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Les modifications métaboliques des cellules et des tissus

avec des surcharges de substances


 Défi : elles représentent des dépôts intracellulaires ou extracellulaires de substances comme  : le fer, la
bilirubine (qui provient de la désintégration des hématies), le calcium et d’autres substances minérales, la
mélanine, le cholestérol et d’autres lipides complexes, le glycogène et différents protéines (l’amyloïde)

L’EMOSIDEROSE ET L’HEMOCHROMATOSE

 Défi : Les dépôts intracellulaires ou extracellulaires de fer


 Prémisses physiologiques :
 Le fer existe dans l’organisme sous trois formes
 Fonctionnel (hémoglobine, myoglobine)
 De transport sanguin (transferrine)
 De dépôt (hémosidérine) – la seule forme de fer visible en microscopie. Elle est la forme
précipitée, d’aspect granulaire, marron doré
 L’absorption du fer alimentaire se produit au niveau duodénal, en fonction de nécessités, réglé
par deux processus en équilibre, perte du Fe et absorption gastro-intestinal du Fe alimentaire
 Il existe des situations avec une surcharge pathologique en fer en résultant :
 Des dépôts de fer localisés (hémosidérose)
 Des dépôts de fer généralisés (hémochromatose)
 Hémosidérose localisée – l’hémosidérine se dépose en quantités plus petites dans les macrophages
présentes dans un territoire; et parfois dans la substance intercellulaire
 Des hématomes, le poumon de stase, les infarctus hémorragiques, des tumeurs malignes –
secondairement a des hémorragies
 Hémosidérose pulmonaire essentielle – idiopathique
 Hémosidérose généralisée = l’hémochromatose – l’hémosidérine se dépose dans des grandes
quantités, au niveau de tous les tissus, dans les macrophages, et dans les cellules parenchymateuses
Classification :
 L’hémochromatose secondaire - à d’autres affections comme :
 L’alcoolisme – du à un synergisme dans l’absorption du fer et de l’alcool
 La diète riche en fer, y compris les médicamentes en excès
 Les anémies hémolytiques
 Les transfusions sanguines en répétition
 Elle conduit à une déposition de l’hémosidérine dans les macrophages au niveau des multiples
organes, sans provoquer des troubles majeures
 L’hémochromatose primaire, dénuée aussi „diabète bronzé”
 Due à cause d’un défaut génétique du métabolisme du fer : les femmes transmettent la
maladie chez les descendantes
 Le fer se dépose principalement dans les cellules parenchymateuses des organes, en déterminant
leur cytolyse, à cause de sa toxicité
 Les organes affectés sont multiples, et certains d’entre elles comportent des affections sévères,
avec insuffisance d’organe : „cirrhose hépatique micronodulaire”, insuffisance pancréatique
enzymatique, diabète, la peau „bronzée”, les muqueuse (ex : buccale) brune grisâtre métallique,
insuffisance myocardique, arthrite, aménorrhée/ stérilité

LA PATOLOGIE DE CALCIUM

 Défi : les dépôts de calcium dans des conditions pathologiques, dans les tissus et dans les secrétions de
différents organes
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 Formes anatomo-cliniques
 Calcification dystrophique
 Elle apparaît dans des conditions de taux normaux de la calcémie
 Le calcium se dépose dans des tissus anormaux, dystrophiques (dégénérés ou nécrosés) comme :
 La nécrose graisseuse, les hématomes anciens (les nodules sidéro-calcaires), les plaques
d’athérosclérose, les valves cardiaques lésées (les endocardites valvulaires), la nécrose de
caséification de TBC
 Les noyaux de précipitation des calcules
 La calcification métastatique
 Elle apparaît dans des conditions d’hypercalcémie
 Le calcium se dépose dans tous les tissus normaux pas un processus nommé „halisterèse”
 Causes : hyper para thyroïdisme primaire ou secondaire
 Les dépôts sont généralisés, diffuses
 Ils sont atteints plusieurs organes mais principalement le rein, en déterminant la soi-disant
nephrocalcinose et insuffisance rénale
 Formes macroscopiques de calcification:
 Les dépôts dans les tissus mous comme des granules, déterminant un endurcissement tissulaire
 Les corps psamomateux (tumeurs, épiphyse)
 Ils peuvent être considérés des variantes particuliers des calcules à base de calcium
 Les dépôts dans les cavités ou canaux excréteurs sous la forme de calcules (pierres) à base de
calcium
 Sable, gravelles, calculs dans des cavités ou canaux excréteurs (vésicule, calices, bassinet, vessie
urinaire, canaux excréteurs pancréatiques ou salivaires etc.)
 Les simpexiones (prostate)
 Les dépôts diffus dans des différents tissus normaux ou pathologiques
 Les plaques d’athéroscléroses calcifiées, comme l’aorte „en coquille d’œuf”
 La péricardite calcifiante – il en résulte un péricarde d’aspect blindé („panzer hertz”)
 La pachypleurite calcifiante
 La nephrocalcinose (sur des tissus normaux)

