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A - Analyse de la valeur
a. L’objectif
« L’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et créative visant la satisfaction du besoin de l’utilisateur
par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire ».
Norme AFNOR
b. Définition
L’analyse de la valeur est une méthode de travail en groupe pour concevoir ou optimiser un produit afin de satisfaire au mieux
les besoins des utilisateurs au meilleur coût.
c. Concepts Terminologie
L’analyse de la valeur permet:
de concevoir, au coût le plus faible, un produit parfaitement adapté aux besoins des utilisateurs,
d’améliorer la qualité d’un produit sans en augmenter le coût et sans réduire le niveau de services rendus,
de rechercher des solutions créatives qui répondent uniquement au besoin du client et qui permettent de
faire des économies
d. Finalités
Concevoir un « produit » parfaitement adapté aux besoins de son utilisateur au coût le plus faible,
Extraire les coûts inutiles d’une prestation, d’un produit et en améliorer la qualité en s’attachant aux fonctions utiles à
remplir,
Développer le compromis « coût/performance »
Alléger les procédures administratives et réduire les délais de traitement
Conserver et optimiser les services rendus tout en générant d’importantes économies.
e. Domaine d’application
L’analyse de la valeur peut s’appliquer dans toutes les entreprises, dans l’ensemble des services, et dans tous les secteurs de
l’économiques.
Elle concerne la conception d’un « produit » qui peut être:
un produit existant ou nouveau
un processus industriel ou administratif
un service interne ou vendu par une entreprise
f. Terminologie
Les notions fondamentales matière d’analyse de la valeur sont:
Le besoin
Les fonctions
Le produit
Le coût
La qualité
La valeur
g. Le besoin
Le besoin est défini comme une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur. Il peut être exprimé ou implicite.
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La définition du besoin permet de préciser les véritables services à rendre et de poser le problème à son plus juste
niveau.
Les fonctions attendues d’un produit permettront de répondre à un besoin.
h. Les fonctions
On distingue deux catégories de fonctions:
Les fonctions principales: celles pour lesquelles le produit est effectivement conçu en réponse à un besoin. Ces fonctions sont la
raison d’être du produit (un téléphone doit permettre de communiquer à distance, une lampe doit fournir de la lumière…)
Les fonctions secondaires qui se subdivisent en:
fonctions techniques: résultent des solutions et des choix de construction et de conception adoptés.
fonctions de contraintes: imposées par le commanditaire, ou par des règlements, des normes. Elles résultent d’une
limitation de liberté de conception du produit.
fonctions d’usages: attachées directement à l’utilisation du produit (un téléphone doit être maniable, une lampe
stable…)
fonctions d’estimes: éléments subjectifs résultant de motivations psychologiques esthétiques, de la mode, du
snobisme…
fonctions « inutiles »: introduites spécifiquement par le constructeur ne se justifiant pas mais qui permettent une
différenciation du produit.
i. Critères d’appréciation des fonctions
On applique aux fonctions des critères de valeur comme par exemple, des limites de coût, des niveaux de performances, des
normes de sécurité ...
Critère d’appréciation : critère retenu pour apprécier la manière dont une fonction est remplie ou une contrainte imposée.
Exemples de critères : durée de vie, maintenabilité, vitesse, température d’utilisation ...
Niveau d’un critère d’appréciation : niveau repéré dans l’échelle adoptée pour un critère d’appréciation d’une fonction.
Exemples : T = 20 °C ± 2 °C, durée de vie d’un roulement : 10 000 heures ...
Flexibilité d’un niveau : ensemble d’indications exprimées par le demandeur sur les possibilités de moduler un niveau recherché
pour un critère d’appréciation.
Exemples : limite d’acceptation (valeurs minimales et maximales), classe de flexibilité (impératif, négociable ...)
Exemple
Représentation
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j. L’analyse de la valeur dans un projet
L’analyse de la valeur propose de réduire les risques de conception en mettant en place des groupes de travail
pluridisciplinaires qui augmentent certes les dépenses en conception, mais qui affirment les décisions et les rendent
plus flexibles.
Dans la mise en œuvre: Les dépenses liées à la réalisation du projet sont importantes et elles correspondent à un
moment où les décisions à prendre sont faibles.
L’analyse de la valeur doit conduire à limiter les coûts de mise en œuvre par une conception plus précise et flexible avec
un groupe de travail. « Les risques » lors de la mise en œuvre seront donc réduits.
k. Caractéristiques de l’analyse de la valeur
L’analyse de la valeur se distingue des autres méthodes par quatre caractéristiques fondamentales:
1. L’analyse fonctionnelle:
Dans la mesure où l’analyse de la valeur repose sur la notion de fonction, l’analyse fonctionnelle est au cœur de la
méthode.
