Order ID : 160488

L’Empire taskien
Un cadre de jeu complet pour
Mythras
dans le monde de Thennla
par
Jonathan Drake
avec un scénario de Bruce Turner

Taskan Empire, Shores of Korantia, Korantia et Thennla © 2014 par Jonathan Drake et utilisé par The Design Mechanism avec
son autorisation.

Mythras est une marque déposée de The Design Mechanism. Tous droits réservés. Cette édition de L’Empire taskien est © 2018.

Version française réalisée par d100.fr avec l’autorisation de The Design Mechanism.
Taskan Empire, Shores of Korantia, Korantia et Thennla © 2014 par Jonathan Drake et utilisé par The Design Mechanism avec son autorisation.
Publié au Royaume-Uni par Aeon Games Publishing.
Mythras est une marque déposée de The Design Mechanism. Tous droits réservés. Cette édition de L’Empire taskien est © 2018.
Version française réalisée parISBN
d100.fr9781911471493
avec l’autorisation de The Design Mechanism.
Publié
Ce livre ne peut être reproduit en totalité ouauenRoyaume-Uni par Aeon moyen
partie, par quelque Games Publishing.
que ce soit, sans la permission de The Design
Mechanism et de d100.fr, sauf de courts extraits dans le cadre d’une critique, d’une discussion ou d’une partie. La reproduction
Ce
deslivre ne peutde
matériaux être
ce reproduit en individu
livre par un totalité ou
ouen
unepartie, par quelque
entreprise en vue moyen
d’en tirerqueprofit,
ce soit, sansque
quelle la permission de The
soit la méthode deDesign Mecha-
reproduction
nism et de d100.fr, sauf de courts (électronique,
extraits dansphotographique, etc.), estd’une
le cadre d’une critique, strictement interdite.
discussion ou d’une partie. La reproduction des
matériaux de ce livre par un individu ou une entreprise en vue d’en tirer profit, quelle que soit la méthode de reproduction (élec-
tronique, photographique, etc.), est strictement interdite.

Order ID : 160488
 Crédits
L'empire taskien

Logo d100.fr réalisé par Olivier Boyaval.

Création et écriture
Jonathan Drake est l’auteur de Taskan Empire. Couverture par Steve Maher.
Bruce Turner est l’auteur du scénario Khakun Shrugs, intégré à Certaines illustrations sont © 2013 Eric Lofgren, utilisées avec autorisa-
cette VF. tion. Tous droits réservés.

Matériel supplémentaire Cartographie

Pete Nash et Lawrence Whitaker. Simon Bray, Colin Driver.

Édition Remerciements
Lisa Tyler. John Hutchinson, Pete Nash et Lawrence Whitaker.

Relecture Version française

Carol Johnson. James Manez, Stéphane Salmons, Benoît Tainturier.

Conception et maquette Remerciements

Alexandra James.
Artistes
Eric Lofgren, Lee Smith, Mark Stacey, Jethro Lentle.
L’illustration de Luigi Castellani, page 50, a été diffusée dans le
domaine public par l’éditeur Sine Nomine Publishing. D’autres
illustrations du domaine public ont été utilisées aux page 31 et 57.
Nous remerçions Chris Frost pour ses courriels aussi informatifs
que courtois, Colin Driver pour son aide très appréciée, Olivier
Boyaval pour son concours toujours précieux, l’équipe d’Aeon
Games pour la qualité de ses impressions, Jonathan Drake pour
avoir inventé un univers mémorable et, last but not least, Lawrence
Whitaker et Pete Nash pour nous avoir accordé leur confiance.
Version du 10 février 2018

Vous pouvez contacter d100.fr aux adresses suivantes :

Site : https://d100.fr

Courriel : contact@le-scriptorium.fr

Twitter : https://twitter.com/D100Fr

Nous vous invitons aussi à visiter l’Almanach d’Aristentorus, un blog consacré à Mythras et au monde de Thennla. Adresse : https://aristentorus.wordpress.com/

 Crédits 

Order ID : 160488
 Sommaire
Sommaire

Crédits 2
Sommaire 3
Introduction 4
Histoire et culture taskiennes 6
La cour impériale 13
Cités et provinces 20
Économie 27
Au-delà de l’Empire 39
Personnages taskiens 54
Magie taskienne 64
Cultes 74
La Colère de Khakun 110

