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Le curetage parodontal

Préparé et présenté par : Dr AMARA


Plan de travail :
I. Introduction
II. Rappels:
 santé parodontale

 maladie parodontale

 Description de la poche

III. Définition du curetage


IV. Classification:
1- curetage gingival: curetage à l’aveugle
2 – curetage à ciel ouvert
3- Excisional new attachment procédure « ENAP »
• V – Objectifs du curetage parodontal

• VI- Justifications du curetage parodontal

• VII – Contre indications du curetage parodontal

• VIII- Procédés du curetage parodontal :

1- Curetage à l’aveugle:
1-1-indications
1-2-contre indication
1-3-avantages
1-4- limites
1-5- technique opératoire
1-6- Cicatrisation
• 2- ENAP
2-1- indication
2-2-contre indication
2-3- technique opératoire

• 3- Curetage à ciel ouvert :


3-1-indications
3-2-avantages
3-3- inconvénients
3-4- technique opératoire
3-5- évaluation de la régénération parodontale après un
curetage ouvert
3-6- cicatrisation
• IX- Variantes du curetage :

1- aux ultrasons
2- aux meulettes abrasives
3- aux produits caustiques
4- aux laser
• X –Conclusion

• XI- Bibliographie
I - Introduction :
• Le détartrage et le surfaçage sont deux interventions distinctes
avec des justifications et des indications bien différentes. Ils
visent le débridement de la paroi dentaire de la poche.
• Le mot curetage est utilisé en parodontie pour désigner
l’élimination de la paroi gingivale d’une poche parodontale
éliminant ainsi le tissu mou atteint.
• Certains auteur différencient le curetage (gingival) dans le cas de
poche gingivale (gingivite) du curetage sous gingival (radiculaire,
parodontal) dans le cas de poche parodontale (parodontite).
• Quoiqu'il en soit, ce procédé thérapeutique vise l'obtention
d'une cicatrisation par rapprochement de tissus dentaire et
gingivaux rendus biologiquement compatible.
II. RAPPEL
1. santé parodontale:

La santé parodontale ou le silence des organes peut être


définie comme une étape stable dans le temps de chacun
des quatre tissus parodontaux qui adhérent et ou
s’attachent à la surface de la racine.

CLAUD BERNARD
Cliniquement:
* La gencive est fermement attachée aux
structures sous jacentes
* Couleur rose pale

Selon PAGE et SHROEIDER:


les tissus conjonctifs sont infiltrés
essentiellement par les PN

Selon LISTGARDEN:
cocci et filaments gram + aérobies.
2. Maladie parodontale ou parodontopathie:

gingivopathies parodontolyses
3 - Description de la poche parodontale:

Paroi dure Paroi molle


dentaire gingivale

Contenu
III – Définitions:

• « Glickman 1973 ».Le curetage parodontal consiste à


enlever le tissu dégénéré qui borde la paroi gingivale
des poches parodontales.
• « Lindhe 1986» : Le curetage parodontal est défini
comme étant l’élimination à l’aide d’une curette de la
face interne de la paroi tissulaire molle de la poche.
• L’Académie Américaine de Parodontologie (AAP) en
1989 définie le curetage gingival comme suit : « Le
curetage gingival consiste à cureter les tissus mous de la
paroi gingivale d'une poche parodontale. »
IV - Classification:
Une différence a été établie entre le curetage gingival et le
curetage à ciel ouvert (lambeaux).
1. Le curetage gingival : ( curetage à l’aveugle)
Curetage des tissus mous ,curetage fermé.
Technique par laquelle l’épithélium de la poche et le
conjonctif infiltré sont éliminés sans faire un lambeau, c’est-à-
dire sans vision directe des surfaces de la racine.
Le curetage gingival est classé comme une technique
chirurgicale .
2 . Curetage à ciel ouvert:
Technique par laquelle l’élimination de
l ’épithélium de la poche et du tissu conjonctif est
faite sous vision directe, obtenue après une
incision et le décollement conservateur de la
gencive marginale.
3 - L’excisional new attachment procédure
« ENAP »

 Elle consiste en I 'excision chirurgicale tranche de


L'épithélium de la poche avec élévation d'un minimum
de tissu parodontal pour avoir accès à la surface
radiculaire.
 Cette technique consiste précisément en un curetage
parodontal effectué avec une lame de bistouri
V - Objectifs du curetage parodontal

•É liminer le tissu épithélial pathologique bordant la poche et le tissu

épithélial oblitérant la base de la poche.

• É liminer le tissu conjonctif inflammatoire contaminé (tissu de


granulation)

•Réduire la profondeur des poches en facilitant la contraction de la

paroi gingivale.

