D’ESCARRES ET POSE DE DISPOSITIFS ANTI ESCARRES ÉLABORÉ PAR :M.AYACHI KAMEL INFSPM TEBESSA
ANNÉE:2022/2023 OBJECTIF GÉNÉRAL :
• Au terme de cet enseignement théorique et
pratique l’étudiant Première année ISP doit être capable de connaître la prise en charge des escarres. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES : • Os1: définir de mémoire les escarres en se référent au cours • OS2: citer les différentes types d’escarres sans erreurs • Os3 : identifier les différentes stades d’escarres • Os4: expliquer clairement les soins préventifs d’escarres et leur traitement PLAN : • Introduction • Définition • Types d’escarres • Topographie d’escarres • Classification des escarres • Prévention • Traitement • Rôle de l’infermier • Conclusion INTRODUCTION : • C'est une maladie à causes multiples, traduit une aggravation de état général. • Prévalence de 8.6% des patients hospitalisés • Incidence de 4.3% • Age moyen 74 ans • 80% au sacrum et au talon25%rougeur , ulcération, nécrose (classé en 4 stades sauf en réanimation) DÉFINITION : •L’escarre est une lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses L’escarre est également décrite comme une « plaie » TYPE D’ESCARRES : • selon la situation- l'escarre: « accidentelle » liée à un trouble temporaire de la mobilité et/ou de la conscience;-l'escarre « neurologique »conséquence d’une pathologie chronique motrice et / ou sensitive;- l'escarre « pluri factorielle» du sujet poly pathologique, confiné au lit et/ou au fauteuil. TOPOGRAPHIE DES ESCARRES : • Les zones les plus exposées : • En décubitus dorsal:le sacrum, les talons, les omoplates, l'occiput, le rachis (épineuses), les coudes, les gros orteils (en l'absence de cerceau). • En décubitus latéral strict:la région trochantérienne, les faces internes des genoux, les malléoles externes, le bord externe du pied, l'oreille, la tête humérale, le coude, les faces latérales des talons • En position assise:les ischions, les talons, l'occiput, l'omoplate, les épineuses dorsales. CLASSIFICATION : • La classification la plus fréquemment utilisée est américaine (1989):NPUAP. • Stade1 : rougeur qui ne blanchit pas à la pression (peau intacte) • Stade2: perte de substance cutanée superficielle épidermique ou dermique. Elle se présente cliniquement comme une abrasion,une phlyctène ou un cratère superficiel • Stade3: perte de substance cutanée complète incluant le tissu sous-cutané (tissu adipeux) mais ne respectant pas le fascia des muscles. • Stade4: destruction importante incluant les muscles , les tendons,les capsules articulaires et/ou l'os. PRÉVENTION : • Mobilisation et soulagement des points d'appui • Pansement adapté • Etat nutritionnel (évaluation + renutrition) • La mobilisation est importante pour eviter la formation ou l'aggravation d'une escarre • Lever précoce • Mobilisations régulières, l'idéal serait de mobiliser les patients toutes les 2h, aux urgences (compte tenu de lacharge de travail 2 fois par équipe serait réalisable) • Soulager les talons avec un oreiller sous les mollets si rougeur aux talons • Ne pas utiliser de poche de perfusion, de draps pliés ou de gants remplis d'eau qui en créant dessurpressions augmentent le risque d'escarre TRAITEMENT : • Principes de la cicatrisation dirigée : • Respect de l'ecosysteme bacterien : -Nettoyage eau et savon • -Sécher sans frotter • -Ne pas utiliser d'antiseptique (sélection de germes résistants) sauf si contact avec du matériel ou plaie clairement infectées • Maintien en milieu humide : pour eviter maceration sans secher la plaie • Prendre en compte la peau peri lesionnelle • Mettre le moins de « couches » de pansement possible au maximum 2: pansement primaire, pansement secendaire voire bande si besoin • Pour tout patient présentant une ou plusieurs escarres, doser albumine et pré albumine • Traiter pathologies associées • Classes de pansement et utilisation NE PAS FAIRE : • *décubitus latérale à 90° strict • * friction à la glace • *coussin en forme de hamac • *Ne pas changer de position • *Ne pas soulever le malade ROLE D’INFERMIER: •
Evaluation des risques
• Hygiène : macération, attention humidité, bain, douche • Hydratation • Alimentation : équilibre alimentaire, poids • Massage de confort (ne pas masser une lesion) CONCLUSION :
• La recherche sur les escarres est actuellement trop
souvent limitée aux essais thérapeu- tiques de produits isolés. Il est important de l’étendre à la recherche fondamentale et clinique.