transfixier le
rectum sur sa face antérieure bien péritonisée, en réalisant une
anastomose termino-latérale.
La suture digestive mécanique X. Pouliquen

a b c d

6 Laa) Lefincorps
des anastomoses circulaires
de l’agrafeuse doit être maintenu enfoncé, strictement dans l’axe du tube digestif, pendant que l’on rétracte le mandrin
emboîté dans l’enclume. Le vissage doit être poursuivi jusqu’à rencontrer une ferme résistance en amenant le repère rouge dans la zone
36 verte du voyant placé sur la poignée. b) Avant le serrage complet, il faut prendre garde à ne laisser aucun méso ni épiploon s’engager
entre les deux extrémités, et vérifier l’absence de torsion de l’intestin à distance de l’anastomose. Après le serrage complet, il faut
actionner la poignée d’agrafage à fond mais une seule fois, pour ne pas risquer de recouper la ligne d’agrafes. c) Après dévissage de un
demi à deux tours, on retire l’agrafeuse par un mouvement « de godille » en retenant à la pince le segment dont la traction par la pince
risque de mettre l’anastomose en tension. d) Sur l’agrafeuse extraite, il faut vérifier l’intégrité circulaire des deux collerettes.
Comme pour les anastomoses manuelles, chaque fois qu’une insufflation intestinale est possible, il est prudent de vérifier l’étanchéité
à l’air dans un bain de sérum. S’il existe une fuite, et selon son importance, il faut la colmater par un ou des points, ou... refaire
l’anastomose.

Références
1. J Chir 2001;138:162-165.
2. J Chir 2001;138:226-231.
3. J Chir 2001;138:358-361.

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