Section 1: définition • Le budget de trésorerie permet d’analyser l’activité de l’entreprise mois par mois ,d’un point de vue purement bancaire (encaissement et décaissement ) afin de mettre en évidence la trésorerie nette de l’entreprise .ces prévisions permettront ensuite de piloter la gestion de la trésorerie et d’anticiper toute la baisse de l’activité . • Le budget de trésorerie est un tableau du prévisionnel financier qui a pour objectif de traduire les dépenses et les recettes prévus sous forme de flux monétaires prévisionnels. on y resence un ensemble d’encaissement et de décaissements sur l’horizon de prévisions financières choisi. • Le budget de trésorerie regroupe toutes les informations financières fournis par les autres budgets de l’entreprise. Il permet : • d’établir la situation prévisionnelle de la trésorerie constituée par les disponibilités en caisse, compte en banque, compte postal, • de prévoir le besoin de financement à court terme, • de déterminer le niveau de liquidité nécessaire à l’entreprise en fonction de ses objectifs, • de synthétiser l’ensemble des activités de l’entreprise par les flux financiers prévus, • de porter une appréciation sur la situation prévisible de l’entreprise, • de prendre des décisions en matière financière. Section 2 : le démarche général • Le budget de trésorerie est composé de deux parties ( les encaissements prévisionnels et les décaissements prévisionnels )qui sont ventilés sur un certain nombre de périodes .Chaque entrée ou sortie de fonds y est imputée à sa date de paiement effective • Le budget de trésorerie est généralement établi mois par mois pour une période de 6 à 12 mois. • Il comprend 3 grandes parties : • les encaissements, • les décaissements, • les soldes : solde du mois et solde cumulé à la fin de chaque mois. Les encaissements • Il s’agit des flux financiers entrants ou des entrées de fonds en trésorerie prévues pendant la période considérée. Les encaissements proviennent : • des règlements à échéance des créances détenues sur les clients : à 30, 60 ou 90 jours, • des effets de commerce encaissés ou négociés lors de remises à l’escompte, • des ventes ou des recettes encaissées au comptant en espèces, par chèques, par virements, • des concours bancaires éventuels, • des emprunts obtenus auprès d’organismes financiers, • 1. Le budget des encaissements • Le budget des encaissements est établi principalement à partir du budget des ventes. Ce budget tient compte du décalage entre la vente et son encaissement. Donc en présence de crédit clients, les ventes (provenant du budget des ventes) doivent être décalées dans le budget des encaissements. Le budget des encaissements correspond aux entrées de trésorerie donc les valeurs sont TTC (toutes taxes comprises). LE BUDGET DE TVA • Présentation: • Le budget de TVA doit être établi à partir : du budget des ventes de biens ou de prestations de services et qui permet le calcul de la TVA collectée, du budget des approvisionnements (ou des achats) de biens et de services qui permet d’évaluer la TVA déductible sur les autres biens et services (ABS), du budget des investissements qui fera apparaître la TVA déductible sur les acquisitions d’immobilisations. • Qu’est-ce que la TVA collectée ? • Lors d’une vente, l’entreprise facture le prix HT du produit ainsi que la TVA. Elle collecte le montant de celle-ci dont elle sera redevable auprès du Trésor Public. • Monsieur X tient un magasin de bricolage. Il vend plusieurs mètres carrés de moquettes dont le prix HT s’élève à 1 000 €. Le taux normal de TVA à 20 % s’applique. • Le prix se retrouve alors majoré de 200 €. Le montant TTC s’élève à 1 200 €. Ces 200 € ont été collectés par Monsieur X et devront être reversés à l’État. • Qu’est-ce que la TVA déductible ? • Lors d’un achat dans le cadre de son activité professionnelle, l’entreprise paie la TVA à son fournisseur. Ce montant payé correspond à une TVA récupérable qui sera déduite de la TVA à payer. Toutefois, il est important de noter que la TVA déductible ne s’applique qu’aux dépenses professionnelles. Une voiture de tourisme sera soumise à une TVA non-déductible, hors cas spécifique. • Madame Y crée des objets de maroquinerie. Elle se fournit en matières premières auprès de fournisseurs. Elle achète plusieurs mètres de cuir au prix de 500 € HT. Soumis au taux normal de 20 %, la TVA s’élève à 100 € pour un coût total de 600 € TTC. Ces 100 € de TVA ont été payés par Madame Y auprès de son fournisseur. Ils seront donc déduits de la TVA qu’elle aura collectée. Calculer la TVA à décaisser • L’entreprise est généralement soumise aux deux TVA. Pour obtenir la TVA due, il est nécessaire de soustraire la TVA déductible à la TVA collectée. Deux