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Autres

priorités du DMU
en matière de SSR

Présenté par BANDE MOUMOUNI


1
Introduction

 L'accès aux soins liés à l'avortement sans risques pour toutes les femmes et les filles
est primordial pour leur sauver la vie, étant donné que les grossesses non désirées et
les avortements à risques sont à l’origine d’environ 8 % des morts maternelles.

 Les soins liés à l'avortement sans risques doivent être accessibles à l'ensemble des
femmes et des filles au moins pour les cas autorisés par la loi.

 Selon l'OMS, l'avortement à risques est une procédure d'interruption d'une grossesse
non désirée, menée par des personnes qui ne sont pas dotées des compétences
nécessaires, dans un environnement non conforme aux normes standards minimales ou
les deux.

2
Objectifs d’apprentissage

1. expliquer pourquoi l'accès aux soins liés à l'avortement sans risques dans les
limites prévues par la loi, est important dans les contextes de crise humanitaire ;
2. expliquer comment trouver les informations sur les politiques nationales relatives
aux soins liés à l'avortement sans risques ;
3. expliquer comment faciliter l'accès et veiller à ce que les soins liés à l'avortement
sans risques soient disponibles dans les limites prévues par la loi, au début d'une
situation d’urgence et pendant la planification des services complets de SSR.

3
Objectifs et activités du DMU pour la SSR

 Autre priorité:
 Il est aussi important de veiller à ce que les soins liés à l’avortement sans risques
soient accessibles dans les centres de santé et les établissements hospitaliers, dans
les limites prévues par la loi.

4
Pourquoi soins post-avortement en contexte
humanitaire? (1/2)
 Les violences sexuelles tendent à augmenter en situation humanitaire avec risque de
grossesse non-désirées.

 Si les lois et textes du pays autorisent la possibilité d’interruption volontaire de la


grossesse, dans ces cas, il faut assurer qu’elle est effectuée sans risque à la victime.

 Selon l’OMS, chaque année, environs 5 millions d’avortement pratiqués en Afrique


subsaharienne, parmi lesquels, 1,7 millions de femmes sont hospitalisées suite à des
complications d’avortements pratiqués dans des conditions d’hygiène délétères.

5
Pourquoi soins post-avortement en contexte
humanitaire? (2/2)
 Ces services doivent être priorisés et doivent être défendus et inclus lors de la transition
vers des services de SSR complets, en fonction de leur contribution à la protection des
vies et de la dignité des femmes et des filles.

 Dans le cadre du plaidoyer, il faut envisager cette problématique d’avortement sans


risque, sous le prisme de la santé et sous celui des droits fondamentaux des femmes et
non sous les dogmes religieux.

6
La situation de légalisation des avortements
sécurisé dans certains pays d’ Afrique (1/2)

Pays africains ayant dépénalisés l’avortement volontaire:


 L’Afrique du Sud
 Le Cap Vert
 Le Mozambique
 La Tunisie

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La situation de légalisation des avortements
sécurisé dans certains pays d’ Afrique (2/2)
 Benin: la vie de la mère enceinte est en danger et en cas de viol, d’inceste ou de malformation congénitale.
 Burkina Faso: pour protéger la santé de la femme enceinte, ainsi que dans les cas de viol, d'inceste, ou de grave
malformation fœtale.
 Burundi: la santé de la mère est menacée MAIS pas en cas d’inceste ou de viol.
 Cameroun: la grossesse résulte d'un viol ou la nécessité de sauver la vie de la mère.
 Cote d’Ivoire: la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte et à la demande de la
femme, les grossesses issues de viol ou d’inceste.
 Guinée: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Madagascar: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Mali: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Niger: la vie de la mère enceinte est en danger et en cas de viol, d’inceste ou de malformation congénitale.
 RDC: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Sénégal: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Tchad: la vie de la mère enceinte est en danger.
 Togo: la vie de la mère enceinte est en danger.
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Soins post-avortement (1/2)

Les soins post-avortement sont une stratégie mondiale qui vise à réduire le nombre de décès et
de souffrances causés par les complications liées aux avortements à risques et aux avortements
spontanés. Ils comprennent cinq éléments:

1. Le traitement des avortements incomplets et à risques et les complications qui sont


potentiellement dangereuses.

2. Les conseils visant à identifier et répondre aux besoins émotionnels et physiques des
femmes et des filles et à d'autres préoccupations.

3. Les services de contraception volontaire pour aider les femmes et les filles à éviter des
grossesses non désirées.

9
Soins post-avortement (2/2)

4. Les services de santé reproductive et autres services de santé qui sont préférablement
dispensés sur site ou par l’orientation vers des établissements accessibles au sein des
réseaux des prestataires.

