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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Larbi Ben M’Hidi * Oum El Bouaghi *


Faculté des Sciences et de la Technologie
Département De Génie Civil & Hydraulique
Mémoire De Fin d’Étude Pour l’Obtention Du Diplôme

Master en Hydraulique

OPTION : HYDRAULIQUE URBAINE

Thème

CONTRIBUTION A L’EVALUATION DE LA
QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX DE
L’OUED EL GOURZI ET L’OUED EL MADHER
(REGION DE BATNA)

Présenté par :

F DAHLES DOUNIA.
F ZIADI IMANE.
Devant le jury :
@ Président : Dr. SEKIOU.F.
@ Examinateur : Mlle. SEHTAL.S.

@ Encadreur : Dr. TAMRABET.L.

Promotion : 2012-2013
Remerciements
Nous remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir aidé
à réaliser ce travail.
On remerciements vont particulièrement à mes parents pour leur
soutien et leurs encouragements.
On tient à remercier notre promotrice Monsieur TAMRABET.L,
Professeur au département de génie civil et Hydraulique urbaine à
l’université de Oum El Bouaghi, pour m’avoir fait l’honneur de
présider ce jury. Qu’il trouve ici le témoignage de ma très haute
considération.
NOUS remercier Madame. Amina et le groupe de laboratoire de
Traitement des eaux d’Oum El Bouaghi pour l’aide qu’ils m’ont
apporté dans la réalisation des analyses physico-chimique. NOUS les
remercie aussi pour leur accueil et pour l’ambiance exceptionnelle.
Enfin, nos respects aux membres du jury qui nous feront
l’honneur d’apprécier notre travail.
DEDICACES
Je remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir
aidé à réaliser ce travail.

Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de


reconnaissance à :

Mes parents pour ces sacrifices afin d’atteindre mon but.

Mes frères WALID KARIM HAMID et mes sœurs


MARIEME. Toute ma famille.

Tous mes amis de l’Hydraulique sans exception.

Tous ceux qui m’ont aidé de prés ou de loin dans ma formation.

Tous mes amis: IMANE, KHADIDJA, ZAHRA, AMEL,


NADIA, FATIMA, IBTESSEM.

DAHLES
DOUNIA
DEDICACES
Je remercie Allah, le bon Dieu miséricordieux de m’avoir aidé à
réaliser ce travail.

A l’occasion de cette journée mémorable qui clôture le cycle de mes


études, ET a l’issus de Ce modeste travail, je tiens à exprimer mes
sincères remerciements à:
A mes très chers parents à qui je dois toute ma réussite et à ma mère
surtout à qui je serai reconnaissant toute ma vie.

A mon frères : HAROUN, BILEL.


A ma sœurs : CHAYMA.

A tout mes amis : DOUNIA, KHADIDJA, ZAHRA, FATIMA,


AMEL, NADIA, SARAH, ILHAME, A tout les étudiants de
L’Université L’Arbi Ben M’Hidi département HYDRAULIQUE 2eme
année master.

ZIADI
IMANE
Liste des tableaux
Chapitre I : Revue Bibliographique

Tableau І-1 : le mode de traitement en fonction du rapport (DCO/DBO)………………………… 07


Tableau I-2 : Les normes internationales selon l’organisation mondiale de la santé respective
11
pour les eaux usées………………………………………………………………………………….
Tableau I-3: Qualité des eaux d'irrigation 11
Tableau I-4 : Valeurs limites maximales des paramètres de rejet des installations de déversement
12
industrielles………………………………………………………………………………………….
Tableau I-5- : Milieu de réutilisation d’eau usée………………………………………………… 14
Tableau I-6 : Effet des polluants sur le milieu récepteur…………………………………………. 15
Tableau I-7 : Quelques agents pathogènes responsables d’infections d’origine hydrique………... 16
Chapitre II: Description du site d’étude
Tableau II-1 : Pluviométrie moyenne mensuelles de la région d’études calculées sur les périodes
28
1974 à 1994 et 1994 à 2012 …………………………………………………………………………
Tableau II-2 : Données thermométriques moyennes en (°C) de la région de Batna calculées sur
28
les périodes 1919-1994 et 1994-2012……………………………………………………………….
Tableau II-3 : Le début des rejets des usines de Batna……………………………………………. 28
Tableau II-4 : Consommations actuelles en eau et volume rejet………………………………….. 32
Chapitre III : Étude Expérimentales

Tableau III-1 : Condition de conservation des prises d’essais pour l’analyse physico-chimique… 45
Tableau III-2 : Caractéristiques des points de prélèvements de site de Batna……………………. 49
Tableau III-3: L’appareillage utilisé et les méthodes d’analyses physico-chimiques pour les
50
différentes analyses…………………………………………………………………………………
ANNENES

ANNEXE I : METHODE D’ANALYSE


Tableau I : Facteurs de conversion de l’alcalinité exprimé en milli mol/L ou en milliéquivalent /
L ou en d’autres unités d’alcalinité……………………………………………………………….
ANNEXE II : TABLEAUX DES RESULTATS
Tableau II : Tableau des résultats…………………………………………………………………
ANNEXE III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments
mesurés de l’eau
Tableau III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments mesurés de l’eau
Liste des figures
Chapitre I : Revue Bibliographique
Figure I-1 : schéma de la réutilisation directe et indirecte des eaux usées………………………………. 14
Chapitre II: Description du site d’étude
Figure II-1 : Carte de situation du site d’étude………………………………………………………….. 23
Figure II-2 : La situation géographique du site d'étude………………………………………………... 24
Figure II-3 : carte des pentes du site d'étude…………………………………………………………….. 25
Figure II-4 : Carte de la perméabilité de région d'étude………………………………………………… 26
Figure II-5 : Le circuit de l’eau entre la ville de Batna et le milieu naturel…………………………….. 30
Chapitre III : Étude Expérimentales
Figure III-1 : Localisation des stations d’étude de site de Batna……………………………………….. 41
Figure III-2 : Présentation des points E1, E2 et E3…………………………………………………….... 47
Figure III-3 : Présentation du point E4………………………………………………………………….. 47
Figure III-4 : Présentation du point E5………………………………………………………………….. 48
Figure III-5 : Présentation des points E6, E7 et E8……………………………………………………… 48
Chapitre VI : Résultats et discussion
Figure VI-1 : Variation spatiale de la température des effluents de l’Oued El Gourzi et l’Oued
54
Madher……………………………………………………………………………………………………
Figure IV-2 : Variation spatialement du pH et de l'alcalinité des effluents de l’Oued El Gourzi……... 56
Figure IV-3- Variation spatiale du la conductivité électrique et de salinité des effluents de l’Oued El
58
Gourzi et Oued El Madher…………………………………………………………………………..
Figure IV-4 : Variation spatiale de chlorure des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued El Madher 59
Figure IV-5 : Variation spatiale de la matière en suspension et turbidité des effluents de l’Oued El
61
Gourzi et Oued El Madher……………………………………………………………………………..
Figure IV-6 : Variation spatiale de la dureté totale, Calcium et Magnésium des effluents de l’Oued
62
El Gourzi et Oued El Madher……………………………………………………………………
Figure IV-7: Variation spatiale de la DBO5, DCO et MO des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued El
64
Madher………………………………………………………………………………………………..
Figure IV-8 : Variation spatiale de l’O2 dissous des effluents de l’oued El Gourzi et Oued El Madher 64
Figure IV-9 : Variation spatiale de nitrate et de l'ammonium des effluents de l’oued El Gourzi et
66
Oued El Madher…………………………………………………………………………………………
Figure IV-10 : Variation spatiale de l'ortho-phosphate des effluents de l’oued El Gourzi et Oued El
67
Madher…………………………………………………………………………………………………..
Figure IV-11 : Variation spatiale de sulfate des effluents de l’oued El Gourzi et Oued El Madher….. 68
Figure IV-12 : Variation spatiale des métaux lourds 'ETM' des effluents de l’Oued El Gourzi et
70
Oued El Madher…………………………………………………………………………………………
Figure IV-13 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 2……………… 72
Figure IV-14 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 2……………… 73
Figure IV-15: Représentation graphique des stations de prélèvement sur les axes 1et 2……………... 74
Figure IV-16 : Tendances globales des différents échantillons d’eau étudiés selon les zones de 74
prélèvement………………………………………………………………………………………………..
Sommaire
Introduction générale

Chapitre I : Revue Bibliographique


I-Introduction…………………………………………………………………………………………... 01
I-2- Les eaux usées…………………………………………………………………………………….. 01
I-2-1- La définition des eaux usées…………………………………………………………………….. 01
I-2-2- L’origine des eaux usées………………………………………………………………………... 01
I-2-2-1- Les eaux usées urbaines………………………………………………………………………. 01
I-2-2-1-1- Les eaux usées domestiques……………………………………………………………...… 02
I-2-2-1-2- Les eaux pluviales………………………………………………………………………….. 02
I-2-2-2- Les eaux usées industrielles…………………………………………………………………... 03
I-2-2-2-1- Les différents types d’eaux résiduaires industrielles……………………………………….. 03
I-2-2-3- Les eaux usées agricoles……………………………………………………………................ 04
I-3- La pollution des eaux…………………………………………………………………….............. 04
I-3-1- La définition de la pollution……………………………………………………………………. 04
I-3-2- Les paramètres de la pollution………………………………………………………………….. 05
I-3-2-1- La définition des paramètres…………………………………………………………………. 05
I-3-2-1-1- Les paramètres physiques…………………………………………………………………... 05
I-3-2-1-2- Les paramètres chimiques…………………………………………………………………... 07
I-3-2-1-3- Les paramètres complémentaires……………………………………………………........... 08
I-3-2-1-4- Les paramètres biologiques………………………………………………………………... 10
I-4- Les rejets………………………………………………………………………………….............. 11
I-4-1- Les normes de rejet……………………………………………………………………………... 11
I-4-1-1-Définition des normes de rejet………………………………………………………………... 11
I-4-1-2- Les normes internationales des rejets de l'OMS……………………………………................ 11
I-4-1-3- Qualité des eaux d'irrigation………………………………………………………………..... 12
I-4-1-4- Les normes de rejet d’eau usée industrielle utilisées en Algérie…………………………….. 13
I-5- La réutilisation des eaux usées…………………………………………………………………..... 14
І-5-1- Définition ……………………………………………………………………………………….. 14
І-5-2- Différentes utilisations des eaux usées traitées ……………………………………………….... 15
I-6- L’impact des rejets d’eaux usées urbaines sur les milieux récepteurs …………………………… 16
I-7- L’impact sanitaire de l'utilisation des eaux usées…………………………………………............. 17
I-8- Traitement des eaux usées………………………………………………………………………... 18
I-8-1- Les principales étapes de traitement des eaux usées………………………………………….... 18
I-8-1-1- Les prétraitements…………………………………………………………………………..... 18
I-8-1-2- Le traitement primaire………………………………………………………………………... 18
I-8-1-3- Le traitement secondaire……………………………………………………………………… 19
I-8-1-4- Le traitement tertiaire………………………………………………………………................ 19
I-8-1-5- Le traitement des boues………………………………………………………………………. 20
I-9- Conclusion………………………………………………………………………………................ 21
Chapitre II: Description du site d’étude
II-1- Introduction……………………………………………………………………………………... 22
II-2- Présentation du site d’étude……………………………………………………………………… 22
II-3- La topographie…………………………………………………………………………………… 23
II-3-1- Les reliefs………………………………………………………………………………………. 23
II-3-1-1- La plaine…………………………………………………………………………………….. 23
II-3-1-2- Les montagnes……………………………………………………………………………….. 24
II-3-1-3- Les piémonts………………………………………………………………………………… 24
II-3-2- Les pentes……………………………………………………………………………………… 25
II-3-3- Perméabilité……………………………………………………………………………………. 26
II-4- Réseau hydrographique………………………………………………………………................... 27
II-5- Caractéristiques climatiques……………………………………………………………………… 27
II-2-6- Réseau d’assainissement……………………………………………………………………….. 29
II-2-6-1- Situations du réseau d’assainissement……………………………………………………….. 29
II-2-6-2- Oued El Gourzi et Oued El Madher…………………………………………………………. 30
II-2-6-2-1- Les affluents de l’oued El Gourzi………………………………………………………… 31
II-7- La station d’épuration de la ville de Batna……………………………………………................ 33
II-7-1- Estimation des rejets……………………………………………………………………........... 34
II -8- Inventaire de la zone industrielle………………………………………………………............... 34
II-8-1- Les unités industrielles de la ville de Batna…………………………………………………… 35
II-9- Conclusion……………………………………………………………………………….............. 40
Chapitre III : Étude Expérimentales
III-1- Introduction…………………………………………………………………………………….. 41
III-2- Prélèvement de l’eau…………………………………………………………………………… 42
III-2-1- Prélèvements des eaux résiduaires……………………………………………........................ 42
III-2-2- Le matériel de prélèvement des eaux résiduaires…………………………………………….. 42
III-2-3- Méthode de prélèvement des eaux résiduaires……………………………………………….. 43
III-3- Principaux renseignements à fournir pour une analyse des eaux usées………………………… 43
III-4- Enregistrement et étiquetage des échantillons………………………………………………….. 44
III-5- Conservation des prélèvements………………………………………………………………… 44
III-6- Détermination des paramètres physico-chimiques des eaux…………………………………… 46
III-6-1- Choix des sites des prélèvements…………………………………………………………….. 46
III-6-3- Caractéristiques des points de prélèvements…………………………………………………. 49
III-7- Réalisation des analyses………………………………………………………………............... 50
III-7-1- Les appareillages et les méthodes d’analyse………………………………………………… 50
III-8- Conclusion……………………………………………………………………………………… 52
Chapitre IV : Résultat et discussion
IV-1- Introduction……………………………………………………………………………………… 53
IV -1-1- Le débit des effluents………………………………………………………………………... 53
IV -1-2- La température des effluents…………………………………………………………………. 53
IV-1-3- Le pH et l’alcalinité…………………………………………………………………………… 54
IV-1-4- La conductivité et la salinité…………………………………………………………………... 57
IV-1-5- Le chlorure…………………………………………………………………………………….. 59
IV-1-6- Les matières en suspension et la turbidité…………………………………………………….. 60
IV-1-7- La dureté totale, Calcium et Magnésium……………………………………………………… 62
IV-1-8- La demande biochimique (DBO5) et chimique (DCO) en oxygène, l’oxygène dissous……… 63
IV-1-9- L’azote et les phosphates……………………………………………………………………… 65
IV-1-10- Sulfates………………………………………………………………………………………. 67
IV-11- Évaluation des ETM dans les effluents de l’oued el Gourzi et Madher……………………….. 68
IV-11-1- Le fer, le cuivre, le brome, le chrome et l'aluminium……………………………………... 68
IV-12- Typologie spatiale de la qualité des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued El Madher…….... 71
II-13- Conclusion……………………………………………………………………………………… 75

Conclusion générale

Référence Bibliographiques

ANNEXES

ANNEXE I : Méthode d’analyse.

ANNEXE II : Tableaux des résultats.

ANNEXE III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments mesurés
de l’eau
Liste des abréviations
ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydrauliques.
Al : Aluminium.
Br : Brome.
BITU : Unité de production de goudron.
CE : Conductivité électrique.
°C : Degré Celsius.
Cr: Crome.
Cu: Cuivre.
Co: Cobalte.
COTITEX : Complexe textile.
CSD : Centre de stockage et de distribution d’hydrocarbures.
Cl- : Chlorure.
DHW : La direction d’hydraulique de wilaya
EDTA : Sel sodique à double substitution de l’acide Éthylène Diamine Tétra Acétique.
EGZIB : L’entreprise de gestion de la zone industrielle.
Eq Habitants : Equivalent habitants.
ETM: Élément trace métallique.
°F : Degré française.
Fe : Fer.
ENBAG : Production de bouteilles de gaz.
ENIPEC : Société de transformation des peaux brutes en cuir.
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture).
ha : Hectare.
LANDJASSA : Tannerie privée.
l : Litre
mg/l : milligramme par litre.
m3/j : mètre cube par jour.
m3/h : mètre cube par heure.
m3/tonne : mètre cube par tonne
MES: matières en suspension.
MVS : Les matières volatiles en suspension.
M : La masse moléculaire.
N : L'azote.
NFT : Norme française.
NTU: Unité néphélométrique.
NH4+ : Ammonium.
NO3- : Nitrate.
NO2- : Nitrite.
Ni : Nickel.
NT: Azote total.
ORELAIT : Production de lait et ses dérivés.
OD : l'oxygène dissous
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
Obsc : obscurité.
PO4-3: les orthophosphates.
P : Le phosphore.
P : Polyéthylène.
SO42- : les sulfates.
STEP: station de traitement des eaux polluées.
S : La salinité.
SABA : Production de batteries pour véhicules.
T : Température.
TA : Titre Alcalimétrique simple.
TAC : Titre Alcalimétrique Complet.
TUDOR : Production de batteries pour véhicules.
µS/cm : Micro siemens par centimètre.
µm : Micro mètre.
µg/l : Micro gramme par litre.
TH: Titre hydrométrique.
UV : Ultra violet.
V : Volume (L3).
V : Verre.
Vb : Verre Borosilicaté.
Zn : le zinc.
La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à
cause des rejets industriels non contrôlés et des rejets urbains, l’utilisation intensive des
engrais chimiques dans l’agriculture ainsi que l’exploitation désordonnée des ressources en
eau. Ces derniers produisent une modification chimique de l’eau et la rendent impropre aux
usages souhaités.

Parmi ces cas de pollution figure les eaux des certains affluents de l'Oued El Gourzi et
Oued El Madher (Région de Batna), connu par une pollution, au niveau des eaux, due à des
rejets liquides ou solides. Plusieurs personnes ont déjà subi des intoxications à cause de la
mauvaise qualité de l'eau. Plusieurs champs agricoles ont également été détruits à cause de
l’utilisation des eaux polluées des oueds pour l’irrigation.

L’objectif du présent travail est d’évaluer la qualité physicochimique des eaux usées des
Oueds d’El Madher et d’El Gourzi.

Ce mémoire est constitué de quatre chapitres :

Le premier chapitre de ce travail, est le fruit d’une étude bibliographique soulignant


généralité sur les eaux usées.

Le deuxième chapitre porte particulièrement sur la présentation du site d’étude,


généralement des caractéristiques géologiques et hydrodynamiques de la région d'étude, les
principales caractéristiques climatologiques.

Le troisième chapitre présente les points prélevement étudié ainsi que sa caractérisation,
ainsi que le matériau étudié. Ensuite, nous procéderons à une description détaillée de tous les
protocoles de l’échantillonnage des eaux, de traitement physique et chimique des échantillons
et de toutes les méthodes des analyses effectuées.

Le dernier chapitre expose les résultats des analyses physico-chimiques effectuées sur les
eaux usées.

Enfin les enseignements tirés de ces travaux seront énumérés dans la conclusion.
Chapitre I
Revue bibliographique

I-1- Introduction :
De toutes les composantes de notre environnement, l’eau est sans doute l’élément
fondamental de la vie quotidienne. L’eau s’apprête aujourd’hui aux usages les plus divers :
domestiques, industriels, agricoles, énergiques ou encore à certains moyens de transport mais
elle semble avoir été le premier milieu à montrer des signes visibles de pollution. Ainsi, le
problème de la pollution des eaux est devenu un des aspects les plus inquiétants de la
dégradation du milieu naturel et pourrait constituer à long terme un réel danger pour l’avenir
de l’humanité.

I-2- Les eaux usées :

I-2-1- La définition des eaux usées :

Selon Ramade (2000), définie les eaux usées comme étant des eaux ayant été
utilisées pour des usages domestiques, industriels ou même agricole, constituant donc un
effluent pollué et qui sont rejetées dans un émissaire d’égout.

Les eaux usées regroupent les eaux usées domestiques (les eaux vannes et les eaux
ménagères), les eaux des ruissellements et les effluents industriels (eaux usées des
usines) (Baumont et al., 2004).

I-2-2- L’origine des eaux usées :

I-2-2-1- Les eaux usées urbaines :

Les eaux usées urbaines comprennent les eaux usées domestiques et les eaux de
ruissellement (eaux pluviales, eaux d’arrosage des voies publiques, eaux de lavage des
caniveaux, des marchés et des cours). Les eaux qui ruissellent sur les toitures, les cours,
les jardins, les espaces verts, les voies publiques et les marchés entraînent toutes sorte des
déchets minéraux et organiques de la terre, des limons, des boues, des silts, des sables,
des déchets végétaux (herbes, pailles, feuilles, graines, etc.) et toute sortes des
micropolluants (hydrocarbures, pesticides venant des jardins, détergents utilisés pour le
lavage des cours, des voies publiques, des automobiles, débris microscopique de
caoutchouc venant de l’usure des pneumatiques des véhicules (Desjardins, 1997).

1
Chapitre I
Revue bibliographique

I-2-2-1-1- Les eaux usées domestiques :

Les eaux usées domestiques comprennent les eaux ménagères (eaux de toilette, de
lessive, de cuisine) et les eaux vannes (urines et matières fécales) (Baumont et al., 2004).

Les eaux usées domestiques contiennent des matières minérales et des matières
organiques. Les matières minérales (chlorures, phosphates, sulfates, etc.) et les matières
organiques constituées des composés ternaires, tels que les sucres et les graisses (formés
de carbone, oxygène et hydrogène, mais aussi d’azote et, dans certains cas, des autres corps
tels que soufre, phosphore, fer, etc.) (Vaillant, 1974).

I-2-2-1-2- Les eaux pluviales :

Ce sont des eaux de ruissellement qui se forment après une précipitation. Elles peuvent être
particulièrement polluées, surtout en début de pluie, par deux mécanismes :

· le lessivage des sols et des surfaces imperméabilisées. Les déchets solides ou liquides
déposés par temps sec sur ces surfaces sont entrainés dans le réseau d’assainissement par
les premières précipitations qui se produisent.
· la remise en suspension des dépôts des collecteurs. Par temps sec, l’écoulement des eaux
usées dans les collecteurs du réseau est lent, ce qui favorise le dépôt des matières
décantables. Lors d’une précipitation, le flux d’eau plus important permet la remise en
suspension de ces dépôts.

Elles sont de même nature que les eaux usées domestiques, avec, en plus des métaux
lourds et des toxiques (plomb, zinc, hydrocarbures) provenant essentiellement de la
circulation automobile. Lors des précipitations importantes, les eaux pluviales peuvent arriver
en grande quantité au niveau de la station d’épuration. Des dispositions permettent d’en
limiter l’impact sur la station (bassins d’orage, bassins d’étalement, chaussées filtrantes)
(Rejsek, 2002).