 3 

Order ID : 160488
 Introduction
L'Empire taskien

Vous voulez que je vous vante les attraits de notre glorieux Empire ? Nul
besoin d’un discours interminable : trois mots suffisent !
Le premier mot est liberté. Ici, vous ne trouverez ni esclaves ni nobles aux
privilèges exorbitants.
Le deuxième mot est sécurité. Si vous êtes un bon citoyen impérial, l’Empe-
reur punira promptement toute atteinte à votre personne.
Économie
La monnaie, l’équipement et le cout de la vie.
Au-delà de l’Empire
Les rencontres possibles pendant un voyage et un aperçu du
vaste monde, au-delà des frontières taskiennes.

Le dernier mot est puissance. D’autres peuples possèdent peut-être plus de Personnages taskiens
terres, mais nous avons la force du nombre. Les règles pour créer des personnages taskiens. Si vous désirez
en créer un tout de suite, rendez-vous à la page 54.

Magie taskienne
À propos de ce livre Le fonctionnement de la magie dans l’Empire taskien et son
intégration dans la vie quotidienne.
Ce livre décrit l’empire le plus puissant de Thennla : l’Empire
taskien. Les informations présentées ici sont parues pour la pre-
mière fois dans le supplément Age of Treason : The Iron Simulacrum,
Cultes
Les religions taskiennes, ainsi que les cultes, les ordres et les
publié par Mongoose Publishing. Nous les avons réorganisées et
confréries.
adaptées aux règles de Mythras.
Le monde de Thennla est détaillé dans les Rivages de Korantie et La colère de Khakun
dans le livret Le Monde de Thennla, dont vous pouvez télécharger Un scénario prévu pour des personnages débutants.
gratuitement le PDF sur le site de d100.fr.

Organisation de ce livre Règles modifiées

Les chapitres du livre sont décrits ci-après.
Histoire et culture taskienne
Un aperçu de la civilisation taskienne : ses origines, la nature
du Simulacre de Fer, ses coutumes, ses modes de vie et les tra-
ditions de l’Empire.
La cour impériale
Des informations importantes sur la gouvernance de l’Empire.
Cités et provinces
Une description des régions et des groupes sociaux de l’Em-
pire taskien et de leurs relations avec les populations au-delà des
frontières.
Nous vous proposons quelques modifications pour adapter
Mythras aux spécificités de Thennla. Vous êtes libre de les igno-
rer si vous préférez utiliser telles quelles les règles de Mythras.
Caractéristiques
La valeur d’une caractéristique ne peut dépasser 21 chez un
personnage humain ; au-delà, il devient un être quasi divin. Si
elle est inférieure à 3, le personnage souffre d’une maladie parti-
culière ou d’une infirmité qui devrait avoir un impact sur le jeu ;
si elle est égale à 0, il est mort.

 4 

Order ID : 160488
 Introduction

Compétences Durée des charmes

Division naturelle du temps en jeu Cout de manipulation
Le score maximal dans une compétence est limité à 5 fois le
Une heure 1
pourcentage de base. Cette limite est appelée l’aptitude du per-
Deux heures 2
sonnage dans la compétence. Elle ne peut être dépassée qu’en
Trois heures 3
faisant appel à des augmentations magiques.
Jusqu’au coucher ou lever du soleil 4

Compétences magiques Un jour (24 heures) 5

Une semaine (7 jours) 6

Chaque culture dispose de sa propre compétence Rites, qui
est utilisée à la place de la compétence Magie Populaire. Rites Premier ou dernier croissant de lune (14 jours) 7
permet de lancer les sorts de magie populaire ou d’invoquer un Un mois (28 jours) 8
pouvoir spirituel, lorsque celui-ci est fourni par des esprits issus
de la culture traditionnelle du personnage. Cette compétence Une saison (3-4 mois) 9

permet également de ritualiser le lancement de sorts : cela aug- Un an et un jour (365 jours) 10

