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Contribution À L'évaluation de La Qualité Physico Chimique de L'oued El Madhar Et Lgourzi Region
Contribution À L'évaluation de La Qualité Physico Chimique de L'oued El Madhar Et Lgourzi Region
Master en Hydraulique
Thème
CONTRIBUTION A L’EVALUATION DE LA
QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX DE
L’OUED EL GOURZI ET L’OUED EL MADHER
(REGION DE BATNA)
Présenté par :
F DAHLES DOUNIA.
F ZIADI IMANE.
Devant le jury :
@ Président : Dr. SEKIOU.F.
@ Examinateur : Mlle. SEHTAL.S.
Promotion : 2012-2013
Remerciements
Nous remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir aidé
à réaliser ce travail.
On remerciements vont particulièrement à mes parents pour leur
soutien et leurs encouragements.
On tient à remercier notre promotrice Monsieur TAMRABET.L,
Professeur au département de génie civil et Hydraulique urbaine à
l’université de Oum El Bouaghi, pour m’avoir fait l’honneur de
présider ce jury. Qu’il trouve ici le témoignage de ma très haute
considération.
NOUS remercier Madame. Amina et le groupe de laboratoire de
Traitement des eaux d’Oum El Bouaghi pour l’aide qu’ils m’ont
apporté dans la réalisation des analyses physico-chimique. NOUS les
remercie aussi pour leur accueil et pour l’ambiance exceptionnelle.
Enfin, nos respects aux membres du jury qui nous feront
l’honneur d’apprécier notre travail.
DEDICACES
Je remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir
aidé à réaliser ce travail.
DAHLES
DOUNIA
DEDICACES
Je remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir aidé à
réaliser ce travail.
ZIADI
IMANE
Liste des tableaux
Chapitre I : Revue Bibliographique
Tableau III-1 : Condition de conservation des prises d’essais pour l’analyse physico-chimique… 45
Tableau III-2 : Caractéristiques des points de prélèvements de site de Batna……………………. 49
Tableau III-3: L’appareillage utilisé et les méthodes d’analyses physico-chimiques pour les
50
différentes analyses…………………………………………………………………………………
ANNENES
Conclusion générale
Référence Bibliographiques
ANNEXES
ANNEXE III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments mesurés
de l’eau
Liste des abréviations
ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydrauliques.
Al : Aluminium.
Br : Brome.
BITU : Unité de production de goudron.
CE : Conductivité électrique.
°C : Degré Celsius.
Cr: Crome.
Cu: Cuivre.
Co: Cobalte.
COTITEX : Complexe textile.
CSD : Centre de stockage et de distribution d’hydrocarbures.
Cl- : Chlorure.
DHW : La direction d’hydraulique de wilaya
EDTA : Sel sodique à double substitution de l’acide Éthylène Diamine Tétra Acétique.
EGZIB : L’entreprise de gestion de la zone industrielle.
Eq Habitants : Equivalent habitants.
ETM: Élément trace métallique.
°F : Degré française.
Fe : Fer.
ENBAG : Production de bouteilles de gaz.
ENIPEC : Société de transformation des peaux brutes en cuir.
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture).
ha : Hectare.
LANDJASSA : Tannerie privée.
l : Litre
mg/l : milligramme par litre.
m3/j : mètre cube par jour.
m3/h : mètre cube par heure.
m3/tonne : mètre cube par tonne
MES: matières en suspension.
MVS : Les matières volatiles en suspension.
M : La masse moléculaire.
N : L'azote.
NFT : Norme française.
NTU: Unité néphélométrique.
NH4+ : Ammonium.
NO3- : Nitrate.
NO2- : Nitrite.
Ni : Nickel.
NT: Azote total.
ORELAIT : Production de lait et ses dérivés.
OD : l'oxygène dissous
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
Obsc : obscurité.
PO4-3: les orthophosphates.
P : Le phosphore.
P : Polyéthylène.
SO42- : les sulfates.
STEP: station de traitement des eaux polluées.
S : La salinité.
SABA : Production de batteries pour véhicules.
T : Température.
TA : Titre Alcalimétrique simple.
TAC : Titre Alcalimétrique Complet.
TUDOR : Production de batteries pour véhicules.
µS/cm : Micro siemens par centimètre.
µm : Micro mètre.
µg/l : Micro gramme par litre.
TH: Titre hydrométrique.
UV : Ultra violet.
V : Volume (L3).
V : Verre.
Vb : Verre Borosilicaté.
Zn : le zinc.
La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à
cause des rejets industriels non contrôlés et des rejets urbains, l’utilisation intensive des
engrais chimiques dans l’agriculture ainsi que l’exploitation désordonnée des ressources en
eau. Ces derniers produisent une modification chimique de l’eau et la rendent impropre aux
usages souhaités.
Parmi ces cas de pollution figure les eaux des certains affluents de l'Oued El Gourzi et
Oued El Madher (Région de Batna), connu par une pollution, au niveau des eaux, due à des
rejets liquides ou solides. Plusieurs personnes ont déjà subi des intoxications à cause de la
mauvaise qualité de l'eau. Plusieurs champs agricoles ont également été détruits à cause de
l’utilisation des eaux polluées des oueds pour l’irrigation.
L’objectif du présent travail est d’évaluer la qualité physicochimique des eaux usées des
Oueds d’El Madher et d’El Gourzi.
Le troisième chapitre présente les points prélevement étudié ainsi que sa caractérisation,
ainsi que le matériau étudié. Ensuite, nous procéderons à une description détaillée de tous les
protocoles de l’échantillonnage des eaux, de traitement physique et chimique des échantillons
et de toutes les méthodes des analyses effectuées.
Le dernier chapitre expose les résultats des analyses physico-chimiques effectuées sur les
eaux usées.
Enfin les enseignements tirés de ces travaux seront énumérés dans la conclusion.
Chapitre I
Revue bibliographique
I-1- Introduction :
De toutes les composantes de notre environnement, l’eau est sans doute l’élément
fondamental de la vie quotidienne. L’eau s’apprête aujourd’hui aux usages les plus divers :
domestiques, industriels, agricoles, énergiques ou encore à certains moyens de transport mais
elle semble avoir été le premier milieu à montrer des signes visibles de pollution. Ainsi, le
problème de la pollution des eaux est devenu un des aspects les plus inquiétants de la
dégradation du milieu naturel et pourrait constituer à long terme un réel danger pour l’avenir
de l’humanité.
Selon Ramade (2000), définie les eaux usées comme étant des eaux ayant été
utilisées pour des usages domestiques, industriels ou même agricole, constituant donc un
effluent pollué et qui sont rejetées dans un émissaire d’égout.
Les eaux usées regroupent les eaux usées domestiques (les eaux vannes et les eaux
ménagères), les eaux des ruissellements et les effluents industriels (eaux usées des
usines) (Baumont et al., 2004).
Les eaux usées urbaines comprennent les eaux usées domestiques et les eaux de
ruissellement (eaux pluviales, eaux d’arrosage des voies publiques, eaux de lavage des
caniveaux, des marchés et des cours). Les eaux qui ruissellent sur les toitures, les cours,
les jardins, les espaces verts, les voies publiques et les marchés entraînent toutes sorte des
déchets minéraux et organiques de la terre, des limons, des boues, des silts, des sables,
des déchets végétaux (herbes, pailles, feuilles, graines, etc.) et toute sortes des
micropolluants (hydrocarbures, pesticides venant des jardins, détergents utilisés pour le
lavage des cours, des voies publiques, des automobiles, débris microscopique de
caoutchouc venant de l’usure des pneumatiques des véhicules (Desjardins, 1997).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Les eaux usées domestiques comprennent les eaux ménagères (eaux de toilette, de
lessive, de cuisine) et les eaux vannes (urines et matières fécales) (Baumont et al., 2004).
Les eaux usées domestiques contiennent des matières minérales et des matières
organiques. Les matières minérales (chlorures, phosphates, sulfates, etc.) et les matières
organiques constituées des composés ternaires, tels que les sucres et les graisses (formés
de carbone, oxygène et hydrogène, mais aussi d’azote et, dans certains cas, des autres corps
tels que soufre, phosphore, fer, etc.) (Vaillant, 1974).
Ce sont des eaux de ruissellement qui se forment après une précipitation. Elles peuvent être
particulièrement polluées, surtout en début de pluie, par deux mécanismes :
· le lessivage des sols et des surfaces imperméabilisées. Les déchets solides ou liquides
déposés par temps sec sur ces surfaces sont entrainés dans le réseau d’assainissement par
les premières précipitations qui se produisent.
· la remise en suspension des dépôts des collecteurs. Par temps sec, l’écoulement des eaux
usées dans les collecteurs du réseau est lent, ce qui favorise le dépôt des matières
décantables. Lors d’une précipitation, le flux d’eau plus important permet la remise en
suspension de ces dépôts.
Elles sont de même nature que les eaux usées domestiques, avec, en plus des métaux
lourds et des toxiques (plomb, zinc, hydrocarbures) provenant essentiellement de la
circulation automobile. Lors des précipitations importantes, les eaux pluviales peuvent arriver
en grande quantité au niveau de la station d’épuration. Des dispositions permettent d’en
limiter l’impact sur la station (bassins d’orage, bassins d’étalement, chaussées filtrantes)
(Rejsek, 2002).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Tous les rejets résultant d’une utilisation de l’eau autre que domestique sont qualifiés
des rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les
rejets des activités artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire des
analyses médicales, etc.
La variété des eaux usées industrielles est très grande. Certains de ces eaux sont
toxiques pour la flore et la faune aquatiques, ou pour l’homme. Il faut bien distinguer
les eaux résiduaires et les liquides résiduaires des certaines industries. Les eaux résiduaires
sont celles qui ont été utilisées dans des circuits de réfrigération, qui ont servi à nettoyer ou
laver des appareils, des machines, des installations, des matières premières ou des produits
d’une usine, ou qui ont servi à retenir des poussières des fumées, elles peuvent contenir des
substances chimiques utilisées au cours des fabrications. Les liquides résiduaires sont des
liquides résultant des fabrications, c’est le cas des solutions des produits chimiques, des
solutions de sous-produits, c’est le cas des liquides acides provenant de la vidange des cuves
de décapage des métaux (Edline, 1979).
Selon Baumont et al., (2004), les rejets industriels peuvent donc suivre trois voies
d’assainissement :
- Ils sont entièrement traités sur place et rejetés dans le milieu naturel.
La plupart des procédés conduisent à des rejets polluants des diverses natures. Les rejets
sont soit continus, soit discontinus (Boeglin, 1988).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Ce sont des eaux abondantes et généralement non pollués, car elles n’ont pas de contact
avec les produits fabriqués. Elles peuvent être recyclées (Boeglin, 1988).
Contrairement aux rejets précédents, le degré de pollution et le débit des eaux de lavage
sont très variables et particulièrement importants en fin de journée, au cours des nettoyages
des week-ends, et des périodes des congés (Boeglin, 1988).
L'agriculture est une source de pollution des eaux qui n'est pas du tout négligeable car elle
apporte les engrais et les pesticides. Elle est la cause essentielle des pollutions diffuses
(Bontoux, 1993). Les épandages des engrais nitratés et phosphatés, sous une forme ou en
quantité, telle qu'ils ne seraient pas finalement retenus par le sol et assimilés par les plantes,
conduisent à un enrichissement en matières azotées ou phosphatées des nappes les plus
superficielles et des eaux des cours d'eau ou des retenues. Parmi les polluants d'origine
agricole, il faut tenir compte aussi des détergents se dispersant lors des applications de
traitement des cultures (Gommella et al., 1978).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Habituellement, le potentiel de pollution d’une eau est apprécié par une série des analyses
physico-chimiques dont certaines tentent de reproduire les modifications que cette eau sera
susceptible d’apporter dans le milieu où elle sera rejetée. Ces mesures sont complétées par
des analyses plus spécifiques concernant des composés toujours présents et à l’origine des
nuisances majeures, tel le phosphore ou l’azote. Dans certains ces particuliers, des produits
toxiques peuvent être recherchés. On notera que les paramètres généralement recherchés dans
une eau usée sont aussi ceux qui font l’objet des analyses dans une eau de rivière, ce qui se
comprend fort bien puisque l’une est le milieu récepteur de l’autre (Satin et al., 2006).
Ce sont des particules solides dont la taille est supérieure à 10 µm, dispersées dans l'eau
sans être chimiquement liées avec elle. De ce fait, leur élimination est assez simple car, si l’on
fait reposer l’eau, elles décantent de manière spontanée et peuvent retirées de l’eau par des
procédés physiques simples (décantation, filtration) (Rejsek, 2002).
Elles représentent la fraction organique des MES et sont obtenues par calcination de ces
MES à 525°C donne la perte au feu et correspond à la teneur en MVS (en mg/l) d’une eau
(Satin et al., 2006).
Elles représentent le résultat d’une évaporation totale de l’eau, c’est-à-dire son «extrait
sec», constitué à la fois par les matières minérales en suspension et les matières solubles
(chlorures, phosphates, etc.) (Satin et al., 2006).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Elles sont composées des matières en suspension qui sédimentent en deux heures dans une
éprouvette. Cette analyse était surtout réalisée sur les effluents de sortie des unités d’épuration
les plus sommaires, pour juger de leur rendement d’élimination de la pollution (Satin et al.,
2006).
e) La turbidité :
La turbidité d’une eau est due à la présence des particules en suspension, notamment
colloïdales : argiles, limons, grains de silice, matières organiques, etc. L’appréciation de
l’abondance de ces particules mesure son degré de turbidité (Rodier, 2009).
f) La conductivité :
La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise
entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l’une de l’autre de 1 cm, elle
est l’inverse de la résistivité électrique (Rodier, 2009). C’est une mesure simple, qui se
pratique avec une électrode et fournit une indication précise sur la concentration totale en sels
dissous. Par comparaison avec la conductivité de l’eau potable, il est ainsi possible de juger
rapidement si des apports importants, en particulier industriels, ont lieu dans le réseau
d’assainissement. Le résultat est donc exprimé en microsiements par centimètre (µS/cm)
(Satin et al., 2006).
g) La température :
La température est le paramètre le plus important dans les analyses de l'eau. Elle a une
influence directe sur le comportement des différentes substances contenues dans l'eau et à une
grande influence sur l'activité biologique. La température de l'eau n'a pas d'incidence directe
sur la santé humaine. Il est important de connaître la température de l'eau avec une bonne
précision. En effet, celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la
dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique et dans la détermination du
pH, pour la connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels (Rodier, 2009).