LA LITIASE OU CALCULOSE

 Défi : la calculose représente la formation des masses de matériel précipitée provenant d’une sécrétion,
et déposées dans un canal excréteur (il peut être constitué de n’importe quelle substance précipitée, y
compris le calcium)
 Pathogenèse - la formation des calcules :
 Par l’augmentation de la concentration d’une certaine substance dans une sécrétion, ce qui
conduit à la précipitation de celle ci sous forme de cristalloïdes, qui devient des vrais noyaux de
précipitation secondaire
 Par l’apparition des noyaux de précipitation d’une autre nature (microbes, cellules desquamées,
fibrine, corps étrangers) qui favorisent la précipitation secondaire des certaines substances
normales de la sécrétion
 Par la stase de la sécrétion (de n’importe quel cause), qui favorise l’absorption de l’eau et
l’hyper concentration secondaire de la sécrétion
 Il peut créer un cercle vicieux parce que n’importe quelle stase d’une sécrétion favorise une
surinfection de la sécrétion avec la formation d’autres noyaux de précipitation, et le calcul ainsi
constitué favorise à son tour l’obstruction et la stase de la sécrétion
 La lithiase biliaire
 10-15% de la population générale est atteinte
 Elle apparaît le plus fréquent dans la vésicule biliaire et plus rarement dans les canaux excréteurs
intra ou extra hépatiques
 La composition biochimique des calculs suggère leur étio pathogenèse :
 Les calculs de cholestérol
 Ils apparaissent le plus fréquent chez les femmes, étant favorises par l’hypercholestérolémie,
obésité et hyper- œstrogénisme
 Ils sont localisés habituellement dans la vésicule biliaire

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 Macroscopiquement, les calculs sont multiples, volumineux, arrondies, pale jaunâtres, a
surface dure et granulaire, et sur la surface de section d’aspect radiaire
 Le diagnostique se pose sur l’image échographique, car les calcules sont radio transparents
(ils ne se voient pas sur la radiographie)
 Les calculs biliaires pigmentés (constitues de bilirubinate de calcium)
 Ils sont favorisés par des hémolyses en répétition (les patientes présentent une anémie
hémolytique), mais ils peuvent être favorisés par des infections de la vésicule
 Ils sont localisés dans la vésicule, mais parfois dans les canaux excréteurs hépatiques
 Macroscopiquement : multiples (parfois très nombreux - dizaines), petits (de quelques mm
jusqu’a 1cm), bruns noirâtres (a cause des pigments biliaires), facettés
 Visibles en écographie, mais ils sont radio opaques à cause de calcium
 Ils déterminent fréquemment des complications à cause de leurs petites tailles et de leurs
mobilités dans le canal cystique (le canal d’évacuation de la bile vers le canal cholédoque)
 S’ils restent enclaves dans le canal cystique, ils déterminent l’exclusion fonctionnelle du
cholécyste et parfois entraîne une cholécystite
 S’ils pénètrent le canal cholédoque, ils entraînent une cholestase hépatique et ictère
cholestatique (ictère obstructif/mécanique/verdien)
 La lithiase urinaire
 Elle apparaît plus fréquent dans le pelvis rénal (ou bassinet) et plus rarement dans la vessie urinaire
 De point de vue biochimique les calculs peuvent être classifies en :
 Calculs d’oxalate de calcium
 Plus de 75% des calculs
 Durs, de couleur brun foncée
 Calculs de phosphate ammoniac – magnésiens
 Ils apparaissent dans des infections urinaires avec Proteus
 Molles, parfois friables
 Ils peuvent remplir le pelvis rénal et les calices en résultant un calcul coralliforme
 Calculs d’urates
 Ils s’associent à une hyper uricémie (goutte)
 Calculs de cystine
 Cystinurie – défaut métabolique
 Les effets de calculs
 La colique rénale
 Elle est due à une mobilisation des calculs du pelvis rénal dans l’uretère
 Des douleurs extrêmement intenses, irradiées de la loge lombaire vers la région inguinale
 Elle s’associe avec l’hématurie, surtout en cas des calculs facettés
 Ils provoquent un spasme des uretères sur des calculs et stase rétrograde
 Stase urinaire en cas de calcul enclave dans l’uretère
 La stase urinaire se manifeste rétrograde avec la dilatation de l’uretère (au-dessus de
l’obstruction), le bassinet et le calice conduisant en temps à l’atrophie du parenchyme rénal
= hydronéphrose
 Hématurie, infection urinaire
 La lithiase salivaire et pancréatique (le pancréas est similaire à une glande salivaire mais dans une
localisation abdominale)
 Les calculs sont palpables au niveau des canaux des glandes salivaires
 Ex. les calculs des glandes salivaires sous mandibulaires ou linguales (plus fréquemment)