cas peuvent se présenter : • Si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible : la TVA est à payer • Si la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible : l’assujetti bénéficie d’un crédit de TVA • Dans ce dernier cas, le crédit est généralement reporté à la période suivante. Sous certaines conditions, il est possible de demander son remboursement. • Monsieur X a collecté 200 € de TVA sur ses ventes. Il a aussi payé 50 € de TVA sur ses achats. Il devra payer une TVA d’un montant de 150 € (200-50 = 150). • Madame Y a déjà versé 100 € de TVA sur ses achats. Elle a collecté 20 € de TVA sur ses ventes. • Elle bénéficiera d’un crédit de TVA d’une valeur de 80 € (20-100 = – 80). • Cas pratique • Imaginons monsieur Paul. Ébéniste de métier, il fabrique des meubles pour ses clients. Au mois de janvier, il a vendu pour 7 000 € TTC de produits finis. Il a néanmoins dépensé pour 10 000 € TTC de matières premières. • Calculons sa TVA déductible et sa TVA collectée. TVA collectée calcul : 7 000 * 0,20 = 1 400 € TVA déductible calcul : 10 000 * 0,20 = 2 000 € • Calculons ensuite le montant de sa TVA à payer. TVA à payer : 1 400 - 2 000 = – 600 € • Monsieur Paul bénéficie donc d’un crédit de TVA égal à 600 € qui sera reporté sur sa prochaine déclaration. • Conclusion • La mécanique générale de la TVA se comprend aisément. On collecte la TVA sur les ventes et l’on déduit la TVA sur les achats. Selon l’équilibre de ces deux montants, on devra payer la TVA ou l’on bénéficiera d’un crédit de TVA. C’est lorsque l’on se penche sur les cas particuliers que la comptabilité peut se révéler fastidieuse. Les décaissements Ils sont constitués par les flux financiers sortants prévus pendant la période c’est à dire des paiements. • des achats de biens et services payés au comptant • des règlements des dettes aux fournisseurs, à 30, 60, 90 jours d’échéance • des salaires nets, des impôts, des frais payés, • des remboursements d’emprunt et du paiement des intérêts, •Il est possible de distinguer les opérations : • d’exploitation (achats, ventes, ...) • hors exploitation (emprunts, investissements, ...). . Budget des décaissements : 4.1. Décaissements d'exploitation : Les décaissements d'exploitation sont issus du budget des approvisionnements auquel ils intègrent le délai de règlement des fournisseurs. Ils sont évalués toutes taxes comprise puisque les décaissements des achats comprennent la TVA. Les décaissements d'exploitation comprennent aussi les décaissements encore à venir sur les achats réalisés au cours de l'exercice précédent et qui n'ont pas encore réglés. Ils comprennent aussi les décaissements des autres charges (salaires, charges de commercialisation, … etc.). Ils comprennent aussi les décaissements de la TVA due. Les décaissements d’exploitation concernent les achats et les autres rubriques de charges d’exploitation. • 4.2. Décaissements hors exploitation : • Les décaissements hors exploitation comprennent : - Les acquisitions d'immobilisations (l'investissement). - Les remboursements d'emprunts et les intérêts des emprunts (le financement). - Les dividendes à payer au cours de l'exercice à la suite de l'affectation du résultat de l'exercice précédent. -Les acomptes et le solde de l'impôt sur les bénéfices - remarque : on ne doit pas mentionner les charges d’amortissement au budget de décaissement car il s’agit des charges non décaissables. 3. Le budget de trésorerie et son ajustement
Le budget de trésorerie prévoit l'évolution
mensuelle de la trésorerie à partir de la prévision des encaissements et des décaissements. Élaborer un budget de trésorerie permet d'anticiper les éventuelles difficultés liées à la trésorerie. • Le budget de trésorerie est construit à partir de prévisions d’encaissements et de décaissements classés par nature. Le trésorier raisonne sur la base des dates probables de décaissement ou d’encaissement au niveau de l’entreprise. • Le budget de trésorerie vise à présenter les différents mouvements de fonds, non seulement en volume, mais aussi en termes de dates de règlement. • Le budget de trésorerie se présente en deux parties : - les encaissements - les décaissements • Deux cas se présente : • Un budget de trésorerie déficitaire: on peut faire une interprétation par exemple on dit qu'on constate que la trésorerie est déficitaire pendant le mois … donc on doit financer le déficit de trésorerie l’augmentation des ressources stables à savoir l’augmentation du capital et ou l’emprunt . • Un budget de trésorerie positif : l’entreprise peut investir dans de nouvelles immobilisations , placer une partie a court ou à moyen terme ou bien payer plus rapidement ces fournisseurs pour obtenir de meilleurs conditions d’achats