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La méthodologie générale de résolution d'une étude de cas peut se schématiser en 5 étapes :

Identification de la nature exacte du problème posé :  il s'agit de repérer, grâce à une
lecture minutieuse des questions de l'énoncé et des données fournies en annexe, la nature du thème à
traiter qu'il s'agisse d'un problème de gestion, de décisions ponctuelles à prendre ou de décisions
stratégiques à éclairer.
Dans les étude de cas les plus complexes, le thème de réflexion est souvent implicite (le candidat doit
donc l'identifier et le préciser) et le problème principal posé peut se subdiviser en "sous-problèmes" qui
sont à découvrir et à traiter.

Analyse du problème :  en s'appuyant sur les annexes (après une éventuelle analyse critique de leur
pertinence) et ses connaissances personnelles, le candidat doit repérer, analyser et traiter les données
essentielles à la compréhension du problème posé et de son contexte. Cette démarche d'analyse passe
donc par 3 étapes :
- repérer les données importantes grâce à une lecture attentive et minutieuse des annexes ;
- traiter les données brutes importantes afin de générer de l'information (représentation graphique,
calcul de variation, construction de tableaux, élaboration de schéma ou de diagramme d'analyse,
etc.)
- dégager les axes fondamentaux et structurants de la solution sur la base des informations
importantes retraitées.

Détermination des solutions :  à partir de l'analyse précédente, il est alors possible de formuler une ou
plusieurs solutions alternatives, en précisant systématiquement les objectifs poursuivis (de manière
précise et, si possible, quantifiés) ainsi que  les moyens pour les atteindre (les propositions devant être
claires, opérationnelles et cohérentes avec la situation de l'entreprise et de son environnement).
Sauf cas particulier (question de cours) les correcteurs attendent du candidat qu'il applique  ses
connaissances pour proposer une  solution au problème posé et non qu'il se contente d'exposer
ses connaissances générales sur le thème proposé.

Choix d'une solution :   il est fréquent que le candidat soit confronté à plusieurs solutions
alternatives possibles. Dans ce cas, il doit nécessairement, en conclusion, recommander, en
la  justifiant, une solution précise parmi celles présentées. Suivant la nature du problème posé et
son degré de complexité, cette justification peut être soit "globale" (présentation des avantages et
inconvénients des différentes alternatives et choix final en conclusion), soit "systématique" (choix
raisonné entre les différentes solutions possibles à chaque étape de la démarche de résolution).
Il est souhaitable que le candidat accompagne sa "solution" de recommandations concernant sa
mise en œuvre   (conditions de réussite - contraintes légales, organisationnelles et humaines -
calendrier de mise en œuvre - budget - etc.).
En matière de GRH, il existe rarement une seule "bonne" solution. Les candidats doivent donc prendre
conscience qu'ils seront évalués non pas par rapport à une solution type attendue, mais en fonction de la
cohérence de leur solution par rapport à la situation présentée dans le cas et de la qualité de leur
argumentation (ainsi, une "bonne" solution fournie sans aucune justification risque de ne leur rapporter que
très peu de points).

Lors de la phase de réflexion / résolution du cas :

- Se rappeler que les systèmes de notation favorisent, en général, les candidats qui ont abordé et traité
l'ensemble des questions, par rapport à ceux qui n'ont traité qu'un nombre limité de questions, même si
c'est de manière plus approfondie.
En particulier, en cas de blocage ou de difficultés, le candidat doit veiller à respecter son planning initial.
S'il a épuisé le temps qu'il s'était fixé pour une question donnée, il est préférable qu'il passe aux questions
suivantes et tente de gagner du temps sur celles-ci afin de revenir, ensuite, si le temps qui lui reste le
permet, sur celle(s) qu'il n'a pas terminée(s).