Le produit correspondant au besoin du client est défini en termes de fonctions. Ces fonctions sont valorisées afin de
déterminer la valeur qui est définie comme le rapport entre la satisfaction du client et le coût du « produit »
2. Le plan de travail
Pour mener à bien une étude d’analyse de la valeur, il est nécessaire de respecter un plan de travail strict. Ce plan de
travail comporte sept phases distinctes qui seront présentées au paragraphe « mode opératoire ».
3. Le groupe de travail:
C’est un groupe pluridisciplinaire de 6 à 8 personnes qui est la véritable structure opérationnelle de l’action analyse de
la valeur.
4. L’approche économique globale:
L’analyse de la valeur est un processus de travail dont l’objectif est de trouver le compromis optimal entre le coût et les
fonctions d’un produit, tout en assurant un niveau de qualité nécessaire et suffisant.
l. Les modes opératoires
Phase 1 : L’orientation de l’action
Phase 2 : La recherche d’information
Phase 3 : Analyse des fonctions et des coûts
Etape 1 : Recenser les fonctions
Etape 2 : Caractériser les fonctions
Etape 3 : Ordonner les fonctions
Etape 4 : Hiérarchiser les fonctions
Etape 5 : Valoriser les fonctions
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Phase 4 : La recherche d’idées et de voies de solutions
Phase 5 : L’étude et l’évaluation des solutions
Phase 6 : Le bilan prévisionnel et proposition de choix
Phase 7 : Le suivi de la réalisation
a) Objectifs
• Comprendre l'environnement projet
• Prendre en compte la démarche de mise en œuvre de la gestion de projet
• Fournir les bases de la conduite de projet
• Mettre en avant le « métier » du chef de projet
b) Définition d’un projet
Qu’est-ce qu’un projet ?
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La complexité du projet ne réside pas dans la complication technique, mais bien cette nécessité d’organiser et de motiver, afin
de faire travailler ensemble diverses ressources et compétences dont les intérêts sont parfois très divergentes.
L’unicité
Il n’y a pas deux projets identiques. Malgré des similitudes, chaque projet comporte des novations. D’où la nécessité de toujours
définir un processus complet de réalisation du projet, de son lancement à son aboutissement.
Le projet a aussi d’autres caractéristiques :
- Nécessité d’une structure non permanente et spécifique, qui va croiser et faire appel aux ressources de la structure
permanente de l’entreprise ;
- Nécessité d’un langage commun compris de tous les acteurs ;
- Identification du destinataire de l’ouvrage (le maître d’ouvrage) et du réalisateur de l’œuvre (le maître d’œuvre).
Existe-t-il des certifications dans le domaine des projets ?
Il existe des certifications de personnes dans le domaine des projets. On compte trois référentiels internationaux.
Le PMI (Project Management Institute)
Il certifie des PMP (Project management professional) et le CAPM (Certified associate in project management). L’examen est
international. Il porte sur l’application des connaissances, des outils et des techniques utilisées dans le management des projets.
Le référentiel de l’examen est le PMBoK (Project management body of knowledge).
L’IPMA (International project management association)
Il certifie sur quatre niveaux :
Niveau D : praticien du management de projet.
Niveau C : responsable de projet certifié.
Niveau B : chef de projet certifié.
Niveau A : directeur de projet certifié.
Les référentiels sont ICB (International competence baseline) et le NCB (National competence baseline).
L’ ICEC (International cost engineers concil)
Il reconnaît à l’international la certification de gestionnaire de projet de l’AFITEP (Association francophone du management de
projet). L’examen porte sur quatre unités de valeur : les connaissances fondamentales des projets, l’estimation, la planification
et la coûtenance. La certification est acquise après l’obtention des quatre unités de valeur et la présentation d’un mémoire.
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Quels sont les outils de la gestion de projet ?
Le fascicule de documentation AFNOR X 50-105 définit ainsi l’objectif de la gestion de projet :
« La gestion de projet a pour objectif essentiel d’apporter à la direction de projet des éléments pour prendre en temps voulu
toutes les décisions lui permettant de respecter les termes du contrat passé avec le client. Les rapports de projet sont la
photographie de la situation ; ils représentent un passage obligé pour prévoir les évolutions ultérieures, détecter les écarts par
rapport aux prévisions et prendre les mesures appropriées.
En second lieu, la gestion de projet doit également dégager des données statistiques pour améliorer la préparation et la
réalisation des projets futurs. »
En conséquence, les outils de la gestion de projet sont :
- Les outils d’estimation et d’évaluation des coûts ;
- Les outils de planification ;
- Les outils de coûtenance ;
- Les outils de configuration (gestion documentaire et gestion des modifications) ;
- Les outils de mesure de l’avancement ;
- Les rapports de projet ;
- Les rapports de retour d’expérience.