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Chapitre I
Revue bibliographique
b) L’oxygène dissous :
C'est la concentration d'oxygène gazeux qui se trouve à l'état dissous dans une eau,
l'oxygène dissous disponible est limité par la solubilité de l'oxygène (max 9 mg/l à 20°C) qui
décroît avec la température et la présence des polluants dans les cours d'eau.
Une faible teneur en oxygène dissous est synonyme d'une forte charge polluante ou d'une
température élevée de l'eau. Paramètre important de l'écologie des milieux aquatiques, il est
essentiel pour la respiration des organismes hétérotrophes. Il est exprimé en mg/l et se mesure
par la méthode de Winkler basée sur la fixation chimique de l'oxygène et son dosage
colorimétrique (Rodier, 2009).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Les substances azotées sont toxiques sous la forme nitrique (NO2-) et ammoniacale (NH4+)
et l'ion nitrate (NO3-) n'est utilisé par les organismes qu'après transformation sous l'action de
la nitrate réductase. Le paramètre NH4+ permet de limiter les usages des eaux en rivière. En
effet au dessus de 3 mg/l de NH4+, il y a risque de mortalité des poissons. Il traduit aussi une
consommation importante d'oxygène. Immédiatement en aval des foyers de pollution, on
trouve souvent des teneurs en azote ammoniacal de l'ordre de 0,5 à 3 mg/l tandis que les
teneurs en nitrites et en nitrates sont relativement faibles. Plus en aval, les teneurs en azote
ammoniacal diminuent et celles des nitrites puis des nitrates augmentent (Rodier, 2009).
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Chapitre I
Revue bibliographique
b) Le phosphore :
c) Éléments traces :
Les métaux lourds que l’on trouve dans les eaux usées urbaines sont extrêmement
nombreux, les plus abondants (de l’ordre de quelques µg/l) sont le fer, le zinc, le cuivre et le
plomb. Les autres métaux (manganèse, aluminium, chrome, arsenic, sélénium, mercure,
cadmium, molybdène, nickel, etc.) sont présents à l’état des traces. Leur origine est multiple,
ils proviennent « des produits consommés au sens large par la population, de la corrosion
des matériaux des réseaux de distribution d’eau et d’assainissement, des eaux pluviales
dans le cas de réseau unitaire, des activités de service (santé, automobile) et éventuellement
des rejets industriels » (Cauchi, 1996).
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Chapitre I
Revue bibliographique
Les paramètres biologiques sont des organismes qui permettent de caractériser l'état d'un
écosystème et de mettre en évidence ses modifications naturelles ou provoquées. Parmi ces
organismes on peut citer les bactéries, les protozoaires, les champignons, la macrofaune, les
algues et les végétaux supérieurs (Beaux, 1997).
Les eaux chargées des matières organiques renferment une riche flore fongique. Ces
champignons requièrent cependant la présence simultanée d'oxygène en quantité suffisante et
d'azote nitrique (Payne, 1986).
Dans les eaux désoxygénées suite à une pollution organique, les algues disparaissent
totalement. Cependant, lorsque le taux d'oxygène reste suffisant, les micro-organismes
décomposeurs libèrent des nitrates et phosphates à partir de la matière organique de l'effluent,
enrichissant ainsi le milieu en éléments nutritifs.
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Chapitre I
Revue bibliographique
Ceci favorisera à long terme la pullulation des algues. Il y a dans ce cas, une augmentation
de densité de la biocénose algale telle que les diatomées, certaines algues vertes et les algues
bleues (Radoux et al., 1995).
I-4- Les rejets :
Les quantités maximales des matières polluantes qui pourront être rejetées dans un milieu
récepteur donné, appelées normes de rejet, répondent à des lois nationales qui peuvent être
adaptées localement par arrêté préfectoral (Rejsek, 2002).
La norme est représentée par un chiffre qui fixe une limite supérieure à ne pas dépassée ou
une limite inférieure à respecter. Un critère donné est rempli lorsque la norme est respectée
pour un paramètre donné une norme est fixée par une loi, une directive, un décret loi.
Tableau I-2 : Les normes internationales selon l’organisation mondiale de la santé respective
pour les eaux usées (OMS, 1997)
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Chapitre I
Revue bibliographique
dS/m = déci Siemens/mètre en si Unités (équivalent à 1 mmhos/cm), meq/l= milliéquivalent par litre.
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Chapitre I
Revue bibliographique
En Algérie, ces normes de rejet ont été promulguées en 1993 (décret exécutif n°93-160 du
10 juillet 1993) uniquement pour les installations industrielles (Tableau I-3) Les normes
dépendent de l’usage de l’effluent. Si les eaux usées sont destinées à l’irrigation, alors les
normes doivent être plus sévères.
Tableau I-4 : Valeurs limites maximales des paramètres de rejet des installations de
déversement industrielles (JO, 1993)
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Chapitre I
Revue bibliographique
І-5-1- Définition :
On appelle réutilisation des eaux l’emploi nouveau des « eaux de deuxième main » pour
un usage différent de celui de son premier emploi grâce à des actions volontaires. La
réutilisation peut être réalisée de manière directe ou indirecte :
Ø La réutilisation directe correspond à l’emploi immédiat des eaux déjà utilisées, après épuration,
sans passage ni dilution de ces eaux dans le milieu naturel,
Ø La réutilisation indirecte correspond à l’emploi, sous forme diluée, des eaux déjà utilisées,
après leur rejet et dilution dans le milieu naturel.
La définition stricte de la réutilisation exclut donc le recyclage. Il s’agit, dans ce cas d’une
réutilisation interne des eaux dans un cycle de production dans le but du contrôle de pollution
et de l’économie des ressources en eau.
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Chapitre I
Revue bibliographique
La récupération et la réutilisation de l'eau usée traitées, s'est avérée être une option réaliste
pour couvrir le déficit et les besoins croissants en eau dans les pays hydro sensibles. Selon
FAO et Aquastat (1998), les principales utilisations des eaux usées traitées dans le monde
sont les suivant :
Ø Utilisations urbaines : arrosage des espaces verts, lavage des rues, alimentation de plans d'eau, aux
quelles on peut ajouter une utilisation périurbaine qui se développe comme l'arrosage des terrains
de golfs.
Ø Utilisations industrielles : cette réutilisation est importante en raison du recyclage fréquent des
eaux de procédés qui est souvent justifiée par la réduction des consommations mais aussi par la
récupération des sous-produits. Mais elle peut aussi concerner les eaux de refroidissement.
Ø Recharge des nappes, protection contre l'intrusion du biseau salé en bord de mer (FAO, 1988).
Pour de nombreux pays aux ressources limitées, la réutilisation des eaux usées, sous
certaines conditions, peut être une alternative intéressante, à défaut d’une mise en place
d’infrastructures performantes, cette eau peut être réutilisée comme suit :
Milieu Active
15
Chapitre I
Revue bibliographique
I-6- L’impact des rejets des eaux usées urbaines sur les milieux récepteurs :
Les impacts urbains sur les milieux récepteurs sont causés principalement par des rejets
des eaux d’égout des municipalités, qui comprennent des eaux pluviales de ruissellement, des
rejets des stations d’épuration (STEP) et des effluents industriels. Les impacts des effluents
urbains rapportés par la littérature sont des modifications de l’habitat physique et de la qualité
de l’eau, des chocs dus aux sédiments et aux polluants toxiques, des impacts sur les
communautés biologiques, sur l’eau souterraine et ceux sur la santé publique dus au rejet de
pollution fécale, en particulier en période pluvieuse (Maksimovic et al., 2001).
Des nombreuses publications ont étudié l’impact des rejets des polluants sur le milieu
récepteur (Chocat, 2007).
Le tableau suivant rappelle les différents effets des principaux polluants sur le milieu
récepteur.
Paramètre de
Conséquence sur le milieu récepteur
pollution
Ensablement. Obstacle à la pénétration de la lumière et donc empêche la
MES
photosynthèse des végétaux du milieu.
Consommation de l'oxygène aquatique. Empêcha l'usage de l'eau potable
DCO, DBO5
sans traitement.
Sous sa forme ammoniacale non ionisée NH4 il est toxique pour les
NH4+, Nitrites
poissons .Couteux à éliminer en tête de station de traitement d'eau potable.
Intervient dans moindre mesure que les nitrates dans l'eutrophisation des
Phosphore
lacs et des cours d'eau.
Produits
A partir d'un certain seuil, cette forme de pollution rend l'eau impropre à
chimique et/ou
tout usage autre que le refroidissement ou la navigation.
toxiques
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Chapitre I
Revue bibliographique
Les eaux usées représentent un important véhicule des agents biologiques (parasites,
bactéries et virus) et chimiques (métaux lourds surtout) issus de l'activité humaine et
industrielle. Dans les zones d'épandage, le rejet de ces eaux usées est intense. Les agents
pathogènes peuvent être transmis à l'homme lors du contact direct avec les eaux usées, ou
indirectement par la consommation des cultures irriguées avec ces eaux usées, ou encore par
des produits d'origine animale. Le tableau suivant représente quelques agents pathogènes
responsables des infections d’origine hydrique.
Tableau I-7 : Quelques agents pathogènes responsables des infections d’origine hydrique
(Sagik et al., 1978; Edwards, 1992; National Research Council, 1998; Dosso et al., 1998)
17
Chapitre I
Revue bibliographique
Ils permettent d’éliminer les matières les plus grossières, susceptibles d’endommager les
organes mécaniques ou de perturber l’efficacité des étapes ultérieures. Ils font appel :
Ø à des procédés mécaniques, comme des grilles ou des tamis, pour éliminer des grosses
particules transportées par les eaux.
Ø à des procédés physiques, comme des phénomènes de décantation pour éliminer les
sables, ou de flottation pour éliminer les graisses (matières graisseuses) (Rejsek, 2002).
Il s’agit le plus souvent d’une décantation qui permet d’éliminer les matières en suspension
décantables en deux heures. L’utilisation des réactifs chimiques pour éliminer des particules
plus fines constitue un traitement physico-chimique. Ce traitement permet donc
essentiellement l’élimination de la pollution particulaire et d’une partie de la pollution
organique sous forme particulaire (de l’ordre de 65 à 80% de la DCO avec un traitement
physico-chimique). Cependant, cette élimination est insuffisante pour répondre aux nouvelles
normes de rejet (arrêté du 22 décembre 1994) et il faudra compléter ce traitement par un
traitement secondaire. Il faut noter que ces traitements physico-chimiques éliminent
parfaitement le phosphore et satisfont en général à la réglementation concernant le rejet du
phosphore (Rejsek, 2002).
18
Chapitre I
Revue bibliographique
Ø les procédés à culture fixée où la biomasse épuratrice est fixée sur des supports. L’eau à
traiter coule au contact de ces supports. Les microorganismes fixent donc la pollution
organique et la dégradent (biofiltration par exemple).
Ø Les procédés à culture libre où la biomasse est en suspension dans l’eau à traiter. Les
microorganismes fixent la pollution et se développent sous forme des flocs biologiques
que l’on peut séparer de l’eau traitée par décantation (boues activées par exemple)
(Rejsek, 2002).
Certains rejets des eaux traitées sont soumis à des réglementations spécifiques concernant
l’élimination de l’azote, du phosphore ou des germes pathogènes qui nécessitent la mise en
œuvre des traitements tertiaires. L’élimination de l’azote concerne les traitements de
nitrification-dénitrification qui ne peuvent être assurés que par voie biologique. Dans un
premier temps, l’azote réduit est oxydé en nitrates grâce aux bactéries par le processus de
nitrification puis, dans un deuxième temps ; les nitrates formés sont transformés en gaz
diazote par un processus biologique de dénitrification. L’élimination du phosphore concerne
les traitements de déphosphatation, soit physico-chimique, soit biologique, de développement
plus récent, est basée sur la succession des phases anaérobies et aérobies au cours du
traitement biologique mais son rendement est en général moins bon que celui de la
déphosphatation physico-chimique. Un abaissement de la teneur en germes, parfois exigé
pour les rejets dans des zones spécifiques (zones de baignade, zones conchylicoles), sera
réalisé par des traitements de désinfection chimiques (chlore ou dérivés) ou physiques
(irradiation UV) (Rejsek, 2002).
19
Chapitre I
Revue bibliographique
Ces boues, avant leur élimination, subissent un traitement adapté à leur nature ainsi qu’à
leur destination, afin :
· d’en réduire le volume, en éliminant l’eau (les boues sont, en effet, extraites liquides du
système de traitement de l’eau). Ceci est réalisé par un procédé d’épaississement qui est
une concentration de la boue par décantation puis par un procédé de déshydratation
permettent d’éliminer une quantité d’eau liée aux MES plus importante, par filtre presse
ou centrifugation.
· d’en réduire le pouvoir fermentescible par stabilisation en diminuant le taux des matières
organiques qui peuvent fermenter dans le milieu naturel sous l’action des
microorganismes. La stabilisation peut être réalisée de manière biologique grâce aux
bactéries contenues dans les boues en aérobiose (stabilisation aérobie par aération
prolongée des boues) ou en anaérobiose (digestion anaérobie des boues avec production
de biogaz). Elle peut être également réalisée chimiquement par ajout de chaux qui entraine
une augmentation du pH (jusqu’à pH 11) empêchant tout développement bactérien.
Le problème des boues se pose en termes d’évacuation, trois solutions sont possibles :
· la mise en décharge des boues stabilisées et déshydratées mais n’est plus réalisable à partir
de 2002.
· la valorisation agricole par épandage sur des sols agricoles où elles vont jouer un rôle des
engrais. Elles sont utilisées sous forme liquide, solide ou sous forme de compost, mais
toujours stabilisées.
