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Ministère des Finances

Conseil National de la Comptabilité CNC


Institut Supérieur de Gestion et de Planification ISGP

Préparation à l’examen du Diplôme d’Expert Comptable

Comptabilité Approfondie

Cours sur l’impôt sur le résultat selon le référentiel SCF


Version améliorée

 Définition de l’impôt sur le résultat : la charge (ou le produit) d'impôt


 Impôts différés et impositions différées
 Comptabilisation d’actifs et de passifs d’impôts différés
 Les notions de résultat comptable et de résultat fiscal
 L’impôt exigible (ou courant)
 Présentation de l’impôt dans les états financiers (compte de résultat et
bilan)
 Informations à fournir
 Etude de cas
28 mars 2012

Brahim Tiguemounine
Expert Comptable
L’IMPOT SUR LE RESULTAT

PLAN DU COURS

Introduction 04

1 - Définition de l’impôt sur le résultat : la charge (ou le produit) d'impôt 05

2 - Impôts différés et impositions différées 05

2.1 - Les actifs et les passifs d’impôts différés 05


2.1.1 - Les actifs d’impôt différés 05
2.1.2 - Les passifs d’impôt différés 06
2.1.3 - Le report en avant de pertes fiscales et des crédits d’impôts non 06
utilisés
06
2.2 - La base fiscale et la base comptable d’un actif ou d’un passif
07
2.3 - Les différences temporelles
13
2.4 - Les différences permanentes

3 - Comptabilisation d’actifs et de passifs d’impôts différés 13

3.1 - Nomenclature des comptes 13


3.2 - Comptabilisation des Impôts différés actifs 14
3.3 - Comptabilisation des Impôts différés passifs 18
3.4 - Cas particuliers 18
3.4.1 - Impôts différés et écart de réévaluation d’une immobilisation 18
3.4.2 - Comptabilisation des pertes fiscales et des crédits d’impôts non 21
utilisés
21
3.4.3 - Comptabilisation de charges et produits des exercices antérieurs
3.5 - Révision des impôts différés à la clôture de l’exercice et prise en compte des
25
changements du taux d’imposition (variation de l’IDA/ IDP)

4 - Les notions de résultat comptable et de résultat fiscal 25

4.1 - Le résultat comptable 25


4.2 - Le résultat fiscal 25
4.3 - Les charges non déductibles 26

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4.4 - Les produits non taxables 26

5 - L’impôt exigible (ou courant) 26

5.1 - Définition 26
5.2 - Comptabilisation des actifs/passifs d’impôts recouvrables 27
/exigibles

6 - Présentation de l’impôt dans les états financiers (compte de résultat et 29


bilan)

7 - Informations à fournir 31

8 - Les opérations liées aux activités extraordinaires 31

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Introduction

Le droit comptable et le droit fiscal donnent la même définition du résultat qui est obtenu par
la
différence entre la somme des produits et la somme des charges d’un exercice.
Concernant les charges et les produits les définitions données sont divergentes.

Il existe des charges et produits définitivement exclus du calcul du résultat fiscal appelés des
différences permanentes. Ces différences correspondent à des décalages définitifs entre le traitement
comptable d’une charge ou d’un produit et son régime fiscal.

Exemples de charges :

- Fraction des amortissements excédant la limite fiscale applicable aux véhicules de


- tourisme
- Taxe sur les voitures de tourisme dépassant les seuils admis par l’administration fiscale
- Amendes, pénalités fiscales
- Frais de réception
Loyers des immeubles non affectés à l’exploitation
Exemple de produits :

- Dividendes bénéficiant du régime des sociétés mères

Il y a aussi pour certains produits et charges des différences temporelles donnant lieu à des impôts
différés actifs et impôts différés passifs :

a) Actifs d’impôt différé

Les actifs d’impôts différés sont les montants d’impôts sur le résultat recouvrables au cours de
périodes futurs au titre :

- de différences temporelles déductibles ;


- du report en avant de déficits fiscaux ; et
- du report en avant de crédits d’impôts non
utilisés.
b) Passifs d’impôt différé

Les passifs d’impôt différé sont les montants d’impôts sur le résultat payables au cours de
périodes
futures au titre de différences temporelles imposables.
Dans les pages qui suivent sont donnés les traitements comptables de ces
opérations.

Note : La Loi de finances complémentaire pour 2009 stipule : « Art 141 ter. - Les entreprises doivent
respecter les définitions édictées par le système comptable financier, sous réserve que celles-ci ne
soient pas incompatibles avec les règles fiscales applicables pour l’assiette de l’impôt ».

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1 - Définition de l’impôt sur le résultat : la charge (ou le produit) d’impôt

La charge (le produit) d’impôt est égale (égal) au montant total de l’impôt exigible et de
l’impôt
différé inclus dans la détermination du résultat de la période (norme IAS 12).
Charge (ou produit) d’impôt = impôt exigible +/- impôt différé

L’impôt exigible et l’impôt différé doivent être comptabilisés en produit/charge et inclus dans le
compte de résultat, sauf lorsque ces impôts proviennent :

- d’une transaction ou d’un évènement comptabilisé directement dans les capitaux


propres
(exemples : les impacts des erreurs ou omissions et des changements de méthodes sont
comptabilisés en capitaux propres),
- d’un regroupement d’entreprises qui est une acquisition (l’impôt différé est comptabilisé
que
s’il est probable que l’entité disposera de bénéfices imposables suffisants futurs).
2 - Impôts différés et impositions différées

L’imposition différée est une méthode comptable qui consiste à comptabiliser en charges, la charge de
l’impôt sur le résultat imputable aux seules opérations de l’exercice (SCF §134-1).

Un impôt différé correspond à un montant d’impôt sur les bénéfices payable (impôt différé passif) ou
recouvrable (impôt différé actif) au cours d’un ou des exercice(s) futur(s) (SCF §134-2).

On distingue les impôts différés actif et les impôts différés passif (appelés aussi actifs et passifs
d’impôts différés).

2.1 - Impôts différés actifs et impôts différés passifs (SCF)

Les comptes « impôts différés » sont destinés à recevoir le montant calculé d’impôt différé. Ils
enregistrent les impositions différées actives et passives déterminées à chaque clôture d’exercice sur
la base de la réglementation fiscale en vigueur à la date de clôture, sans calcul d’actualisation
et résultant :

- d’un décalage temporaire entre la constatation d’un produit ou d’une charge en comptabilité
et
sa prise en compte dans la base fiscale ;
de déficits fiscaux ou de crédits d’impôts reportable dans la mesure où leurs imputations sur
des bénéfices fiscaux ou des impôts futurs est probable ;
- des éliminations et retraitements effectués dans le cadre de l’élaboration d’états
financiers
2.1.1consolidés.
- Les actifs d’impôts différés

 Définition

Les actifs d’impôt différés désignent les montants des impôts sur le bénéfice recouvrables sur
l’exercice ou les exercice(s) futur(s) au titre :

- des différences temporelles déductibles : celles-ci génèrent des montants qui


seront
déductibles de l’impôt sur le résultat au titre d’exercices futurs ;
- du report en avant de pertes fiscales non utilisées ;
- du report en avant de crédits d’impôt non utilisés.

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 Reconnaissance et règle de comptabilisation

« A la clôture de l’exercice, un actif ou un passif d’impôt différé est comptabilisé pour toutes
les différences temporelles dans la mesure où ces différences temporelles donneront
probablement lieu ultérieurement à une charge ou à un produit d’impôts (SCF § 134-2 alinéa
6).

 Place des impôts différés au bilan


Au niveau de la présentation des
comptes, les impôts différés actif
sont distingués des
créances d’impôt courantes.
2.1.2 - Les passifs d’impôt différés

a) Définition

Les passifs d’impôt différé désignent les montants des impôts sur le bénéfice payables au cours de
l’exercice ou des exercices futur(s) au titre des différences temporelles imposables : celles-
ci
génèrent des montants imposables au titre d’exercices futurs.
b) Reconnaissance et règle de comptabilisation

En application du principe de prudence, un passif d’impôt différé doit être comptabilisé pour
toutes les différences temporelles imposables.

2.1.3 - Le report en avant de pertes fiscales et de crédits d’impôts non utilisés

a) Définitions

Les déficits fiscaux et les crédits d’impôts sont reportables (imputables) sur les bénéfices des
exercices
futurs s’il est probable que l’entité disposera de bénéfices imposables suffisants.
b) Reconnaissance et règle de comptabilisation

Un actif d’impôt différé est comptabilisé pour le report en avant de crédits d’impôts ou des déficits
fiscaux inutilisés s’il est probable qu’un bénéfice imposable suffisant sera disponible à l’avenir (SCF §
134 al 3).

c) Place des impôts différés au bilan

Au niveau de la présentation des comptes, les impôts différés passif sont distingués des dettes d’impôt
courantes.

2.2 - La base comptable et la base fiscale d’un actif ou d’un passif

La base comptable d’un actif ou d’un passif est constituée par le montant pour lequel cet actif ou ce
passif est enregistré au bilan en application des règles comptables.

La base fiscale de cet actif ou de ce passif est constituée par le montant qui lui est attribué en
application des règles fiscales à des fins fiscales.

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Exemple 1:

Au bilan de l’entreprise X figure une provision pour engagement de retraite au titre de l’exercice N
de
20 000 KDA comptabilisée en application des règles du SCF. La règlementation fiscale impose
que cette charge n’est déductible que sur les (l’) exercice (s) de son paiement effectif. La base
comptable (montant porté au compte de bilan de l’exercice N est de 20 000 KDA ; la base fiscale
pour l’exercice N est nulle.
Exemple 2

Un véhicule de tourisme figure au bilan pour un montant de : 2 000 KDA, la durée d’amortissement
est de 5 ans. A la clôture du troisième exercice, les amortissements comptables cumulés sont de
2 000 * 3/5 = 1 200 KDA. Les amortissements cumulés déductibles fiscalement à la fin de la 3ème
année ne sont que de 1 000 KDA *3/5 = 600 KDA
La base comptable est de 2 000 - 1 200 = 800 KDA
La base fiscale est de 1 000 - 600 = 400 KDA
*1 000 KDA est le montant maximum reconnu par l’administration fiscale.
La différence entre la base comptable (800 KDA) et la base fiscale (400 KDA) constitue une différence
permanente, soit : 800 - 400 = 400 KDA

Exemple 3

Le passif courant d’une entité comprend des charges à payer dont les droits aux congés payés
comptabilisés à la fin de l’exercice N, à payer au cours de l’exercice N+1, pour un montant de 1 000
KDA. Cette charge ne sera déduite fiscalement que lors de son règlement (N+1) ; sa base fiscale au
titre de l’exercice N est nulle (non imposable au titre de l’exercice N) alors que sa base comptable
est de 1 000 KDA.

