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L’EMOSIDEROSE ET L’HEMOCHROMATOSE
LA PATOLOGIE DE CALCIUM
Défi : les dépôts de calcium dans des conditions pathologiques, dans les tissus et dans les secrétions de
différents organes
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Formes anatomo-cliniques
Calcification dystrophique
Elle apparaît dans des conditions de taux normaux de la calcémie
Le calcium se dépose dans des tissus anormaux, dystrophiques (dégénérés ou nécrosés) comme :
La nécrose graisseuse, les hématomes anciens (les nodules sidéro-calcaires), les plaques
d’athérosclérose, les valves cardiaques lésées (les endocardites valvulaires), la nécrose de
caséification de TBC
Les noyaux de précipitation des calcules
La calcification métastatique
Elle apparaît dans des conditions d’hypercalcémie
Le calcium se dépose dans tous les tissus normaux pas un processus nommé „halisterèse”
Causes : hyper para thyroïdisme primaire ou secondaire
Les dépôts sont généralisés, diffuses
Ils sont atteints plusieurs organes mais principalement le rein, en déterminant la soi-disant
nephrocalcinose et insuffisance rénale
Formes macroscopiques de calcification:
Les dépôts dans les tissus mous comme des granules, déterminant un endurcissement tissulaire
Les corps psamomateux (tumeurs, épiphyse)
Ils peuvent être considérés des variantes particuliers des calcules à base de calcium
Les dépôts dans les cavités ou canaux excréteurs sous la forme de calcules (pierres) à base de
calcium
Sable, gravelles, calculs dans des cavités ou canaux excréteurs (vésicule, calices, bassinet, vessie
urinaire, canaux excréteurs pancréatiques ou salivaires etc.)
Les simpexiones (prostate)
Les dépôts diffus dans des différents tissus normaux ou pathologiques
Les plaques d’athéroscléroses calcifiées, comme l’aorte „en coquille d’œuf”
La péricardite calcifiante – il en résulte un péricarde d’aspect blindé („panzer hertz”)
La pachypleurite calcifiante
La nephrocalcinose (sur des tissus normaux)
LA LITIASE OU CALCULOSE
Défi : la calculose représente la formation des masses de matériel précipitée provenant d’une sécrétion,
et déposées dans un canal excréteur (il peut être constitué de n’importe quelle substance précipitée, y
compris le calcium)
Pathogenèse - la formation des calcules :
Par l’augmentation de la concentration d’une certaine substance dans une sécrétion, ce qui
conduit à la précipitation de celle ci sous forme de cristalloïdes, qui devient des vrais noyaux de
précipitation secondaire
Par l’apparition des noyaux de précipitation d’une autre nature (microbes, cellules desquamées,
fibrine, corps étrangers) qui favorisent la précipitation secondaire des certaines substances
normales de la sécrétion
Par la stase de la sécrétion (de n’importe quel cause), qui favorise l’absorption de l’eau et
l’hyper concentration secondaire de la sécrétion
Il peut créer un cercle vicieux parce que n’importe quelle stase d’une sécrétion favorise une
surinfection de la sécrétion avec la formation d’autres noyaux de précipitation, et le calcul ainsi
constitué favorise à son tour l’obstruction et la stase de la sécrétion
La lithiase biliaire
10-15% de la population générale est atteinte
Elle apparaît le plus fréquent dans la vésicule biliaire et plus rarement dans les canaux excréteurs
intra ou extra hépatiques
La composition biochimique des calculs suggère leur étio pathogenèse :
Les calculs de cholestérol
Ils apparaissent le plus fréquent chez les femmes, étant favorises par l’hypercholestérolémie,
obésité et hyper- œstrogénisme
Ils sont localisés habituellement dans la vésicule biliaire
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Macroscopiquement, les calculs sont multiples, volumineux, arrondies, pale jaunâtres, a
surface dure et granulaire, et sur la surface de section d’aspect radiaire
Le diagnostique se pose sur l’image échographique, car les calcules sont radio transparents
(ils ne se voient pas sur la radiographie)
Les calculs biliaires pigmentés (constitues de bilirubinate de calcium)
Ils sont favorisés par des hémolyses en répétition (les patientes présentent une anémie
hémolytique), mais ils peuvent être favorisés par des infections de la vésicule
