Vous êtes sur la page 1sur 9

¶ 21-650-A-15

Infections orbitaires
F. Mouriaux, B. Rysanek, V. Cattoir, E. Babin

Les infections orbitaires représentent la pathologie orbitaire primitive la plus fréquente. L’invasion
infectieuse de l’orbite est soit hématogène (septicémie), soit par contiguïté. En cas d’invasion orbitaire par
contiguïté, l’origine sinusienne est impliquée dans au moins deux tiers des cellulites orbitaires de l’adulte
et dans 90 % des cellulites de l’enfant. Les cellulites orbitaires sont observées surtout entre 6-15 ans et
entre 60-70 ans avec une prépondérance masculine. Une variation saisonnière est attribuable à
l’augmentation de l’incidence des infections respiratoires à certaines périodes de l’année, surtout chez
l’enfant. L’atteinte est plus fréquente chez les enfants et les adolescents et elle est plus sévère chez les
patients âgés. Les germes le plus fréquemment observés chez l’adulte sont Streptococcus pneumoniae
et Staphylococcus aureus. Chez l’enfant, on retrouve plutôt Haemophilus influenzae mais la
vaccination a permis de réduire considérablement cette fréquence. Deux types de cellulite sont à
différencier : la cellulite préseptale en avant du septum orbitaire et la cellulite rétroseptale ou cellulite vraie
en arrière du septum orbitaire dont la prise en charge et le pronostic sont très différents. L’examen clinique
et le scanner sont indispensables pour poser le bon diagnostic et permettent d’apprécier la gravité et de
poser une éventuelle indication chirurgicale. Il s’agit, pour la forme rétroseptale, d’une urgence
thérapeutique nécessitant une biantibiothérapie bactéricide par voie intraveineuse avec souvent un
drainage chirurgical de l’orbite, voire du ou des sinus impliqués.
© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Orbite ; Pathologie orbitaire ; Infection de l’orbite ; Cellulites orbitaires ; Sinusite ;
Drainage de l’orbite

Plan ■ Introduction
Les infections orbitaires ou cellulites orbitaires sont rares en
¶ Introduction 1
pratique quotidienne. Il existe deux formes. La première est la
¶ Anatomie physiopathogénique 1 forme « superficielle » ou cellulite préseptale qui en général ne
¶ Signes cliniques et classification 2 nécessite pas d’hospitalisation et donc peut tout à fait être gérée
Grade I : cellulite préseptale ou œdème inflammatoire orbitaire 2 par la médecine de ville. La seconde est la forme « profonde »
Grade II : cellulite orbitaire diffuse 2 ou cellulite orbitaire vraie ou rétroseptale qui est potentielle-
Grade III : abcès sous-périosté 3 ment létale et peut donner des séquelles visuelles comme la
Grade IV : abcès orbitaire 3 cécité. C’est dire l’importance du diagnostic précoce et de la
Grade V : thrombose du sinus caverneux 3
prise en charge adaptée. L’examen clinique est rapide et simple
et peut permettre de différencier ces deux formes. Néanmoins,
¶ Examen clinique 3 l’imagerie, notamment le scanner, doit être pratiquée rapide-
¶ Complications graves 3 ment pour conforter le diagnostic et adapter la prise en charge.
¶ Imagerie 3
Le but de cet article est de donner aux praticiens les clés
permettant de faire le diagnostic entre les formes non graves
¶ Étiologies et germes incriminés 4 préseptales et les formes graves rétroseptales et aussi de proposer
Étiologies des cellulites préseptales 4 des schémas thérapeutiques en fonctions des formes cliniques et
Étiologies des cellulites orbitaires vraies 4 des germes impliqués.
Germes incriminés 5
¶ Diagnostic microbiologique 6
■ Anatomie physiopathogénique
¶ Traitement 6
Cellulites préseptales 6 La peau des paupières est très fine. La seule barrière à une
Cellulites orbitaires vraies (ou rétroseptales) 6 infection orbitaire est le septum qui part du rebord orbitaire et
Cas particuliers : cellulite orbitaire d’origine fongique 7 se termine à la face inférieure du tarse en bas et au niveau de
l’aponévrose du releveur en haut. C’est une barrière infranchis-
sable pour l’infection, sauf entre l’insertion de l’aponévrose et
le tarse, ou bien en cas de déhiscence acquise de l’aponévrose
(ptosis involutionnel). Ainsi, une infection dont le point de
départ est la peau, ou bien une infection sinusienne antérieure

Ophtalmologie 1
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
21-650-A-15 ¶ Infections orbitaires

A B

Figure 1. Schéma des cavités de la face. L’orbite est en communication


avec les sinus ethmoïdaux, maxillaires, frontaux et sphénoïdaux. Toute
sinusite peut évoluer vers une cellulite orbitaire par des hiatus congénitaux
ou iatrogènes.

au septum, prend la forme d’une cellulite préseptale (en avant


du septum) avant de se propager à l’orbite en l’absence de
traitement adapté.
Les cellules ethmoïdales se développent in utero, le sinus
maxillaire vers 2 ans et les sinus frontaux seulement vers
5-7 ans. Les cellulites orbitaires d’origine sinusienne sont donc
surtout ethmoïdomaxillaires. Les rapports entre les sinus de la
face et l’orbite sont étroits (Fig. 1). La lame papyracée est un os
ethmoïdal très fin, de moins de 0,5 mm d’épaisseur. Il existe des C D
communications congénitales permettant ainsi à une infection
Figure 2.
ethmoïdale de se répandre dans l’orbite. De plus, cet os ethmoï-
A. Grade I : cellulite préseptale ou œdème inflammatoire orbitaire.
dal est fragile et donc peut se fracturer facilement, laissant une
B. Grade II : cellulite orbitaire diffuse.
communication acquise entre l’ethmoïde et l’orbite. Il existe
C. Grade III : abcès sous-périosté.
aussi des déhiscences congénitales permettant à une infection
D. Grade IV : abcès orbitaire.
d’origine maxillaire de se répandre dans l’orbite. Les cellulites
orbitaires compliquant une sinusite sphénoïdale ou frontale
apparaissent chez des patients plus âgés car ces deux structures
se pneumatisent après 6 ans. L’infection peut aussi utiliser les
passages artérioveineux des foramens antérieurs et postérieurs Grade I : cellulite préseptale ou œdème
entre les sinus de la face et l’orbite. L’orbite est entourée de inflammatoire orbitaire (Fig. 2A)
périoste (ou périorbite). C’est une importante barrière à l’infec-
tion. C’est pour cette raison qu’une infection provenant des Cet œdème est dû à l’obstruction du plexus de la veine
sinus prendra habituellement d’abord la forme d’un abcès sous- ophtalmique supérieure. Il existe un œdème inflammatoire des
périosté avant de se propager dans l’orbite. paupières qui sont tendues, nécessitant parfois une manœuvre
Les veines qui drainent l’orbite, l’ethmoïde et les autres sinus manuelle pour examiner le globe oculaire. En lampe à fente, le
de la face, la peau des paupières et des tissus avoisinants chémosis est rare. Il n’y a pas de troubles de l’oculomotricité,
représentent un système anastomotique. Ce système veineux ni de baisse d’acuité visuelle. Il existe dans 30 % des cas une
permet à l’infection de s’étendre et d’atteindre le sinus caver- exophtalmie modérée due à un œdème inflammatoire de
neux puis le cerveau. Les classifications proposées sont basées l’orbite. La douleur est peu intense et est décrite plutôt comme
sur ces particularités anatomiques. une tension des tissus sous-cutanés.

