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Un 

manager ou manageur1 (gérant au Canada) est, dans une entreprise, un cadre qui a


une responsabilité :

 soit au sein d'une équipe de direction : l'on parle alors de « cadre dirigeant » ;


 soit à la tête d'une équipe projet, d'une équipe de proximité, etc. : c'est alors
un manageur intermédiaire.

Synonymes francophones[modifier | modifier le code]


Le vocabulaire français dispose d'une grande diversité de termes pour exprimer finement la
notion anglophone de manager, parmi lesquels : gérant, gestionnaire, dirigeant, directeur ou
directrice, responsable, cadre, administrateur ou administratrice, chef de service, chef d'équipe,
entraîneur, chef de projet.

Étymologie et histoire du mot[modifier | modifier le code]


Le mot vient de l'américain qui l'a emprunté à l'italien2, mais il a beaucoup évolué au fil du temps
et ses significations n'ont que peu de rapport avec le management.
Son premier emploi en français fut comme synonyme d'imprésario et d'entraîneur sportif.
Dans les années 1970, sous l'influence de la littérature américaine, et de l'adoption du mot
« management », il devient synonyme de « grand patron »3.
Progressivement, après guerre, avec l'expansion du nombre de travailleurs qualifiés, il vient
concurrencer dans la langue française la désignation de cadre. L'évolution des postures de cadre
à manager ne se fait pas sans transformation identitaire (Cristol, 2010)4. Dans les années 2000, il
s'applique à la ligne d'encadrement intermédiaire. Il devient parfois synonyme de
« contremaître ».

Les idées reçues[modifier | modifier le code]


Henry Mintzberg en a fait l'inventaire :

 Le manageur serait un planificateur réfléchi et systématique  ;


 Le manageur s'appuierait sur la synthèse d'informations obtenues grâce à un
dispositif formel ;
 Le management, ce serait avant tout des relations entre un « supérieur » et ses
« subordonnées » ;
 Le manageur exercerait un contrôle étroit sur son emploi du temps, ses activités et
son équipe 5.

Le manageur et ses tâches[modifier | modifier le code]


Pour Mintzberg, Il n'a pas de tâches routinières à exécuter6.
Personne qui, selon sa position dans l'organisme, dispose d'une autorité nécessaire et des
moyens appropriés pour organiser le travail et coordonner les actions individuelles.
Stratégique ou opérationnel, il assure la gestion de l’information au sein de l’organisation mais
aussi la gestion d'équipe et du changement.

L'information[modifier | modifier le code]
Lien entre la hiérarchie et l’opérationnel, le manageur est le relais de l’information descendante,
ascendante, et transversale. Il relaie ainsi la vision stratégique et s’assure de sa transformation
opérationnelle. Dans l’autre sens, il déploie les processus techniques et administratifs (organise,
contrôle, reporte). Enfin, il s’assure de la bonne marche de son équipe dans le contexte global de
l’entreprise et de son environnement (autres services, fournisseurs, partenaires, clients). Au cœur
des différents canaux d’information, la posture du manageur7 est déterminée par plusieurs
facteurs : la nature et le modèle économique de l’organisation, la construction identitaire et le
parcours, la nature opérationnelle ou économique des objectifs à atteindre. Cette posture vient
déterminer son degré de coopération et d’engagement auprès de chaque partie.

Le contrôle de l'équipe[modifier | modifier le code]


La vision la plus courante du manageur est qu'il est le gestionnaire de son équipe et des hommes
et des femmes qui la composent. Il anime et pilote son équipe sur deux plans : le plan collectif et
le plan individuel.
Sur le plan collectif, il s’assure de la transmission d’un même niveau d’information, de l’équité au
sein de l’équipe, de la cohésion et de la réalisation des objectifs collectifs à court, moyen et long
terme.
Sur le plan individuel, il est à la fois interlocuteur fonctionnel et interlocuteur hiérarchique. Il prend
ainsi en charge les neuf entretiens8 ou séquences relatifs à l’opérationnel : fixer des objectifs,
déléguer, contrôler, débriefer et coacher, remotiver, négocier, recadrer, dire non et féliciter. Il
prend également en charge les temps consacrés à la carrière et la montée en compétences du
salarié : entretien annuel et entretien professionnel.
Il peut être désigné comme manager de proximité.

Le changement[modifier | modifier le code]
Véritable pivot de l’information le manager est aussi acteur du changement. Parmi les mutations
organisationnelles9, on peut citer quatre évolutions majeures que le manageur doit accompagner
et intégrer :

 La généralisation des projets transverses qui mobilisent et mêlent des métiers,


cultures et processus différents
 L’utilisation de systèmes d’information de plus en plus performants qui fluidifie les
échanges et la remontée d’indicateurs
 La place prépondérante de la relation client interne et externe qui modifie les
modèles de communication et de marketing des ressources humaines
 Le déploiement de nouveaux modèles d'entreprise (business models) et de nouvelles
stratégies liées à Internet et aux nouvelles technologies

Les rôles du manageur[modifier | modifier le code]


La profession de manageur sous-entend plusieurs rôles.

Les rôles interpersonnels[modifier | modifier le code]


Généralement trois rôles sont issus de la notion d'autorité6.

 La figure de proue
 Le leader
 L'agent de liaison
Les rôles liés à l'information[modifier | modifier le code]
 Observateur
 Actif
 Diffuseur
 Porte-Parole
Les rôles décisionnels[modifier | modifier le code]
 Entrepreneur
 Régulateur : gérer les troubles , les dysfonctionnements .
 Répartiteur de ressources
 Négociateur : discuter avec les différents partenaires internes et externes .
Le manageur de proximité

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