mente les compétences gouvernant ces sorts, mais allonge leur
temps d’exécution.
Dévotions et pactes
Il est possible d’établir un lien magique avec une divinité, un
démon, ou même un certain type d’esprit, en investissant dans
le lien des points de magie mis à la disposition de l’entité surna-
turelle, qui fournit en échange un bénéfice magique au mortel.
Dans la plupart des cas, une réserve de dévotion est constituée
(même si le personnage n’a pas le rang nécessaire au sein d’un
culte formel) et le dévot utilise ses compétences de Dévotion et
d’Exhortation pour appeler les miracles procurés par l’entité
source de sa dévotion, exactement comme le ferait l’initié d’un
culte théiste. Mais dans ce cas, les contraintes sur la nature des
miracles disponibles, la manière de les acquérir et sur la façon
d’approvisionner la réserve de dévotion sont plus fortes.
Un pacte est un lien similaire, mais le bénéfice reçu est une
faveur, habituellement sous la forme d’un don (voir page 66). Il
peut s’agir par exemple d’un moyen pour augmenter magique-
ment une compétence, d’un savoir secret ou encore du service
d’un être surnaturel.
Les points de magie investis dans une réserve de dévotion ou
dans un pacte ne peuvent être récupérés que dans certaines
conditions, telles que la dépense des points de dévotion, l’arrivée
à terme du pacte ou la rupture du lien avec l’entité.
Enchantements et charmes
Les sorciers peuvent combiner le sortilège Enchanter avec un
autre sortilège pour créer un charme, qui n’est pas un enchan-
tement permanent, mais un sort dont la durée est déterminée
selon le tableau de Durée des charmes ci-contre.
Un charme ne peut avoir une durée supérieure à un an et un jour.
Créer un enchantement réellement permanent exige un sacrifice
définitif, généralement sous la forme d’une perte de points de
caractéristique (ceux de l’enchanteur ou ceux de sa victime).
Régénération des
points de magie
Les points de magie d’un personnage se régénèrent au même
rythme que sa vitesse de guérison par jour, le score de vitesse
de guérison indiquant le nombre de points de magie récupérés
par jour de repos. Les points de magie utilisés dans le lancement
d’un effet magique encore actif, quel qu’il soit (sort ou charme),
ne peuvent être régénérés tant que l’effet n’est pas abrogé ou
arrivé à son terme.
Manifestation spirituelle
et combat spirituel
Dans Thennla, la capacité de se désincarner (y compris à l’aide
de la compétence Transe) est rare, mais beaucoup d’esprits dis-
posent de la capacité de Manifestation (page 141 de Mythras),
grâce à laquelle ils peuvent provoquer des effets physiques dans
le Monde matériel. Dans certaines circonstances, les esprits pos-
sédant cette capacité peuvent forcer un être corporel à entrer en
combat spirituel. Dans ce cas, l’être corporel « joue à domicile »,
c’est-à-dire qu’il résiste aux attaques en utilisant sa compétence
Volonté au niveau de difficulté Standard. Si l’esprit manifesté
fait face à un personnage possédant la compétence Contrainte,
ses attaques s’effectuent alors au niveau de difficulté Redoutable.
La Manifestation est basée sur la somme POU + CHA de l’es-
prit. Pour définir un score de compétence typique, le maitre de
jeu peut à sa convenance multiplier ce pourcentage de base par
3 ou utiliser POU x 5.