Grade II : cellulite orbitaire diffuse (Fig. 2B)


■ Signes cliniques et classification L’œdème est diffus au niveau de l’orbite par infiltration des
Il est important d’identifier et de classer les différents types micro-organismes et des cellules inflammatoires. Il n’y a pas
de cellulites orbitaires car les complications et les traitements d’abcès collecté visible. Là aussi, les paupières sont œdémateuses
sont différents. Il n’est pas toujours facile de différencier ces et tendues. Le chémosis est présent. Une baisse d’acuité visuelle
stades uniquement sur l’examen clinique. La tomodensitométrie est possible. Il existe une exophtalmie axile et une limitation de
orbitaire et des sinus, indispensable au diagnostic, permet de l’oculomotricité dues à l’œdème de l’orbite et/ou une atteinte
mieux déterminer le type de cellulite orbitaire. musculaire toxique due aux micro-organismes. La douleur est
La classification de Chandler est la plus répandue [1]. profonde.

2 Ophtalmologie
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Infections orbitaires ¶ 21-650-A-15

Grade III : abcès sous-périosté (Fig. 2C) intraorbitaire et/ou à une origine vasculaire par ischémie,
occlusion de l’artère centrale de la rétine ou thrombophlébite,
La collection de pus est située entre l’os et la périorbite avec ou à une origine inflammatoire (neurite infectieuse). Des
un œdème localisé autour de l’abcès. Il existe une exophtalmie occlusions vasculaires rétiniennes et/ou choroïdiennes, source
non axile (déplacement opposé à l’abcès) et une limitation de d’une baisse d’acuité visuelle, ont aussi été décrites. Enfin, une
l’oculomotricité. Classiquement, il n’y a pas de baisse d’acuité baisse d’acuité visuelle peut être liée à une kératite d’exposition
visuelle sauf si l’abcès est important et entraîne une compres-
due à l’exophtalmie ou plus exceptionnellement à des hémor-
sion du nerf optique. La douleur orbitaire n’est pas constante.
ragies et/ou des exsudats rétiniens [4]. Une panophtalmie, une
La palpation orbitaire antérieure peut révéler une douleur
méningite, ou encore une ostéomyélite sont des complications
exquise, voire une masse.
rarissimes.

Grade IV : abcès orbitaire (Fig. 2D)


Il existe une collection de pus dans l’orbite. Le chémosis est
majeur, l’exophtalmie est constante, axile ou non. Les troubles
■ Imagerie
oculomoteurs peuvent aller jusqu’à l’ophtalmoplégie complète L’imagerie est indispensable en cas de suspicion de cellulite
et il existe de façon très fréquente une baisse d’acuité visuelle. orbitaire. La radiographie standard n’est plus indiquée en
Au fond d’œil, on peut noter un œdème papillaire avec dilata- première intention, mais les incidences sinusiennes peuvent
tion veineuse. La douleur est profonde. montrer un foyer de sinusite responsable de la cellulite.
Une tomodensitométrie orbitaire avec et sans injection de
Grade V : thrombose du sinus caverneux produit de contraste est l’examen clé du diagnostic positif et
L’extension postérieure de l’infection via les veines ophtalmi- parfois étiologique mais ne permet pas toujours de différencier
ques supérieures entraîne une thrombose du sinus caverneux abcès, œdème inflammatoire et hématome [5]. En revanche, la
uni- ou bilatérale. L’œdème est majeur avec chémosis, ophtal- tomodensitométrie permet de déterminer la localisation exacte,
moplégie avec atteinte V1 et V2, voire neuropathie. Il peut la taille de la lésion orbitaire et l’état des sinus de la face. Dans
exister une atteinte méningée avec sepsis et altération de la l’idéal, on réalise des acquisitions d’images centrées sur les
conscience. La douleur est profonde. On note une fièvre et des orbites et les sinus en coupes fines avec un appareil multibar-
céphalées dans deux tiers des cas. rettes, permettant des reconstructions sagittales et coronales.
Une cellulite préseptale est décrite comme une hypodensité de
Cette classification est aussi une gradation de l’évolution de la région préseptale avec augmentation du volume tissulaire. Il
la cellulite. Ainsi, une cellulite préseptale (grade I) peut évoluer n’y a pas d’atteinte orbitaire (grade I) (Fig. 3A). La description
en l’absence de traitement vers un grade IV, voire V. Cependant, tomodensitométrique d’une cellulite orbitaire (grade II) com-
cette évolution graduelle n’est pas systématique. Afin de mieux
prend une hypodensité infiltrant les tissus, avec une graisse
adhérer à la physiopathogénie, nous différencions les cellulites
orbitaire hétérogène, d’aspect « sale » ou « moucheté », avec
préseptales (grade I) des cellulites orbitaires vraies ou rétrosep-
quelquefois la présence de phlegmon solide dans l’orbite
tales (grades II à V).
médiale et un aspect de gros muscles, rehaussés après injection
de produit de contraste (Fig. 3B). L’abcès sous-périosté est décrit
■ Examen clinique comme une densité confluente dans l’orbite médiale (le plus
fréquemment) ou supérieure, avec une opacification du sinus
Dans les antécédents, il faut systématiquement rechercher un ethmoïdal (Fig. 3C) ; après injection de produit de contraste, il
traumatisme ou une infection cutanée (orgelet, bouton, herpès, existe un périoste hyperdense, déplacé en intraorbitaire, limitant
etc.), une sinusite, des problèmes dentaires ou pulmonaires une collection liquidienne hypodense avec ou sans niveau
récents. Il faut aussi rechercher des facteurs d’immunodépres- hydroaérique ou anneau périlésionnel [6, 7]. L’abcès orbitaire est
sion (diabète, septicémie, cancers, diarrhée chronique, syndrome décrit comme une collection de pus dans l’orbite avec infiltra-
de déficience auto-immune, hémopathie, ou toute autre tion diffuse de la graisse intra- et extraorbitaire (Fig. 3D). La
immunosuppression). thrombose du sinus caverneux peut se voir après injection de
En cas de cellulite préseptale, une réévaluation doit être produit de contraste en tomodensitométrie par une hypodensité
effectuée à 24-48 heures. En cas de cellulite orbitaire vraie, résiduelle dans le sinus caverneux et un élargissement de la
l’examen ophtalmologique est effectué en hospitalisation au veine ophtalmique supérieure. Devant la fréquence élevée de
moins deux fois par jour avec mesure de l’acuité visuelle, faux négatifs, en cas de suspicion de thrombose du sinus
examen des réflexes pupillaires, motilité du globe oculaire, degré caverneux, la réalisation d’une imagerie par résonance magné-
d’exophtalmie et intensité de la douleur. tique (IRM) est préférée [7].
La rhinoscopie antérieure, l’examen du palais, des gencives La présence de calcifications denses intraluminales est
ou encore la palpation des sinus peuvent orienter vers une hautement en faveur d’une aspergillose, surtout si leur densité
affection des sinus. Une rhinorrhée purulente unilatérale et la est supérieure à 2 000 unités Hounsfield, mais leur absence ne
présence de pus au niveau du méat moyen sont fortement l’élimine pas puisque ces calcifications sont présentes chez 50 %
évocatrices. des patients infectés [8-10].
La prise de température quotidienne, voire biquotidienne, et L’IRM orbitaire est indiquée dans les cellulites orbitaires
la surveillance des constantes physiologiques (pouls, tension complexes (par exemple dans l’aspergillose), lors de forte
artérielle) sont également indispensables pour apprécier l’évolu- suspicion clinique sans imagerie évocatrice au scanner [11, 12] ou
tion et la gravité de l’infection.
en cas de complications intracrâniennes suspectées, telles qu’un
abcès cérébral ou une méningite [13]. L’IRM objective typique-
■ Complications graves ment, dans les cellulites orbitaires, une infiltration inflamma-
toire se traduisant par un aspect hypo-intense en T1,
L’infection orbitaire vraie (ou rétroseptale) est une urgence. Il hyperintense en T2. En séquence T1 avec injection de gadoli-
est important qu’elle soit reconnue précocement et traitée de nium, il existe un rehaussement intra- et périorbitaire. Un abcès
façon énergique. C’est toujours une cause possible de cécité, sous-périosté est décrit comme une lésion iso-intense avec les
voire de mortalité en cas de complication(s). Sur une petite série zones nécrotiques hypo-intenses en T1 et une hyperintensité en
de 23 patients, Hodges et al. rapportent 52 % de cécité et 4 % T2, sans gadolinium. Après injection de gadolinium en T1, la
de mortalité par thrombose du sinus caverneux [2]. Sur une série lésion est rehaussée en périphérie, avec maintien d’un hyposi-
plus importante de 68 patients, Wane et al. rapportent 26 % de gnal dans les zones centrales nécrotiques [6, 7]. L’abcès orbitaire
cécité et là aussi 4 % de décès [3]. La cécité est secondaire à une est décrit à l’IRM comme un abcès nécrotique avec une hypo-
neuropathie optique mécanique par élévation de la pression intensité T1 et une hyperintensité T2. La thrombose

