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Épisiotomie:
Définition:
L’épisiotomie est une incision de la région périnéale réalisée dans le but de
prévenir les déchirures liées à l’expulsion de l’enfant et de préserver la statique
pelvienne mais également pour permettre une facilitation du dégagement de la
présentation. Elle est considérée comme un acte chirurgical
C’est une incision «chirurgicale » qui consiste à sectionner le périnée en partant de
la commissure postérieure de la vulve (Fourchette périnéale).
Elle intéresse: la peau, la muqueuse vaginale, les muscles superficiels du périnée
et le faisceau pubo-rectal du releveur de l’anus.
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Les Sages-femmes Et L’épisiotomie
Préambule
La réalisation et la réfection de l’épisiotomie sont des actes de la compétence
des sages-femmes.
Il est de ce fait capital pour les sages-femmes de connaître parfaitement les
différents modes d’épisiotomie et de posséder pleinement une technique de
réfection de cette incision du périnée.
Il existe en fait trois types d’épisiotomies
selon leur axe:
• L’épisiotomie médiane ou périnéotomie 1
• L’épisiotomie médio-latérale (la plus fréquente) 2
• l’épisiotomie latérale peu utilisée 3
(voire même déconseillée car source d’infection de la glande de bartholin)
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L’épisiotomie et sa Réfection
Plan
1. Rappel anatomique: le périnée
2. Rappel physiologique et mécanique obstétricale
3. Indications et buts de l’épisiotomie
4. Critères de décision
5. La réfection de l’épisiotomie
– Installation de la patiente
– Matériel nécessaire
– Asepsie
6. Quelques techniques
7. Complications
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2 Anatomie du périnée
Pour réaliser une épisiotomie il est impératif de connaître l’anatomie du périnée
Le périnée est sur le plan anatomique, la partie séparant la fourchette vulvaire de l’anus.
Il est constitué de deux plans :
le plan musculaire profond
constitué par les releveurs de l’anus qui forment le diaphragme pelvien principal
présentant en son centre un hiatus allongé, la fente génitale. La partie interne ou élévatrice
de ces releveurs participe à la formation du noyau fibreux central du périnée.
Un plan musculaire superficiel composé:
1. du sphincter de l’anus (dont la déchirure est une complication de l’accouchement
qu’il y ait eu ou non épisiotomie
2. De muscles dont les fibres viennent toutes s’attacher au noyau fibreux central du
périnée:
=>les muscles transverses profonds et superficiels
=>les muscles ischio et bulbo caverneux
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3. Mécanique obstétricale
Lors de l’accouchement le noyau central du périnée est laminé par la progression de la
présentation.
Cette sollicitation des fibres musculo-tendineuses intervient progressivement lors de l’expulsion
L’un des premiers signes est le « bombement du périnée ».
La clinique et l’appréciation visuelle et tactile de la souplesse du périnée permettent d’avoir,
avec l’expérience une valeur « prédictive » sur la nécessité d’une éventuelle épisiotomie.
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Mécanique obstétricale(suite)
La phase d’expulsion est une phase critique et la modération de la progression de la
présentation est un élément fondamental de la « préservation » de l’intégrité périnéale.
La sortie de l’épaule postérieure une période tout aussi capitale qui requiert vigilance et
observation du périnée.
Il se peut que cette intégrité ne puisse être assurée et que l’épisiotomie se révèle nécessaire.
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4.Indications et buts de l’épisiotomie
L’épisiotomie pour éviter une déchirure:
« une belle et nette épisiotomie » préférée à une déchirure même minime pour
des raisons de facilité de reconstruction.
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A.buts de l’épisiotomie
L’épisiotomie permet:
Arguments + Arguments –
D’éviter les déchirures et le Elle n’évite pas toujours les autres
« délabrement périnéal » déchirures
De limiter le risque de déchirure Elle n’évite pas toujours la déchirure du
sphinctérienne sphincter (médiane)
De prévenir le risque d’incontinence Lors de sa réalisation les fibres
future musculaires ont déjà été distendues
De préserver la statique pelvienne Elle ne doit pas être faite trop tôt
D’agrandir l’ogive pelvienne La tentation peut être grande de
De raccourcir le temps d’expulsion raccourcir plus que de raison ce temps
physiologique
De protéger la présentation surtout chez
le prématuré Elle supprime la clinique
De faciliter l’extraction instrumentale L’épisiotomie préventive est
douloureuse surtout sans péridurale
De faciliter certaines manœuvres en cas
de macrosomie ou de présentation
podalique.