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- FD X 50-115 Management de projet. Présentation générale.
- FD X 50-116 Management de projet. Management par projets. Présentation et recommandations de mise en œuvre.
- FD X 50-117 Management de projet. Gestion des risques. Management des risques d’un projet.
- XP X 50-400 Management des systèmes. Référentiel cadre. Lignes directrices pour l’utilisation des méthodologies du
management de projet.
- FD X 50-410 Recommandation générale pour la spécification de management de programme.
Référentiels internationaux
Il existe des référentiels internationaux, qui sans être des normes ou des fascicules de documentation apportent au lecteur des
pistes d’organisation et de structuration de la démarche de pilotage des projets. Les plus connus sont :
- Le PMBoK (Project management body of knowledge) du PMI (Project management institute);
- L’ICB (International competence baseline) de l’IPMA (International project management association).
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• Absence de gestion des priorités
• Mauvais management de l ’équipe projet
• Conflits entre parties prenantes
• Ambiguïté des objectifs
• Imprécision des tâches
• Mauvaise définition des ressources
• Pas de capitalisation du savoir-faire
j) L’organisation du projet
Structures organisationnelles
1. Fonctionnelle
• Avantages
– Capitalisation du savoir-faire
– Relations hiérarchiques claires
• Inconvénients
– Responsabilité diffuse sur les projets
– Interface client sans responsabilité réelle
– Peu de visibilité
2. Par projet
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• Avantages
– Vision projet et client
– Ressources dédiées au projet
– Autorité réelle du chef de projet
• Inconvénients
– Peu de capitalisation de l'expérience
– Duplication des efforts
– Phases inter-projets et de maintenance plus difficiles
3. De type matricielle
• Objectif
– Cumuler les avantages des organisations par fonction et par projet
• Principales difficultés
– Communication sur deux axes
– Equilibre difficile entre projets et fonctions
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k) Rôles et responsabilités des acteurs
l) Le chef de projet :
Maîtrise d ’Ouvrage et/ou Maîtrise d’Œuvre
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m) Maître d ’Ouvrage et Maître d’Œuvre
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n) Les métiers du management de projet
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o) Cycle de vie / Processus de management
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Exemple : développement pharmaceutique
Les phases
• Pour chaque phase du management de projet :
– Quel est l’objectif de la phase ?
– Identifier les données d’entrée et de sortie
– Prendre un exemple dans votre environnement
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Acteurs et jalons: matrice de décision
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Acteurs et jalons: matrice de décision
Exemple de la conception d’une formation AFNOR
Phase de définition
• Objectifs du projet
• Périmètre du projet
• Entités concernées (réalisation du projet)
• Estimation des besoins en ressources
• Analyse des risques
• Nomination du chef de projet (MOE)
• Détermination des critères de succès
• Définition des indicateurs
• Choix des membres de l'équipe projet
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C.3 Les 3 étapes de gestion d'un projet
Les organigrammes
• Une seule et même méthode, une seule et même technique de gestion de projet, mais qui peut s’appliquer à plusieurs
entités:
– tâches (Organigramme des Tâches) ou WBS
– responsables (Organigramme Fonctionnel)
– ressources (Organigramme de Ressources)
– types de coûts (Organigramme des Coûts)
• Objectifs :
– Aider à l’exhaustivité dans la définition de l’entité à traiter.
– Servir de base de communication.
– Aboutir à des entités contrôlables.
– Structurer le système d’information.
L'organigramme des tâches
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• Définition
– constituants ou livrables de plus bas niveau
– moyens spécifiques
• nécessaires à la réalisation du projet
• une fois réalisée, sera utilisé comme ressource
– travaux ou actions génériques
• travail élémentaire à effectuer sur un constituant ou un moyen
• exemple : spécifications, conception, réalisation, tests, organisation, ...
• Règles de constitution
– niveau(x) de détail
– processus itératif
– niveau N = somme des niveaux N+1 correspondants
OT du départ en vacances : exemple de solution partielle
Un exemple d'OT
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L’organigramme fonctionnel
• Définition
– liste les NOMS des personnes ayant une part de responsabilité sur le projet (responsabilité de réalisation et/ou
de décision)
– va prendre des formes différentes selon l’organisation du projet et de l’entité dans laquelle est inclus le projet
• hiérarchique pour une organisation par projet
• liste dans une organisation matricielle
– permet de structurer la communication
– permet d’établir la matrice de décision
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