Exemple 4

Une entité a enregistré dans ses comptes à la fin de l’exercice N des intérêts comptabilisés d'avance
pour un montant de 1 000 KDA. Ces produits d'intérêts seront imposés lors de leur encaissement. La
base fiscale des intérêts perçus d'avance est nulle (non imposables) au titre de l’exercice N.

Exemple 5

Au poste « passif courant » d’une entité figurent des amendes et des pénalités à payer pour un
montant de 800 KDA. Les amendes et les pénalités ne sont pas déductibles fiscalement : ce sont des
différences permanentes. La base comptable est égale à 0 (selon la législation fiscale en vigueur, les
amendes et les pénalités ne sont pas déductibles), mais La base fiscale des amendes et des pénalités
à payer est de 800 KDA (la totalité est imposable).

2.3 - Les différences temporelles et permanentes

Ce sont les différences entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif figurant au bilan et sa base
fiscale (valeur) telles que définies ci- dessus. Elles peuvent être :

- soit des différences temporelles imposables ; ce sont celles qui généreront des montants
imposables dans la détermination du résultat imposable (perte fiscale) d’exercices futurs, au moment
où la valeur comptable de l’actif (ou du passif) sera recouvrée (ou réglée) ;

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- soit des différences temporelles déductibles : ce sont celles qui généreront des montants qui seront
déductibles dans la détermination du résultat imposable (perte fiscale) d’exercices futurs, au
moment où la valeur comptable de l’actif (ou du passif) sera recouvrée (ou réglée) ;

- soit des différences permanentes (charges non déductibles et produits non imposables).

Application suivant les exercices ci-dessus :


Montant en KDA
Désignation Base Base Différences temporelles impôt
comptable fiscale Actif Passif différé
1. Engagement de retraite 20 000 0 20 000 IDA Diff.
2. Amortissement véhicule de tourisme 800 400 perm IDA
3. Congés payés 1 000 0 1 000 IDP Diff.
4. Intérêts à recevoir (produits) 1 000 0 1 000 perm
5. Amendes et pénalités fiscales 800 800

Comment reconnaître un IDA ou un IDP

Le tableau ci-dessous illustre selon la position de la valeur comptable par rapport à la base fiscale
comment reconnaître un impôt différé actif ou un impôt différé passif.

Désignation Pour un actif Pour un passif

Valeur comptable supérieur à la base fiscale IDP IDA


Valeur comptable inférieur à la base fiscale IDA IDP

Exercice 1

a) Une entreprise constate au 31/12/N dans sa comptabilité en vertu du contrat de vente une
provision pour garantie de : 1 000 KDA. Fiscalement, les coûts de garantie ne sont déductibles que
lorsque l'entreprise a payé les réclamations. Le taux d'impôt est de 19 % :

▪ La base fiscale de la provision enregistrée dans les comptes (passif) est égale à zéro ; la valeur
(base) comptable est de : 1 000 KDA, montant qui sera fiscalement déductible sur les
périodes suivantes au titre de ce passif.
▪ Il en résulte une différence temporelle déductible de : 1 000 – 0 = 1 000 KDA.

En réglant le passif pour sa valeur comptable, l'entité va réduire son bénéfice imposable futur de :
1 000 KDA, et par conséquent réduire ses paiements futurs d'impôt de 190 KDA (1 000 à 19 %). La
différence entre la valeur comptable de : 1 000 KDA et la base fiscale de zéro est une différence
temporelle déductible de : 1 000 KDA.
L'entreprise comptabilise donc un actif d'impôt différé de : 190 (1 000 à 19 %),

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 Constatation de la provision
31/12/N
68x Dot aux prov pour gar données aux clients 1 000
158X Prov p/charges passifs n/ cour. gar clients 1 000
Constatation provision pour garantie

 Constatation IDA

31/12/N
133 Impôts différés actif 1 000 000 x 0.19 190
692 Imposition différée actif 190
Constatation de l’IDA sur garantie
aux clients

Au cours de l’exercice N+1, Les réclamations ont entrainé une indemnisation de :

 1er cas : la charge effective est égale à la provision, soit 1 000 KDA.

▪ Constatation du règlement de la charge

N+1
158x Prov. p/charges passifs n/ cour gar donnée clients 1000
512 Banque 1000
Règlement charge (indemnisation)

Eu égard aux règles de fonctionnement des comptes 68x et 158x, il faut débiter directement le
compte 158x lors du paiement de l’indemnité

▪ Ajustement de l’IDA

31/12/N+1
692 Imposition différée actif 190
133 Impôt différé actif 190
Récup. IDA suite au règlement des réclamations

Remarque : l’IDA est ajusté globalement et non pas opération par opération (le SCF précise que les
impôts différés sont ajustés annuellement en plus ou en moins)

 2ème cas : la charge est inférieure à la provision, soit 900 KDA.

▪ Constatation du règlement de la charge

N+1
158x Prov. p/charges passifs n/ cour gar données clients 1 000
512 Banque 900
78X Reprises sur prov passif n/ courants 100
Règlement de la charge et reprise excédent de la provision

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▪ Ajustement de l’IDA
31/12/N+1
692 Imposition différée actif 190
133 Impôt différé actif 190
Récupération de l’IDA suite au règlement des réclamations

 3ème cas : la charge effective est supérieure à la provision 1 200 KDA

▪ Constatation du règlement de la charge


N+1
158x Prov. p/charges passifs n/ cour gar données clients 1 000
62x Services (complément de charge) 200
512 Banque 1200
Règlement de la charge

▪ Ajustement de l’IDA

31/12/N+1
692 Imposition différée actif 190
133 Impôt différé actif 190
Récupération de l’IDA suite au règlement des réclamations

Remarque : si la charge n’est pas réglée à la clôture de l’exercice N+1 et que l’entreprise estime
qu’elle devra provisionner une somme de : 1 150 en N+2, un complément de provision de : 150 doit
être constaté, soit :

31/12/N+2
68x Dot aux prov pour gar données aux clients 150
158X Prov p/charges passifs n/ cour. gar clients 150
Constatation complément provision pour garantie

 Constatation complément IDA

31/12/N
133 Impôts différés actif (150 x 0.19) 28,5
692 Imposition différée actif 28,5
Constatation complément IDA sur garantie aux clients

Exercice 2

A l’actif du bilan d’une entreprise établi au 31/12/N figure un bien pour une valeur brute de
8 000 KDA amortissable fiscalement sur cinq ans. Pour des raisons d’exploitation, les dirigeants
décident de l’amortir sur trois ans, générant ainsi des charges d’amortissement plus importantes au
début de la vie du bien soit : 50%, 30%, 20%. Le taux d’impôts est de 19%.

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Au 31/12/N la situation du bien se présente comme suit :

Sur le plan économique Sur le plan fiscal Ecart temporaire


Valeur d’acquisition : 8 000 Valeur d’acquisition : 8 000 Diff. temporelle imposable :
Amortissement cumulé : 4 000 Amortissement cumulé : 1 600 6400 - 4000 = 2 400
Base comptable : 4 000 Base fiscale : 6 400 IDA = 2 400 x 19% = 456

Commentaire :

▪ La dotation aux amortissements est constatée en comptabilité au cours de l’exercice N pour


un montant de : 4 000 KDA
▪ La dotation aux amortissements déductible du résultat fiscal de l’exercice N est de : 1 600
KDA
▪ L’écart temporaire imposable est de : 4 000 – 1 600 = 2 400 KDA
▪ l'Impôt différé actif est égal à : 2 400 x 19 % = 456 KDA

NB : si l’écart temporaire imposable était négatif, c’est le compte impôt différé passif qui serait utilisé

_31/12/N
681 Dotations aux amort. 4 000
281 Amort. matériel 4 000
Constatation amort annuel
133 Impôt différé actif
31/12/N
133 Impôt différé actif 456 ……………………………………. 456
692 Imposition différée actif 456
IDA (4000-1600) x19%
31/12/N+1
681 Dotations aux amort 2 400
281 Amort matériel 2 400
Constatation amort annuel

133 Impôt différé actif 152………………………………………… 152
692 Imposition différée actif 152
IDA (2400-1600) x19%
Total = 608

Au 31-12-N+1, le compte 133 «Impôts différés actif» présente un solde débiteur


égal à : 608

31/12/N+2
681 Dotations aux amort 1 600
281 Amort matériel 1 600
Constatation amort annuel

Impô t sur le résultat Page 11


La différence temporelle s’inversera et deviendra déductible, générant une utilisation/réajustement
au cours des deux derniers exercices de l’impôt différé actif constaté au cours des deux (02) premiers
exercices.

En N+2 l’écart est nul


133 Impôt différé actif
_31/12/N+3
692 Imposition différée actif 304
133 Impôts différés actif 304 304
1 600 x 19%
31/12/N+4
692 Imposition différée actif 304
133 Impôts différés actif 304 304
1 600 x 19%
Total = 608

Exemple 3

Une entité a acquis le 02/01/N, un matériel pour : 20 000 KDA HT. Sa mis en service a eu lieu le
02/01/N. l’amortissement fiscalement déductible de ce matériel est de 5 ans, les dirigeants de
l’entité décide de l’amortir sur 8 ans.

