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Cours IFRS IAS
Cours IFRS IAS
IFRS/IAS
L’une des fonctions les plus importantes de la
comptabilité financière est de fournir des
informations sur la situation économique et
financière des sociétés, afin que les
actionnaires et les investisseurs potentiels
soient en mesure de faire des analyses et des
comparaisons de sociétés qui leur permettent
d’effectuer des choix rationnels en matière
d’investissement.
Les normes comptables Internationales, ont
pour objectif d’assurer une certaine
comparabilité des états financiers
d’entreprises, étant donné que les états
financiers établis conformément à la
réglementation et aux usages d’un pays donné
sont souvent difficilement compréhensibles
par les investisseurs étrangers.
Donc il est dans l’intérêt des entreprises de
fournir au marché les informations
nécessaires, aussi bien en terme de quantité
que de qualité. Certaines informations
peuvent être privilégiées en fonction des
objectifs et des groupes d’utilisateurs visés.
En 2001, suite à la restructuration de l’IASC, il a
été décidé que les nouvelles normes à émettre
à partir de 2002 porteraient le nom d’IFRS
(International Financial Reporting Standard ou
Normes d’information financière
internationales).
Créer en 1973
Les anciennes normes gardent le nom d’IAS
(International Accounting Standards ou
Normes comptables internationales). Le
référentiel IFRS comprend donc toutes les
normes IAS qui existaient auparavant ainsi que
les nouvelles normes IFRS, plus les
interprétations.
• Les entreprises concernées par les IFRS-IAS :
L’union européenne n’a imposé les normes IAS-
IFRS que pour les comptes consolidés des
sociétés cotées sur un marché réglementé. Mais
la possibilité est laissée à chaque Etat d’autoriser
ou d’imposer les normes internationales pour les
comptes individuels des sociétés cotées ou non
dès 2005. A partir de cette date, les entreprises
cotées devant fournir, les comptes de 2004
retraités en normes internationales, pour pouvoir
effectuer des comparaisons.
• L’impact des normes IAS-IFRS sur les
comptes :
L’objectif est de passer d’une vision juridique
de l’entreprise (au Maroc) vers une vision
économique (vision anglo-saxon) et de rendre
les informations plus transparentes et plus
riches.
Une vision économique en juste valeur : l’information
publiée doit représenter une image fidèle des
transactions et des autres événements qu’elle vise à
présenter. Le bilan de l’entreprise reflètera la valeur
actuelle de ses actifs et de ses passifs, il ne
correspondra plus à une représentation historique de
son patrimoine.
Des informations plus transparentes : les informations
publiées par les sociétés sont comparables et
permettent le passage de la logique comptable à la
logique de l’information financière.
Différences entre le CGNC et le référentiel comptable
Les normes IAS-IFRS vont donner les moyens
aux analystes financiers de parler un langage
commun. L’analyse financière et la
comparaison des entreprises seront facilitées
grâce à un effet de standardisation. Le crédit
bail, les stocks options, les engagements de
retraite seront comptabilisés selon des
principes identiques.
• Incidence des normes internationales sur la
stratégie des entreprises :
La comptabilité ne donne qu’une
représentation de la réalité. Mais en tant
qu’outil de représentation, elle façonne aussi
la réalité et peut avoir une influence sensible
sur la gestion stratégique des entreprises.
Exemple : Grâce à la technique du « pooling of interest »
appelée aussi « mise en commun d’intérêts », certaines
entreprises ont pu en racheter d’autres, bien au-delà de leur
valeur comptable, sans incidences notables sur leurs comptes
lors de l’opération de regroupement. Dorénavant, les
entreprises devront utiliser la méthode de l’acquisition qui
évalue les coûts d’acquisition et les actifs/passifs à leur juste
valeur, la différence constitue un écart d’acquisition positif (ou
goodwill). La constatation du goodwill va inciter les
entreprises à limiter les stratégies de croissance externes au-
delà d’un prix d’achat raisonnable.
. Les principes comptables retenus par l’IASC :
Les états financiers reposent sur des principes qui se décomposent en
deux hypothèses (comptabilité d’engagement et continuité
d’exploitation) et en un certain nombre de caractéristiques qualitatives
(intelligibilité, pertinence, etc.)
• Qu’est ce que les états financiers ?
Les états financiers comprennent cinq
documents obligatoires (IAS1) :
• le bilan,
• le compte de résultat,
• le tableau des flux de trésorerie,
• le tableau de variation des capitaux propres,
• l’annexe.
Une entreprise qui déclare ses états financiers
conformes aux IFRS doit appliquer l’intégralité
des normes et interprétations de l’IASB. Pour
ces entreprises, les possibilités de s’écarter
d’une des dispositions des IFRS sont
extrêmement limitées.
IAS 1 : Présentation des états
financiers
Les états financiers comprennent cinq
documents obligatoires (IAS1) :
• le bilan,
• le compte de résultat,
• le tableau des flux de trésorerie,
• le tableau de variation des capitaux
propres,
• l’annexe.
• Le bilan :
Le bilan doit, normalement, ventiler les actifs et les dettes
entre :
- actifs circulants,
- actifs non courants,
- dettes courantes,
- dettes non courantes.
Chaque entreprise doit présenter son bilan en distinguant ses
actifs courants et non courants et ses passifs courants et non
courants.
Les normes internationales donnent la possibilité de présenter
les actifs et les passifs en fonction de leur liquidité si cela se
justifié.
Les informations sur les dates d’échéances des
actifs et des passifs sont utiles pour évaluer la
liquidité et la solvabilité d’une entreprise. La
norme IAS32 impose à ce sujet d’indiquer la
date d’échéance des actifs et des passifs
financiers.
