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Les escarres:

Présenté par: Moumen Rihab


PLAN:
ESCARRES1.

Définition

L’escarre est une nécrose ischémique des tissus compris entre deux plans durs, le plan
osseux et le plan du support sur lequel repose le patient (lit, fauteuil).Dans la région
atteinte, la peau rougit, les phlyctènes apparaissent, les tissus se sphacèlent. Ils sont
éliminés au bout d’un certain temps et laissent place à une plaie atone et souvent
infectée avec parfois perte de sensibilité.
2.Les causes et circonstances d’apparition
2.1Causes extrinsèques:
Elles dépendent étroitement de l’hygiène et du confort du patient :
•Toilette peu soignée
•Alèzes et draps humides mal tirés
•Miettes de pain dans le lit
•Linge souillé non changé
•Appareils plâtrés
•Injections de solutés hypertoniques en IM ou S/C (substance escarotiques)

2.2Causes intrinsèques
Elles sont due le plus souvent à l’affection dont souffre le patient, elles surviennent en
particuliers chez :
•Les cachectiques : tuberculeux, cancéreux
•Les œdémateux
•Certains opérés (vieillards)
•Les diabétiques
•Les obèses
•Les paralysés
•Les plâtrés
•Les comateux
Les porteurs d’appareils
3.Signe de reconnaissance et siège des escarres

Signes
La compression prolongées des tissus entre deux plans durs (os et lit) entraîne un
retentissement puis un arrêt local de la circulation sanguine aboutissement à une absence de
nutrition des tissus se manifestant par :
•L’apparition d’une plaque érythémateuse, douloureuse
•L’escarre e constitue en quelques heures
•A la plaque érythémateuse douloureuse succèdent
•Une plaque de dés épidémisation
•Une plaque noirâtre de nécrose qui entraîne des lésions en profondeur atteignant la couche
graisseuse, les aponévroses, les muscles.

Sièges
•Les régions fessières
•La région sacrée
•La région trochantérienne
•Les talons, les coudes, les omoplates, rarement les genoux et les orteils.
4.Formes cliniques ou stades de l’escarre Cinq stades sont décrits :

Stade I :le signe est rougeur ou l’érythème (gonflement, la chaleur, l’induration).


Ce stade est réversible si on lève la compression et si on favorise la circulation.

Stade II: il apparaît une double réaction inflammatoire aigué et chronique intéressant
toutes les couches tissulaires avec ulcération de la peau (la phlyctène ou
désépidermisation :décollement épidermique avec œdème dermique)Désépidémisation =
abrasion de l’épiderme

stade III: A ce stade, l’inflammation devient chronique, c’est l’ulcère de décubitus : perte de
substance cutanéo-graisseuse, et décollements en périphérie

Stade IV :ce stade est caractérisé par la nécrose très profonde avec atteinte desmuscles et
des os.

Stade V :ce stade est caractérisé par la présence d’escarres multiples.


5.Prévention

5.1 Les soins d’hygiène


Les soins de propreté corporelle exigent l’emploi d’une eau savonneuse, eau tiède
nettoie mieux que l’eau froide. Voir fiche technique (toilettes quotidiennes et
bains).Pour garder une peau sèche et propre, il y a nécessité de respecter les règles
suivantes :
•Réaliser une toilette rigoureuse
•Bien sécher la peau
•Changer les draps dés qu’il y a des souillures
•Eviter les plis dans les draps et les miettes
•Examen minutieux de la peau toutes les 3 heures pour déceler les premiers signes

.5.2 Le changement fréquent de positions Il n’y a pas de position idéale pour prévenir
les escarres, ce qui importe ce sont les changements fréquents de positions. Tout
malade incapable de se mouvoir ne doit pas rester plus de 2 à 3 heures dans la même
position, sinon il y a risque d’escarre. On peut dans ce cas établir un tableau de
changement de position
Massage à type d’effleurage :
C’est un massage sur les zones à risque sans appuyer sur la peau pendant 1 à 2 minutes.
Son objectif est de :
• Favoriser la micro vascularisation cutanée (circulation du sang dans les très fins vaisseaux
sanguins de la peau).
•Permettre l'observation des points d'appuis.
•Effleurer avec les doigts à plats ou avec la paume de la main, sans pression des éléments sous-
cutanés.
•L’utilisation de certaines huiles ou crèmes facilite le glissement des mains sur la peau et
préserve son hydratation et sa souplesse.
L'effleurage est contre-indiqué dans les cas suivants :
•Zones présentant des lésions cutanées (exemple : dermatoses infectieuses).
• Zones cutanées inflammatoires.
•Érythème persistant à la pression (c'est une escarre de stade 1 : il convient d'arrêter les
effleurages qui risqueraient d'aggraver la lésion existante).

N.B:
•Les massages trophiques avec pétrissage et décollement des plans cutanés sont à proscrire
car ces manœuvres risquent de léser les tissus ou provoquer des microtraumatismes.
•Ils sont reconnus néfastes ainsi que le séchoir / glaçon.

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