Ophtalmologie 3
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
21-650-A-15 ¶ Infections orbitaires

A B

C D
Figure 3. Tomodensitométries faciales.
A. Cellulite préseptale : grade I.
B. Cellulite orbitaire diffuse : grade II.
C. Abcès sous-périosté : grade III.
D. Abcès orbitaire rétrobulbaire : grade IV.

du sinus caverneux a un signal hétérogène avec un hypersignal


des sinus thrombosés en séquences pulsées.
L’échographie orbitaire a l’avantage, comme l’IRM, de ne pas
être un examen irradiant. L’échographie en mode B a une
bonne résolution de l’orbite antérieure mais le diagnostic de
localisation d’abcès apical ou postérolatéral et de complications
postérieures n’est pas possible. L’utilisation de cet examen dans
les cellulites orbitaires reste donc limitée [14].

■ Étiologies et germes incriminés Figure 4. Cellulite préseptale chez un jeune patient. Une lésion (bou-
ton) cutanée surinfectée serait à l’origine de l’infection préseptale. L’exa-
Étiologies des cellulites préseptales men de la motilité du globe oculaire était normal. La tomodensitométrie
ne montrait aucune atteinte rétroseptale. Le traitement a été chirurgical
Une cellulite préseptale peut être secondaire à une infection
(drainage et mise en place de crins de Florence).
locale cutanée ou des structures adjacentes préseptales
(Fig. 4, 5), à une sinusite ou encore à une dissémination
hématogène [15, 16]. Avant la vaccination systématique, Haemo-
philus influenzae sérotype b était responsable d’environ 80 % des
cas de cellulites préseptales d’origine hématogène [17-19]. Depuis enfants présentant une cellulite orbitaire ont une sinusite alors
l’introduction du vaccin en 1985, il y a clairement une diminu- que seulement 60 % des adultes en ont une [23] . Le sinus
tion des infections invasives à Haemophilus influenzae, et par ethmoïdal est impliqué dans la majorité des cas, suivi par le
conséquent des infections orbitaires [17, 20, 21]. sinus maxillaire tandis que le sinus frontal, qui ne se développe
qu’à partir de l’âge de 6 ans, est plus rarement impliqué [24].
Étiologies des cellulites orbitaires vraies Ainsi, les germes responsables d’infections orbitaires sont
généralement les mêmes que ceux isolés au cours de sinusites.
Une cellulite orbitaire vraie est souvent due à une sinusite, Plus rarement, la cellulite orbitaire peut être secondaire à un
notamment chez l’enfant (Fig. 6) [22]. En effet, environ 90 % des traumatisme de l’orbite avec ou sans corps étranger [23, 24]. La

4 Ophtalmologie
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Infections orbitaires ¶ 21-650-A-15

Figure 6. Cellulite orbitaire vraie d’origine ethmoïdale. Le traitement


a été chirurgical (drainage de l’abcès).

Figure 7. Cellulite orbitaire vraie avec endophtalmie d’origine hémato-


gène à streptocoque D. Le patient avait présenté quelques jours plus tôt
une sigmoïdite perforée. Le traitement a été médical (biantibiothérapie
par voie veineuse).

Germes incriminés
Les bactéries responsables d’infections orbitaires sont généra-
lement celles responsables de sinusites aiguës et d’infections
Figure 5. Cellulite préseptale due à une dacryocystite. Le traitement a
cutanées. Cependant, la nature des espèces mises en cause varie
été médical (antibiothérapie par voie orale).
en fonction de l’âge [38, 39]. En effet, chez l’enfant de moins de
9 ans, plus de 80 % des infections sont monomicrobiennes à
germes aérobies (exemple : Staphylococcus aureus, Streptococcus
pneumoniae, Haemophilus influenzae dont la vaccination a permis
“ Point fort de réduire considérablement cette fréquence) tandis qu’après cet
âge, l’infection est le plus souvent polymicrobienne avec
implication de deux à cinq germes aérobies et/ou anaérobies [18,
Étiologies principales des cellulites préseptales et 40-43]. Les bactéries aérobies incluent Streptococcus pneumoniae,

