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Gestion Du Portefeuille Master 1
Gestion Du Portefeuille Master 1
GESTION DE PORTEFEUILLES
Cn = C0 × (1 + i) n
1.2 Valeur acquise Vn par une série de flux constants C
La valeur acquise en n par n flux constants (entre 1 et n) est alors égale à:
(1 + i)n − 1
Vn = C × [ ]
i
Pour n flux versés au début de chaque période (le premier en « 0 » et non en « 1 »), la valeur
acquise en n est alors égale à:
(1 + i)n − 1
Vn = C × [ ](1 + 𝑖)
i
Tip = Tia/p
C0 = Cn × (1 + i)–n
1.4.2 Valeur actuelle V0 d’une série de flux constants C sur une durée finie
1 − (1 + 𝑖)– 𝑛
V0 = C × [ ]
i
Pour n flux versés au début de chaque période (le premier en « 0 » et non en « 1 »), la valeur
acquise en n est alors égale à:
1− (1 + 𝑖)–𝑛
V0 = C × [ ](1+i)
i
2 Calcul en temps continu
Ce calcul en temps continu est surtout utilisé dans les modèles de finance de marché et dans
le programme de l’UE de finance, seule l’évaluation des options utilise cette hypothèse.
Cn = C0 × ei × n
Il s’agit de presenter ici l’une des applications les plus importantes des mathématiques
financières dans la suite du cours et même de l’ensemble du programme: le calcul de la valeur
d’un actif (actions, obligations, options, Immobilisations industrielles, etc.).
Dans ce qui précède, nous avons vu que la valeur actuelle d’un capital encaissé dans le futur,
correspond à la somme maximale à investir aujourd’hui pour atteindre le niveau de
rentabilité souhaité. La valeur d’un actif est donc égale à la somme actualisée des flux de
trésorerie générés par cet actif et nous pouvons ainsi écrire:
Nous retrouverons ces obligations dans une prochaine série mais cette fois du point de vue
de l’emprunteur (donc celui qui émet ces obligations).
Acheter une obligation revient donc à prêter un capital ; en contrepartie, ce capital est
rémunéré par un intérêt (le coupon) et remboursé à l’échéance.
Dans le cas des obligations à coupon zéro, aucun intérêt n’est versé durant la vie de
l’emprunt et la rémunération est entièrement comprise dans le prix de remboursement.
Application
Le 25 juin N, une société a émis un emprunt obligataire de 15 000 titres avec : une valeur
nominale fixée à 1 000 €, une valeur de remboursement à 1 200 € et une valeur d’émission à
950 €. La durée de l’emprunt est de 5 ans et le taux d’intérêt nominal a été fixé à 8 %.
Les intérêts commenceront à courir le 1er juillet de chaque année, et seront payés à chaque
échéance annuelle. Le capital sera intégralement remboursé avec la dernière échéance.
TAF :
𝑉𝑛 × 𝑇𝑖𝑛 × 𝑑
𝐶𝑜𝑢𝑝𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑢 𝑒𝑛 𝑒𝑢𝑟𝑜𝑠 =
365
Avec:
• au pied du coupon, c’est-à-dire que le prix du titre est exprimé sans tenir compte du
coupon couru ;
• en pourcentage de la valeur nominale. Ainsi, une obligation dont le cours est de 1 050
€ (coupon couru non inclus, donc au pied du coupon) et qui a été émise avec une valeur
nominale de 1 000 €, vaut 105 % (1 050/1 000).
Ce mode de cotation permet une meilleure lisibilité des cours des obligations, notamment en
neutralisant l’incidence des intérêts courus sur la valeur des obligations.
Application
Un emprunt obligataire a été émis au pair, le 01/01/N, avec un taux d’intérêt nominal de 9 %
et une valeur nominale de 5 000 €. Cet emprunt est remboursable in fine le 01/01/N+5. Le prix
de remboursement est fixé à 5 200 €. Le 01/01/N+2, cette obligation cote 120 %.
TAF :
Calculez le taux de rendement actuariel de l’obligation au 01/01/N+2.
Ainsi, lorsque les taux d’intérêt sur le marché obligataire augmentent, la valeur actuelle des
obligations déjà émises baisse. Cette même valeur actuelle augmente, lorsque les taux d’intérêt
sur le marché obligataire baissent. Ce risque de variation du cours de l’obligation en fonction
des taux, est appelé risque de taux
5.1.1 Maturité
C’est la durée de vie résiduelle de l’obligation. À l’émission de l’obligation, la maturité est
égale à sa durée de vie.
