Biopsies discovertébrales
V. Bousson, B. Hamze, D. Petrover, C. Parlier-Cuau, I. Genah, E. Sibileau, J.-D. Laredo
Cet article décrit les indications et contre-indications de la biopsie discovertébrale, le bilan prébiopsie, la
préparation du patient, le choix de la méthode de guidage, la technique de la biopsie et ses résultats.
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A B
A B C
Figure 2. Spondylodiscite L3-L4 à Staphylococcus aureus.
A. Scanner, image sagittale, fenêtrage osseux.
B. IRM, séquence sagittale T1 après injection de gadolinium (flèche).
C. Radiographie du rachis lombaire de profil obtenue durant le geste de biopsie percutanée. Le scanner montre une destruction du plateau vertébral inférieur
et du bord antérieur de L3, avec prise de contraste du granulome infectieux en IRM. C’est sur ces régions que la biopsie doit porter plutôt que sur le disque.
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A B
C D
• bracelet d’identification au poignet ; Le guidage scanographique peut être plus confortable pour le
• pose d’un cathéter veineux périphérique (pour administration rachis thoracique supérieur qui est masqué par les épaules en
d’antalgiques pendant le geste) ; radioscopie de profil ou lorsque les tissus mous sont la cible privi-
• prémédication : anxiolytique (exemple : Atarax® 25 mg), un légiée (Fig. 4). Il s’agit de la technique de choix pour les opérateurs
comprimé le matin du geste ; antalgiques ; non entraînés à l’abord discovertébral radioscopique.
• fiche de transmission des informations ;
• dossier clinicoradiologique.
Technique de la biopsie
Choix de l’imagerie de guidage discovertébrale [2–5]
La biopsie discovertébrale se réalise sous guidage de l’imagerie, La biopsie discovertébrale est un acte médical à faire sous asepsie
radioscopie ou scanner ou combinaison des deux. L’opérateur pri- chirurgicale qui comporte un nettoyage/désinfection protocolé de
vilégie le guidage avec lequel il est le plus à l’aise. la peau de l’opérateur et du patient, et l’utilisation de masques,
En radioscopie, l’étage à biopsier doit être visible de face et de charlottes, casaques, gants et champs stériles (Fig. 5). Attention,
profil, sinon le guidage scanner doit lui être préféré. Une table la brucellose est une infection à transmission cutanée. Lorsqu’il
avec arceau est préférable mais il est possible de se contenter d’une existe une suspicion d’infection brucellienne, l’opérateur doit por-
table télécommandée monoplan, complétée par une suspension ter deux paires de gants. Il n’y a plus en France de cas de brucellose
plafonnière pour la vue orthogonale. Le guidage sous scopie télé- du bétail depuis 2003, mais il existe des cas importés.
visée a l’avantage d’un suivi en temps réel de la progression de La seconde étape est celle de l’analgésie. Pour l’anesthésie locale,
l’aiguille. Il est plus aisé pour les abords en double obliquité et il faut procéder plan par plan, de la peau au périoste, avec de
avec des patients agités. Il offre la possibilité de réaliser beaucoup la lidocaïne 1 % ou, mieux, avec un mélange de lidocaïne et de
de prélèvements en un minimum de temps. ropivacaïne. L’anesthésie locale est couplée à l’administration de
C D
paracétamol (orale ou intraveineuse) et à une sédation légère (avec Rachis lombaire (Fig. 8 à 12)
du Kalinox® par exemple : mélange à 50 % d’oxygène et 50 % L’abord discovertébral est postérolatéral, droit ou gauche selon
d’azote). Les jeunes enfants et les patients agités (notamment les le siège de l’infection.
toxicomanes) nécessitent souvent une sédation profonde ou une Sous scopie télévisée, le patient est installé en décubitus latéral,
anesthésie générale. en décubitus ventral oblique (45◦ par rapport au plan de la table,
L’abord discovertébral le moins agressif s’obtient en utilisant côté de l’abord surélevé), ou en décubitus ventral strict selon les
la technique de Seldinger (technique du cathétérisme vasculaire, préférences de l’opérateur. Sous scanner, le patient est habituelle-
surtout justifié pour le guidage sous radioscopie) (Fig. 6). Les étapes ment installé en décubitus ventral. L’installation doit être la plus
sont les suivantes [2–4] : confortable possible si on veut éviter des mouvements du patient
• anesthésie locale de la peau au périoste (le périoste est parti- pendant le geste.