des cellulites orbitaires vraies (adapté de Haemophilus influenzae (souches non sérotypables), Moraxella
Wald [15]) catarrhalis, Staphylococcus aureus et staphylocoques à coagulase
Cellulite préseptale négative, Streptococcus pyogenes, Streptococcus agalactiae, strepto-
• Infection locale de la paupière ou des structures coques du groupe milleri [44] et autres streptocoques oraux [45].
adjacentes Les bactéries anaérobies strictes communément retrouvées
C Conjonctivite appartiennent aux genres Peptostreptococcus, Propionibacterium,
C Orgelet Clostridium, Fusobacterium et Bacteroides [40, 45-48]. Plusieurs cas
d’infections à Pseudomonas aeruginosa, survenant généralement
C Chalazion
chez les patients immunodéprimés ou lors de la pose de
C Blépharite
matériel intraorbitaire, ont été rapportés [48-51] . D’autres
C Dacryoadénite
bactéries à Gram négatif ont également été retrouvées comme
C Dacryocystite Acinetobacter spp., entérobactéries (Escherichia coli, Klebsiella
C Post-traumatique pneumoniae, Proteus spp., etc.), Neisseria gonorrhoeae, Pasteurella
C Impétigo multocida, Aeromonas hydrophila [33, 52-56]. La tuberculose orbi-
• Dissémination hématogène taire est exceptionnelle, uniquement rapportée dans les régions
• Sinusite aiguë ethmoïdomaxillaire à forte endémie, tandis que les atteintes orbitaires chez le
Cellulite orbitaire vraie (rétroseptale) patient atteint de syphilis surviennent au cours des phases
• Sinusite aiguë tardives de la maladie [48, 57, 58].
• Abcès dentaire Les infections fongiques surviennent généralement chez des
• Dissémination hématogène patients immunodéprimés et sont les plus graves, pouvant
• Inoculation post-traumatique, postchirurgicale aboutir au décès [59]. Ce sont le plus souvent des zygomycoses
• Évolution d’une cellulite préseptale (appelées aussi mucormycoses) avec une atteinte rhino-orbito-
• Endophtalmie cérébrale [59]. Ces infections sont dues à des espèces fongiques
• Tumeur surinfectée de l’ordre des Mucorales, comme Rhizopus arrhizus, Absidia
corymbifera, Apophysomyces elegans et Saksenaea vasiformis [60-62].
• Usage intensif de la cocaïne par voie nasale
L’aspergillose sino-orbitaire, principalement due à Aspergillus
fumigatus, est relativement rare dans les pays développés, mais
peut être endémique dans certaines parties du monde [63-66]. Des
cas d’aspergilloses orbitaires après pose d’implants en hydroxya-
patite ont aussi été décrits [67, 68] . Des cas exceptionnels
durée entre le traumatisme et l’apparition de la cellulite s’étend d’infections orbitaires à levures ont été rapportés dans la
de 5 jours à 6 semaines [25]. Plusieurs cas de cellulite orbitaire littérature, dont une infection à Candida tropicalis chez un
postchirurgicale ont aussi été décrits : chirurgie du strabisme, patient souffrant d’ostéomyélite maxillaire, et une fasciite
anesthésie péribulbaire pour chirurgie de la cataracte, pose de nécrosante périorbitaire à Cryptococcus neoformans chez un
matériel et décompression orbitaire [26-30]. La cause dentaire patient immunocompétent [69, 70] . Les infections dues aux
n’est pas rare, surtout dans les pays en voie de développe- helminthes sont également très rares et n’ont été observées
ment [31, 32] . Il existe aussi des cas de cellulite préseptale, qu’en zones d’endémie : hydatidose due à Echinococcus granulo-
d’endophtalmie [33] ou de tumeur surinfectée ayant évolué vers sus, cysticercose due à la forme larvaire Cysticercus cellulosae de
une cellulite orbitaire [34]. Plusieurs cas d’infection orbitaire Taenia solium, schistosomose due à Schistosoma haematobium et
associés à l’usage intensif de la cocaïne par voie nasale ont sparganose due à Spirometra mansoni [71-75]. Enfin, quelques cas
également été rapportés [35, 36]. Enfin, une cellulite orbitaire d’ophtalmomyiase dus aux larves de Cochliomyia hominivorax,
vraie peut quelquefois être d’origine hématogène (Fig. 7) [37]. Oestrus ovis ou Dermatobia hominis ont été rapportés [76-78].

Ophtalmologie 5
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
21-650-A-15 ¶ Infections orbitaires

■ Diagnostic microbiologique
Même si le diagnostic d’infection orbitaire repose essentielle-
ment sur l’examen clinique et l’imagerie, la recherche de l’agent
pathogène reste fondamentale pour l’administration d’un
traitement anti-infectieux adapté [45]. Les cultures peuvent être
effectuées à partir des prélèvements sinusiens, conjonctivaux,
cutanés ou sanguins [15]. Il est donc recommandé de prélever
tout pus externe et/ou de ponctionner à l’aiguille fine sous
anesthésie locale le sinus incriminé (par voie endonasale) ou
l’orbite (par voie antérieure) [79]. En cas de recours à la chirurgie, A
le prélèvement de pus orbitaire ou sinusien lors du drainage
chirurgical est l’idéal, et assure un diagnostic microbiologique
dans environ 90 % des cas [80]. Les tissus nécrotiques peuvent
aussi être biopsiés, notamment en vue d’une recherche de
zygomycose [59]. Enfin, une ponction lombaire peut être réalisée
en cas de signes de méningite associés [16, 81].
Alors que les hémocultures sont généralement négatives chez
le grand enfant et l’adulte, elles sont positives dans 4 % à 8 %
des cas chez le jeune enfant [17, 21, 80]. Ainsi, le prélèvement
d’hémocultures est fortement recommandé, notamment si le
tableau clinique est compatible avec celui d’une cellulite B
orbitaire vraie [82]. Au niveau biologique, il existe un syndrome
inflammatoire avec hyperleucocytose dans 64 % à 85 % des cas,
souvent plus prononcé dans les cellulites orbitales vraies [83].
En complément des autres méthodes d’investigation, la
sérologie pourrait avoir un intérêt dans le diagnostic d’hydati-
dose orbitale en zones d’endémie [84]. En cas d’aspergillose sino-
orbitale, la sérologie a été rapportée positive dans 35 % des cas
et l’examen anatomopathologique à la recherche de filaments C
mycéliens peut être utile en cas d’évolution rapide [85]. Dans la
tuberculose orbitaire, les méthodes de sérologie (dosage Figure 8. Cellulite orbitaire vraie traitée par biantibiothérapie par voie
d’interféron-c) et de polymerase chain reaction (PCR) en temps intraveineuse suivie 4 heures plus tard d’une corticothérapie par voie
réel paraissent des outils fiables et performants [86, 87]. Même si veineuse.
la méthode de PCR universelle (amplification d’acide désoxy- A, B. Avant traitement.
ribonucléique [ADN] de toute bactérie et/ou champignon) n’a C. Aspect à 72 heures.
pas encore été appliquée au diagnostic d’infections orbitaires,
cette technique constituerait une alternative très intéressante, à
l’instar du diagnostic étiologique moléculaire des uvéites en l’absence d’amélioration clinique et en présence d’une
infectieuses ou des endophtalmies [88]. opacité complète du sinus maxillaire en tomodensitométrie.