 5 

Order ID : 160488
 Histoire et culture
L'Empire taskien

taskiennes
Le cœur de l’Empire taskien est le célèbre territoire de Tarsé- d’hiver, les Taskush, les Marcheurs du lézard blanc et les Sangra-
nie. Voici plus de deux siècles, Zygas Taga s’immisça dans les mansi. Il s’agit sans doute des noms archaïques des tribus.
guerres endémiques qui sévissaient entre les cités-États rivales
Cette terre porte le nom de son héros populaire, Tarsen, un
de Tarsénie et parvint à unifier la région en faisant de Taskay
homme qui parcourut le monde à la recherche du savoir et rap-
sa capitale. Depuis cette époque, l’Empire taskien s’est étendu à
porta chez lui l’art de l’écriture et les secrets de la sorcellerie. Il
bien d’autres territoires, en amenant avec lui la langue et les cou-
fut lui-même un maitre de nombreux arts magiques et préten-
tumes tarséniennes. La plupart du temps, les termes « taskien »
dait même avoir étudié avec les mystiques de Shuja.
et « tarsénien » sont interchangeables.
Tarsen conçut un alphabet adapté à sa langue natale et l’ensei-
La Tarsénie est une région densément peuplée et richement
gna à ceux qui avaient le temps et le désir de l’apprendre. Alors
cultivée. Son climat agréable devient de plus en plus chaud et
que les chefs de guerre de l’époque passaient leur temps à comp-
sec à mesure que l’on s’éloigne du golfe de Taskay vers le sud
ter leurs richesses en chevaux et en têtes de bétail ou à chanter
et l’est, jusqu’à atteindre les collines Blanches au-delà desquelles
leurs prouesses guerrières, leurs fils comprirent l’importance du
commence le désert du Korazoon. La Tarsénie orientale consti-
savoir et de sa conservation : ils se mirent à composer des poésies
tue la plus grande part du territoire et l’on y trouve les cités de
sophistiquées célébrant leur ascendance et leurs vertus. Progres-
Zarina, Taskay, Mérat, Tarsang et Pryjarna. La Tarsénie occiden-
sivement, l’écriture devint le signe distinctif des nobles. Ceux-ci
tale abrite les cités de Sorandib, Felsang et Ashkor. Bordée par le
recensèrent toutes les coutumes disparates de la région et choi-
rempart de montagnes du plateau de Kitan, l’Extrême-Tarsénie
sirent celles qui valaient la peine d’être retenues et partagées.
se trouve au nord du golfe de Taskay. C’est là que fut construite
Ils montrèrent ainsi l’exemple à leurs humbles condisciples, et
la cité de Ralmyra, lors d’une expansion coloniale qui força les
le sentiment d’une identité commune naquit du fleuve Briga à
habitants barbares à laisser place à de nouveaux arrivants : colons
l’ouest jusqu’au détroit de Mysher à l’est.
venus des cités surpeuplées de Tarsang et de Zarina, étrangers
désireux de prendre la nationalité taskienne et réfugiés déplacés Pendant les dernières années de sa longue vie, Tarsen établit
lors de la perte du Simulacre de Marbre (voir page 14). des protocoles grâce auxquels ses partisans allaient pouvoir trai-
ter avec le divin et le surnaturel. En rassemblant ainsi les nom-
breuses divinités de la région en un panthéon unique qui allait
Histoire sceller une alliance profonde entre les dieux et les hommes, il
paracheva la création de la nouvelle nation. Lorsqu’il mourut
Dans les temps les plus reculés, la région était habitée par des à l’âge respectable de quatre-vingt-douze ans, son âme prit non
peuplades et des tribus dispersées que dirigeaient des seigneurs pas le chemin des Mille Enfers, mais celui du panthéon des
propriétaires de chevaux et de bétail. Les paysans labouraient dieux tarséniens, qu’il avait lui-même contribué à créer.
la terre, s’occupaient des troupeaux ou pratiquaient l’artisanat.
Grâce aux arts raffinés importés par Tarsen, les Tarséniens
La plupart des noms de ces anciennes tribus sont aujourd’hui
s’urbanisèrent. Leurs cités devinrent célèbres dans tout l’Est,
oubliés, mais certains des tout premiers écrits font référence aux
mais se disputaient constamment terres, richesses et honneurs.
occupants originaux des territoires de l’actuelle Tarsénie  : le
Ces querelles se réglaient souvent par les armes.
peuple du Coquelicot d’or, les Lucheks, le peuple des Hirondelles