LES TROUBLES DE LA PIGMENTATION MELANIQUE

Les prémisses physiologiques :


 Au niveau de l’épiderme (épithélium pavimenteux pluristratifié) il existe 1 mélanocyte à 10 cellules
basales 
 Rarement : sur les muqueuses pavimenteuses
 La synthèse de la mélanine

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 DOPA → tyrosine → mélanine
 La transformation de la tyrosine en mélanine se réalise sous l’action d’une enzyme : tyrosinase
Les défauts de synthèse de la mélanine
 Hypo mélanose
 Congénitales :
 L’albinisme occulo - cutané
 Transmission génétique
 L’absence totale ou insuffisance fonctionnelle de la tyrosinase et par conséquence de la
mélanine
 Macro :
 La peau est d’aspect laiteux, les cheveux blancs, les pupilles rouges (la rétine est
dépigmentée, et a travers sa transparence on observe les capillaires rétiniens),
photophobie (il ne support pas la lumière), risque de cancer cutané (notamment après
l’exposition au soleil par la manque de la protection offerte par la mélanine)
 Acquise :
 Vitiligo
 Sur les faces extenseurs des extrémités, péri - orificiel
 Macro :
 Dépigmentation localisée, avec contour irrégulier, dont il manque les mélanocytes qui
ont étés détruites par des anticorps anti-mélanocytes
 Il se associe fréquemment avec d’autres maladie auto-immunes comme : diabète
insulinodépendant, la maladie Addison auto-immune
 Post inflammatoire : des agents chimiques, biologiques qui ont détruits localement les
mélanocytes
 Les hyper mélanoses
 Diffuse :
 La maladie Addison – il s’agit d’une insuffisance corticosurrenalienne
 L’absence du cortisol sérique entraîne la stimulation de la hypophyse qui secrète ACTH
(l’hormone adrénocorticotrope ou corticotropine) qui stimule la sécrétion de cortisol au
niveau de la surrénale
 L’ACTH a les mêmes précurseurs comme la mélanotropine (MSH), ce qui détermine aussi
la stimulation de la synthèse de mélanine
 Macro : il en résulte une hyperpigmentation cutanée et des muqueuses (brun rougeâtre)
 Circonscrites :
 Ephélides (taches de rousseurs)
 Le numéro de mélanocytes est normal mais ils sont hyperfonctionnels – surcharge en
mélanine des mélanocytes
 Taches café au lait (taches de couleur du café au lait)
 Si ces taches sont multiples, il s’agit d’une neurofibromatose von Recklinghausen :
 Maladie génétique qui associe tumeurs bénignes des nerfs périphériques nommés neuro
fibromes, localisées habituellement au niveau cutané, associées aux taches café au lait, a
des neuromes des nerfs acoustiques et a des nodules pigmentaires de l’iris
 Le chloasma de la grossesse ou la melasma
 Hyperpigmentation faciale, au niveau de la ligne blanche abdominale, des organes génitaux
externes de la femme enceinte
 Les naevi pigmentés (les graines de beauté)
 Prolifération bénigne des mélanocytes