20
Chapitre I
Revue bibliographique
I-9- Conclusion :
Les eaux usées quelle que soit leur origine, sont généralement chargées en éléments
indésirables, qui selon leur quantité et selon leur composition, représentent un danger réel
pour les milieux récepteurs ou leurs utilisateurs. L'élimination de ces éléments toxiques exige
de concevoir une chaîne de traitement. Toute fois, avant de concevoir tout procédé
d'épuration, il est impératif de caractériser l'effluent à traiter, quantitativement et
qualitativement.
21
Chapitre II Descriptions du site
II-1- Introduction :
Pour ce chapitre, nous allons essayé de donner un aperçu sur les différents regroupements
recensés au niveau de la région d'étude à savoir en prenant en compte certaines variables
jugés primordiales à connaître avant d’entamer notre travaille et les important c'est connaître
la situation du site d’étude du point de vue géographique, topographique, géologique,
climatique, nous permet de mener à bien notre travail.
La région d’étude fait partie de la frange Nord-Ouest des hautes plaines Sud
constantinoises. Elle est comprise entre le Néritique Constantinois au Nord et la zone
atlasique au Sud.
La plaine d’El Madher est située à environ 450 Km au Sud-Est d’Alger, entre les degrés
35.5 et 35.7 de latitude Nord, à 15 Km au Nord-Est de la ville de Batna. Le bassin versant de
Oued El Madher s’étend sur une superficie d’environ 200 Km² et englobe l’aquifère
alluvionnaire de la plaine d’El Madher qui couvre une superficie d’environ 90 Km². Cet
aquifère est limité par les monts de Batna à l’Ouest-Nord Ouest et par le Djebel Bou Arif à
l’Est-Sud Est. Ces deux monts convergent au Sud pour pratiquement fermer le bassin versant
de cette plaine et ne laisser subsister qu’un mince seuil alluvionnaire, où coule Oued El
Madher (prolongement naturel d'Oued El Gourzi). Oued El Madher traverse toute la plaine
jusqu’à Mechtat Arour, où il se divise en plusieurs bras. Merdja Mazouala est l’exutoire du
bassin, elle est située au Nord de la plaine, entre le Djebel Tafraout et Koudiat Tfouda
(Menani, 2004) (Figure II-1).
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Chapitre II Descriptions du site
II-3- La topographie :
La région est une cuvette des faibles dimensions à pentes abruptes a partir de la carte
topographique 1/25000, on peut distinguer les principaux ensembles de relief dans la région
de Batna, qui sont : la plaine, les montagnes et les piémonts.
II-3-1-1- La plaine :
La plaine de Batna est une grande étendue ayant une forme allongée de l’Est vers l’Ouest,
c’est une plaine de montagne encadrée au Sud par Djebel Ich-Ali, à l’Est par Djebel Azzeb et
Djebel Bouarif, tandis que Djebel Kasserou et Boumer zoug au Nord, et Djebel Tugur à
l'Ouest.
23
Chapitre II Descriptions du site
Chaque montagne observée présente des caractéristiques particulières telles que l’altitude
et l’exposition :
Au Nord : Nous remarquons Djebel Boumerzoug est à l’altitude de 1692 m ainsi que
Djebel Kasserou à 1641 m, tous les deux ont une exposition Sud-Est.
Au Nord-Est : Notons bien que Djebel Azzeb à 1365 m et Djebel Bouarif qui atteint 1584
m sont exposés au Sud.
A l’Ouest : Djebel Tugur à 1154 m d’altitude et Djebel Boukezzaz à 1442 m, sont exposés
au Sud-Est. Au Sud Djebel Ich-Ali avec 1800 m d’altitude (DHW, 2010).
Les piémonts justifient des surfaces d’accumulation à pente douce et régulière étalée au
pied d’un ensemble montagneux, ils sont situés à l’interface de deux domaines opposés qui
sont la plaine et les montagnes ils se localisent généralement sur toutes les bordures.
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Chapitre II Descriptions du site
La classe 0 à 3 % : C’est la zone des pentes faibles, elle représente la plus grande partie
(2827.02 Ha) avec un taux de 83.30 % de la surface de la ville, cette classe présente un facteur
favorable pour la réalisation des divers réseaux, en revanche l'évacuation des eaux est faible.
La classe 9 à 12 % : Elle représente la classe des pentes moyennes, elle occupe une
surface de (203.66 Ha) et un taux de 0.6 %, on la trouve au Sud et au Nord de la ville.
La classe 13 à 25 % : C’est la zone des fortes pentes, on la trouve beaucoup plus aux
hauts piémonts, elle représente un taux de 5.62 % et une surface de (190.76 Ha) (DHW,
2010).
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Chapitre II Descriptions du site
1-3-3 - Perméabilité :
La perméabilité des roches est un facteur déterminant des possibilités d’infiltration des
eaux superficielles. L’ensemble des données géologiques a permis de distinguer trois classes
des formations ayant des perméabilités différentes (Menani, 2004).
Formations à forte perméabilité : Représentées surtout par les calcaires fissurés, ces
formations laissent s’infiltrer les eaux des pluies, elles se situent surtout dans les monts de
Bellezma (Djebel Kassrou).
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Chapitre II Descriptions du site
Des nombreux cours d’eau à régime temporaire et issus des bassins versants secondaires
se regroupent pour se déverser dans Oued El Gourzi, qui constitue le prolongement d'Oued El
Madher, ce dernier se perd à son tour à Chott Gadaine. Oued El Gourzi à un régime
d’écoulement permanent, bien qu’en été quelques filets d’eau subsistent, mais qui sont en
grande partie issus des rejets domestiques et industriels de Batna en grande partie.
v Les précipitations :
Les précipitations dans cette région sont irrégulières dans le temps, ce qui fait que les
écoulements superficiels le sont également. La période sèche s’étale du mois de Mai jusqu’à
la fin Novembre et la période humide, du mois de Décembre jusqu’au mois d’Avril à la fin
Mai. En période sèche, l'Oued El Gourzi ne véhicule en général que les eaux des rejets
domestiques et industriels de la ville de Batna.
En période pluvieuse, les eaux des précipitations contribuent à diluer la charge de l’Oued
qui est drainée vers la plaine d’El Madher.
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Chapitre II Descriptions du site
Tableau II-1- Pluviométrie moyenne mensuelles de la région d’études calculées sur les
périodes 1974 à 1994 et 1994 à 2012 (A.N.R.H, 2013)
v Les températures :
L’augmentation des températures favorise l’évaporation des eaux qui coulent dans l'Oued
El Gourzi, entraînant ainsi une concentration plus élevée en éléments dissous (Menani, 2004)
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Chapitre II Descriptions du site
v Les évaporations :
L’évaporation Piche moyenne mesurée pour le mois de Juillet à la station d'Ain Skhouna
est de 349 mm. Le cumul pluviométrique annuel est de 221.2 mm (ONM Ain Skhouna,
2006).
Les eaux usées (domestiques et industrielles) sont drainées par les collecteurs et
acheminées vers l’Oued El Gourzi, ce dernier à un rôle de récepteur de toutes les eaux usées
de la ville, ainsi les eaux pluviales. Selon la direction d’hydraulique de wilaya (DHW), la ville
de Batna est parcourue par un réseau d’assainissement de type unitaire à écoulement
gravitaire et à surface libre, d’une longueur totale extrapolée de 369 km, les plus grand
collecteurs sont de formes ovoïdales (D1000 et D2000) langeant les émissaires traversant la
ville, les autres sont de forme circulaire pour la plupart, dont le matériau est en majorité le
béton armé, ces conduites que se situent les plus gros problèmes des dépôts et des colmatages.
On citera aussi que le réseau comprend environ 9000 regards (un tous les 40 m), 25
déversoirs d’orage, par ailleurs, nous avons remarqué à plusieurs reprises des rejets directs
dans les cours d’eau, bien qu’ils soient de petite importance (puisqu’ils concernent des
habitations individuelles), leur multiplication donne des débits cumulés importants
occasionnant une pollution chronique.
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Chapitre II Descriptions du site
et le milieu naturel
Oued El Madher est le prolongement naturel de Oued El Gourzi qui draine les eaux
superficielles du bassin de Batna. En saison pluvieuse, il collecte les eaux issues des
nombreux sous bassins versants par l’intermédiaire des cours d’eaux secondaires tels que les
Oueds Belkhez, Tezzebennt, Ouzegrine, Madher Ilef.
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Chapitre II Descriptions du site
En période sèche, l’Oued véhicule un débit moindre, il s’agit des différents rejets de la
ville de Batna et des petites localités qu’il longe. En l’absence de station de jaugeage, les
débits ne peuvent être qu’estimés ponctuellement par jaugeage au moulinet.
En traversant la plaine d’El Madher, il se ramifie en un réseau dense des drains secondaires
au Sud de Mechtat Madher, favorisant ainsi la dispersion des rejets contaminés. Une
réunification de bras se produit à nouveau à l’exutoire du bassin, à Merdja Mezouala.
Le réseau d’assainissement converge vers la station d’épuration située sur la rive gauche de
l’Oued El Gourzi, en aval de la ville de Batna, il draine les rejets urbains de la totalité des
quartiers de la ville vers la station d’épuration, ainsi que les rejets de la zone des activités
industrielles, il est à signaler que bon nombre des habitations rejettent leurs eaux usées
directement dans les affluents de l’Oued El Gourzi.
La ville de Batna est traversée par l’Oued El Gourzi sur une longueur de 10.1 km.les
affluents de ce Oued sont :
Oued Batna : Il travers la ville, sur une longueur de 3014 m, à partir du Sud- Est (parc à
fourrage), (Z’mala) puis il rejoint le canal de ceinture (longue de 3505 m), pour enfin se
déverser dans l’Oued El Gourzi.
Oued Tazoult : Lui aussi traverse la ville, sur une longueur de 3433 m, indépendamment
de l’Oued Batna, avant de rejoindre ce dernier, l’Oued Tazoult déverse dans un Talweg long
de 2584 m.
Oued Bouzourane : Il représente un risque d’inondation sur la ville (partie nord) qui à
conduit à la réalisation d’une galerie de protection et décollecte des eaux pluviales, il rejoint
Oued El Gourzi plus au nord.
Oued Sgan : traversant Kéchida du Nord-Ouest vers le sud est ou il rejoint Oued El
Gourzi au niveau du canal de ceinture. Ces Oueds sont caractérisés par des écoulements
irréguliers suivant les saisons, mais leurs crues peuvent être importantes et provoquer des
inondations dévastatrices.
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Chapitre II Descriptions du site
L’évacuation des eaux pluviales se fait également dans Oued El Gourzi qui achemine l’eau
vers la plaine d’El Madher par l’intermédiaire de l’Oued El Madher.
Un nombre important des déversoirs d’orage à été implanté sur les points critiques du
réseau pour le soulager par temps des crues, certains sont à fonctionnement permanent du fait
des dépôts dans les canalisations des eaux usées, on citera dans ce sens le déversoir à
proximité de la mosquée Ben Badis, celui à l’entrée du quartier Bouakal et le déversoir situé
au niveau de la cité chikhi ou la conduite aval à été obstruée pour travaux et non dégagée
jusqu’à ce jour (DHW, 2010).
a) Rejets liquides :
Ces rejets industriels, ironie du sort, longent cet Oued et atterrissent au niveau de la plaine
d’El Madher qui en est le respectable, elle est un champ de captage des eaux souterraines qui
sont destinées à l’alimentation de la ville.
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Chapitre II Descriptions du site
Il y a aussi un impact sur l’agriculture, vu que la majorité des agriculteurs en contre bas
des rejets, les utilisent pour irriguer leurs champs et même abreuvoir leurs bétails et tous les
produits atterrissent à la ville.
b) Rejets solides :
Des grandes quantités des déchets solides se trouvent stockés au niveau des unités elle
même, parfois, ces déchets sont évacués vers la décharge publique qui est elle-même source
de nuisance pour la ville et dans la majorité des cas, ils sont directement versés dans les
différents Oueds qui rejoignent l’Oued El Gourzi.
A l’exemple de l’unité des batteries qui fait de la récupération pour en extraire le plomb et
refoule tout le reste à l’Oued.
On peut également évoquer les stations de lavage situées un peu partout dans la ville de
Batna, ainsi que les hôpitaux et les cliniques privées qui ont des rejets spécifiques, chargés en
germes pathogènes.
La station d’épuration de la ville de Batna se situe a l’entrée Nord de la ville sur la voie
qui mène à l’échangeur vers Kéchida, c’est une station d’épuration a boues activées, sa
capacité est de 200 000 Eq Habitants, la nature des eaux traitées sont domestiques avec un
débit journalier de 19.875 m3/j et un débit de pointe de 27.210 m3/j. Les objectifs de la station
restent à dépolluer l’eau collectée a l’entrée et en faire un rejet de qualité pour être utilisable
dans le domaine agricole.
La station d’épuration de la ville de Batna, collecte les eaux usées destinées à être épurées
à partir d’un canal installé en un point donné au niveau d'Oued El Gourzi.
Au niveau de ce dernier, s’écoulent les eaux usées domestiques rejetées par la grande
partie de la ville.
Ces eaux là seront éjectées dés un point à la sortie de la station d’épuration, vers l’Oued El
Gourzi, après avoir être soumises à plusieurs traitements afin de les épurer.
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Chapitre II Descriptions du site
Les eaux sortantes de la STEP, s’écoulent à l’Oued El Gourzi, pour retrouver des autres
eaux usées non traitées, venues de l’industrie, dans un point au Nord de l’Oued El Gourzi.
Les eaux usées d’origine industrielle, non soumises aux traitements de la station
d’épuration, peuvent contenir des polluants des divers types notamment les substances
toxiques. Ces rejets industriels croisent ceux qui sont épurées et traitées, et peuvent donc être
source de pollution des nappes alluviales de la plaine El Madher.
Enfin, actuellement tous les rejets des eaux usées ne rejoignent pas la station d’épuration,
cette dernière est dimensionnée pour un débit journalier de pointe 20.000 m3/j. La station
récupère un pourcentage très important du débit rejeté par la ville de Batna, ainsi la commune
de Tazoult.