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B. Indications de l’épisiotomie
Indications maternelles Indications fœtales
Vulve « étriquée » ou infantile Prématurité (protection de la présentation)
Distance ano-vulvaire <à 2 cm avant travail Hypotrophie (protection de la présentation)
<à 6cm en phase d’expulsion Souffrance foetale
Périnée tonique (peu élastique) présentations à potentiel dystocique
Tissus œdémateux ou cicatriciels Diminution du temps d’expulsion
Présence de varices périnéales État infectieux maternel
Tissus infectieux Facilitation de l’extraction instrumentale
Antécédents de déchirures complètes voire
compliquées
Recours à une extraction instrumentale
Présentations potentiellement dystociques (
OS, face et sièges)
Fatigue maternelle
Macrosome
Primipare surtout âgée
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5. Critères de décision
Il n’existe pas de procédure arrêtée, une telle décision peut être induite par les indications citées mais
c’est surtout l’appréciation personnelle de l’état des tissus qui est importante.
L’épisiotomie se réalise à l’aide d’une paire de ciseaux chirurgicaux spécifiques bien aiguisés( courbe ou
droit)ou parfois au bistouri.
Elle doit concerner tous les plans périnéaux: peau, tissus sous cutanés et muscles
Elle doit se pratiquer en protégeant la présentation, par l’introduction de deux doigts entre le périnée et la
présentation
Elle se fait normalement « entre petit et grand couronnement»et devrait immédiatement être suivie de
l’expulsion.
Réalisée trop tard elle n’aura plus l’intérêt escompté.
Ainsi l’aspect et la couleur des tissus sont importants
Un périnée blanc est annonciateur de rupture de même que l’apparition de micro-éraillures ou de
« perles » de sang
Un blocage de la progression de la présentation et une fatigue maternelle sont également des critères de
décision
L’épisiotomie ne doit pas faire « mal », un critère d’efficacité est le fait que même sans péridurale elle ne
soit pas ressentie.
Sur le plan anatomique l’épisiotomie médio-latérale droite est parfois préconisée
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1. TECHNIQUE
Médio-latérale ( 45°)
Médiane
Latérale ( 90°)
La Médio-latérale ( 45°)
Les avantages :
– Peut-être prolongée
– Protège mieux le centre tendineux du périnée
Les inconvénients :
– + hémorragique
– Douleur post-op
La Médiane
Anglo-saxones
Équipe dépendante
Les avantages :
– Suture facile, peu hémorragique , peu de dyspareunie …
L’inconvénient :
– Risque de propagation au sphincter anal !!!!
Note : Aspirer (tirer sur le piston) pour s’assurer que l’aiguille n’a pas pénétré dans un
vaisseau. Si, à l’aspiration, du sang remonte dans la seringue, retirer l’aiguille, la déplacer
et en vérifier soigneusement la position puis l’enfoncer à nouveau. Ne jamais injecter de
lidocaïne si du sang remonte dans la seringue. Une injection de lidocaïne par voie
intraveineuse pourrait provoquer des convulsions et être fatale à la patiente.
Une fois la série d’injections terminée, attendre 2 minutes puis pincer la région à inciser
avec une pince. Si la patiente réagit au stimulus, attendre encore 2 minutes puis
recommencer.
Faire l’anesthésie suffisamment tôt pour que le produit ait le temps de faire effet.
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Comment la faire ?
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6. Réfection de l’épisiotomie
Installation préalable
La patiente est installée en position gynécologique.
Une toilette périnéale a été réalisée et un plan propre a été installé
Le champ opératoire est éclairé
Matériel utilisé
Champs stériles
Table de suture stérile comprenant un porte aiguille, une paire de ciseaux, une pince à
champ type kocher, une pince anatomique sans griffes, une cupule,des compresses, une
seringue et une aiguille pour l’anesthésie locale, du fil
Asepsie
la réfection d’épisiotomie requiert une asepsie chirurgicale avec port de masque et calot.