5. Les partenariats entre communautés et prestataires de services pour prévenir les grossesses
non désirées, mobiliser les ressources (afin d'aider les femmes et les filles à bénéficier des
soins adaptés et à temps face à des complications liées à l'avortement), et faire en sorte que
les services de santé reflètent et répondent aux attentes et aux besoins de la communauté.

Les soins complets d’avortement comprennent tous les éléments des soins post-avortement de même que ceux
des avortements provoqués sans risques. Les soins post avortement ne sont pas soumis à des restrictions légales
et doivent toujours être accessibles.

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Comment faciliter l'accès aux soins liés à l'avortement sans
risques dans les limites prévues par la loi ?

 Organiser l’offre des services des soins d’avortement sécurisé à travers les établissements
sanitaires des partenaires et/ avec des personnel motivé et formé.

 Offrir appui technique aux personnels médicaux qui fournissent déjà des services liés à
l'avortement.

 Réduire les préjudices causés par l'avortement sans risques par la communication
d’informations et la distribution de produits pour des avortements médicamenteux sans
risques.

Toutes les organisations n'auront pas les capacités requises pour fournir des soins liés à l'avortement sans
risques, il est donc important d'identifier et d’orienter les clientes vers des prestataires et des organisations
dotées des capacités pour assurer ces services.

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Si une femme opte pour l'avortement, que doit faire
l'agent de santé ? (1/2)

 Fournir des informations précises et non-biaisée sur les services de soins


d’avortement sécurisé, y compris les contacts de services de prise en charge, que les
femmes peuvent comprendre et dont elles peuvent se souvenir.

 Expliquer les conditions légales en vigueur pour bénéficier de soins liés à


l'avortement sans risques.

 Expliquer où et comment obtenir des services liés à l'avortement sans risques


autorisé par la loi et en préciser le coût.

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Si une femme opte pour l'avortement, que doit faire
l'agent de santé ? (2/2)

 Pratiquer l'avortement médicamenteux à l’aide du mifépristone/misoprostol si


possible ou du misoprostol seul si le mifépristone n'est pas disponible, l'aspiration
manuelle, la dilatation et l'évacuation, ou les procédures d'avortements spontanés
conformément aux recommandations de l’OMS.

 fournir des informations et prodiguer des conseils aux femmes concernant


l’utilisation de contraceptifs après un avortement et fournir une contraception aux
femmes qui acceptent une méthode.

 Envisager de fournir un traitement présomptif pour la gonorrhée et l'infection à


chlamydia dans les milieux à forte prévalence d’infections sexuellement
transmissibles (IST).

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Considérations particulières pour les adolescent-e-s

 Plusieurs barrières qui empêchent les adolescent-e-s accéder aux services


d’avortement sécurisé:
 Sociale
 Economique
 Logistique
 Politique
 Sanitaire: difficulté d’accès aux services d’éducation sexuelle, manque de
confidentialité dans la prestation des services etc.
 Stigmatisation
 Attitudes négatives

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Considérations particulières pour les femmes qui ont subi
des actes de violences

Les femmes qui ont subi une telle violence seront souvent confrontées à des
problèmes de santé tels que:

 Les blessures physiques


 Les IST
 La détresse psychologique
 La grossesse non désirée

La violence physique ou psychologique pendant la grossesse peut également contribuer à


l'avortement spontané ou au souhait de subir un avortement.

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Messages clés (1/2)
 Assurer l’accès aux et la disponibilité soins à l’avortement sécurisé dans les limites
prévues par la loi doit aux femmes et filles en situation d’urgence. Les soins après
avortement n’ont aucune restriction légale et doivent être disponible 24H/24.
 l’accès à l’avortement sécurisé pour toutes les femmes et les filles est essentiel pour
sauver les vies, étant donné que les grossesses non désirées et les avortements à
risques sont les principales causes de mortalité maternelle.
 Dans la plupart des pays, l’avortement provoqué est légalement autorisé au moins
dans certaines circonstances. Dans beaucoup de pays, l’avortement est autorisé si la
grossesse représente une menace pour la santé physique et mentale de la femme et
lorsque la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste.

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Messages clés (2/2)
 Le coordinateur SSR doit identifier les conditions dans lesquelles les politiques
nationales, les accords internationaux signés et le droit humanitaire international et les
droits humains permettent les soins liés à l’avortement sécurisé ou de référencement
des cas par les prestataires formés.
 La formation rapide et sur le lieu de travail aux personnel sanitaire formé, pour
renforcer les capacités sur les soins d’avortement sécurisé en partenariat avec les
autorités nationales, si possible, si le personnel formé auparavant n’existe pas.
 En cas de manque du personnel formé, retarder les soins d’avortement sécurisé dans
les limites prévues par la loi, pour les mettre en place après les interventions du DMU,
autour de 3 mois après le début de la crise.

17
MERCI

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