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Analyse Physicochimique Aliments
Analyse Physicochimique Aliments
d’Agadir
Première Année
ANALYSES PHYSICOCHIMIQUES I
Analyses des denrées alimentaires I
NOTES THÉORIQUES
Dr. RACHID SALGHI : Professeur Habilité à l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir
ère
Cours d’analyses physico-chimique des denrées alimentaires, GPEE, 1 année. Préparé par Pr. R. SALGHI, ENSA Agadir.
Introduction
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ère
Cours d’analyses physico-chimique des denrées alimentaires, GPEE, 1 année. Préparé par Pr. R. SALGHI, ENSA Agadir.
Introduction
Les constituants chimiques, présents dans les aliments ou dans les matières premières
utilisées pour leur fabrication, sont très diversifiés et se retrouvent en concentrations
variables selon les aliments. Les principaux constituants alimentaires sont:
- l’eau
- les protéines
- les lipides
- les glucides
- les minéraux
Dans les laboratoires d’industries alimentaires, il est parfois nécessaire, pour diverses
raisons, de faire l’analyse de certains de ces constituants alimentaires. Dans le cadre
de ce cours, nous nous limiterons aux analyses physicochimiques considérées comme
les analyses de base, soient:
- la teneur en eau
- la teneur en solides totaux
- la teneur en protéines
- la teneur en lipides
- la teneur en glucides
- la teneur en cendres
- l’acidité totale titrable
- l’acidité volatile
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Chapitre 1
L’aliquote prélevé pour l’analyse doit être le plus représentatif possible du lot
CHAÎNE DE PRÉLÈVEMENT
LOT
ÉCHANTILLON
SOUS-ÉCHANTILLON
ALIQUOTE
(analyse physico-chimique)
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2) Homogénéisation
Aliments liquides
Aliments solides
N.B. Un gain ou une perte d’eau modifie la concentration de tous les consti-
tuants d’un échantillon alimentaire.
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Laits
Pour les laits homogénéisés, amener la température à 20oC, mélanger par inversion ou
par transvidage entre deux contenants et prélever immédiatement l’aliquote.
Pour les laits crus, chauffer l’échantillon à 38oC, mélanger par inversion ou par
transvidage entre deux contenants, ramener la température à 20oC, mélanger de
nouveau et prélever immédiatement l’aliquote.
Beurre et margarine
Chauffer l’échantillon dans un bain d’eau à une température ne dépassant pas 39oC et
en brassant périodiquement. La consistance optimale est obtenue quand l’émulsion est
intacte mais fluide. Brasser de nouveau à la température de la pièce avant de prélever
l’aliquote.
Crème glacée
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3) Boissons gazeuses
Enlever le CO2 par brassage dans un grand erlenmeyer. Brasser lentement au début
puis vigoureusement pour expulser tout le gaz. Si nécessaire, filtrer dégazée pour
enlever les matières en suspension. Prélever l’aliquote.
Pain
Broyer les tranches de pain pour obtenir des particules qui traversent un tamis de 20
mesh. Conserver les particules dans un récipient fermé hermétiquement. Bien
mélanger avant de prélever l’aliquote.
Miel
Si l’échantillon est solide ou liquide avec début de cristallisation, chauffer dans un bain-
marie à 60oC pendant 30 minutes, puis à 65oC pour liquéfier complètement le miel.
Bien mélanger avant de prélever l’aliquote.
Sirop d’érable
Si le sirop contient des cristaux de sucre, chauffer à 50oC pour les dissoudre.
Séparer les os de la viande. Hacher trois fois la viande avec un hachoir ayant des
ouvertures de 3 mm en mélangeant la viande entre chaque hachage. Prélever
l’aliquote.
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Poissons en conserve
- s’assurer que l’échantillon est le plus homogène possible juste avant le prélèvement.
- procéder le plus rapidement possible pour la pesée d’un échantillon (solide ou li-
quide) qui perd facilement son humidité.
Le récipient dans lequel doit être déposé l’aliquote pour effectuer l’analyse est
placé sur la balance et l’aliquote est pesé directement dans le récipient.
Le récipient dans lequel doit être déposé l’aliquote pour effectuer l’analyse n’est
pas placé sur la balance, pour des raisons diverses (poids trop élevé du réci-
pient, récipient trop volumineux, échantillon perdant rapidement son eau, impos-
sibilité de transférer adéquatement l’aliquote directement dans le récipient, etc).
