Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dr RAbhi
EHU ORAn
Plan de la question:
1. INTRODUCTION
II. DEFINITION
III. RAPPEL ANATOMIQUE
IV. INDICATIONS
V. TECHNIQUE
VI. REPARATION
VII. SOINS POST OPÉRATOIRES
VIII. EVOLUTION ET COMPLICATIONS
IX. CONCLUSION
1. INTRODUCTION
II. DEFINITION:
L'épisiotomie se définit comme la section de
l'anneau vulvaire et du faisceau puborectal du
muscle releveur de l'anus. Son but est double à la
fois maternel et fœetal.
- sur le plan maternel: éviter à court terme les
déchirures périnéales sévères et prévenir à plus
long terme les troubles de la statique pelvienne
(prolapsus génito-urinaires, incontinence urinaire
d'effort, lésions anorectales...);
- sur le plan foetal: abréger l'expulsion (et donc
réduire le risque d'acidose foetale), diminuer le
traumatisme fætal, surtout en cas de prématurité,
et faciliter la réalisation des manoeuvres
obstétricales.
1. INDICATIONS MATERNELLES:
2. INDICATIONS FOETALES:
A. Macrosomie fatale.
B. Hydrocéphalie;
C. Dégagement en occipitosacrées
D. Présentations de la face;
E. Présentations du siège.
F. Raccourcissement de la durée d'expulsion dans le
but de réduire le risque de souffrance fœtale :
(souffrance foetale aigue,prématuré,
hypothrophie )
3. INDICATIONS OPERATOIRES:
TECHNIQUE :
MOMENT DE L'INCISION:
TYPES D'INCISION:
A. Épisiotomie médiolatérale:
C'est la plus répandue. L'incision part de la
fourchette vulvaire avec un angle de 45° avec
l'horizontale. en direction de la tubérosité
ischiatique. Elle est réalisée à droite pour les
droitiers (et inversement pour les gauchers) à l'aide
de ciseaux droits et sur 4 cm environ. La surface
des branches des ciseaux doit être perpendiculaire
au
plan des tissus périnéaux qui doivent être
sectionnés en un coup.
Elle doit sectionner la peau périnéale, le vagin, les
muscles superficiels et surtout le faisceau
puborectal du releveur. La section du faisceau
puborectal doit être complète. « Il n'y a pas de
petites épisiotomies, il n'y a qu'une épisiotomie : la
bonne. >>
La réparation est moins aisée qu'une épisiotomie
médiane.
Les principales erreurs commises dans sa
réalisation pratique sont les suivantes :
-épisiotomie trop petite .
- épisiotomie trop précoce, sur un périnée non
amplié. Elle est le plus souvent hémorragique et ne
sectionne pas complètement le faisceau
musculaire.
- épisiotomie trop tardive alors que les dégâts
périnéaux sont déjà constitués.
-épisiotomie trop latérale.
B. Épisiotomie médiane:
C. Épisiotomie latérale:
VI.RÉPARATION:
SOINS POSTOPÉRATOIRES:
L'antibioprophylaxie ne parait pas nécessaire.
( MONO )
Les soins postopératoires sont uniquement locaux
(toilette à l'eau deux fois par jour, ainsi qu'après
chaque selle, application locale d'éosíne à l'eau à 2
%, port de sous-vêtements lâches pour éviter la
macération et surtout séchage de la cicatrice à
l'aide d'un sèche-cheveux).
En cas de douleur ou d'œdème, l'application d'anti-
inflammatoire local.
VIII. ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS:
1) COMPLICATIONS IMMEDIATES
-Hémorragies
Elles sont surtout le fait des épisiotomies
médiolatérales et sont favorisées par une
réalisation trop précoce sur un périnée mal amplié,
trop latérale avec risque de lésion des bulbes
vestibulaires ou
lorsqu'il se produit une déchirure associée
(périnéale ou vulvaire).
Déchirure sur épisiotomie.
Blessures foetales, une augmentation du risque de
transmission maternofoetale de maladies virales,
Augmentation du risque de blessure pour l'équipe
obstétricale.
2/COMPLICATIONS PRECOCES, DANS LE POST-
PARTUM
IMMEDIAT
•Hématomes puerpéraux (thrombus
périnéovulvaires):
Rares et le plus souvent liés à une insuffisance
d'hémostase, leur symptomatologie est en général
bruyante: douleur, anémie, tuméfaction vulvaire,
ténesme... En cas d'hématome volumineux, de
constitution rapide ou compliqué, une reprise
chirurgicale est nécessaire pour décaillotage et
complément d'hémostase éventuel.
•Douleurs et cedème périnéal: régressant
facilement sous traitement médical (glace,
antalgiques, anti-inflammatoires)
Infections et désunions
Les facteurs favorisants sont l'insuffisance
d'asepsie, l'existence d'un hématome, d'un point
transfixiant le rectum ou une hygiène
postopératoire insuffisante.
Les désunions, le plus souvent en rapport avec une
surinfection locale, peuvent relever d'une
réintervention précoce avec parage chirurgical de
la plaie et suture anatomique, mais se traitent le
plus souvent par cicatrisation dirigée.
Complications tardives:
IX. CONCLUSION:
L'épisiotomie, geste simple et banalisé, n'est
cependant pas un acte mineur. Cette intervention
est pratiquée, au moins dans les centres
hospitaliers universitaires, par un personnel
disparate (médecin sénior, médecin en formation,
sagefemme, élève sagefemme...). C'est dire
l'importance de son enseignement et la nécessité
d'une technique soigneuse réalisée par un
opérateur
entrainé.