Après le lavage chirurgical des mains l’opérateur revêt une tenue et des gants stériles.
La réfection se fait selon une technique au choix de l’opérateur
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Repères anatomiques
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7. Exemples de techniques
Si de nos jours l’utilisation de fils synthétiques résorbables s’est généralisée, ce ne fut pas toujours le cas.
On utilisait souvent pour la peau des fils non résorbables en nylon qu’il fallait retirer voir même
d’énormes agrafes qui rendaient la position assise quasiment impossible.
Actuellement quelque soit le procédé, il faut privilégier des fils résorbables le plus souvent en acide
polyglycolique à préférer au catgut chromé encore parfois utilisé .
Sur un plan partique on peut décrire principalement deux techniques:
La technique des plans séparés voire des nœuds séparés
Ses adeptes argumentent leur choix en prétextant qu’en cas de disjonction de cicatrice le surjet devra
être repris en totalité alors que dans la technique des points séparés souvent seul le plan cutané sera
disjoint
La technique du surjet total dite « un fil un nœud » gagne du terrain même chez les détracteurs du
surjet .
Le recul sur cette technique n’est pas encore suffisant pour avoir fait l’objet d’étude randomisée mais certaines enquêtes de
satisfaction laissent entrevoir un confort de la patiente amélioré par la technique «un fil un nœud ».
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Réalisation de
l’anesthésie loco-
régionale.
Si le plus souvent
aujourd’hui les patientes
bénéficient d’une péridurales
il faut néanmoins connaître
la technique de l’anesthésie
locale.
Il conviendra de ne pas trop
infiltrer les tissus en
injectant au cours du retrait
de l’aiguille de manière
tangentielle le plus près de
la peau.
Respecter un temps de
latence de 2 minutes entre
l’injection et la suture et de
vérifier son efficacité en
pinçant les berges de
l’incision
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A.La technique des plans séparés
Le temps vaginal
Il se fait avec un fil résorbable type vicryl résorption lente ou rapide.
Un fil de calibre 0 lent semble suffisant
La réfection peut se faire soit par points simples séparés soit par un surjet.
Le premier point à l’angle supérieur est primordial.
Le plan vaginal se termine après l’hymen en avant de la jonction vagino-périnéale (reliefs
hyménéaux)
Le temps musculaire
Ce temps est important en terme d’hémostase. Par la réalisation d’un voire de deux points en X
découlera l’absence de formation d’hématome et la survenue d’une désunion profonde. Il est
perpendiculaire à la section et nécessitera en fin de réfection la pratique d’un toucher rectal pour
vérifier l’absence de point transfixiant.
la multiplication de points risque d’entraîner des cicatrices fibreuses
Le temps cutané
c’est lui qui restitue l’intégrité tégumentaire, il peut se faire par points séparés simples, par un surjet
ou par des points en U dits de BLAIR-DONATI qui donnent de bons résultats esthétique et physique
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B.La technique dite un fil un nœud
Elle se réalise en quatre temps et utilise un fil de résorption rapide de petite section type vicryl® rapide 2/0 avec une aiguille
courbe ronde de 36 mm
Un seul nœud est fait à l’angle supérieur vaginal, les points sont peu espacés et pas trop serrés et en fin de réfection le fil
terminal est « perdu » dans la graisse de la fesse
Le surjet vaginal est classique et se termine en arrière de l’hymen
L’aiguille au lieu de ressortir dans la lumière vaginale plonge pour réaliser le surjet musculaire en veillant à bien charger les
berges musculaires
Ce plan se termine au niveau de l’angle externe de l’épisiotomie
Vient ensuite le surjet en sous peau qui à pour objectif de rapprocher les berges de l’épisiotomie.
Il se termine en avant de l’hymen et un affrontement dont l’écart est inférieur à 5mm est un signe de bonne réalisation
Débute alors la réfection de la peau.
Au niveau vaginal un surjet simple peut être réalisé quoique certains conseillent de débuter le surjet intradermique dès
l’hymen.
Une fois la jonction vagin-périnée c’est un surjet intradermique à points rapprochés qui termine la suture jusqu’à l’angle
distal.