Année 2010
Région Batna Tazoult
Consommation m3/j 43.164 1.981
Volumes rejetés m3/j 34.531 1.585
L’idée de la zone industrielle a vu le jour comme réaction au désordre urbain instauré par
l’industrialisation incontrôlée. Issue de la philosophie rationaliste et fonctionnaliste du
mouvement moderne en architecture, cette idée de zone industrielle et son application dans les
plans en Algérie, apparaît comme la réponse la plus correcte.
C’est dans les années 70 que les zones industrielles commencèrent à être implantées à
travers le territoire national. Celle de Batna fût lancée en 1972, suivi d’une extension en 1976.
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Chapitre II Descriptions du site
Ces deux zones s’étalent sur 147 ha, situées dans la partie Nord-Ouest dans une cuvette qui
se veut déjà un défaut de conception qui coûte cher à la ville. Aussi l’urbanisation galopante
qui tend à phagocyter le site depuis la naissance des quartiers informels à l’image de Kéchida.
L’installation de ces deux zones sur les berges de l’Oued de Gourzi les expose aux
inondations et à des dégâts au niveau particulièrement de la voierie.
Aujourd’hui, ces deux zones sont parties intégrantes du tissu urbain et cet état de fait peut
engendrer une explosion qui entrainera des dégâts et des brûlures à des degrés variables, en
fonction de la distance à laquelle on se trouve.
De même qu’il existe un risque de pollution de l’eau avec le déversement des produits
toxiques dans le réseau hydrographique et les plaines d’El Madher en contre bas en sont le
respectable de ces rejets et ironie du sort elles sont des champs de captage des eaux
souterraines qui sont destinées à l’alimentation de la ville.
A) COTITEX :
Le débit moyen d'eau à traiter est de 300 à 350 m3/h avec un débit pointe de 350 à 400
m3/h (Haid et ahmane, 1996).
Le complexe textile de Batna utilise la production différente type de produit chimique par
exemple Na Cl, Na2SO'4, K2CO3, Na2CO3.
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Chapitre II Descriptions du site
B) ENIPEC :
C'est la société de transformation des peaux brutes en cuir qui sont utilisées pour la
fabrication des chaussures, vêtements ainsi que tous les articles de cuir.
L'ENIPEC a été crée en 1972 dans la zone industrielle de Batna. En 1982, sa capacité de
production était de 5000 pièces/jour. Après avoir atteint une capacité de production
importante durant les dix premières années. En 1982 l'activité de cette entreprise marque un
ralentissement. Sa capacité de production actuelle fluctue entre 3000 et 5000 pièces/jour
(Oulmi et bounabi, 2001).
L'utilisation des certains produits chimiques dans le processus de transformation des peaux
en cuir exerce une action toxique sur le million récepteur, chrome provenant de l'opération de
tannage et surtout par les sulfures utilisés au niveau du pelanage Vullermet en 1980 (Haid et
Ahman, 1996).
L'ENIPEC utilise 900 m3/j d'eau pour l'ensemble des opérations effectuées pour la
transformation des peaux en cuir. Les rejets de cette unité sont estimés à 815 m 3/j qui sont
rejetés dans l'oued après avoir subit un prétraitement suivant :
36
Chapitre II Descriptions du site
ü 555 m3/j sont issus du tannage et retannage, sachant que ces deux activités nécessaire
l'utilisation des sels de chrome et les ions des sulfures. Cette charge va subir des
opérations de dégrillage et de dessablage.
ü 147 m3/j sont issus du pelain qui contient surtout des poils, de la laine, des graisses, etc
…, cette charge subira également un prétraitement.
ü 115 m3/j sont le filtrat des boues qui seront destinés vers la décharge (Oulmi et bounabi,
2001).
C) ORELAIL :
L'ORELAIL de Batna, nommée laiterie des autres, a été implantée en 1988 dans la zone
industrielle de Batna, tout comme les 2 unités précédentes.
Cette unité est entrée en production le 10/10/1991, elle est destinée à la production de lait
pasteurisé et de ses dérivés, avec une capacité de production de 170 000 l/j.
La matière première est importée à 80% de France, Danemark, Canada et de l'Italie, les 20
% restants sont fournis par les éleveurs locaux (Haid et Ahman, 1996).
La production actuelle a augmenté pour atteindre 200 000 l/j entre 1999 et l'an 2000
(Djebbari, 2000).
L'industrie laitière exige l'hygiène totale des appareils constituant la chaine de production
ainsi que la qualité de l'eau utilisée. Dans ce genre d'unité, on utilise des lessives et des
solutions d'acide pour la désinfection du matériel qui entre dans la production. Par exemple en
1995, cette unité a utilisé environ 13 tonnes et 540 Kg d'acide nitrique (HNO3) ainsi que 27
tonnes et 123 Kg de soude (NaOH) sans oublié l'emploi des quantités importantes d'eau pour
le rinçage et le nettoyage à froid et à chaud, sachant que cette unité possède un puits qui lui
assure ces besoins en eau (Haid et Ahman, 1996).
D) ORAVIE :
C'est une unité spécialisée dans la production de viande de qui est située également dans la
zone industrielle de la ville de Batna. Cette unité est entrée en production le 2 Janvier 1994
avec une capacité d'abattage de 3000 poulets/heure (Haid et Ahman, 1996).
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Chapitre II Descriptions du site
L'atelier de cuisson et de déshydratation des sous produits apporte une charge polluante
environ dix fois plus faible que l'abattoir lui même (Degremont, 1989).
E) E.N.B.G :
L'unité des bouteilles à gaz de Batna est une filiale de l'entreprise nationale des emballages
métalliques dont le siège est localisé à Alger (kouba).
Cette unité a été mise en place en 1974, son objectif est de satisfaire le marché national en
produisant :
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Chapitre II Descriptions du site
Les besoins au niveau du marché national des bouteilles à gaz de 11/13 Kg a diminué, ce
qui fait qu'il y a une baisse de cette production, induisant par conséquent une diminution des
rejets pour cette catégorie de production. En 1996, la production de cette unité était comme
suit :
L'utilisation des bouteille à gaz nécessaire des opérations de découpage des métaux ainsi
que des opération de tournage, fraisage, perçage, rainurage, rabotage et moulage avec
utilisation des liquides refroidissant qui permettent de travailler le métal sans le détériorer et
ont pout but d'empêcher un échauffement des outils. Ces liquides sont constitués, pour la
plupart par des solutions d'huile minérale émulsionnées à point d'ébullition assez élevé, avec
addition des autres produits tels que des émulsifiants, des savons, des naphténesulfonates et
des autres détergents anioniques, parfois cationiques, des résines, ect (Haid et Ahman,
1996).
En plus nous n'avons pas des données concernant certaines unités industrielles comme par
exemple :
En l'absence des mesures et de suivi. Il est impossible d'estimer la charge polluante de ces
unités surtout que les rejets industriels de la ville de Batna sont déversés depuis des années
dans l'Oued El Gourzi et drainés vers la plaine d'El Madher qui comporte un aquifère
alluvionnaire qui est exploité pour un usage d'irrigation mais également pour les besoins en
eau potable de la ville Batna et des quelques petites localités.
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Chapitre II Descriptions du site
II-9- Conclusion :
Oued El Gourzi est l’unique collecteur naturel des eaux usées et pluviales de la ville de
Batna. La plaine est composée des formations quaternaires essentiellement des dépôts
alluvionnaires récents, la perméabilité est forte. Dans la ville l'imperméabilisation des
chaussées et la densité de la construction réduisent sensiblement l'infiltration, ce qui peut
abaisser localement le niveau des nappes et augmenter fortement les débits de surface des
eaux de pluie.
Le climat de la région est de type semi-aride d’hiver frais. L’étude climatique a montré
que les caractéristiques climatiques de la région sont étroitement liées à sa position
géographique et à son relief. Pendant la période sèche Oued El Gourzi ne véhicule en général
que les rejets domestiques et industriels vers le milieu nature, divers polluants contenus
dans ces eaux usées sont susceptibles de contaminer les eaux des surfaces et souillent aussi les
nappes souterraines par infiltration.
Dans la ville de Batna, le secteur industriel s’est développé depuis les années soixante,
pour atteindre aujourd’hui nombre assez important des unités industrielles, la majorité de ces
industries sont des grandes consommatrices d’eau et la plus part sont des polluantes.
Les eaux sortantes de la STEP, s’écoulent à Oued El Gourzi, pour retrouver des autres
eaux usées non traitées, notamment les rejets industriels qui renferment des substances
toxiques.
Les divers polluants contenus dans ces eaux constituent une source de pollution des
nappes alluviales de la plaine El Madher.
40
Chapitre III Étude expérimentale
III-1- Introduction :
Les analyses sont portées essentiellement sur les paramètres physico-chimiques suivants :
la température, le pH, la conductivité électrique, la salinité et l'oxygène dissous, la turbidité, la
demande biochimique en oxygène (DBO5) et la demande chimique en oxygène (DCO), les
matières en suspension (MES), la dureté et l'alcalinité, l'ammonium (NH4+ ), les nitrates
(NO3- ) et les ortho phosphates (PO43-), sulfate (SO42-), les chlorures (Cl-), les aluminium
(Al3+), brome (Br2), chrome (Cr2+), cuivre (Cu2+), fer (Fe2+), potassium (K+), zinc (Zn), nickel
(Ni).
41
Chapitre III Étude expérimentale
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera
donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.)
(Rodier, 2008).
Compte tenu de la diversité de la nature des eaux résiduaires ainsi que des systèmes de
transfert et de dilution, il n’existe pas de technique de prélèvement satisfaisante en toutes
circonstances. Il est essentiel d’obtenir des prélèvements représentatifs du rejet et du milieu
récepteur. En fonction du but à atteindre, le prélèvement sera manuel instantané ou
automatique en continu.
Si les analyses portent sur des composés organiques volatils, le mélange de plusieurs
prélèvements n’est pas recommandé, il sera préférable d’effectuer l’analyse sur chaque
prélèvement instantané (Rodier, 2009).
Le matériel de prélèvement doit faire l’objet d’une attention particulière. Les prélèvements
seront effectués dans des flacons propres en polyéthylène ou en verre borosilicaté, bouchés
émeri ou téflon. On peut utiliser aussi des flacons jetables en verre ou en matière plastique
s’est largement répandu, en raison des facilités qu’ils présentent pour le transport et de la
possibilité de leur usage unique étant donné leur prix compétitif. Leur nettoyage étant délicat,
leur réemploi poserait des problèmes de contamination résiduelle (Rodier, 2009).
42
Chapitre III Étude expérimentale
Le mode de prélèvement variera suivant l’origine de l’eau. Il convient d’être très attentif
pour éviter toute contamination accidentelle de l’échantillon durant le prélèvement, ce qui
implique le respect de règles précises. Ces règles seront différentes selon le point de
prélèvement le plus couramment, le prélèvement sera fait au niveau d’un rejet et d’une cour
d’eau (oued) (Rejsek, 2002).
Dans tous les cas, la localisation du ou des points de prélèvements nécessite une
connaissance approfondie des installations et des lieux. Pour le contrôle du milieu récepteur,
l’échantillonnage doit être pratiqué à une distance suffisante du point de rejet, en tenant
compte des caractéristiques de la dilution, des débits respectifs, et de la vitesse des courants.
43
Chapitre III Étude expérimentale
Pour faciliter le travail de l’analyste et l’exploitation des résultats tout en évitant les
erreurs, il convient d’étiqueter ou de numéroter très soigneusement les prélèvements. Il est
essentiel que les échantillons soient clairement étiquetés immédiatement avant les
prélèvements et que les étiquètes soient lisibles et indétectables.
Dans ces derniers, on doit noter avec précision, la date, l'heure, les conditions
météorologiques, un numéro et toutes circonstances anormales (Rejsek, 2002).
Chaque flacon doit être accompagné d’une fiche signalétique permettant de rassembler les
renseignements utiles au laboratoire ainsi que les observations relevées au cours des
opérations (Rodier, 2009).
Pour assurer une bonne conservation des échantillons, il est recommandé (voire impératif)
de maintenir les prélèvements à 4 °C pendant toute la durée des prélèvements (groupe froid
intégré au préleveur ou séparé) (Rodier, 2009).
44
Chapitre III Étude expérimentale
Le tableau ces dessous donnée quelque conditions de conservation des prises d’essais pour
l’analyse physique-chimique :
Tableau III-1 : Condition de conservation des prises d’essais pour l’analyse physico-
chimique (Rodier, 2009)
Volume
Température
Caractéristique minimum Effectuer
Technique de de
ou éléments Récipient du un la mesure
conservation conservation
analysé prélèvement avant
(°C)
(ml)
0
200 4 48h (obsc)
Acide
Ammonium P ou Vb
sulfurique
200 4 21 jours
q.s.p. pH < 2
-
Chlorure P ou V 0 100 1 mois
Mesure in situ
Conductivité P ou Vb 100 4 24h (obsc)
de préférence
P ou V Remplir 1 000 24h (obsc)
DBO complètement 4-20
P Congeler 1 000 1 mois
45
Chapitre III Étude expérimentale
Sulfates P ou V - 200 4
1 mois
0
250 4 24h (obsc)
acide
Nitrates P ou V chlorhydrique
200 4 7 jours
q.s.p. pH < 2
P ou V 0 200 4 24h (obsc)
Nitrites
Matières en
P ou V 0 500 4 48h (obsc)
suspension
Effectuer
Oxydants l’analyse sur
P ou V 0 500 -
résiduels (brome) site
immédiatement
Mesure in
Oxygène dissous Vb 300 4 24 h
situ
depréférence
Mesure in
PH P ou V situ de 100 4 6h (obsc)
préférence
Phosphates P ou V 0 250 4 2h (obsc)
46
Chapitre III Étude expérimentale
47
Chapitre III Étude expérimentale
48
Chapitre III Étude expérimentale
Pour évaluer la qualité des eaux usées d'Oued El Gourzi, huit sites de prélèvement ont été
échantillonnés pendant la période d'étude allant du mois de Mars au mois de Mais 2013 au
cours du quelle deux campagnes (23 Mars, 18 mais) ont été établies. Ces sites de prélèvement
sont désignés par E1, E2, E3 E4, E5, E6, E7 et E8. Les caractéristiques de ces stations sont
illustrées dans le tableau (III-2).