2
Chapitre I
Revue bibliographique

I-2-2-2- Les eaux usées industrielles :

Tous les rejets résultant d’une utilisation de l’eau autre que domestique sont qualifiés
des rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les
rejets des activités artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant, laboratoire des
analyses médicales, etc.

La variété des eaux usées industrielles est très grande. Certains de ces eaux sont
toxiques pour la flore et la faune aquatiques, ou pour l’homme. Il faut bien distinguer
les eaux résiduaires et les liquides résiduaires des certaines industries. Les eaux résiduaires
sont celles qui ont été utilisées dans des circuits de réfrigération, qui ont servi à nettoyer ou
laver des appareils, des machines, des installations, des matières premières ou des produits
d’une usine, ou qui ont servi à retenir des poussières des fumées, elles peuvent contenir des
substances chimiques utilisées au cours des fabrications. Les liquides résiduaires sont des
liquides résultant des fabrications, c’est le cas des solutions des produits chimiques, des
solutions de sous-produits, c’est le cas des liquides acides provenant de la vidange des cuves
de décapage des métaux (Edline, 1979).
Selon Baumont et al., (2004), les rejets industriels peuvent donc suivre trois voies
d’assainissement :

- Ils sont directement rejetés dans le réseau domestique.

- Ils sont prétraités puis rejetés dans le réseau domestique.

- Ils sont entièrement traités sur place et rejetés dans le milieu naturel.

I-2-2-2-1- Les différents types des eaux résiduaires industrielles :

Les eaux résiduaires industrielles se différencient, en diverses catégories selon l’utilisation


de l’eau :

A. Eaux générales de fabrication ou de procédé :

La plupart des procédés conduisent à des rejets polluants des diverses natures. Les rejets
sont soit continus, soit discontinus (Boeglin, 1988).

3
Chapitre I
Revue bibliographique

B. Eaux des circuits de refroidissement :

Ce sont des eaux abondantes et généralement non pollués, car elles n’ont pas de contact
avec les produits fabriqués. Elles peuvent être recyclées (Boeglin, 1988).

C. Eaux de lavage des sols et des machines :

Contrairement aux rejets précédents, le degré de pollution et le débit des eaux de lavage
sont très variables et particulièrement importants en fin de journée, au cours des nettoyages
des week-ends, et des périodes des congés (Boeglin, 1988).

I-2-2-3- Les eaux usées agricoles :

L'agriculture est une source de pollution des eaux qui n'est pas du tout négligeable car elle
apporte les engrais et les pesticides. Elle est la cause essentielle des pollutions diffuses
(Bontoux, 1993). Les épandages des engrais nitratés et phosphatés, sous une forme ou en
quantité, telle qu'ils ne seraient pas finalement retenus par le sol et assimilés par les plantes,
conduisent à un enrichissement en matières azotées ou phosphatées des nappes les plus
superficielles et des eaux des cours d'eau ou des retenues. Parmi les polluants d'origine
agricole, il faut tenir compte aussi des détergents se dispersant lors des applications de
traitement des cultures (Gommella et al., 1978).

I-3- la pollution des eaux :

I-3-1- La définition de la pollution :

La pollution de l’eau correspond à la présence dans l’eau des minuscules organismes


extérieurs, des produits chimiques ou des déchets industriels. Cette pollution ou
contamination touches les eaux de surface (océans, rivières, lacs) et les eaux souterraines qui
circule dans le sol. Elle entraine une dégradation de la qualité de l’eau, ce qui rend son
utilisation dangereuse (pour l’eau que l’on boit par exemple) et perturbe beaucoup le milieu
aquatique (en particulier la vie des poissons). La pollution de l’eau est presque toujours due
aux activités humaines même si cette pollution est parfois accidentelle (Cheval, 1982).

4
Chapitre I
Revue bibliographique

I-3-2- Les paramètres de la pollution :

I-3-2-1- La définition des paramètres :

Habituellement, le potentiel de pollution d’une eau est apprécié par une série des analyses
physico-chimiques dont certaines tentent de reproduire les modifications que cette eau sera
susceptible d’apporter dans le milieu où elle sera rejetée. Ces mesures sont complétées par
des analyses plus spécifiques concernant des composés toujours présents et à l’origine des
nuisances majeures, tel le phosphore ou l’azote. Dans certains ces particuliers, des produits
toxiques peuvent être recherchés. On notera que les paramètres généralement recherchés dans
une eau usée sont aussi ceux qui font l’objet des analyses dans une eau de rivière, ce qui se
comprend fort bien puisque l’une est le milieu récepteur de l’autre (Satin et al., 2006).

I-3-2-1-1- Les paramètres physiques :

a) Les matières en suspension (MES) :

Ce sont des particules solides dont la taille est supérieure à 10 µm, dispersées dans l'eau
sans être chimiquement liées avec elle. De ce fait, leur élimination est assez simple car, si l’on
fait reposer l’eau, elles décantent de manière spontanée et peuvent retirées de l’eau par des
procédés physiques simples (décantation, filtration) (Rejsek, 2002).

b) Les matières volatiles en suspension (MVS) :

Elles représentent la fraction organique des MES et sont obtenues par calcination de ces
MES à 525°C donne la perte au feu et correspond à la teneur en MVS (en mg/l) d’une eau
(Satin et al., 2006).

c) Les matières minérales (MM) :

Elles représentent le résultat d’une évaporation totale de l’eau, c’est-à-dire son «extrait
sec», constitué à la fois par les matières minérales en suspension et les matières solubles
(chlorures, phosphates, etc.) (Satin et al., 2006).

5
Chapitre I
Revue bibliographique

d) Les matières décantables :

Elles sont composées des matières en suspension qui sédimentent en deux heures dans une
éprouvette. Cette analyse était surtout réalisée sur les effluents de sortie des unités d’épuration
les plus sommaires, pour juger de leur rendement d’élimination de la pollution (Satin et al.,
2006).

e) La turbidité :

La turbidité d’une eau est due à la présence des particules en suspension, notamment
colloïdales : argiles, limons, grains de silice, matières organiques, etc. L’appréciation de
l’abondance de ces particules mesure son degré de turbidité (Rodier, 2009).

f) La conductivité :

La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise
entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l’une de l’autre de 1 cm, elle
est l’inverse de la résistivité électrique (Rodier, 2009). C’est une mesure simple, qui se
pratique avec une électrode et fournit une indication précise sur la concentration totale en sels
dissous. Par comparaison avec la conductivité de l’eau potable, il est ainsi possible de juger
rapidement si des apports importants, en particulier industriels, ont lieu dans le réseau
d’assainissement. Le résultat est donc exprimé en microsiements par centimètre (µS/cm)
(Satin et al., 2006).

g) La température :

La température est le paramètre le plus important dans les analyses de l'eau. Elle a une
influence directe sur le comportement des différentes substances contenues dans l'eau et à une
grande influence sur l'activité biologique. La température de l'eau n'a pas d'incidence directe
sur la santé humaine. Il est important de connaître la température de l'eau avec une bonne
précision. En effet, celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la
dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique et dans la détermination du
pH, pour la connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels (Rodier, 2009).

6
Chapitre I
Revue bibliographique

I-3-2-1-2- Les paramètres chimiques :

a) Le potentiel d’hydrogène (pH) :

Le pH ou le potentiel d’hydrogène est le logarithme décimal de l’inverse de sa


concentration en ions d’hydrogène H3O+. Le pH en relation avec la concentration en ions
hydrogène H⁺ présents dans une eau. La différance de potentiel existant entre une électrode de
verre et une électrode de référence. Plongeant dans une même solution neutre. Le potentiel
des électrodes est lies à l’activité des ions H⁺ (Degremont, 1989).

b) L’oxygène dissous :

C'est la concentration d'oxygène gazeux qui se trouve à l'état dissous dans une eau,
l'oxygène dissous disponible est limité par la solubilité de l'oxygène (max 9 mg/l à 20°C) qui
décroît avec la température et la présence des polluants dans les cours d'eau.

Une faible teneur en oxygène dissous est synonyme d'une forte charge polluante ou d'une
température élevée de l'eau. Paramètre important de l'écologie des milieux aquatiques, il est
essentiel pour la respiration des organismes hétérotrophes. Il est exprimé en mg/l et se mesure
par la méthode de Winkler basée sur la fixation chimique de l'oxygène et son dosage
colorimétrique (Rodier, 2009).

c) La demande biochimique en oxygène (DBO) :

La demande biochimique en oxygène est la concentration, en masse d’oxygène dissous,


consommée pour l’oxydation par voie biochimique des matières organiques contenues dans
l’échantillon, dans les conditions de l’essai (Rodier, 2009).

d) La demande chimique en oxygène (DCO) :

La demande chimique en oxygène (DCO) est la concentration, exprimée en mg.l-1,


d’oxygène équivalente à la quantité de dichromate consommée par les matières dissoutes et
en suspension lorsqu’on traite un échantillon d’eau avec cet oxydant dans des conditions
définies par la norme (Rejsek, 2002).

7
Chapitre I
Revue bibliographique

e) Relation entre DCO et DBO 5 :

Le rapport DCO/DBO5 donne une estimation de la biodégradabilité des eaux usées. La


notion de la biodégradabilité représente la capacité d'une substance ou son aptitude à être
décomposée par les micro-organismes (bactéries, champignons)

Tableau І-1 : le mode de traitement en fonction du rapport (DCO/DBO5) (Suschka. J et


Ferreira. E, 1986)

Rapport DCO/DBO5 Le mode de traitement

2< DCO/DBO5 < 5 Traitement biologique avec adaptation des souches

Traitement physico-chimique. L'eau est pratiquement non traitable par


DCO / DBO5 > 5
voie biologique

DCO / DBO5 < ou = 2


Le traitement se fait biologiquement

I-3-2-1-3- Les paramètres complémentaires :

Les éléments nutritifs ou substances eutrophisantes, il s’agit principalement de l'azote (N)


et du phosphore (P).

a) Les substances azotées :

Les substances azotées sont toxiques sous la forme nitrique (NO2-) et ammoniacale (NH4+)
et l'ion nitrate (NO3-) n'est utilisé par les organismes qu'après transformation sous l'action de
la nitrate réductase. Le paramètre NH4+ permet de limiter les usages des eaux en rivière. En
effet au dessus de 3 mg/l de NH4+, il y a risque de mortalité des poissons. Il traduit aussi une
consommation importante d'oxygène. Immédiatement en aval des foyers de pollution, on
trouve souvent des teneurs en azote ammoniacal de l'ordre de 0,5 à 3 mg/l tandis que les
teneurs en nitrites et en nitrates sont relativement faibles. Plus en aval, les teneurs en azote
ammoniacal diminuent et celles des nitrites puis des nitrates augmentent (Rodier, 2009).

8
Chapitre I
Revue bibliographique

b) Le phosphore :

Le phosphore est un élément limitant pour la croissance et le développement des


organismes dans le milieu aquatique. On mesure généralement 3 types de phosphore :

Ø le phosphore particulaire : comprenant le phosphore organique et le phosphore


inorganique.

Ø Le phosphore soluble : constitué des polyphosphates, du phosphore colloïdal et des


orthophosphates. Les orthophosphates (PO43-) sont les principaux éléments nutritifs dans
les systèmes aquatiques continentaux. Ils jouent un rôle déterminant dans l'induction des
phénomènes d'eutrophisation lorsqu'ils atteignent des concentrations élevées, les
premières nuisances apparaissent à partir de 0,2 mg/l. Le dosage des orthophosphates est
basé sur le développement de la coloration au bleu de molybdène.

Ø Le phosphore total dissous : on estime qu'il y'a 90 % de phosphore particulaire et 10 % de


phosphore soluble. Les eaux de surface ou de nappes peuvent être contaminées par des
rejets industriels (Industries agro-alimentaires, ateliers de traitement des surfaces, laveries)
et domestiques ou par lessivage des terres cultivées renfermant des engrais phosphatés ou
traités par certains pesticides (Rodier, 2009).

c) Éléments traces :

Les métaux lourds que l’on trouve dans les eaux usées urbaines sont extrêmement
nombreux, les plus abondants (de l’ordre de quelques µg/l) sont le fer, le zinc, le cuivre et le
plomb. Les autres métaux (manganèse, aluminium, chrome, arsenic, sélénium, mercure,
cadmium, molybdène, nickel, etc.) sont présents à l’état des traces. Leur origine est multiple,
ils proviennent « des produits consommés au sens large par la population, de la corrosion
des matériaux des réseaux de distribution d’eau et d’assainissement, des eaux pluviales
dans le cas de réseau unitaire, des activités de service (santé, automobile) et éventuellement
des rejets industriels » (Cauchi, 1996).

9
Chapitre I
Revue bibliographique

I-3-2-1-4- Paramètres biologiques :

Les paramètres biologiques sont des organismes qui permettent de caractériser l'état d'un
écosystème et de mettre en évidence ses modifications naturelles ou provoquées. Parmi ces
organismes on peut citer les bactéries, les protozoaires, les champignons, la macrofaune, les
algues et les végétaux supérieurs (Beaux, 1997).

a) Bactéries bioindicatrices de pollution :

Les bactéries utilisées comme bioindicatrices de pollution sont réparties en 3 principaux


groupes : les streptocoques fécaux, les coliformes fécaux et les coliformes totaux. Les
coliformes sont d'origine fécale. Ils ne sont pas dangereux par eux même, mais constituent des
indicateurs de la présence des autres micros organismes pathogènes (Ramade, 1982). On les
retrouve également dans les milieux pauvres en oxygène où les bactéries sulfo-réductrices
réduisent les sulfates en sulfures et produisent l'hydrogène sulfuré d'odeur caractéristique
(Ramade, 1995).

b) Champignons des eaux polluées :

Les eaux chargées des matières organiques renferment une riche flore fongique. Ces
champignons requièrent cependant la présence simultanée d'oxygène en quantité suffisante et
d'azote nitrique (Payne, 1986).

c) Macro faune caractéristique de pollution :

Elle concerne seulement la macro faune invertébrée benthique ou périphytique qui


comprend les espèces vivantes au niveau de l'interface eau-sédiment dans certaines
conditions. Ces organismes sont importants car certains d'entre eux sont sensibles à différents
niveaux de pollution (Moore, 1979).

d) Algues des eaux polluées :

Dans les eaux désoxygénées suite à une pollution organique, les algues disparaissent
totalement. Cependant, lorsque le taux d'oxygène reste suffisant, les micro-organismes
décomposeurs libèrent des nitrates et phosphates à partir de la matière organique de l'effluent,
enrichissant ainsi le milieu en éléments nutritifs.

10
Chapitre I
Revue bibliographique

Ceci favorisera à long terme la pullulation des algues. Il y a dans ce cas, une augmentation
de densité de la biocénose algale telle que les diatomées, certaines algues vertes et les algues
bleues (Radoux et al., 1995).
I-4- Les rejets :

I-4-1- Les normes de rejet :

I-4-1-1-Définition des normes de rejet :

Les quantités maximales des matières polluantes qui pourront être rejetées dans un milieu
récepteur donné, appelées normes de rejet, répondent à des lois nationales qui peuvent être
adaptées localement par arrêté préfectoral (Rejsek, 2002).

I-4-1-2- Les normes internationales des rejets de l'OMS :

La norme est représentée par un chiffre qui fixe une limite supérieure à ne pas dépassée ou
une limite inférieure à respecter. Un critère donné est rempli lorsque la norme est respectée
pour un paramètre donné une norme est fixée par une loi, une directive, un décret loi.

Tableau I-2 : Les normes internationales selon l’organisation mondiale de la santé respective
pour les eaux usées (OMS, 1997)

Caractéristiques Normes utilisées (OMS)


pH 6,5-8,5
DBO5 <30 mg/1
DCO <90 mg/1
MES <20 mg/1
+
NH 4 <0,5 mg/1
NO2 1 mg/1
NO3 <1 mg/1
P2O5 <2 mg/1
Température T <30°C
Couleur Incolore
Odeur Inodore

11
Chapitre I
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I-4-1-3- Qualité des eaux d'irrigation :

Tableau I-3 : Qualité des eaux d'irrigation (FAO, 2003)

Norme Symbole Unité Valeurs paramétrique


pH pH - 6.5-8
Conductivité CE dS/m 0-3
Salinité S mg/l 01-2000
Calcium Ca2+ meq/l 0-20
Magnésium Mg2+ meq/l 0-5
Sodium Na+ meq/l 0-40
Carbonate Co3- meq/l 0-1
Bicarbonate HCO3- meq/l 0-10
Chlorure Cl- meq/l 0-30
Sulfate SO4- meq/l 0-20
Nitrate NO3- mg/l 0-10
Ammonium NH4+ mg/l 0-5
Phosphate PO4-3 mg/l 0-2
+
Potassium K mg/l 0-2

dS/m = déci Siemens/mètre en si Unités (équivalent à 1 mmhos/cm), meq/l= milliéquivalent par litre.

mg/l = milligrammes par litre = partie par million (ppm).

12
Chapitre I
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I-4-1-4- Les normes de rejet d’eau usée industrielle utilisées en Algérie :

En Algérie, ces normes de rejet ont été promulguées en 1993 (décret exécutif n°93-160 du
10 juillet 1993) uniquement pour les installations industrielles (Tableau I-3) Les normes
dépendent de l’usage de l’effluent. Si les eaux usées sont destinées à l’irrigation, alors les
normes doivent être plus sévères.

Tableau I-4 : Valeurs limites maximales des paramètres de rejet des installations de
déversement industrielles (JO, 1993)

Paramètres Unités Valeurs maximales


Températures C° 30
pH - 5.5 à 8.5
MES mg/l 30
DBO mg/l 40
DCO mg/l 120
Azote kjedhal mg/l 40
Phosphore mg/l 02
Cyanures mg/l 0.1
Aluminium mg/l 5
Cadmium mg/l 0.2
+
Chrome3 mg/l 3.0
+
Chrome6 mg/l 0.1
Fer mg/l 5
Manganèse mg/l 1
Mercure mg/l 0.01
Nickel mg/l 5
Plomb mg/l 1
Cuivre mg/l 3
Zinc mg/l 5
Huiles et graisses mg/l 20
Hydrocarbures mg/l 20
Phénols mg/l 0.5
Solvants organiques mg/l 20
Chlore actif mg/l 1.0
PCB mg/l 0.001
Détergents mg/l 2
Tensioactifs organiques mg/l 1

13
Chapitre I
Revue bibliographique

I-5- La réutilisation des eaux usées :

І-5-1- Définition :

On appelle réutilisation des eaux l’emploi nouveau des « eaux de deuxième main » pour
un usage différent de celui de son premier emploi grâce à des actions volontaires. La
réutilisation peut être réalisée de manière directe ou indirecte :

Ø La réutilisation directe correspond à l’emploi immédiat des eaux déjà utilisées, après épuration,
sans passage ni dilution de ces eaux dans le milieu naturel,

Ø La réutilisation indirecte correspond à l’emploi, sous forme diluée, des eaux déjà utilisées,
après leur rejet et dilution dans le milieu naturel.

La définition stricte de la réutilisation exclut donc le recyclage. Il s’agit, dans ce cas d’une
réutilisation interne des eaux dans un cycle de production dans le but du contrôle de pollution
et de l’économie des ressources en eau.

Figure I-1 : Schéma de la réutilisation directe et indirecte des eaux usées

14
Chapitre I
Revue bibliographique

І-5-2- Différentes utilisations des eaux usées traitées :

La récupération et la réutilisation de l'eau usée traitées, s'est avérée être une option réaliste
pour couvrir le déficit et les besoins croissants en eau dans les pays hydro sensibles. Selon
FAO et Aquastat (1998), les principales utilisations des eaux usées traitées dans le monde
sont les suivant :

Ø Utilisations urbaines : arrosage des espaces verts, lavage des rues, alimentation de plans d'eau, aux
quelles on peut ajouter une utilisation périurbaine qui se développe comme l'arrosage des terrains
de golfs.

Ø Utilisations agricoles : irrigation.

Ø Utilisation pour la lutte contre les incendies.

Ø Utilisations industrielles : cette réutilisation est importante en raison du recyclage fréquent des
eaux de procédés qui est souvent justifiée par la réduction des consommations mais aussi par la
récupération des sous-produits. Mais elle peut aussi concerner les eaux de refroidissement.

Ø Recharge des nappes, protection contre l'intrusion du biseau salé en bord de mer (FAO, 1988).

Pour de nombreux pays aux ressources limitées, la réutilisation des eaux usées, sous
certaines conditions, peut être une alternative intéressante, à défaut d’une mise en place
d’infrastructures performantes, cette eau peut être réutilisée comme suit :

Tableau I-5- : Milieu de réutilisation d’eau usée (OMS, 1997)

Milieu Active

Irrigation des parcs, des fleurs, protection le feu, eau sanitaire


Milieu urbain
dans les centres commerciaux, les industries.

Eau de refroidissement (production d’énergie) ; irrigation des


Milieu industriel
terrains.

Milieu agricole Irrigation de certaines cultures

15
Chapitre I
Revue bibliographique

I-6- L’impact des rejets des eaux usées urbaines sur les milieux récepteurs :

Les impacts urbains sur les milieux récepteurs sont causés principalement par des rejets
des eaux d’égout des municipalités, qui comprennent des eaux pluviales de ruissellement, des
rejets des stations d’épuration (STEP) et des effluents industriels. Les impacts des effluents
urbains rapportés par la littérature sont des modifications de l’habitat physique et de la qualité
de l’eau, des chocs dus aux sédiments et aux polluants toxiques, des impacts sur les
communautés biologiques, sur l’eau souterraine et ceux sur la santé publique dus au rejet de
pollution fécale, en particulier en période pluvieuse (Maksimovic et al., 2001).

Des nombreuses publications ont étudié l’impact des rejets des polluants sur le milieu
récepteur (Chocat, 2007).

Le tableau suivant rappelle les différents effets des principaux polluants sur le milieu
récepteur.

Tableau I-6 : Effet des polluants sur le milieu récepteur

Paramètre de
Conséquence sur le milieu récepteur
pollution
Ensablement. Obstacle à la pénétration de la lumière et donc empêche la
MES
photosynthèse des végétaux du milieu.
Consommation de l'oxygène aquatique. Empêcha l'usage de l'eau potable
DCO, DBO5
sans traitement.
Sous sa forme ammoniacale non ionisée NH4 il est toxique pour les
NH4+, Nitrites
poissons .Couteux à éliminer en tête de station de traitement d'eau potable.

Nitrates Intervient dans l'eutrophisation des lacs et des cours d'eau.