• Créer un environnement favorable au réaattachement de fibres


gingivales et d’épithélium.
VI - Justification du curetage
parodontal :
• Chroniquement accélère la cicatrisation et augmente le
rétrécissement gingival provoquant une réduction de la poche
• Une des justifications du curetage des tissus de granulation est
représentée par l’observation que les bactéries pathogènes
peuvent envahir ou coloniser les tissus parodontaux ,de ce fait
il a été proposé que certaines récidives après traitement
parodontal puissent étre dues à l’éliminétion partielle des
bactéries pathogènes contenues dans le tissu parodontaux
( Pertuiset et al 1987 ,Renvert 1990 )
VII - Contre indications

1. Contre-indications locales:
- Patients non motivé: un patient qui ne peut coopérer
au cours de la thérapeutique étiologique ne devront pas
subir de traitement chirurgical.
2 - D ’ordre générale :
Absolues

• Maladies cardiaques (Endocardites rhumatismale, lésions congénitales,

prothèses valvulaires et vasculaires).

• Troubles hématologiques (Leucémie aiguë, agranulocytose,

lymphogranulomatose, anémie non compensées, hémophilie).

• Troubles neurologiques (Formes sévères de sclérose en plaque, maladie

de PARKINSON).

• Patients immunodéprimés

• Radiothérapie cervico-faciale.

• Femme enceinte (premier et dernier trimestre).


Relatives

• HTA

• Angine de poitrine

• Patients ayant un passé d ’infarctus du myocarde

• Patients sous anticoagulants

•Diabète non équilibré

•Patients sous corticoide


VIII - PROCÉDÉS
DU CURETAGE PARODONTAL :
Le curetage à l’aveugle

L’excisional new attachment


procédure « ENAP »

Le curetage à ciel ouvert

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1 – Curetage à l’ aveugle :

1-1 – Indications :
Elimination des fausses poches dans le cas de gingivites
œdémateuses ou légèrement hypertrophiques.
Elimination des poches supra osseuses (≤5mm) localisées dans
des zones accessibles et ayant une paroi molle œdémateuse.
 Préparation du site en vue d’une chirurgie dans le cas des poche
supérieure à 5mm.
 Patients chez lesquels une chirurgie plus compliquée est contre
indiquée
Abcès parodontal
1 – 2 -Contre indications
 Patient non motivé

 Paroi gingivale de consistance fibreuse


 Poches infra-osseuses ;
 Poches supérieures à 5mm ;
 Atteintes des furcations.
1-3- Avantages :

 Technique simple et facile, peu traumatisante ;

 Moins de saignement ;

 Instrumentation limitée ;

 Peu de préjudice esthétique ;

 En terme de maintien d’attachement, les résultats


obtenus sont bons, si le traitement d’entretien est
parfaitement appliqué.
1-4- Limites :
Les raisons pour lesquelles le curetage n’est plus utilisé de façon
fréquente sont les suivantes :
• Les difficultés opératoires : il s'agit d'une intervention simple
mais qui est loin d'être facile à réaliser.
• Le temps consacré : il s'agit d'une intervention longue .

• Les résultats de la cicatrisation sont les mêmes qu’après


réclinaison de lambeaux
• L'absence de tout contrôle autre que le contrôle tactile,

« il s'agit d'une intervention réalisée à l'aveuglette ».


1-5- Technique opératoire :
Le curetage se fait par quadrant ou par sextant:

Asepsie puis anesthésie locale;


Détartrage sus et sous gingival ;
Surfaçage radiculaire;

Curetage de la paroi molle: La poche subie un


mouvement d ’évidage ou de raclage.
Elimination de l’épithélium de
jonction et le tissu conjonctif sous-
jacent.
Lavage de la poche ;
Compression ferme à l’aide de
compresse pendant 2 à 3 minutes;
Pose d’un pansement chirurgical .
Parfois on réalise des sutures
1-6- Cicatrisation :
Il y a réparation des cellules épithéliale et
du tissu conjonctif par nouvelle attache,
avec la formation d’un long épithélium de
jonction plus apicalement.
2 - Excisional New Attachment
Procedure (ENAP)
2 – 1- Indications :
- Dans les régions incisivo-canines supérieures, cette intervention
présente un compromis intéressant face aux lambeaux classiques
car elle lutte contre la récession gingivale.

- Dans l’élimination des poches de profondeur de 4 à 5mm, si aucune


correction chirurgicale osseuse ou mucco-gingivale n’est nécessaire.

-
2- 2- contre indication :
Ils sont identiques au contre indications du curetage à
l’aveugle.
2-3 -Technique opératoire

 Incision à biseau interne à partir du sommet du rebord gingival à l’aide


d’un bistouri, dans le conjonctif gingival sous l'épithélium du sulcus et
de jonction, jusqu'à la crête osseuse
 Le tissu ainsi séparé s'élimine à

l'aide d'une curette

 Surfaçage radiculaire

 Suture

 Compression pour l'hémostase.


3- Curetage à ciel ouvert :

• Le surfaçage d’une racine


est extrêmement difficile au
cours du curetage fermé
( sans control visuel) , à
cause de divers irrégularités
radiculaires telles que les
dépressions et les sillons.
• En revanche, le curetage
ouvert simplifie
considérablement le
curetage et le surfaçage
radiculaire
3-1- Indications:
• Nécessité d’un lambeau pour parfaire le curetage radiculaire.

