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MASTER : Etudes internationales et droit international

Exposé sous le thème : Le rôle du CICR dans l’adoption des


règles du DIH

Présenter par: Elkhmari Laila Soumis sous l’appréciation de : Pr. EL CADI Latifa

HABBOULY Zineb

NIJAD Jihane
Plan

Introduction
 I- Les aspects généraux du comité international de la Croix-Rouge
A- Le portrait du CICR
B- le CICR et l’application du DIH
 II- Le rôle du CICR dans le respect des règles du DIH
A- Le fondement Juridique de l’action du CICR
B- Le CICR, « GARDIEN DU DIH »
 Conclusion
 Bibliographie
INTRODUCTION

Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter
les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les moyens et
méthodes de guerre. Le DIH est également appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés». Le DIH fait partie
du droit international qui régit les relations entre États. S’il faut se tourner vers le passé pour comprendre l’importance des
règles et des principes du DIH, nous devons aussi réfléchir à l’avenir pour faire en sorte qu’ils continuent à fournir la
meilleure protection possible aux personnes touchées par les conflits armés.
Le Comité international de la Croix-Rouge(CICR), qui combine 150 années d’action humanitaire sur le terrain avec
un mandat, de portée universelle, qui lui impose d’œuvrer à la mise en œuvre et au développement du DIH.
Le Comité international de la Croix-Rouge(CICR), Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une institution d'aide
humanitaire, créée le 17 Février 1863 par un groupe de citoyens de la ville suisse de Genève, dont faisaient partie Gustave Moynier,
Henry Dunant (prix Nobel de la paix en 1901), les docteurs Louis Appia, Théodore Maunoir, et le général Guillaume Henri Dufour.
C'est la plus ancienne organisation humanitaire existante après l'ordre de Malte.
Le CICR s'est vu décerner le prix Nobel de la paix en 1917, 1944 et 1963 et le prix Balzan pour l'humanité, la paix et la fraternité
entre les peuples en 1996.
Le CICR, qui a son siège et conserve ses archives à Genève en Suisse, emploie, en 2011, environ 12 500 personnes à travers le
monde. Il dispose d'une présence permanente dans plus de soixante pays et mène des activités dans près de 80 pays.

De 1863 à nos jours, l’histoire du CICR se divise en cinq périodes : la fondation et les premières années de la Croix-Rouge, la
Première Guerre mondiale, l’entre-deux-guerres, la Seconde Guerre mondiale et depuis 1945. Le CICR est la plus ancienne
organisation humanitaire de l'époque contemporaine existant encore.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), est une organisation humanitaire, neutre, impartiale, et indépendante. Depuis sa
création en 1863, le CICR a pour seul objectif d'assurer la protection des victimes de conflits armés et de situations de violence, et
de leur porter assistance. Pour ce faire, il déploie son action dans le monde entier. Le CICR s'efforce également de prévenir la
souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels.
Problématique

Quel est le rôle du comité international de la Croix-


Rouge dans la protection de droit international
humanitaire ?
I- Les aspects généraux du comité international de la Croix-Rouge
Le CICR est une organisation constituée par des Suisses et recrutant par cooptation. Il demeure le gardien des principes de la Croix-Rouge, et
reconnaît les Sociétés nationales. Grâce à sa composition, il s'impose comme intermédiaire neutre en cas de guerre internationale, de guerre
civile, ou de troubles intérieurs.
A- Le portrait du CICR

Les Ressources Les Ressources


Les activités du CICR financières
humaines

En 2002, le CICR a visité


2000 lieux de détention où il
a vu 150000 personnes
privées de liberté, il a Plus de 1200 personnes Dépenses 2002 : 821,7
collecté 500000 messages sont en mission sur le million de francs suisses,
Croix-Rouge et afin de terrain pour le CICR, la dont 146,8 pour le siège et
rétablir le contact entre les moitié sont des spécialistes 674,9 pour le terrain.
membres de familles tels que des Budget initial 2003 : 149,9
séparées par la guerre, il a administrateurs, millions de francs pour le
fourni une assistance secrétaires, médecins, siège et 788,8 million pour
matérielle directe à assurer personnel infirmier, le terrain, soit un budget
l’approvisionnement en eau interprètes, ingénieurs, etc. 938,7 millions de francs
potable et en services de
santé à des millions de
personnes dans le monde.
les principes fondamentaux du CICR

Les principes fondamentaux du CICR

Indépendan Caractère
Humanité Impartialité Neutralité Unité Universalité
ce bénévole
B- le CICR et l’application du DIH
 la mise en œuvre du DIH qui se divisent en trois phases : 1- Les activités du CICR en temps de paix ,2- les
activités du CICR en temps de conflit armé , 3- Les situations de troubles intérieurs et de tensions internes.
 1- Les activités du CICR en temps de paix:
 D'après les Conventions de Genève : « les Hautes Parties contractantes s'engagent à diffuser le plus largement
possible en temps de paix et en temps de guerre le texte de la présente Convention ». De même, les textes
prévoient que les principes humanitaires doivent être connus de l'ensemble de la population, c'est-à-dire non
seulement les personnes susceptibles d'appliquer ce droit, mais également toutes les personnes bénéficiant de la
protection prévue par les Conventions. Le Protocole I va même plus loin en prévoyant un enseignement
particulier pour les forces armées.
 D'après les Statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le CICR a «
notamment pour rôle de travailler à la compréhension et à la diffusion du DIH applicable dans les conflits armés...
». Ce mandat paraît d'ailleurs entièrement légitime si l'on tient compte du rôle du CICR dans le développement du
DIH.
2- les activités du CICR en temps de conflit armé