Intervient dans moindre mesure que les nitrates dans l'eutrophisation des
Phosphore
lacs et des cours d'eau.
Produits
A partir d'un certain seuil, cette forme de pollution rend l'eau impropre à
chimique et/ou
tout usage autre que le refroidissement ou la navigation.
toxiques

16
Chapitre I
Revue bibliographique

I-7- L’impact sanitaire de l'utilisation des eaux usées :

Les eaux usées représentent un important véhicule des agents biologiques (parasites,
bactéries et virus) et chimiques (métaux lourds surtout) issus de l'activité humaine et
industrielle. Dans les zones d'épandage, le rejet de ces eaux usées est intense. Les agents
pathogènes peuvent être transmis à l'homme lors du contact direct avec les eaux usées, ou
indirectement par la consommation des cultures irriguées avec ces eaux usées, ou encore par
des produits d'origine animale. Le tableau suivant représente quelques agents pathogènes
responsables des infections d’origine hydrique.

Tableau I-7 : Quelques agents pathogènes responsables des infections d’origine hydrique
(Sagik et al., 1978; Edwards, 1992; National Research Council, 1998; Dosso et al., 1998)

Agent pathogène Symptômes

Virus Virus de l’hépatite A Hépatite A


Rotavirus Vomissement, diarrhée

Escherichia coli o157 :H7 Colite hémorragique, syndrome hémolytique et urémique


(SHU)
Leptospira sp Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, gastroentérites aiguies.

Bactéries Salmonella sp. Dysenteries, gastroentérites


Escherichia coli Gastroentérites, diarrhées
Vibrio cholerae Cholera, diarrhées

Entamoeba histolytica Diarrhée, malabsorption


Giarsia lamblia Diarrhée bénigne, ulcère du colon
Parasites Cryptospridium Toxoplasmose : ganglions, faible fièvre
Ascaris Anémie
Trichuris Diarrhée, douleur abdominale

17
Chapitre I
Revue bibliographique

I-8- Traitement des eaux usées :

I-8-1- Les principales étapes de traitement des eaux usées :

L’ensemble des ouvrages de traitement utilisés s’appelle la filière de traitement. Elle


consiste à associer judicieusement différentes étapes pour satisfaire à une qualité d’eau traitée
compatible avec la qualité du milieu récepteur. Il faudra prendre en compte les sous-produits
de l’épuration, en particulier les boues extraites de la filière de traitement des eaux résiduaires
urbaines (Rejsek, 2002).

I-8-1-1- Les prétraitements :

Ils permettent d’éliminer les matières les plus grossières, susceptibles d’endommager les
organes mécaniques ou de perturber l’efficacité des étapes ultérieures. Ils font appel :

Ø à des procédés mécaniques, comme des grilles ou des tamis, pour éliminer des grosses
particules transportées par les eaux.

Ø à des procédés physiques, comme des phénomènes de décantation pour éliminer les
sables, ou de flottation pour éliminer les graisses (matières graisseuses) (Rejsek, 2002).

I-8-1-2- Le traitement primaire :

Il s’agit le plus souvent d’une décantation qui permet d’éliminer les matières en suspension
décantables en deux heures. L’utilisation des réactifs chimiques pour éliminer des particules
plus fines constitue un traitement physico-chimique. Ce traitement permet donc
essentiellement l’élimination de la pollution particulaire et d’une partie de la pollution
organique sous forme particulaire (de l’ordre de 65 à 80% de la DCO avec un traitement
physico-chimique). Cependant, cette élimination est insuffisante pour répondre aux nouvelles
normes de rejet (arrêté du 22 décembre 1994) et il faudra compléter ce traitement par un
traitement secondaire. Il faut noter que ces traitements physico-chimiques éliminent
parfaitement le phosphore et satisfont en général à la réglementation concernant le rejet du
phosphore (Rejsek, 2002).

18
Chapitre I
Revue bibliographique

I-8-1-3- Le traitement secondaire :

L’élimination des matières organiques implique le recours à des traitements biologiques


qui font intervenir des organiques vivants, essentiellement des bactéries. Ces procédés
biologiques le plus souvent aérobies, reposent sur la biodégradation des matières organiques
en présence d’oxygène par des microorganismes hétérotrophes. Ils reproduisent les
phénomènes naturels d’autoépuration qui se réalisent dans le milieu naturel. On retrouve deux
groupes des procédés :

Ø les procédés à culture fixée où la biomasse épuratrice est fixée sur des supports. L’eau à
traiter coule au contact de ces supports. Les microorganismes fixent donc la pollution
organique et la dégradent (biofiltration par exemple).

Ø Les procédés à culture libre où la biomasse est en suspension dans l’eau à traiter. Les
microorganismes fixent la pollution et se développent sous forme des flocs biologiques
que l’on peut séparer de l’eau traitée par décantation (boues activées par exemple)
(Rejsek, 2002).

I-8-1-4- Le traitement tertiaire :

Certains rejets des eaux traitées sont soumis à des réglementations spécifiques concernant
l’élimination de l’azote, du phosphore ou des germes pathogènes qui nécessitent la mise en
œuvre des traitements tertiaires. L’élimination de l’azote concerne les traitements de
nitrification-dénitrification qui ne peuvent être assurés que par voie biologique. Dans un
premier temps, l’azote réduit est oxydé en nitrates grâce aux bactéries par le processus de
nitrification puis, dans un deuxième temps ; les nitrates formés sont transformés en gaz
diazote par un processus biologique de dénitrification. L’élimination du phosphore concerne
les traitements de déphosphatation, soit physico-chimique, soit biologique, de développement
plus récent, est basée sur la succession des phases anaérobies et aérobies au cours du
traitement biologique mais son rendement est en général moins bon que celui de la
déphosphatation physico-chimique. Un abaissement de la teneur en germes, parfois exigé
pour les rejets dans des zones spécifiques (zones de baignade, zones conchylicoles), sera
réalisé par des traitements de désinfection chimiques (chlore ou dérivés) ou physiques
(irradiation UV) (Rejsek, 2002).

19
Chapitre I
Revue bibliographique

I-8-1-5- Le traitement des boues :

L’épuration des eaux résiduaires urbaines aboutit à la production régulière de sous-produits


constitués par les boues en provenance des décanteurs primaires et secondaires, soit en
moyenne 40 à 50 g des matières sèches par jour et par habitant (Rejsek, 2002).

Ces boues, avant leur élimination, subissent un traitement adapté à leur nature ainsi qu’à
leur destination, afin :

· d’en réduire le volume, en éliminant l’eau (les boues sont, en effet, extraites liquides du
système de traitement de l’eau). Ceci est réalisé par un procédé d’épaississement qui est
une concentration de la boue par décantation puis par un procédé de déshydratation
permettent d’éliminer une quantité d’eau liée aux MES plus importante, par filtre presse
ou centrifugation.

· d’en réduire le pouvoir fermentescible par stabilisation en diminuant le taux des matières
organiques qui peuvent fermenter dans le milieu naturel sous l’action des
microorganismes. La stabilisation peut être réalisée de manière biologique grâce aux
bactéries contenues dans les boues en aérobiose (stabilisation aérobie par aération
prolongée des boues) ou en anaérobiose (digestion anaérobie des boues avec production
de biogaz). Elle peut être également réalisée chimiquement par ajout de chaux qui entraine
une augmentation du pH (jusqu’à pH 11) empêchant tout développement bactérien.

Le problème des boues se pose en termes d’évacuation, trois solutions sont possibles :

· la mise en décharge des boues stabilisées et déshydratées mais n’est plus réalisable à partir
de 2002.

· la valorisation agricole par épandage sur des sols agricoles où elles vont jouer un rôle des
engrais. Elles sont utilisées sous forme liquide, solide ou sous forme de compost, mais
toujours stabilisées.

· l’incinération qui présente un intérêt pour les boues autocombustibles, c’est-à-dire


fraiches et déshydratées. Avant leur évacuation, les boues seront également soumises à
des analyses.

20
Chapitre I
Revue bibliographique

I-9- Conclusion :

Les eaux usées quelle que soit leur origine, sont généralement chargées en éléments
indésirables, qui selon leur quantité et selon leur composition, représentent un danger réel
pour les milieux récepteurs ou leurs utilisateurs. L'élimination de ces éléments toxiques exige
de concevoir une chaîne de traitement. Toute fois, avant de concevoir tout procédé
d'épuration, il est impératif de caractériser l'effluent à traiter, quantitativement et
qualitativement.

21
Chapitre II Descriptions du site

II-1- Introduction :

Pour ce chapitre, nous allons essayé de donner un aperçu sur les différents regroupements
recensés au niveau de la région d'étude à savoir en prenant en compte certaines variables
jugés primordiales à connaître avant d’entamer notre travaille et les important c'est connaître
la situation du site d’étude du point de vue géographique, topographique, géologique,
climatique, nous permet de mener à bien notre travail.

II-2- Présentation du site d’étude :

La région d’étude fait partie de la frange Nord-Ouest des hautes plaines Sud
constantinoises. Elle est comprise entre le Néritique Constantinois au Nord et la zone
atlasique au Sud.

La plaine d’El Madher est située à environ 450 Km au Sud-Est d’Alger, entre les degrés
35.5 et 35.7 de latitude Nord, à 15 Km au Nord-Est de la ville de Batna. Le bassin versant de
Oued El Madher s’étend sur une superficie d’environ 200 Km² et englobe l’aquifère
alluvionnaire de la plaine d’El Madher qui couvre une superficie d’environ 90 Km². Cet
aquifère est limité par les monts de Batna à l’Ouest-Nord Ouest et par le Djebel Bou Arif à
l’Est-Sud Est. Ces deux monts convergent au Sud pour pratiquement fermer le bassin versant
de cette plaine et ne laisser subsister qu’un mince seuil alluvionnaire, où coule Oued El
Madher (prolongement naturel d'Oued El Gourzi). Oued El Madher traverse toute la plaine
jusqu’à Mechtat Arour, où il se divise en plusieurs bras. Merdja Mazouala est l’exutoire du
bassin, elle est située au Nord de la plaine, entre le Djebel Tafraout et Koudiat Tfouda
(Menani, 2004) (Figure II-1).

22
Chapitre II Descriptions du site

Figure II-1 : Carte de situation du site d’étude

II-3- La topographie :

II-3-1- Les reliefs :

La région est une cuvette des faibles dimensions à pentes abruptes a partir de la carte
topographique 1/25000, on peut distinguer les principaux ensembles de relief dans la région
de Batna, qui sont : la plaine, les montagnes et les piémonts.

II-3-1-1- La plaine :

La plaine de Batna est une grande étendue ayant une forme allongée de l’Est vers l’Ouest,
c’est une plaine de montagne encadrée au Sud par Djebel Ich-Ali, à l’Est par Djebel Azzeb et
Djebel Bouarif, tandis que Djebel Kasserou et Boumer zoug au Nord, et Djebel Tugur à
l'Ouest.

23
Chapitre II Descriptions du site

II-3-1-2- Les montagnes :

Chaque montagne observée présente des caractéristiques particulières telles que l’altitude
et l’exposition :

Au Nord : Nous remarquons Djebel Boumerzoug est à l’altitude de 1692 m ainsi que
Djebel Kasserou à 1641 m, tous les deux ont une exposition Sud-Est.

Au Nord-Est : Notons bien que Djebel Azzeb à 1365 m et Djebel Bouarif qui atteint 1584
m sont exposés au Sud.

A l’Ouest : Djebel Tugur à 1154 m d’altitude et Djebel Boukezzaz à 1442 m, sont exposés
au Sud-Est. Au Sud Djebel Ich-Ali avec 1800 m d’altitude (DHW, 2010).

II-3-1-3- Les piémonts :

Les piémonts justifient des surfaces d’accumulation à pente douce et régulière étalée au
pied d’un ensemble montagneux, ils sont situés à l’interface de deux domaines opposés qui
sont la plaine et les montagnes ils se localisent généralement sur toutes les bordures.

Figure II-2 : La situation géographique du site d'étude (Carte Topographique


Batna-Khanchela 1959 + modifié)

24
Chapitre II Descriptions du site

II-3-2- Les pentes :


D’après la carte des pentes (Figure II- 3) on distingue 4 Classes des pentes :

Figure II-3 : Carte des pentes du site d'étude (DHW, 2010)

La classe 0 à 3 % : C’est la zone des pentes faibles, elle représente la plus grande partie
(2827.02 Ha) avec un taux de 83.30 % de la surface de la ville, cette classe présente un facteur
favorable pour la réalisation des divers réseaux, en revanche l'évacuation des eaux est faible.

La classe 4 à 8 % : C’est la zone des bas piémonts au Sud-Nord et au Nord-Est de la


ville, elle occupe une surface de (172.53 Ha) avec un taux de 5.08 %.

La classe 9 à 12 % : Elle représente la classe des pentes moyennes, elle occupe une
surface de (203.66 Ha) et un taux de 0.6 %, on la trouve au Sud et au Nord de la ville.

La classe 13 à 25 % : C’est la zone des fortes pentes, on la trouve beaucoup plus aux
hauts piémonts, elle représente un taux de 5.62 % et une surface de (190.76 Ha) (DHW,
2010).

25
Chapitre II Descriptions du site

1-3-3 - Perméabilité :

La perméabilité des roches est un facteur déterminant des possibilités d’infiltration des
eaux superficielles. L’ensemble des données géologiques a permis de distinguer trois classes
des formations ayant des perméabilités différentes (Menani, 2004).

Formations de moyenne perméabilité : Représentées surtout par les marno-Calcaires


situées dans la zone montagneuse (Djebel Ich Ali) et ponctuellement dans Djebel Kessrou et
Azzeb, ces reliefs alimentent la plaine de Batna.

Formations à perméabilité faible ou nulle : Représentées par les calcaires massifs


(Figure II-4), aussi l'imperméabilisation des chaussées et la densité de la construction
réduisent sensiblement l'infiltration dans la ville, ce qui peut abaisser localement le niveau
des nappes et augmenter fortement les débits de surface des eaux de pluie). La nappe est
alimentée latéralement par les reliefs environnants par infiltration souterraine.

Formations à forte perméabilité : Représentées surtout par les calcaires fissurés, ces
formations laissent s’infiltrer les eaux des pluies, elles se situent surtout dans les monts de
Bellezma (Djebel Kassrou).

Figure II-4 : Carte de la perméabilité de région d'étude (Menani, 2004)

26
Chapitre II Descriptions du site

II-4- Réseau hydrographique :


Le réseau hydrographique est étroitement lie à l’organisation du relief. L’assiette de la
ville de Batna est traversée par deux grands Oueds (Batna et Tazoult), dont la confluence
forme Oued El Gourzi, cette situation l'expose aux inondations lors des crues. Les eaux des
crues se rejoignent au Sud -Est de l’agglomération et traverse le centre ville par deux canaux,
le canal talweg et le canal ceinture, ces derniers ont une capacité hydraulique insuffisante
compte tenu de l’importance des crues, les deux canaux débouchent dans Oued El Gourzi qui
reste l’unique collecteur naturel des eaux pour toute la ville. Les eaux de ruissellement dans
les autres parties de la ville sont de moindre importance, elles sont drainées par les fosses de
protection réalisées à cet effet.

Des nombreux cours d’eau à régime temporaire et issus des bassins versants secondaires
se regroupent pour se déverser dans Oued El Gourzi, qui constitue le prolongement d'Oued El
Madher, ce dernier se perd à son tour à Chott Gadaine. Oued El Gourzi à un régime
d’écoulement permanent, bien qu’en été quelques filets d’eau subsistent, mais qui sont en
grande partie issus des rejets domestiques et industriels de Batna en grande partie.

II-5- Caractéristiques climatiques :

v Les précipitations :

Les précipitations dans cette région sont irrégulières dans le temps, ce qui fait que les
écoulements superficiels le sont également. La période sèche s’étale du mois de Mai jusqu’à
la fin Novembre et la période humide, du mois de Décembre jusqu’au mois d’Avril à la fin
Mai. En période sèche, l'Oued El Gourzi ne véhicule en général que les eaux des rejets
domestiques et industriels de la ville de Batna.

En période pluvieuse, les eaux des précipitations contribuent à diluer la charge de l’Oued
qui est drainée vers la plaine d’El Madher.

27
Chapitre II Descriptions du site

Tableau II-1- Pluviométrie moyenne mensuelles de la région d’études calculées sur les
périodes 1974 à 1994 et 1994 à 2012 (A.N.R.H, 2013)

Années 1974-1994 1994-2012


Mois P (mm) P (mm)
Janvier 25.7 67.9
Février 28.5 21.4
Mars 28.8 27.9
Avril 36.8 75.1
Mai 51.6 53.3
Juin 13.5 0
Juillet 7.2 7.3
Août 14.2 10.5
Septembre 41.3 47.1
Octobre 22.6 36.4
Novembre 19.2 15.3
Décembre 30.2 15.6
Total 319.6 377.8

v Les températures :

L’augmentation des températures favorise l’évaporation des eaux qui coulent dans l'Oued
El Gourzi, entraînant ainsi une concentration plus élevée en éléments dissous (Menani, 2004)

Tableau II-2 : Données thermométriques moyennes en (°C) de la région de


Batna calculées sur les périodes 1919-1994 et 1994-2012 (A.N.R.H, 2013)

Années 1974-1994 1994-2012


Mois M M (m+M)/2 m M (m+M)/2
Janvier 0.3 9.5 4.9 1.6 11.2 6.4
Février 0.6 11.5 6.05 0.4 12.2 6.3
Mars 2.7 14.3 8.5 1.7 16.7 9.2
Avril 5 18.9 11.95 4.6 17 10.8
Mai 8.3 23.6 15.95 8.5 25.8 17.15
Juin 13 28.9 20.95 12.3 33 22.65
Juillet 16.1 33.3 24.7 18.3 38.2 28.7
Août 15.7 32.3 24 17.6 35.7 26.65
Septembre 13 27.7 20.35 13.5 26.2 19.85
Octobre 8.5 21.2 14.85 10.5 22.3 16.4
Novembre 4.2 15 9.6 3.7 15.1 9.4
Décembre 1.1 10.7 5.9 0.7 11.4 6.05

(M : moyenne mensuelle des températures maximales absolues quotidiennes ; m : moyenne


mensuelle des températures minimales absolues quotidiennes ; (m + M) /2 : moyenne
mensuelle).

28
Chapitre II Descriptions du site

v Les évaporations :

L’évaporation Piche moyenne mesurée pour le mois de Juillet à la station d'Ain Skhouna
est de 349 mm. Le cumul pluviométrique annuel est de 221.2 mm (ONM Ain Skhouna,
2006).

II-6- Réseau d’assainissement :


II-6- 1- Situations du réseau d’assainissement :

Les eaux usées (domestiques et industrielles) sont drainées par les collecteurs et
acheminées vers l’Oued El Gourzi, ce dernier à un rôle de récepteur de toutes les eaux usées
de la ville, ainsi les eaux pluviales. Selon la direction d’hydraulique de wilaya (DHW), la ville
de Batna est parcourue par un réseau d’assainissement de type unitaire à écoulement
gravitaire et à surface libre, d’une longueur totale extrapolée de 369 km, les plus grand
collecteurs sont de formes ovoïdales (D1000 et D2000) langeant les émissaires traversant la
ville, les autres sont de forme circulaire pour la plupart, dont le matériau est en majorité le
béton armé, ces conduites que se situent les plus gros problèmes des dépôts et des colmatages.

Certains quartiers périphériques de constructions nouvelles et parfois même illicites


disposent de réseau d’assainissement réalisés par les citoyens eux même sans études
préalables et surtout sans autorisation des services compétents.

On citera aussi que le réseau comprend environ 9000 regards (un tous les 40 m), 25
déversoirs d’orage, par ailleurs, nous avons remarqué à plusieurs reprises des rejets directs
dans les cours d’eau, bien qu’ils soient de petite importance (puisqu’ils concernent des
habitations individuelles), leur multiplication donne des débits cumulés importants
occasionnant une pollution chronique.

29
Chapitre II Descriptions du site

Figure II-5 : Le circuit de l’eau entre la ville de Batna

et le milieu naturel

II-6-2- Oued El Gourzi et Oued El Madher :

Oued El Gourzi est le collecteur principal du réseau d’assainissement de la ville de Batna


ainsi que des eaux pluviales. C’est un Oued à ciel ouvert qui franchit cette ville, avec un débit
qui varie selon les saisons. Avant la sortie Nord de la ville, il traverse sa zone industrielle, où
il collecte, en plus des rejets urbains, tous les rejets industriels, par la suite, il s’écoule vers la
plaine d’El Madher en longeant Madher Ilef, Fesdis et Djerma (Menani, 2004).

Oued El Madher est le prolongement naturel de Oued El Gourzi qui draine les eaux
superficielles du bassin de Batna. En saison pluvieuse, il collecte les eaux issues des
nombreux sous bassins versants par l’intermédiaire des cours d’eaux secondaires tels que les
Oueds Belkhez, Tezzebennt, Ouzegrine, Madher Ilef.

30
Chapitre II Descriptions du site

En période sèche, l’Oued véhicule un débit moindre, il s’agit des différents rejets de la
ville de Batna et des petites localités qu’il longe. En l’absence de station de jaugeage, les
débits ne peuvent être qu’estimés ponctuellement par jaugeage au moulinet.

En traversant la plaine d’El Madher, il se ramifie en un réseau dense des drains secondaires
au Sud de Mechtat Madher, favorisant ainsi la dispersion des rejets contaminés. Une
réunification de bras se produit à nouveau à l’exutoire du bassin, à Merdja Mezouala.

II-6-2-1- Les affluents de l’oued El Gourzi :

Le réseau d’assainissement converge vers la station d’épuration située sur la rive gauche de
l’Oued El Gourzi, en aval de la ville de Batna, il draine les rejets urbains de la totalité des
quartiers de la ville vers la station d’épuration, ainsi que les rejets de la zone des activités
industrielles, il est à signaler que bon nombre des habitations rejettent leurs eaux usées
directement dans les affluents de l’Oued El Gourzi.

La ville de Batna est traversée par l’Oued El Gourzi sur une longueur de 10.1 km.les
affluents de ce Oued sont :

Oued Batna : Il travers la ville, sur une longueur de 3014 m, à partir du Sud- Est (parc à
fourrage), (Z’mala) puis il rejoint le canal de ceinture (longue de 3505 m), pour enfin se
déverser dans l’Oued El Gourzi.

Oued Tazoult : Lui aussi traverse la ville, sur une longueur de 3433 m, indépendamment
de l’Oued Batna, avant de rejoindre ce dernier, l’Oued Tazoult déverse dans un Talweg long
de 2584 m.