• Poche parodontale profonde > à 5mm

• Nécessité, en présence d’une gencive fibreuse épaisse, de


diminuer l’inflammation des poches parodontales profondes.
• Abcès parodontaux à répétition

• Régénération osseuse prévue dans un secteur avec des


défauts intra-osseux.
3-2-Avantages :
• Cicatrisation rapide

• Intervention chirurgicale de courte durée

• Peu de gène post opératoire et peu de complications

• Peu de récession gingivale post opératoire donc


résultat esthétique satisfaisant
• Conservation maximale de l’os de soutien
3-3- Inconvénients :
• Possibilité de persistance des poches parodontales
profondes en post opératoire.
• Possibilité de formation de cratères gingivaux
interdentaires postopératoires
• Difficulté de prévoir la formation d’une nouvelle
attache imprévisible
3-4- Technique opératoire:

 Asepsie puis Anesthésie locale;

 Incision interne pour séparer d’un coté le tissu


conjonctif sain et de l’autre, le tissu
inflammatoire et l’épithélium qui tapisse les
poches;
• La gencive est réclinée.

 Elimination du tissu de granulation et de


l’épithélium restants ;
 les surfaces radiculaires sont soigneusement
débridées.
• Le lambeau est replacé dans sa position
originelle.
 Points de suture inter-proximaux.

 Mise en place du pansement


3-5- Evaluation de la régénération
parodontale après curetage ouvert :
• Becker et coll, ont donné les résultats du traitement de
défauts intra-osseux par curetage ouvert.
• Ils ont obsérvé une apposition osseuse indiscutable
après curetage ouvert des défauts profonds à trois
parois verticales.
3-6-Cicatrisation
• Après un curetage ouvert, il y a régénération osseuse
dans un défauts osseux mais sans nouvelle attache
conjonctive en raison de la présence d’un épithélium
de jonction long. ( Ellegaard et coll, )
IX – LES VARIANTES DU CURETAGE
1- Curetage aux ultrasons
Le curetage aux ultrasons a été efficace pour l’excision du revêtement
épithélial des poches dans certains cas en laissant une partie de tissu
conjonctif douce et non traumatisée tandis que dans d’autres cas, il
persiste un peu d’épithélium spécialement près du bord gingival.

Avec un bon refroidissement, la chaleur engendrée par le curetage


aux ultrasons ne pénètre pas profondément et la guérison progresse
approximativement de la même façon qu’après utilisation de
curettes manuelles.
2-Curetage aux meulettes abrasives
On a également employé des meulettes diamantées rotatives pur éliminer
le revêtement des poches.

Bien qu’elles puissent racler l’épithélium dans la plupart des cas,

leur action est mal contrôlée et elles entraînent une mauvaise

visibilité sur le champ opératoire.


3-L’utilisation de produits caustiques
Un certain nombre de produits caustiques a été recommandé afin de
nécroser le revêtement épithélial de la poche et faciliter son curetage.

Depuis le début du 20ème siècle, l’acide lactique, des acides


minéraux avec l’acide sulfurique ont été utilisés après le curetage.

Aussi ,il a été utilisé un certain nombre de caustiques non


déminéralisants, comme le sulfure de sodium et le phénol camphré
(facilite le curetage).
4- Curetage au laser
Ces lasers nous permettent de faire une ablation des tissus gingivaux
sans lambeau.

Un grand choix de lasers aux caractéristiques variables existe à


l’heure actuelle :

*Lasers CO2

*Lasers "Erbium" (lasers "tissus durs et tissus

mous")

*Lasers thermiques (lasers "tissus mous")

*D’iodes (les plus récents).


X – Conclusion :

• Un nombre croissant de thérapeutiques parodontales,


chirurgicales ou non chirurgicales, tentent de réparer les
destructions tissulaires en maintenant le plus de
parodonte possible et/ou en essayant de regagner le
plus de parodonte perdu.

• Dans tous les cas, la maintenance des sites traités


est incontournable pour valider à long terme nos
traitements chirurgicaux.

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XI - Bibliographie :
• BERCY P., TENENBAUM H.

Parodontologie. Du diagnostic à la pratique.

Paris, Bruxelles: De Boeck Université, 1996, 128- 129p.

• CHARON,J et MOUTON,M

Parodontie médicale ,

Collection JPIO, 329-330 p

• LINDHE,J

Manuel de parodontologie clinique

Paris , edition cdp ,1986 ,chapitre 15 , 342p


• Sato, Naoshi.

Periodontal surgery: a clinical atlas


Quintessence Publishing Co, Inc ,2000,142-148p

• WOLF,H,f RATEITSCHAK,K,h
Atlas de médecine dentaire. Parodontologie
Paris ,Flammarion, 1992 .135-145p 148p

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