■ Traitement Cellulites orbitaires vraies (ou rétroseptales)


Le développement de ce paragraphe est volontairement Le traitement impose une hospitalisation avec institution
synthétique et pratique. Néanmoins, dans la pratique quoti- d’une biantibiothérapie par voie intraveineuse. Les antibiotiques
dienne, la prise en charge thérapeutique n’est pas toujours aussi à large spectre d’activité, couvrant bactéries aérobies et anaéro-
tranchée qu’on le voudrait. L’expérience de chacun, la multidis- bies, sont conseillés [45]. L’association d’une céphalosporine de
ciplinarité avec un service d’oto-rhino-laryngologie ou de 3 e génération (exemple céfotaxime 100 à 200 mg/kg/j ou
chirurgie maxillofaciale, voire de neurochirurgie ont des impacts ceftriaxone) à la fosfomycine (100 à 200 mg/kg/j) est un
sur la prise en charge thérapeutique. exemple très intéressant. Chez les adultes allergiques aux
b-lactamines, l’usage d’une fluoroquinolone est approprié. En
cas de doute sur la présence de germes anaérobies, le métroni-
Cellulites préseptales dazole ou la clindamycine doit être ajoutée, notamment chez le
En cas de cellulite préseptale non collectée, la prise en charge grand enfant et l’adulte [45]. En cas d’infection à Staphylococcus
est faite en externe souvent par le médecin généraliste. Le aureus résistant à la méticilline, la vancomycine doit être
traitement par l’association amoxicilline-acide clavulanique est utilisée. La durée du traitement intraveineux est guidée par
proposé avec contrôle clinique du patient à 24-48 heures [45]. En l’obtention d’une apyrexie et la diminution de l’œdème palpé-
cas d’allergie avérée aux pénicillines, les alternatives sont la bral qui intervient en moyenne au 5e jour, avec un relais per os
clindamycine ou une céphalosporine de 1re ou 2e généra- par amoxicilline-acide clavulanique pendant au moins 10 jours.
tion [34]. L’évolution clinique guide la prise en charge secon- Les abcès sous-périostés peuvent être traités par antibiothéra-
daire : une amélioration clinique conduit au prolongement du pie seule, surtout chez les jeunes patients, si l’épaisseur de la
traitement per os au domicile pendant au minimum 10 jours. collection est inférieure à 10 mm sans effet de masse sur le droit
Une évolution défavorable impose une prise en charge similaire interne et en l’absence de bulles d’air évoquant une infection
à celle d’une cellulite rétroseptale, notamment une antibio- anaérobie [89, 90]. Les taux de réussite sont estimés à 93 % [91-93].
thérapie intraveineuse [15]. En plus des antibiotiques, un décongestionnant nasal (exem-
En cas de cellulite préseptale collectée, l’incision de l’abcès ple : oxymétazoline, phényléphrine) est indiqué [93]. Certains
sous anesthésie générale est de règle, avec si possible la mise en proposent aussi une corticothérapie par voie générale pendant
place d’une lame, d’une mèche ou d’un crin. quelques jours, à commencer après une antibiothérapie efficace
La prise en charge de la sinusite à l’origine de la pathologie (Fig. 8) [94]. Les soins locaux comportent des lubrifiants et une
dépend de l’oto-rhino-laryngologiste (circonstances cliniques et pommade antibiotique pour éviter des complications cornéen-
données de l’imagerie). L’indication d’un geste chirurgical à nes. Une suture de Frost peut être nécessaire si l’exophtalmie
type de ponction-drainage du sinus maxillaire se justifie en met en péril la cornée.
présence d’une sinusite bloquée avec niveau liquide intrasinu- Dans tous les autres cas, notamment en présence de signes
sien. Une méatotomie moyenne, geste plus invasif, est proposée ophtalmologiques comme une baisse d’acuité visuelle, un signe

6 Ophtalmologie
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Infections orbitaires ¶ 21-650-A-15

■ Références
.