Amortissements Différences
Désignation
Comptable Fiscal Temporaires IDP
1er exercice 2 500 4 000 - 1 500 285 au passif
2ème exercice 2 500 4 000 - 1 500 285 au passif
3ème exercice 2 500 4 000 - 1 500 285 au passif
4ème exercice 2 500 4 000 - 1 500 285 au passif
5ème exercice 2 500 4 000 - 1 500 285 au passif
6ème exercice 2 500 +2 500 475 à l’actif
7ème exercice 2 500 +2 500 475 à l’actif
8ème exercice 2 500 +2 500 475 à l’actif
Total 20 000 20 000 0 0

La base comptable est de : 20 000 – 2 500 = 17 500 KDA


La base fiscale est de : 20 000 – 4 000 = 16 000 KDA
Base fiscale est supérieur à base fiscale = impôt différé passif

Le traitement comptable se fera ainsi :


N
681 Dot. aux amort, prov. et pertes de valeur 2 500
281 Amort. Matériel et outillage 2 500
Constatation dotations exercice N

693 Imposition différée passif 285


134 Impôt différé passif 285
Constatation IDP (4000-2500) x19%

Cette écriture se produira sur les cinq premiers exercices. Lorsque l’amortissement fiscal sera
totalement effectué, la différence temporaire s’inversera et deviendra déductible.

Impô t sur le résultat Page 12


_ N+6
134 Impôt différé passif 475
693 Imposition différée passif 475
Constatation IDP
_ N-7
134 Impôt différé passif 475
693 Imposition différée passif 475
Constatation IDP
_ N+8
134 Impôt différé passif 475
693 Imposition différée passif 475
Constatation IDP
_

En constatant cette écriture sur les trois derniers exercices la différence temporaire devient nulle.

2.4 - Les différences permanentes

Les différences permanentes (charges définitivement non déductibles et produits définitivement non
taxables) ne donnent pas lieu à des constatations d’écritures comptables d’impôts différés.

Exemple de charges définitivement non déductibles : taxe sur les véhicules de tourisme, dépenses
somptuaires, etc. ;

Exemple de produits définitivement non taxables : dividendes de filiales, dégrèvement d’impôts,


etc.
3 - Comptabilisation d’actifs et de passifs d’impôts différés

3.1 - Nomenclature des comptes

Comme pour l’impôt exigible, l’impôt différé est comptabilisé en charge/produit et inclus dans le
compte de résultat. Le §134.2 du SCF dispose en effet que sont enregistrés au bilan et au compte de
résultats les impositions différées résultant :

▪ du décalage temporaire entre la constatation comptable d’un produit ou d’une charge et sa


prise en compte dans le résultat fiscal d’un exercice ultérieur dans un avenir prévisible ;
▪ de déficits fiscaux ou de crédits d’impôt reportables : cependant, selon le SCF les
déficits fiscaux ou les crédits d’impôt non utilisés sont enregistrés en actif d'impôt
différé pour le report en avant de pertes fiscales et de crédits d'impôt non utilisés,
dans la mesure où il est probable que l'on disposera de bénéfices imposables futurs sur
lesquels ces pertes fiscales et crédits d'impôt non utilisés pourront être imputés.
▪ des aménagements, éliminations et retraitements effectués dans le cadre de l’élaboration
d’états financiers consolidés.

A la clôture de l’exercice, un actif ou un passif d’impôt différé est comptabilisé pour toutes les
différences temporelles dans la mesure où ces différences temporelles donneront probablement lieu
ultérieurement à une charge ou à un produit d’impôts.

Les impôts différés correspondant à chaque catégorie de différences temporelles ou à chaque


catégorie de pertes fiscales ou de crédits d’impôts non utilisés, sont enregistrés distinctement.

Impô t sur le résultat Page 13


Les impôts différés sont déterminés ou revus à chaque clôture d’exercice sur la base de la
règlementation fiscale en vigueur à la date de clôture ou attendue sur l’exercice au cours duquel
l’actif sera réalisé ou le passif réglé, sans calcul d’actualisation (SCF § 134-3)

Les comptes prévus par le SCF pour la comptabilisation de la charge d’impôt et des impôts différés
sont les suivants :

1°/ Les comptes d’impôts sur les bénéfices et assimilés


692 Imposition différée actif
693 Imposition différée passif
695 Impôts sur les bénéfices basés sur le résultat des activités ordinaires »
 Autres impôts sur les résultats

2°/ Les comptes d’impôts différés


Les impôts différés actif (IDA) et les impôts différés passif (IDP) sont comptabilisés respectivement
aux comptes :
 133 Impôts différés actifs
 134 Impôts différés passif

3°/ Les provisions pour impôts (compte 155 du SCF)


La provision pour impôt est une charge future d’impôt qui peut résulter d’un éventuel redressement
fiscal.

3.2 - Comptabilisation des impôts différés actif

Les impôts différés actif sont les impôts sur le résultat recouvrables au cours d’exercices futurs au
titre :
▪ des différences temporelles déductibles,
▪ du report en avant de pertes fiscales non utilisées,
▪ du report en avant de crédits d’impôt non utilisés.

Les principales charges comptabilisées à la fin d’un exercice et déductibles fiscalement au cours de
l’exercice ou des exercices ultérieur(s) sont :
▪ Provision pour indemnités de départ à la retraite provisionnées en N. Elles seront déduites
du résultat imposable lors du règlement au profit du ou des bénéficiaire (s) ;
▪ Provision pour congés payés ;
▪ Provision pour garantie à la clientèle ;
▪ Honoraires versés aux membres des professions libérales : experts comptables, commissaires
aux comptes, avocats, notaires, etc. ;
▪ Provision pour pertes à terminaison (contrats à long terme ou contrats de construction)
▪ etc.

Exemples de différences temporelles déductibles :

 Exemple 1 :

Une entreprise a constitué au 31-12-N une provision pour congés payés de 30 000 KDA. La
règlementation fiscale en vigueur prévoit que cette charge n’est déductible que sur l’exercice de son
paiement (N+1) ; le passif n’existant pas encore au regard de l’administration fiscale, il y a une
différence temporelle déductible.

Impô t sur le résultat Page 14


Le compte 133 « Impôts différés actif » est débité par le crédit du compte 692 « Imposition différée
actif » pour les montants d’impôts sur les résultats recouvrables au cours de l’exercice ou des
exercices futur(s). Aussi, si l’entité est assujettie au taux de 19 %, les écritures à passer sont les
suivantes :

▪ Constatation de la charge à payer (congés payés)

31/12/N
631X Rémunérations du personnel (congés payés) 30 000
428x Personnel, charges à payer 30 000
Constatation droits aux congés payés
exercice
d° N
635X Cotisations aux organismes sociaux 7 800
438X Organismes sociaux, charges à payer 7 800
Constatation cotisation patronale S.S 26 % x 30 000

▪ Constatation de l’IDA

31/12/N

133X Impôts différés actif – congés payés 7 182


692 Imposition différée actif 7 182
(30 000 + 7 800) x 19%

Le compte 133 « Impôts différés actif » est subdivisé de manière à enregistrer distinctement les
impôts différés correspondant à chaque catégorie de différences temporelles ou à chaque catégorie
de pertes fiscales ou de crédits d’impôts non utilisés.

 Exemple 2 :

Une entreprise a comptabilisé une provision pour indemnité de départ à la retraite de : 1 600 KDA
Sur le plan fiscal, elle sera déduite du bénéfice imposable lors du versement de la somme au profit
des bénéficiaires. Le taux de l’impôt est de 19 %.

▪ Constatation de la charge et de l’IDA

31/12/N
68x Dot. aux provisions indem départ retraite 1 600
153X Prov. pour pensions et oblig. Simil. 1 600
Constatation de la provision indem départ à la retraite
31/12/N
133 Impôts différés actif 304
692 Imposition différée actif 304
Constatation de l’IDA sur engagem. de retraite
IDA = 1600 x 19%
……./N

Impô t sur le résultat Page 15


▪ Constatation de l’utilisation de la provision et du règlement de la charge en supposant
dans un premier cas que la totalité de l’indemnité provisionnée est versée en N+1

31/12/N+1
153X Prov. pour pensions et oblig. Similaires. 1 600
428 Personnel pension et oblig similaires 1 600
Utilisation de la provision
31/12/N+1
428 Personnel pension et obligations similaires 1 600
512 Banque 1 600
Règlement de la charge
31/12/N+1
692 Imposition différée actif 304
133 Impôts différés actif 304
Pour réajustement

Remarque :
Au 31/12/N, le solde créditeur du compte « 692 Imposition différée actif » signifie que la charge est
réintégrée au résultat à la clôture de l’exercice N et l’entité détient une créance sur le Trésor
représentée par le solde débiteur du compte 133 figurant au bilan parmi les actifs non courants.
Au cours de l’exercice N+1, le solde débiteur du compte « 692 Imposition différée actif »
signifie que la charge est déduite pour rattraper la réintégration effectuée au 31/12/N et
l’entité récupère la créance sur le Trésor enregistrée au 31/12/N.

 Exemple 3

Reprenons les données de l’exemple 2 ci-dessus et supposons qu’au cours de l’exercice N+1 les
opérations suivantes aient été effectuées par l’entité :

1er cas :
- Les départs effectifs en retraite au cours de l’exercice N+1 ont généré un paiement
d’indemnités de : 200 KDA effectué le 02 mars N+1.
- La provision pour indemnité de départ à la retraite est évaluée au 31/12/N+1 à : 1 700 KDA.

Les écritures à passer au cours de l’exercice N+1 sont les suivantes :

02/03/N+1
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 200
428 Personnel pensions et obligations similaires 200
Utilisation de la provision
02/03/N+1
428 Personnel pensions et obligations similaires 200
512 Banque 200
Règlement indemnité départ en retraite
02/03/N+1
692 Imposition différée actif 38
133 Impôts différés actif 38
Constat. réajust. IDA sur engag. retraite 200x19%

Impô t sur le résultat Page 16


En traduisant ces écritures en comptabilité le solde de la provision deviendra égal à :
1 600 - 200 = 1 400 KDA et celui de l’IDA égal à : 304 - 38 = 266 KDA.

Si l’on doit porter la provision à hauteur de : 1 700 KDA, l’écriture complémentaire de provision à
passer serait d’un montant de : 1 700 - (1 600-200) = 300 KDA.

31/12/N+1
68x Dot. aux provisions indem départ retraite 300
153X Prov. pour pensions et oblig. Simil. 300
Constatation de la provision indem départ à la retraite
31/12/N+1
133 Impôts différés actif 57
692 Imposition différée actif 57
Constatation de l’IDA sur engagem. de retraite
IDA = 300 x 19%
……./N

2ème cas
- Les départs effectifs en retraite au cours de l’exercice N+1 ont généré un paiement
d’indemnités de : 200 KDA effectué le 02 mars N+1.
- La provision pour indemnité de départ à la retraite est évaluée au 31/12/N+1 à : 1 200 KDA.