Oued Bouzourane : Il représente un risque d’inondation sur la ville (partie nord) qui à
conduit à la réalisation d’une galerie de protection et décollecte des eaux pluviales, il rejoint
Oued El Gourzi plus au nord.

Oued Sgan : traversant Kéchida du Nord-Ouest vers le sud est ou il rejoint Oued El
Gourzi au niveau du canal de ceinture. Ces Oueds sont caractérisés par des écoulements
irréguliers suivant les saisons, mais leurs crues peuvent être importantes et provoquer des
inondations dévastatrices.

31
Chapitre II Descriptions du site

L’évacuation des eaux pluviales se fait également dans Oued El Gourzi qui achemine l’eau
vers la plaine d’El Madher par l’intermédiaire de l’Oued El Madher.

Un nombre important des déversoirs d’orage à été implanté sur les points critiques du
réseau pour le soulager par temps des crues, certains sont à fonctionnement permanent du fait
des dépôts dans les canalisations des eaux usées, on citera dans ce sens le déversoir à
proximité de la mosquée Ben Badis, celui à l’entrée du quartier Bouakal et le déversoir situé
au niveau de la cité chikhi ou la conduite aval à été obstruée pour travaux et non dégagée
jusqu’à ce jour (DHW, 2010).

a) Rejets liquides :

L’entreprise de gestion de la zone industrielle (EGZIB) rencontre beaucoup de problèmes à


remplir sa tâche. Ce tableau nous montre les rejets des quelques unités implantées au niveau
de la zone industrielle. Ces rejets sont directement versés sans traitement au préalable, dans le
réseau d’assainissement qui rejoint directement l’Oued El Gourzi (Saidi Tahar, 2010).

Tableau II-3 : Rejets des usines de Batna

Unités industrielles Nature des rejets liquides


ENIPEC Rejet de 370 m3/j des eaux usées industrielles.
COTITEX Rejet de 470 m3/j des eaux usées industrielles.
Rejet de 60 m3/j des eaux usées industrielles chargées des
EMB (bouteille à gaz)
huiles.
GPL Rejet des eaux usées industrielles dans deux fosses.
Unité SABA (batteries) Eaux chargées d’acide et de plomb
SNTR Rejets des eaux chargées des huiles d’entretien
Centre carburant Rejets des eaux de refroidissement

Ces rejets industriels, ironie du sort, longent cet Oued et atterrissent au niveau de la plaine
d’El Madher qui en est le respectable, elle est un champ de captage des eaux souterraines qui
sont destinées à l’alimentation de la ville.

32
Chapitre II Descriptions du site

Il y a aussi un impact sur l’agriculture, vu que la majorité des agriculteurs en contre bas
des rejets, les utilisent pour irriguer leurs champs et même abreuvoir leurs bétails et tous les
produits atterrissent à la ville.

b) Rejets solides :

Des grandes quantités des déchets solides se trouvent stockés au niveau des unités elle
même, parfois, ces déchets sont évacués vers la décharge publique qui est elle-même source
de nuisance pour la ville et dans la majorité des cas, ils sont directement versés dans les
différents Oueds qui rejoignent l’Oued El Gourzi.

A l’exemple de l’unité des batteries qui fait de la récupération pour en extraire le plomb et
refoule tout le reste à l’Oued.

On peut également évoquer les stations de lavage situées un peu partout dans la ville de
Batna, ainsi que les hôpitaux et les cliniques privées qui ont des rejets spécifiques, chargés en
germes pathogènes.

II-7- la station d’épuration de la ville de Batna :

La station d’épuration de la ville de Batna se situe a l’entrée Nord de la ville sur la voie
qui mène à l’échangeur vers Kéchida, c’est une station d’épuration a boues activées, sa
capacité est de 200 000 Eq Habitants, la nature des eaux traitées sont domestiques avec un
débit journalier de 19.875 m3/j et un débit de pointe de 27.210 m3/j. Les objectifs de la station
restent à dépolluer l’eau collectée a l’entrée et en faire un rejet de qualité pour être utilisable
dans le domaine agricole.

La station d’épuration de la ville de Batna, collecte les eaux usées destinées à être épurées
à partir d’un canal installé en un point donné au niveau d'Oued El Gourzi.

Au niveau de ce dernier, s’écoulent les eaux usées domestiques rejetées par la grande
partie de la ville.

Ces eaux là seront éjectées dés un point à la sortie de la station d’épuration, vers l’Oued El
Gourzi, après avoir être soumises à plusieurs traitements afin de les épurer.

33
Chapitre II Descriptions du site

Les eaux sortantes de la STEP, s’écoulent à l’Oued El Gourzi, pour retrouver des autres
eaux usées non traitées, venues de l’industrie, dans un point au Nord de l’Oued El Gourzi.
Les eaux usées d’origine industrielle, non soumises aux traitements de la station
d’épuration, peuvent contenir des polluants des divers types notamment les substances
toxiques. Ces rejets industriels croisent ceux qui sont épurées et traitées, et peuvent donc être
source de pollution des nappes alluviales de la plaine El Madher.

II-7-1- Estimation des rejets :

Enfin, actuellement tous les rejets des eaux usées ne rejoignent pas la station d’épuration,
cette dernière est dimensionnée pour un débit journalier de pointe 20.000 m3/j. La station
récupère un pourcentage très important du débit rejeté par la ville de Batna, ainsi la commune
de Tazoult.

Tableau II-4 : Consommations actuelles en eau et volume rejet (DHW, 2012)

Année 2010
Région Batna Tazoult
Consommation m3/j 43.164 1.981
Volumes rejetés m3/j 34.531 1.585

II -8- Inventaire de la zone industrielle :

Le risque industriel se caractérise par un accident se produisant sur un site industriel et


pouvant entraîner des conséquences graves pour le personnel, les populations, les biens,
l'environnement ou le milieu naturel.

L’idée de la zone industrielle a vu le jour comme réaction au désordre urbain instauré par
l’industrialisation incontrôlée. Issue de la philosophie rationaliste et fonctionnaliste du
mouvement moderne en architecture, cette idée de zone industrielle et son application dans les
plans en Algérie, apparaît comme la réponse la plus correcte.

C’est dans les années 70 que les zones industrielles commencèrent à être implantées à
travers le territoire national. Celle de Batna fût lancée en 1972, suivi d’une extension en 1976.

34
Chapitre II Descriptions du site

Ces deux zones s’étalent sur 147 ha, situées dans la partie Nord-Ouest dans une cuvette qui
se veut déjà un défaut de conception qui coûte cher à la ville. Aussi l’urbanisation galopante
qui tend à phagocyter le site depuis la naissance des quartiers informels à l’image de Kéchida.
L’installation de ces deux zones sur les berges de l’Oued de Gourzi les expose aux
inondations et à des dégâts au niveau particulièrement de la voierie.

Aujourd’hui, ces deux zones sont parties intégrantes du tissu urbain et cet état de fait peut
engendrer une explosion qui entrainera des dégâts et des brûlures à des degrés variables, en
fonction de la distance à laquelle on se trouve.

De même qu’il existe un risque de pollution de l’eau avec le déversement des produits
toxiques dans le réseau hydrographique et les plaines d’El Madher en contre bas en sont le
respectable de ces rejets et ironie du sort elles sont des champs de captage des eaux
souterraines qui sont destinées à l’alimentation de la ville.

II-8-1- Les unités industrielles de la ville de Batna :

D’après les données de l’inspection de l’environnement de la ville de Batna, les unités


industrielles susceptibles d’être considérées comme polluantes sont les suivantes :

A) COTITEX :

Le complexe textile de Batna (COTITEXE) est entré en production en septembre 1966,


avec une capacité de production initiale de 2000 tonnes de fils et 10 millions des mètres
linaires des tissus. A partir de 1982, les capacités du complexe textile de Batna sont de 6000
tonnes en filatures, 18 millions des mètres de tissu au finissage, actuellement la production de
cette unité a baissé mais nous n'avoir pas pu avoir des données actualisées.

Le débit moyen d'eau à traiter est de 300 à 350 m3/h avec un débit pointe de 350 à 400
m3/h (Haid et ahmane, 1996).

Le complexe textile de Batna utilise la production différente type de produit chimique par
exemple Na Cl, Na2SO'4, K2CO3, Na2CO3.

35
Chapitre II Descriptions du site

La qualité de la charge polluante dépend en fait des plusieurs paramètres :


ü Le type de fibre utilisée, naturelle ou synthétique.
ü Les procédés des teintures et d'impression.
ü Les produits utilisés selon leur solubilité dans l'eau (Degremont, 1989).

B) ENIPEC :

C'est la société de transformation des peaux brutes en cuir qui sont utilisées pour la
fabrication des chaussures, vêtements ainsi que tous les articles de cuir.

L'ENIPEC a été crée en 1972 dans la zone industrielle de Batna. En 1982, sa capacité de
production était de 5000 pièces/jour. Après avoir atteint une capacité de production
importante durant les dix premières années. En 1982 l'activité de cette entreprise marque un
ralentissement. Sa capacité de production actuelle fluctue entre 3000 et 5000 pièces/jour
(Oulmi et bounabi, 2001).

L'utilisation des certains produits chimiques dans le processus de transformation des peaux
en cuir exerce une action toxique sur le million récepteur, chrome provenant de l'opération de
tannage et surtout par les sulfures utilisés au niveau du pelanage Vullermet en 1980 (Haid et
Ahman, 1996).

Le rejet de ce type d'industrie a les caractéristiques physicochimiques suivantes:

ü 20 à 120 m3/tonnes si le tannage est au chrome (2 à 3 Kg de Cr3 par tonne de peau).


ü 20 à 90 m3/tonnes si le tannage végétal.
ü 200 à 250 Kg DCO et 75 à 150 Kg de MES par tonne des peaux (30 Kg environ pour un
bovin).
ü le rejet contiennent des colloïdes protéiques, des grasses, des poils des colorants, des
chlorures et des sulfures provenant du pelanage (Dégremont, 1989).

L'ENIPEC utilise 900 m3/j d'eau pour l'ensemble des opérations effectuées pour la
transformation des peaux en cuir. Les rejets de cette unité sont estimés à 815 m 3/j qui sont
rejetés dans l'oued après avoir subit un prétraitement suivant :

36
Chapitre II Descriptions du site

ü 555 m3/j sont issus du tannage et retannage, sachant que ces deux activités nécessaire
l'utilisation des sels de chrome et les ions des sulfures. Cette charge va subir des
opérations de dégrillage et de dessablage.
ü 147 m3/j sont issus du pelain qui contient surtout des poils, de la laine, des graisses, etc
…, cette charge subira également un prétraitement.
ü 115 m3/j sont le filtrat des boues qui seront destinés vers la décharge (Oulmi et bounabi,
2001).

C) ORELAIL :

L'ORELAIL de Batna, nommée laiterie des autres, a été implantée en 1988 dans la zone
industrielle de Batna, tout comme les 2 unités précédentes.

Cette unité est entrée en production le 10/10/1991, elle est destinée à la production de lait
pasteurisé et de ses dérivés, avec une capacité de production de 170 000 l/j.

La matière première est importée à 80% de France, Danemark, Canada et de l'Italie, les 20
% restants sont fournis par les éleveurs locaux (Haid et Ahman, 1996).

La production actuelle a augmenté pour atteindre 200 000 l/j entre 1999 et l'an 2000
(Djebbari, 2000).

L'industrie laitière exige l'hygiène totale des appareils constituant la chaine de production
ainsi que la qualité de l'eau utilisée. Dans ce genre d'unité, on utilise des lessives et des
solutions d'acide pour la désinfection du matériel qui entre dans la production. Par exemple en
1995, cette unité a utilisé environ 13 tonnes et 540 Kg d'acide nitrique (HNO3) ainsi que 27
tonnes et 123 Kg de soude (NaOH) sans oublié l'emploi des quantités importantes d'eau pour
le rinçage et le nettoyage à froid et à chaud, sachant que cette unité possède un puits qui lui
assure ces besoins en eau (Haid et Ahman, 1996).

D) ORAVIE :

C'est une unité spécialisée dans la production de viande de qui est située également dans la
zone industrielle de la ville de Batna. Cette unité est entrée en production le 2 Janvier 1994
avec une capacité d'abattage de 3000 poulets/heure (Haid et Ahman, 1996).

37
Chapitre II Descriptions du site

L'unité renformie plusieurs blocs dont les plus importants sont :

ü Le bloc de production ou' il ya l'abattage, l'éviscération, le conditionnement en plus des


sous unités de traitement de viande et de charcuterie.
ü Le bloc des sous produits.
o Dans cette unité il ya a une station d'épuration biologique à boues activées.
o L'abattoir des volailles englobe des opérations polluantes qui sont principalement :
ü Saignée, échaudage et plumaison avec transport humide ou à sec (pneumatique).

Eviscération avec transport hydraulique ou à sec et ensuite lavage.

L'atelier de cuisson et de déshydratation des sous produits apporte une charge polluante
environ dix fois plus faible que l'abattoir lui même (Degremont, 1989).

E) E.N.B.G :

L'unité des bouteilles à gaz de Batna est une filiale de l'entreprise nationale des emballages
métalliques dont le siège est localisé à Alger (kouba).

Cette unité a été mise en place en 1974, son objectif est de satisfaire le marché national en
produisant :

ü les bouteilles à gaz de 11/13 Kg


ü Le réservoir SIRGHAZ.
ü Les bouteilles à gaz de 35 Kg

Sa capacité annuelle de production est de :

ü 800 000 bouteilles à gaz de 11/13 Kg en 2*8.


ü 10 000 réservoirs SIRGHAZ.
ü 10 000 bouteilles à gaz de 35 Kg.

38
Chapitre II Descriptions du site

Les besoins au niveau du marché national des bouteilles à gaz de 11/13 Kg a diminué, ce
qui fait qu'il y a une baisse de cette production, induisant par conséquent une diminution des
rejets pour cette catégorie de production. En 1996, la production de cette unité était comme
suit :

ü 200 000 bouteilles à gaz de 11/13 Kg.


ü 10 000 réservoirs SIRGHAZ.
ü 6500 bouteilles à gaz de 35 Kg.

L'utilisation des bouteille à gaz nécessaire des opérations de découpage des métaux ainsi
que des opération de tournage, fraisage, perçage, rainurage, rabotage et moulage avec
utilisation des liquides refroidissant qui permettent de travailler le métal sans le détériorer et
ont pout but d'empêcher un échauffement des outils. Ces liquides sont constitués, pour la
plupart par des solutions d'huile minérale émulsionnées à point d'ébullition assez élevé, avec
addition des autres produits tels que des émulsifiants, des savons, des naphténesulfonates et
des autres détergents anioniques, parfois cationiques, des résines, ect (Haid et Ahman,
1996).

En plus nous n'avons pas des données concernant certaines unités industrielles comme par
exemple :

- LANDJASSA : Tannerie privée.

- SABA : Production des batteries pour véhicules.

- TUDOR : Production des batteries pour véhicules.

- CSD : Centre de stockage et de distribution d’hydrocarbure.

- BITUM : Unité de production de goudron.

En l'absence des mesures et de suivi. Il est impossible d'estimer la charge polluante de ces
unités surtout que les rejets industriels de la ville de Batna sont déversés depuis des années
dans l'Oued El Gourzi et drainés vers la plaine d'El Madher qui comporte un aquifère
alluvionnaire qui est exploité pour un usage d'irrigation mais également pour les besoins en
eau potable de la ville Batna et des quelques petites localités.

39
Chapitre II Descriptions du site

II-9- Conclusion :

Oued El Gourzi est l’unique collecteur naturel des eaux usées et pluviales de la ville de
Batna. La plaine est composée des formations quaternaires essentiellement des dépôts
alluvionnaires récents, la perméabilité est forte. Dans la ville l'imperméabilisation des
chaussées et la densité de la construction réduisent sensiblement l'infiltration, ce qui peut
abaisser localement le niveau des nappes et augmenter fortement les débits de surface des
eaux de pluie.

Le climat de la région est de type semi-aride d’hiver frais. L’étude climatique a montré
que les caractéristiques climatiques de la région sont étroitement liées à sa position
géographique et à son relief. Pendant la période sèche Oued El Gourzi ne véhicule en général
que les rejets domestiques et industriels vers le milieu nature, divers polluants contenus
dans ces eaux usées sont susceptibles de contaminer les eaux des surfaces et souillent aussi les
nappes souterraines par infiltration.

Dans la ville de Batna, le secteur industriel s’est développé depuis les années soixante,
pour atteindre aujourd’hui nombre assez important des unités industrielles, la majorité de ces
industries sont des grandes consommatrices d’eau et la plus part sont des polluantes.

Les eaux sortantes de la STEP, s’écoulent à Oued El Gourzi, pour retrouver des autres
eaux usées non traitées, notamment les rejets industriels qui renferment des substances
toxiques.

Les divers polluants contenus dans ces eaux constituent une source de pollution des
nappes alluviales de la plaine El Madher.

40
Chapitre III Étude expérimentale

III-1- Introduction :

Il est important de connaitre certains paramètres physico-chimiques, qui pourraient être la


cause des nombreux problèmes. A cet effet, dans le présent travail, nous nous intéressons à
l’analyse physico-chimique de la qualité des eaux usées de l’Oued El Gourzi et l’Oued El
Madher. L’étude se base principalement sur deux campagnes de prélèvement (Mars et Mai
2013). Ces sites de prélèvement sont désignés par E1 à hauteur de la zone industrielle et de
Kchida, E2 eaux brutes à l'entrée de STEP de la ville, par E3 des eaux traitées à la sortie de
STEP de Batna. La zone d’utilisation des eaux usées est désignée par quatre points qui sont :
E4, E5, E6, E7 et E8 (Figures III-1).

Les analyses sont portées essentiellement sur les paramètres physico-chimiques suivants :
la température, le pH, la conductivité électrique, la salinité et l'oxygène dissous, la turbidité, la
demande biochimique en oxygène (DBO5) et la demande chimique en oxygène (DCO), les
matières en suspension (MES), la dureté et l'alcalinité, l'ammonium (NH4+ ), les nitrates
(NO3- ) et les ortho phosphates (PO43-), sulfate (SO42-), les chlorures (Cl-), les aluminium
(Al3+), brome (Br2), chrome (Cr2+), cuivre (Cu2+), fer (Fe2+), potassium (K+), zinc (Zn), nickel
(Ni).

Figure III-1 : Localisation des points des prélèvements

41
Chapitre III Étude expérimentale

III-2- Prélèvement de l’eau :

Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera
donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.)
(Rodier, 2008).

III-2-1- Prélèvements des eaux résiduaires :

Compte tenu de la diversité de la nature des eaux résiduaires ainsi que des systèmes de
transfert et de dilution, il n’existe pas de technique de prélèvement satisfaisante en toutes
circonstances. Il est essentiel d’obtenir des prélèvements représentatifs du rejet et du milieu
récepteur. En fonction du but à atteindre, le prélèvement sera manuel instantané ou
automatique en continu.

Lorsqu’il s’agit de contrôler des paramètres à l’état de traces ou susceptibles de très


grandes variations. Il est nécessaire de tenir compte des risques de perte par précipitation,
adsorption, ou évaporation. La constitution d’un échantillon moyen peut être obtenue à partir
des prélèvements instantanés effectués avec des intervalles des temps réguliers.

Si les analyses portent sur des composés organiques volatils, le mélange de plusieurs
prélèvements n’est pas recommandé, il sera préférable d’effectuer l’analyse sur chaque
prélèvement instantané (Rodier, 2009).

III-2-2- Le matériel de prélèvement des eaux résiduaires :

Le matériel de prélèvement doit faire l’objet d’une attention particulière. Les prélèvements
seront effectués dans des flacons propres en polyéthylène ou en verre borosilicaté, bouchés
émeri ou téflon. On peut utiliser aussi des flacons jetables en verre ou en matière plastique
s’est largement répandu, en raison des facilités qu’ils présentent pour le transport et de la
possibilité de leur usage unique étant donné leur prix compétitif. Leur nettoyage étant délicat,
leur réemploi poserait des problèmes de contamination résiduelle (Rodier, 2009).

42
Chapitre III Étude expérimentale

III-2-3- Méthode de prélèvement des eaux résiduaires :

Le mode de prélèvement variera suivant l’origine de l’eau. Il convient d’être très attentif
pour éviter toute contamination accidentelle de l’échantillon durant le prélèvement, ce qui
implique le respect de règles précises. Ces règles seront différentes selon le point de
prélèvement le plus couramment, le prélèvement sera fait au niveau d’un rejet et d’une cour
d’eau (oued) (Rejsek, 2002).

Dans tous les cas, la localisation du ou des points de prélèvements nécessite une
connaissance approfondie des installations et des lieux. Pour le contrôle du milieu récepteur,
l’échantillonnage doit être pratiqué à une distance suffisante du point de rejet, en tenant
compte des caractéristiques de la dilution, des débits respectifs, et de la vitesse des courants.

· Dans le cas d’un contrôle simultané de l’effluent et du milieu récepteur, il est


indispensable d’effectuer un prélèvement témoin en amont de la zone d’influence du rejet.
· Il y aura lieu de tenir compte de l’influence des digues, barrages et obstacles divers (ponts,
corps morts, etc.) et éventuellement de celle de la navigation.

· Pour le rejet proprement dit, indépendamment de l’identification précise du point de


prélèvement,
· Il sera parfois utile de préciser les types de traitements pratiqués sur les eaux usées, et de
noter les caractéristiques habituelles : aspect, couleur, odeur, etc., ainsi que le caractère
permanent ou intermittent du rejet.
· La composition des effluents peuvent varier dans la journée ou selon les saisons, il
importe de prélever des échantillons représentatifs (Rodier, 2009).

III-3- Principaux renseignements à fournir pour une analyse des eaux


usées :
· Demandeur (industriel, organisme, service de l’état).
· Causes motivant la demande d’analyse (autorisation de rejet, contrôle de rejet) :

-Problèmes dans le milieu récepteur (mortalité des poissons, eutrophisation, etc.).

43
Chapitre III Étude expérimentale

· Caractéristiques et aspect du milieu récepteur, usages du milieu récepteur, conditions


météorologiques particulières (sécheresse, pluies, crues, etc.), remarques éventuelles des
riverains.
· Identification du point de rejet et du point de prélèvement.
· Origine de l’effluent (établissement agricole ou industriel, rejet urbain, etc.).
· Caractéristiques du débit (permanent, intermittent, variable... volume), température.
Courbe de débit en fonction du temps si mesure en continu;
· Système d’épuration.
· Analyses à effectuer (Conservateurs utilisés).
· Situation du point de prélèvement, date et heure.
· Méthode de prélèvement (instantané ou automatique), fréquence, durée, Matériel utilisé;
· Observations particulières (Rodier, 2009).