LES DYSTROPHIES DE LA KERATINE ET LES LESIONS


ÉLÉMENTAIRES DE LA PEAU

DEFINITION : trouble métabolique dans la production de la kératine par l’épithélium malpighien


Epithélium malpighien (épidermoïde, pluristratifié pavimenteux, squameux) :
o Épiderme

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o Muqueuse de type épidermoïde dans la cavité buccale, des voies nasales, du pharynx, du
larynx, de l’œsophage, de l'anus, du vagin, exocol, conduit auditif externe
o Muqueuse avec métaplasie squameuse : trachéobronhique, du larynx, vésicule biliaire, du
côlon, les canaux pancréatiques, canaux salivaires, de la vessie, région recto sigmoïde, de la
zone de transition exocol-endocol et endocol utérine
Les lésions microscopiques de la kératine
 La kératose - l'apparition de la kératine sur l’épithélium de type malpighien non kératinisé
o Certaines zones de l'épithélium buccal, du larynx, de l’œsophage, de la cavité buccale
 L’hyperkératose – l’apparition d’une couche exceptionnellement épaisse de kératine, comme résultat
d'une production excessive ou un manque de desquamation de la kératine
o Ex. Cal et cors
o Microscopie : HE – accumulation de lamelles nombreuses, intensément éosinophiles,
anucléé
 Ortokératose – la kératine est normale, sans noyaux
o Ex. Cal = hyperortokératose
 Parakératose - dans la couche de kératine sont présents des kératinocytes ou des noyaux reflétant une
accélération de la kératinisation
o Ex. Hyperparakératose - de nombreuses maladies dermatologiques (psoriasis par exemple)
 La dyskératose - l'apparition de la kératine dans des endroits autres que sur la surface de l’épithélium
squameux
o Kératinisation prématurée des cellules individuelles dans les couches épineuses, la couche
basale
 Bénigne : molluscum contagiosum (maladie virale de la peau)
 Pré néoplasiques : dysplasie malpighien, carcinome in situ
 Malignes : carcinome invasif à cellules squameuses - dans les îles épinocellulaires
qui ont envahi le tissu sous-jacent
Les lésions macroscopiques de la kératine
 Leucoplasie (leucoplakie) - l'apparition de plaques blanches sur la surface des muqueuses pavimenteuses
(orale, anale, vaginale)
o Microscopiquement : une kératose bénigne jusqu’à des dyskératoses malignes
 La kératine est macroscopiquement blanche
o Formes macroscopiques :
 Plan : importance mineure, disparaît avec la disparition de la cause
 Verruqueuse
 Avec papilles digitiformes
 25% sont des cancers, le reste étant ortho, para ou dyskératose bénigne
 Chevelue (villeuse) : est produite par la surinfection avec le virus d'Epstein Barr sur
le virus HIV
LES LESIONS ÉLÉMENTAIRES DE LA PEAU
Les lésions cutanées microscopiques
 Couche basale :
o Hyperplasie de la couche basale : augmentation du nombre de cellules, de nombreuses
mitoses
 Ex. Kératose séborrhéique
o Liquéfaction de la couche basale : cellules basales avec intumescence clair, ruptures et