Numéro
Le code Le nom Les caractéristiques La nature
de la
station
Eau usée domestique
Rejet
Eaux usées de Kchida, non traitée et eau usée
1 E1 industriel et
Batna industrielle prétraitée
domestique
Eau usée domestique
Eaux usées
2 E2 brutes Rejet urbain
domestiques brutes
(à l’entrée de la STEP)
3 Eau usée traitée Eaux usées domestiques
E3 Rejet STEP
(à la sortie de la STEP) traitées
En aval de la ville
4 E4 / Rejet urbain
Fisdis
En aval du rejet de
5 E5 la ville de Djerma / Rejet urbain
Eau usée
6
E6 près de la ville / Rejet urbain
d’El Madher Nord
Sur l’axe reliant
7 E7 El Madher et le / Rejet urbain
Nord
Au niveau de l’axe reliant
8 E8 / Rejet urbain
Boumia et la RN3
49
Chapitre III Étude expérimentale
Les appareillages et les méthodes consignés dans le tableau (III-5) ont été utilisés au cours
de notre travail.
Paramètre Unités
L’appareil Méthodes utilisés
de mesure
Multi paramètre de type Consort
T C° /
C535 ou un conductimètre.
La méthode photométrique
DCO mg/l Un DCO mètre
après digestion
La méthode manométrique
DBO5 mg/l Un DBO mètre
après incubation.
La méthode titrimétrique à
Alcalinité mmol/l / HCL N/10 ﴾Norme EN ISO
9963 -1)
La méthode titrimétrique à
Dureté mg/l / l’EDTA
50
Chapitre III Étude expérimentale
Méthode néphélométrique
Spectrophotomètre
Sulfate Un multi-paramètre
mg/l
(SO42-) photomètre de type HANNA
/
HI 83200
Méthode de Nessler
Un spectrophotomètre
Ammonium
Un multi-paramètre
(NH4+)
photomètre de type HANNA /
HI 83200
mg/l Un multi-paramètre
ETM ou photomètre de type HANNA /
µg/l HI 83200
Nitrite Un multi-paramètre
(NO2-) mg/l photomètre de type HANNA /
HI 83200
Potassium Un multi-paramètre
(K+) mg/l photomètre de type HANNA /
HI 83200
51
Chapitre III Étude expérimentale
III-8- Conclusion :
Dans le but de minimiser l’impact de la pollution engendrée par les rejets industriels et
urbains sur l’environnement nous avons entrepris une étude physico-chimique des différentes
régions pour une bonne analyse, il faut que les échantillons analysés soient représentatifs et
homogènes. Aussi, faire des comparaisons de qualité des eaux dans chaque prise des
échantillons.
52
Chapitre III Étude expérimentale
53
Chapitre IV Résultats et discussion
IV-1- Introduction :
Les valeurs prises par la température des effluents de l'Oued El Gourzi et Oued El Madher
se situent dans une gamme favorable à l’activité microbienne (< 30 °C). Ceci favorise le
traitement biologique et l’auto-épuration des eaux usées (JO, 1993).
53
Chapitre IV Résultats et discussion
(T (°C
19,5
19
Température(°C) 18,5
18
17,5
17
16,5
16
15,5
15
14,5
14
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Station
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
IV-1-3- Le pH et l’alcalinité :
D’une façon générale, le pH des effluents étudiés est relativement stable au voisinage de la
neutralité comme c’est le cas pour la plupart des eaux usées domestiques (Ouazzani, 1987; El
Halouani, 1990; Hassoune, 2006). Ceci s’explique, en partie, par le fait que les industries
procèdent à la neutralisation de leurs rejets avant leur déversement (Hassoune et al., 2006).
54
Chapitre IV Résultats et discussion
55
Chapitre IV Résultats et discussion
PH
8,5
8,4
8,3
pH
8,2
8,1
8
7,9
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
L'alcalinité(mg/l)
1200
Teneur en (mg/l)
1000
800
600
400
200
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
56
Chapitre IV Résultats et discussion
Les valeurs de la conductivité électrique et de la salinité des eaux des sites étudiés oscillent
entre 1.92 mS/cm, 1380 mg/l aux la même station E7 et 0.639 mS/cm, 845 mg/l aux les
stations E5 et E3 respectivement (Figures, IV-3). Dans l’ensemble, la conductivité électrique
et la salinité montrent des valeurs élevées au niveau des points de rejet E7 qui s’amenuisent le
long du parcours du cours d’eau.
57
Chapitre IV Résultats et discussion
(CE(mS/cm
Condictivité électrique(mS/Cm)
2
1,5
0,5
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
A
Saln(mg/l(
1400
1200
1000
Teneur en ( mg/l)
800
600
400
200
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
58
Chapitre IV Résultats et discussion
L’analyse des résultats des chlorures (Figure IV-4) montre que les concentrations oscillent
entre 122.475 mg/l en E3 et 278.675 mg/l en E6. Ceci explique que les fluctuations
significatives détectées au cours des différents sites pourraient être attribuées aux
déversements majeurs et mineurs des effluents. On note une forte pollution par les chlorures
apportés lors de l’utilisation domestique ou industrielle. La variabilité des chlorures est liée à
le fer (r = 0.72), La teneur en chlorure augmente généralement avec le degré de minéralisation
d’une eau. Généralement les chlorures rencontrés dans les eaux proviennent essentiellement
de la dissolution des sels naturels par le lessivage des terrains salés, de l’utilisation des
engrais et les rejets des eaux d’origine industrielle et domestique. Le taux des chlorures dans
les eaux usées de long du parcours de l’oued est rueiréfni à 355.0 mg/l, donc n'est pas
dépassant largement le seuil tolérable pour les modes d’irrigation de surface et par aspersion
(Ayers and Westcot, 1994).
Cl
300
250
Teneur en (mg/l)
200
150
100
50
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-4 : Variation spatiale de chlorure des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued
El Madher
59
Chapitre IV Résultats et discussion
La variation spatiale des valeurs moyennes des matières en suspension et de la turbidité est
influencée par le rapprochement des points de rejet, de la texture du lit de l’oued et de la
configuration de son parcours. Les résultats montrent une corrélation significative (r = 0.63)
entre les MES et la turbidité de l’eau usée.
Cependant, la turbidité des eaux de l’Oued El Gourzi est liée positivement à la NH4 (r =
0.95) et DBO5 (r=0.97) et MO (r=0.95) et avec le Cu+2 (r = 0.79). Ceci indique que l’origine
de la turbidité est liée aux déversements domestiques et rejets industriels tels que ceux de
l’agroalimentaire et les abattoirs dont leur nature est de celle des rejets domestiques.
60
Chapitre IV Résultats et discussion
(MES(mg/l
1200
1000
Teneur en (mg/l)
800
600
400
200
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
Trb
80
70
Teneur en (mg/l)
60
50
40
30
20
10
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E
Stations
B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
61
Chapitre IV Résultats et discussion
Les résultats de mesure de la dureté totale, les ions calcium et magnésium de l'eau des
différentes stations et pendant les deux campagnes de prélèvement montrent que leur valeur
moyenne est comprises entre 330 et 570 mg CaCO3/l aux stations E2 et E7 respectivement, 68
et 94 aux stations E2 et E4 respectivement, 30.44 et 92.38 mg CaCO3/l aux stations E4et E7
respectivement (Figure IV-6).
D'une manière générale, l'évolution des valeurs des TH, Ca2+ et Mg2+ de l'eau est
probablement liée à la formation géologique de la région, leur dilution en suite due aux
précipitations ou aux apports des autres affluents moins durs a contribué à la régression des
teneurs de TH, Ca2+ et Mg2+. La présence de cet élément dans les eaux de surface est liée aux
rejets urbains et industriels dans l’oued.
TH Ca2+ Mg2+
600
Teneus(mg/l CaCO3)
500
400
300
200
100
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
62
Chapitre IV Résultats et discussion
Les valeurs, enregistrées au cours de la période d’étude, sont comprises entre 12 mg/l en
E8 et 203.5 mg/l en E2 pour la DBO5. Elles sont de 30 mg/l en E8 et 378 mg/l en E4 pour la
DCO. Les valeurs des matières oxydables (MO) varient de 19.335 mg/l en E8 à 308.5 mg/l en
E2. Pour l’oxygène dissous, les valeurs observées sont de 0.35 mg/l en E8 et 5.6 mg/l en E3
(Figures IV-7, IV-8).
Il est clair que le site E2 représente l’effluent brut provenant des usages domestiques de
l’eau. Il se caractérise par sa richesse en matière organique. Après l’abattement biologique de
cette pollution en E3. A l’exutoire de la STEP de Batna (E3), où l’eau usée subit
généralement un traitement intensif, puis elle est rejetée en chute d’une hauteur d’environ 2.5
m, l’oxygène dissous enregistre sa valeur moyenne maximale de 5.6 mg/l.
Une oxygénation extensive de l’eau usée se produit progressivement de l’amont vers l’aval
de l’écoulement, essentiellement par les échanges avec l’air au contact de l’eau.
L’augmentation du taux d’oxygène dissous.
Les paramètres DBO5, DCO et MO évoluent d’une façon similaire d’amont vers l’aval de
l’écoulement. Cette évolution s’explique par l’instauration des conditions de dégradation de la
matière organique par les microorganismes et l’oxydation des sels minéraux, ce qui permet
un gradient croissant d’oxygène dissous.
63
Chapitre IV Résultats et discussion
400
350
300
Teneur en (mg/l)
250
200
150
100
50
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-7: Variation spatiale de la DBO5, DCO et MO des effluents de l’Oued El Gourzi et
Oued El Madher
OD(mg/l)
5
Teneur en (mg/l)
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-8 : Variation spatiale de l’O2 dissous des effluents de l’oued El Gourzi et Oued
El Madher
64
Chapitre IV Résultats et discussion
Zouita (2002) rapporte des valeurs moyennes supérieures de 320 mg/l pour la DBO5 et
350.26 mg/l pour la DCO. La réduction de la pollution organique des effluents d’Oued El
Gourzi trouve son explication dans le démarrage et le bon fonctionnement de la nouvelle
station d’épuration (à boues activées) des eaux usées de la ville de Batna.
Si la matière organique présente des effets néfastes pour les milieux aquatiques par la sur
consommation d’oxygène de ces milieux, elle est d’un grand intérêt en irrigation. Les effets
de la matière organique s’exercent principalement sur les propriétés du sol, soient physiques
(stabilité structurale, aération, rétention et économie d’eau), chimiques (capacité d’échange)
ou biologique (Hillel, 1998; Sparks, 2003).
D’une manière générale, mis à part l’exutoire de la STEP de Batna, les autres stations de
prélèvement présentent des valeurs moyennes de la DBO5 et de la DCO supérieures à la
norme algérienne des rejets qui est fixée à 40 et 120mg/l respectivement (JO, 1993).
L’azote des eaux usées se trouve sous formes organique et inorganique. Les formes
inorganiques sont immédiatement disponibles pour la plante tandis que les formes organiques
doivent être minéralisées par les microorganismes.
La forme de l’azote ciblée par cette étude est la forme minérale, ammoniacale (NH4) et
nitrique (NO3). Les valeurs des nitrates obtenues dans la zone oscillent entre 0.01 à 15.707
mg/l de E6 à E5 respectivement. Celles de l’ammonium varient de 1.1 à 3.913 mg/l entre E8,
et E2 respectivement (Figures IV-9).
Comparées aux valeurs de nitrates rapportées par Zouita (2002), variant de 85.8 à 138.6
mg/l, les teneurs en nitrates dans les eaux usées d’Oued El Gourzi sont en baisses. Mais parce
qu’elles sont accompagnées d’une augmentation de la teneur en ammonium, un processus de
réduction de nitrates en nitrites ensuite en ammonium a probablement pris place (Turin,
1991). La réduction relative des teneurs en NO3 est à attribuer au fonctionnement de la STEP
Batna qui contribue à l’abattement de la pollution azotée.
65
Chapitre IV Résultats et discussion
NO3(mg/l) NH4(mg/l)
20
15
Teneur en (mg/l)
10
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Les principales sources du phosphore sont les activités humaines et industrielles. L’apport
d’origine humaine représente 30 à 50% du phosphore total, alors que l’apport des détergents
dans une eau usée varie de 50 à 70% (Doemel et Brooks, 1975 ; Florentz et al., 1983 ).
Les teneurs en ortho phosphates dans les effluents de l’Oued El Gourzi varient
respectivement entre 0.01 mg/l et 4.89 mg/l en E1 et E5 au cours des deux campagnes
(Figure IV-10). La variabilité des valeurs des orthophosphates s’explique, spatiale, par les
rejets additionnels des agglomérations et unités industrielles avoisinantes des communes de
Batna et de Fisdis, Il existe une relation significative (r = 0.58) entre la présence des nitrates
et des orthophosphates dans l’eau. Les eaux usées constituent le réservoir principal des
nitrates et des orthophosphates ensemble (Said, 2003).
Dans 50% des sites échantillonnés, les valeurs moyennes des PO4 dépassent le seuil des
eaux destinées à l’irrigation qui est de 2 mg/l, tel que recommandé par l’OMS et par la FAO.
Dans une étude dans la même zone, Zouita (2002) a rapporté des teneurs en orthophosphates
supérieures à 2.75 mg/l.
66
Chapitre IV Résultats et discussion
PO4(mg/l(
4
Teneur en(mg/l)
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
IV-1-10- Sulfates :
Les resultat de mesure des sulfates de l'eau des défferente stations montrent que les valeurs
des sulfates sont compréses entre 107.635 et 873.55mg/l aux stations E1 et E5
respectivement (Figure IV-11). L'évolution des valeurs des sulfates de l'eau indique un
gradient plus élevé, cette variation traduit le lessivage des terrains riches en cet anion .