Le conflit armé international Le conflit armé interne

Le CICR a, en pratique, des activités en


faveur des victimes qui sont similaires à
Dans le cas d'un conflit armé international,
celles que nous avons vues pour les conflits
le CICR base généralement son action sur
armés internationaux. Juridiquement l'action
les Conventions de Genève, le premier
du CICR ne peut que se fonder sur son droit
Protocole additionnel, de même que sur le
d'initiative ce qui n'implique cependant pas
mandat qui lui a été confié par les Statuts
que l'État concerné soit tenu d'accepter ses
du Mouvement. Habituellement, son action
services. Les actions entreprises par le CICR
se déroule à deux niveaux :
- Les opérations de secours se basent :
- La protection des victimes 1) Sur l'article 3 commun aux quatre
Conventions de Genève.
2) Sur le Protocole II.
3- Les situations de troubles intérieurs et de tensions internes
 les situations de troubles intérieurs ou de tensions politiques ne sont couvertes ni par l'article 3 des
Conventions de 1949, ni par le Protocole il qui ne s'appliquent qu'aux conflits armés non internationaux
définis comme tels par les textes. En effet, sur le plan juridique la protection des individus dans de telles
circonstances relève non pas du droit de Genève mais bien plus des droits de l'homme, ces derniers ne
conférant aucune compétence au CICR.
 Or, dès 1919, le CICR s'est intéressé aux « détenus de sécurité », pouvant être considérés comme «
ennemis dans leur propre pays » et ainsi assimilés à des prisonniers de guerre. Dès lors, il tente malgré
tout de porter secours, protection, assistance et de visiter les « détenus de sécurité » s'il y est autorisé.
Juridiquement, le CICR fonde son action sur le droit d'initiative général qui lui est conféré par les
Statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les interventions du
CICR dans ces circonstances ne sont pas à négliger car il représente bien souvent le seul organisme
humanitaire et neutre venant de l'extérieur qui puisse avoir accès aux victimes et par là-même, être en
mesure de les protéger.
II- Le rôle du CICR dans le respect des règles du DIH

Compte tenu de sa nature, de sa vocation et du mandat qui lui a été attribué par la communauté internationale, le CICR ne peut en
aucun cas rester indifférent au problème des infractions au DIH

A - Le fondement Juridique de l’action du CICR

L’action du CICR trouve son assise juridique dans le DIH conventionnel, dans la pratique des États et dans les Statuts du Mouvement,
qui sont autant de sources de droit contraignantes.
Aux termes du DIH conventionnel, les États belligérants doivent accorder au CICR « toutes les facilités en leur pouvoir pour lui
permettre d’assumer les tâches humanitaires qui lui sont attribuées par les Conventions et le présent Protocole.
Action en qualité de substitut L’Agence centrale de
L’assistance humanitaire
des Puissances protectrices recherches

- Les Conventions de Genève de 1949


- Les activités de l’Agence centrale de n’accordent pas au CICR un mandat
recherches sont étroitement liées aux exclusif de fournir des secours
- le CICR peut faire office de visites effectuées par le CICR auprès humanitaires, son droit d’accès aux
substitut des Puissances des prisonniers de guerre et des autres victimes des conflits armés, inscrit dans
protectrices et remplir les personnes protégées. L’Agence est les traités, donne indubitablement à
fonctions humanitaires qui leur administrée par le CICR et son mandat l’organisation une position sans
sont attribuées par les est formulé dans les Conventions de équivalent dans ce domaine.
Genève de 1949.
Conventions de Genève de 1949 et
le Protocole additionnel I. - Les Conventions stipulent
- Sa mission fondamentale consiste à
- Dans ces traités, les fonctions les explicitement, par exemple, que le CICR
retrouver les personnes disparues, les
plus importantes sont peut fournir une assistance humanitaire
enfants non accompagnés et toute
aux prisonniers de guerre et aux autres
généralement attribuées personne au pouvoir d’une partie
personnes protégées, que l’organisation
simultanément aux Puissances ennemie, à informer leur pays d’origine
peut se voir confier le transport d’envois
protectrices et au CICR. ou d’appartenance du lieu où elles se
de secours et que ses représentants
trouvent et à rétablir les liens familiaux
peuvent contrôler la distribution de
rompus par la guerre.
l’assistance .
B- Le CICR, « GARDIEN DU DIH »
Dans son action de promotion du respect du DIH, conformément au mandat et au rôle étendus que lui confèrent le DIH
conventionnel et les Statuts du Mouvement, le CICR applique essentiellement une démarche à trois composantes.