pertes cellulaires et l'apparition d’un clivage entre la couche basale et le derme
 Couche épineuse :
o Acanthose : épaississement de la couche épineuse en augmentant le nombre des cellules
o Atrophie : réduction de l’épaisseur de la couche épineuse
o Achantolise : la dissociation et la nécrose des cellules par la destruction des desmosomes
o Dégénérescence clair : les cellules épineuses gonflées et à cytoplasme clair
o Spongiose : œdème intercellulaire, parfois si important que les cellules sont dissociées avec
la formation de vésicules
 Couche granulaire
o Lichénification - hyperplasie
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 Couche de kératine (voir ci-dessus)
Les lésions cutanées macroscopiques
 Macule - tache circonscrit, de couleur, de taille et de forme variables (ronde, ovale, irrégulière)
o Blanche - vitiligo
o Rouge - érythème
o Violette - purpura
o Brun - éphélides ou taches de rousseur
 Papule - zone circonscrite, légèrement saillant, de taille et de forme variables (ronde, ovale, irrégulière)
et à profil variable (plan, conique, ou avec une dépression centrale)
 Nodule - papule plus large, de 0,5 à 2 cm, rond, ovale, généralement profond (derme, tissu sous-cutané)
o Nodule rhumatoïde - la polyarthrite rhumatoïde
o Nodule de goutte
o Nodule Aschoff – la fièvre rhumatismale
 Vésicule (phlyctène, ampoule, cloque) - lésion cavitaire néo-formée, élevée, petite, moins de 0,5 cm,
contenant un liquide clair, séreux, séro-sanglant, unique ou multiple, isolée ou groupée, intra
épidermique ou dermo-épidermique
o Ex. l'herpès, la varicelle, l'eczéma
 Bulle - vésicules grandes (0,5 cm → 10 cm)
o Maladie dermatologique : pemphigoïde bulleuse
o Epidermolysis bulleuse
 Pustule – vésicule contenant du pus
 Squame - lamelles de kératine qui se détachent de la peau comme une poussière blanche, à cause d’une
kératinisation imparfaite (para kératose)
o Psoriasis
 Croûte - se produit par le séchage du sérum, du sang ou du pus sur l’épiderme, contenant aussi des
cellules inflammatoires et épithéliales squameuses
 Lichénification - épaississement de la peau avec une exagération du quadrillage de la peau, par une
irritation chronique
 Fissure – lésion d’aspect linéaire, généralement située dans les plis de la peau ou périorificielles  :
commissure buccale, anal, plantes, inter digitales
 Excoriation (érosion pour les muqueuses) - est une perte des couches superficielles de l'épiderme qui
provoque l'apparition de régions dénudées, généralement causée par le grattage
o Pas de saignement
o Se guérit par régénération sans laisser de cicatrices
 Ulcération ou ulcère - une zone de perte de substance, plus profonde, dermique, bords lisses ou
irrégulières, contour rond, ovale, irrégulière, couverte parfois par sang, pus, à la périphérie montrant
bourgeons charnus rouge représenté par un tissu de granulation
o Ex. Ulcère variqueux