Spatiolement ,on constante une flouctuation des valeurs des sulfates de l'amont vers l'avale
de l'ecoulement des différente station , celle-ci est liée principalement à l'origine naturalement
de cet anion et l'effet de dilution suite aux d'eau de pluie et d'affluents en les station étudie .
67
Chapitre IV Résultats et discussion
((mg/l4SO
900
800
700
Teneurs en (mg/l)
600
500
400
300
200
100
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-11 : Variation spatiale de sulfate des effluents de l’oued El Gourzi et Oued El
Madher
IV-11- Evaluation des ETM dans les effluents de l’Oued el Gourzi et Madher:
L’apport régulier d’eau usée non décantée peut conduire à l’accumulation des éléments
minéraux indispensables au développement des végétaux et des animaux comme le fer, le
manganèse, le zinc, le cuivre, le brome et l'aluminium. Ces éléments sont appelés oligo-
éléments ou éléments traces métalliques (ETM) (Cadillon, 1989). Les eaux usées apportent
aussi d’autres métaux toxiques à la plante, tel que le plomb, le mercure, le cadmium,
l’aluminium et le chrome (Cadillon, 1989).
L’accumulation des ETM dans le sol, en quantités excessives supérieures aux seuils
limites, entraîneraient des phénomènes de phyto-toxicité pour les plantes. Comme elle
présente également des risques pour l’homme et les animaux (Ratel et al., 1986; Berdai et al.,
1991).
68
Chapitre IV Résultats et discussion
Les métaux lourds des eaux usées se fixent, généralement, dans le sol, mais une faible
partie reste en solution dans les eaux d’irrigation (Landreau, 1987 ; Cadillon, 1989).
Les teneurs moyennes en fer, des eaux usées de l’Oued El Gourzi varient de 0.03 à 0.34
mg/l aux stations E3 et E6 respectivement (Figure IV-12). Ces résultats inférieures à la valeur
seuil fixée par la FAO et qui est de 5 mg/l (Bahri, 1987; Ayers et Westcot, 1994).
Le cuivre (Cu) et brome et aluminium sont l’un des ETM présent en quantité non
négligeable dans les rejets urbains à des teneurs allant de 0.01 à 0.75 mg/l pour cuivre
(Zouita, 2002). Les sels de cuivre sont utilisés comme des ingrédients actifs dans les
préservatifs du bois, dans les fongicides ou algicides, en agriculture, pour le traitement
chimique de surface, pour le tannage des peaux, ainsi que pour la fabrication de la peinture.
Le cuivre peut provenir également de la corrosion des tuyauteries (CCME, 1999).
Les teneurs moyennes en cuivre dans les eaux usées d’Oued El Gourzi varient de 0 à
0.03 mg/l. La teneur en cuivre présente une diminution de l’amont à l’aval de l’écoulement
des eaux usées d’Oued El Gourzi (Figure IV-12). Zouita (2002) et Mennani (2001)
rapportent des teneurs moyennes en cuivre dans les eaux usées de l’Oued El Gourzi
largement supérieures (2.29 mg/l) et qui dépassent les normes nationales et internationales de
réutilisation et de rejet. Selon El Hayek (1989), la toxicité du cuivre diminue dans les eaux
dures et sa présence dans les eaux usées joue un rôle négatif dans leur autoépuration.
Le zinc (Zn) est employé dans de nombreux alliages, pour la galvanisation des pièces
métalliques, dans la fabrication de pigments de teinture, de vernis, comme raticide et dans la
fabrication de batteries et de produits phytosanitaires. Le zinc retrouvé dans les eaux de
distribution à des teneurs pouvant dépasser 1 mg/l provient des canalisations de laiton ou de
fer galvanisé, attaquées par les eaux agressives ou riches en chlorures et sulfates (Desbordes,
2000).
Ceci confirme la dominance domestique des eaux usées du cours d’eau. Ces teneurs sont
de loin inférieures aux teneurs, de 20.2 mg/l, détectées par l’Inspection de l’Environnement de
la Wilaya de Batna en 1990 (Zouita, 2002; Mennani, 2001).
Ainsi, les teneurs en ETM sont inférieures aux valeurs détectées dans le même site en l’an
2002 (Zouita, 2002).
69
Chapitre IV Résultats et discussion
Cette réduction considérable en teneurs des ETM peut être expliquée par la mise ou la
reprise du fonctionnement des stations d’épuration des eaux domestiques et industrielles de la
ville de Batna; où les boues issues du traitement deviennent leur principal réservoir. Pour
l’ensemble des ETM, les teneurs moyennes tendent à diminuer de l’amont à l’aval de
l’écoulement résultant de leur précipitation et de leur adsorption au niveau des sédiments du
cours d’eau.
Comparée à la norme de la Fédéral Pollution Control Administration (Ratel et al., 1986 ;
Landreau, 1987), la teneur en Zn des eaux usées de l’Oued El Gourzi est en dessous des seuils
d’une utilisation en irrigation intensive pour tous les types des sols
.
Fe 6Cr+ 3Al+ 2Cu+ 2Br
0,35
0,3
Teneur(mg/l)
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-12 : Variation spatiale des métaux lourds 'ETM' des effluents de l’Oued El
Gourzi et Oued El Madher
70
Chapitre IV Résultats et discussion
Cette répartition spatiale des variables mesurés suggère que l'axe 1 contient l'information
relative à la pollution organique qui oppose une pollution par minéralisation et l'axe 2
représente l'information relative à la contamination définit un gradient croissant de pollution
par la chlorures (Cl), et l'alcalinité (Alc)
71
Chapitre IV Résultats et discussion
1
Alc
Cl
Fe PH Al+3
Saln
0,5 MES
Drt Ca
-- axis F2 (19,16 %) -->
Mg
CE DBO5
NO3
Cr+6 Trb
0 SO4 T
MO
DCO
NH4
Cu+2
Br2 OD
0,5-
PO4
1-
1- 0,5- 0 0,5 1
-- axis F1 (37,02 %) -->
CE: conductivité électrique (mS.cm-1), Sln : salinité (mg.l-1), O2 : oxygène dissous (mg.l-1), MES: matières
en suspension (mg.l-1), Trb: turbidité (NTU), NO3 : nitrates (mg.l-1), NH4 : ammonium(mg.l-1), PO4:
orthophosphates (mg.l-1), Cl: chlorures (mg.l-1), Alc: alcalinité (mg.l-1), Dur: dureté totale (mg CaCO3.l-1), Ca:
dureté calcique (mg.l-1de Ca), Mg : magnésium (mg.l-1), DBO5:demande biochimique en oxygéné (mg.l-1),
DCO : demande chimique en oxygéné (mg.l-1), MO: matière oxydable (mg.l-1),br2 : brome (mg.l-1), Fe: fer(mg.l-
1
),Cu+2: Cuivre (mg.l-1), Cr : chrome(mg.l-1),
Figure IV-13 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 2
72
Chapitre IV Résultats et discussion
1
T
SO4
Br2
0,5 PH DBO5
Fe MO
-- axis F3 (15,51 %) --> NH4
Mg Trb
Cl Alc
Drt PO4 DCO
0 Cu+2
Saln OD
Cr+6
MES Al+3
CE
0,5- Ca
NO3
1-
1- 0,5- 0 0,5 1
-- axis F1 (37,02 %) -->
CE: conductivité électrique (mS.cm-1), Sln : salinité (mg.l-1), O2 : oxygène dissous (mg.l-1), MES: matières
en suspension (mg.l-1), Trb: turbidité (NTU), NO3 : nitrates (mg.l -1), NH4 : ammonium(mg.l-1), PO4:
orthophosphates (mg.l-1), Cl: chlorures (mg.l-1), Alc: alcalinité (mg.l-1), Dur: dureté totale (mg CaCO3.l-1), Ca:
dureté calcique (mg.l-1de Ca), Mg : magnésium (mg.l-1), DBO5:demande biochimique en oxygéné (mg.l-1),
DCO : demande chimique en oxygéné (mg.l-1), MO: matière oxydable (mg.l-1),br2 : brome (mg.l-1), Fe: fer(mg.l-
1
),Cu+2: Cuivre (mg.l-1), Cr : chrome(mg.l-1),
Figure IV-14 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 3
Le premier groupe comprend les sites E1, E2 et E4 qui se distinguent des autres points de
prélèvement par leur pollution, à savoir leur richesse en sels, en matières en suspension et en
ammonium. Le groupe des sites, en aval de l’exutoire de la STEP (E6, E7 et E8), a une
position de la contamination par des rejets additionnels et la charge cumulée qui résulte du
site E1 (Figure IV-15). Les groupes de sites étudiés et des de campagnes d’échantillonnage
peuvent être classés par ordre diminue de contamination organique de aval vers amont.
73
Chapitre IV Résultats et discussion
Observations (axes F1 and F2: 56,18 Observations (axes F1 and F3: 52,52 %)
%)
6
6
4 4
E6 E1 E6 E2
E8 E5
0 0 E7
E7 E4
E3
E4
E2 E1
2- 2-
E3
E5
E8
4- 4-
6- 6-
6- 4- 2- 0 2 4 6 6- 4- 2- 0 2 4 6
-- axis F1 (37,02 %) --> -- axis F1 (37,02 %) -->
(E1-E7= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)
Figure IV-15: Représentation graphique des stations de prélèvement sur les axes 1et 2
Biplot (axes F1 and F2: 56,18 %) Biplot (axes F1 and F3: 52,52 %)
3 4
E6 E1
3
2 E6 E2
2
-- axis F2 (19,16 %) -->
1
ClAlc 1
Fe
Saln PH
Al+3 T
SO4
E8 Drt MES Br2
MgCE Ca DBO5 Fe
Mg
E5PHMO
NH4
DBO5
Trb
0
NO3
SO4
T Trb
Cr+6 0 ClAlc DCO
DrtPO4
E7 MO
DCO
Cu+2 E7 OD Cr+6
Saln Cu+2
NH4 MES
Al+3E4
OD
Br2 CE
E3 NO3Ca
PO4 E4 1-
1- E2 E1
2-
2- E3
E5 3- E8
3- 4-
3- 2- 1- 0 1 2 3 4- 3- 2- 1- 0 1 2 3 4
-- axis F1 (37,02 %) --> -- axis F1 (37,02 %) -->
(E1–
Figure IV-16 : Tendances globales des différents échantillons d’eau étudiés selon les zones
de prélèvements
74
Chapitre IV Résultats et discussion
II-13-Conclusion :
75
Au terme de cette étude, les résultats obtenus au niveau de l’état de la qualité des eaux
usées d’Oued El Madher et Gourzi semblent mettre en relief l’impact direct de la pollution
globale, générée par le rejet des eaux usées. En effet, cette qualité physico-chimique des eaux
de ce cours d’eau révèlent :
Une forte et irrégulière pollution, qui pourrait être préjudiciable pour le milieu récepteur
aquatique (Oued El Madher et Gourzi). Une minéralisation élevée des eaux comme
l’indiquent les valeurs élevées de la conductivité électrique et des chlorures.
En outre, une pollution organique importante confirmée par les valeurs élevées trouvées en
MES, DBO5 et DCO. Cette pollution pourrait être accentuée par un lessivage des sels
concentrés à la surface des sols agricoles traités par les engrais ainsi que les apports des rejets
industriels et domestiques issus des unités et des habitations qui s’installent tout au long du
cour d’eau. Ceci peut engendrer une pollution par les éléments minéraux. Mais d’autre part
cette forte charge organique est biodégradable du fait du rapport de DCO/DBO5, qui est
inferieur à 3 qui signifie que les eaux usées de l'oued d’El Madher et Gourzi sont de nature
domestique, et implique la présence d’une grande proportion de matières biodégradables
facile à dégrader.
Les eaux d’Oued El Madher et Gourzi qui présentaient en général une qualité physico-
chimique moyenne, subissent aujourd’hui une importante dégradation et le phénomène auto-
épurateur est à peine perceptible pour certains paramètres. Le développement industriel et
l’augmentation de la population de la willaya de Batna seraient les principaux facteurs de
cette dégradation. En ce qui concerne les métaux lourds, l’analyse des résultats montre que les
concentrations en éléments traces dans les eaux usées d’Oued El Madher et Gourzi ne
constituent pas un facteur limitant pour la réutilisation de ces eaux dans l’irrigation. L’Oued
El Madher et Gourzi constitue un exemple concret d’un écosystème aquatique périurbain très
dégradé suite à une pression exercée par une urbanisation des villages et des agglomérations
rurales locales qui génèrent d’important volumes d’eaux usées qui dépassent le pouvoir auto-
épurateur du milieu.
En définitive, une chaine d’épuration de type biologique sera suffisante pour l’épuration
des eaux usées domestique de la ville de Batna .Mais pour les eaux industrielle pour lutter
contre ce fléau on a proposé de traiter les eaux usées avant de les déverser dans de l'oued d’El
Madher à fin d’éliminer les métaux lourds et améliorer la qualité de ces eaux et pour une
bonne préservation du milieu récepteur, des interventions s’imposent pour remédier à ce
problème environnemental par l’établissement de normes nationales.
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I-1-1- Principe :
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet,
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissolution des sels
dissous donc sur la conductivité, dans la détermination du pH, pour la connaissance de
l’origine de l’eau et des mélanges éventuels, etc (Rodier, 1984).
I-2-1- Principe :
- Brancher le pH-mètre
- Plonger l’électrode dans l’échantillon à analyser.
- Laisser se stabiliser pendant quelques minutes.
- Lire la valeur de pH directement.
- Après chaque détermination de pH, on retire l’électrode, on la rince et à la fin de
l’expérience on la laisse tremper dans l’eau distillée.
I-3-1- Principe :
La mesure de la conductivité électrique, est probablement l’une des plus simples et plus
importantes pour le contrôle de la qualité des eaux. Valeur inverse de la résistivité, paramètre
très largement utilisé en hydrochimie, la conductivité est fonction de la concentration en
espèces ionisés, principalement de nature minérale (Rodier, 1984) le résultat est donné en
(µS/cm).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Nous avons introduire l’électrode dans l’eau a analysée, ensuite après la stabilisation de la
valeur on lit la salinité. La mesure de la salinité a été effectuée sur le terrain, le résultat est
donné en (mg/l ou %).