de Marcus Gunn (neuropathie optique), des troubles oculomo-


teurs importants, un patient âgé, un abcès collecté intraorbitaire
ou une aggravation du tableau clinique, la chirurgie est prô- [1] Chandler JR, Langenbrunner DJ, Stevens ER. The pathogenesis of
née [42]. La chirurgie repose habituellement sur la réalisation orbital complications in acute sinusitis. Laryngoscope 1970;80:
d’une orbitotomie par voie antérieure, puis éventuellement 1414-28.
après ponction de l’abcès, ouverture-drainage de la collection. [2] Hodges E, Tabbara KF. Orbital cellulitis: review of 23 cases from Saudi
Une lame de Silastic® ou des crins de Florence peuvent être Arabia. Br J Ophthalmol 1989;73:205-8.
placés localement pendant 24 à 48 heures. L’évacuation de [3] Wane AM, Ba EA, Ndoye-Roth PA, Kameni A, Demedeiros ME,
l’abcès peut aussi se faire par voie endonasale (avec une équipe Dieng M, et al. Une expérience sénégalaise des cellulites orbitaires.
entraînée) après avoir effondré la lame papyracée [95, 96]. J Fr Ophtalmol 2005;28:1089-94.
Comme précédemment pour les cellulites préseptales, un [4] Smelt GJ, Migdal CS. Acute blinding sinusitis. BMJ 1983;287:1051-2.
geste chirurgical sur le sinus est proposé en fonction des [5] Gold SC, Arrigg PG, Hedges 3rd TR. Computerized tomography in the
circonstances cliniques et des données de l’imagerie. L’attitude management of acute orbital cellulitis. Ophthalmic Surg 1987;18:
sur le sinus maxillaire est identique à celle proposée pour les 753-6.
cellulites préseptales. Le sinus frontal peut aussi faire l’objet [6] Harnsberger HR, Hudgins PA, Wiggins RH, Davidson HC. Diagnostic
d’une médialisation du cornet moyen avec reperméabilisation imaging head and neck. Boston: Amirsys; 2004.
de l’ostium frontal [97]. La mise en place d’un clou de Lemoyne [7] Eustis HS, Mafee MF, Walton C, Mondonca J. MR imaging and CT of
est proposée après l’absence d’amélioration locale à 5 jours. orbital infections and complications in acute rhinosinusitis. Radiol Clin
L’ouverture de l’ostium frontal est préconisée par voie endosco- North Am 1998;36:1165-83.
pique après la marsupialisation d’un empyème dans l’orbite. Si [8] Kopp W, Fotter R, Steiner H, Beaufort F, Stammberger H. Aspergillosis
ce procédé s’avère difficile ou si des récidives d’un tel abcès se of the paranasal sinuses. Radiology 1985;156:715-6.
produisent, une voie externe par voie bicoronale afin d’exclure [9] Stammberger H. Formation of roentgen dense structures in Aspergillus
le sinus pathologique est indiquée [98] . Ces gestes sont en mycoses of the paranasal sinuses. HNO 1985;33:62-4.
[10] Krennmair G, Lenglinger F, Muller-Schelken H. Computed
pratique davantage proposés aux adultes qu’aux enfants dont le
tomography (CT) in the diagnosis of sinus aspergillosis.
développement sinusien est incomplet avant l’adolescence.
J Craniomaxillofac Surg 1994;22:120-5.
[11] McIntosh D, Mahadevan M. Failure of contrast enhanced computed
Cas particuliers : cellulite orbitaire d’origine tomography scans to identify an orbital abscess. The benefit of
fongique magnetic resonance imaging. J Laryngol Otol 2008;122:639-40.
[12] McIntosh D, Mahadevan M. Acute orbital complications of sinusitis:
Le traitement est classiquement basé sur l’aération et le the benefits of magnetic resonance imaging. J Laryngol Otol 2008;122:
drainage des sinus associés à un traitement systémique antifon- 324-6.
gique avec de l’amphotéricine B [99]. Un traitement local par [13] Younis RT, Anand VK, Davidson B. The role of computed tomography
irrigation locale d’amphotéricine B peut aussi être utile [59]. À and magnetic resonance imaging in patients with sinusitis with com-
noter qu’actuellement, l’amphotéricine B liposomale et le plications. Laryngoscope 2002;112:224-9.
posaconazole constituent les options de choix dans le traite- [14] Kaplan DM, Briscoe D, Gatot A, Niv A, Leiberman A, Fliss DM. The
ment des zygomycoses [100]. Le voriconazole est de plus en plus use of standardized orbital ultrasound in the diagnosis of sinus induced
utilisé dans les aspergilloses invasives [101] et un traitement infections of the orbit in children: a preliminary report. Int J Pediatr
adjuvant avec de l’oxygène hyperbare à 100 % a montré des Otorhinolaryngol 1999;48:155-62.
résultats très encourageants dans le traitement des cellulites [15] Wald ER. Periorbital and orbital infections. Infect Dis Clin North Am
orbitaires d’origine fongique [102]. L’exérèse chirurgicale est 2007;21:393-408.
parfois nécessaire lors d’une infection fulminante ou invasive, [16] Givner LB. Periorbital versus orbital cellulitis. Pediatr Infect Dis J
avec exceptionnellement une exentération. 2002;21:1157-8.
En cas de traitement médical, il est préférable selon les cas de [17] Barone SR, Aiuto LT. Periorbital and orbital cellulitis in the
répéter les imageries par tomodensitométrie orbitaire entre 48 et Haemophilus influenzae vaccine era. J Pediatr Ophthalmol Strabismus
72 heures, afin de comparer leur évolution. 1997;34:293-6.
[18] Gellady AM, Shulman ST, Ayoub EM. Periorbital and orbital cellulitis
in children. Pediatrics 1978;61:272-7.
[19] Shapiro ED, Wald ER, Brozanski BA. Periorbital cellulitis and

“ Points essentiels [20]


paranasal sinusitis: a reappraisal. Pediatr Infect Dis J 1982;1:91-4.
Ambati BK, Ambati J, Azar N, Stratton L, Schmidt EV. Periorbital and
orbital cellulitis before and after the advent of Haemophilus influenzae
type B vaccination. Ophthalmology 2000;107:1450-3.
• Il existe deux formes d’infection orbitaire : [21] Donahue SP, Schwartz G. Preseptal and orbital cellulitis in childhood.
C la forme préseptale habituellement peu grave et sans Achanging microbiologic spectrum. Ophthalmology 1998;105:1902-5
séquelle dont le traitement peut se faire en médecine (discussion 5-6).
de ville par une monothérapie antibiotique [22] Rubin JS, Honigberg R. Sinusitis in patients with the acquired
probabiliste par voie orale, voire un drainage immunodeficiency syndrome. Ear Nose Throat J 1990;69:460-3.
cutané ; [23] Hershey BL, Roth TC. Orbital infections. Semin Ultrasound CT MR
C à l’inverse, la cellulite orbitaire vraie ou rétroseptale 1997;18:448-59.
[24] Rumelt S, Rubin PA. Potential sources for orbital cellulitis. Int
est une pathologie grave pouvant mettre en jeu le Ophthalmol Clin 1996;36:207-21.
pronostic visuel, voire vital. [25] Goldfarb MS, Hoffman DS, Rosenberg S. Orbital cellulitis and orbital
• Il s’agit d’une urgence thérapeutique nécessitant une fractures. Ann Ophthalmol 1987;19:97-9 (115).
antibiothérapie, voire un drainage chirurgical. [26] Palamar M, Uretmen O, Kose S. Orbital cellulitis after strabismus
• L’examen clinique n’est pas suffisant pour apprécier le surgery. J AAPOS 2005;9:602-3.
degré de gravité et un scanner des sinus et de l’orbite doit [27] Varma D, Metcalfe TW. Orbital cellulitis after peribulbar anaesthesia
être pratiqué rapidement. for cataract surgery. Eye 2003;17:105-6.
[28] Karsloglu S, Serin D, Simsek I, Ziylan S. Implant infection in porous
• La bonne connaissance des germes impliqués en
orbital implants. Ophthal Plast Reconstr Surg 2006;22:461-6.
fonction de l’âge ou du contexte clinique permet de cibler [29] Nitsche T, Yousefpour A, Bainton R. Chronic orbital infection caused
l’antibiothérapie probabiliste. by migration of an orbital Silastic® implant. Int J Oral Maxillofac Surg
• Dans la mesure où les cellulites orbitaires sont d’origine 2008;37:90-2.
sinusienne, la collaboration avec un oto-rhino- [30] Remulla HD, Gliklich RE, Metson R, Rubin PA. Delayed orbital infec-
laryngologiste est souvent utile. tion after endoscopic orbital decompression for dysthyroid orbitopathy.
Ophthalmology 2000;107:947-50.