 6 

Order ID : 160488
 Histoire et culture taskiennes
Au fil du temps, les conflits entre cités s’aggravèrent et une
véritable guerre pour la suprématie éclata. L’intervention du
mercenaire d’origine jekkarine Zygas Taga dans cette guerre fut
décisive. En vingt ans, il mit fin aux antagonismes vieux de plu-
sieurs générations et unifia le peuple de Tarsen.
L’Âge impérial
Depuis que Zygas Taga est devenu empereur, toutes les cités de
Tarsénie lui reversent une partie de leurs taxes, lui fournissent
des troupes et organisent un culte en son honneur. Toutes sauf
Sorandib. En effet, cette ville est dirigée par une dynastie royale
dont l’indépendance est garantie par un ancien pacte conclu
entre Zygas Taga et le roi Basgerik III de Sorandib.
Lorsque Zygas Taga se retira de la vie publique, il dirigea
l’Empire à travers un vice-roi magique, le Simulacre de Marbre.
Après la destruction du Simulacre de Marbre et de presque
toute son armée à Araxa (voir page 14), des cités cherchèrent
à retrouver leur indépendance, et même celles qui lui restèrent
fidèles furent secouées par des conflits internes entre loyalistes et
séparatistes. Un groupe d’officiers conduit par le général Shar-
fang prit fait et cause pour les loyalistes et, après une campagne
brutale dans l’Est destinée à punir les ennemis de l’Empire,
ces soldats retournèrent en Tarsénie pour réprimer les sympa-
thisants séparatistes avec une égale brutalité. Il s’ensuivit une
période de loi martiale pendant laquelle Sharfang, qui usait de
méthodes plutôt rudes, devint impopulaire au point que l’Em-
pereur fut forcé d’intervenir. Un nouveau vice-roi fut nommé :
le Simulacre de Fer. Sharfang fut contraint à prendre sa retraite
en Extrême-Tarsénie et ses amis officiers durent prêter serment
à son successeur. Puis le Simulacre de Fer s’occupa du culte de
l’Empereur lui-même — il congédia un bon nombre des prêtres
qui étaient en place de longue date et les remplaça par d’autres
qui convenaient mieux à ses plans. La loi martiale fut levée
l’avant-dernier jour de l’année  1137 et le Simulacre donna à
chaque cité de Tarsénie une nouvelle constitution où le culte de
l’Empereur jouait un rôle déterminant.
L’Âge du Simulacre de Fer dure depuis presque quatre-vingts
ans. Il a vu l’Empire taskien conquérir le peuple eskar et le ter-
ritoire thennaltais de Camtri, s’emparer de Timolay et faire du
roi des Marangiens un sujet impérial, contraindre Morkesh à
une alliance dissymétrique et construire sa première flottille
maritime basée dans le port jekkarine de Lyortha. Tout ceci fut
source de richesse et d’opportunités nouvelles pour le peuple
tarsénien.
 7
Order ID : 160488
Le seul grand revers à déplorer est l’invasion de l’Extrême-Tar-
sénie par des barbares shengs : la cité de Ralmyra fut incendiée
et des milliers de citoyens impériaux furent tués ou pris comme
esclaves. Bien que prompte et terrible, la vengeance fut incom-
plète, car l’armée taskienne ne put poursuivre tous les chefs de
guerre ennemis jusque dans leurs terres lointaines et sauvages,
où beaucoup d’anciens citoyens croupissent maintenant comme
esclaves de leurs maitres barbares. Néanmoins, Ralmyra fut
reconstruite et de nouveaux colons remplacèrent ceux que l’ar-
mée impériale n’avait pas réussi à protéger.
Si l’Empire peine à défendre ses frontières de plus en plus éten-
dues, il est encore vigoureux et capable de nouvelles conquêtes.
Aujourd’hui, il tourne son regard vers l’ouest. Bien que beau-
coup de ses marchands aient un libre accès à des ports tels que
Lyortha dans le Jekkaride et Largil en Morkesh, il ne possède ni
accès direct à l’Océan intérieur ni flotte de commerce capable
de partir à la conquête des merveilles légendaires de l’Occident.
La conquête de la Korantie compenserait ces faiblesses. Tôt ou
tard, un conflit semble inévitable, d’autant plus que la plupart
des cités-États korantiennes ont formé, avec la bénédiction de
leur empereur de pacotille, une ligue hostile à l’Empire.
Société et gouvernement
C’est à l’Empereur que la société taskienne doit son origina-
lité. Zygas Taga fit un pas décisif en abolissant l’esclavage dans
l’Empire : un esclave n’avait qu’à prêter allégeance devant l’Em-
pereur immortel et aucun mortel ne pouvait plus revendiquer
la propriété de son âme. Il se constitua ainsi une source d’adhé-
rents pour son culte, d’abord des esclaves tarséniens désireux de
se libérer de la tutelle de leur maitre, puis les esclaves étrangers
qui virent dans l’Empire le meilleur des asiles.
L’Empereur élimina également le pouvoir et les privilèges
héréditaires. Descendre d’une haute lignée a toujours ses avan-
tages, mais tout citoyen bien intentionné ayant réussi à se faire
connaitre et à gagner de l’argent peut maintenant accéder à
de hautes responsabilités ; seul compte le rang dans le culte de
l’Empereur. Les tentatives, réelles ou imaginaires, des membres
de l’ancienne classe dirigeante pour barrer la route au progrès
sont des sujets récurrents abordés dans les théâtres comiques, les
programmes électoraux et même les prétoires.
Enfin, Zygas Taga libéra les femmes de leurs maris et de
leurs pères en proclamant qu’aucun rôle ou fonction dans la
 