Ils sont localisés dans la vésicule, mais parfois dans les canaux excréteurs hépatiques
Macroscopiquement : multiples (parfois très nombreux - dizaines), petits (de quelques mm
jusqu’a 1cm), bruns noirâtres (a cause des pigments biliaires), facettés
Visibles en écographie, mais ils sont radio opaques à cause de calcium
Ils déterminent fréquemment des complications à cause de leurs petites tailles et de leurs
mobilités dans le canal cystique (le canal d’évacuation de la bile vers le canal cholédoque)
S’ils restent enclaves dans le canal cystique, ils déterminent l’exclusion fonctionnelle du
cholécyste et parfois entraîne une cholécystite
S’ils pénètrent le canal cholédoque, ils entraînent une cholestase hépatique et ictère
cholestatique (ictère obstructif/mécanique/verdien)
La lithiase urinaire
Elle apparaît plus fréquent dans le pelvis rénal (ou bassinet) et plus rarement dans la vessie urinaire
De point de vue biochimique les calculs peuvent être classifies en :
Calculs d’oxalate de calcium
Plus de 75% des calculs
Durs, de couleur brun foncée
Calculs de phosphate ammoniac – magnésiens
Ils apparaissent dans des infections urinaires avec Proteus
Molles, parfois friables
Ils peuvent remplir le pelvis rénal et les calices en résultant un calcul coralliforme
Calculs d’urates
Ils s’associent à une hyper uricémie (goutte)
Calculs de cystine
Cystinurie – défaut métabolique
Les effets de calculs
La colique rénale
Elle est due à une mobilisation des calculs du pelvis rénal dans l’uretère
Des douleurs extrêmement intenses, irradiées de la loge lombaire vers la région inguinale
Elle s’associe avec l’hématurie, surtout en cas des calculs facettés
Ils provoquent un spasme des uretères sur des calculs et stase rétrograde
Stase urinaire en cas de calcul enclave dans l’uretère
La stase urinaire se manifeste rétrograde avec la dilatation de l’uretère (au-dessus de
l’obstruction), le bassinet et le calice conduisant en temps à l’atrophie du parenchyme rénal
= hydronéphrose
Hématurie, infection urinaire
La lithiase salivaire et pancréatique (le pancréas est similaire à une glande salivaire mais dans une
localisation abdominale)
Les calculs sont palpables au niveau des canaux des glandes salivaires
Ex. les calculs des glandes salivaires sous mandibulaires ou linguales (plus fréquemment)
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DOPA → tyrosine → mélanine
La transformation de la tyrosine en mélanine se réalise sous l’action d’une enzyme : tyrosinase
Les défauts de synthèse de la mélanine
Hypo mélanose
Congénitales :
L’albinisme occulo - cutané
Transmission génétique
L’absence totale ou insuffisance fonctionnelle de la tyrosinase et par conséquence de la
mélanine
Macro :
La peau est d’aspect laiteux, les cheveux blancs, les pupilles rouges (la rétine est
dépigmentée, et a travers sa transparence on observe les capillaires rétiniens),
photophobie (il ne support pas la lumière), risque de cancer cutané (notamment après
l’exposition au soleil par la manque de la protection offerte par la mélanine)
Acquise :
Vitiligo
Sur les faces extenseurs des extrémités, péri - orificiel
Macro :
Dépigmentation localisée, avec contour irrégulier, dont il manque les mélanocytes qui
ont étés détruites par des anticorps anti-mélanocytes
Il se associe fréquemment avec d’autres maladie auto-immunes comme : diabète
insulinodépendant, la maladie Addison auto-immune
Post inflammatoire : des agents chimiques, biologiques qui ont détruits localement les
mélanocytes
Les hyper mélanoses
Diffuse :
La maladie Addison – il s’agit d’une insuffisance corticosurrenalienne
L’absence du cortisol sérique entraîne la stimulation de la hypophyse qui secrète ACTH
(l’hormone adrénocorticotrope ou corticotropine) qui stimule la sécrétion de cortisol au
niveau de la surrénale
L’ACTH a les mêmes précurseurs comme la mélanotropine (MSH), ce qui détermine aussi
la stimulation de la synthèse de mélanine
Macro : il en résulte une hyperpigmentation cutanée et des muqueuses (brun rougeâtre)
Circonscrites :
Ephélides (taches de rousseurs)
Le numéro de mélanocytes est normal mais ils sont hyperfonctionnels – surcharge en
mélanine des mélanocytes
Taches café au lait (taches de couleur du café au lait)
Si ces taches sont multiples, il s’agit d’une neurofibromatose von Recklinghausen :
