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- " quiconque a la possibilité de participer au pouvoir délibératif et judiciaire, nous disons dès lors
qu'il est citoyen (politès) de cette cité." Aristote dans la Politique : la citoyenneté se réduit à la
seule participation aux institutions. Athènes aurait ainsi compté entre 30000 et 50000 citoyens,
tous mâles. La démocratie désigne une certaine distribution du pouvoir (archè), marquée par le
règne de la loi majoritaire. La démocratie est un cadre institutionnel assurant la participation du
plus grand nombre aux affaires communes.
- le citoyen partage cependant des droits avec d'autres catégories statutaires (métèques,
affranchis, esclaves).
b) Les historiens-anthropologues arrivent à la même conclusion par d'autres chemins : selon eux,
les Athéniens se seraient définis au travers d'une série d'oppositions constitutives - l'identité
fonctionnant en miroir de l'altérité -, dont les femmes auraient été l'un des termes, en compagnie
des Barbares et des bêtes sauvages.
c) S'intéresser à ce que peut faire concrètement un citoyen - en passant d'une approche
philosophique à une perspective sociologique.
- Les pratiques rituelles y trouvent leur place.
- Alors que dans la perspective aristotélicienne les femmes, tout comme les métèques, semblent
radicalement exclues du corps civique, ils retrouvent leur place dans cette conception élargie
(soutenue par le renouvellement de l’historiographie).
- La loi de 451 avant J.-C., votée à l'initiative de Périclès, avait instauré l'obligation d'avoir deux
parents eux-mêmes athéniens pour devenir citoyen. Le terme de citoyen est souvent employé au
singulier masculin, politès, il se rencontre aussi au singulier féminin, politis. Aristote explique que
“ dans certaines démocraties le citoyen (politès) l'est par sa mère citoyenne (politis)".
La citoyenneté s'apparentait plutôt à un faisceau, de devoirs et de privilèges, et la
démocratie plus complexe que les seules institutions.
Caryatides de l’ Erechthéion, sur l'Acropole d'Athènes
a) Isonomie : l’égalité de tous les citoyens devant la loi de la Cité ou la répartition égale (selon
l’étymologie). Concrètement ceci signifie égalité dans l’application de la loi et dans les conditions
d’accès au statut de législateur.
b) Isègoria : garantie de liberté d’accès et à la libre parole sur l’Agora, la place publique où se
noue la politique.
c) Exclusions : femmes, métèques, esclaves.
d) Tirage au sort : principe général de sélection des occupants des charges publiques / tout le
monde a la même chance face aux dieux.
e) Rotation des charges : c’est variable. L’épistate est tiré au sort dans la boulè pour une journée
(sorte de chef d’État), un stratège peut être réélu car c’est une fonction particulière, technique.
f) La dégradation civique :
a) Une forme permanente : l'atimie
- sanctionnait un ensemble de crimes ou délits : déserter l'armée, voler des biens publics,
déposer de faux témoignage…
- pluralité de sanctions : l'interdiction de parler devant le peuple, de faire partie du Conseil, de se
rendre sur l'Agora, ou bien encore d'entrer sanctuaires.
- reflète le caractère composite de la citoyenneté, agglomérat de privilèges, de droits et de
capacités civique que la cité était en mesure de retrancher par morceaux.
b) l'ostracisme ne supposait pas la perte de la citoyenneté - puisque l'exilé continuait à jouir et
prétendre à l'exercice des magistratures des revenus de ses terres et réintégrait automatiquement
la communauté au bout de dix ans.
c) Les Athéniens privèrent parfois de leur citoyenneté des groupes entiers ou, à l’inverse
procédèrent à des naturalisations en masse. Définir les contours du corps civique fut un enjeu
crucial de l’époque classique, donnant lieu à des débats souvent violents entre tenants d'une
ouverture et partisans d'une clôture radicale.
b) A Athènes :
- Vers 620, l’archonte Dracon impose des lois sévères (draconiennes), écrites, applicables à tous :
premier témoignage d’isonomia (égalité devant la loi).