III-4- Enregistrement et étiquetage des échantillons :

Pour faciliter le travail de l’analyste et l’exploitation des résultats tout en évitant les
erreurs, il convient d’étiqueter ou de numéroter très soigneusement les prélèvements. Il est
essentiel que les échantillons soient clairement étiquetés immédiatement avant les
prélèvements et que les étiquètes soient lisibles et indétectables.

Dans ces derniers, on doit noter avec précision, la date, l'heure, les conditions
météorologiques, un numéro et toutes circonstances anormales (Rejsek, 2002).
Chaque flacon doit être accompagné d’une fiche signalétique permettant de rassembler les
renseignements utiles au laboratoire ainsi que les observations relevées au cours des
opérations (Rodier, 2009).

III-5- Conservation des prélèvements :

Pour assurer une bonne conservation des échantillons, il est recommandé (voire impératif)
de maintenir les prélèvements à 4 °C pendant toute la durée des prélèvements (groupe froid
intégré au préleveur ou séparé) (Rodier, 2009).

44
Chapitre III Étude expérimentale

Le tableau ces dessous donnée quelque conditions de conservation des prises d’essais pour
l’analyse physique-chimique :

Tableau III-1 : Condition de conservation des prises d’essais pour l’analyse physico-
chimique (Rodier, 2009)

Volume
Température
Caractéristique minimum Effectuer
Technique de de
ou éléments Récipient du un la mesure
conservation conservation
analysé prélèvement avant
(°C)
(ml)
0
200 4 48h (obsc)
Acide
Ammonium P ou Vb
sulfurique
200 4 21 jours
q.s.p. pH < 2
-
Chlorure P ou V 0 100 1 mois
Mesure in situ
Conductivité P ou Vb 100 4 24h (obsc)
de préférence
P ou V Remplir 1 000 24h (obsc)
DBO complètement 4-20
P Congeler 1 000 1 mois

DCO P ou V Acide 1 mois


sulfurique 100
P q.s.p. pH < 2 4-20
100
Congeler 1 mois
Acide -
Dureté (TH) P ou V nitrique q.s.p. 100 1 mois
PH<2

Métaux : Acide nitrique


Alcalins (K) q.s.p. PH<2
Alcalino-terreux (utiliser
(Ca, Mg) P HCl si la
Lourds (sauf Hg) technique par 100 - 500 - 1 mois
Al, Cu, Ni, Zn. hydrures est
mise en œuvre
pour l’analyse)
acide
chlorhydrique
Fe II P q.s.p. pH < 2 100 - 7 jours

45
Chapitre III Étude expérimentale

Sulfates P ou V - 200 4
1 mois
0
250 4 24h (obsc)
acide
Nitrates P ou V chlorhydrique
200 4 7 jours
q.s.p. pH < 2
P ou V 0 200 4 24h (obsc)
Nitrites
Matières en
P ou V 0 500 4 48h (obsc)
suspension

Effectuer
Oxydants l’analyse sur
P ou V 0 500 -
résiduels (brome) site
immédiatement
Mesure in
Oxygène dissous Vb 300 4 24 h
situ
depréférence
Mesure in
PH P ou V situ de 100 4 6h (obsc)
préférence
Phosphates P ou V 0 250 4 2h (obsc)

Turbidité P ou V 0 100 4 24h (obsc)


Alcalinité (TA,
P ou Vb 0 200 4 24h (obsc)
TAC)
Avec : V : Verre, P : Polyéthylène, Vb : Verre Borosilicaté, Obsc : obscurité.

III-6- Détermination des paramètres physico-chimiques des eaux usées :

III-6-1- Choix des sites des prélèvements :

Pour mettre en évidence de la qualité physico-chimique de l’eau domestique et industrielle


véhiculée à travers le milieu récepteur. Elle est suivie des prélèvements pour analyse, afin de
détecter la pollution par certains paramètres indicateurs. L’échantillonnage comprend, un
prélèvement au niveau du d'Oued El Gourzi et Oued El Madher.

46
Chapitre III Étude expérimentale

Figure III-2 : Présentation des points E1, E2 et E3.

Figure III-3 : Présentation du point E4.

47
Chapitre III Étude expérimentale

Figure III-4 : Présentation du point E5.

Figure III-5 : Présentation des points E6, E7 et E8.

48
Chapitre III Étude expérimentale

III-6-3- Caractéristiques des points des prélèvements :

Pour évaluer la qualité des eaux usées d'Oued El Gourzi, huit sites de prélèvement ont été
échantillonnés pendant la période d'étude allant du mois de Mars au mois de Mais 2013 au
cours du quelle deux campagnes (23 Mars, 18 mais) ont été établies. Ces sites de prélèvement
sont désignés par E1, E2, E3 E4, E5, E6, E7 et E8. Les caractéristiques de ces stations sont
illustrées dans le tableau (III-2).

Tableau III-2 : Caractéristiques des points des prélèvements de site de Batna.

Numéro
Le code Le nom Les caractéristiques La nature
de la
station
Eau usée domestique
Rejet
Eaux usées de Kchida, non traitée et eau usée
1 E1 industriel et
Batna industrielle prétraitée
domestique
Eau usée domestique
Eaux usées
2 E2 brutes Rejet urbain
domestiques brutes
(à l’entrée de la STEP)
3 Eau usée traitée Eaux usées domestiques
E3 Rejet STEP
(à la sortie de la STEP) traitées

En aval de la ville
4 E4 / Rejet urbain
Fisdis

En aval du rejet de
5 E5 la ville de Djerma / Rejet urbain

Eau usée
6
E6 près de la ville / Rejet urbain
d’El Madher Nord
Sur l’axe reliant
7 E7 El Madher et le / Rejet urbain
Nord
Au niveau de l’axe reliant
8 E8 / Rejet urbain
Boumia et la RN3

49
Chapitre III Étude expérimentale

III-7- Réalisation des analyses :

Les analyses des paramètres physico-chimiques ont été réalisées au laboratoire de


traitement de l'eau de département d'Hydraulique et le laboratoire de la recherche (RNAMS)
de l’Université Larbi Ben M’hidi-Oum El Bouaghi.

III-7-1- Les appareillages et les méthodes d’analyse :

Les appareillages et les méthodes consignés dans le tableau (III-5) ont été utilisés au cours
de notre travail.

Tableau III-3 : L’appareillage utilisé et les méthodes d’analyses physico-chimiques pour


les différentes analyses.

Paramètre Unités
L’appareil Méthodes utilisés
de mesure
Multi paramètre de type Consort
T C° /
C535 ou un conductimètre.

Multi paramètre de type Consort


pH ------ /
C535 ou PH-mètre

Multi paramètre de type Consort


CE µS/cm /
C535 ou un conductimètre

Multi paramètre de type Consort


Salinité mg/l /
C535

Turbidité NTU Turbidimètre type Hanna HI93707 /

MES mg/l Un papier filtre Méthode de Filtration

La méthode photométrique
DCO mg/l Un DCO mètre
après digestion

La méthode manométrique
DBO5 mg/l Un DBO mètre
après incubation.
La méthode titrimétrique à
Alcalinité mmol/l / HCL N/10 ﴾Norme EN ISO
9963 -1)
La méthode titrimétrique à
Dureté mg/l / l’EDTA

50
Chapitre III Étude expérimentale

Un spectrophotomètre Méthode de Mohr (AFNOR T90-014)


Chlorure
mg/l Un multi-paramètre
(Cl- )
photomètre de type HANNA /
HI 83200
Un spectrophotomètre
Méthode de salicylate de sodium
Nitrates
mg/l
(NO3-) Un multi-paramètre
photomètre de type HANNA /
HI 83200
Les ortho- Un spectrophotomètre Méthode de molybdate d’ammonium
phosphates
mg/l Un multi-paramètre
(PO43-)
photomètre de type HANNA /
HI 83200

Méthode néphélométrique
Spectrophotomètre
Sulfate Un multi-paramètre
mg/l
(SO42-) photomètre de type HANNA
/
HI 83200

Méthode de Nessler
Un spectrophotomètre
Ammonium
Un multi-paramètre
(NH4+)
photomètre de type HANNA /
HI 83200
mg/l Un multi-paramètre
ETM ou photomètre de type HANNA /
µg/l HI 83200
Nitrite Un multi-paramètre
(NO2-) mg/l photomètre de type HANNA /
HI 83200
Potassium Un multi-paramètre
(K+) mg/l photomètre de type HANNA /
HI 83200

51
Chapitre III Étude expérimentale

III-8- Conclusion :

Dans le but de minimiser l’impact de la pollution engendrée par les rejets industriels et
urbains sur l’environnement nous avons entrepris une étude physico-chimique des différentes
régions pour une bonne analyse, il faut que les échantillons analysés soient représentatifs et
homogènes. Aussi, faire des comparaisons de qualité des eaux dans chaque prise des
échantillons.

52
Chapitre III Étude expérimentale

53
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1- Introduction :

Ce chapitre est consacré à l’interprétation des analyses physico-chimiques des échantillons


des eaux de l'Oued El Madher et l’Oued El Gourzi, pour expliquer leurs origines et
l’évolution de chaque élément. Et enfin, comparer ce résultat d'analyse avec la norme
internationale de rejet de l'OMS et les normes des rejets algériens et normes d'irrigation de la
FAO.

IV -1-1- Le débit des effluents :

L’évolution journalière du débit est concomitante avec la consommation de l’eau potable,


le rejet des eaux usées est plus important lors des heures de pointes (11 à 15 heures) et
diminue pendant la nuit (23 à 7 heures). En périodes sèches, les effluents alimentant l’Oued
El Gourzi sont composés des eaux usées domestiques traités préalablement à la station
d’épuration principale, des eaux industrielles qui by-passent la station d’épuration, et des eaux
usées brutes des localités limitrophes (DHW, 2013).

Selon la station d'épuration au cours de la période du 01 au 31 mai 2012, la STEP de


Batna a relevé 694.175 m3 d’eau usée avec un débit moyen journalier traité de 22.393 m3/j .

IV -1-2- La température des effluents :

La température des effluents de l’Oued El Gourzi, au cours de la période d'étude, varient


entre des valeurs moyennes maximale et minimale de 19.2 °C à la station E6 et 16 °C à la
station E8. Cette variation est conditionnée, essentiellement, par la température des rejets
domestiques et industriels d’une part et des conditions météorologiques d’autre part (Figure
IV-1). L'augmentation de la température de l’air et de l’eau affecte les paramètres physico-
chimiques et bactériologiques des effluents de l'Oued El Gourzi.

Les valeurs prises par la température des effluents de l'Oued El Gourzi et Oued El Madher
se situent dans une gamme favorable à l’activité microbienne (< 30 °C). Ceci favorise le
traitement biologique et l’auto-épuration des eaux usées (JO, 1993).

53
Chapitre IV Résultats et discussion

(T (°C

19,5
19
Température(°C) 18,5
18
17,5
17
16,5
16
15,5
15
14,5
14
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Station

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure VI-1 : Variation spatiale de la température des effluents de l’Oued El Gourzi et


l’Oued Madher

IV-1-3- Le pH et l’alcalinité :

Le pH conditionne un grand nombre d’équilibre physico-chimique et dépend de multiples


facteurs, dont l’origine de l’eau, les apports agricoles, les rejets des agglomérations et des
industries. Le pH des eaux de l'Oued El Gourzi et l’Oued El Madher varie de 8.12 à 8.45, en
passant du site E8 au site E1 respectivement (Figure IV-2).

Le profil spatial du pH des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued El Madher ne présente


pas de différence significative d’une station à l’autre, ce qui indique l'absence systématique de
déversements fortement acides ou alcalins.

D’une façon générale, le pH des effluents étudiés est relativement stable au voisinage de la
neutralité comme c’est le cas pour la plupart des eaux usées domestiques (Ouazzani, 1987; El
Halouani, 1990; Hassoune, 2006). Ceci s’explique, en partie, par le fait que les industries
procèdent à la neutralisation de leurs rejets avant leur déversement (Hassoune et al., 2006).

54
Chapitre IV Résultats et discussion

Les effluents de l'Oued El Gourzi et l’Oued El Madher ne montrent aucun effet


défavorable sur les eaux de surface, dont le pH est dans la gamme de 5.5 à 8.5 (JO. 1993).
L’alcalinité exprime la capacité de neutralisation des acides présents dans l’eau. Les
niveaux d'alcalinité des effluents de le long du parcours de l’Oued varient entre des valeurs
moyennes maximale et minimale de 1090 mg CaCO3/l à la station E6 et 755 mg CaCO3/l à la
station E4 (Figure IV-2). Ces valeurs élevées en CaCO3 pourraient être attribuées aux rejets
liquides susceptibles d’être oxydées et ayant pour conséquence, une production élevée de
CO2.

Les fluctuations inter stations des teneurs en valeurs d'alcalinité s’expliquent


principalement par la complexation ou la transformation des bicarbonates en gaz carbonique
et par la minéralisation de la matière organique des eaux usées (Thomas, 1995). Ces valeurs
sont liées essentiellement aux effluents urbains et industriels, surtout ceux déversés sans
prétraitement préalable.

L’alcalinité, dans cette fourchette de pH, est constituée de bicarbonates liée à la pH (r =


+0.72), Cl (r = +0.75) (Annexe III). Ces paramètres, liés positivement aux bicarbonates,
contribuent à la minéralisation de l’eau indique que les bicarbonates sont un indicateur de la
minéralisation totale.

55
Chapitre IV Résultats et discussion

PH

8,5
8,4
8,3
pH

8,2
8,1
8
7,9
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations

L'alcalinité(mg/l)

1200
Teneur en (mg/l)

1000
800
600
400
200
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Stations
B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-2 : Variation spatialement du pH et de l'alcalinité des effluents de l’Oued El


Gourzi

56
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1-4- La conductivité et la salinité :

La conductivité électrique et la salinité constituent de bons indicateurs d’appréciation des


matières en solution (Rhoades et al., 1992; Rodier, 1996). Elles sont fortement liées et
peuvent être d’origine naturelle ou anthropique. Le contrôle de la salinité de l’eau d’irrigation
est d’une importance majeure que ce soit pour les eaux naturelles ou pour les eaux usées. Une
salinité importante des eaux d’irrigation engendre des effets indésirables tant sur les
propriétés physiques du sol que sur la croissance et les rendements des cultures (Ayers and
Westcot, 1994).

Les valeurs de la conductivité électrique et de la salinité des eaux des sites étudiés oscillent
entre 1.92 mS/cm, 1380 mg/l aux la même station E7 et 0.639 mS/cm, 845 mg/l aux les
stations E5 et E3 respectivement (Figures, IV-3). Dans l’ensemble, la conductivité électrique
et la salinité montrent des valeurs élevées au niveau des points de rejet E7 qui s’amenuisent le
long du parcours du cours d’eau.

L’évolution de la salinité de l’eau est proportionnelle à l’évolution des Drt (r = 0.86) et le


Mg (r = 0.83) et avec le Fe (r = 0.76), Ces paramètres liés positivement avec la salinité. Les
valeurs observées de la conductivité électrique et de la salinité, des différents sites de
prélèvement de la présente étude, sont situées dans la plage des valeurs limites
recommandées la FAO (2003). Ces valeurs limites sont de l’ordre de 0 - 3 mS/cm pour la
conductivité et 0 – 2000 mg/l pour la salinité.

57
Chapitre IV Résultats et discussion

(CE(mS/cm

Condictivité électrique(mS/Cm)
2

1,5

0,5

0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Stations
A

Saln(mg/l(

1400
1200
1000
Teneur en ( mg/l)

800
600
400
200
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Stations

B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-3- Variation spatiale du la conductivité électrique et de salinité des effluents


de l’Oued El Gourzi et Oued El Madher

58
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1-5- Les chlorures :


Les teneurs en chlorures des eaux usées sont extrêmement variées et liées principalement à
la nature des terrains traversés (Rodier, 2009) et à la nature des activités humaines (FAO,
2003).

L’analyse des résultats des chlorures (Figure IV-4) montre que les concentrations oscillent
entre 122.475 mg/l en E3 et 278.675 mg/l en E6. Ceci explique que les fluctuations
significatives détectées au cours des différents sites pourraient être attribuées aux
déversements majeurs et mineurs des effluents. On note une forte pollution par les chlorures
apportés lors de l’utilisation domestique ou industrielle. La variabilité des chlorures est liée à
le fer (r = 0.72), La teneur en chlorure augmente généralement avec le degré de minéralisation
d’une eau. Généralement les chlorures rencontrés dans les eaux proviennent essentiellement
de la dissolution des sels naturels par le lessivage des terrains salés, de l’utilisation des
engrais et les rejets des eaux d’origine industrielle et domestique. Le taux des chlorures dans
les eaux usées de long du parcours de l’oued est rueiréfni à 355.0 mg/l, donc n'est pas
dépassant largement le seuil tolérable pour les modes d’irrigation de surface et par aspersion
(Ayers and Westcot, 1994).

Cl

300
250
Teneur en (mg/l)

200
150
100
50
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-4 : Variation spatiale de chlorure des effluents de l’Oued El Gourzi et Oued
El Madher

59
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1-6- Les matières en suspension et la turbidité :

Les matières en suspension (MES) représentent l’ensemble des particules minérales et


organiques insolubles, flottantes ou en suspension, contenus dans les eaux usées (Cornaz,
2004). Elles sont en majeure partie biodégradable (Faby, 2003). La turbidité résulte de la
dispersion et de l’absorption de la lumière par les particules de matière en suspension.

Les matières en suspension et la turbidité enregistrent des valeurs moyennes élevées de


1034 mg/l et 72.62 NTU au la station E1 et E2 respectivement. Elles sont de valeurs
minimales (145.5 mg/l et 4.68 NTU) au niveau du site E6 et E8 respectivement, (Figure IV-
5).

La STEP de Batna a réussi à atténuer fortement la pollution particulaire en E3


qu’engendre le collecteur E2.

La variation spatiale des valeurs moyennes des matières en suspension et de la turbidité est
influencée par le rapprochement des points de rejet, de la texture du lit de l’oued et de la
configuration de son parcours. Les résultats montrent une corrélation significative (r = 0.63)
entre les MES et la turbidité de l’eau usée.

Cependant, la turbidité des eaux de l’Oued El Gourzi est liée positivement à la NH4 (r =
0.95) et DBO5 (r=0.97) et MO (r=0.95) et avec le Cu+2 (r = 0.79). Ceci indique que l’origine
de la turbidité est liée aux déversements domestiques et rejets industriels tels que ceux de
l’agroalimentaire et les abattoirs dont leur nature est de celle des rejets domestiques.

L’existence des matières en suspension dans les effluents d’Oued El Gourzi et El


Madher en quantité dépassant largement la norme de 30.0 mg/l, recommandée par le JO
(1993) et l’OMS (1989) pour les eaux de surface, n’entrave pas leur utilisation dans
l’irrigation des cultures.

60
Chapitre IV Résultats et discussion

(MES(mg/l

1200

1000
Teneur en (mg/l)

800

600

400

200

0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations

Trb

80
70
Teneur en (mg/l)

60
50
40
30
20
10
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E

Stations

B
(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-5 : Variation spatiale de la matière en suspension et turbidité des effluents de


l’Oued El Gourzi et Oued El Madher

61
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1-7- La dureté totale, Calcium et Magnésium :

Les résultats de mesure de la dureté totale, les ions calcium et magnésium de l'eau des
différentes stations et pendant les deux campagnes de prélèvement montrent que leur valeur
moyenne est comprises entre 330 et 570 mg CaCO3/l aux stations E2 et E7 respectivement, 68
et 94 aux stations E2 et E4 respectivement, 30.44 et 92.38 mg CaCO3/l aux stations E4et E7
respectivement (Figure IV-6).

L'évaluation de la dureté de l'eau est proportionnelle à l'évoluation du Mg (r=0.97). la


conséquence, ces deux paramètres évoluent proportionnellement.

D'une manière générale, l'évolution des valeurs des TH, Ca2+ et Mg2+ de l'eau est
probablement liée à la formation géologique de la région, leur dilution en suite due aux
précipitations ou aux apports des autres affluents moins durs a contribué à la régression des
teneurs de TH, Ca2+ et Mg2+. La présence de cet élément dans les eaux de surface est liée aux
rejets urbains et industriels dans l’oued.

TH Ca2+ Mg2+

600
Teneus(mg/l CaCO3)

500

400

300

200

100

0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-6 : Variation spatiale de la dureté totale, Calcium et Magnésium des


effluents de l’Oued El Gourzi et Oued El Madher.

62
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-1-8- La demande biochimique (DBO5) et chimique (DCO) en oxygène, l’oxygène


dissous :
La demande biochimique en oxygène (DBO5), la demande chimique en oxygène (DCO) et
les matières oxydables (MO = 1/3 DCO + 2/3 DBO5) représentent les paramètres
habituellement utilisés d’une manière indirecte, pour décrire la charge organique de l’eau usée
(Gaid, 1993). La présence de l’oxygène dissous dans l’eau usagée est déterminée
principalement par l’oxydation et la dégradation des polluants et enfin par les échanges air -
eau.

Les valeurs, enregistrées au cours de la période d’étude, sont comprises entre 12 mg/l en
E8 et 203.5 mg/l en E2 pour la DBO5. Elles sont de 30 mg/l en E8 et 378 mg/l en E4 pour la
DCO. Les valeurs des matières oxydables (MO) varient de 19.335 mg/l en E8 à 308.5 mg/l en
E2. Pour l’oxygène dissous, les valeurs observées sont de 0.35 mg/l en E8 et 5.6 mg/l en E3
(Figures IV-7, IV-8).

Il est clair que le site E2 représente l’effluent brut provenant des usages domestiques de
l’eau. Il se caractérise par sa richesse en matière organique. Après l’abattement biologique de
cette pollution en E3. A l’exutoire de la STEP de Batna (E3), où l’eau usée subit
généralement un traitement intensif, puis elle est rejetée en chute d’une hauteur d’environ 2.5
m, l’oxygène dissous enregistre sa valeur moyenne maximale de 5.6 mg/l.

Une oxygénation extensive de l’eau usée se produit progressivement de l’amont vers l’aval
de l’écoulement, essentiellement par les échanges avec l’air au contact de l’eau.
L’augmentation du taux d’oxygène dissous.

Les paramètres DBO5, DCO et MO évoluent d’une façon similaire d’amont vers l’aval de
l’écoulement. Cette évolution s’explique par l’instauration des conditions de dégradation de la
matière organique par les microorganismes et l’oxydation des sels minéraux, ce qui permet
un gradient croissant d’oxygène dissous.