On place plutôt l’instrument servant à prélever l’aliquote sur la balance et on pro-
cède généralement par différence de poids.
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Instruments de prélèvement:
- pipette
- seringue jetable en plastique
- compte-gouttes jetable
- nacelle jetable, bêcher
- cuillère graduée,
- pincette en métal
- spatule
- papier-filtre
- etc ...
- la nature de l’échantillon
- ses caractéristiques physiques (viscosité, produit hygroscopique, etc)
- le récipient dans lequel il sera placé
- la suite du protocole expérimental
- etc ...
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Chapitre 2
Cet organisme publie à tous les 4 ou 5 ans une version révisée du manuel Offi-
cial Methods of Analysis. Ce manuel contient plusieurs milliers de méthodes d’a-
nalyses physicochimiques applicables au domaine alimentaire.
Cet organisme publie des méthodes, appelées normes, pour l’analyse des
produits laitiers.
On retrouve deux types de méthodes d’analyse, les méthodes officielles et les méthodes
de référence.
Méthode officielle
Une méthode officielle est une méthode analytique acceptée et recommandée par les
organismes internationaux qui en ont évalué les caractéristiques de performance
(précision, exactitude, etc ...) par des études collaboratives impliquant plusieurs
laboratoires à travers le monde.
Méthode de référence
Une méthode de référence est une méthode officielle reconnue par les organismes
internationaux comme étant la méthode qui donne le résultat le plus exact, c’est-à-dire
le plus près de la valeur réelle de la concentration d’un constituant sous analyse. La
méthode de référence donne habituellement les résultats les plus précis, par
comparaison avec les autres méthodes d’analyse du constituant.
Les solides totaux sont définis comme étant le résidu d’un aliment restant après
élimination de l’eau, dans des conditions expérimentales données. À l’exception des
aliments contenant des constituants volatils (alcool, huile essentielle, etc ...), la somme
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Presque tous les aliments contiennent deux types d’eau: l’eau libre, facilement
évaporable, et l’eau liée par des ponts hydrogène aux macromolécules, tels les
polysaccharides et les protéines. Cette eau est beaucoup plus difficile à évaporer et son
élimination par la chaleur dépend des conditions expérimentales utilisées.
Principe de la méthode
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doit être calibrée de façon à ce que le résultat obtenu corresponde à celui obtenu avec
la méthode de référence. Les variables ajustables sont:
L’analyse d’un aliment contenant des huiles volatiles, des acides volatils, de l’éthanol ou
toute matière organique susceptible de s’évaporer en même temps que l’eau dans les
conditions de l’analyse donnera des résultats inexacts pour la teneur en eau.
L’analyse d’un aliment contenant des composés formant un gel à la surface pendant le
chauffage donnera des résultats imprécis (non reproductibles) et inexacts. Pourquoi?
L’analyse d’un aliment à haute teneur en sucres peut subir, pendant le chauffage, une
décomposition pyrolytique des sucres conduisant à la formation d’eau. On obtient des
résultats inexacts. % H2O obtenu plus élevé ou moins élevé que le résultat attendu?
Un échantillon, une fois séché, peut réadsorber l’humidité de l’air pendant les
manipulations. Les résultats sont imprécis et inexacts.
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Cette méthode est utilisée pour la détermination de l’humidité dans les aliments à faible
teneur en eau (graines, moulées, épices, etc). La méthode mesure directement la
quantité d’eau éliminée de l’aliment.
Principe de la méthode
On pèse l’échantillon. On élimine l’eau par distillation avec un solvant immiscible avec
l’eau qui forme un mélange azéotropique avec l’eau. L’eau éliminée de l’échantillon est
piégée dans un tube collecteur gradué. Lorsque toute l’eau est distillée, on mesure le
volume d’eau recueilli dans le tube collecteur gradué (voir montage à la page suivante).
- on utilise un solvant immiscible avec l’eau et moins dense que l’eau, tel le benzè-
ne, le toluène ou le xylène. Par exemple, le toluène (P.E. 110oC) forme à la dis-
tillation un azéotrope avec l’eau ayant un point d’ébullition de 85oC.
- pour les calculs, on considère que la masse volumique de l’eau est de 1 g/ml à la
température ambiante.