L’aiguille plonge alors dans l’angle distal et ressort dans le gras de la fesse et le fil est coupé au raz de la peau
Pendant toute la réfection on veillera à tendre le fil sans excès, la multiplication des strates permettant une bonne union des
tissus.
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7. Les complications
Lors de la réalisation de l’épisiotomie
épisiotomie complétée d’une déchirure du sphincter: complète
déchirure intéressant la muqueuse anale: complète compliquée
la déchirure compliquée d’une colonne vaginale
les déchirures vulvaires
A moyen terme
la désunion partielle ou totale nécessitant une reprise de suture du soit à un rejet de fil soit à une mauvaise
technique
l’infection souvent cause de désunion
l’œdème et la douleur liés souvent à des nœuds trop serrés
A long terme
les cicatrices fibreuses souvent liées à la multiplication de points et de nœuds profonds utilisant des fils à
résorption lente cause de gène voire de dyspareunies
l’incontinence totale ou partielle
la survenue de fistules recto-vaginales nécessitant une intervention chirurgicale réparatrice
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Conclusion
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Les autres plaies traumatiques
liées à l’accouchement
Patric BEHR
École de Sage-femme Pierre MORLANNE
CHR METZ-THIONVILLE
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DÉCHIRURES
PÉRINÉALES
3.FACTEURS ETIOLOGIQUES DES DÉCHIRURES
Maternels
Primarité.
Texture du périné :
- cicatrice après déchirure
- oedème des dysgravidies ou lors d'un travail prolongé ou de
touchers répétés
- vulvovaginite, en particulier candidosique
- « périnée fragile des rousses à peau blanche ».
3.FACTEURS ETIOLOGIQUES DES DÉCHIRURES
Foetaux
Grosse tête foetale ou « épaules larges ».
Mauvaise flexion de la tête.
OS , Face
Opératoires
L'absence d'épisiotomie favorise la déchirure (mais la déchirure évite
l'épisiotomie).
Expulsion « explosive ».
Manoeuvres instrumentales.
– Forceps
– Jaquemier….
ÉTUDE ANATOMO-
CLINIQUE
DÉCHIRURES FERMÉES
DÉCHIRURES OUVERTES
DÉCHIRURES FERMÉES
Classification traditionnelle
Hémorragie, Thrombus
Hématome
Infection
Asymétrie vulvaire
Dyspareunie
Prolapsus
Incontinence anale
Fistule recto-vaginale
Déchirures des voies génitales
basses
Le risque serait corrélé à:
Un mauvais contrôle de l’expulsion
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Les déchirures visibles
On distingue principalement cinq types de plaies visibles:
Les plaies vaginales
Simples
Compliquée
Les plaies périnéales classées en degrés( 4 selon la littérature anglaise
3 pour la littérature française)
– Déchirures du 1er degré
– Déchirures du 2ème degré
– Déchirures du 3ème degré
– Déchirures du 4ème degré
Les plaies vulvaires
Les plaies cervicales
Les plaies urinaires
Les plaies digestives
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les plaies vaginales
Les plaies vaginales simples
ce sont des plaies longitudinales qui partent de l’anneau vulvaire remontent vers l’épine
sciatique et siègent surtout sur les faces latérales du vagin
Réparation
Leur réparation est assez aisée on préfèrera un fil en polyglycol à résorption rapide soit
en faisant des points séparés soit en réalisant un surjet.
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les plaies vaginales compliquées
Les plaies vaginales compliquées
elles sont la cause d’hémorragies importantes qui peuvent parfois aboutir à des troubles
de la coagulation
La réparation:
Elle se fait dans des conditions chirurgicales
Avec pose de valves et nécessite un éclairage correctement réglé.
Bien exposer la plaie
Il faut débuter par un tamponnement correct de la plaie pour avoir un champ opératoire
le plus exsangue possible.
Utiliser de préférence un matériel adapté: instruments longs
Comme pour les plaies simples en fonction des habitudes réaliser soit des plans séparés
soit un surjet en ayant à l’esprit que ces plaies se situent en périphérie d’organes internes
En cas d’hémorragie persistante réaliser une hémostase en installant un tamponnement
vaginal serré par « mèche prostatique » et passer la main à un obstétricien
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Les plaies périnéales
Elles concernent les déchirures du périnée sont habituellement sagittales et peuvent intéresser le
sphincter anal.