LES DEPOTS DE CHOLESTEROL

 Les prémisses physiologiques


 Le cholestérol est utilisé normalement pour la synthèse des membranes cellulaires
 Dans certaines conditions pathologiques, le cholestérol peut se déposer :
 En intracellulaire – dans les macrophages, qui ainsi se transforme en cellules xanthomateuses
 En extracellulaire – sous forme de cristaux de cholestérol
 Les deux peuvent être rencontrés dans des tissus en inflammation chronique, qui vont avoir un
aspect jaunâtre :
 Dans les plaques d’athérosclérose, dans des zones de nécrose graisseuse, dans des inflammations
chroniques xanthomateuses (pyélonéphrite xanthomateuse, cholécystite xanthomateuse),
ramollissement cérébral etc.
 La cholestérolose – dépôts de cellules xanthomateuses dans la muqueuse de la vésicule biliaire,
celle-ci prenant un aspect de vésicule fraise (elle montre des points jaunâtres sur un fond rouge)
 Xanthélasma – des dépôts jaunâtres sur les paupières des personnes âgées, qui contiennent de
cellules xanthomateuses dermiques
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LA PATHOLOGIE DU MUCUS

 Les prémisses physiologiques


 Le mucus
 Fait partie d’une catégorie de substances nommés mucopolysacharides
 Il est secrété par les cellules épithéliales spécialisées : épithélium pseudostratifiée cylindrique
ciliée, épithélium cylindrique du tractus digestif; les glandes salivaires, les glandes muqueuses
de la muqueuse du tractus gastro-intestinal, ou trachéo-bronchique, etc.
 Macroscopiquement : le mucus a l’aspect d’une sécrétion blanchâtre, transparente, visqueuse
 Conditions pathologiques :
 Les secrétions excessives :
 Inflammations des muqueuses
 Rhinites et pharyngite – le plus fréquent de nature virale
 Gastrite catarrhale
 Asthme bronchique
 Accumulations de mucus dans les cavités
 Le mucocèl de la vésicule biliaire (sur le fond d’une métaplasie intestinale de la muqueuse de la
vésicule biliaire après l’obstruction du canal cystique)
 Le mucocèl appendiculaire (l’appendice obstrue peut accumuler de grandes quantités de mucus
dans certaines conditions comme l’hyperplasie caliciforme secrétant de mucus, tumeurs
appendiculaires sécrétantes de mucus etc.)
 Accumulation de mucus dans les interstices
 Le mucocèl de la lèvre inférieure – sécrétion de mucus d’une glande salivaire mineure de la
muqueuse buccale, avec la rétention de ce mucus dans le canal excréteur
 En suite après un traumatisme mineur le mucus est éliminé dans l’interstice par la pression
 Accumulations tumorales
 Les cystadénomes ou cystadénocarcinomes ovariens mucineux
 Les cancers de type mucineux de tract gastro-intestinal
 Complications :
 Si les formations cavitaires ou tumorales se percent dans la cavité péritonéale, le mucus s’élimine
résultant un „pseudo myxome péritonéal”

L'AMYLOÏDOSE (OU L’AMYLOSE)

 Défi :
 Substances endogènes protéiques de composition chimique modifiée qui peuvent se déposer dans
l'espace extracellulaire de certains organes, particulièrement sur les membranes basales
 Anatomie pathologique
 Macroscopie : la substance est révélée par le Lugol qui la colore en brun comme l'amylose, le
constituant de l'amidon → appelée « amyloïde », c'est à dire qui ressemble à l'amylose
 Microscopie :
 HE : substance éosinophile, amorphe, et dépourvue de cellules
 Rouge Congo : substance rouge
 Examinée en lumière polarisée → plusieurs rayons lumineux sont renvoyés et certains
apparaissent verts : phénomène de « dichroïsme vert »
 Spécifique de l'amyloïde
 Microscopie électronique
 Composées de fibrilles, sans de branchements, de 10 nm de diamètre
 Pathogenèse
 La composition chimique :
 Des protéines ou des peptides dont la structure secondaire est riche en feuillets β plissés =
structure particulièrement stable → difficile à solubiliser
 Une protéine peut « devenir amyloïde » lorsque sa conformation s'effectue mal et qu'elle
s'enrichit en structures β -plissées
 Ex : des hormones, des fragments d'immunoglobuline, des protéines observées au cours de
l'inflammation
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 Classification
 Amyloïdoses généralisées
 Les dépôts sont observés dans le foie, le rein, le cœur, la rate, le muscle,...
 Causes : principalement 2 causes
 Processus inflammatoire chronique (par exemple au cours de la polyarthrite rhumatoïde)
 Une protéine d'origine hépatique, la protéine AA (pour « amyloid associated ») est
sécrétée en excès par le foie
 Des processus tumoraux qui impliquent des lymphocytes B
 Hypersécrétion de chaînes légères d'immunoglobulines (ou de fragments de celles-ci)
 Amyloïdoses localisées
 Ils ne sont présents que dans un seul organe
 Cause :
 L'amyloïdose de la maladie d'Alzheimer (démence)
 Des dépôts amyloïdes dans le cortex cérébral et dans les vaisseaux arachnoïdiens et
cérébraux
 Le peptide Aβ (β amyloïde)
 L'amyloïdose des prions (agents transmissibles non conventionnels) - la maladie de
Creutzfeldt-Jakob
 Des « plaques» amyloïde (dépôts sphériques) de PrP (protéine du prion) dans le tissu
nerveux
 Les amyloïdoses endocriniennes
 Dans la thyroïde au cours du cancer médullaire (peptide dérivé de la calcitonine)
 L'amyloïdose nerveuse
 Dépôts de transthyrétine dans le nerf sont présents au cours de certaines neuropathies
héréditaires
 L'amyloïdose du vieillissement
 dépôts de transthyrétine, principalement dans le cœur

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