5.1.2 Duration
Calculée à une date donnée, la duration exprime le nombre d’années nécessaire pour que
l’investisseur obtienne bien le rendement souhaité et ne subisse pas les conséquences d’une
éventuelle variation des taux d’intérêt.
Autrement dit, la duration est la durée pendant laquelle l’investisseur doit conserver son
titre s’il veut être certain de réaliser le taux de rendement actuel calculé à la date d’achat.
Mathématiquement, la duration d’une obligation s’écrit :
5.1.3 Sensibilité
La sensibilité peut se définir comme la variation du cours d’une obligation, exprimée
en pourcentage, entraînée par la variation de cent points de base du taux d’intérêt sur le
marché obligataire. La sensibilité est en principe négative, puisque la hausse de taux entraîne
une baisse des cours des obligations à taux fixe.
Si une obligation à une sensibilité égale à « – 3 », une baisse de cent points des taux d’intérêt
sur le marché (de 5 % à 4 %, par exemple) entraînera une hausse de 3 % (3 × (5 % – 4 %)) de la
valeur de l’obligation. Inversement, une hausse des taux d’intérêt de cents points entraînera
une baisse de 3 % de la valeur de l’obligation.
Une bonne notation (AAA ou AA +) de la dette d’un émetteur, traduit le faible risque de
défaut de l’émetteur, et cette notation permettra à ce dernier de bénéficier d’un taux d’intérêt
plus faible. Inversement, certains émetteurs ont des notations moins satisfaisantes, traduisant
un risque de défaut important; les investisseurs exigeront alors une prime de risque élevée
par rapport à des obligations sans risque.
Dividende unitaire
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 =
Cours début de période
Avec :
T : horizon de temps (ex. : 5 ans, durée à l’issue de laquelle le titre est revendu) ;
Vo : valeur de l’action aujourd’hui ;
DPAi : dividende par action pour l’année (i) ;
PT : prix de revente de l’action en période T ;
k : taux de rentabilité exigé par les actionnaires. Il s’agit du coût des capitaux propres. Nous
verrons plus loin comment calculer cette rémunération attendue par l’actionnaire, considérée
pour l’instant comme une donnée du texte.
Avec:
- V0 : valeur de l’action en t = 0 ;
- Bi : BNPA pour l’exercice (i) ;
- k : taux de rentabilité exigé par les actionnaire (coût des capitaux propres).
Avec :
Avec :
- n : nombre de périodes ;
Application
TAF:
Calculez :
– la rentabilité annuelle de ce marché ;
– la rentabilité annuelle moyenne (arithmétique et géométrique) obtenue entre N–4 et
N.
1.2 Rentabilité en univers incertain
Dans un univers probabilisable, la moyenne des rentabilités probabilisées est appelée
Esperance de rentabilité :
Avec:
- E(rj) : espérance de rentabilité du titre j ;
- Pi : probabilité de réalisation attachée à chaque rentabilité ;
- rji : rentabilité du titre (j) relatif à chacune des probabilités (i).
Avec :
E(rj) : l’espérance de rentabilité ;
Pi : la probabilité de réalisation attachée à chaque rentabilité ;
rji : la rentabilité de la valeur (j).
Ce risque peut être largement diminué, et même théoriquement éliminé par voie de
diversification du portefeuille ; aussi, il n’est pas rémunéré par le marché et ne procure
aucun surcroît de gain.
Avec :
- E(ri) : rentabilité espérée du portefeuille ou titre (i) ;
- rf : taux de rendement sans risque ;
- βi : le risque systématique ;
- [E(rm) − rf] : la prime de risque offerte par le marché des actions.
Enfin, il faut indiquer les limites du Medaf, liées essentiellement à la prise en compte
du risque par le bêta :
le bêta est calculé à partir de données historiques ce qui suppose qu’il restera
stable à l’avenir ; c’est loin d’être vérifié ;
le bêta est évalué par un calcul de régression qui n’est qu’une approximation.
Titre 3 : La valeur et l’information
Ce titre 3 expose la manière dont l’information influence la formation du prix des
actions sur les marchés.