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Les cendres totales sont le résidu de composés minéraux qui reste après l’incinération
d’un échantillon contenant des substances organiques d’origine animale, végétale ou
synthétique. Les cendres représentent environ 1 à 5% de la masse d’un aliment sur une
base humide, comme le montre le tableau ci-dessous.
Principe de la méthode
Les cendres solubles et insolubles dans l’eau peuvent être utiles dans certains aliments.
Par exemple, elles servent à évaluer le contenu en fruits des confitures, ou la quantité
de corps étrangers (ajout de sable) dans les épices.
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Principe de la méthode
Pour déterminer les cendres insolubles dans l’eau, on dissout la partie soluble des
cendres totales dans l’eau chaude qu’on filtre sur un papier filtre. Le résidu insoluble sur
le papier filtre est incinéré de nouveau pour brûler le papier filtre. On pèse les cendres
insolubles. Le % de cendres solubles est déduit par calcul.
3. Incinération incomplète.
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- Les cendres sont très légères et ont une masse habituellement faible. De plus,
certaines cendres, contenant du carbonate de potassium, sont hygroscopiques.
Contrairement aux sucres et aux lipides, les protéines contiennent de l’azote. Cette
propriété sera exploitée dans la méthode de détermination de la teneur en protéines
dans les aliments.
Principe de la méthode
- l’addition du sel K2SO4 a pour but d’élever le point d’ébullition de la solution pour
accélérer la réaction de minéralisation de la matière organique.
Avant de distiller l’ammoniac à la vapeur d’eau, on doit libérer l’ammoniac sous la forme
du sel (NH4)2SO4 par l’addition d’une solution concentrée de NaOH en excès:
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L’ammoniac est ensuite distillée par la vapeur d’eau et piégée dans une solution d’acide
borique. L’ammoniac réagit avec l’acide borique pour former des sels borates
d’ammonium:
L’ammoniac sous la forme de borates d’ammonium est titré directement à l’aide d’une
solution standardisée d’acide, tel HCl ou H2SO4, et d’un indicateur:
- On fait un blanc en mettant tous les réactifs sauf l’échantillon, pour soustraire l’ammo-
niac contenu dans les réactifs de l’ammoniac contenu dans l’échantillon.
Aliment Facteur
farine de blé 5,70
pain 5,70
produits 6,38
laitiers
amandes 5,18
arachides 5,46
noix du Brésil 5,46
autres noix 5,30
facteur 6,25
général
- Pour les aliments dont on ne connaît pas la protéine principale ou qui sont préparés
avec des ingrédients contenant plusieurs types de protéines, on utilise le facteur général
de 6,25.
- La valeur du % d’azote obtenue par la méthode Kjeldahl n’est pas une valeur exacte
du contenu d’azote protéique dans l’échantillon, car l’azote des acides aminés libres,
des acides nucléiques, des sucres aminés, etc ..., y est inclus.
- La valeur du % de protéines n’est pas non plus une valeur exacte, car le facteur utilisé
tient compte uniquement de la principale protéine contenue dans l’aliment.
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- Lorsqu’on rapporte les résultats, on doit indiquer que les valeurs sont obtenues par la
méthode Kjeldahl, en mentionnant le facteur utilisé.
a) le volume de HCl requis pour titrer les échantillons est d’environ 3,5 ml.
b) le volume de HCl requis pour titrer les échantillons est d’environ 10 ml.
Les lipides sont insolubles dans l’eau et très solubles dans les solvants organiques, tel
l’éther éthylique. La plupart des méthodes de dosage des lipides exploitent ces
propriétés physiques pour extraire les lipides des aliments dans le but de mesurer leur
concentration.
Principe de la méthode
L’aliment solide est pesé et placé dans une capsule de cellulose. L’échantillon est
extrait en continu par de l’éther éthylique à ébullition (P.E. 35oC) qui dissout
graduellement la matière grasse. Le solvant contenant la matière grasse retourne dans
le ballon par déversements successifs causés par un effet de siphon dans le coude
latéral. Comme seul le solvant peut s’évaporer de nouveau, la matière grasse
s’accumule dans le ballon jusqu’à ce que l’extraction soit complète. Une fois l’extraction
terminée, l’éther est évaporé, généralement sur un évaporateur rotatif, et la matière
grasse est pesée.