culièrement sensible). Cette étape est très importante car elle Le point d’entrée cutané est situé en moyenne à 7 à 10 cm de
conditionne la qualité de la suite du geste. En outre, elle permet la ligne médiane (ligne des épineuses), plus proche de la ligne
de vérifier la bonne planification de l’abord discovertébral ; médiane pour les étages lombaires supérieurs et plus éloignés pour
• incision de la peau de quelques millimètres ; les étages inférieurs (Fig. 11). Cette distance varie avec le mor-
• une aiguille avec mandrin, de type aiguille à ponction lombaire, photype du patient. Elle peut être préalablement mesurée sur les
est avancée au contact du périoste du plateau vertébral, ou du images axiales de scanner ou d’IRM.
disque, selon le trajet qui vient d’être anesthésié ; L’angle de pénétration du matériel est compris entre 40 et 60◦
• remplacement du mandrin de l’aiguille par un guide rigide dont par rapport au plan sagittal du patient. Il varie avec le morphotype
l’extrémité est placée au contact du périoste du plateau verté- du patient, l’étage, et si on veut des prélèvements plutôt centraux
bral, ou du disque ; ou plutôt périphériques (Fig. 8, 10, 11).
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Le rayon incident est incliné de façon à aligner le disque inter- Rachis thoracique (Fig. 13, 14)
vertébral à biopsier. Le trajet de l’aiguille est ascendant (étages L’abord discovertébral est postérolatéral, droit ou gauche selon
supérieurs), horizontal, ou descendant (étages inférieurs) (Fig. 12). le siège de l’infection.
Sous scopie télévisée, le point d’entrée, l’angle de pénétration Sous scopie télévisée, le patient est installé en décubitus ventral
de l’aiguille et la voie d’abord sont simulés avec une réglette métal- oblique (35◦ par rapport au plan de la table, côté de l’abord sur-
lique et marqués à la peau. élevé), ou en décubitus ventral strict. Sous scanner, le patient est
L’extrémité de l’aiguille lors du contact discovertébral doit se habituellement installé en décubitus ventral.
projeter, en incidence de profil, au contact du bord postérieur du Le point d’entrée cutané est situé en moyenne à 4 à 5 cm de
corps vertébral ou du disque, en incidence de face, au contact la ligne médiane et se projette dans un losange compris entre les
du bord latéral du corps vertébral ou du disque et, en inci- têtes de côtes en dehors et les pédicules en dedans. Ces limites
dence oblique, juste en avant du massif articulaire postérieur matérialisent les zones à risque : le poumon en dehors, le canal
(Fig. 9). spinal en dedans.
A B C
Figure 6. Technique de Seldinger pour abord discovertébral C5-C6. Radiographies du rachis cervical
centrées sur C5-C6 (A à D).
A. L’aiguille avec mandrin est avancée au contact du disque.
B. Le mandrin de l’aiguille a été remplacé par un guide rigide dont l’extrémité est placée au contact
du disque, puis l’aguille est retirée alors que le guide est maintenu en place.
C. Un trocart avec mandrin creux est avancé sur le guide. Noter l’extrémité du mandrin en forme de
cône, sans biseau, pour une progression douce dans les tissus.
D. Après retrait du guide et du mandrin, une canule dentée est introduite dans le trocart avec sur cette
image prélèvement du plateau inférieur de C5.
Figure 7. Prélèvements des plateaux supérieur et inférieur et du disque intervertébral pour une spon-
dylodiscite L1-L2. IRM séquence sagittale T1 après injection de gadolinium et saturation du signal de la
graisse, montrant la destruction des plateaux vertébraux ainsi que la prise de contraste sous-chondrale
en miroir et la prise de contraste en motte du disque (A). Radiographies de profil lors du geste de
biopsie percutanée montrant la canule dentée prélevant successivement le plateau inférieur de L1 (B),
le disque (C) et le plateau supérieur de L2 (D).