Précisions :
- Un actif doit être classé en tant que actif courant lorsqu’il
répond à une des trois conditions suivantes :
. L’entreprise s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre ou
le consommer dans le cadre du cycle d’exploitation normal
de l’entreprise;
. L’actif est détenu essentiellement à des fins de
transactions ou pour une durée courte et l’entreprise
s’attend à le réaliser dans les 12 mois suivant la date de
clôture de l’exercice.
. L’actif est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie
dont l’utilisation n’est pas soumise à restriction.
Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs
non courants.
- Un passif doit être classé en tant que passif
courant lorsqu’il répond à l’une des deux
conditions suivantes :
. Il est attendu que le passif soit réglé dans le
cadre du cycle d’exploitation normal de
l’entreprise;
. Le passif doit être réglé dans les 12 mois
après la date de clôture de l’exercice.
Conformément à la norme IAS1, les entreprises
doivent présenter dans leur bilan, au minimum,
les postes suivants :
Immobilisations incorporelles;
Immobilisations corporelles;
Actifs financiers;
Participations comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence;
Stocks;
Clients et autres débiteurs;
Trésorerie et équivalents de trésorerie;
Fournisseurs et autres créditeurs;
Actifs et passifs d’impôt, comme imposé par la norme IAS12
(impôts sur le résultat);
Provisions;
Passifs non courants portant intérêts;
Intérêts minoritaires;
Capital émis et réserves.
• Le compte de résultat :
Le compte de résultat fournit des informations sur
la performance. Les éléments qui sont liés à
l’évaluation de la performance dans le compte de
résultat sont les produits et les charges.
Le cadre conceptuel de l’IASB définit les produits
comme des accroissements d’avantages
économiques au cours de l’exercice, sous forme
d’entrées ou d’accroissement d’actifs, ou de
diminutions de passifs qui ont pour résultat
l’augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des
participants aux capitaux propres.
Les charges sont définies comme des
diminutions d’avantages économiques au
cours de l’exercice sous forme de sorties ou de
diminutions d’actifs, ou de survenance de
passifs qui ont pour résultat de diminuer les
capitaux propres autrement que par des
distributions aux participants aux capitaux
propres.
Le compte de résultat peut être présenté avec une
classification des charges soit par nature, soit par
fonction (destination).
Le classement des charges selon leur nature. On
distingue notamment à ce titre :
- la consommation de MP et autres stocks;
- les frais de personnel;
- la dépréciation et l’amortissement de la valeur
des différents biens au cours de la période.
Le classement des charges selon leur fonction.
Dans cette logique, on identifie notamment :
- le coût des ventes, correspondant au coût de
production des produits vendus ou au coût
d’acquisition des marchandises vendues.
- les frais d’administration de l’entité.
- les frais de distribution.
- les frais de recherche et de développement, si
l’entité a une activité correspondante.
Le contenu exact du compte de résultat n’est pas
entièrement détaillé. Dans tous les cas, selon
la norme IAS 1, il faut notamment y inscrire :
- les charges financières, représentant le coût
du financement de l’entité. Les produits des
activités ordinaires (les ventes et tous les
autres produits que l’entité réalise dans le
cadre de son activité).
- l’impôt sur les bénéfices.
- le résultat net de l’exercice.
- le résultat net par action.
• Le tableau de variation des capitaux propres :
L’objectif de ce document est de permettre à
l’utilisateur/investisseur d’analyser la variation
de sa richesse au cours de l’exercice.
Il fournit une information sur les éléments qui
ont affecté au cours de l’exercice la richesse
disponible in fine aux actionnaires. En effet, le
compte de résultat ne mesure que la richesse
effectivement réalisée pendant un exercice. Il
n’intègre pas le potentiel de richesse créée
par l’entreprise et disponible pour les
actionnaires. Exp : réévaluation.
Quatre principales sources affectant la variation
des capitaux propres :
- le résultat net mesuré par le compte de résultat
est la première source de variation de richesse
des actionnaires. Il est reporté dans le tableau
de variation des capitaux propres. Il y a
enrichissement en cas de bénéfice et
appauvrissement lors d’une perte.
- la seconde source provient de la
rémunération des actionnaires. Les dividendes
ponctionnés sur le résultat ou les réserves
sont une distribution de richesse aux
actionnaires.
- les opérations sur le capital ont un impact
évident sur le montant des capitaux propres.
- enfin, les variations d’actifs qui ne sont pas
prises en compte dans le compte de résultat le
sont directement dans le tableau de variation
des capitaux propres. Il s’agit, par exemple,
des réévaluations positives d’actifs
immobilisés.
Le tableau est généralement construit avec, en
colonne, les différents éléments des capitaux
propres (capital, prime d’émission, écarts de
conversion, bénéfices accumulés, etc.) et, en
ligne, les éléments qui ont un impact sur les
capitaux propres (changements des méthodes
comptables, bénéfices, écarts de conversion,
réévaluations, augmentations de capital,
dividendes, etc.).
Exemple de tableau de variation des capitaux propres
Supposons également que le client a versé à titre d’acomptes 4 millions en N-2, 5 millions en N-1
et 2 millions en N.
La meilleure méthode est celle qui assure le
mieux la séparation des exercices.
La méthode de l’achèvement des travaux
répond mal à cet objectif car le résultat d’un
exercice ne reflète pas l’importance des
travaux effectivement réalisés pendant cette
période.
La méthode du pourcentage d’avancement
évite ces distorsions en établissant un lien
direct entre le résultat d’un exercice et les
travaux effectués au cours de la période. Les
comparaisons intertemporelles s’en trouvent
facilitées.
La méthode du pourcentage d’avancement
doit être utilisée chaque fois que le résultat du
contrat peut être déterminé avec fiabilité.