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- les capsules de cellulose sont perméables au solvant et à la matière grasse qui y est
dissoute. Ces capsules sont jetables.
Un temps d’extraction trop court donne des résultats inexacts, c’est-à-dire inférieurs aux
résultats attendus.
L’aliment doit être broyé de façon à offrir la plus grande surface de contact possible au
solvant extracteur.
Les solvants organiques sont rarement purs et contiennent des résidus huileux non
évaporables. On doit s’assurer que la masse de résidus n’influence pas le résultat de
façon significative.
Principe de la méthode
L’aliment solide est pesé et placé dans une capsule de cellulose ou un contenant
poreux d’alundum. L’échantillon est extrait en continu par de l’éther éthylique à
ébullition (P.E. 35oC) qui dissout graduellement la matière grasse. Le solvant contenant
la matière grasse retourne dans un bêcher placé sous le contenant d’alundum. Comme
seul le solvant peut s’évaporer de nouveau, la matière grasse s’accumule dans le
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bêcher jusqu’à ce que l’extraction soit complète. Une fois l’extraction terminée, l’éther
est évaporé et la matière grasse pesée.
À cause de son coût relativement élevé, la capsule d’alundum est réutilisable plusieurs
fois. Ce matériau inorganique s’égrène parfois pendant une extraction et de petites
particules tombent dans le bécher, augmentant la masse de matière grasse. Le résultat
obtenu est alors supérieur à celui attendu.
La méthode Babcock est une méthode officielle utilisée pour la détermination des lipides
dans les produits laitiers. Cette méthode volumétrique est rapide et peu coûteuse, mais
moins précise que la méthode de référence Mojonnier. De plus, les résultats obtenus
par cette méthode sont, en moyenne, légèrement plus élevés que ceux obtenus par la
méthode Mojonnier.
Principe de la méthode
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Le produit laitier pesé (ou pipetté pour le lait) est dissout dans l’acide sulfurique dont
l’action sert à libérer la matière grasse qui remonte à la surface de la solution. Par
addition d’eau et centrifugation, la matière grasse est dirigée dans la partie graduée du
butyromètre. On mesure, à une température de 57oC, la hauteur d’une colonne de gras
sur une échelle graduée en % P/P de matière grasse.
Particularités de la méthode:
- Pour les laits écrémés, on utilise un butyromètre spécial gradué jusqu’à 0,5% en
divisions de 0,01%. Le prélèvement de l’échantillon est de 18,0 g (17,6 ml).
- Pour les autres produits laitiers liquides (crèmes, crèmes glacées, etc), on utilise
un butyromètre 0-20% (divisions de 0,25%) ou 0-50% (divisions de 0,5%). Le
prélèvement de l’échantillon est de 9,0 g. La précision de l’analyse est de ± 0,25
% ou 0,5% selon le butyromètre utilisé.
- Pour les produits laitiers solides, tels les fromages, on utilise un butyromètre Pa-
ley 0-20% ou 0-50%. Le prélèvement de l’échantillon est de 9,0 g. La précision
de l’analyse est de ± 0,25% ou 0,5% selon le butyromètre utilisé.
Une colonne de gras contenant des particules organiques en suspension donne des
résultats erronés, habituellement plus élevés que ceux attendus.
Avant la lecture, la colonne de gras doit être complètement immergée dans un bain
d’eau à 57 ± 2oC. Toute autre température donne des résultats inexacts.
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3. Prélèvement de l’échantillon.
Principe de la méthode
Le produit laitier est pesé puis dissout dans la phase aqueuse contenant de l’hydroxyde
d’ammonium et de l’alcool éthylique. La matière grasse est extraite à l’aide d’un solvant
organique immiscible avec l’eau, composé d’éther éthylique et d’éther de pétrole. La
phase organique est décantée dans un plat, le solvant évaporé et la matière grasse
pesée.
- balance analytique
- centrifugeuse
- plaque chauffante
- four à vide
- dessicateur (compartiment à double paroi dans laquelle circule une huile soluble)
Particularités de la méthode:
À cause de la teneur très variable en matière grasse dans les produits laitiers, la
quantité d’échantillon pesée, le nombre d’extractions et le volume de solvant utilisé
doivent être ajustés en fonction de chaque type de produits laitiers.