B C D
Figure 7. (suite) Prélèvements des plateaux supérieur et inférieur et du disque intervertébral pour une spondylodiscite L1-L2. IRM séquence sagittale T1
après injection de gadolinium et saturation du signal de la graisse, montrant la destruction des plateaux vertébraux ainsi que la prise de contraste sous-
chondrale en miroir et la prise de contraste en motte du disque (A). Radiographies de profil lors du geste de biopsie percutanée montrant la canule dentée
prélevant successivement le plateau inférieur de L1 (B), le disque (C) et le plateau supérieur de L2 (D).
A B C
Figure 8. Abord lombaire.
A. TDM, image axiale à l’étage L4-L5. Voie d’abord dans le plan axial (flèche) typiquement à 45◦ d’obliquité par rapport au plan sagittal du patient, passant
latéralement et en avant du massif articulaire postérieur.
B, C. TDM, image paramédiane gauche (B) et TDM, image sagittale médiane (C). Sa projection sur le plan sagittal (flèches pointillées). L’image sagittale
montre que la racine nerveuse se trouve à la partie haute du foramen (flèche).
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A B C
Figure 9. Abord lombaire, point de contact discovertébral. TDM, images 3D du rachis lombaire de face (A), profil (B) et oblique droite (C). Point de contact
discovertébral (astérisques) que l’opérateur doit obtenir avec l’extrémité de l’aiguille avant le placement du guide.
En cas de spondylite
Lorsque l’IRM montre une spondylite plutôt qu’une spon-
dylodiscite, le point d’entrée et l’obliquité de l’abord seront
modifiés afin d’aborder le corps vertébral obliquement (par voies
supérieure ou inférieure) et non tangentiellement au plateau
vertébral.
Prélèvements [1, 6]
La qualité des prélèvements, la multiplication du nombre de
prélèvements réalisés, la vitesse d’acheminement des prélève-
ments jusqu’au laboratoire de bactériologie et la compétence du
Figure 10. Abord lombaire, inclinaison de la voie d’abord dans le plan laboratoire sont des éléments fondamentaux pour améliorer le
axial. TDM, image axiale à l’étage L4-L5. Pour un étage donné, un point taux d’identification de l’agent pathogène.
d’entrée plus proche de la ligne médiane et une moindre obliquité du La réalisation de plusieurs prélèvements, au moins six (quatre
trajet par rapport au plan sagittal (flèche noire) vont amener l’extrémité prélèvements en bactériologie et deux en anatomopatholo-
de l’aiguille plus latéralement (flèche blanche). gie), augmente la rentabilité diagnostique. En pratique, il
faut réaliser des prélèvements dans le plateau inférieur de la
vertèbre sus-jacente, dans le disque et dans le plateau supé-
rieur de la vertèbre sous-jacente. Les prélèvements doivent
être nombreux et en différents sites de la lésion en évi-
Rachis cervical (Fig. 15, 16) tant les zones de nécrose et en privilégiant les portions
L’abord est antérolatéral, le plus souvent droit. tissulaires.
Le patient est installé en décubitus dorsal, tête en extension. Le lavage discal par injection de sérum physiologique doit être
Le point d’entrée cutané est antérolatéral, le plus souvent systématique sauf s’il existe une masse intracanalaire ou forami-
droit pour éviter l’œsophage. Il est déterminé à la palpation par nale menaçante pour la moelle et les racines.
l’opérateur. Il faut systématiquement réaliser des prélèvements pour étude
La voie d’abord se situe entre les vaisseaux jugulocarotidiens histologique, surtout lorsqu’il existe une suspicion de tuberculose,
en dehors et l’axe trachéodigestif en dedans. L’opérateur place de candidose, d’aspergillose, ou si l’infection n’est pas certaine. En
la pulpe des quatre doigts longs de la main gauche (opérateur outre, les spondylodiscites microcristallines constituent un diag-
droitier) alignés verticalement entre l’axe trachéodigestif et les nostic différentiel important à éliminer.
vaisseaux jugulocarotidiens et récline en dehors les vaisseaux. De Chaque prélèvement est placé dans un flacon stérile indépen-
l’autre main, il ponctionne la peau entre ses doigts, ou juste en dant, sans formol et sans conservateur et adressé en bactériologie.
