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Chapitre 4 BANQ
Chapitre 4 BANQ
Pour produire, les entreprises ont besoin de matières premières, de main-d’œuvre mais aussi de
divers équipements : terrains, constructions, matériel de fabrication, etc. ; l’ensemble de ces équipements est
appelé l’outil de production. Que ce soit à la création ou pour des nécessités de développement, toute
entreprise se doit d’investir, c’est-à-dire d’acquérir de nouveaux moyens de production. Une fois mis en
place, ils permettront à l’entreprise de produire plus ou dans de meilleures conditions, ce qui va lui permettre
de dégager des profits supplémentaires. Ce sont ces profits qui permettront à l’emprunteur de rembourser sa
dette. Le financement de ces investissements se fait, en effet, le plus souvent en ayant recours aux crédits
bancaires, conjointement bien sûr à l’autofinancement, à l’appel au marché financier, ainsi que, dans certains
cas, aux aides publiques. Ces crédits bancaires, appelés crédits d’équipement, financent des biens et des
matériels qui par leur fonctionnement vont générer les fonds nécessaires à leur remboursement : c’est là leur
première caractéristique ; leur seconde tient à leur durée qui, à quelques exceptions près, est plus longue que
celle d’un crédit de trésorerie en raison même de leur but et des biens financés. Cette durée comporte aussi
des risques différents. Nous savons que les prévisions en matière économique sont d’autant plus délicates
que le terme est plus éloigné. Pour cette raison, avant d’accorder son concours, le banquier étudiera le bien
fondé du besoin tant sur le plan de l’entreprise que sur celui de son secteur économique d’activité. Il
prévoira les incidences d’un tel crédit et pour cela, établira des études prévisionnelles. Que le banquier
finance à l’aide de ses ressources le crédit consenti ou qu’il se contente de constituer un dossier qu’il
transmettra à l’organisme spécialisé choisi, il apportera aide et conseils à son client dans la recherche de la
solution la mieux adaptée à sa situation.
I- L’AUTOFINANCEMENT
On appelle autofinancement l’opération qui consiste pour une entreprise à financer ses investissements sans
faire appel à des capitaux extérieurs. Elle se finance donc avec ses propres capitaux. L’autofinancement peut
être constitué par les amortissements de l’exercice, le bénéfice du même exercice ou ceux des exercices
précédents : les réserves (amortir c’est constater de façon comptable la dépréciation d’un outil de production
; l’amortissement étant déductible fiscalement, l’entreprise constate ainsi une charge sans sortie de fonds ce
qui lui permettra de trouver des moyens supplémentaires pour financer ses investissements).
L’autofinancement est aux entreprises ce que l’épargne est aux particuliers. Il présente pour l’entreprise
l’avantage de la rendre indépendante des tiers, mais il a pour inconvénient majeur de limiter bien souvent
l’entreprise dans ses possibilités d’investissement.
3.2.2. Mécanisme
L’entreprise choisit son équipement. Le fournisseur est réglé par la société de crédit-bail. La durée du
contrat doit correspondre à la vie économique du bien loué. À la fin du contrat, le locataire peut acquérir le
bien loué, le restituer ou dans certains cas renouveler le contrat sur de nouvelles bases.
Les entreprises peuvent obtenir dans certains cas et dans certaines conditions des subventions de l’État
ou des collectivités locales pour financer leurs équipements. L’intervention et le soutien publics sont le plus
souvent réservés aux entreprises qui présentent un intérêt certain pour l’économie (industries de pointe par
exemple) ou, au contraire, à celles qui connaissent de graves difficultés en raison de la concurrence
internationale par exemple, ou auxquelles il convient d’apporter un soutien pour maintenir l’emploi. Dans
certains cas, cette aide peut prendre la forme de prêts à taux bonifiés, la collectivité prenant à sa charge une
partie des intérêts. Les aides directes à l’investissement ont d’ailleurs tendance à disparaître et à être
remplacées par des incitations à la création d’emplois.