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Hassan OUHRAICH
Introduction
Le droit français reste marqué par une spécificité qui est la division entre droit
privé et droit public.
A cette division correspond la dualité de juridictions qui traduit la séparation des
pouvoirs. Le juge judiciaire est le juge du droit privé. Il est par ailleurs considéré
comme le garant de la propriété privée et des libertés individuelles, dont la
violation est sanctionnée en tant que voie de fait (action effective) et par la loi.
Droit PRIVE
La base du droit français le Code Civil de 1804, dit code de Napoléon, dont la
vocation était universaliste. Nous parlons donc de DROIT CIVIL. Dans le droit
civil, le droit des obligations définit les règles du DROIT DES CONTRATS et du
droit de la responsabilité civile.
Le droit privé recouvre l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les
personnes physiques ou morales
Droit PUBLIC
Le droit public est constitué par l'ensemble des règles régissant les rapports de
droit dans lesquels interviennent des personnes morales de droit public comme
l‘Etat, les collectivités locales, des institutions ou groupement spécifiquement
rattachée au droit public ou des banques nationales.
Le droit public défend l‘intérêt général avec des prérogatives liées à la puissance
publique. Il concerne les rapports entre deux personnes publiques mais
également entre une personne publique et une personne privée.
LA PERSONNALITE JURIDIQUE
RESPONSABILITE CIVILE
RESPONSABILITE PENALE
RESPONSABILITE DELICTUELLE
RESPONSABILITE CONTRACTUELLE
DROIT DES RESPONSABILITES
Obligation pour une personne de répondre de ses actes illicites sur la base des
sanctions pénales prévues par la loi.
Le principe de base de la responsabilité pénale est exprimé par l'article du Code
Pénal: Nul n'est responsable pénalement que de son propre fait.
Responsabilité pénale des personnes morales : "Les personnes morales, à
l'exclusion de l'Etat, sont responsables pénalement, selon les distinctions des
articles 121-4 à et dans les cas prévus par la loi ou le règlement, des infractions
commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants.
Responsabilité pénale du chef d'entreprise : Responsabilité prévue par le code du
travail concernant diverses infractions dont le chef d'entreprise est responsable
en raison de sa qualité.
RESPONSABILITE DELICTUELLE
En vertu de l’article 1101 du Code civil, « le contrat est une convention par laquelle une
ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou ne
pas faire quelque chose». Une convention ne peut se former que lorsque les contractants
sont d’accord sur tous les éléments de la convention. Le contenu du contrat est librement
déterminé par les parties (principe de la liberté contractuelle), sous réserve du respect de
l’ordre public et des lois dîtes "impératives" qui s'imposent directement aux contractants.
La liberté contractuelle permet :
- De s’engager ou de refuser de s’engager
- De choisir son cocontractant
- De déterminer le contenu du contrat et d’en négocier librement les modalités L’autonomie
de la volonté : suffit à créer le contrat entre les parties : principe du consensualisme
(recours à l’écrit inutile), les parties sont liées par leur seul consentement les lois n’ont
qu’un caractère supplétif par rapport à la volonté des parties : dès que l’accord des
volontés n’est pas contraire à l’ordre public, il s’impose aux parties et aux juges.
LE CONTRAT, CREATEUR DE DROITS ET
D’OBLIGATIONS
Force obligatoire du contrat à l’égard des parties.
En principe, même le juge ne peut pas modifier l'économie du contrat. En
revanche, les tiers n'ayant pas donné leur consentement au contrat ne peuvent
se le voir opposer : principe de l'effet relatif des conventions.
En général, toutes les parties au contrat souscrivent des obligations les unes
envers les autres : contrat synallagmatique.
Il existe également des contrats qui ne sont pas synallagmatiques : pas
d’équilibre entre prestation et contre-prestation (une donation par exemple).
LA FORMATION DU CONTRAT
La rupture abusive
La partie qui demande réparation suite à la rupture de pourparlers devra établir la faute
de son partenaire : manquement à l’obligation de bonne foi et de loyauté que tout
négociateur doit s’efforcer de respecter. Les juges examineront les circonstances de fait
entourant cette rupture afin de décider si la rupture est abusive ou non.