avant, en commençant par une petite boutonnière anesthésique Les prélèvements destinés à l’étude anatomopathologique sont
à la peau. placés dans du formol. Il convient de penser aussi à rechercher
L3-L4 L4-L5
L5-S1
7 cm A 8 cm B 9 cm C
Figure 11. Abord lombaire, variations selon les étages. IRM, images axiales T2 aux étages L3-L4 (A), L4-L5 (B), L5-S1 (C). Les étages lombaires inférieurs
sont abordés avec un point d’entrée plus éloigné de la ligne médiane et une orientation plus frontale que les étages supérieurs (flèches).
Résultats
Le taux d’identification des germes est bon si les règles de bonne
pratique sont respectées à toutes les étapes (obtention, achemine-
ment et traitement des prélèvements). Les faux négatifs comme
les faux positifs sont peu nombreux. Chew et Kline rapportent
une sensibilité de 91 % et une spécificité de 100 % dans une série
de 92 patients avec spondylodiscite qui ont eu une ponction sous
scanner. Les faux négatifs ont été diagnostiqués secondairement
comme des infections fungiques [7] .
Dans les infections ostéoarticulaires, les bactéries pathogènes
sont le S. aureus (germe le plus fréquent, 20 à 50 % des spondylodis-
cites hématogènes), les streptocoques -hémolytiques (A ou B) ou
les entérocoques (D), les entérobactéries (surtout Escherichia coli),
les bactéries anaérobies, Mycobacterium tuberculosis, Haemophilus
spp., Kingella kingae, Neisseria gonorrheae, Brucella, etc. Les bactéries
commensales appartiennent aux flores normales essentiellement
à la flore cutanée et ORL. Ce sont S. non aureus, Corynebacterium
sp., Propionibacterium sp., Streptococcus species non hémolytique,
non groupable [8–10] .
Figure 12. Abord lombaire, variations selon les étages (flèches). TDM,
image sagittale médiane. Le trajet de l’aiguille est ascendant pour les
étages lombaires supérieurs, horizontal pour les étages moyens, et des- Pathogénicité du germe [6]
cendant pour les étages inférieurs.
Une question importante est de savoir si la bactérie isolée est
pathogène et si elle est responsable de l’infection ostéoarticulaire.
des microcristaux (quelques gouttes de liquide sanguinolent sur L’interprétation est facile lorsqu’il s’agit d’un germe habituel-
tube sec) en présence d’une discopathie inflammatoire sans abcès lement pathogène, si le germe est isolé dans trois prélèvements
des parties molles. ou plus (biopsie, hémocultures), ou si le germe est identique à un
Les prélèvements sont accompagnés d’une demande circons- germe antérieurement isolé dans un prélèvement ostéoarticulaire
tanciée. Il faut préciser si le patient a reçu des antibiotiques. ou une porte d’entrée.
Comme un tiers des spondylodiscites sont d’origine tubercu- L’interprétation est plus complexe lorsque :
leuse, il faut penser à demander au laboratoire la recherche de • la bactérie isolée peut être un « contaminant » et qu’elle
mycobactéries. Dans les centres spécialisés, cette recherche est est présente sur un seul prélèvement. L’anatomopathologie
systématique sur les prélèvements venant du rachis. et la discussion clinico-radio-biologique sont indispensables.
Les prélèvements sont acheminés vers le laboratoire de bacté- Parfois, une seconde biopsie doit être réalisée. Les recomman-
riologie le plus rapidement possible (moins de deux heures), à dations sont de considérer la bactérie comme responsable de
température ambiante. En effet, le froid détruit les germes les plus l’infection ostéoarticulaire s’il y a au moins deux prélèvements
fragiles, tout particulièrement les anaérobies. avec les mêmes bactéries et des polynucléaires neutrophiles en
Des hémocultures sont également réalisées systématiquement nombre supérieur à cinq/champs dans au moins dix champs ;
dans les quatre heures suivant la biopsie. • la bactériologie est négative. Lorsque les prélèvements sont sté-
riles (5 à 20 % des cas), il y a plusieurs explications possibles :
le patient a reçu des antibiotiques, les prélèvements sont de
mauvaise qualité, en marge du processus évolutif, ou peu nom-
Complications breux, les prélèvements n’ont pas été traités rapidement, les
Elles sont rares. Leur taux est difficile à évaluer et dépend de méthodes d’étude sont inappropriées pour le germe en cause,
nombreux facteurs (expérience de l’opérateur, état du patient, l’agent pathogène est une levure, ou il s’agit d’une discopathie
étage à biopsier, etc.). Il peut s’agir de complications hémor- inflammatoire de nature rhumatismale ou microcristalline [6] .