Ophtalmologie 7
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
21-650-A-15 ¶ Infections orbitaires

[31] Allan BP, Egbert MA, Myall RW. Orbital abscess of odontogenic [61] Radner AB, Witt MD, Edwards Jr. JE. Acute invasive rhinocerebral
origin. Case report and review of the literature. Int J Oral Maxillofac zygomycosis in an otherwise healthy patient: case report and review.
Surg 1991;20:268-70. Clin Infect Dis 1995;20:163-6.
[32] Youssef OH, Stefanyszyn MA, Bilyk JR. Odontogenic orbital cellulitis. [62] Brown SR, Shah IA, Grinstead M. Rhinocerebral mucormycosis
Ophthal Plast Reconstr Surg 2008;24:29-35. caused by Apophysomyces elegans. Am J Rhinol 1998;12:289-92.
[33] Mannor G. Unusual orbital infections. Curr Opin Ophthalmol 2000; [63] Choi HS, Choi JY, Yoon JS, Kim SJ, Lee SY. Clinical characteristics
11:357-60. and prognosis of orbital invasive aspergillosis. Ophthal Plast Reconstr
[34] Tovilla-Canales JL, NavaA, Tovilla y Pomar JL. Orbital and periorbital Surg 2008;24:454-9.
infections. Curr Opin Ophthalmol 2001;12:335-41. [64] Lowe J, Bradley J. Cerebral and orbital Aspergillus infection due to
[35] Underdahl JP, Chiou AG. Preseptal cellulitis and orbital wall destruc- invasive aspergillosis of ethmoid sinus. J Clin Pathol 1986;39:774-8.
tion secondary to nasal cocaine abuse. Am J Ophthalmol 1998;125: [65] Sharada DM, Arunkumar G, Vandana KE, Rao PS. Sino-orbital
266-8. aspergillosis in a diabetic patient. Indian J Med Microbiol 2006;24:
[36] Alexandrakis G, Tse DT, Rosa Jr. RH, Johnson TE. Nasolacrimal duct 138-40.
obstruction and orbital cellulitis associated with chronic intranasal [66] Rudwan MA, Sheikh HA. Aspergilloma of paranasal sinuses - a
cocaine abuse. Arch Ophthalmol 1999;117:1617-22. common cause of unilateral proptosis in Sudan. Clin Radiol 1976;27:
[37] Fearon B, Edmonds B, Bird R. Orbital-facial complications of sinusitis 497-502.
in children. Laryngoscope 1979;89(6Pt1):947-53. [67] Oestreicher JH, Bashour M, Jong R, Chiu B. Aspergillus mycetoma in
[38] Harris GJ. Subperiosteal abscess of the orbit. Age as a factor in the a secondary hydroxyapatite orbital implant: a case report and literature
bacteriology and response to treatment. Ophthalmology 1994;101: review. Ophthalmology 1999;106:987-91.
585-95. [68] Sharma NS, Ooi JL, Maloof TC, Wilcsek G, Francis IC, Coroneo MT.
[39] Skedros DG, Haddad Jr. J, Bluestone CD, Curtin HD. Subperiosteal Culture-proven Aspergillus fumigatus infection in a primary
orbital abscess in children: diagnosis, microbiology, and management. hydroxyapatite orbital implant. Clin Experiment Ophthalmol 2007;35:
Laryngoscope 1993;103(1Pt1):28-32. 294-5.
[40] Ferguson BJ, Johnson JT. Allergic rhinitis and rhinosinusitis. Is there a [69] Segal E, Romano A, Eylau E, Stein R. Isolation of Candida tropicalis
connection between allergy and infection? Postgrad Med 1999;105: from an orbital infection as a complication of maxillar osteomyelitis.
55-8, 61, 64. Infection 1974;2:111-2.
[41] Harris GJ. Subperiosteal inflammation of the orbit. A bacteriological [70] Doorenbos-Bot AC, Hooymans JM, Blanksma LJ. Periorbital
analysis of 17 cases. Arch Ophthalmol 1988;106:947-52. necrotising fasciitis due to Cryptococcus neoformans in a healthy
[42] Spires JR, Smith RJ. Bacterial infections of the orbital and periorbital young man. Doc Ophthalmol 1990;75:315-20.
soft-tissues in children. Laryngoscope 1986;96:763-7. [71] Baghdassarian SA, Zakharia H. Report of three cases of hydatid cyst of
[43] Brook I, Frazier EH. Clinical features and aerobic and anaerobic the orbit. Am J Ophthalmol 1971;71:1081-4.
microbiological characteristics of cellulitis. Arch Surg 1995;130: [72] Gadkari SS, Bhabha SK, Jehangir RP, Adrianwala SD, Kirtane MV,
786-92. Shah NA. Orbital cysticercosis. J Postgrad Med 1992;38:200-1, 198.
[44] Ball P. Moxifloxacin (Avelox®): an 8-methoxyquinolone antibacterial [73] Sekhar GC, Lemke BN. Orbital cysticercosis. Ophthalmology 1997;
with enhanced potency. Int J Clin Pract 2000;54:329-32. 104:1599-604.
[45] Schwartz G. Etiology, diagnosis, and treatment of orbital infections. [74] Jakobiec FA, Gess L, Zimmerman LE. Granulomatous dacryoadenitis
Curr Infect Dis Rep 2002;4:201-5. caused by Schistosoma haematobium. Arch Ophthalmol 1977;95:
[46] Malik NN, Goh D, McLean C, Huchzermeyer P. Orbital cellulitis 278-80.
caused by Peptostreptococcus. Eye 2004;18:643-4. [75] Kubota T, Itoh M. Sparganosis associated with orbital myositis. Jpn
[47] Escardo JA, Pal B, Feyi-Waboso A, Lane CM, Morgan JE. Orbital J Ophthalmol 2007;51:311-2.
cellulitis caused by Fusobacterium necrophorum. Am J Ophthalmol [76] Goodman RL, Montalvo MA, Reed JB, Scribbick FW, McHugh CP,
2001;131:280-1. Beatty RL, et al. Photo essay: anterior orbital myiasis caused by human
[48] Kronish JW, Johnson TE, Gilberg SM, Corrent GF, McLeish WM, botfly (Dermatobia hominis). Arch Ophthalmol 2000;118:1002-3.
Scott KR. Orbital infections in patients with human immunodeficiency [77] Kersten RC, Kulwin DR. Vertical lid split orbitotomy revisited.
virus infection. Ophthalmology 1996;103:1483-92.
Ophthal Plast Reconstr Surg 1999;15:425-8.
[49] Prendiville KJ, Bath PE. Lateral cantholysis and eyelid necrosis
[78] Rocha EM, Yvanoff JL, Silva LM, PradoAP, Caldato R. Massive orbital
secondary to Pseudomonas aeruginosa. Ann Ophthalmol 1988;20:
myiasis infestation. Arch Ophthalmol 1999;117:1436-7.
193-5.
[79] Austin P, Dekker A, Kennerdell JS. Orbital aspergillosis. Report of a
[50] Atkins MC, Harrison GA, Lucas GS. Pseudomonas aeruginosa orbital
case diagnosed by fine needle aspiration biopsy. Acta Cytol 1983;27:
cellulitis in four neutropenic patients. J Hosp Infect 1990;16:343-9.
166-9.
[51] Milstone AM, Ruff AJ, Yeamans C, Higman MA. Pseudomonas
[80] McKinley SH, Yen MT, Miller AM, Yen KG. Microbiology of pediatric
aeruginosa pre-septal cellulitis and bacteremia in a pediatric oncology
orbital cellulitis. Am J Ophthalmol 2007;144:497-501.
patient. Pediatr Blood Cancer 2005;45:353 (discussion 4).
[81] Lessner A, Stern GA. Preseptal and orbital cellulitis. Infect Dis Clin
[52] Chou SY, Tsai CC, Kau SC, Kau HC, Hsu WM. Aeromonas hydrophila
North Am 1992;6:933-52.
orbital cellulitis in a patient with myelodysplastic syndrome. J Chin
[82] Schramm Jr. VL, Curtin HD, Kennerdell JS. Evaluation of orbital
Med Assoc 2004;67:51-3.
[53] Miller J. Acinetobacter as a causative agent in preseptal cellulitis. cellulitis and results of treatment. Laryngoscope 1982;92(7Pt1):732-8.
Optometry 2005;76:176-80. [83] Watters EC, Wallar PH, Hiles DA, Michaels RH. Acute orbital
[54] Raja NS, Singh NN. Bilateral orbital cellulitis due to Neisseria cellulitis. Arch Ophthalmol 1976;94:785-8.
gonorrhoeae and Staphylococcus aureus: a previously unreported case. [84] Xiao A, Xueyi C. Hydatid cysts of the orbit in Xinjiang: a review of 18
J Med Microbiol 2005;54(Pt6):609-11. cases. Orbit 1999;18:151-5.
[55] Hutcheson KA, Magbalon M. Periocular abscess and cellulitis from [85] Gupta AK, Ghosh S, Gupta AK. Sinonasal aspergillosis in
Pasteurella multocida in a healthy child. Am J Ophthalmol 1999;128: immunocompetent Indian children: an eight-year experience. Mycoses
514-5. 2003;46:455-61.
[56] Argelich R, Ibanez-Flores N, Bardavio J, Bures-Jelstrup A, Garcia- [86] Biswas J, Roy Chowdhury B, Krishna Kumar S, Lily Therese K,
Segarra G, Coll-Colell R, et al. Orbital cellulitis and endogenous Madhavan HN. Detection of Mycobacterium tuberculosis by
endophthalmitis secondary to Proteus mirabilis cholecystitis. Diagn polymerase chain reaction in a case of orbital tuberculosis. Orbit 2001;
Microbiol Infect Dis 2009;64:442-4. 20:69-74.
[57] Levine RA. Infection of the orbit by an atypical mycobacterium. Arch [87] Madge SN, Prabhakaran VC, Shome D, Kim U, Honavar S, Selva D.
Ophthalmol 1969;82:608-10. Orbital tuberculosis: a review of the literature. Orbit 2008;27:267-77.
[58] Patkar S, Singhania BK, Agrawal A. Intraorbital extraocular [88] Sowmya P, Madhavan HN. Diagnostic utility of polymerase chain
tuberculosis: a report of three cases. Surg Neurol 1994;42:320-1. reaction on intraocular specimens to establish the etiology of infectious
[59] Thomas PA. Current perspectives on ophthalmic mycoses. Clin endophthalmitis. Eur J Ophthalmol 2009;19:812-7.
Microbiol Rev 2003;16:730-97. [89] Oxford LE, McClay J. Medical and surgical management of
[60] Ribes JA, Vanover-Sams CL, Baker DJ. Zygomycetes in human subperiosteal orbital abscess secondary to acute sinusitis in children.
disease. Clin Microbiol Rev 2000;13:236-301. Int J Pediatr Otorhinolaryngol 2006;70:1853-61.