Ceci souligne le rôle des bactéries aérobies et micro-organismes minéralisateurs qui


utilisent l’oxygène pour détruire la matière organique. Ainsi, les eaux usées de l’Oued El
Gourzi sont, majoritairement de nature domestique (DCO/DBO5 < 2.5), ce qui indique que la
matière oxydable (MO) de ces eaux usées est facilement dégradable (Gaid, 1993).

63
Chapitre IV Résultats et discussion

DBO5(mg/l( DCO(mg/l( MO(mg/l(

400
350
300
Teneur en (mg/l)

250
200
150
100
50
0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E

Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-7: Variation spatiale de la DBO5, DCO et MO des effluents de l’Oued El Gourzi et
Oued El Madher

OD(mg/l)

5
Teneur en (mg/l)

0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-8 : Variation spatiale de l’O2 dissous des effluents de l’oued El Gourzi et Oued
El Madher

64
Chapitre IV Résultats et discussion

Zouita (2002) rapporte des valeurs moyennes supérieures de 320 mg/l pour la DBO5 et
350.26 mg/l pour la DCO. La réduction de la pollution organique des effluents d’Oued El
Gourzi trouve son explication dans le démarrage et le bon fonctionnement de la nouvelle
station d’épuration (à boues activées) des eaux usées de la ville de Batna.

Si la matière organique présente des effets néfastes pour les milieux aquatiques par la sur
consommation d’oxygène de ces milieux, elle est d’un grand intérêt en irrigation. Les effets
de la matière organique s’exercent principalement sur les propriétés du sol, soient physiques
(stabilité structurale, aération, rétention et économie d’eau), chimiques (capacité d’échange)
ou biologique (Hillel, 1998; Sparks, 2003).

D’une manière générale, mis à part l’exutoire de la STEP de Batna, les autres stations de
prélèvement présentent des valeurs moyennes de la DBO5 et de la DCO supérieures à la
norme algérienne des rejets qui est fixée à 40 et 120mg/l respectivement (JO, 1993).

IV-1-9- L’azote et les phosphates :

L’azote des eaux usées se trouve sous formes organique et inorganique. Les formes
inorganiques sont immédiatement disponibles pour la plante tandis que les formes organiques
doivent être minéralisées par les microorganismes.

La forme de l’azote ciblée par cette étude est la forme minérale, ammoniacale (NH4) et
nitrique (NO3). Les valeurs des nitrates obtenues dans la zone oscillent entre 0.01 à 15.707
mg/l de E6 à E5 respectivement. Celles de l’ammonium varient de 1.1 à 3.913 mg/l entre E8,
et E2 respectivement (Figures IV-9).

Comparées aux valeurs de nitrates rapportées par Zouita (2002), variant de 85.8 à 138.6
mg/l, les teneurs en nitrates dans les eaux usées d’Oued El Gourzi sont en baisses. Mais parce
qu’elles sont accompagnées d’une augmentation de la teneur en ammonium, un processus de
réduction de nitrates en nitrites ensuite en ammonium a probablement pris place (Turin,
1991). La réduction relative des teneurs en NO3 est à attribuer au fonctionnement de la STEP
Batna qui contribue à l’abattement de la pollution azotée.

65
Chapitre IV Résultats et discussion

NO3(mg/l) NH4(mg/l)

20

15
Teneur en (mg/l)

10

0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E

Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-9 : Variation spatiale de nitrate et de l'ammonium des effluents de l’oued El


Gourzi et Oued El Madher

Les principales sources du phosphore sont les activités humaines et industrielles. L’apport
d’origine humaine représente 30 à 50% du phosphore total, alors que l’apport des détergents
dans une eau usée varie de 50 à 70% (Doemel et Brooks, 1975 ; Florentz et al., 1983 ).

Les teneurs en ortho phosphates dans les effluents de l’Oued El Gourzi varient
respectivement entre 0.01 mg/l et 4.89 mg/l en E1 et E5 au cours des deux campagnes
(Figure IV-10). La variabilité des valeurs des orthophosphates s’explique, spatiale, par les
rejets additionnels des agglomérations et unités industrielles avoisinantes des communes de
Batna et de Fisdis, Il existe une relation significative (r = 0.58) entre la présence des nitrates
et des orthophosphates dans l’eau. Les eaux usées constituent le réservoir principal des
nitrates et des orthophosphates ensemble (Said, 2003).

Dans 50% des sites échantillonnés, les valeurs moyennes des PO4 dépassent le seuil des
eaux destinées à l’irrigation qui est de 2 mg/l, tel que recommandé par l’OMS et par la FAO.
Dans une étude dans la même zone, Zouita (2002) a rapporté des teneurs en orthophosphates
supérieures à 2.75 mg/l.

66
Chapitre IV Résultats et discussion

PO4(mg/l(

4
Teneur en(mg/l)

0
1E 2E 3E 4E 5E 6E 7E 8E

Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-10 : Variation spatiale de l'orthophosphate des effluents de l’oued El Gourzi et


Oued El Madher

IV-1-10- Sulfates :

Les resultat de mesure des sulfates de l'eau des défferente stations montrent que les valeurs
des sulfates sont compréses entre 107.635 et 873.55mg/l aux stations E1 et E5
respectivement (Figure IV-11). L'évolution des valeurs des sulfates de l'eau indique un
gradient plus élevé, cette variation traduit le lessivage des terrains riches en cet anion .
Spatiolement ,on constante une flouctuation des valeurs des sulfates de l'amont vers l'avale
de l'ecoulement des différente station , celle-ci est liée principalement à l'origine naturalement
de cet anion et l'effet de dilution suite aux d'eau de pluie et d'affluents en les station étudie .

67
Chapitre IV Résultats et discussion

((mg/l4SO

900
800
700
Teneurs en (mg/l)

600
500
400
300
200
100
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-11 : Variation spatiale de sulfate des effluents de l’oued El Gourzi et Oued El
Madher

IV-11- Evaluation des ETM dans les effluents de l’Oued el Gourzi et Madher:

IV-11-1- Le fer, le cuivre, le brome, le chrome et l'aluminium :

L’apport régulier d’eau usée non décantée peut conduire à l’accumulation des éléments
minéraux indispensables au développement des végétaux et des animaux comme le fer, le
manganèse, le zinc, le cuivre, le brome et l'aluminium. Ces éléments sont appelés oligo-
éléments ou éléments traces métalliques (ETM) (Cadillon, 1989). Les eaux usées apportent
aussi d’autres métaux toxiques à la plante, tel que le plomb, le mercure, le cadmium,
l’aluminium et le chrome (Cadillon, 1989).

L’accumulation des ETM dans le sol, en quantités excessives supérieures aux seuils
limites, entraîneraient des phénomènes de phyto-toxicité pour les plantes. Comme elle
présente également des risques pour l’homme et les animaux (Ratel et al., 1986; Berdai et al.,
1991).

68
Chapitre IV Résultats et discussion

Les métaux lourds des eaux usées se fixent, généralement, dans le sol, mais une faible
partie reste en solution dans les eaux d’irrigation (Landreau, 1987 ; Cadillon, 1989).

Les teneurs moyennes en fer, des eaux usées de l’Oued El Gourzi varient de 0.03 à 0.34
mg/l aux stations E3 et E6 respectivement (Figure IV-12). Ces résultats inférieures à la valeur
seuil fixée par la FAO et qui est de 5 mg/l (Bahri, 1987; Ayers et Westcot, 1994).

Le cuivre (Cu) et brome et aluminium sont l’un des ETM présent en quantité non
négligeable dans les rejets urbains à des teneurs allant de 0.01 à 0.75 mg/l pour cuivre
(Zouita, 2002). Les sels de cuivre sont utilisés comme des ingrédients actifs dans les
préservatifs du bois, dans les fongicides ou algicides, en agriculture, pour le traitement
chimique de surface, pour le tannage des peaux, ainsi que pour la fabrication de la peinture.
Le cuivre peut provenir également de la corrosion des tuyauteries (CCME, 1999).

Les teneurs moyennes en cuivre dans les eaux usées d’Oued El Gourzi varient de 0 à
0.03 mg/l. La teneur en cuivre présente une diminution de l’amont à l’aval de l’écoulement
des eaux usées d’Oued El Gourzi (Figure IV-12). Zouita (2002) et Mennani (2001)
rapportent des teneurs moyennes en cuivre dans les eaux usées de l’Oued El Gourzi
largement supérieures (2.29 mg/l) et qui dépassent les normes nationales et internationales de
réutilisation et de rejet. Selon El Hayek (1989), la toxicité du cuivre diminue dans les eaux
dures et sa présence dans les eaux usées joue un rôle négatif dans leur autoépuration.

Le zinc (Zn) est employé dans de nombreux alliages, pour la galvanisation des pièces
métalliques, dans la fabrication de pigments de teinture, de vernis, comme raticide et dans la
fabrication de batteries et de produits phytosanitaires. Le zinc retrouvé dans les eaux de
distribution à des teneurs pouvant dépasser 1 mg/l provient des canalisations de laiton ou de
fer galvanisé, attaquées par les eaux agressives ou riches en chlorures et sulfates (Desbordes,
2000).

Ceci confirme la dominance domestique des eaux usées du cours d’eau. Ces teneurs sont
de loin inférieures aux teneurs, de 20.2 mg/l, détectées par l’Inspection de l’Environnement de
la Wilaya de Batna en 1990 (Zouita, 2002; Mennani, 2001).
Ainsi, les teneurs en ETM sont inférieures aux valeurs détectées dans le même site en l’an
2002 (Zouita, 2002).

69
Chapitre IV Résultats et discussion

Cette réduction considérable en teneurs des ETM peut être expliquée par la mise ou la
reprise du fonctionnement des stations d’épuration des eaux domestiques et industrielles de la
ville de Batna; où les boues issues du traitement deviennent leur principal réservoir. Pour
l’ensemble des ETM, les teneurs moyennes tendent à diminuer de l’amont à l’aval de
l’écoulement résultant de leur précipitation et de leur adsorption au niveau des sédiments du
cours d’eau.
Comparée à la norme de la Fédéral Pollution Control Administration (Ratel et al., 1986 ;
Landreau, 1987), la teneur en Zn des eaux usées de l’Oued El Gourzi est en dessous des seuils
d’une utilisation en irrigation intensive pour tous les types des sols

.
Fe 6Cr+ 3Al+ 2Cu+ 2Br

0,35
0,3
Teneur(mg/l)

0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8

Stations

(E1–E8= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-12 : Variation spatiale des métaux lourds 'ETM' des effluents de l’Oued El
Gourzi et Oued El Madher

70
Chapitre IV Résultats et discussion

IV-12-Typologie spatiale de la qualité des effluents de l’Oued El Gourzi et


Oued El Madher:

La synthèse de la variation de l’ensemble valeurs mesurées des paramètres


physicochimiques de l’eau, est faite en utilisant l’analyse en composantes principales (ACP).

Une matrice de données, constituée de 24 paramètres représentant les principaux


paramètres de pollution, et les 16 prélèvements (8 sites de prélèvements x 2 campagnes) a été
soumise à une ACP. Expliquant respectivement 37.2 et 19.16 %, les deux axes de l’analyse
en composantes principales rendent compte de 56.18% de la variation totale. L’axe 1 établit
une forte opposition entre la demande biochimique (DBO5) en oxygène et demande chimique
en oxygène (DCO) et la turbidité (Trb), matière organique (MO), le cuivre (Cu+2), et d'autre
part l’ammonium (NH4+), le magnésium (Mg) et la dureté totale (Drt) sur le pole négative.
L’axe 2 est positivement lié aux chlorures (Cl) et l'alcalinité (Alc) et négativement à
l'orthophosphate (PO4) et l'oxygène dessous (OD). (Figure IV-13).

Cette répartition spatiale des variables mesurés suggère que l'axe 1 contient l'information
relative à la pollution organique qui oppose une pollution par minéralisation et l'axe 2
représente l'information relative à la contamination définit un gradient croissant de pollution
par la chlorures (Cl), et l'alcalinité (Alc)

71
Chapitre IV Résultats et discussion

Variables (axes F1 and F2: 56,18 %)

1
Alc
Cl

Fe PH Al+3
Saln
0,5 MES
Drt Ca
-- axis F2 (19,16 %) -->

Mg
CE DBO5
NO3
Cr+6 Trb
0 SO4 T
MO
DCO
NH4
Cu+2

Br2 OD
0,5-

PO4

1-
1- 0,5- 0 0,5 1
-- axis F1 (37,02 %) -->

CE: conductivité électrique (mS.cm-1), Sln : salinité (mg.l-1), O2 : oxygène dissous (mg.l-1), MES: matières
en suspension (mg.l-1), Trb: turbidité (NTU), NO3 : nitrates (mg.l-1), NH4 : ammonium(mg.l-1), PO4:
orthophosphates (mg.l-1), Cl: chlorures (mg.l-1), Alc: alcalinité (mg.l-1), Dur: dureté totale (mg CaCO3.l-1), Ca:
dureté calcique (mg.l-1de Ca), Mg : magnésium (mg.l-1), DBO5:demande biochimique en oxygéné (mg.l-1),
DCO : demande chimique en oxygéné (mg.l-1), MO: matière oxydable (mg.l-1),br2 : brome (mg.l-1), Fe: fer(mg.l-
1
),Cu+2: Cuivre (mg.l-1), Cr : chrome(mg.l-1),

Figure IV-13 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 2

72
Chapitre IV Résultats et discussion

Variables (axes F1 and F3: 52,52 %)

1
T

SO4
Br2
0,5 PH DBO5
Fe MO
-- axis F3 (15,51 %) --> NH4
Mg Trb
Cl Alc
Drt PO4 DCO
0 Cu+2
Saln OD
Cr+6
MES Al+3
CE
0,5- Ca
NO3

1-
1- 0,5- 0 0,5 1
-- axis F1 (37,02 %) -->

CE: conductivité électrique (mS.cm-1), Sln : salinité (mg.l-1), O2 : oxygène dissous (mg.l-1), MES: matières
en suspension (mg.l-1), Trb: turbidité (NTU), NO3 : nitrates (mg.l -1), NH4 : ammonium(mg.l-1), PO4:
orthophosphates (mg.l-1), Cl: chlorures (mg.l-1), Alc: alcalinité (mg.l-1), Dur: dureté totale (mg CaCO3.l-1), Ca:
dureté calcique (mg.l-1de Ca), Mg : magnésium (mg.l-1), DBO5:demande biochimique en oxygéné (mg.l-1),
DCO : demande chimique en oxygéné (mg.l-1), MO: matière oxydable (mg.l-1),br2 : brome (mg.l-1), Fe: fer(mg.l-
1
),Cu+2: Cuivre (mg.l-1), Cr : chrome(mg.l-1),

Figure IV-14 : Distribution des variables physico chimiques sur le plan des axes 1et 3

Le premier groupe comprend les sites E1, E2 et E4 qui se distinguent des autres points de
prélèvement par leur pollution, à savoir leur richesse en sels, en matières en suspension et en
ammonium. Le groupe des sites, en aval de l’exutoire de la STEP (E6, E7 et E8), a une
position de la contamination par des rejets additionnels et la charge cumulée qui résulte du
site E1 (Figure IV-15). Les groupes de sites étudiés et des de campagnes d’échantillonnage
peuvent être classés par ordre diminue de contamination organique de aval vers amont.

73
Chapitre IV Résultats et discussion

Observations (axes F1 and F2: 56,18 Observations (axes F1 and F3: 52,52 %)
%)
6
6

4 4
E6 E1 E6 E2

-- axis F3 (15,51 %) -->


2
-- axis F2 (19,16 %) -->

E8 E5
0 0 E7
E7 E4
E3
E4
E2 E1
2- 2-
E3
E5
E8
4- 4-

6- 6-
6- 4- 2- 0 2 4 6 6- 4- 2- 0 2 4 6
-- axis F1 (37,02 %) --> -- axis F1 (37,02 %) -->

(E1-E7= Sites d’échantillonnage, d’amont vers l’aval, des eaux le long du parcours de l’oued)

Figure IV-15: Représentation graphique des stations de prélèvement sur les axes 1et 2

Biplot (axes F1 and F2: 56,18 %) Biplot (axes F1 and F3: 52,52 %)

3 4
E6 E1
3
2 E6 E2
2
-- axis F2 (19,16 %) -->

-- axis F3 (15,51 %) -->

1
ClAlc 1
Fe
Saln PH
Al+3 T
SO4
E8 Drt MES Br2
MgCE Ca DBO5 Fe
Mg
E5PHMO
NH4
DBO5
Trb
0
NO3
SO4
T Trb
Cr+6 0 ClAlc DCO
DrtPO4
E7 MO
DCO
Cu+2 E7 OD Cr+6
Saln Cu+2
NH4 MES
Al+3E4
OD
Br2 CE
E3 NO3Ca
PO4 E4 1-
1- E2 E1
2-
2- E3
E5 3- E8

3- 4-
3- 2- 1- 0 1 2 3 4- 3- 2- 1- 0 1 2 3 4
-- axis F1 (37,02 %) --> -- axis F1 (37,02 %) -->
(E1–

Figure IV-16 : Tendances globales des différents échantillons d’eau étudiés selon les zones
de prélèvements

74
Chapitre IV Résultats et discussion

II-13-Conclusion :

L'analyse complète des paramètres physico-chimiques a déterminé les différents apports à


caractère polluant dans la région afin d’expliquer l’origine et l’évolution de chaque élément.

L'examen de la composition physico-chimique moyenne des eaux de l'Oued El Gourzi et


El Madher montre qu'elles ont, pour les plupart des paramètres, des concentrations variables
pouvant atteindre et dépasser les valeurs limites. Ceci est valable pour quelque élément. La
richesse de ces eaux en MES, la DBO5 et la DCO dépasse, dans certains cas, les normes
internationales de réutilisation des eaux usées en agriculture, ceci peut engendrer une
pollution par les éléments minéraux comme le Mg+2 et Ca+2.

75
Au terme de cette étude, les résultats obtenus au niveau de l’état de la qualité des eaux
usées d’Oued El Madher et Gourzi semblent mettre en relief l’impact direct de la pollution
globale, générée par le rejet des eaux usées. En effet, cette qualité physico-chimique des eaux
de ce cours d’eau révèlent :

Une forte et irrégulière pollution, qui pourrait être préjudiciable pour le milieu récepteur
aquatique (Oued El Madher et Gourzi). Une minéralisation élevée des eaux comme
l’indiquent les valeurs élevées de la conductivité électrique et des chlorures.

En outre, une pollution organique importante confirmée par les valeurs élevées trouvées en
MES, DBO5 et DCO. Cette pollution pourrait être accentuée par un lessivage des sels
concentrés à la surface des sols agricoles traités par les engrais ainsi que les apports des rejets
industriels et domestiques issus des unités et des habitations qui s’installent tout au long du
cour d’eau. Ceci peut engendrer une pollution par les éléments minéraux. Mais d’autre part
cette forte charge organique est biodégradable du fait du rapport de DCO/DBO5, qui est
inferieur à 3 qui signifie que les eaux usées de l'oued d’El Madher et Gourzi sont de nature
domestique, et implique la présence d’une grande proportion de matières biodégradables
facile à dégrader.

Les eaux d’Oued El Madher et Gourzi qui présentaient en général une qualité physico-
chimique moyenne, subissent aujourd’hui une importante dégradation et le phénomène auto-
épurateur est à peine perceptible pour certains paramètres. Le développement industriel et
l’augmentation de la population de la willaya de Batna seraient les principaux facteurs de
cette dégradation. En ce qui concerne les métaux lourds, l’analyse des résultats montre que les
concentrations en éléments traces dans les eaux usées d’Oued El Madher et Gourzi ne
constituent pas un facteur limitant pour la réutilisation de ces eaux dans l’irrigation. L’Oued
El Madher et Gourzi constitue un exemple concret d’un écosystème aquatique périurbain très
dégradé suite à une pression exercée par une urbanisation des villages et des agglomérations
rurales locales qui génèrent d’important volumes d’eaux usées qui dépassent le pouvoir auto-
épurateur du milieu.
En définitive, une chaine d’épuration de type biologique sera suffisante pour l’épuration
des eaux usées domestique de la ville de Batna .Mais pour les eaux industrielle pour lutter
contre ce fléau on a proposé de traiter les eaux usées avant de les déverser dans de l'oued d’El
Madher à fin d’éliminer les métaux lourds et améliorer la qualité de ces eaux et pour une
bonne préservation du milieu récepteur, des interventions s’imposent pour remédier à ce
problème environnemental par l’établissement de normes nationales.
Agence Nationale des Ressources Hydriques (A.N.R.H). (2013) Donner climatique de
Batna.

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ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I- Les méthodes des analyses physico-chimiques :

I-1- Mesure de la température (T) :

I-1-1- Principe :

Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet,
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissolution des sels
dissous donc sur la conductivité, dans la détermination du pH, pour la connaissance de
l’origine de l’eau et des mélanges éventuels, etc (Rodier, 1984).

I-1-2- Matériel spécial :

La température est mesurée par un thermomètre.

I-1-3- Mode d’opératoire :

Plonger immédiatement le thermomètre dans la bouteille d’eau à analyser pendant 5


minutes, (La lecture doit se faire à travers les parois de la bouteille). La mesure de la
température a été effectuée sur le terrain, de même celle de l’air au même endroit et au même
moment à l'aide d'un thermomètre portatif. La mesure de la température a été effectuée sur le
terrain, le résultat est exprimé en degré Celsius (°C).

I-2- Mesure de potentiel d’hydrogène (pH) :

I-2-1- Principe :

Le pH ou le potentiel d’hydrogène est le logarithme décimal de l’inverse de sa


concentration en ions d’hydrogène H3O+. Le pH en relation avec la concentration en ions
hydrogène H⁺ présents dans une eau. La différance de potentiel existant entre une électrode de
verre et une électrode de référence. Plongeant dans une même solution neutre. Le potentiel
des électrodes est lies à l’activité des ions H⁺ (Degremont, 1989).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-2-2- Matériel spécial :

Le pH ou le potentiel d’hydrogène est mesurée par un pH mètre de type HANNA pH 201.

I-2-3- Mode opératoire :

- Brancher le pH-mètre
- Plonger l’électrode dans l’échantillon à analyser.
- Laisser se stabiliser pendant quelques minutes.
- Lire la valeur de pH directement.
- Après chaque détermination de pH, on retire l’électrode, on la rince et à la fin de
l’expérience on la laisse tremper dans l’eau distillée.