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Figure 13. Abord discovertébral à l’étage thoracique (flèches). TDM, image 3D (A). TDM, images
axiales à l’étage T6-T7 passant respectivement par le plateau inférieur de T6 (D), le disque (C), le
plateau supérieur de T7 (B). Ces images TDM montrent que sous radioscopie, pour aborder un espace
discovertébral, il faut passer par un couloir de sécurité situé entre les têtes de côtes en dehors et les
pédicules en dedans. Si la tête de côte se projette sur le disque, il faut passer un peu plus caudalement.
B C D
A B
Figure 15. Abord discovertébral à l’étage cervical. TDM, image coronale après injection de produit
de contraste (A), montrant les artères vertébrales et carotides et le point de contact de l’aiguille à
obtenir avant progression discovertébrale (astérisque). TDM, images axiales après injection de produit
de contraste aux étages C4-C5 (B), C5-C6 (C) et C6-C7 (D). Voie d’abord discovertébrale droite (flèche)
(B à D), entre l’axe jugulocarotidien et l’axe aérodigestif.
B C D
A B
Conclusion Références
L’infection ostéoarticulaire est une infection sévère, tout parti- [1] Société de pahologie infectieuse de langue française (SPILF). Recom-
culièrement lorsqu’elle intéresse le rachis. Au rachis, il s’agit le plus mandations pour la pratique clinique. Spondylodiscites infectieuses
souvent d’une spondylodiscite. La biopsie discovertébrale permet primitives, et secondaires à un geste intra-discal, sans mise en place de
l’authentification de l’agent pathogène dans la grande majorité matériel - Recommandations 2007.
des cas. Ses indications et sa technique répondent à des règles [2] Laredo JD, Bard M. Thoracic spine: percutaneous trephine biopsy.
précises pour une sécurité et une rentabilité maximales. Radiology 1986;160:485–9.
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biopsy of musculo-skeletal lesions. In: Bard M, Laredo JD, editors.
Déclaration d’intérêts : Laurane Médical (France). Interventional Radiology of Bone and Joint. New York: Springer-
Verlag; 1988. p. 3–50.
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[4] Rose J, Petrover D, Laredo JD. Biopsie vertébrale. Infiltrations et [7] Chew FS, Kline MJ. Diagnostic yield of CT-guided percutaneous
techniques interventionnelles radioguidées. Montpellier: Sauramps aspiration procedures in suspected spontaneous infectious diskitis.
Médical; 2011. p. 69–86. Radiology 2001;218:211–4.
[5] Murphy WA, Destouet JM, Gilula LA. Percutaneous [8] Gouliouris T, Aliyu SH, Brown NM. Spondylodiscitis: update
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skeletal biopsy: a procedure for radiologists–results,
2010;65(Suppl. 3):III11–24.
review, and recommendations. Radiology 1981;139: [9] Skaf GS, Domloj NT, Fehlings MG. Pyogenic spondylodiscitis: an
545–9. overview. J Infect Public Health 2010;3:5–16.
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2012. adults. Joint Bone Spine 2007;74:133–9.
V. Bousson (valerie.bousson@lrb-aphp.fr).
B. Hamze.
D. Petrover.
C. Parlier-Cuau.
I. Genah.
E. Sibileau.
J.-D. Laredo.
Service de radiologie ostéo-articulaire, Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Bousson V, Hamze B, Petrover D, Parlier-Cuau C, Genah I, Sibileau E, et al. Biopsies discovertébrales.
EMC - Radiologie et imagerie médicale - musculosquelettique - neurologique - maxillofaciale 2016;11(1):1-11 [Article 30-660-A-10].