Maladie génétique qui associe tumeurs bénignes des nerfs périphériques nommés neuro
fibromes, localisées habituellement au niveau cutané, associées aux taches café au lait, a
des neuromes des nerfs acoustiques et a des nodules pigmentaires de l’iris
Le chloasma de la grossesse ou la melasma
Hyperpigmentation faciale, au niveau de la ligne blanche abdominale, des organes génitaux
externes de la femme enceinte
Les naevi pigmentés (les graines de beauté)
Prolifération bénigne des mélanocytes
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o Muqueuse de type épidermoïde dans la cavité buccale, des voies nasales, du pharynx, du
larynx, de l’œsophage, de l'anus, du vagin, exocol, conduit auditif externe
o Muqueuse avec métaplasie squameuse : trachéobronhique, du larynx, vésicule biliaire, du
côlon, les canaux pancréatiques, canaux salivaires, de la vessie, région recto sigmoïde, de la
zone de transition exocol-endocol et endocol utérine
Les lésions microscopiques de la kératine
La kératose - l'apparition de la kératine sur l’épithélium de type malpighien non kératinisé
o Certaines zones de l'épithélium buccal, du larynx, de l’œsophage, de la cavité buccale
L’hyperkératose – l’apparition d’une couche exceptionnellement épaisse de kératine, comme résultat
d'une production excessive ou un manque de desquamation de la kératine
o Ex. Cal et cors
o Microscopie : HE – accumulation de lamelles nombreuses, intensément éosinophiles,
anucléé
Ortokératose – la kératine est normale, sans noyaux
o Ex. Cal = hyperortokératose
Parakératose - dans la couche de kératine sont présents des kératinocytes ou des noyaux reflétant une
accélération de la kératinisation
o Ex. Hyperparakératose - de nombreuses maladies dermatologiques (psoriasis par exemple)
La dyskératose - l'apparition de la kératine dans des endroits autres que sur la surface de l’épithélium
squameux
o Kératinisation prématurée des cellules individuelles dans les couches épineuses, la couche
basale
Bénigne : molluscum contagiosum (maladie virale de la peau)
Pré néoplasiques : dysplasie malpighien, carcinome in situ
Malignes : carcinome invasif à cellules squameuses - dans les îles épinocellulaires
qui ont envahi le tissu sous-jacent
Les lésions macroscopiques de la kératine
Leucoplasie (leucoplakie) - l'apparition de plaques blanches sur la surface des muqueuses pavimenteuses
(orale, anale, vaginale)
o Microscopiquement : une kératose bénigne jusqu’à des dyskératoses malignes
La kératine est macroscopiquement blanche
o Formes macroscopiques :
Plan : importance mineure, disparaît avec la disparition de la cause
Verruqueuse
Avec papilles digitiformes
25% sont des cancers, le reste étant ortho, para ou dyskératose bénigne
Chevelue (villeuse) : est produite par la surinfection avec le virus d'Epstein Barr sur
le virus HIV
LES LESIONS ÉLÉMENTAIRES DE LA PEAU
Les lésions cutanées microscopiques
Couche basale :
o Hyperplasie de la couche basale : augmentation du nombre de cellules, de nombreuses
mitoses
Ex. Kératose séborrhéique
o Liquéfaction de la couche basale : cellules basales avec intumescence clair, ruptures et
pertes cellulaires et l'apparition d’un clivage entre la couche basale et le derme
Couche épineuse :
o Acanthose : épaississement de la couche épineuse en augmentant le nombre des cellules
o Atrophie : réduction de l’épaisseur de la couche épineuse
o Achantolise : la dissociation et la nécrose des cellules par la destruction des desmosomes
o Dégénérescence clair : les cellules épineuses gonflées et à cytoplasme clair
o Spongiose : œdème intercellulaire, parfois si important que les cellules sont dissociées avec
la formation de vésicules
Couche granulaire
o Lichénification - hyperplasie
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Couche de kératine (voir ci-dessus)
Les lésions cutanées macroscopiques
Macule - tache circonscrit, de couleur, de taille et de forme variables (ronde, ovale, irrégulière)
o Blanche - vitiligo
o Rouge - érythème
o Violette - purpura
o Brun - éphélides ou taches de rousseur
Papule - zone circonscrite, légèrement saillant, de taille et de forme variables (ronde, ovale, irrégulière)
et à profil variable (plan, conique, ou avec une dépression centrale)