Pour certains, les marchés financiers sont efficients et l’utilisation de l’information
disponible par des investisseurs parfaitement rationnels conduit à des cours de bourse
qui reflètent parfaitement la valeur réelle des actions. D’autres estiment au contraire
que les acteurs de marchés ne sont pas toujours guidés par la raison et que cela peut
entraîner une sous ou une surévaluation de certains titres.
1 Définition
Un marché financier efficient est un marché sur lequel le prix des titres (les cours
boursiers) reflète complètement l’information disponible. Dit autrement, un marché
financier est dit efficient si les cours reflètent la valeur réelle des actifs qui y sont cotés.
Un marché efficient permet alors d’assurer une allocation parfaite et à moindre coût
des ressources aux agents ayant un besoin de financement.
1 La nature du sous-jacent
Le sous-jacent, appelé aussi support, peut être représenté par :
des monnaies (euro/dollar, dollar/yen, etc.) ;
des actions ;
des indices financiers (indice CAC 40, SP 500, Nasdaq 100, etc.) ;
des taux (Tbonds, Euribor, Bunds, etc.) ;
des matières premières (pétrole, cuivre, or, blé, soja, etc.).
Certains sous-jacents ne feront pas l’objet d’une livraison réelle, dans la mesure où ces
sous-jacents sont « immatériels », et feront l’objet d’une livraison en équivalent
numéraire.
Achat L’option est dite L’option est dite L’option est dite
d’un Put « à la monnaie » « en dehors de la monnaie » (Abandon) « dans la monnaie » (Exercice de
l’option)
(1) S désigne la valeur du sous-jacent et K le prix d’exercice.
Application 1
On souhaite étudier l’achat d’un call ayant un prix d’exercice de 120 € et qui
nécessiterait de payer une prime de 15 €. Le cours du sous-jacent peut s’établir à 130 €,
120 € et 110 €.
TAF :
Calculez pour chaque hypothèse de cours la valeur intrinsèque et la valeur temps.
Application 2
On souhaite étudier l’achat d’un put ayant un prix d’exercice de 100 € qui nécessiterait
de payer une prime de 18 €. Le cours du sous-jacent peut s’établir à 130 €, 100 € et 90
€.
TAF :
Calculez pour chaque hypothèse de cours la valeur intrinsèque et la valeur temps.
5 La relation de parité call-put
On pourrait démontrer qu’en l’absence de possibilité d’arbitrage, nous avons la
relation suivante entre la valeur du call (C) et la valeur du put (P) ayant le même prix
d’exercice et la même échéance :
Avec :
- K : prix d’exercice ;
- r : taux d’intérêt sans risque ;
- t : temps restant jusqu’à l’échéance (exprimée en fraction d’année) ;
- S0 : valeur du sous-jacent.
Application
La prime d’un call s’élève à 2 € et à la même date la valeur du sous-jacent est égale à
11 €. Son prix d’exercice est de 10 € et son échéance est dans trois mois.
TAF :
En utilisant la relation de parité call-put, calculez la valeur du put ayant le même prix
d’exercice et la même échéance. Le taux d’intérêt sans risque est estimé à 2 %.
- u = (1+ph) et
- d = (1-pb) .
Application 1
Une option d’achat (européenne) a un prix d’exercice de 20 € avec une échéance dans
six mois. Elle concerne une action dont le prix actuel est de 18 € ; on pose comme
hypothèses qu’à l’échéance de l’option, le cours de l’action pourra être de 24 € ou de
16 €.
TAF :
Évaluez la prime de l’option d’achat avec le modèle binomial à une période et en
prenant l’hypothèse d’un taux sans risque égal à 5 %.
2 Modèle multipériode
Le raisonnement étudié dans le modèle à une période peut être étendu au modèle à
deux périodes (et plus).
Application 2
Soit une option d’achat avec un prix d’exercice de 30 €. Le cours de l’actif sous-jacent
est à 35 €. Son échéance est dans six mois. Le taux sans risque est estimé à 2 % et la
volatilité à 40 %.
TAF :
Calculez le prix théorique de l’option d’achat. Vous utiliserez le modèle binomial avec
un découpage du temps restant jusqu’à l’échéance en deux périodes égales.
Publié en 1973, ce modèle repose sur l’hypothèse que les cours peuvent varier
en permanence, donc en temps continu et non plus, dans un nombre limité de sous-
période comme dans le modèle binomial.
Le modèle d’évaluation des options de Black et Scholes définit la valeur d’un call et
s’écrit alors comme suit :
P = C + K×e-r×t – S0