Les écritures de réajustement à passer au cours de l’exercice N+1 sont les suivantes :

02/03/N+1
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 200
428 Personnel pension et obligations similaires 200
Utilisation de la provision
02/03/N+1
428 Personnel pension et obligations similaires 200
512 Banque 200
Règlement indemnité départ en retraite
02/03/N+1
692 Imposition différée actif 38
133 Impôts différés actif 38
Constat. réajust. IDA sur engag. retraite 200x19%

En traduisant ces écritures en comptabilité le solde de la provision deviendra égal à :


1 600 - 200 = 1 400 KDA et celui de l’IDA égal à : 304 - 38 = 266 KDA.

Si l’on doit porter la provision à hauteur de : 1 300 KDA, l’écriture complémentaire de provision à
passer serait d’un montant de : 1 300 - (1 600-200) = 100 KDA.

02/01/N+1
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 100
786x Reprise sur pertes de valeur et provisions 100
Réajustement de la provision
02/01/N+1

Impô t sur le résultat Page 17


02/01/N+1
692 Imposition différée actif 19
133 Impôts différés actif 19
Réajustement IDA sur engagement
retraite

En traduisant en comptabilité ces réajustements le compte 153 Provisions pour indemnités de départ
en retraite affichera un solde de 1 300 KDA et celui de l’impôt différé actif (IDA) un solde de 247 KDA.
Le compte de provision est réajusté à la fin de chaque exercice par :

- Le débit des comptes de dotations correspondants, lorsque le montant de la provision est


augmenté ;
- Le crédit
d’un
compte
786X «
A chacuneReprises
de ces opérations s’ajoute l’écriture de réajustement total ou partiel de l’impôt différé
constatéfinancières
au cours de l’exercice précédent.
sur pertes
de valeur
3.3 - Comptabilisation d’impôts différés passif
et
En application du principe
provisions : de prudence, les passifs d’impôt différés doivent être comptabilisés pour
toutes les différences
provisions temporelles imposables puisqu’il s’agit d’une dette future.
indemnités
Le compte de 134 «Impôts différés passif » ouvert à cet effet dans la nomenclature des comptes du SCF
départ
est crédité
à par lale débit du compte 693 «Imposition différée passif » ou d’un compte de
capitauxretraite
propres,»,selon le cas, pour les montants d’impôts payables au cours de l’exercice ou des
exerciceslorsque le
futur(s)
montant
Le compte 134 « Impôts différés passif » est subdivisé de manière à enregistrer distinctement les
de la
impôts différés passif correspondant à chaque catégorie de différences temporelles.
provision
3.4 - Cas particuliers
est
diminué
3.4.1 Impôts ou et écart de réévaluation d’une immobilisation LFC 2009
différés
annulé
(provision de la réévaluation
1°- Comptabilisation
devenue,
 en tout ou
Exemple :
partie, sans
objet).
Une immobilisation corporelle (construction) a été acquise le 02/01/N-9 pour 8 000 KDA
amortissable sur 25 ans. Les amortissements cumulés s’élèvent à : 3 200 KDA au 31-12-N. Elle a été
réévaluée, sur décision du Conseil d’administration (réévaluation libre), la valeur d’origine passe à :
12 000 KDA ; la valeur comptable passe de : 4 800 KDA à 7 200 KDA, les amortissements cumulés
passent de 3 200 KDA à : 4 800 KDA. Le taux d’imposition des bénéfices est de 19 %.

Les éléments de l’énoncé sont résumés ainsi qu’il suit :

Désignation Montants avant Montant après Ecart


Réévaluation Réévaluation
Valeur brute 8 000 12 000 4 000
Amortissements cumulés 3 200 4 800 1 600
Valeur comptable 4 800 7 200 2 400

Impô t sur le résultat Page 18


 Ecritures comptables

Constatation de l’écart de réévaluation

31/12/N
213X Constructions 4 000
2813 Amortissement des constructions 1 600
105 Ecart de réévaluation 2 400
Réévaluation construction

Constatation de l’impôt différé sur l’écart de réévaluation



105 Ecart de réévaluation (2 400 x 19%) 456
134X Impôts différés passif-Ecart de réév 456
IDP sur la réévaluation des constructions

681 Dotations aux amortissements 480
2813 Amortissements constructions 480
Dotation de l’exercice N
(12 000 - 4 800)/15= 480

134 Impôts différés passifs 30,4


693 Imposition différée passif 30,4
IDP année N (480-320) x19 %

Les deux écritures ci-dessus sont reproduites sur les quinze années restantes dans le cas où le bien
n’a pas été cédé.

Au terme du vingt-cinquième exercice (fin de l’amortissement du bien), le compte 134 « Impôts


différés-passif » et le compte 105 Ecart de réévaluation se présenteront comme suit :

134 IDP 105 Ecart de réévaluation


15 fois 30,4=456 456 456 2 400
Solde 1 944

2°/ Comptabilisation lors de la sortie d’une immobilisation

Selon le SCF l'écart issu de la réévaluation d’une immobilisation compris dans les capitaux propres
peut être transféré directement dans les résultats non distribués lors de la dé-comptabilisation de
l'actif. Ce transfert peut être intégral lorsque l'actif est mis hors service définitivement ou sorti de
l’actif à la suite d’une cession ou pour tout autre motif. Il peut être partiel en fonction de l'utilisation
de l'actif par l'entité ; dans ce cas, le montant de l'écart transféré correspond à la différence entre
l'amortissement calculé sur la valeur comptable réévaluée de l'actif concerné et l'amortissement
calculé sur le coût initial de l'actif. Les transferts de la rubrique «Ecart de réévaluation» à la rubrique
«Résultats non distribués» ne transitent pas par le compte de résultat.

Supposons que l’actif soit sorti du patrimoine en N+4 suite à une cession pour une valeur de : 6 000
KDA.

Impô t sur le résultat Page 19


31/12/N+4
462 Créances sur cession d’immobilisations 6 000
2813 Amortissement construction (480 x 14) 6 720
213 Construction 12 000
752 Plus-value sur sortie d’actif 720
Cession construction

105 Ecart de réévaluation 1 944


11 Report à nouveau 1 944
Transfert du reliquat sur le
résultat

Au terme de la quatrième année après la réévaluation, le compte impôts différés passif présente un
solde de 456 – (4 x 30,4) = 334,40 KDA est débité pour solde par l’écriture suivante :

134 Impôts différés passifs 334,4


693 Imposition différée passif 334,4
Réajustement IDP

3.4.2 - Comptabilisation des impôts différés actifs sur déficits fiscaux et crédits d’impôt
non
utilisés
Un actif d'impôt différé doit être comptabilisé pour le report en avant de pertes fiscales et de
crédits
d'impôt non utilisés, dans la mesure où le déficit n’est pas prescrit et qu’il est probable que l'on
disposera de bénéfices imposables futurs sur lesquels ces pertes fiscales et crédits d'impôt non utilisés
pourront être imputés.
Par ailleurs, lorsque l’entité a enregistré des déficits fiscaux antérieurs atteints par la prescription, elle
ne peut reconnaître d’IDA liés à ces déficits qu’à hauteur des différences temporelles imposables
suffisantes ou des bénéfices imposables futurs dont l’existence est clairement établie. Dans ce cas le
montant de l’IDA et les écritures de reconnaissance sont mentionnées dans l’annexe

Les critères de comptabilisation des actifs d'impôt différé résultant du report en avant de pertes
fiscales
et de crédits d'impôt non utilisés sont les mêmes que ceux retenus pour la comptabilisation des actifs
d'impôt différé résultant de différences temporelles déductibles.
Evaluation de la probabilité de recouvrement du déficit fiscal :

La récupération des IDA est considérée comme probable lorsqu’il existe un bénéfice imposable
attendu au cours de la période de validité (prescription) des actifs d’impôts différés :

 Exemples d’éléments favorables

▪ L’existence de carnets de commandes fermes ou de contrats générateurs de


bénéfices
futurs.
 Exemples d’éléments défavorables

▪ Existence de pertes lors d’exercices précédents. Il est alors présumé qu’un


bénéfice
n’est pas probable, sauf à apporter des preuves contraires convaincantes :
▪ Comptes prévisionnels en pertes.

Impô t sur le résultat Page 20


Exemple : schéma d’écriture d’un impôt différé actif (IDA) concernant un déficit
fiscal
reportable
La société X a fait une perte fiscale de 1 200 KDA à la fin de l’exercice N-1, son plan d’affaires
montre une forte probabilité de pouvoir imputer cette perte sur les bénéfices futurs et décide de
l’imputer sur les bénéfices prévisionnels. Les écritures à passer sont les suivantes (le taux d’impôt sur
les bénéfices étant de 19 %).

L’écriture comptable sera transcrite pour un montant résultant de l’opération suivante : (résultat
déficitaire X taux d’imposition) soit (1 200 X 19% = 228)

31/12/N-1
133 Impôts différés actif 228
692 Imposition différée actif 228
Constatation de l’IDA sur perte reportable

Commentaire : le compte 692 Imposition différée actif apparaitra avec un solde créditeur au compte
de
résultat,
Au cours de l’exercice N, l’entité réalise un résultat ordinaire positif de : 20 000 KDA et avait dans
son bilan une perte de l’exercice N-1 de : 1 200 KDA.

Impôts sur les bénéfices des sociétés est de :

a) suivant la méthode de l’impôt exigible

(20 000 – déficit N-1 (1 200) x 19% = 3 572 KDA

b) suivant la méthode de l’impôt différé

Perte exercice n-1 (1 200x19%) = 228 KDA comptabilisé en IDA

31/12N
692 Imposition différée actif 228
133 Impôts différés actif 228
Réajustement de l’IDA sur perte N-1

Impôts sur les bénéfices des sociétés est de :

20 000 x 19% - IDA 228 = 3 572 KDA

Commentaire :

Selon les deux méthodes, l’impôt sur les bénéfices des sociétés est le même.