Trois éléments en particulier attirent leur attention :
- L’avancement des pourparlers.
- La brutalité de la rupture. On ne rompt pas une négociation menée de longue date par un
simple coup de téléphone le jour prévu de la signature.
- La croyance légitime de l’autre partie : s’apprécie au regard des échanges qui ont eu lieu
entre les parties. Celles-ci ont-elles pris le soin de manifester des réserves ? Ou n’ont-elles
jamais fait part du moindre doute quant à l’issue des négociations et ont mépris leur
partenaire en lui faisant croire que le projet allait incontestablement prendre forme ?
Le préjudice indemnisable
Le préjudice est constitué: Des frais financiers engagés en pure perte par la
suite de la rupture brutale des négociations
Du trouble commercial et l’atteinte à l’image de l’entreprise
D’avoir raté un autre marché
Mais la partie victime de la rupture ne peut prétendre à des dommages et
intérêts au titre du manque à gagner résultant de la non conclusion du contrat,
c'est- à-dire de la perte d’une chance de conclure le contrat envisagé.
LA RENCONTRE DES VOLONTES
Le bon de commande :
- Apporte la preuve que la commande a bien été passée par le client
- Faire signer le bon de commande par le client quand il a été établi par vous
- Accuser réception de la commande du client quand le bon de commande émane de lui
- Commande verbale ou communications téléphoniques non suivies d’échange de courriers, n’ont aucune
valeur juridique.
- Le bon de livraison (Surtout à faire signer pour éviter toute contestation de réception): la livraison
transfère à l’acheteur la propriété des marchandises et des risques point de départ de la garantie des
vices cachés.
- La facture : L’acheteur doit la réclamer et le vendeur ou prestataire est tenu de la délivrer. Elle doit :
être rédigée en double exemplaire mentionner le nom des parties, leur adresse, la date de la vente ou
de la prestation de services, la quantité, la dénomination précise et le prix unitaire H.T, toute
réduction de prix Indiquer la date à laquelle le règlement doit intervenir
LE CONSENTEMENT DES PARTIES AU CONTRAT
La violence est une contrainte physique ou morale exercée sur l'une des
parties pour l'amener à contracter. Elle empêche le consentement d'être
libre, alors que les deux autres vices empêchent le consentement d'être
parfaitement éclairé.
Il y a 3 types de violence:
La violence physique
La violence morale (ou matérielle) : Ce sont de menaces ou chantages pour
inciter une personne à conclure un contrat.
La violence économique : la contrainte résulte alors de la pression d'évènements
économiques sur le cocontractant qui n'a pas d'autre choix que de conclure le
contrat. C’est l’exploitation abusive d’une situation de dépendance éco faite
pour tirer profit menaçant les intérêts légitimes de la personne.
LA CAPACITE DE CONTRACTER DES PARTIES
Le contrat de vente est une convention par laquelle l’une des parties (le
vendeur), s’oblige à livrer une chose et l’autre partie (l’acheteur), à la payer.
Le contrat de vente produit des droits et des obligations à l’égard des deux
parties. C’est ce que l’on appelle un contrat synallagmatique. C’est aussi un
contrat onéreux : remise d’une chose contre paiement d’un prix. Différence
avec contrat à titre gratuit comme donation.
Contrat consensuel : formé dès l’accord des parties sur la chose et le prix, peu
importe qu’il soit matérialisé par un écrit.
Conditions de formation
Protège d’un défaut non connu par l’acheteur au moment de la transaction mais
qui empêcherait l’appareil de fonctionner. Le vice doit :
- Etre grave
- Etre caché
- Etre antérieur à la vente
- Rendre la chose impropre à son usage
L’action peut être intentée contre le vendeur et le fabricant. Par exemple, il manque
une pièce dans un lave-linge pour qu’il fonctionne correctement, le tambour n’est pas
monté correctement, c’est un vice caché, ordinateur tombe régulièrement en panne...
Délai de deux ans à compter de la découverte du vice pour intenter l’action et
demander soit la résolution de la vente (action rédhibitoire), soit une diminution du
prix de vente (action estimatoire) quand le bien peut fonctionner malgré le défaut +
dommages et intérêts.