Figure 03 : Un multi-paramètre
La mesure de l’oxygène dissous dans l’eau a été réalisée à l’aide d’un multi-paramètre des
types analyse CONSORT C535, après calibration avec des solutions tampons.
I-7-1- Principe :
La turbidité de l'eau a été évaluée à l'aide d'un turbidimètre de type EUTECH TN-100, et
une cuvette dévaluation de la transparence constituée d’une cuvette de verre incolore .
Remplir une cuvette de mesure propre et bien essuyer avec du papier hygiénique avec
l’échantillon à analyser bien homogénéisé et effectuer rapidement la mesure, il est nécessaire
de vérifier l'absence de bulle d’aire avant la mesure. La mesure est obtenue directement en
NTU.
La détermination des matières en suspension dans l’eau s’effectue par filtration ou par
centrifugation. La méthode par centrifugation est surtout réservée aux eaux contenant trop de
matières colloïdales pour être filtrées dans de bonnes conditions, en particulier si le temps de
filtration est supérieur à une heure. Les deux méthodes ont leurs inconvénients respectifs liés
à un certain nombre de facteurs (Rodier, 2009).
L’eau est filtrée et le poids de matières retenues par le filtre est déterminé par pesée
différentielle (Rodier, 2009).
- Un papier filtre.
- Dispositif de filtration fiole plus entonnoir.
- Une étuve.
- Une balance analytique.
Peser les papiers filtres et assembler le dispositif de filtration (papier filtre, fiole plus
entonnoir). Après l’agitation de la bouteille, Verser 500 ml (V) d’échantillons sur le filtre.
Sécher les papiers filtres dans l’étuve sur une température de 105°c pendant 2 heaurs . Laisser
refroidir puis peser les papiers filtres plus les matières en suspension à l'aide d’une balance
analytique. La mesure est obtenue directement en mg/l.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
( # − %) ∗ %'''
!" =
*
I-10-2-Mode opératoire :
ü Si la couleur de la solution du tube tend vers le bleu donc l’eau est très polluée.
ü Si la couleur de la solution du tube tend vers le jaune donc l’eau est moins polluée.
- Insérer le tube témoin (zéro), préparé à base d’eau distillée, dans la cuve du DCO-mètre puis
on presse 0.
Cette technique est applicable si l’eau à analyser renferme une quantité suffisante de
magnésium est présent sous forme de traces, le virage ne sera pas net.il est alors nécessaire
d’ajouter au mélange, une petite quantité de complexonate de magnésium. Lors de l’addition
de l’EDTA, il y a libération des ions magnésium du complexonate par les ions calcium
présents dans l’eau en quantité équivalente, la fin du dosage est identique et le virage de
l’indicateur correspond exactement aux ions calcium et magnésium présents dans l’eau
(Rejsek, 2002).
Cette norme s’applique aux eaux souterraines, de surface et aux eaux de boisson. La
méthode n’est pas applicable aux effluents et aux eaux ayant une forte concentration en sels,
telles que les eaux de mer, la plus faible concentration pouvant être mesurée est de 0.05
mmol/l (Rejsek, 2002).
Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml ayant une
concentration totale en Ca et Mg > 3.6 mmol/l. Ajouter 4ml de la solution tampon pH10 et 3
gouttes d’indicateur au noir ériochrome T. La solution doit se colorer en rouge foncé, et son
pH doit être de 10 à 0.1. Si le pH est inferieur à 10, ajouter la quantité de tampon nécessaire.
Verser cette solution rapidement au début, puis lentement vers la fin du dosage, dés que la
couleur commence à virer du rouge au violet bleu. Le dosage est terminé lorsque la dernière
nuance de rouge à disparu.la couleur ne doit plus changer par ajout d’une goutte
supplémentaire de la solution d’EDTA. Noter le volume versé : VEDTA .répéter au moins deux
(2) fois.
- Si le volume versé est inferieur à 2ml, effectuer un autre dosage en prenant un volume plus
grand d’échantillon.
- Si le volume versé est supérieur à 20ml, effectuer un autre titrage avec un volume
d’échantillon inferieur et en complétant avec de l’eau distillée à environ 50ml.
Une durée limite de 5min est recommandée pour effectuer ce dosage, afin de limiter la
précipitation du carbonate de calcium au pH utilisé (Rejsek, 2002).
Le pH est rendu supérieur à 12 par une solution d’hydroxyde de sodium. Dans cette
conduction, l’indicateur de fin de réaction, l’acide calcone carboxylique ou murexide, forme
un complexe avec les ions calcium de coloration rouge pour l’acide calcone carboxylique et
reuse clair pour le murexide. Au fur et à mesure de l’ajout de l’EDTA, les ions calcium se
séparent du complexe avec l’indicateur pour se complexer avec l’EDTA. La fin de réaction,
lorsque tout le calcium est complexé avec l’EDTA, est visualisée par l’indicateur devenu
libre, de couleur bleu clair pour l’acide calcone carboxylique et de couleur violet pour le
murexide. Au pH du dosage, les ions magnésium n’interférent pas car ils précipitent sous
forme d’hydroxyde (Rejsek, 2002).
I-12-2-Domaine d’application :
Cette norme s’applique au dosage du calcium dans les eaux souterraines, de surface et les
eaux de boisson dont la concentration varie de 2à 100 mg/l (0.05 à 2.5 mmol/l). Elle n’est pas
applicable aux eaux de mer ou fortement concentrées en sels (Rejsek, 2002).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml ayant une
concentration en Ca > 100 mg/l ou faire une prise d’essai plus faible. Ajouter 2ml de la
solution d’hydroxyde de sodium et environ 0.2 g de l’indicateur Meruxide. Dans le cas ou le
pH reste inferieur à 12 ajouter la qualité de solution d’hydroxyde de sodium nécessaire pour
amener le pH à12. Doser immédiatement avec la solution d’EDTA en mélangeant. Verser
lentement enfin de dosage quand la couleur devient nettement violet.la couleur ne doit plus
changer avec l’ajout d’une goutte supplémentaire d’EDTA. Noter le volume versé VEDTA.
Les teneurs de la dureté en mg/l de CaCO3 équivalent seront calculées en multipliant les
valeurs trouvées, en mg/l, par les coefficients ci-dessous :
Ca……………………………………………………………………2497
Mg…………………………………………………………………..4,116
Dans un premier temps, neutralisation disions OH- et des ions CO32- pour des eaux dont le
PH est supérieur à 8,3. Au premier point équivalent, PH=8, qui correspond à la zone de virage
de la phénolphtaléine, il n’y a plus d’ions CO32-, ils se sont transformes en HCO3-. Dans un
deuxième temps, neutralisation des ions HCO3-. Au deuxième point équivalent, PH= 4, la
neutralisation est total et donc la l’alcalinité totale de l’eau a disparu. L’échantillon d’eau va
donc être dosé par une solution acide étalonné en mesurant des valeurs fixe de virage : à PH=
8.3 pour le TA, et à PH= 4.5 pour le TAC. Pour cette mesure, on peut utiliser deux
méthodes :
- Méthode potentiométrique à l’aide d’un pH-mètre qui permet de suivre en continu le pH.
- Méthode visuelle en utilisant des indicateurs colorés : la phénolphtaléine pour le pH = 8.3
et le rouge ou le rouge de méthyle pour le PH= 4.5. La norme IOS 9963 indique
l’utilisation d’un indicateur mixte : vert de bromocrésol et rouge de méthyle (Rejsek,
2002).
Elle destinée à l’analyse de l’eau naturelle et traitée, de l’eau résiduaire, et peut être
directement utilisée pour les eaux ayant une concentration d’alcalinité inferieure à 20 mmol/l.
Pour les échantillons contenant des concentrations supérieures d’alcalinité, il convient de
prendre une prise d’essai plus faible pour l’analyse. La limite inférieure est de 0.4 mmol /l. La
détection du point de virage à l’aide d’un pH mètre est moins sujette aux interférences que
l’usage d’un indicateur coloré qui dépend de la perception visuelle du technicien (Rejsek,
2002).
Introduire à l’aide d’une pipette 100 ml d’échantillon dans un erlen de titrage et placer sur
un agitateur magnétique en insérant dans la solution un barreau magnétique. Mettre en marche
l’agitateur et agiter à une vitesse à laquelle un tourbillon est à peine perceptible. Plonger
l’électrode reliée au pH-mètre dans l’eau à analyser. Mesurer le pH de l’échantillon :
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Mais dans le cas des eaux naturelles le pH de l’échantillon est inferieur à 8.3 donc, titrer
directement la solution avec l’acide chlorhydrique de 0.1 mol /l.
La norme exprime les résultats d’alcalinité en mmol d’alcalinité capable de réagir avec les
ions hydrogène par litre d’eau, selon la formule suivante :
L’alcalinité peut également être exprimée en d’autres unités, souvent utilisées dans le
traitement de l’eau, grâce aux facteurs de conversion des milli moles par litre (mmol/l) en ces
unités. Pour 1mmol/l =1 meq/l Pour l’obtention de l’alcalinité en mg/l de CaCO3 il faut
multiplier par 50. Le tableau dessous représente les facteurs de conversion de l’alcalinité
exprimé en d’autres unités d’alcalinité.
Les ions chlorure sont précipités à l’état de chlorure d’argent par une solution titrée de
nitrate d’argent (Ag NO3). L’indicateur de fin de réaction est le chromate de potassium qui, en
présence d’un excès d’ions argent, forme un précipité rouge.
Ce dosage doit être réalisé en milieu neutre, le chromate d’argent étant soluble à pH acide
alors qu’un milieu alcalin entraine la formation d’un précipité noir d’oxyde d’argent (Rejsek,
2002).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml. Vérifier la
neutralisation à la phénolphtaléine (PP), c’est-à-dire l’absence de coloration rose après ajout
de 2 à 3gouttes de cet indicateur de pH. S’il y a une coloration rose ajoute l’acide nitrique
dilué 1/10 jusqu’a décoloration de la PP. Ajouter 3gouttes de chromate de potassium 5% et
doser par l’AgNO3, le virage se fait du jaune citron à la coloration à peine brunâtre. Soit V le
nombre de millilitres de nitrate d’argent N/10 utilisés.
Dans ce dosage titrimétrique, au virage de l’indicateur, toutes les moles de chlorure auront
été précipitées par les ions argent. D’après l’équation de principe, une mole d’ion chlorure est
précipitée par une mole d’ion argent, donc, au virage de l’indicateur; il y aura équivalence
entre les deux types de mole. On peut ainsi déterminer la concentration en mole de chlorure
par titre d’eau analysée. On la convertira en concentration massique multipliant par la masse
moléculaire des ions chlorure M=35.5 g/mol.
Le dosage des nitrates fait appel à des méthodes relativement complexes avec une grande
probabilité de présence de constituants interférents (sauf pour la méthode par
chromatographie ionique). De ce fait, la détermination des nitrates est délicate. Pour chaque
type d’échantillon, le choix de la méthode est déterminé par la concentration à doser et les
interférences probables. La méthode est la méthode par spectrométrie d’absorption –
moléculaire avec l’acide sulfosalicylique (Rodier, 2009).
I-15-2- Principe :
I-15-3- Réactifs :
Introduire 10 ml d’eau (pour des teneurs en azote nitrique supérieures à 10 mg/L, opérer
une dilution) dans une fiole jaugée de 25 ml, Ajouter 1 ml de solution de salicylate de sodium,
mélanger puis évaporer à sec au bain marie ou dans une étuve portée à 75 à 80 °C. Laisser
refroidir et répandre le résidu par 2 ml d’H2SO4 concentré. Attendre 15 min ajouter 15 ml
d’eau distillée puis 15 ml d’hydroxyde de sodium qui développe la couleur jaune. Effectuer
les lectures au spectromètre à la longueur d’onde de 415 nm (Rodier, 2009).
I-16-1- Principe :
I-16-2- Réactifs :
v Réactif combiné :
- Solution d’acide sulfurique 50 ml
- Solution de tartrate double d’antimoine et de potassium 5 ml
- Solution de molybdate d’ammonium 15 ml
- Eau déionisée q.s.p……………………………………..100 ml
- Conserver le réactif au réfrigérateur à 4 °C.
Introduire dans chaque fiole 1 ml de solution d’acide ascorbique, agiter, puis ajouter 4 ml
de réactif, mélanger soigneusement, compléter éventuellement le volume à 25 ml. Attendre 30
minutes la stabilisation de la coloration et effectuer les mesures au spectromètre à la longueur
d’onde de 700 ou 800 nm en cuve de 1 cm. Construire la courbe d’étalonnage.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Introduire 20 ml d’eau dans une fiole jaugée de 25 ml, ajouter 1 ml de solution d’acide
ascorbique agiter, puis ajouter 4 ml de réactif, mélanger soigneusement, Attendre 30 minutes
la stabilisation de la coloration et effectuer les mesures au spectromètre à la longueur d’onde
de 700 ou 800 nm en cuve de 1 cm.
Pour le dosage des sulfates, l’analyste a le choix entre plusieurs méthodes, Les méthodes
néphélométriques, directe ou par flux continu, sont d’une mise en œuvre plus aisée et se
prêtent bien à la série. Elles conviennent pour les eaux contenant 5 à 40 mg/L. Cependant, la
couleur de l’eau, les matières en suspension, les matières organiques, sont susceptibles de
gêner le dosage (Rodier, 2009).
I-17-1- Principe :
I-17-2- Réactifs :
I-18-1- Principe:
I-18-2- Réactifs:
au repos 20 min, effectuer les lectures au spectromètre. A la longueur d’onde 420 nm.
N.B : Si le résultat du Phosphore, le Sulfate, nous donne hors gamme de mesure, on peut
faire une dilution en prenant un volume V1 de l’échantillon en le diluant avec un volume V2
d’eau distillée. On repère l’opération pour l’échantillon dilué et on lit le résultat (x). La valeur
vraie de l’échantillon est la lecture (X) multipliée par le facteur de dilution (fd) dont :
fd = V1+V2/V1
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse
Figure 12 : Un spectrophotomètre.