Impô t sur le résultat Page 21


3.4.3-Comptabilisation de charges et produits des exercices antérieurs

Les produits et les charges sur exercices antérieurs non comptabilisés dans l’exercice ou les
exercices
antérieur(s) de rattachement et dont les pièces sont parvenues au cours de l’exercice en cours sont
considérés par le SCF (cf. § 138-4) comme des erreurs (ou omissions) et sont comptabilisés à
l’ouverture de l’exercice dans les comptes de résultats non distribués (compte 11X Report à nouveau :
impact des erreurs et omissions…).
Exemple

Le 30 juin de l’année N, le comptable d’une entreprise a reçu une facture de prestation de services de
l’exercice n-1 d’un montant de : 10 000 KDA et un avis de crédit de la banque relatif aux intérêts du
4ème trimestre de l’exercice écoulé d’un montant de : 1 800 KDA déduction faite de la retenue à la
source de 200 KDA (10%) considérée comme crédit d’impôt.

La prestation reçue de : 10 000 KDA et les intérêts de : 200 KDA (brut) ne figurent pas au compte de
résultat (charges et produits) de l’exercice « N-1 », mais ils sont pris en considération de façon
extra comptable pour le calcul du résultat fiscal (déduction de la charge et intégration du produit)
de la
même période «N-1». Le Directeur financier instruit le comptable de traduire en comptabilité ces
opérations non constatées en N-1 et dont les montants sont jugés significatifs.
a) Ecriture comptable relative à la charge de l’exercice
antérieur.
Exemple :

Une facture de prestation de services de l’exercice n-1 d’un montant de : 1 000 KDA est parvenue à la
société en N ;

30/06/N
11x Report à nouveau correction erreur (10 000 X 81%) 8 100
133 Impôts différés actif (10 000 X 19%) 1 900
445 TVA sur autres biens et services 1 700
401X Fournisseurs de services 11 700
Constatation de la facture de prestation de n-1
31/12/N
692 Imposition différée actif 1 900
133 Impôts différés actif 1 900
Constatation de l’impôt différé n-1

a) Ecriture comptable relative au produit de l’exercice


antérieur.

512 Banque 30/06/N 1 800


444X Etat impôts et taxes (crédit d’impôts) 200
134 Impôts différés passif (2000X19%) 380
11x Report à nouveau (erreur omission) (2000 X 1 620
81%) Constatation des intérêts bancaires n-1
31/12/N
134 Impôts différés passif 380
693 Imposition différée passif 380
Constatation de l’impôt différé passif

Impô t sur le résultat Page 22


NB :

Les charges et produits des exercices antérieurs sont à passer dans leurs comptes par nature lorsque les
montants ne sont pas significatifs et dans ce cas, en l’absence de toute distorsion entre le
résultat
comptable et le résultat fiscal, il n’y aura pas de calcul et de comptabilisation de différés d’impôts.
Synthèse : Exemple récapitulatif

La société Alpha a procédé à la détermination de son résultat fiscal en KDA comme suit :
a) Calcul de l’impôt sur le résultat à payer selon la méthode de l’impôt exigible

Résultat comptable avant impôt de l’année N 20 000


Réintégrations : 1 860

- Provisions pour retraite de (n) : 1 700


- Ecart de réévaluation (n) pour : 2 400
Si la réintégration se fait sur les 15 prochaines années
Quote-part à réintégrer au résultat de N est de 160
2400x1/15=
Déductions : -1 600

- Règlement engagement retraite de (n-1) : 1 600


Y compris charges financières

Imputation déficit (n-1) -1 200

Résultat imposable : 19 060 KDA


Impôt sur le résultat au taux de 19% : 3 621,4 KDA

b) Calcul de l’impôt à payer selon la méthode de l’impôt différé

Rappel des écritures relatives à N-1

31/12/N-1
686x Prov. indemnités départ en retraite 1 600
153 Prov.p/pension et oblig. Simil. 1 600
Constatation de la provision départ à la
retraite d°
133 Impôts différés actif 304
692 Imposition différée actif 304
Suivant provision départ en retraite (1
600x19%) d°
105 Ecart de réévaluation (480-320) x 19% 30,4
134 Impôts différés passif 30,4
Constatation de l’IDP sur écart de
réévaluation d°
133 Impôts différés actif 228
692 Imposition différée actif 228
Constatation d’un IDA sur pertes de 1 200x19%

Impô t sur le résultat Page 23


Ecritures relatives à N

31/12/N
686x Prov. Indemnités départ en retraite 1 700
153 Prov.p/pension et oblig. Simil. 1 700
Constatation de la provision départ à la
retraite d°
133 Impôts différés actif 323
692 Imposition différée actif 323
Suivant provision départ en retraite (1
700x19%) d°
153x Provision p/ indemn. départ à la retraite 1 600
428 Personnel pension et oblig simil 1 600
Constatation charges indemnités départ
retraite N
428 Personnel pension et oblig simil 1 600
512x Banque 1 600
Règlement de l’indemnité départ en
retraite d°
692 Imposition différée actif 304
133 Impôts différés actif 304
Pour régularisation de l’impôt
différé d°
134 Impôts différés passif (456 : 5) 30,4
693 Imposition différée passif 30,4
Quote-part IDP relatif à l’écart
d’évaluation d°
692 Imposition différée actif 228
133 Impôts différés actif 228
Récupération de l’IDA sur perte
de N-1

Vérification 692 Imposition différée actif 693 imposition différée passif 695 Impôt sur le résultat

20000x19%= 3 800
- IDA : 323
+IDA : 304
+IDP : 30,4
- IDA : 228

Montant : SD 209 SC 30,4 SC 3 800

532 532 30,4 30 4 3 800 3 800


,

Les impôts différés (Variations) apparaissant au compte de résultat affichent un solde débiteur de :
209 - 30,4 = 178,60 KDA

Impôts sur les bénéfices des sociétés est de : 3 800 - 178,60 = 3 621,40 KDA.

Impô t sur le résultat Page 24


3.5 - Révision des impôts différés à la clôture de l’exercice et prise en compte des changements
du taux d’imposition : variation de l’IDA

Les impôts différés sont déterminés ou revus à chaque clôture d’exercice sur la base de la
réglementation fiscale en vigueur à la date de clôture ou attendue sur l’exercice au cours duquel l’actif
sera réalisé ou le passif réglé, sans calcul d’actualisation (SCF § 134.3).

A chaque fin d’exercice, les impôts différés actifs et passifs sont réajustés en contrepartie des mêmes
comptes.

Les impositions différées antérieures et subsistantes sont corrigées à la fin de chaque exercice sur la
base du taux de clôture. Le taux retenu est le taux adopté ou quasi-adopté à la date de clôture.

Evaluation : prise en compte des changements du taux


d’imposition
La seule évaluation acceptable, quel que soit le référentiel utilisé, est la
méthode du report variable. Elle correspond à une approche
bilancielle. Ainsi, les impositions différées antérieures et subsistantes
sont corrigées à la fin de chaque exercice sur la base du taux de
clôture.
ExempleLe taux retenu est le taux adopté ou quasi-adopté à la date de
clôture.
Evaluation d’un impôt différé existant à la clôture de l’exercice précédent. Une entité avait une perte
fiscale de : 3 000 en N-1. Le taux d’imposition était de : 25% en N-1 il est ramené à 19% en N.

Impôt différé actif au 31/12/N-1 = 3 000 X 25% ………750


Impôt différé actif au 31/12/N = 3 000 X 19% …….. 570

Variation due au changement de taux - 180

La variation de l’impôt différé actif est directement imputée sur le résultat, sauf dans la mesure où il
se
rapporte à des éléments précédemment débités ou crédités dans les capitaux propres.
31/12/N
692 Imposition différée actif 180
133 Impôt différé actif 180
Constatation de l’incidence du taux
d’impôt

4 - Les notions de résultat comptable et de résultat fiscal

4.1 - Le résultat comptable

Il correspond au résultat économique avant impôt ; il permet de calculer la charge ou le produit


d’impôt, incluant l’impôt courant et l’impôt différé. Il est obtenu en appliquant les règles comptables
d’évaluation et de comptabilisation des charges et des produits prescrites par le SCF.

4.2 - Le résultat fiscal

Le résultat fiscal est obtenu à partir du résultat comptable en appliquant les règles du droit fiscal ; il
permet de calculer le montant de l’impôt exigible.

Le résultat est obtenu suivant la liasse fiscale :


1°/ En ajoutant au résultat comptable les charges non déductibles (réintégrations de charges
déduites lors de la détermination du bénéfice comptable) :

Impô t sur le résultat Page 25


Exemples :

- Pénalités et amendes fiscales ;


- Loyers logements de fonction, frais de réceptions,
- sponsoring, dons, cadeaux, etc, dépassant les seuils admis par l’administration
fiscale ;
- Etc.
2°/ Et en déduisant du résultat comptable les éléments non imposables :

Exemples :

- Produits tels que les dividendes reçus déjà imposés,


etc.)
- Les reports déficitaires.
Résultat fiscal = Résultat comptable
+ Charges non déductibles
- Eléments non imposables (produits non
taxables)
- Déficits fiscaux reportables
L’impôt exigible est calculé en appliquant à ce résultat, qui constitue l’assiette, le taux de l’impôt en
vigueur.

4.3 - Les charges non déductibles

Ce sont des charges qui sont définitivement réintégrées pour la détermination du résultat fiscal en
application des règles fiscales. C’est ce qu’on appelle les différences permanentes : elles ne donnent
pas lieu à la constatation d’un impôt différé.

Exemple : différences permanentes de charges non déductibles :

▪ Les taxes sur les voitures particulières de moins de cinq ans dont le coût d’acquisition
dépasse
le seuil fiscal ;,
▪ Les amendes et pénalités fiscales ;
▪ Les dotations aux amortissements des véhicules de tourisme calculées sur une valeur d’origine
supérieure à : 1 000 KDA ;
▪ Les subventions, libéralités, cadeaux, dons, sponsoring exclus par les règles fiscales ou
dont
les montants sont supérieurs aux limites prévues par les règles fiscales ;
▪ Les loyers et charges locatives au profit du personnel ;
4.4 -▪Lesetc.
produits non taxables

Les dégrèvements d’impôts, les montants des plus-values non comptées dans le résultat fiscal
et
certains produits (tels que les dividendes de filiales entrant dans le régime société mère-filiale) sont
acquis définitivement par l’entreprise. Ce sont des différences permanentes qui ne donnent pas lieu
à
la constatation
5 -L’impôt d’un impôt différé.
exigible

5.1- Définition

L’impôt exigible ou recouvrable désigne le montant des impôts sur le résultat payables (ou
récupérables) au titre du bénéfice imposable (ou de la perte fiscale) de l’exercice.

