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Partie 1 

: AGIR

CHAPITRE 1 : LE BONHEUR EST-IL UN IDÉAL INACCESSIBLE ?


ÉTAPE 1 : Définir les mots clés

Bonheur → plaisir, état, joie, global, complet/composé.


Idéal → perfection, utopique, croissant, insatisfait.
Inaccessible → en fait (concret)/en droit (je peux pas me téléporter), attirance pour.

Hypothèse : Si le bonheur est un idéal accessible alors on a plus aucun but dans la vie, alors nous avons un problème d’accès.
Si le bonheur est un idéal inaccessible alors comment l’atteindre (de fait), alors plus d’espoir, alors problème de l’existence du bonheur.
→ Problématique

Méthode de l’introduction :

- Amorce
- Problématique = alternative A ou B → difficultés
- Dans la pbmtq définir les termes du sujet
- Annonce du plan
- (Enjeux)

I. Le bonheur est-il la fin du désir ?


A. BONHEUR ET FINALITÉ
Le bonheur peut être défini selon 2 sens différents :
- Sens positif : état maximum de bien être où l’on ne manque de rien
- Sens négatif : absence de trouble de l’âme et du corps
On a vu que le bonheur était un état poursuivis universellement et on estime qu’il se situe au bout d’un parcours où tout les actes seraient des moyens
pour l’atteindre. Mais alors pourquoi son accès est rendu si difficile, nous pouvons alors nous demander si le bonheur ne dépend pas des
circonstances. L’idée que le bonheur dépend des circonstances est conforté par l’image de la déesse grecque Tyché (qui signifie la fortune, c’était une
déesse qu’on représentait avec une mèche de cheveux rebelle et qu’il s’agissait pour les Hommes d’attraper au moment opportun). C’est doc elle qui
décide du destin des mortels et nul ne doit donc être content de sa situation car elle peut changer à tout moment. Au moyen-âge, l’image de la roue de
la fortune remplace celle de la déesse : la roue tourne mais on ne sait pas à quelle vitesse.
Mais on peut remarquer, selon une opinion très rependu que le bonheur appartient à ceux qui ont les moyens matériel de combler tous leurs désirs. La
richesse matérielle est considérée comme la condition indispensable du bonheur. Or, cela ne peut provoquer que l’insatisfaction. Le bonheur ne serait
que dans l’équilibre entre les désirs et les facultés. La vie du sage au contraire vise un équilibre juste. Celui qui ne désire que peu de choses ne risque
pas d’être insatisfait. Si on ne désire que ce qu’il manque, il nous faut redéfinir nos besoins et juger de ce qui est réellement nécessaire.
C’est pourquoi, il nous faut distinguer entre le désir et la volonté. Le désir est premier et impulsif, la volonté est ainsi la faculté qui jugera des moyens
et de la légitimité des objets du désir.

B. NOUS SOMMES DES ÊTRE DE DÉSIR


Désirer est un acte intentionnel, cela signifie que je tend nécessairement vers ce qu est désirer. Or, je ne désire pas seulement un objet mais je désir
toujours un ensemble, je ne désir pas une nouvelle paire de chaussures mais je désir les portées à une occasion spéciale  : c’est une situation imaginée
que je désir.
Le désir fait donc une part forte à l’imagination : nous ne sommes donc pas seulement des êtres de raison mais le désir nous place dans l’irréel.
L’Homme est le seul être qui existe, les animaux ou les plantes ne font que vivre. Cela signifie qu’il a la capacité à sortir de lui-même  : son corps est
ici et dans le présent mais sa pensée est ailleurs. C’est le fondement du désir qui offre une place fondamentale à l’imagination.

On se plaît à orner de mille perfections une femme de laquelle on est sûr ; on se détaille tout son bonheur avec une complaisance infinie.Cela se réduit
à exagérer une propriété superbe, qui vient de nous tomber du ciel, que l'on ne connaît pas, et de la possession de laquelle on est assuré. Laissez travailler
la tête d'un amant pendant vingt-quatre heures, et voici ce que vous trouverez :Aux mines de Salzbourg, on jette dans les profondeurs abandonnées de la
mine un rameau d'arbre effeuillé par l'hiver ; deux ou trois mois après, on le retire couvert de cristallisations brillantes : les plus petites branches, celles
qui ne sont pas plus grosses que la taille d'une mésange, sont garnies d'une infinité de diamants mobiles et éblouissants ; on ne peut plus reconnaître le
rameau primitif. Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles
perfections.
Stendhal – De L’amour

Méthodologie de l’introduction pour l’explication de texte :

- Situation du passage (ex : le texte nous proposons d’étudier est un extrait de … écrit par….)
- Thème
- Thèse
- A quelle opinion commune s’oppose la thèse ?
- Plan linéaire
1. Selon Stendhal, qu’est ce que la cristallisation ?
Stendhal opère une analogie entre deux cristallisations : la cristallisation d’une femme et la cristallisation d’un rameau d’arbre. Dans les
deux cas l’objet initial est modifié et même embelli. L’amoureux perceoi la femme aimée plus parfaite qu’elle n’est en réalité.

