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Jean Racine (1639 – 1699)

Né à La Ferté-
Milon en
Champagne,
orphelin de son
plus jeune âge, il
fait ses études
chez les
Jansénistes à
Port-Royal où il
apprend le grec.
F. De Troy, XVIIe siècle, Portrait de Jean Racine,
Musée du Breuil de Saint-Germain, Langres. 1
Port-Royal
C’est le haut lieu du
jansénisme. Ses
études ont marqué
sa vision de
l’homme, qu’il
conçoit comme
esclave de ses
passions et de sa
faiblesse.

2
Paris
À son arrivée à Paris, en 1659, Racine
fréquente les milieux aristocratiques et les
cercles littéraires, écrit sa première tragédie.
En 1667, Andromaque apporte la gloire. Il
écrit beaucoup, mais après Phèdre il se retire
du théâtre, se marie, devient historiographe
du roi. Il compose encore deux tragédies
bibliques, Esther et Atalie. Il meurt en 1669.

3
Le classicisme de Racine
Mis à part Bajazet,
toutes ses tragédies
s’inspirent d’épisodes
de l’Antiquité
classique et
notamment de la
mythologie grecque
où le thème de la
fatalité est très
Claude Gelée, dit Le Lorraine, Ulysse remet
Chryséis à son père, XVII siècle, Musée du Louvre, présent.
Paris 4
L’amour est au centre
du théâtre de Racine.
C’est lui qui déclenche
tous les conflits et chez
Racine l’amour est
toujours le plus fort.

Eustache Le Sueur (1616-1655), La naissance de l’Amour,


décoration du Cabinet de l’Amour de l’Hôtel Lambert, Paris, 5
Musée du Louvre.
La trace du jansénisme

La vie intérieure de ses personnages est


marquée par un perpétuel sentiment de
culpabilité à l’égard de Dieu.

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Contrairement à Corneille qui a été élève des
jésuites et qui croit à une volonté héroïque dont
les hommes seraient capables de faire preuve,
Racine est marqué par le pessimisme janséniste.

7
Ses personnages
ne sont jamais des
héros de la volonté,
mais des esclaves
de passions
impures.

Claude Gelée dit le Lorrain (1600-1682), l’Emarquement de la


reine de Saba, Londres, the National Gallery.

8
L’éros (amour charnel) est une force de
destruction qui les voue à la mort ou à la
solitude la plus totale dans l’attente d’être
damnés.
* Charnel: attaché aux plaisirs des sens.

9
Phèdre (1677)

Elle met en scène


un thème
fondamental de la
culture du siècle:
le conflit entre
civilisation et
nature, entre
raison et passion.

10
La tragédie de la fatalité

Dans la tragédie racinienne, la fatalité est


reine.
Déterminé par le destin, son personnage
n’a pas la maîtrise de son existence. Il
peut lutter, mais c’est inutilement.

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Les personnages raciniens vivent
dans la souffrance, dans le
sentiment de l’inutilité de l’action.
Ce qui les déchire c’est le choix entre
la générosité et l’égoïsme, entre
leurs impulsions individuelles et les
impératifs moraux.

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Dans l’univers
racinien, l’homme
est généralement
divisé, il ne
parvient pas à
trouver son unité,
sa place, sa
Le Nain, La Tabagie (1643), Paris, Musée du Louvre
raison d’être.

13
Le jansénisme
Il est né des débats
entre l’abbé de Saint-
Cyran et le
théologien hollandais
Jansen (ou
Jansénius).
Ils projettent une
réforme de l’Église
catholique. C’est à
partir d’un monastère
de femmes, Port-
Royal, que Saint-
Cyran répand la
doctrine janséniste.
14
La prédestination
Depuis le péché d’Adam le salut de l’homme ne
peut résulter que d’une faveur gratuite de Dieu, la
prédestination ou la grâce efficace, et non de
l’effort humaine ou grâce suffisante. Sur le plan de
la morale, les jansénistes sont partisans de la
rigueur et s’en prennent au relâchement des
mœurs et à la corruption des principes du
christianisme.
La prédestination
C’est une doctrine religieuse selon laquelle Dieu
destine certaines créatures au salut par la seule
force de sa grâce et voue les autres (QUOI
QU’ELLES FASSENT) à la damnation.

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