Précision de la méthode:
- ± 0,02% pour les laits écrémés
- ± 0,03% pour les autres laits
- ± 0,1% pour les crèmes
Rôle des réactifs:
- Hydroxyde d’ammonium (NH4OH) à densité relative 0,8974
Neutralise l’acidité du produit laitier, réduit la viscosité, facilitant ainsi l’action des
solvants, et prévient la formation de gel.
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Facilite l’extraction, l’alcool étant miscible avec l’éther en toute proportion; brise
toute liaison entre les protéines et les phospholipides qui sont alors inclus avec
la matière grasse; facilite la séparation de la phase aqueuse et de la phase orga-
nique.
Le dessicateur doit contenir un agent dessicant frais pour ne pas que les plats
n’adsorbent de l’humidité pendant le refroidissement. De plus, on doit vérifier
périodiquement l’huile soluble qui circule dans la double paroi du dessicateur.
Si les plats contenant la matière grasse ne sont pas pesés à la même tempéra-
ture que celle à la pesée des plats vides, les résultats seront inexacts.
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Principe de la méthode
La méthode est basée sur la capacité des sucres réducteurs de réduire l’hydroxyde
cuivrique en oxyde cuivreux. On titre à chaud un volume donné de réactif de Fehling
(10 ml ou 25 ml) à l’aide d’une solution de l’aliment contenant le ou les sucres
réducteurs. L’indicateur Bleu de méthylène est utilisé pour rendre plus claire la
disparition de la couleur bleue du réactif de Fehling (point de virage). Le volume de
solution alimentaire utilisé pour le titrage est converti en mg de sucres réducteurs à
l’aide d’une table de conversion.
L’aliment doit être dilué de façon à ce que le volume de solution alimentaire utilisé pour
le titrage corresponde à une quantité mesurable de sucres réducteurs.
On doit utiliser des colonnes de conversion spécifiques pour les aliments contenant un
mélange de sucre inverti et de sucrose.
Le sucrose, un disaccharide non réducteur, ne peut donc pas être dosé directement par
cette méthode. Cependant, il est possible de le doser indirectement en faisant d’abord
une hydrolyse du sucrose, puis en appliquant la méthode sur les produits d’hydrolyse.
En effet, l’hydrolyse du sucrose donne des quantités égales de D-glucose et de D-
fructose.
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La méthode dose l’ensemble des sucres réducteurs dans un aliment, mais le ré-
sultat doit être exprimé en % d’un sucre réducteur particulier. Les résultats sont
donc inexacts si l’aliment contient plusieurs sucres réducteurs différents.
Principe de la méthode
Les sucres possédant une fonction aldéhyde ou cétone libre peuvent réduire l’hydro-
xyde cuivrique (réactif de Fehling) en oxyde cuivreux, un précipité de couleur rouge
brique.
L’aliment est mis en solution et une portion de la solution est traitée avec un excès de ls
solution de Fehling. Le précipité Cu2O formé par la réaction est récupéré
quantitativement, séché et pesé. La quantité de précipité est convertie en mg de sucres
réducteurs à l’aide d’une table de conversion (table de Hammond).
L’échantillon doit être dilué de façon à ce que la quantité de précipité Cu2O formé par la
réaction puisse être convertie en quantité mesurable d’un sucre réducteur dans la table
de Hammond:
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On doit utiliser des colonnes de conversion spécifiques pour les aliments contenant un
mélange de sucre inverti et sucrose ou un mélange de lactose et sucrose.
Le sucrose, un disaccharide non réducteur, ne peut donc pas être dosé directement par
cette méthode. Cependant, il est possible de le doser indirectement en faisant d’abord
une hydrolyse du sucrose, puis en appliquant la méthode sur les produits d’hydrolyse.
En effet, l’hydrolyse du sucrose donne des quantités égales de D-glucose et de D-
fructose.
La méthode dose l’ensemble des sucres réducteurs dans un aliment, mais le ré-
sultat doit être exprimé en % d’un sucre réducteur particulier. Les résultats sont
donc inexacts si l’aliment contient plusieurs sucres réducteurs différents.
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Les deux principales analyses étudiées sont l’acidité totale titrable et l’acidité volatile.