 Premièrement, la stratégie de prévention du CICR vise à prévenir les violations du DIH grâce à sa présence
opérationnelle sur le terrain, à ses démarches régulières destinées à rappeler aux parties belligérantes leurs obligations
au regard du DIH et à la diffusion la plus large possible de connaissances sur le DIH.
 Deuxièmement, dès que le CICR a connaissance de violations du DIH, il prend toutes les mesures en son pouvoir
pour y mettre un terme et pour éviter que de telles violations ne se reproduisent.
 Troisièmement, le CICR s’efforce en permanence de réaffirmer et de renforcer le DIH afin de veiller à ce que cette
branche essentielle du droit continue à être correctement interprétée et adaptée, compte tenu de l’évolution de la
conduite de la guerre.
 Dès qu’éclate un conflit armé, ou lorsque le début des
hostilités paraît imminent, le CICR rappelle à chaque
partie ses obligations au regard du DIH. En ce qui
concerne les États, le CICR envoie généralement aux
gouvernements officiels des mémorandums officiels
Les mémorandums (rappels du droit).
 Les mémorandums contiennent un rappel des règles et
(rappels du droit)
adressés aux parties principes du DIH applicables régissant la conduite des
belligérantes hostilités et la protection des personnes se trouvant au
pouvoir de l’ennemi.
 En plus de publier des mémorandums officiels, le
CICR s’efforce de nouer un dialogue bilatéral avec
chacune des parties belligérantes afin d’obtenir l’accès
aux personnes protégées qui se trouvent en leur
pouvoir ainsi que les facilités, autorisations et
garanties nécessaires à ses opérations
Le mode opératoire du CICR en réponse aux
violations du DIH

Le mode d’action principal : les


L’attitude du CICR face aux
démarches bilatérales et Les modes d’action subsidiaires
confidentielles initiatives de tiers

 Le CICR commence par prendre Si les démarches bilatérales et


contact confidentiellement avec la confidentielles du CICR, à tous les
partie belligérante, si possible au échelons hiérarchiques pertinents, ne  Relations avec des autorités
niveau hiérarchique directement
permettent pas de prévenir de nouvelles judiciaires, quasi-judiciaires
responsable de la violation.
 L’objectif premier est de faire en sorte violations du DIH, et en l’absence de ou d’investigation
que les personnes responsables de perspectives d’amélioration de la
violations du DIH comprennent bien situation, le CICR peut décider de
 Participation aux enquêtes et
leurs obligations internationales et de recourir à un certain nombre de mesures
les convaincre de prendre les mesures subsidiaires: à l’établissement des faits
nécessaires afin qu’elles ne se  La mobilisation humanitaire
reproduisent pas à l’avenir.  Déclaration publique sur la qualité  Réception et transmission de
 Autre aspect fondamental du mode
opératoire du CICR : la nature du dialogue bilatéral confidentiel plainte
confidentielle du dialogue bilatéral et  La dénonciation publique
de ses observations
1) La protection des personnes privées de liberté
dans les conflits armés non internationaux

2) La protection des personnes déplacées à


l’intérieur de leur pays
Réaffirmation et
renforcement du
DIH
3) La protection de l’environnement

4) Les mécanismes de mise en œuvre, y inclus les


réparations pour les victimes
CONCLUSION
 Le CICR est à l'origine des Conventions de Genève et des Protocoles additionnels. Dans ce sens, il est
en quelque sorte le « révélateur » du DIH, d'autant plus qu'il veille à son évolution et à son
développement.
 Les Conventions de 1949, les Protocoles de 1977 ainsi que les Statuts du Mouvement international de
la Croix-Rouge et du Croissant Rouge confèrent au CICR un mandat international qui lui permet de
veiller et de contribuer à l'application du droit humanitaire et de fonder ses initiatives humanitaires sur
des règles juridiques.
 En tant qu'organisme humanitaire, neutre, indépendant et impartial, le CICR tente de mettre fin aux
violations du DIH. Certains émettront probablement des critiques par rapport au fonctionnement du
CICR et à la manière dont il exerce son rôle de « Gardien du droit humanitaire » et, peut-être auront-ils
raison, le CICR n'étant pas épargné par les problèmes et les erreurs.
Bibliographie
Ouvrages généraux :
 Nils Melzer, « le Droit international humanitaire- introduction détaillée », Genève, 2018
 Sayeman Bula-Bula, Droit international humanitaire, Louvain- La Neuve, Academia-Brulyant, 2010
 

Ouvrages spéciaux :
 Mercier Michel, « le comité international de la croix –rouge : l’action humanitaire dans le nouveau contexte
mondial », 2004
 
Articles :
 Sand-Trigo,A, Le rôle du CICR dans la mise en œuvre du droit international humanitaire,1992

Webographie :
 https://www.memoireonline.com/02/10/3164/m_Le-CICR-et-les-conflits-etatiques-internes0.html (consulté le 17/
03/2020 à 21h08
).
 https://www.icrc.org/fr/doc/resources/documents/misc/fundamental-principles-commentary-010179.htm(consulté
le 17/03/2020 à 13h44)
Merci
Pour votre attention

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