2. Quel est le thème et la thèse du texte ?


Le thème du texte est l’amour, sa thèse est : « Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente
la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections »

3. Proposez un plan du texte.


l.1 à 5 → la cristallisation de la femme / l.5 à 10 → la cristallisation naturelle / l.10 à 11 → définition de la cristallisation

4. Le désir crée-t-il ses objets ?


Stendhal défini l’amour moins comme un sentiment que comme un processus. L’amour est un travail de l’esprit selon lui qui consiste à
créer une femme parfaite bien loin de ce qu’elle était au départ la femme réelle n’existe plus aux yeux de l’amoureux mais elle devient une création
mentale. C’est notamment ce qui explique que la passion est incommunicable l’amour crée une signification nouvelle et subjective que seul
l’amoureux voit et comprend.

Le désir semble répondre à un vide en nous : l’altérité (caractère de ce qui est autre) à vocation à nous combler. Or, si l’altérité nous comble c’est que
nous sommes des êtres incomplets. Nous retrouvons ça dans le mythe d’ Aristophane racontais dans le Banquet de Platon. Ce mythe se place au
commencement du monde où il existait 3 genres : mâle, femelle et androgyne. Selon ce mythe nous passerions toute nos vie à rechercher la partie qui
devrais pouvoir nous compléter. Le désir est donc dirigé vers ce qui nous manque : c’est ici ce que Platon nomme Eros. Il distingue 3 formes
d’amour : Agapé (amour vers l’humanité, exemple charité), Philia (amour vers nos proches = amitié) et Eros (amour, force d’attirance mais aussi de
répulsion : il est la puissance créatrice dans la mythologie grecque. Il doit sa naissance à Pénia → pauvreté et à Poros → abondance). La force qu’est
Eros promet une fécondité triple : biologie, des discours et de l’âme (l’amoureux est celui qui tente toujours de s’améliorer).

C. L’INSATISFACTION DU DÉSIR
Nous avons vu que ce qui caractérise le désir c’était l’impression de manquer d’un objet. Le mouvement qui consiste alors à satisfaire ce désir crée le
bonheur. Le bonheur serait alors un état stable parce que la force du désir n’a plus besoin d’être aimé.
Schopenhauer nous dit que la satisafction du désir n’est que provisoire. Comme le phoenix, le désir ne cesse de rennaître. Nous sommes donc plongé
dans un cercle infernal où le bonheur n’existe jamais. Rousseau dans la Nouvelle Heloise écrit « Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer ! » Il nous
propose un paradoxe : on pourrait croire que celui qui n’a plus rien à désirer est heureux. En effet, s’il n’a plus rien à désirer c’est qu’il a atteind
l’objet de son désir. Or, Rousseau le quelifie ici de malheureux. Pour mieux comprendre, nous pouvons rapprocher sa thèse de celle de
Schopenhauer : si l’objet possédé ne me satisfait jamais c’est que le bonheur doit bien pouvoir résider dans le désir. Nous pouvons affirmer que le
sage comme Socrate n’est jamais heureux et Rousseau fait au contraire la promotion de l’intempérance. Désir ≠ besoin. Désir d’objet ≠ désir de
sujet : le schéma Schopenhauerien ne peut fonctionner qu’avec le désir d’objet, il ne peut pas fonctionner lorsque je désire un sujet. C’est pourquoi, le
personnage de Don Juan nous scandalise autant. Ce qui nous scandalise c’est que le sujet est un être libre, il ne peut nous appartenir comme une
montre ou une voiture. Cela, le jaloux le sais bien.
Jaloux : de ce qu’on croit posséder
Envieux : de ce que l’autre possèdent
La jalousie révèle la crainte de perdre l’affection exclusive de l’être aimé. Dans la jalousie se cache deux grandes peurs : l’abandon et la peur de ne
pas être valable. L’individu essaie de confirmer l’image qu’il a de lui-même dans le regard des autres.
Pascal est né en 1623 et décède en 1662. C’est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. C’est un enfant
précoce et éduqué par son père. Ces premier travaux concernent les sciences naturelles et appliquées. Il invente la calculatrice. Il est septique à l’égard
de dieu. Le pari de Pascal → il pari que dieu existe et ce comporte donc comme un croyant pour peut-être après la mort il ira au paradis et vice-versa.
Ça repose sur l’incertitude.

Divertissement vient du latin di-vertere = se détourner. L’Homme est donc en constant divertissement parce qu’il est impossible de rester seul avec
lui-même. Celui rappellerait et lui mettrait sous les yeux sa condition mortelle. Le divertissement consiste donc selon Pascal à se détourner de cette
vue et de tourner le regard vers d’autres occupations. Par sa conscience l’Homme ne pense pas à l’instant présent, son existence est une fuite dans les
occupations divertissantes : le malheur vient donc de la conscience humaine incapable d’apprécier le moment présent.
L’homme = travail de la production
Femme = travail de la reproduction
Donc pour Pascal le bonheur est après la mort. Il a sens extensif du divertissement.

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