Principe de la méthode
L’aliment est d’abord dilué si la concentration d’acides organiques est importante. Une
portion de la solution diluée est ensuite titrée par une solution standardisée de NaOH
0,1N, en présence d’un indicateur. Pour les aliments trop colorés (vin rouge, lait au
chocolat, etc), on utilise un pH mètre pour la détection du point de virage (pH 8,3 pour la
phénolphtaléine).
Le CO2 dissout dans l’eau est en équilibre avec l’acide carbonique selon la réac-
tion:
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Pour éviter une surévaluation de l’acidité totale, on dégaze l’eau utilisée par
chauffage à ébullition.
Peut être difficile pour les aliments ayant une coloration semblable à la couleur
de l’indicateur. Le résultat est imprécis.
Comme l’incertitude absolue sur la mesure du volume est de ± 0,1 ml, on doit
ajuster, si possible, la concentration de la solution alimentaire pour que le volu-
me de NaOH utilisé pour le titrage soit entre 10 et 15 ml.
Les acides organiques volatils sont ceux qui codistillent avec la vapeur d’eau. Le plus
important présent dans les aliments est l’acide acétique. La détermination de l’acidité
volatile sert à évaluer la qualité de certains aliments, tels les vins, ou leur degré de
maturation.
Principe de la méthode
L’aliment est mis en solution dans un appareil capable de produire de la vapeur d’eau.
Par chauffage, les acides organiques volatils sont entraînés par la vapeur d’eau. Le
distillat contenant les acides volatils est titré par une solution standardisée de NaOH
0,1N, en présence d’un indicateur. Le résultat est exprimé habituellement en % d’acide
acétique par 100 ml ou 100 g d’aliment.
Comme la quantité d’acides volatils dans les aliments est très petite, le volume
de NaOH nécessaire pour le titrage l’est également. Pour obtenir un maximum
de précision, on utilise une microburette de 10 ml avec des divisions de 0,05 ml.
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Chapitre 3
Lorsqu’on effectue une analyse sur un aliment, le résultat obtenu devrait être comparé
avec le résultat attendu, afin d’évaluer le degré de fiabilité de l’analyse.
On retrouve dans certains livres sur les aliments des tables donnant la composition
chimique détaillée des aliments:
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Cette limite est quantifiée par la valeur de répétabilité, c’est-à-dire la valeur maximum
sous laquelle la différence absolue entre deux résultats d’analyse obtenus sur un
échantillon identique par la même méthode et dans les mêmes conditions
expérimentales est susceptible de se retrouver selon une probabilité de 95%.
Lorsqu’on fait une seule analyse, la valeur de répétabilité représente l’écart maximum,
par rapport à la valeur mesurée, à l’intérieur duquel la valeur réelle est susceptible de se
retrouver dans 95% des cas. Par exemple, la valeur de répétabilité pour l’analyse de la
matière grasse par la méthode Mojonnier, dans un lait à environ 3,25% m.g. est de
0,03%.
La précision d’une méthode analytique est reliée aux erreurs fortuites inhérentes aux
mesures expérimentales. Les erreurs fortuites sont dues au hasard et peuvent affecter
un résultat tantôt en plus ou tantôt en moins. Les erreurs fortuites peuvent être
minimisées mais jamais éliminées.
Lorsque la valeur de répétabilité d’une méthode d’analyse n’est pas connue, il est
possible de l’estimer en effectuant un nombre N (20 ou plus) d’analyses sur un même
échantillon. Les statistiques nous indiquent que la valeur estimée σe de l’écart-type peut
être obtenue, à partir d’une population de N résultats, par la relation suivante:
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σe = Σ (X - M)2
√ N-1
D’autre part, l’écart-type σM par rapport à la moyenne est donnée par la relation
suivante:
σM = σe
√N
Le double écart-type 2σM est plus souvent utilisé comme valeur de répétabilité d’une
méthode analytique selon une probabilité de 95%. Ceci signifie que la valeur réelle de
la grandeur a 95% de chance de se retrouver à ± 2σM de la valeur mesurée.
L’exactitude d’une analyse est définie comme étant le degré de concordance entre la
valeur mesurée et la valeur réelle.
L’exactitude d’une méthode analytique est reliée aux erreurs systématiques, c’est-à-
dire aux erreurs qui affectent les résultats toujours dans le même sens. Une erreur
systématique peut apparaître à un moment donné dans une méthode ou même être
permanente dans une méthode. Les erreurs systématiques, une fois décelées, peuvent
toujours être éliminées.
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