Impô t sur le résultat Page 26


5.2 - Comptabilisation d’actifs/passifs d’impôt recouvrables/exigibles

L’impôt exigible de l’exercice doit être comptabilisé en tant que passif s’il n’est pas payé. Si le
montant des acomptes payés au titre de l’exercice :

- excède le montant de l’impôt dû pour cet exercice, l’excédent doit être comptabilisé
comme
un actif courant d’impôt ;
- dans le cas contraire l’entité doit enregistrer l’insuffisance comme un passif courant d’impôt
et
1°/ Tauxliquider
d’impôtle applicable
solde à payer.

Le taux d’impôt à appliquer est celui en vigueur à la date de clôture de l’exercice (le vote de la loi de
finances et sa signature interviennent au plus tard le 31 décembre de chaque année).

2°/ Comptabilisation de l’impôt exigible

Il y a lieu de distinguer trois étapes :


 Etape 1 Comptabilisation des acomptes versés en cours d’exercice
 Etape 2 Comptabilisation de l’impôt exigible à la clôture de l’exercice
 Etape 3 Liquidation du solde à payer ou constatation d’un crédit d’impôt en cas d’excédent
des acomptes sur l’impôt dû.

Exemple :

Le résultat ordinaire avant impôt d’une entité est de : 8 600 KDA on suppose qu’elle a comptabilisé
au cours de l’exercice N des différences permanentes (cotisations et dons non déductibles pour : 800
KDA et des dividendes reçus pour : 2 000 KDA). Elle a comptabilisé une provision pour départ à la
retraite de : 300 KDA, le taux d’impôt sur le résultat est de 19%.

La provision pour indemnités de départ à la retraite a donné lieu à l’écriture suivante :

31/12/N
686x Prov. Indemnités départ en retraite 300
153 Prov.p/pension et oblig. Simil. 300
Constatation de la provision départ à la retraite

133 Impôts différés actif 57
692 Imposition différée actif 57
Suivant provision départ en retraite
(300x19%) d°

En utilisant la méthode de l’impôt différé, le résultat fiscal de l’exercice N sera égal à :

Résultat ordinaire avant impôts + réintégrations - déductions soit : 8 600 + 800 - 2 000 = 7 400 KDA

Dans ce cas l’impôt exigible sur le résultat serait de : 7 400 X 19% = 1 406 KDA et les impôts différés
(variations) sur résultats ordinaires de : 57 KDA.

Impô t sur le résultat Page 27


Détermination de l’Impôt sur les bénéfices des sociétés :

Impôt exigible sur résultats ordinaires (7 400 x 19%) : 1 406


Impôts différés (variations) solde créditeur : 57

Impôts sur les bénéfices des sociétés est de : 1 463

Détermination du résultat net :

Résultat ordinaire avant impôts: 8 600


Impôts sur les bénéfices des sociétés : -1 463

Résultat net : 7 137

Ce résultat net apparaitra au niveau du compte 12 au passif du Bilan

L’impôt sur les bénéfices à payer apparaitra au compte « 444 Etat, Impôts sur les résultats » dans les
passifs courants du Bilan

Charges d’imports sur les bénéfices (chiffres en KDA)

Bénéfice comptable avant impôts 8 600

Effet sur l’impôt des éléments non déductibles/imposables

Produits non imposables (2 000)

- Dividendes reçus 2 000

Charges non déductibles 800

- Cotisations et dons 800

Différences temporelles (300)

- Provisions pour pensions et obligations similaires (300)

Bénéfice imposable 7 700


Impôt sur les bénéfices à 19% 1 463

Détermination du résultat net

Bénéfice comptable - impôt sur les bénéfices : 8 600 – 1 463 = 7 137 KDA

Impô t sur le résultat Page 28


Liquidation de l’impôt sur le résultat et présentation au bilan

Lors de la liquidation, sont déduites de l’impôt sur les bénéfices des sociétés :

 Le montant des acomptes versés : il s’agit d’une compensation légale qui permet de faire
apparaître :


le montant de l’impôt à liquider lors du dépôt de la liasse fiscale si le
montant des acomptes est inférieur au montant de l’impôt : dans ce cas, le
compte « 444 Etat, Impôts sur les résultats » est débité pour solde par le
crédit d’un compte de trésorerie,
▪ le crédit d’impôt si le montant
des acomptes est supérieur au
montant de l’impôt dû : il
correspond au solde débiteur du
compte 444 « Etat-Impôts sur les
résultats
On suppose que cette entité ». les trois acomptes règlementaires qui totalisent : 300 x 3 = 900
a versé
KDA (taux applicable : 19 %).

a) Constatation des acomptes versés au cours de l’exercice N

Ils sont enregistrés au débit du compte « 444X Etat-Impôts sur les résultats» par le crédit d’un
compte de trésorerie. Ces acomptes constituent une créance sur le Trésor public (actif d’impôt).

Ainsi, l’écriture suivante a été passée trois fois au cours de l’exercice N (avant les 20 mars, 20 juin et
20 novembre de l’exercice N) :

Chacun des acomptes est comptabilisé par l’écriture suivante :

444X Etat, impôts sur les résultats (acompte) 300


512 Banque 300
Règlement acompte provisionnel

b) Constatation de l’impôt dû à la clôture de l’exercice

Lors de la clôture de l’exercice, l’impôt sur le résultat imposable de l’exercice est constaté comme
suit :

31/12/N
695 Impôts sur les bénéfices 1 463
444Y Etat, impôts sur les résultats 1 463
Constatation impôts sur les bénéfices

Impô t sur le résultat Page 29


c) Liquidation du solde restant à payer lors du dépôt de la déclaration fiscale annuelle

L’écriture de constatation de la liquidation de l’impôt sur les bénéfices est la suivante :

444Y Etat, impôts sur les résultats 1 463


444X Etat, impôts sur les résultats (acompte) 900
512 Banque 563
Règlement acompte provisionnel

Impô t sur le résultat Page 30


7 - Information à fournir dans l’annexe

Des informations concernant les impôts différés figurent dans l’annexe (origine, montant, date
d’expiration, méthode de calcul, enregistrement en comptabilité).

8 - Les opérations liées aux activités extraordinaires

Le résultat extraordinaire résulte de produits et charges correspondants à des événements ou à des


transactions clairement distincts de l'activité ordinaire de l'entité et présentant un caractère
exceptionnel (telles qu'expropriations, catastrophes naturelles et imprévisibles) 1.

Une entité peut vivre des circonstances exceptionnelles consistant en évènements sur lesquels elle
n’a aucun contrôle et qu’elle ne peut prévoir ou éviter (cas de force majeure).

Est considéré comme force majeure, tout évènement imprévisible et insurmontable.

Ces évènements qui découlent de circonstances exceptionnelles peuvent engendrer des charges ou
des produits.

L’entité doit s’assurer que les charges ou les produits extraordinaires qui ont pris naissance durant
l’exercice en cours, sont comptabilisés à la clôture de l’exercice concerné.

1 Charges

Lorsqu’un évènement exceptionnel occasionne un dommage à l’entité, elle enregistre le montant de


la charge ou de son obligation:
- au débit du compte 67 « Eléments extraordinaires - charges »
- par le crédit, soit d’un compte de trésorerie en cas de paiement, soit au crédit d’un compte
de dettes à court terme ou à long terme selon le cas.

Le compte 67 n'est utilisé que dans des circonstances exceptionnelles pour l'enregistrement
d'opérations extraordinaires comme par exemple en cas d'expropriation ou en cas de catastrophe
naturelle imprévisible.

2 Produits

Le compte 77 « Eléments extraordinaires - produits » n'est utilisé que dans des circonstances
exceptionnelles pour l'enregistrement d'événements extraordinaires non liés à l'activité de l'entité.

L’enregistrement des produits exceptionnels est constaté débitant un compte de trésorerie ou un


compte de créance à court terme ou à long terme selon le cas, en contrepartie du poste 77 «
Eléments extraordinaires - produits », du montant du profit extraordinaire réalisés par l’entité.

Important : Pour toutes incompréhensions et/ou clarifications sur le calcul du résultat fiscal et la
détermination de l’impôt sur les bénéfices à payer, il y a lieu de se référer au manuel du SCF et à la
législation fiscale en vigueur en Algérie.

1
Arrêté du 26 juillet 2008 –§230.5

Impô t sur le résultat Page 31


Ministère des Finances
Conseil National de la Comptabilité CNC
Institut Supérieur de Gestion et de Planification ISGP

Préparation à l’examen du Diplôme d’Expert Comptable

Comptabilité Approfondie

Impôt sur le résultat


Etude de cas avec
corrigé

Session 2012

Brahim Tiguemounine
Expert Comptable

Etude de cas Page 1


ETUDE DE CAS

Le service comptable de l’entité MEUBLECHIC a établi le 31/12/N une balance générale provisoire de
l’exercice N en omettant de traduire en comptabilité les écritures ci-après. Le taux d'impôt à l’IBS est
de 19 % :

- N’ayant pas consacré d’actions de formation continue et d’apprentissage au profit de son


personnel (1%+1% de la masse salariale annuelle), l’entité est tenue de constater cette
charge qui se chiffre à 1 500 KDA avec en plus une pénalité de retard de 10% (1)
- Les loyers du logement de fonction d’un cadre dirigeant s’élèvent annuellement à : 1 800
KDA les neuf premiers mois de l’année ont été réglés en n-1 et comptabilisés dans le compte
‘’486’’charges constatées d’avance ; (2)
- La société constate qu’une créance de : 2 340 KDA TTC sur le client ABC est totalement
perdue, ce dernier étant en liquidation judiciaire ;
- Sur la base de son chiffre d’affaires de l’exercice N, la société a évalué la provision pour
garanties données à ses clients à un montant de : 1 200 KDA :
- La provision pour indemnité de départ à la retraite est
évaluée à : 16 000 KDA celle de N-1
- était de : 15 000 KDA, les règlements au cours de l’année
étant de: 3 000 KDA;
La société a acquis une construction qu’elle a occupée le 02/01/N-10. Le coût d’acquisition
de cette immobilisation s’élève à : 40 000 KDA amortissable en linéaire sur 25 ans. Au
02/01/N, cette immobilisation a été réévaluée par un expert à une fois et demi sa valeur
- comptable, La valeur résiduelle est supposée nulle (réévaluation et dotations de N non
constatées) (3) ;
- La taxe du véhicule de tourisme acquis pour : 2 600 KDA doit être constatée pour :
300 KDA (4) ;
- Un véhicule utilitaire acquis le 02/01/N-3 pour : 6 000 KDA amortissable sur 5 ans a été cédé
le 30/12/N pour : 1 500 KDA, sa valeur résiduelle est nulle ; (5)
- La société à reçu par virement bancaire de sa filiale sa participation aux bénéfices pour :
4 500 KDA ; (6)
Au cours de l’exercice N-1 la société a constaté une provision pour risque de : 2 800 KDA
relative à un licenciement d’un salarié. Le 30/12/N, le tribunal a condamné la société à verser
l’indemnité de : 2 500 KDA à son salarié. Des honoraires d’avocat se sont élevés à 100 KDA
Informations
HT. complémentaires :