 L'Empire taskien

 8 

Order ID : 160488
 Histoire et culture taskiennes

société ne pouvait leur être refusé au seul motif de leur sexe. Les
femmes purent aussi signer des contrats en leur nom et accé-
dèrent au droit de propriété.
Si les rôles traditionnels de chaque sexe subsistèrent, quelques
femmes franchirent le pas et choisirent d’exercer des métiers tra-
ditionnellement dévolus aux hommes. L’Empereur encouragea
ce processus en acceptant les femmes dans les rangs de l’institu-
tion masculine par excellence  : l’Armée. Quelques volontaires
intégrèrent l’armée professionnelle, tandis que la majorité fut
poussée à intégrer les rangs de la milice pour combler le manque
de candidats masculins dans leur communauté locale.
Cités
Chaque cité de Tarsénie possède un cachet particulier, héri-
tage de son histoire et de sa spécialisation économique. La cité
tarsénienne typique est divisée en plusieurs quartiers, chacun
disposant de ses propres édiles. Ces officiers publics sont res-
ponsables de la surveillance des travaux de construction et de
démolition, des installations sanitaires et d’approvisionnement
en eau, ainsi que de l’application des règlements locaux. Ces
postes sont très recherchés, car une expérience d’édile est un
atout pour accéder à la prêtrise au sein du culte de l’Empereur.
Les candidats au poste d’édile achètent au culte de l’Empereur
le droit de se présenter à l’élection, et l’édile est ensuite choisi
par un vote des habitants du quartier.

Chronologie de l’Empire taskien

Année Évènement
465 Apothéose de Tarsen, héros fondateur de la race tarsénienne.
514 L’Apostasie sorantienne : le roi Ostrik rejette la divinité de Tarsen. Sorandib est désormais considérée comme étrangère à la
communauté des cités-États tarséniennes.
882 Fondation du culte de Basat à Pryjarna.
964 Naissance de Zygas Taga.
987 Déclenchement des guerres de l’Unification en Tarsénie qui sévirent par intermittence pendant 30 ans.
991 Sac d’Ashkor. Dernière intervention de Sorandib dans les guerres tarséniennes.
1002 Zygas Taga conclut un pacte avec la dynastie des Muttine de Sorandib, garantissant son indépendance tant qu’elle serait au pouvoir.
1003 Chute de Taskay. Déclaration de la divinité de Zygas Taga et fondation d’un culte en son honneur.
1019 Chute de Zarina, qui marque la fin de l’unification de la Tarsénie.
1020 Zygas Taga se retire derrière les murs de son palais. Apparition du Simulacre de Marbre.
1055 Déluge sur Korantis.
1057 Mariage de Zygas Taga avec la déesse lunaire Jekkara.
1114 Raids des Shengs ; une importante force barbare estimée à plus de 40 000 hommes ravage les terres de Tarsénie orientale jusqu’à
leur défaite face aux Sorantiens sur les rives du fleuve Briga.
1120 Constitution de l’« Extrême-Tarsénie » et fondation de la cité de Ralmyra.
1122 Soumission de Yégusaï. Son peuple bénéficie d’une indépendance partielle en retour d’une alliance perpétuelle et déséquilibrée.
1134 Destruction du Simulacre de Marbre pendant la bataille d’Araxa.
1134 Incendie d’Haran par l’armée loyaliste du général Sharfang. La ville sera par la suite reconstruite par des colons tarséniens.
1137 Apparition du Simulacre de Fer. Le culte de Zygas Taga prend le contrôle total de l’État.
1141 Abolition de l’esclavage. En compensation, les propriétaires d’esclaves reçoivent les domaines confisqués aux séparatistes pendant les
troubles des sept dernières années.
1160-63 Guerres camtriques. Taskiens et Korantiens luttent en soutenant des camps opposés ; les Korantiens sont contraints de se retirer.
1170 Annexion du Camtri, dont la population prend en masse la citoyenneté taskienne.
1195 L’Extrême-Tarsénie est envahie par les Shengs et leurs alliés. Ralmyra est mise à sac.
1200 Capture de Bandaknar et soumission des Eskars.
1202 Des reliques du Simulacre de Marbre sont retrouvées par le héros Balthus, qui est rapidement admis dans les rangs des Compagnons de Fer.
1207 Soumission du roi marangien Arkenson le Bienportant, à Timolay.
1213 Tursiba, reine de Morkesh, reconnait la suprématie taskienne et autorise les marchands taskiens à accéder aux ports de son pays.
1214 Date actuelle.