- Le candidat doit prendre le temps de réfléchir au sens précis des questions qui lui sont posées et veiller
à structurer sa réflexion en fonction de celles-ci et non de ses réminiscence de cours ou de lectures
antérieures.
Lors de la rédaction :

- Lors d'une épreuve écrite, la copie du candidat est son seul moyen d'expression et le seul élément sur
lequel il sera jugé. Son fond et sa forme sont interprétés comme le reflet de sa personnalité. Elle doit
donc apparaître claire, rigoureuse et soignée.

- Lorsque les questions sont "ouvertes" et appellent un développement, le candidat doit veiller à
structurer sa réponse, c'est à dire à annoncer (et respecter) un plan. Ce dernier doit être pertinent (il
ne suffit pas de numéroter des paragraphes pour construire un plan, l'enchaînement des parties doit
correspondre à une logique et répondre au problème posé), apparent (l'ordre des différentes parties doit
apparaître clairement au lecteur) et déboucher sur une conclusion (recommandation finale).

En général, un cas propose plusieurs "situations problèmes" (présentées sous forme de "dossier" ou de
"partie") nécessitant la mise en œuvre de démarches différentes. Les problèmes à résoudre peuvent être
formulés de manière :
- "contraignante" : le candidat se voit imposer les étapes d'un raisonnement à suivre et les outils à
utiliser (par exemple : après avoir calculé son coût d’embauche, puis sa rentabilité, proposez une offre
d’emploi). Le plan suit alors les questions.
- "ouverte" (en terme d'objectif ) : le candidat a alors le choix sur la démarche de résolution à adopter et
la nature des outils à mobiliser (par exemple : quel type de recrutement préconiseriez-vous)... sachant
qu'il est alors tenu de justifier la pertinence de ses choix méthodologiques.

Afin de faciliter la lecture du correcteur et de donner une coloration plus "professionnelle" à son plan, il
peut être opportun de donner aux différentes parties de celui-ci des titres "signifiants" (i.e. résumant l'idée
essentielle des parties chapeautées) plutôt que "descriptifs".

- Bien que composée de différents dossiers indépendants, une étude de cas est un ensemble
cohérent. Une introduction et une conclusion générale sont un moyen élégant, pour le candidat,
de montrer qu'il a compris et dominé la ou les problématiques du cas. Toutefois, ces éléments
étant rarement attendus et valorisés en terme de point, il est préférable de les éviter si le candidat
manque de temps (d'autant plus que, s'ils ne sont pas correctement rédigés ou s'ils se contentent de
paraphraser l'énoncé, ils risquent d'indisposer le correcteur et donc, finalement, de nuire au candidat).

- Normalement, les réponses des candidats doivent être rédigées. La présentation des idées sous
forme de tirets ou en style télégraphique est donc, sauf cas particulier, à proscrire.
Cependant, si les règles habituelles de la syntaxe doivent être respectées, il ne s'agit pas de
transformer chaque élément de réponse en dissertation. Certaines réponses se prêtent à une
rédaction, d'autres à une présentation plus schématique.

- Pour des raisons de gestion du temps, il est vivement conseillé aux candidats de rédiger leurs réponses
directement au propre, après qu'ils aient structuré leurs principales idées et arguments au brouillon. Seuls
les passages les plus délicats peuvent faire, éventuellement, l'objet d'une rédaction préalable au
brouillon.

- Lors de cette phase de rédaction, les candidats doivent veiller à :


- faire des phrases courtes, celles-ci étant plus faciles à maîtriser sur le plan de l'orthographe et du
style (à cet égard, un tableau bien conçu est souvent plus clair et synthétique qu'un développement
rédigé)
- utiliser des termes techniques appropriés en évitant les termes "à la mode" mais ambigus ou les
expressions journalistiques
- éviter de reprendre textuellement des éléments des annexes (il est inutile de recopier une donnée
de l'annexe, sauf si on l'a retraité pour en extraire une information nouvelle)
- de donner les références précises des annexes (numéro) et des données (augmentation du CA,
période, etc.) sur lesquels ils appuient leur analyse ou leurs propositions
- ne pas redire, sous forme de phrases, ce qui peut se lire directement dans un tableau ou un
graphique
- écrire très lisiblement et proprement

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