- Des cadeaux pour : 60 KDA ont été offerts à l’occasion de la fête de la femme, voir la balance
en annexe (2).
- Dans les
dotations aux
amortissemen
ts du matériel
-
de transport
au 31/12/N
figurent les
dotations des
deux
véhicules l’un
Etude de cas Page 2
de tourisme
acquis pour :
1 500 KDA et
l’autre
Travail demandé :

Passer dans le journal les écritures ci-dessus, et présenter au 31/12/N conformément au SCF, le
compte de résultat avec une ventilation par nature.

Déterminer l’impôt sur le résultat avec la méthode de l’impôt différé et avec la méthode de l’impôt
exigible (ancienne méthode).

Informations utiles :

(1) Art. 9 du Décret exécutif n°98-149 du 13 mai 1998. ‘’Ces taxes n’obéissent pas aux règles d’exonération
prévues par la législation en vigueur et ne sont pas déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu global ou
les bénéfices des sociétés’’. L’article 2 de ce décret est modifié par l’article 4 du décret 09-262 du 24 Août 2009
qui stipule ‘’Les taxes ci-dessus citées sont dues lorsque les employeurs visés aux articles 2 et 3 du présent
décret ne consacrent pas un montant au moins égal à 1% de la masse salariale annuelle aux actions de
formation professionnelle continue, et un montant au moins égal à 1% de la masse salariale annuelle aux
actions d’apprentissage’’

(2)Art. 169 − 1) (du CIDTA) Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement
affectés à l’exploitation;
- les cadeaux de toute
autre nature, à
l’exclusion de ceux
ayant un caractère
publicitaire lorsque leur
valeur unitaire ne
dépasse pas 500 DA, les
(3) Art. 186 − Le supplément
subventions, les des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera
rapporté au résultat
libéralités et les dons à de l’année.
l’exception de ceux
(4) Art. 26. en
consentis (du espèces
CIDTA) Les véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures particulières (VP), de moins de
cinq
ou (5) en années
natured’âge,
au figurant dans le bilan des sociétés, ou pris en location par ces mêmes sociétés durant
une
profitpériode cumuléedes égale ou supérieure à trois (3) mois au cours d’un exercice fiscal, par les sociétés établies
en Algérie, sont soumis
établissements et à une taxe annuelle dont le montant est fixé comme suit :
associations à vocation
Entre 2.500.000 DA et 5.000.000 DA : 3 00 000 DA
humanitaire, lorsqu’ilsDA : 5 00 000 DA.
Plus de 5.000.000
ne taxe
La dépassent pas un
n’est toutefois pas applicable aux véhicules destinés exclusivement soit à la vente, soit à la location, soit
àmontant
l’exécutionannuel de de transport à la disposition du public, lorsque ces opérations correspondent à
d’un service
200.000 DA;
l’activité normale de la société propriétaire. La taxe n’est pas déductible pour l’établissement de l’impôt.
- les
La frais
taxe estdeacquittée
réception, y comprisdu
à l’occasion lesrèglement
frais de restaurant, d’hôtel
du solde de et de spectacle,
liquidation de l’impôt àsur
l’exception de ceux
les bénéfices dont les
des sociétés.
montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l’exploitation de l’entreprise.
(5) Art. 173 – 1 (du CIDTA) Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments
de l’actif immobilisé dans le cadre d’une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans
l’exercice d’une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la
nature des plus-values telles que définies à l’article précédent :
- S’il s’agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %;
- S’il s’agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.

(6)Art. 147 bis (du CIDTA) Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’impôt
sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l’assiette de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés.

(7) Loi de finances 2010 ‘’la base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour ce qui est
des véhicules de tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 1.000.000 DA. Ce plafond de 1.000.000 DA ne
s’applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil principal de l’activité de l’entreprise’’.

Etude de cas Page 3


Annexe :

Balance des comptes de l’EPE/SPA MEUBLECHIC arrêtée provisoirement au 31/12/N


Intitulés des comptes Soldes en DA
comptes
Débiteurs Créditeurs
101 Capital social 200 000 000
103 Primes liées au capital social 8 000 000
106 Réserves 12 000 000
110 Report à nouveau 8 100 000
133 Impôts différés actif (1 900+2 850+532) 5 282 000
153 Provisions pensions et obligations similaires 15 000 000
158 Provisions pour litiges 2 800 000
164 Emprunt auprès des établissements de 12 000 000
213 crédit 40 000 000
215 Constructions 36 000 000
218 Matériel et outillages industriels 6 000 000
2181 Autres immobilisations corporelles 2 600 000
2182 (véhicule lourd) 1 500 000
261 Autres immobilisations corporelles (véhicule de tourisme) 18 000 000
2813 Autres immobilisations corporelles (véhicule de tourisme) 16 000 000
2815 Titres de filiales 3 600 000
2818 Amortissements constructions Amortissements 3 600 000
28181 installations techniques Amortissements autres immob. 1 560 000
28182 corpor. (véhicule lourd) 900 000
310 Amortissements autres immob. corpor. (véhicule tourisme) 53 500 000
351 Amortissements autres immob. corpor. (véhicule tourisme) 11 345 000
355 Matières premières et fournitures 63 245 000
401 Produits intermédiaires 49 224 000
411 Produits finis 97 326 400
416 Fournisseurs 2 340 000
431 Clients 600 000
444 Clients 780 000
445 douteux 580 000
467 Sécurité 540 000
486 sociale 1 350 000
487 Etat, impôts 525 000
491 sur le 2 000 000
512 résultat 10 087 000
601 Etat, taxes 144 562 000
607 sur le chiffre 2 726 000
6091 d’affaires 400 000
615 Autres 1 200 000
616 comptes 4 200 000
620 débiteurs ou 6 800 000
622 créditeurs 11 200 000
631 Charges 88 360 000
638 constatées 2 450 000
642 d’avance 5 890 000
656 Produits 60 000
657 constatés 12 000
666 d’avance 653 600
Pertes de
Etude de cas
valeur sur Page 4
comptes de
clients
Banque
68113 Dotations aux amortissements constructions 00
68115 Dotations aux amortissements Installations techniques 3 600 000
68118 Dotations aux amortissements, matériel de transport 1 200 000
681181 Dotations aux amortissements, véhicule lourd 520 000
681182 Dotations aux amortissements, matériel de transport 300 000
701 Ventes de produits finis 294 500 000
723 Variation de stocks d’encours 1 200 000
724 Variations de stocks de produits 1 300 000
748 Subventions d’exploitation 9 000 000
766 Gains de change 860 000
Totaux 633 689 000 633 689 000

Etude de cas Page 5


Corrigé étude de cas
31/12/N
641 Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations 1 500
656 Amendes et pénalités 150
447 Autres impôts, taxes et verse. Assimilés 1 650
Constatation amendes et pénalités

613 Locations 450
401 Fournisseur de services 450
Constatation des loyers du 4ème trimestre N


613 Locations 1 350
486 Charges constatées d’avance 1 350
Reclassement charges payées d’avance

491 Pertes de valeur sur comptes de clients 2 000
785 Reprise d’exploit sur pertes de val et prov 2 000
Reprise de la provision sur clients douteux

654 Pertes sur créances irrécouvrables 2 000
442 TVA collectée 340
416 Clients douteux 2 340
Constatation de pertes sur créances clients irrécouvrables


68x Dotations aux provisions pour risque et charges d’exploit 1 200
158 Autres provisions garanties données aux clients 1 200
Constatation provisions pour garanties données aux clients


133 Impôt différé actif 228
692 Imposition différée actif 228
Constatation IDA (1 200x19%)


Etude de cas Page 6

153 Provisions pour pensions et obligations similaires 3 000
428 Personnel pension et obligations similaires 3 000
Utilisation/réajustement de la provision


428 Personnel pension et obligations similaires 3 000
512 Banque 3 000
Règlement indemnité départ en retraite

692 Imposition différée actif 570
133 Impôts différés actif 570
Réajustement IDA sur indemnité départ en retraite 3 000x19%

68x Dotations aux provisions indemn départ en retraite 4 000
153 Provision pour pension et obligations simil 4 000
Réajust. prov. Indemnité départ en retraite 16000-(15000-3000)


133 Impôt différé actif 760
692 Imposition différée actif 760
Réajustement IDA (4000x19%)


213 Construction 20 000
2813 Amortissement des constructions 8 000
105 Ecart de réévaluation des immobilisations 12 000
Comptabilisation de l’écart de réévaluation


105 Ecart de réévaluation des immobilisations 2 280
134 Impôt différé passif 2 280
Constatation impôt différé (12 000x19%)

Etude de cas Page 7



681 Dotations aux amortissements sur immobilisations 2 400
2813 Amortissement des constructions 2 400
Dotation de l’exercice (60 000/25)


134 Impôt différé passif 152
693 Imposition différée passif 152
Constatation quote-part IDP de N (2 280/15)

645 Autres impôts et taxes 300


447 Autres impôts, taxes et verse. Assimilés 300
Constatation de la taxe sur les véhicules

681 Dotations aux amortissements 1 200
281 Amort. Autres immob corporelles 1 200
Constatation dotations aux amortissements exercice N (6000x20%)