On les classe en 3( classification française) ou 4 degrés ( classification anglo-saxone )
Les déchirures de 1er degré:
Superficielles, elles affectent la muqueuse vaginale et la peau périnéale.
La suture est aisée et on préfèrera les fils synthétiques de petite décimale
Les déchirures de 2ème degré
la lésion est compliquée par une atteinte des fibres musculaires du noyau fibreux central du
périnée.
réparation:
la suture peut se faire selon la technique un fil un nœud ou en plusieurs temps
en débutant par le parement vaginal, puis réalisation d’un point musculaire en X pour
rapprocher les fibres du noyau central.
La suture cutanée en points séparés, Blair-Donati ou surjet intradermique.
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Déchirures de 1er et 2ème degrés
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Les plaies périnéales
Le choix de cet exposé est de faire une distinction entre 3 ème et 4ème degré pour détailler les
tissus lésés et les temps de réparation.
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Les plaies périnéales
Les déchirures de 4ème degré
elles associent aux lésions précédentes, une atteinte de la muqueuse ano-rectale créant un
cloaque recto-vaginal.
La suture débute par la suture de la cloison digestive comme pour les déchirures
digestives isolées.
La complication majeure de ces déchiorures comme pour les lésions digestives isolées
est la survenue de fistules recto-vaginales rares, pouvant être invalidantes et nécessitant
une chirurgie réparatrice secondaire.
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Les déchirures de 3ème et 4ème degrés
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Les plaies vulvaires
Elles intéressent les lèvres et parfois la région clitoridienne et nécessitent parfois en
l’absence de péridurale une anesthésie générale
Elles peuvent constituer de simples éraillures qui pourraient cicatriser spontanément mais
dont la suture améliore considérablement le confort du post-partum (en raisons des
brûlures post-mictionnelles)
Pour les sutures on privilégiera des fils très fins et la réalisation de surjet
En fonction des cas on pourra avoir recours à l’application d’anesthésiques locaux.
On décrit également des déchirures en miroir intéressant uniquement le noyau fibreux central
du périnée entre la fourchette vulvaire et l’anus , elles nécessitent une incision suivie
d’une suture semblable à celle de l’épisiotomie
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Les plaies cervicales
Elles intéressent la partie
intravaginale du col mais
peuvent se propager au
segment inférieur d’où
leur gravité.
Elles passent souvent
inaperçues puisque en
fait toutes les femmes ont
une petite déchirure du col
inférieure à 1 cm.
Dans 11% des cas cette
déchirure mesure plus de 3cm
et nécessite une suture
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Les plaies cervicales
Signes cliniques:
– Écoulement de sang persistant après délivrance et éventuelle révision utérine
– Persistance de saignements d’abondance variable après suture des plaies vulvo-vaginales
Conduite à tenir:
– exposition des lésions la patiente installée en position gynécologique, sous anesthésie
péridurale ou générale
– un aide tient une ou deux valves
– le col est attiré à l’extérieur du vagin à l’aide d’une pince de Museux ou de Pozzi
– La suture est réalisée en points séparés, par un chirurgien qualifié en partant du point le plus
haut vers la berge du col.
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Les plaies urinaires
Elles sont exceptionnelles et le plus souvent résultantes d’une extraction instrumentale pour
laquelle on n’aura pas pris la précaution de vider la vessie.
Le traitement de ces déchirures est chirurgical, il se fait après pose d’une sonde vésicale qui
devra être laissée en place le temps de la cicatrisation vésicale.
Il consiste en la suture du détrusor et des parois vésicales dans un premier temps suivi de la
suture vaginale
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Les plaies digestives
Ce sont des plaies qui interviennent au-delà de l’anneau vulvaire
Elles siègent au niveau d’une plaie vaginale sagittale postérieure isolée
Traitement:
La suture immédiate doit être réalisée en trois plans
La fermeture rectale par un plan extra-muqueux avec un fil de faible décimale par des
points séparés
Un plan de recouvrement étanche par un surjet
Un plan vaginal
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Les déchirures invisibles
Elles sont très rares mais ont une incidence grave
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Soins postopératoires
Essentiellement locaux