Figure 01 : La mesure de potentiel d’hydrogène (pH) par un pH mètre

I-3- Mesure de la conductivité électrique (CE) :

I-3-1- Principe :

La mesure de la conductivité électrique, est probablement l’une des plus simples et plus
importantes pour le contrôle de la qualité des eaux. Valeur inverse de la résistivité, paramètre
très largement utilisé en hydrochimie, la conductivité est fonction de la concentration en
espèces ionisés, principalement de nature minérale (Rodier, 1984) le résultat est donné en
(µS/cm).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-3-2- Matériel spécial :

La conductivité électrique est mesurée par un conductimètre de type HANNA EC 215.

I-3-3- Mode opératoire :

- Plonger l’électrode dans l’échantillon à analyser.


- Laisser se stabiliser pendant quelques minutes.
- Lire la valeur de la conductivité directement.
- Après chaque détermination de conductimètre, on retire l’électrode, on la rince et à la fin
de l’expérience on la laisse tremper dans l’eau distillée.

Figure 02 : La mesure de la conductivité électrique par un conductimètre

I-4- Mesure de La salinité :

I-4-1- Matériel spécial :

La détermination de la salinité dans l’eau a été réalisée à l’aide d’un multi-paramètre de


types analyse CONSORT C535, après calibration avec des solutions tampons.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-4-2- Mode opératoire :

Nous avons introduire l’électrode dans l’eau a analysée, ensuite après la stabilisation de la
valeur on lit la salinité. La mesure de la salinité a été effectuée sur le terrain, le résultat est
donné en (mg/l ou %).

Figure 03 : Un multi-paramètre

I-5- Mesure de l’oxygène dissous (OD) :

I-5-1- Matériel spécial :

La mesure de l’oxygène dissous dans l’eau a été réalisée à l’aide d’un multi-paramètre des
types analyse CONSORT C535, après calibration avec des solutions tampons.

I-5-2- Mode opératoire :

Après avoir étalonné rigoureusement l'électrode de l'oxygène dissous, placer cette


électrode dans l'eau à analysée. La mesure peut s'effectuer en sélectionnant dans le menu
"affichage numérique" en attendant que la valeur affichée se stabilise. La mesure de
l’oxygène dissous a été effectuée sur le terrain, le résultat est donné en (mg/l).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-7- Mesure de la turbidité :

I-7-1- Principe :

Pour tout échantillon d’eau, la mesure de la lumière diffusée et de la lumière transmise


permet la détection de matières non dissoutes, absorbant mais diffusant mal, qui passeraient
inaperçues par la seule mesure de la lumière diffusée (Ezziane, 2007).

I-7-2- Matériel spécial :

La turbidité de l'eau a été évaluée à l'aide d'un turbidimètre de type EUTECH TN-100, et
une cuvette dévaluation de la transparence constituée d’une cuvette de verre incolore .

I-7-3- Mode opératoire :

Remplir une cuvette de mesure propre et bien essuyer avec du papier hygiénique avec
l’échantillon à analyser bien homogénéisé et effectuer rapidement la mesure, il est nécessaire
de vérifier l'absence de bulle d’aire avant la mesure. La mesure est obtenue directement en
NTU.

Figure 04 : La mesure de la turbidité par un turbidimétre


ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-8- Détermination des matières en suspension :

La détermination des matières en suspension dans l’eau s’effectue par filtration ou par
centrifugation. La méthode par centrifugation est surtout réservée aux eaux contenant trop de
matières colloïdales pour être filtrées dans de bonnes conditions, en particulier si le temps de
filtration est supérieur à une heure. Les deux méthodes ont leurs inconvénients respectifs liés
à un certain nombre de facteurs (Rodier, 2009).

I-8-1- Principe de mesure de MES par filtration sur un papier filtre :

L’eau est filtrée et le poids de matières retenues par le filtre est déterminé par pesée
différentielle (Rodier, 2009).

I-8-2- Matériel spécial :

- Un papier filtre.
- Dispositif de filtration fiole plus entonnoir.
- Une étuve.
- Une balance analytique.

I-8-3- Mode d’opératoire :

Peser les papiers filtres et assembler le dispositif de filtration (papier filtre, fiole plus
entonnoir). Après l’agitation de la bouteille, Verser 500 ml (V) d’échantillons sur le filtre.
Sécher les papiers filtres dans l’étuve sur une température de 105°c pendant 2 heaurs . Laisser
refroidir puis peser les papiers filtres plus les matières en suspension à l'aide d’une balance
analytique. La mesure est obtenue directement en mg/l.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-8-4- Expression des résultats :

La teneur de l’eau en matières en suspension exprimée en mg / l, elle est calculée selon la


formule suivante :

( # − %) ∗ %'''
!" =
*

MES : La teneur de l’eau en matières en suspension (mg/l)

M1 : Masse du papier filtre avant utilisation (mg).

M2 : Masse du papier filtre plus les matières en suspension (mg).

V : Volume d’échantillon (ml).

Figure 05 : La détermination du MES par filtration sur un papier filtre

I-9- Détermination de la demande biochimique en oxygène après 5 jours


(DBO5) :

I-9-1- Matériel spécial :

La détermination de la demande biochimique en oxygène (DBO5) dans l’eau a été réalisée


à l’aide d’un DBO mètre de type (DBO-système Oxi Direct).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-9-2- Mode opératoire :

On prend un volume de 244 ml d’échantillons, et on le met dans la bouteille de test. On


introduit un barreau magnétique d’agitation propre dans la bouteille. On ajout KOH dans la
corbeille et l’insérer dans la bouteille. On place l’ensemble dans le DBO mètre. Après 5 jours,
on lit les résultats. La mesure est obtenue directement en mg/l.

Figure 06: La détermination de DBO5 par un DBO-mètre

I-10- Détermination de la demande chimique en oxygène (DCO) :

I-10-1- Matériel spécial :

La détermination de la demande chimique en oxygène (DCO) dans l’eau a été réalisée à


l’aide d’un DCO-mètre de type DCO (photomètre) Checkit Direct.

I-10-2-Mode opératoire :

- Introduire 2 ml d’eau à analyser dans un tube de réactif prédosé (150mg/l),

- Agiter pour mélange le contenu du tube.

- Chauffer les tubes pendant 2 heures à 150°C dans le réacteur,

- Retirer le tube chaud du réacteur et le laisser refroidir.


ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

ü Si la couleur de la solution du tube tend vers le bleu donc l’eau est très polluée.
ü Si la couleur de la solution du tube tend vers le jaune donc l’eau est moins polluée.

- Insérer le tube témoin (zéro), préparé à base d’eau distillée, dans la cuve du DCO-mètre puis
on presse 0.

- Ensuite, mettre le tube de l’eau à analyser dans le porte cuve du DCO-mètre,


- Presser Test et liser le résultat. Celui-ci est donné en (mg/l).

Figure 07: La détermination de la demande chimique en oxygène par un DCO mètre

I-11- Détermination de la dureté totale par la méthode titrimétrique à


l’EDTA :

I-11-1- Principe (norme NFT 90-003) :

La norme réalise ce dosage à un pH de 10 en présence de NET. L’EDTA va complexer


d’abord les ions calcium du fait que le complexonate de calcium est plus stable que le
complexonate de magnésium. Cette complexation du calcium n’entraine pas de virage de
l’indicateur car il ne se lie pas aux ions calcium mais uniquement aux ions magnésium. Quand
tout le calcium est complexe, l’EDTA complexe le magnésium en libérant en fin de dosage
l’indicateur sous forme libre.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Cette technique est applicable si l’eau à analyser renferme une quantité suffisante de
magnésium est présent sous forme de traces, le virage ne sera pas net.il est alors nécessaire
d’ajouter au mélange, une petite quantité de complexonate de magnésium. Lors de l’addition
de l’EDTA, il y a libération des ions magnésium du complexonate par les ions calcium
présents dans l’eau en quantité équivalente, la fin du dosage est identique et le virage de
l’indicateur correspond exactement aux ions calcium et magnésium présents dans l’eau
(Rejsek, 2002).

I-11-2- Domaine d’application :

Cette norme s’applique aux eaux souterraines, de surface et aux eaux de boisson. La
méthode n’est pas applicable aux effluents et aux eaux ayant une forte concentration en sels,
telles que les eaux de mer, la plus faible concentration pouvant être mesurée est de 0.05
mmol/l (Rejsek, 2002).

I-11-3- Préparation des solutions :

- Sel disodique de l’EDTA à 0.01 mol/l :


Peser 3.72g de complexon pour 1000ml d’eau distillée.
- Solution tampon pH=10 ammoniacal :
Ammoniaque 32%................................................316ml.
- NH4Cl pur……………………………....................54g.
Eau distillée q .s.p……………………...............1000ml.
- Noir Eriochrome T :
Peser 0.80g de complexons pour 200ml d’éthanol à 95º.

I-11-4- Mode opératoire :

Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml ayant une
concentration totale en Ca et Mg > 3.6 mmol/l. Ajouter 4ml de la solution tampon pH10 et 3
gouttes d’indicateur au noir ériochrome T. La solution doit se colorer en rouge foncé, et son
pH doit être de 10 à 0.1. Si le pH est inferieur à 10, ajouter la quantité de tampon nécessaire.

Doser immédiatement à l’aide de la solution l’EDTA en agitant constamment.


ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Verser cette solution rapidement au début, puis lentement vers la fin du dosage, dés que la
couleur commence à virer du rouge au violet bleu. Le dosage est terminé lorsque la dernière
nuance de rouge à disparu.la couleur ne doit plus changer par ajout d’une goutte
supplémentaire de la solution d’EDTA. Noter le volume versé : VEDTA .répéter au moins deux
(2) fois.

- Si le volume versé est inferieur à 2ml, effectuer un autre dosage en prenant un volume plus
grand d’échantillon.
- Si le volume versé est supérieur à 20ml, effectuer un autre titrage avec un volume
d’échantillon inferieur et en complétant avec de l’eau distillée à environ 50ml.

Une durée limite de 5min est recommandée pour effectuer ce dosage, afin de limiter la
précipitation du carbonate de calcium au pH utilisé (Rejsek, 2002).

I-11-5- Expression des résultats :

La concentration totale en calcium et magnésium, en mmol/l est donnée par la formule


suivante :

CEDTA : concentration molaire de la solution d’EDTA.

VEDTA : volume en ml de chute de burette.

E : volume en ml de la prise d’essai.

Le résultat de ces dosages titrimétrique est donné en mmol/l de cations d’eau, en


considérant qu’une mole d’EDTA complexe une mole de cations. Lorsque la dureté précipite
sous forme de carbonate de calcium, il faut multiplier par la masse moléculaire de CaCO3[M
(CaCO3)=100 g/mol], pour l’obtention de la dureté en mg/l de CaCO3.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Figure 08: dosage de la dureté total (TH)

I-12-Détermination de la dureté calcique par la méthode titrimétrique à


l’EDTA :

I-12-1-Principe (norme NFT 90 016) :

Le pH est rendu supérieur à 12 par une solution d’hydroxyde de sodium. Dans cette
conduction, l’indicateur de fin de réaction, l’acide calcone carboxylique ou murexide, forme
un complexe avec les ions calcium de coloration rouge pour l’acide calcone carboxylique et
reuse clair pour le murexide. Au fur et à mesure de l’ajout de l’EDTA, les ions calcium se
séparent du complexe avec l’indicateur pour se complexer avec l’EDTA. La fin de réaction,
lorsque tout le calcium est complexé avec l’EDTA, est visualisée par l’indicateur devenu
libre, de couleur bleu clair pour l’acide calcone carboxylique et de couleur violet pour le
murexide. Au pH du dosage, les ions magnésium n’interférent pas car ils précipitent sous
forme d’hydroxyde (Rejsek, 2002).

I-12-2-Domaine d’application :

Cette norme s’applique au dosage du calcium dans les eaux souterraines, de surface et les
eaux de boisson dont la concentration varie de 2à 100 mg/l (0.05 à 2.5 mmol/l). Elle n’est pas
applicable aux eaux de mer ou fortement concentrées en sels (Rejsek, 2002).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-12-3-Préparation des solutions :

- EDTA à 0.01 mol/l :


3.72g de complexons EDTA.
Eau distillée………….q.s .p 1000ml
- Solution d’hydroxyde de sodium à 2 mol/l :
- Peser 8g de complexons pour 100ml d’eau distillée.
- Indicateur : l’acide calcone carboxylique ou HSN : mélange soigneusement 0.2g d’acide
calcone carboxylique (acide[hydroxy-2sulfo-4naphtylazo-1naphtaléne carboxylique]) et
100g de NaCl.
- Le Meruxide : peser 0.2g.

I-12-4- Mode opératoire :

Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml ayant une
concentration en Ca > 100 mg/l ou faire une prise d’essai plus faible. Ajouter 2ml de la
solution d’hydroxyde de sodium et environ 0.2 g de l’indicateur Meruxide. Dans le cas ou le
pH reste inferieur à 12 ajouter la qualité de solution d’hydroxyde de sodium nécessaire pour
amener le pH à12. Doser immédiatement avec la solution d’EDTA en mélangeant. Verser
lentement enfin de dosage quand la couleur devient nettement violet.la couleur ne doit plus
changer avec l’ajout d’une goutte supplémentaire d’EDTA. Noter le volume versé VEDTA.

I-12-5- Expression des résultats :

La concentration en calcium en mmol/l est donnée par la formule suivante :

CEDTA : concentration molaire de la solution d’EDTA ;

VEDTA : volume en ml de chute de burette ;

E : volume en ml de la prise d’essai.

On la convertira en concentration massique en multipliant par la masse moléculaire de


calcium M Ca+2 = 40 g/mol.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Figure 09 : Détermination de la dureté calcique

I-13- Détermination de la dureté magnésienne :

La concentration globale en magnésium est la différence entre la dureté totale et la dureté


calcique.

Les teneurs de la dureté en mg/l de CaCO3 équivalent seront calculées en multipliant les
valeurs trouvées, en mg/l, par les coefficients ci-dessous :

Ca……………………………………………………………………2497

Mg…………………………………………………………………..4,116

I-12-6- Expression des résultats :

C (Mg2+) = (C (Ca2++Mg2+) -[C (Ca2+) ×2,497]) /4,116

I-13- Détermination de l’alcalinité :

I-13-1- Principe (Norme EN ISO 9963 -1) :

Si l’on mesure, au cours du dosage par un acide fort, l’évolution du PH et différentes


formes chimiques responsables de l’alcalinité d’une eau, on peut monter différentes étapes:
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Dans un premier temps, neutralisation disions OH- et des ions CO32- pour des eaux dont le
PH est supérieur à 8,3. Au premier point équivalent, PH=8, qui correspond à la zone de virage
de la phénolphtaléine, il n’y a plus d’ions CO32-, ils se sont transformes en HCO3-. Dans un
deuxième temps, neutralisation des ions HCO3-. Au deuxième point équivalent, PH= 4, la
neutralisation est total et donc la l’alcalinité totale de l’eau a disparu. L’échantillon d’eau va
donc être dosé par une solution acide étalonné en mesurant des valeurs fixe de virage : à PH=
8.3 pour le TA, et à PH= 4.5 pour le TAC. Pour cette mesure, on peut utiliser deux
méthodes :

- Méthode potentiométrique à l’aide d’un pH-mètre qui permet de suivre en continu le pH.
- Méthode visuelle en utilisant des indicateurs colorés : la phénolphtaléine pour le pH = 8.3
et le rouge ou le rouge de méthyle pour le PH= 4.5. La norme IOS 9963 indique
l’utilisation d’un indicateur mixte : vert de bromocrésol et rouge de méthyle (Rejsek,
2002).

I-13-2- Domaine d’application :

Elle destinée à l’analyse de l’eau naturelle et traitée, de l’eau résiduaire, et peut être
directement utilisée pour les eaux ayant une concentration d’alcalinité inferieure à 20 mmol/l.
Pour les échantillons contenant des concentrations supérieures d’alcalinité, il convient de
prendre une prise d’essai plus faible pour l’analyse. La limite inférieure est de 0.4 mmol /l. La
détection du point de virage à l’aide d’un pH mètre est moins sujette aux interférences que
l’usage d’un indicateur coloré qui dépend de la perception visuelle du technicien (Rejsek,
2002).

I-13-3- Préparation des solutions :

- Acide chlorhydrique à 0.100 mol/l :


Diluer 8.6 ml d’acide chlorhydrique concentré (1.16 g/ml) dans 1000 ml d’eau distillée.

I-13-4- Mode opératoire :

Introduire à l’aide d’une pipette 100 ml d’échantillon dans un erlen de titrage et placer sur
un agitateur magnétique en insérant dans la solution un barreau magnétique. Mettre en marche
l’agitateur et agiter à une vitesse à laquelle un tourbillon est à peine perceptible. Plonger
l’électrode reliée au pH-mètre dans l’eau à analyser. Mesurer le pH de l’échantillon :
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

- Si ce pH est inferieur à 8.3, considérer l’alcalinité composite comme égale à 0.


- Si ce pH est supérieure à 8.3, titrer l’échantillon avec l’acide chlorhydrique à 0.1mol /l
jusqu’à pH=8.3. Noter le volume V1 ml d’acide versé.

Mais dans le cas des eaux naturelles le pH de l’échantillon est inferieur à 8.3 donc, titrer
directement la solution avec l’acide chlorhydrique de 0.1 mol /l.

I-13-5- Expression des résultats :

La norme exprime les résultats d’alcalinité en mmol d’alcalinité capable de réagir avec les
ions hydrogène par litre d’eau, selon la formule suivante :

CHCl : concentration en mol/l de la solution d’HCl.

VHCl: volume en ml versé pour atteindre le pH recherché.

: Volume de la prise d’essai (100 ml).

L’alcalinité peut également être exprimée en d’autres unités, souvent utilisées dans le
traitement de l’eau, grâce aux facteurs de conversion des milli moles par litre (mmol/l) en ces
unités. Pour 1mmol/l =1 meq/l Pour l’obtention de l’alcalinité en mg/l de CaCO3 il faut
multiplier par 50. Le tableau dessous représente les facteurs de conversion de l’alcalinité
exprimé en d’autres unités d’alcalinité.

Tableau 01 : Facteurs de conversion de l’alcalinité exprimé en milli mol/L ou en


milliéquivalent / L ou en d’autres unités d’alcalinité (Rejsek, 2002)

Unité d’expression de l’alcalinité Facteur de conversion


- CaCO3 en mg/L………………… …………50

- HCO3¯ en mg/L………………… …………61

- CaO en mg/L………………….. …………28

- Degré français (F°)…………… …………05

- Degré allemand………………. ……….2.80

- Degré U.S…………………….... ……….2.80


ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Figure 10 : Détermination de l’alcalinité

I-14- Dosage des chlorures (Cl-) par la méthode argentimétrique :

I-14-1- Principe (Norme NFT 90-014) (méthode de Mohr) :

Les ions chlorure sont précipités à l’état de chlorure d’argent par une solution titrée de
nitrate d’argent (Ag NO3). L’indicateur de fin de réaction est le chromate de potassium qui, en
présence d’un excès d’ions argent, forme un précipité rouge.

- Réaction nitrate d’argent / ions Cl- :

Ag++ Cl+ Ag Cl [chlorure d’argent (précipité blanc)].

- Réaction nitrate d’argent/chromate de potassium :

CrO42-+ 2Ag+ Ag2CrO4 [chromate d’argent (précipité rouge)].

Ce dosage doit être réalisé en milieu neutre, le chromate d’argent étant soluble à pH acide
alors qu’un milieu alcalin entraine la formation d’un précipité noir d’oxyde d’argent (Rejsek,
2002).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-14-2-Préparation des solutions :

- Solution de nitrate d’argent (N/10) :


Dissoudre 1.6987g de nitrate d’argent cristallisé dans un 100 ml d’eau distillée.
- Solution de chromate de potassium 5% :
Dissoudre 50g de chromate de potassium dans un 1000 ml d’eau distillée.
- Phénolphtaléine.
- Acide nitrique concentré à environ 0.1N.

I-14-3- Mode opératoire :

Dans un erlen de 250 ml, introduire 5 ml d’eau à analyser, préalablement filtrée. A l’aide
d’une pipette jaugée, diluer les échantillons avec l’eau distillée à 50 ml. Vérifier la
neutralisation à la phénolphtaléine (PP), c’est-à-dire l’absence de coloration rose après ajout
de 2 à 3gouttes de cet indicateur de pH. S’il y a une coloration rose ajoute l’acide nitrique
dilué 1/10 jusqu’a décoloration de la PP. Ajouter 3gouttes de chromate de potassium 5% et
doser par l’AgNO3, le virage se fait du jaune citron à la coloration à peine brunâtre. Soit V le
nombre de millilitres de nitrate d’argent N/10 utilisés.

Figure 11 : Dosage des chlorures par la méthode argentimétrique


ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-14-4- Expression des résultats :

Dans ce dosage titrimétrique, au virage de l’indicateur, toutes les moles de chlorure auront
été précipitées par les ions argent. D’après l’équation de principe, une mole d’ion chlorure est
précipitée par une mole d’ion argent, donc, au virage de l’indicateur; il y aura équivalence
entre les deux types de mole. On peut ainsi déterminer la concentration en mole de chlorure
par titre d’eau analysée. On la convertira en concentration massique multipliant par la masse
moléculaire des ions chlorure M=35.5 g/mol.

Ccl (mg/l)= en g de Cl/l

NaCl (mg/l)= en g de NaCl/l

CAg : concentration molaire de la solution du nitrate d’argent.

VAg: volume en ml de chute de burette de la solution du nitrate d’argent.

E : volume en ml de la prise d’essai.

I-15- Dosage des Nitrates (NO3-) (Méthode par spectrométrie d’absorption


moléculaire):

Le dosage des nitrates fait appel à des méthodes relativement complexes avec une grande
probabilité de présence de constituants interférents (sauf pour la méthode par
chromatographie ionique). De ce fait, la détermination des nitrates est délicate. Pour chaque
type d’échantillon, le choix de la méthode est déterminé par la concentration à doser et les
interférences probables. La méthode est la méthode par spectrométrie d’absorption –
moléculaire avec l’acide sulfosalicylique (Rodier, 2009).

I-15-1- Domaine d’application :

La méthode est la méthode par spectrométrie d’absorption – moléculaire avec l’acide


sulfosalicylique, applicable aux quantités comprises entre 1 et 5 μg N (soit 0,2 à 1 mg/L de
nitrates).
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Les méthodes spectrométriques exigent un échantillon limpide, les échantillons turbides


doivent être filtrés sur membrane 0,45 μm après avoir vérifié qu’elle ne contient pas de
nitrates. De plus, les colorations développées sont très sensibles aux interférences (Rodier,
2009).

I-15-2- Principe :

En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du paranitrosalicylate de sodium,


coloré en jaune et susceptible d’un dosage spectrométrique (Rodier, 2009).