462 Créances sur cession d’immobilisations 1 500
281 Amortissement autres immobilisation corporelles 4 800
218 Autres immobilisations corporelles 6 000
752 Plus-values sur sorties d’actifs immobilisés 96

445 TVA dûe (1 020x1/5) 204

Constatation cession véhicule utilitaire (*)


512 Banque 4 500
761 Produit des participations 4 500
Constatation virement dividendes reçus

Etude de cas Page 8



158 Autres provisions pour charges passif non courant 2 800
445 TVA 17
428 Personnel charges à payer 2 500
401 Fournisseurs de services 117
78x Reprise sur provisions 200
Suivant décision de justice

428 Personnel charges à payer 2 500
401 Fournisseurs de services 117
512 Banque 2 617
Suivant décision de justice

692 Imposition différée actif 532
133 Impôt différé actif 532
Annulation de l’impôt différé (2 800x19%)

692 Imposition différée actif 1 900


133 Impôt différée actif 1 900
Reprise report déficit exercice N-1 (10 000x19%)

695 Impôts sur les bénéfices 3 883,6


444 Etat, Impôts sur les bénéfices 3 883,6
Constatation impôts sur les bénéfices des sociétés avec impôts différés

695 Impôts sur les bénéfices 2 021,6


444 Etat, Impôts sur les bénéfices 2 021,6
Constatation impôts sur les bénéfices des sociétés sans impôts différés

Etude de cas Page 9


(*) Le véhicule utilitaire cédé n’a été utilisé par la société que durant quatre années, il y a lieu de
procéder à la réintégration de la TVA pour la dernière année de non utilisation soit ;

6 000 KDA x 17% = 1 020 KDA x 1/5 = 204 KDA

Cette réintégration de la TVA se fait sur le G50 relatif au mois de cession du bien d’immobilisation à
déposer avant le 20 du mois suivant.

CHARGES D’IMPOTS SUR LES BENEFICES (CHIFFRES EN KDA)

Bénéfice comptable avant impôts 20 772,4

Effet sur l’impôt des éléments non déductibles/imposables

Produits non imposables (4 562,4)

- Plus-values sur cession élément d’actif immobilisé 62,4


- Dividendes reçus 4 500

Charges non déductibles 4 230

- Loyers logement de fonction . 1 800


- Cadeaux 60
- Taxes véhicules 300
- Impôts, taxes et versement assimilés 1
- Amendes, pénalités sur taxes apprentis et form continue 500
- Amortissement non déductibles 150
420
Différences temporelles (9 800)

- Dot. aux provisions garantie clients 1 200


- Provisions pour pension et obligation similaires (3
- Réajust. provisions Indemnités départ retraite 000)
- Ecart de réévaluation rapporté au résultat 4 000
- Provisions pour charges passif non courant 800
- Perte fiscale reportée en avant (2 800)
(10
000)
Bénéfice imposable 10 640
Impôt sur les bénéfices à 19% 2 021,6

Détermination du résultat net

Bénéfice comptable - impôt sur les bénéfices : 20 772,4 - 2 021,6 = 18 750,8 KDA

Etude de cas Page 10


Tableaux de calcul du résultat net
Comptes Libelles Débit Crédit
601000 Matières premières 144 562,00 -
607000 Achats non stockés de matières et fournitures 2 726,00 -
609000 Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats - 400,00
613000 Locations 1 800,00 -
615000 Entretien, réparation et maintenance 1 200,00
616000 Primes d'assurances 4 200,00 -
620000 Autres services extérieurs 6 800,00 -
622000 Rémunérations intermédiaires 11 200,00
631000 Rémunération du personnel 88 360,00 -
638000 Autres charges de personnel 2 450,00 -
642000 Impôts et taxes non récupérables sur chiffre d'affaires 5 890,00 -
645000 Autres impôts et taxes (hors impôts sur les résultats) 1 800,00 -
654000 Pertes sur créances irrécouvrables 2 000,00 -
656000 Amendes et pénalités, subv, accordés, dons et libéralités 210,00 -
657000 Charges exceptionnelles de gestion courante 12,00 -
666000 Pertes de change 653,60 -
681000 Dotations au amorts, prov. pertes valeur - actifs n/ cour 3 600,00 -
681113 Dotations aux amorts immob corporelles construction 2 400,00 -
681115 Dotations aux amorts immob corporelles mat, transport 1 200,00 -
681118 Dotations aux amorts matériel de transports 2 020,00 -
685000 Dotations aux amorts, prov. et pertes de valeur - actifs courants 5 200,00 -
701000 Ventes de produits finis - 294 500,00
723000 Variation de stocks d'en-cours 1 200,00 -
724000 Variation de stocks de produits 1 300,00 -
748000 Autres subventions d'exploitation - 9 000,00
752000 Plus values s/ sorties d'actifs immobilisés n/ financiers - 96,00
761000 Produits des participations - 4 500,00
766000 Gains de change - 860,00
781000 Reprises d'exploit s/ pertes valeur et provision actifs courants - 2 200,00
Totaux 290 783.60 311 556,00
Résultat comptable 20 772.40
Tableau des réintégrations et déductions en KDA
Comptes Libelles Réintégrations Déductions
645000 Autres impôts et taxes 1 500,00 - R
656000 Amendes et pénalités 150,00 - R
613000 Locations 1 800,00 - R
685000 Dotations aux provisions garanties clients 1 200,00 - C 228
153000 Provisions pour pension et obligations similaires 3 000,00 D 570
685000 Réajust provision indemnités dép retraite, 16000-(15000-3000) 4 000,00 - C 760
681300 Amort compl. sur réévaluation rapporté au résultat (2 400-1 600) 800,00 C 152
645000 Autres impôts et taxes 300,00 - R
752000 Plus-value s/ sortie d'actif immobilisations non financiers - 62,40 D
761000 Produits des participations - 4 500,00 D
151000 Provision pour charges passif non courant 2 600,00 D 532
781000 Reprises d'exploit sur provisions actifs non courants - 200,00
Réintégration dotations amortissement non déductibles 420,00 R
Cadeaux non déductibles 60,00 R
Déficit N-1 10 000,00 D 1 900
Total 10 230,00 20 362,40
Solde - 10 132,40
Résultat fiscal est égal à : 20 772,40 - 10 132,40 10 640,00
Calcul IBS au taux de 19% est égal à : 10 640 x 19% 2 021,60
Résultat net est égal à : 20 772,40 - 2 021,60 18 750,80

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IMPRIME DESTINE A L'ADMINISTRATION

Exercice clos le 31/12/N

I. Résultat net de l'exercice Bénéfice 18 750 800


(Compte de résultat) Perte
-
II. Réintégrations
Charges des immeubles non affectés directement à l’exploitation 1 800 000
Quote–part des cadeaux publicitaires non déductibles
Quote-part du sponsoring et parrainage non déductibles
Frais de réception non déductibles
Cotisations et dons non déductibles 60 000
Impôts et taxes non déductibles 1 800 000
Provisions non déductibles
Amortissements non déductibles 420 000
Quote-part des frais de recherche développement non déductibles
Amortissements non déductibles liés aux opérations de crédit bail (Preneur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Loyers hors produits financiers (bailleur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Impôt exigible sur le résultat 3 883 600
Impôts sur les bénéfices des sociétés
Impôt différé (variation) -1 862 000
Pertes de valeurs non déductibles
Amendes et pénalités 150 000
Autres réintégrations (*)
Total des réintégrations 6 251 600
III. Déductions
Plus values sur cession d’éléments d’actif immobilisés (cf.art 173 du CIDTA) 62 400
Les produits et les plus values de cession des actions et titre assimilés ainsi que ceux des actions
ou part d'OPCVM cotées en bourse.
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l'impôt sur les bénéfices
des sociétés ou expressément exonérés (cf.art 147 bis du CIDTA) 4 500 000
Amortissements liés aux opérations de crédit bail (Bailleur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Loyers hors charges financières (Preneur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Complément d’amortissements
Autres déductions (*)
Total des déductions 4 562 400
IV. Déficits antérieurs à déduire (cf.art 147 du CIDTA)
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Total des déficits à déduire -
Bénéfice 20 440 000
Résultat fiscal (I+II-III-IV)
Déficit
(*) A détailler sur état annexe à joindre

Le montant de l’impôt à payer est de : 3 883 600 – 1 862 000 = 2 021 600 DA

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IMPRIME DESTINE A L'ADMINISTRATION

Exercice clos le 31/12/N

I. Résultat net de l'exercice Bénéfice 18 750 800


(Compte de résultat) Perte
-
II. Réintégrations
Charges des immeubles non affectés directement à l’exploitation 1 800 000
Quote–part des cadeaux publicitaires non déductibles
Quote-part du sponsoring et parrainage non déductibles
Frais de réception non déductibles
Cotisations et dons non déductibles 60 000
Impôts et taxes non déductibles 1 800 000
Provisions non déductibles
Amortissements non déductibles 420 000
Quote-part des frais de recherche développement non déductibles
Amortissements non déductibles liés aux opérations de crédit bail (Preneur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Loyers hors produits financiers (bailleur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Impôt exigible sur le résultat 2 021 600
Impôts sur les bénéfices des sociétés
Impôt différé (variation)
Pertes de valeurs non déductibles
Amendes et pénalités 150 000
Autres réintégrations (*) 6 000 000
Total des réintégrations 12 251 600
III. Déductions
Plus values sur cession d’éléments d’actif immobilisés (cf.art 173 du CIDTA) 62 400
Les produits et les plus values de cession des actions et titre assimilés ainsi que ceux des actions
ou part d'OPCVM cotées en bourse.
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l'impôt sur les bénéfices
des sociétés ou expressément exonérés (cf.art 147 bis du CIDTA) 4 500 000
Amortissements liés aux opérations de crédit bail (Bailleur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Loyers hors charges financières (Preneur) (cf.art 27 de LFC 2010)
Complément d’amortissements
Autres déductions (*) 15 800 000
Total des déductions 20 362 400
IV. Déficits antérieurs à déduire (cf.art 147 du CIDTA)
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Déficit de l’année 20 -
Total des déficits à déduire -
Bénéfice 10 640 000
Résultat fiscal (I+II-III-IV)
Déficit
(*) A détailler sur état annexe à joindre

Le montant de l’impôt à payer est de : 2 021 600 DA

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