8 Ophtalmologie
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Infections orbitaires ¶ 21-650-A-15

[90] Ryan JT, Preciado DA, Bauman N, Pena M, Bose S, Zalzal GH, et al. [96] Bhargava D, Sankhla D, GanesanA, Chand P. Endoscopic sinus surgery
Management of pediatric orbital cellulitis in patients with radiographic for orbital subperiosteal abscess secondary to sinusitis. Rhinology
findings of subperiosteal abscess. Otolaryngol Head Neck Surg 2009; 2001;39:151-5.
140:907-11. [97] Ruoppi P, Seppa J, Nuutinen J. Acute frontal sinusitis: etiological
[91] Catalano RA, Smoot CN. Subperiosteal orbital masses in children with factors and treatment outcome. Acta Otolaryngol 1993;113:201-5.
orbital cellulitis: time for a reevaluation? J Pediatr Ophthalmol [98] Van Den Abbeele T, Amanou L, Bonfils P. Sinusites frontales. EMC
Strabismus 1990;27:141-2. (Elsevier Masson SAS, Paris), Oto-rhino-laryngologie, 20-430-D-10,
[92] Garcia GH, Harris GJ. Criteria for nonsurgical management of 2000 : 9p.
subperiosteal abscess of the orbit: analysis of outcomes 1988-1998.
[99] Cahill KV, Hogan CD, Koletar SL, Gersman M. Intraorbital injection of
Ophthalmology 2000;107:1454-6 (discussion 7-8).
[93] Rubin SE, Rubin LG, Zito J, Goldstein MN, Eng C. Medical manage- amphotericin B for palliative treatment of Aspergillus orbital abscess.
ment of orbital subperiosteal abscess in children. J Pediatr Ophthalmol Ophthal Plast Reconstr Surg 1994;10:276-7.
Strabismus 1989;26:21-7. [100] Rogers TR. Treatment of zygomycosis: current and new options.
[94] Triglia JN. Les sinusites et leurs complications. Paris: Flammarion; J Antimicrob Chemother 2008;61(suppl1):35-40.
2006. [101] Chen SC, Playford EG, Sorrell TC. Antifungal therapy in invasive
[95] Froehlich P, Pransky SM, Fontaine P, Stearns G, Morgon A. Minimal fungal infections. Curr Opin Pharmacol 2010;10:522-30.
endoscopic approach to subperiosteal orbital abscess. Arch [102] Butler Jr. FK, Hagan C, Murphy-Lavoie H. Hyperbaric oxygen therapy
Otolaryngol Head Neck Surg 1997;123:280-2. and the eye. Undersea Hyperb Med 2008;35:333-87.

F. Mouriaux, Professeur des Universités, praticien hospitalier (mouriaux-f@chu-caen.fr).


B. Rysanek, Chef de clinique-assistant des Hôpitaux.
Service d’ophtalmologie, Centre hospitalier universitaire de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, BP 95182, 14033 Caen cedex 9, France.
V. Cattoir, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier.
Service de microbiologie, Centre hospitalier universitaire de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, BP 95182, 14033 Caen cedex 9, France.
E. Babin, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
Service d’oto-rhino-laryngologie, Centre hospitalier universitaire de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, BP 95182, 14033 Caen cedex 9, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Mouriaux F., Rysanek B., Cattoir V., Babin E. Infections orbitaires. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
Ophtalmologie, 21-650-A-15, 2011.

Disponibles sur www.em-consulte.com


Arbres Iconographies Vidéos / Documents Information Informations Auto- Cas
décisionnels supplémentaires Animations légaux au patient supplémentaires évaluations clinique

Ophtalmologie 9
Téléchargé pour moncef alawi (alawimoncef@gmail.com) à University of Tunis El Manar Faculty of Medicine of Tunis à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur juillet 14, 2019.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2019. Elsevier Inc. Tous droits réservés.

Vous aimerez peut-être aussi