I-15-3- Réactifs :

- Solution de salicylate de sodium à 0.5 % à renouveler toutes les 24 heurs.


- Acide sulfurique concentré (d (densités) = 1,84).
- Solution d’hydroxyde de sodium et de tartrate double de sodium et de potassium :
Hydroxyde de sodium…………………………………100 g.
Tartrate double de sodium et de potassium …………….15g.
Eau distillée q.s.p……………………………………1000ml.

I-15-4- Mode opératoire :

Introduire 10 ml d’eau (pour des teneurs en azote nitrique supérieures à 10 mg/L, opérer
une dilution) dans une fiole jaugée de 25 ml, Ajouter 1 ml de solution de salicylate de sodium,
mélanger puis évaporer à sec au bain marie ou dans une étuve portée à 75 à 80 °C. Laisser
refroidir et répandre le résidu par 2 ml d’H2SO4 concentré. Attendre 15 min ajouter 15 ml
d’eau distillée puis 15 ml d’hydroxyde de sodium qui développe la couleur jaune. Effectuer
les lectures au spectromètre à la longueur d’onde de 415 nm (Rodier, 2009).

I-16- Dosage de Phosphore (PO43-) (Méthode par spectrométrie d’absorption


moléculaire) :

I-16-1- Principe :

En milieu acide et en présence de molybdate d’ammonium, les orthophosphates donnent


un complexe phosphomolybdique qui, réduit par l’acide ascorbique, développe une coloration
bleue susceptible d’un dosage spectrométrique.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Certaines formes organiques pouvant être hydrolysées au cours de l’établissement de la


coloration et donner des orthophosphates, le développement de la coloration est accélérée par
l’utilisation d’un catalyseur, le tartrate double d’antimoine et de potassium (Rodier, 2009).

I-16-2- Réactifs :

- Solution d’acide sulfurique (d = 1,84) à 15 % environ en volume.


- Solution de molybdate d’ammonium à 40 g/L.
Molybdate d’ammonium tétrahydraté 20 g.
Eau déionisée q.s.p…………………………………….. 500 ml.
Filtrer si nécessaire, à conserver en flacon de polyéthylène à 4 °C.
- Solution d’acide ascorbique à 20 g/L :
Acide ascorbique 2 g.
Eau déionisée q.s.p……………………………………..100 ml.
A préparer chaque jour.
- Solution de tartrate double d’antimoine et de potassium à 2,8 g/l :
Tartrate double d’antimoine et de potassium 0,28 g.
Eau déionisée q.s.p ……………………………………..100 ml.

v Réactif combiné :
- Solution d’acide sulfurique 50 ml
- Solution de tartrate double d’antimoine et de potassium 5 ml
- Solution de molybdate d’ammonium 15 ml
- Eau déionisée q.s.p……………………………………..100 ml
- Conserver le réactif au réfrigérateur à 4 °C.

Introduire dans chaque fiole 1 ml de solution d’acide ascorbique, agiter, puis ajouter 4 ml
de réactif, mélanger soigneusement, compléter éventuellement le volume à 25 ml. Attendre 30
minutes la stabilisation de la coloration et effectuer les mesures au spectromètre à la longueur
d’onde de 700 ou 800 nm en cuve de 1 cm. Construire la courbe d’étalonnage.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-16-3- Mode opératoire :

Introduire 20 ml d’eau dans une fiole jaugée de 25 ml, ajouter 1 ml de solution d’acide
ascorbique agiter, puis ajouter 4 ml de réactif, mélanger soigneusement, Attendre 30 minutes
la stabilisation de la coloration et effectuer les mesures au spectromètre à la longueur d’onde
de 700 ou 800 nm en cuve de 1 cm.

I-17- Dosage de Sulfate (SO4-2) (Méthode néphélométrique) :

Pour le dosage des sulfates, l’analyste a le choix entre plusieurs méthodes, Les méthodes
néphélométriques, directe ou par flux continu, sont d’une mise en œuvre plus aisée et se
prêtent bien à la série. Elles conviennent pour les eaux contenant 5 à 40 mg/L. Cependant, la
couleur de l’eau, les matières en suspension, les matières organiques, sont susceptibles de
gêner le dosage (Rodier, 2009).

I-17-1- Principe :

Les sulfates sont précipités en milieu chlorhydrique à l’état de sulfate de baryum. Le


précipité ainsi obtenu est stabilisé à l’aide d’une solution de Tween 20 ou de polyvinyl-
pyrrolidone. Les suspensions homogènes sont mesurées au spectromètre (Rodier, 2009).

I-17-2- Réactifs :

- Solution d’acide chlorhydrique au 1/10.


- Solution de polyvinyl-pyrrolidone ou de Tween 20 à 25 %.
- Solution de chlorure de baryum stabilisée :
Chlorure de baryum (BaCl2, 2 H2O)…………………………… ….10 g.
- Solution de Tween 20 [polyoxyéthylène (20) sorbitan monolaurate]
Ou 5 ml de solution de polyvinyle-pyrrolidone……………………20 ml.
Eau déionisée q.s.p …………………………………………….....100 ml.

I-17-3- Mode opératoire :

Introduire 50 ml de prise d’essai, ajouter 1ml d’acide chlorhydrique et 5 ml de solution de


chlorure de baryum, Agiter 2 ou 3 fois énergiquement. Après 15 minutes de repos, agiter à
nouveau et faire la lecture au spectromètre à la longueur d’onde de 650 nm.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

I-18- Dosage d’Ammonium (NH4+):

I-18-1- Principe:

Réactif de Nessler (iodo-mercurate de potassium alcalin) en présence d’ions ammonium


est décomposé avec formation d’iodure de dimercuriammonium qui permet le dosage
colorimétrique des ions ammonium (Rodier, 2008).

I-18-2- Réactifs:

- Solution de tartrate double de potassium K+ et de sodium Na+:

Tartrate double de potassium K+ et de sodium Na+……….……………500g


Eau distillée chaude…….……………………………………………1000 ml.
- Solution de nessler :
Après refroidissement, ajouter 125 ml de réactif de nessler, laisser reposer deux jours, puis
filtrer, à conserver ensuite au réfrigérateur.

I-18-3- Mode opératoire:

Introduire 50 ml de prise d’essai, ajouter 2 ml Solution de tartrate double de potassium


K et de sodium Na+, mélanger, puis 2 ml de réactif de Nessler et mélanger nouveaux. Laisser
+

au repos 20 min, effectuer les lectures au spectromètre. A la longueur d’onde 420 nm.

N.B : Si le résultat du Phosphore, le Sulfate, nous donne hors gamme de mesure, on peut
faire une dilution en prenant un volume V1 de l’échantillon en le diluant avec un volume V2
d’eau distillée. On repère l’opération pour l’échantillon dilué et on lit le résultat (x). La valeur
vraie de l’échantillon est la lecture (X) multipliée par le facteur de dilution (fd) dont :

fd = V1+V2/V1
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Figure 12 : Un spectrophotomètre.

I-19- Mesure de (K+, Fe+2, Cu2+, NH4+, Cr 2+, (NO3-), (NO2-), (SO4-2), (PO43-),
(Br2), (Cl-), (Al3+), Ni, Zn) :

I-19-1- Matériel spécial :

Un multi paramètre-photomètre de type HANNA HI 83200.

I-19-2- Mode opératoire:

La détermination de Aluminium (Al3+), Ammonium (NH4+ ), Brome (Br2), Chrome (Cr2+),


Cuivre (Cu+2), chlorure (Cl- ), Fer (Fe+2), Nickel (Ni), Nitrate (NO3- ), Nitrite (NO2-),
Potassium (K+), Sulfate (SO4-2), les ortho phosphates (PO43-), Zinc, dans l’eau a été réalisée à
l’aide d’un multi-paramètre photomètre de type HANNA HI 83200. Dans une cuve fournie
avec l’appareil, On introduit 10ml d’eau à analyser et un sachet relatif au paramètre à
déterminer en suivant un protocole spécial jusqu’à l’obtention du résultat sur l’écran du
photomètre.
ANNEXE I
Les méthodes d’analyse

Figure 13 : Un multi paramètre-photomètre


ANNEXE II

Tableau : Tableau des résultats

N° de Station
Paramètres Unité JO FAO
prélevement
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8
P1 16 18 15.7 17 18.5 19.4 19 16
Température °C 30 -
P2 19 20 19 20 18 19 19 16
P1 8.6 8.64 8.3 8.5 8.45 8.68 8.19 8.12 5.5 à 6.5 à
PH /
P2 8.5 8.5
8.3 8 8.16 8.14 8.03 8.19 8.19 8.12
mg/l P1 810 760 630 640 670 1410 1380 1350 1à
Salinité -
P2 2000
1180 1000 1060 1100 1100 1340 1380 1350
Conductivité mS/cm P1 0.27 0.2 0.2 0.185 0.19 0.35 1.92 1.454
- 0à3
électrique P2 2.1 1.7 1.876 1.956 1.088 1.563 1.92 1.454
Matiére en mg/l P1 288 506 6 100 8 2 460 430
30
suspension P2 1780 536 360 198 420 289 460 430
NTU P1 62.9 57.9 6.89 28.5 21.9 1.21 8.61 4.68
Turbidité 5 -
P2 65.6 21.5 32.3 21.6 15.7 8.61 4.68
mg/l P1 1050 810 850 750 840 1180 800 850
L'alcalinité CaCO3 - -
P2 1050 760 760 740 1000 800 850
mg/l P1 300 330 310 260 280 620 570 420
Duarte totale CaCO3 - -
P2 430 460 460 430 450 570 420

mg/l P1 64 68 52 80 56 84 76 84
Calcium - 0 à 20
P2 116 104 108 104 80 76 84
P1 34.06 38.92 43.77 14.64 34.05 99.67 92.38 51.08
Magnésium mg/l 0.1 0à5
P2 34.1 48.67 46.24 41.38 60.8 92.38 51.08
P1 253.825 152.65 138.45 198.8 152.65 362.1
Ions chlorure mg/l 250 0 à 30
P2 124.25 106.5 170.4 106.5 195.25 145.55 202.35
mg/l P1 65.27 392.5 174.94 87.29 879.3 873.55 150 150
sulfates 250 0 à 20
P2 150 400 160 150 765.7 873.55 150 150
mg/l P1 0.048 0.06 0.034 0.008 0.014 0.022
nitrate 50 0 à 10
P2 31.3 0 0.8 31.4 0 5.1 18.3
mg/l P1 2.448 3.506 1.773 1.897 1.969 1.128 1.145 1.1
Ammonium <0,5 0à5
P2 3.321 4.32 1.876 2.081 2.43 1.345 1.145 1.1
P1 0.01 0.01 3.05 4.206 5.08 1.343 2.87 1.87
Ortophosphate mg/l 02 0à2
P2 0.01 3.05 1.66 1.2 4.7 2.54 2.87 1.87
P1 212 139 37 61 61 8 114 12
DBO5 mg/l 40
P2 190 268 15 118 90 120 114 12 -
P1 310 220 93 680 152 39 44 30
DCO mg/l 120 -
P2 130 817 87 76 152 39 44 30
P1 244.67 166 55.67 267.33 91.33 18.33 31.33 20.67
MO mg/l - -
P2 170 451 39 104 110.67 93 90.67 18
P1 0.05 0.04 0.03 0.03 0.34 0.18 0.07
Fe mg/l 5 -
P2 0.05 0.04 0.03 0.03 0.34 0.18 0.07
Zn P1 0 0 0 0 0 0 0
(mg/l) 5 -
P2 0 0 0 0 0 0 0
Cu+2 P1 0.03 0.01 0.02 0.02 0 0.01 0
mg/l 3 -
P2 0.03 0.01 0.02 0.02 0 0.01 0
Br2 P1 0 0.19 0 0.22 0.18 0.21 0.07
mg/l -
P2 0 0.19 0 0.22 0.18 0.21 0.07
P1 0.144 0.07 0.112 0.116 0.046 0.004 0.011
Cr+6
gm / l P2 0.144 0.07 0.112 0.116 0.046 0.004 0.011 0-1 -
P1 0.322 0.157 0.25 0.258 0.104 0.01 0.024
-2
Cro 4 mg/l P2 -
0.322 0.157 0.25 0.258 0.104 0.01 0.024
P1 0.3 0.146 0.233 0.24 0.096 0.009
-2
Cro 7 mg/l P2 -
0.3 0.146 0.233 0.24 0.096 0.009
P1 0.15 0 0 0 0 0 0 0
+3
Al mg/l P2 -
P1 0.29 0 0 0 0 0 0 0
Al2o3 mg/l P2 0 0 0 0 0 0 0 -
ANNEX III
Tableau III : Matrice des corrélations totales entre les différents éléments mesurés de l’eau

T PH Trb MES Saln CE Alc Drt Ca Mg Cl SO4 NO3 NH4 PO4 DBO5 DCO OD MO
T 1
PH 0.461 1
Trb 0.193 0.537 1
MES -0.229 0.296 0.635 1
Saln -0.020 -0.175 -0.565 0.024 1
CE -0.130 -0.407 -0.300 0.298 0.647 1
Alc 0.065 0.726 0.136 0.398 0.396 -0.088 1
Drt 0.302 -0.088 -0.634 -0.169 0.867 0.627 0.296 1
Ca -0.314 0.276 -0.112 0.075 -0.025 -0.019 0.208 -0.108 1
Mg 0.356 -0.144 -0.580 -0.177 0.832 0.602 0.237 0.977 -0.320 1
Cl 0.098 0.504 -0.166 -0.034 0.585 -0.008 0.754 0.410 0.373 0.310 1
SO4 0.455 0.280 -0.159 -0.429 0.091 -0.617 0.309 0.144 -0.261 0.193 0.317 1
NO3 -0.648 -0.268 -0.039 0.476 0.167 0.084 0.105 -0.170 0.282 -0.223 -0.060 -0.057 1
NH4 0.219 0.416 0.955 0.447 -0.693 -0.463 -0.024 -0.727 -0.290 -0.630 -0.316 -0.021 -0.103 1
PO4 0.210 -0.490 -0.501 -0.700 -0.127 -0.244 -0.609 0.051 -0.159 0.083 -0.403 0.458 0.019 -0.299 1
DBO5 0.290 0.672 0.976 0.645 -0.457 -0.325 0.301 -0.525 -0.058 -0.487 -0.005 -0.021 -0.022 0.905 -0.514 1
DCO 0.270 0.476 0.613 0.063 -0.677 -0.409 -0.173 -0.622 0.445 -0.689 -0.059 -0.168 -0.243 0.570 -0.093 0.595 1
OD 0.102 -0.311 -0.326 -0.172 -0.102 0.328 -0.353 0.297 -0.254 0.338 -0.603 -0.268 -0.302 -0.262 0.272 -0.404 -0.304 1
MO 0.368 0.500 0.951 0.431 -0.581 -0.315 -0.024 -0.606 -0.115 -0.553 -0.151 -0.111 -0.210 0.928 -0.348 0.925 0.744 -0.360 1
Fe 0.441 0.299 -0.461 -0.232 0.764 0.222 0.608 0.860 -0.069 0.834 0.720 0.476 -0.291 -0.537 -0.068 -0.294 -0.462 -0.021 -0.431
Cr+6 -0.106 0.477 0.241 0.163 -0.542 -0.487 0.171 -0.461 0.696 -0.590 -0.060 0.025 0.269 0.183 0.028 0.284 0.559 -0.031 0.169
Al+3 -0.222 0.566 0.555 0.865 -0.126 0.035 0.573 -0.226 0.423 -0.307 0.107 -0.302 0.431 0.352 -0.662 0.608 0.235 -0.141 0.338
Cu+2 0.154 0.420 0.798 0.539 -0.713 -0.292 -0.087 -0.642 0.191 -0.653 -0.433 -0.216 0.139 0.751 -0.145 0.772 0.716 -0.027 0.757
Br2 0.429 -0.277 -0.254 -0.405 0.094 -0.107 -0.192 0.315 -0.851 0.484 -0.319 0.556 -0.288 -0.040 0.527 -0.254 -0.542 0.426 -0.221
Résumé :

Les eaux charriées par les oueds El Gourzi et El Madher sont constituées principalement
par les rejets urbains domestiques et industriels de la ville de Batna, ainsi que par les
déversements des localités limitrophes situées en aval. Uniquement une partie de ces rejets
sont traités par la seule station de la ville, le reste sont déversés à l’état brut dans le cours
d’eau de l’Oued El Gourzi. Les eaux usées ce dernier, partiellement traitées, sont utilisées
pour irriguer 1073 ha des terres agricoles réparties sur les communes de Fisdis (250 ha), El
Madher (160 ha) et Djerma (600 ha). La qualité des eaux usées de l’Oued El Gourzi et de
l’Oued El Madher montre que les effluents domestiques et industriels de la ville de Batna
constituent la principale source de pollution, et le processus de contamination est plus
accentué en période de faible débit. En outre, une pollution organique importante confirmée
par les valeurs élevées trouvées en MES, DBO5 et DCO. Dépassant ainsi les teneurs
admissibles fixées par la FAO et l’OMS pour l’irrigation. La contamination des eaux usées
par les éléments traces métalliques ne représente pas une menace importante.

Mots clés : Eaux usées, oued, pollution, éléments traces métalliques.

:‫ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ‬

،‫ﺍﻟﻤﻴﺎﻩ ﺍﻟﺘﻲ ﻳﺤﻤﻠﻬﺎ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ ﻭ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ ﻭﺗﺘﻜﻮﻥ ﺃﺳﺎﺳﺎ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﺼﺮﻳﻒ ﺍﻟﺤﻀﺮﻱ ﻭﺍﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ﺍﻟﻤﺤﻠﻲ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺑﺎﺗﻨﺔ‬
‫ﻳﺘﻢ ﺍﻟﺘﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ ﺟﺰء ﻓﻘﻂ ﻣﻦ ﻫﺬﻩ ﺍﻹﺻﺪﺍﺭﺍﺕ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﺍﻟﻤﺤﻄﺔ ﺍﻟﻮﺣﻴﺪﺓ ﻓﻲ‬. ‫ﻓﻀﻼ ﻋﻦ ﺗﺴﺮﺏ ﺍﻟﻤﻮﺍﻗﻊ ﺍﻟﻤﺠﺎﻭﺭﺓ ﻟﻠﻤﺼﺐ‬
1073 ‫ ﻣﻦ ﺧﻼﻝ ﺍﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﺍﻟﺠﺰﺋﻴﺔ ﻓﻲ‬،‫ﻭﺗﺴﺘﺨﺪﻡ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻟﻬﺬﺍ ﺍﻷﺧﻴﺮ‬. ‫ ﻭ ﺍﻟﺒﻘﻴﺔ ﺗﺼﺐ ﻓﻲ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ‬،‫ﺍﻟﻤﺪﻳﻨﺔ‬
600 ‫) ﺟﺮﻣﺔ‬، ( ‫ ﻫﻜﺘﺎﺭ‬160 ‫ ﻫﻜﺘﺎﺭ( ) ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ‬250 ‫ﻫﻜﺘﺎﺭ ﻣﻦ ﺍﻷﺭﺍﺿﻲ ﺍﻟﺰﺭﺍﻋﻴﺔ ﻣﻮﺯﻋﺔ ﻋﻠﻰ ﺑــــــﻠﺪﻳﺎﺕ )ﻓﻴﺴﺪﻳﺲ‬
‫ﻫﻜﺘﺎﺭ( ﻧﻮﻋﻴﺔ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻘﺮﺯﻱ ﻭ ﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻌﺬﺭ ﺗﺒﻴﻦ ﺃﻥ ﺍﻟﻨﻔﺎﻳﺎﺕ ﺍﻟﺴﺎﺋﻠﺔ ﺍﻟﻤﻨﺰﻟﻴﺔ ﻭﺍﻟﺼﻨﺎﻋﻴﺔ ﻣﻦ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺑﺎﺗﻨﺔ‬
،‫ﻭﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ ﺇﻟﻰ ﺫﻟﻚ‬. ‫ﻫﻲ ﺍﻟﻤﺼﺪﺭ ﺍﻟﺮﺋﻴﺴﻲ ﻟﻠﺘﻠﻮﺙ ﻭﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ ﺗﻈﻬﺮ ﺑﺸﻜﻞ ﻭﺍﺿﺢ ﺧﻼﻝ ﻓﺘﺮﺍﺕ ﺍﻟﺘﺪﻓﻖ ﺍﻟﻤﻨﺨﻔﺾ‬
‫ ﺍﻟﻄﻠﺐ ﺍﻟﻜﻤﻴﺎﺋﻲ‬،‫ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ ﺍﻟﻌﺎﻟﻘﺔ ﻭﺍﻟﻄﻠﺐ ﺍﻟﺒﻴﻮﻛﻤﻴﺎﺋﻲ ﻟﻼ ﻛﺴﺠﻴﻦ‬ ‫ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ ﺍﻟﻌﻀﻮﻱ ﻛﺒﻴﺮ ﺗﺆﻛﺪﻩ ﺍﻟﻘﻴﻢ ﺍﻟﻌﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻭﺟﺪﺕ ﻓﻲ‬
‫ﻟﻼ ﻛﺴﺠﻦ ﻭ ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻤﺘﻮﺍﺟﺪﺓ ﺑﻜﻤﻴﺎﺕ ﺿﺌﻴﻠﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺘﺠﺎﻭﺯ ﺍﻟﻤﺴﺘﻮﻳﺎﺕ ﺍﻟﻤﺴﻤﻮﺡ ﺑﻬﺎ ﺍﻟﺘﻲ ﻭﺿﻌﺘﻬﺎ ﻣﻨﻈﻤﺔ ﺍﻷﻏﺬﻳﺔ ﻭﺍﻟﺰﺭﺍﻋﺔ‬
.‫ﺗﻠﻮﺙ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻨﺰﺭﺓ ﻻ ﺗﻤﺜﻞ ﺗﻬﺪﻳﺪﺍ ﻛﺒﻴﺮﺍ‬. ‫ﻭﻣﻨﻈﻤﺔ ﺍﻟﺼﺤﺔ ﺍﻟﻌﺎﻟﻤﻴﺔ ﻷﻏﺮﺍﺽ ﺍﻟﺮﻱ‬

.‫ ﺍﻟﻤﻌﺎﺩﻥ ﺍﻟﻤﺘﻮﺍﺟﺪﺓ ﺑﻜﻤﻴﺎﺕ ﺿﺌﻴﻠﺔ‬،‫ ﺍﻟﺘﻠﻮﺙ‬،‫ ﻭﺍﺩﻱ‬،‫ ﻣﻴﺎﻩ ﺍﻟﺼﺮﻑ ﺍﻟﺼﺤﻲ‬: ‫ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ‬

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