I-19- Mesure de (K+, Fe+2, Cu2+, NH4+, Cr 2+, (NO3-), (NO2-), (SO4-2), (PO43-),
(Br2), (Cl-), (Al3+), Ni, Zn) :
N° de Station
Paramètres Unité JO FAO
prélevement
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
P1 16 18 15.7 17 18.5 19.4 19 16
Température °C 30 -
P2 19 20 19 20 18 19 19 16
P1 8.6 8.64 8.3 8.5 8.45 8.68 8.19 8.12 5.5 à 6.5 à
PH /
P2 8.5 8.5
8.3 8 8.16 8.14 8.03 8.19 8.19 8.12
mg/l P1 810 760 630 640 670 1410 1380 1350 1à
Salinité -
P2 2000
1180 1000 1060 1100 1100 1340 1380 1350
Conductivité mS/cm P1 0.27 0.2 0.2 0.185 0.19 0.35 1.92 1.454
- 0à3
électrique P2 2.1 1.7 1.876 1.956 1.088 1.563 1.92 1.454
Matiére en mg/l P1 288 506 6 100 8 2 460 430
30
suspension P2 1780 536 360 198 420 289 460 430
NTU P1 62.9 57.9 6.89 28.5 21.9 1.21 8.61 4.68
Turbidité 5 -
P2 65.6 21.5 32.3 21.6 15.7 8.61 4.68
mg/l P1 1050 810 850 750 840 1180 800 850
L'alcalinité CaCO3 - -
P2 1050 760 760 740 1000 800 850
mg/l P1 300 330 310 260 280 620 570 420
Duarte totale CaCO3 - -
P2 430 460 460 430 450 570 420
mg/l P1 64 68 52 80 56 84 76 84
Calcium - 0 à 20
P2 116 104 108 104 80 76 84
P1 34.06 38.92 43.77 14.64 34.05 99.67 92.38 51.08
Magnésium mg/l 0.1 0à5
P2 34.1 48.67 46.24 41.38 60.8 92.38 51.08
P1 253.825 152.65 138.45 198.8 152.65 362.1
Ions chlorure mg/l 250 0 à 30
P2 124.25 106.5 170.4 106.5 195.25 145.55 202.35
mg/l P1 65.27 392.5 174.94 87.29 879.3 873.55 150 150
sulfates 250 0 à 20
P2 150 400 160 150 765.7 873.55 150 150
mg/l P1 0.048 0.06 0.034 0.008 0.014 0.022
nitrate 50 0 à 10
P2 31.3 0 0.8 31.4 0 5.1 18.3
mg/l P1 2.448 3.506 1.773 1.897 1.969 1.128 1.145 1.1
Ammonium <0,5 0à5
P2 3.321 4.32 1.876 2.081 2.43 1.345 1.145 1.1
P1 0.01 0.01 3.05 4.206 5.08 1.343 2.87 1.87
Ortophosphate mg/l 02 0à2
P2 0.01 3.05 1.66 1.2 4.7 2.54 2.87 1.87
P1 212 139 37 61 61 8 114 12
DBO5 mg/l 40
P2 190 268 15 118 90 120 114 12 -
P1 310 220 93 680 152 39 44 30
DCO mg/l 120 -
P2 130 817 87 76 152 39 44 30
P1 244.67 166 55.67 267.33 91.33 18.33 31.33 20.67
MO mg/l - -
P2 170 451 39 104 110.67 93 90.67 18
P1 0.05 0.04 0.03 0.03 0.34 0.18 0.07
Fe mg/l 5 -
P2 0.05 0.04 0.03 0.03 0.34 0.18 0.07
Zn P1 0 0 0 0 0 0 0
(mg/l) 5 -
P2 0 0 0 0 0 0 0
Cu+2 P1 0.03 0.01 0.02 0.02 0 0.01 0
mg/l 3 -
P2 0.03 0.01 0.02 0.02 0 0.01 0
Br2 P1 0 0.19 0 0.22 0.18 0.21 0.07
mg/l -
P2 0 0.19 0 0.22 0.18 0.21 0.07
P1 0.144 0.07 0.112 0.116 0.046 0.004 0.011
Cr+6
gm / l P2 0.144 0.07 0.112 0.116 0.046 0.004 0.011 0-1 -
P1 0.322 0.157 0.25 0.258 0.104 0.01 0.024
-2
Cro 4 mg/l P2 -
0.322 0.157 0.25 0.258 0.104 0.01 0.024
P1 0.3 0.146 0.233 0.24 0.096 0.009
-2
Cro 7 mg/l P2 -
0.3 0.146 0.233 0.24 0.096 0.009
P1 0.15 0 0 0 0 0 0 0
+3
Al mg/l P2 -
P1 0.29 0 0 0 0 0 0 0
Al2o3 mg/l P2 0 0 0 0 0 0 0 -
ANNEX III
Tableau III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments mesurés de l’eau
T PH Trb MES Saln CE Alc Drt Ca Mg Cl SO4 NO3 NH4 PO4 DBO5 DCO OD MO
T 1
PH 0.461 1
Trb 0.193 0.537 1
MES -0.229 0.296 0.635 1
Saln -0.020 -0.175 -0.565 0.024 1
CE -0.130 -0.407 -0.300 0.298 0.647 1
Alc 0.065 0.726 0.136 0.398 0.396 -0.088 1
Drt 0.302 -0.088 -0.634 -0.169 0.867 0.627 0.296 1
Ca -0.314 0.276 -0.112 0.075 -0.025 -0.019 0.208 -0.108 1
Mg 0.356 -0.144 -0.580 -0.177 0.832 0.602 0.237 0.977 -0.320 1
Cl 0.098 0.504 -0.166 -0.034 0.585 -0.008 0.754 0.410 0.373 0.310 1
SO4 0.455 0.280 -0.159 -0.429 0.091 -0.617 0.309 0.144 -0.261 0.193 0.317 1
NO3 -0.648 -0.268 -0.039 0.476 0.167 0.084 0.105 -0.170 0.282 -0.223 -0.060 -0.057 1
NH4 0.219 0.416 0.955 0.447 -0.693 -0.463 -0.024 -0.727 -0.290 -0.630 -0.316 -0.021 -0.103 1
PO4 0.210 -0.490 -0.501 -0.700 -0.127 -0.244 -0.609 0.051 -0.159 0.083 -0.403 0.458 0.019 -0.299 1
DBO5 0.290 0.672 0.976 0.645 -0.457 -0.325 0.301 -0.525 -0.058 -0.487 -0.005 -0.021 -0.022 0.905 -0.514 1
DCO 0.270 0.476 0.613 0.063 -0.677 -0.409 -0.173 -0.622 0.445 -0.689 -0.059 -0.168 -0.243 0.570 -0.093 0.595 1
OD 0.102 -0.311 -0.326 -0.172 -0.102 0.328 -0.353 0.297 -0.254 0.338 -0.603 -0.268 -0.302 -0.262 0.272 -0.404 -0.304 1
MO 0.368 0.500 0.951 0.431 -0.581 -0.315 -0.024 -0.606 -0.115 -0.553 -0.151 -0.111 -0.210 0.928 -0.348 0.925 0.744 -0.360 1
Fe 0.441 0.299 -0.461 -0.232 0.764 0.222 0.608 0.860 -0.069 0.834 0.720 0.476 -0.291 -0.537 -0.068 -0.294 -0.462 -0.021 -0.431
Cr+6 -0.106 0.477 0.241 0.163 -0.542 -0.487 0.171 -0.461 0.696 -0.590 -0.060 0.025 0.269 0.183 0.028 0.284 0.559 -0.031 0.169
Al+3 -0.222 0.566 0.555 0.865 -0.126 0.035 0.573 -0.226 0.423 -0.307 0.107 -0.302 0.431 0.352 -0.662 0.608 0.235 -0.141 0.338
Cu+2 0.154 0.420 0.798 0.539 -0.713 -0.292 -0.087 -0.642 0.191 -0.653 -0.433 -0.216 0.139 0.751 -0.145 0.772 0.716 -0.027 0.757
Br2 0.429 -0.277 -0.254 -0.405 0.094 -0.107 -0.192 0.315 -0.851 0.484 -0.319 0.556 -0.288 -0.040 0.527 -0.254 -0.542 0.426 -0.221
Résumé :
Les eaux charriées par les oueds El Gourzi et El Madher sont constituées principalement
par les rejets urbains domestiques et industriels de la ville de Batna, ainsi que par les
déversements des localités limitrophes situées en aval. Uniquement une partie de ces rejets
sont traités par la seule station de la ville, le reste sont déversés à l’état brut dans le cours
d’eau de l’Oued El Gourzi. Les eaux usées ce dernier, partiellement traitées, sont utilisées
pour irriguer 1073 ha des terres agricoles réparties sur les communes de Fisdis (250 ha), El
Madher (160 ha) et Djerma (600 ha). La qualité des eaux usées de l’Oued El Gourzi et de
l’Oued El Madher montre que les effluents domestiques et industriels de la ville de Batna
constituent la principale source de pollution, et le processus de contamination est plus
accentué en période de faible débit. En outre, une pollution organique importante confirmée
par les valeurs élevées trouvées en MES, DBO5 et DCO. Dépassant ainsi les teneurs
admissibles fixées par la FAO et l’OMS pour l’irrigation. La contamination des eaux usées
par les éléments traces métalliques ne représente pas une menace importante.
:ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ
،ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﺘﻲ ﻳﺤﻤﻠﻬﺎ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ ﻭ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ ﻭﺗﺘﻜﻮﻥ ﺃﺳﺎﺳﺎ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﺼﺮﻳﻒ ﺍﻟﺤﻀﺮﻱ ﻭﺍﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ﺍﻟﻤﺤﻠﻲ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺑﺎﺗﻨﺔ
ﻳﺘﻢ ﺍﻟﺘﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ ﺟﺰء ﻓﻘﻂ ﻣﻦ ﻫﺬﻩ ﺍﻹﺻﺪﺍﺭﺍﺕ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﺍﻟﻤﺤﻄﺔ ﺍﻟﻮﺣﻴﺪﺓ ﻓﻲ. ﻓﻀﻼ ﻋﻦ ﺗﺴﺮﺏ ﺍﻟﻤﻮﺍﻗﻊ ﺍﻟﻤﺠﺎﻭﺭﺓ ﻟﻠﻤﺼﺐ
1073 ﻣﻦ ﺧﻼﻝ ﺍﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﺍﻟﺠﺰﺋﻴﺔ ﻓﻲ،ﻭﺗﺴﺘﺨﺪﻡ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻟﻬﺬﺍ ﺍﻷﺧﻴﺮ. ﻭ ﺍﻟﺒﻘﻴﺔ ﺗﺼﺐ ﻓﻲ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ،ﺍﻟﻤﺪﻳﻨﺔ
600 ) ﺟﺮﻣﺔ، ( ﻫﻜﺘﺎﺭ160 ﻫﻜﺘﺎﺭ( ) ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ250 ﻫﻜﺘﺎﺭ ﻣﻦ ﺍﻷﺭﺍﺿﻲ ﺍﻟﺰﺭﺍﻋﻴﺔ ﻣﻮﺯﻋﺔ ﻋﻠﻰ ﺑــــــﻠﺪﻳﺎﺕ )ﻓﻴﺴﺪﻳﺲ
ﻫﻜﺘﺎﺭ( ﻧﻮﻋﻴﺔ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ ﻭ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ ﺗﺒﻴﻦ ﺃﻥ ﺍﻟﻨﻔﺎﻳﺎﺕ ﺍﻟﺴﺎﺋﻠﺔ ﺍﻟﻤﻨﺰﻟﻴﺔ ﻭﺍﻟﺼﻨﺎﻋﻴﺔ ﻣﻦ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺑﺎﺗﻨﺔ
،ﻭﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ ﺇﻟﻰ ﺫﻟﻚ. ﻫﻲ ﺍﻟﻤﺼﺪﺭ ﺍﻟﺮﺋﻴﺴﻲ ﻟﻠﺘﻠﻮﺙ ﻭﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ ﺗﻈﻬﺮ ﺑﺸﻜﻞ ﻭﺍﺿﺢ ﺧﻼﻝ ﻓﺘﺮﺍﺕ ﺍﻟﺘﺪﻓﻖ ﺍﻟﻤﻨﺨﻔﺾ
ﺍﻟﻄﻠﺐ ﺍﻟﻜﻤﻴﺎﺋﻲ،ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ ﺍﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ﻭﺍﻟﻄﻠﺐ ﺍﻟﺒﻴﻮﻛﻤﻴﺎﺋﻲ ﻟﻼ ﻛﺴﺠﻴﻦ ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ ﺍﻟﻌﻀﻮﻱ ﻛﺒﻴﺮ ﺗﺆﻛﺪﻩ ﺍﻟﻘﻴﻢ ﺍﻟﻌﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻭﺟﺪﺕ ﻓﻲ
ﻟﻼ ﻛﺴﺠﻦ ﻭ ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻤﺘﻮﺍﺟﺪﺓ ﺑﻜﻤﻴﺎﺕ ﺿﺌﻴﻠﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺘﺠﺎﻭﺯ ﺍﻟﻤﺴﺘﻮﻳﺎﺕ ﺍﻟﻤﺴﻤﻮﺡ ﺑﻬﺎ ﺍﻟﺘﻲ ﻭﺿﻌﺘﻬﺎ ﻣﻨﻈﻤﺔ ﺍﻷﻏﺬﻳﺔ ﻭﺍﻟﺰﺭﺍﻋﺔ
.ﺗﻠﻮﺙ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻨﺰﺭﺓ ﻻ ﺗﻤﺜﻞ ﺗﻬﺪﻳﺪﺍ ﻛﺒﻴﺮﺍ. ﻭﻣﻨﻈﻤﺔ ﺍﻟﺼﺤﺔ ﺍﻟﻌﺎﻟﻤﻴﺔ ﻷﻏﺮﺍﺽ ﺍﻟﺮﻱ
. ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻤﺘﻮﺍﺟﺪﺓ ﺑﻜﻤﻴﺎﺕ ﺿﺌﻴﻠﺔ، ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ، ﻭﺍﺩﻱ، ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ: ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