 9 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Outre le temple et l’autel dédiés à Zygas Taga, toutes les villes
possèdent des temples publics consacrés à plusieurs autres divini-
tés. Un temple contient la statue de sa divinité ou ses symboles
sacrés, du matériel sacerdotal et enfin son trésor. Les cérémonies
rituelles publiques ont lieu à l’extérieur du temple, généralement
dans une cour à colonnades ou une place adjacente. En dehors
des activités religieuses, ces cours sont utilisées pour des activités
civiles telles que les foires, les procès ou les scrutins électoraux, ou
comme des lieux d’enseignement où des professeurs réunissent
leurs élèves et donnent leurs leçons. La cour de l’Empereur,
qui jouxte toujours le temple de Zygas Taga, est la plus grande
d’entre elles. C’est là, à ciel ouvert, que les prêtres du culte de
l’Empereur mènent leurs activités, protégés des éléments par des
auvents. Certaines villes disposent aussi d’un théâtre, une arène
rectangulaire entourée de gradins où se déroulent les réjouis-
sances les jours de festivals. Le reste du temps, le lieu est loué par
des compagnies privées d’artistes pour leurs spectacles. Les villes
ne disposant pas d’un tel équipement dressent des installations
temporaires lorsqu’elles en ont besoin.
Religions tarséniennes
Les dieux et les demi-dieux du panthéon tarsénien ont une
personnalité proche de celles des humains — ils sont, par
exemple, moins abstraits que les dieux civiques des Korantiens.
Cela explique sans doute pourquoi ils ont été prompts à accep-
ter à leurs côtés des humains revendiquant un statut divin.
Il existe une multitude de petits cultes, souvent consacrés aux
mêmes divinités. Il peut s’agir d’associations informelles ou bien
de hiérarchies religieuses très structurées. Il n’y a pas de règle
en la matière. La plupart des cérémonies privées consistent sim-
plement à faire des prières et des observances sous le patronage
des membres les plus anciens ; avec le temps, cela est censé amé-
liorer les compétences Rites et Dévotion des participants. Par-
fois, les participants cherchent à obtenir de leur dieu un bien-
fait, une faveur ou un miracle. Aucune restriction légale n’est
imposée à la pratique personnelle de la religion, bien que, de
temps en temps dans l’histoire de l’Empire, un culte particulier
ait été déclaré hors-la-loi en raison de ses activités subversives
ou antisociales.
La plupart des célébrations et des actes de piété se déroulent
en privé. La seule condition préalable est que le lieu ait été puri-
fié à l’aide du sort de magie populaire Sanctifier. Il peut s’agir
d’une alcôve près de la cheminée de la maison familiale, d’une
salle louée pour la journée à l’auberge du coin ou d’un bâtiment
construit à cette fin, où le propriétaire convie ses amis et coreli-
gionnaires à célébrer sa divinité avec lui.
 10 
Order ID : 160488
Les cérémonies publiques ont lieu annuellement, pendant le
jour saint de la divinité. Chaque cité détermine à quelles divini-
tés sont consacrés ses grands festivals annuels et certains dieux
sont même célébrés dans plusieurs cités différentes. Presque tou-
jours, les festivals religieux se déroulent en plein air et c’est un
autel disposé dans une cour publique qui constitue le point focal
de la cérémonie, en lieu et place du temple habituel. La divinité
est alors invitée à faire son épiphanie, généralement en s’incar-