Nodule - papule plus large, de 0,5 à 2 cm, rond, ovale, généralement profond (derme, tissu sous-cutané)
o Nodule rhumatoïde - la polyarthrite rhumatoïde
o Nodule de goutte
o Nodule Aschoff – la fièvre rhumatismale
Vésicule (phlyctène, ampoule, cloque) - lésion cavitaire néo-formée, élevée, petite, moins de 0,5 cm,
contenant un liquide clair, séreux, séro-sanglant, unique ou multiple, isolée ou groupée, intra
épidermique ou dermo-épidermique
o Ex. l'herpès, la varicelle, l'eczéma
Bulle - vésicules grandes (0,5 cm → 10 cm)
o Maladie dermatologique : pemphigoïde bulleuse
o Epidermolysis bulleuse
Pustule – vésicule contenant du pus
Squame - lamelles de kératine qui se détachent de la peau comme une poussière blanche, à cause d’une
kératinisation imparfaite (para kératose)
o Psoriasis
Croûte - se produit par le séchage du sérum, du sang ou du pus sur l’épiderme, contenant aussi des
cellules inflammatoires et épithéliales squameuses
Lichénification - épaississement de la peau avec une exagération du quadrillage de la peau, par une
irritation chronique
Fissure – lésion d’aspect linéaire, généralement située dans les plis de la peau ou périorificielles :
commissure buccale, anal, plantes, inter digitales
Excoriation (érosion pour les muqueuses) - est une perte des couches superficielles de l'épiderme qui
provoque l'apparition de régions dénudées, généralement causée par le grattage
o Pas de saignement
o Se guérit par régénération sans laisser de cicatrices
Ulcération ou ulcère - une zone de perte de substance, plus profonde, dermique, bords lisses ou
irrégulières, contour rond, ovale, irrégulière, couverte parfois par sang, pus, à la périphérie montrant
bourgeons charnus rouge représenté par un tissu de granulation
o Ex. Ulcère variqueux
Défi :
Substances endogènes protéiques de composition chimique modifiée qui peuvent se déposer dans
l'espace extracellulaire de certains organes, particulièrement sur les membranes basales
Anatomie pathologique
Macroscopie : la substance est révélée par le Lugol qui la colore en brun comme l'amylose, le
constituant de l'amidon → appelée « amyloïde », c'est à dire qui ressemble à l'amylose
Microscopie :
HE : substance éosinophile, amorphe, et dépourvue de cellules
Rouge Congo : substance rouge
Examinée en lumière polarisée → plusieurs rayons lumineux sont renvoyés et certains
apparaissent verts : phénomène de « dichroïsme vert »
Spécifique de l'amyloïde
Microscopie électronique
Composées de fibrilles, sans de branchements, de 10 nm de diamètre
Pathogenèse
La composition chimique :
Des protéines ou des peptides dont la structure secondaire est riche en feuillets β plissés =
structure particulièrement stable → difficile à solubiliser
Une protéine peut « devenir amyloïde » lorsque sa conformation s'effectue mal et qu'elle
s'enrichit en structures β -plissées
Ex : des hormones, des fragments d'immunoglobuline, des protéines observées au cours de
l'inflammation
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Classification
Amyloïdoses généralisées
Les dépôts sont observés dans le foie, le rein, le cœur, la rate, le muscle,...
Causes : principalement 2 causes
Processus inflammatoire chronique (par exemple au cours de la polyarthrite rhumatoïde)
Une protéine d'origine hépatique, la protéine AA (pour « amyloid associated ») est
sécrétée en excès par le foie
Des processus tumoraux qui impliquent des lymphocytes B
Hypersécrétion de chaînes légères d'immunoglobulines (ou de fragments de celles-ci)
Amyloïdoses localisées
Ils ne sont présents que dans un seul organe
Cause :
L'amyloïdose de la maladie d'Alzheimer (démence)
Des dépôts amyloïdes dans le cortex cérébral et dans les vaisseaux arachnoïdiens et
cérébraux
Le peptide Aβ (β amyloïde)
L'amyloïdose des prions (agents transmissibles non conventionnels) - la maladie de
Creutzfeldt-Jakob
Des « plaques» amyloïde (dépôts sphériques) de PrP (protéine du prion) dans le tissu
nerveux
Les amyloïdoses endocriniennes
Dans la thyroïde au cours du cancer médullaire (peptide dérivé de la calcitonine)
L'amyloïdose nerveuse
Dépôts de transthyrétine dans le nerf sont présents au cours de certaines neuropathies
héréditaires
L'amyloïdose du vieillissement
dépôts de transthyrétine, principalement dans le cœur