nant dans le corps d’un fidèle ou dans celui d’une statue, puis à
défiler devant la foule. Là, tout un chacun cherchera à obtenir
un bienfait ou un nouveau miracle, à approvisionner sa réserve
de dévotion ou simplement à renforcer la compétence Dévotion
ou la passion qui le lie à la divinité.
Un citoyen des provinces de Bandaknar, Yégusaï ou Tores-
tal préfèrera s’en tenir aux dieux et aux traditions de sa propre
culture. Tant que rien n’atteste que ces cultes locaux repré-
sentent une menace contre l’autorité impériale, l’Empire ne fait
pas obstacle à ces pratiques. Toutefois, la population des pro-
vinces se tourne de plus en plus vers les dieux nationaux tarsé-
niens, en complément ou en remplacement de leur dévotion tra-
ditionnelle, car cela leur permet de s’intégrer plus étroitement
dans la culture dominante de l’Empire.
Mort et funérailles
Des funérailles convenablement réalisées assurent au défunt de
trouver sa place au sein des Mille Enfers. Elles l’empêchent de
devenir un esprit perdu, errant sans but jusqu’à tomber entre les
mains du dieu de la mort ou piégé dans le Monde matériel sous
la forme d’un revenant. Comme la plupart des peuples, les Tar-
séniens prennent grand soin de leurs funérailles. À cette fin, ils
ont développé le système original des cercles funéraires, qui est
devenu avec le temps l’un des principaux piliers de la vie sociale.
Pour les Tarséniens, la norme est de bruler les morts. Les
cendres sont déposées dans une urne cinéraire ou un cercueil de
pierre enterré dans une tombe appartenant à la famille, à une
guilde, à un régiment, à un culte ou à un cercle funéraire. Les
tombes sont rassemblées au sein de nécropoles. Seuls les fidèles
de Basat sont enterrés intacts sans passer par la crémation. C’est
pour eux le symbole que leurs défunts évitent l’incarcération
éternelle dans les domaines de Gomorg, le dieu de la mort, et
qu’un jour ils auront droit à la résurrection (à l’exception bien
sûr de ceux ayant été ramenés à la vie immédiatement après
leur décès). Il existe des cercles qui promettent l’immortalité,
mais tous sont considérés comme coupables du crime de trahi-
son (voir page 87) et sont impitoyablement éradiqués par les
autorités lorsqu’ils sont découverts.
 Histoire et culture taskiennes
Pèlerinage
Un pèlerinage consiste à quitter sa ville natale pour assister à
un festival ou visiter un site sacrosaint dédié à un dieu particu-
lier. C’est une pratique populaire très répandue, au point que
le trafic qu’elle génère sur les routes et les fleuves de l’Empire
est comparable à celui des activités commerciales ou militaires.
Les personnages pourront facilement voyager avec des pèlerins
qui ont l’habitude de se déplacer en groupe pour des raisons de
sécurité. Les plus fortunés sont souvent à la recherche d’hommes
en armes pour les protéger.
Coutumes
Une des coutumes-clés de la société tarsénienne, répandue
dans toutes les couches de la société, est de se réunir en cultes
et associations diverses. Il peut s’agir d’associations mondaines,
de petits cultes, de guildes, de cercles funéraires, d’amicales de
vétérans ou même de groupes combinant tous ces aspects. Un
citoyen appartient souvent à plusieurs sociétés de ce genre. Cer-
taines sociétés réunissent leurs membres toutes les semaines,
d’autres ne le font qu’annuellement ; en fait, la fréquence des
réunions est très variable. L’importance de cette coutume reflète
non seulement le sens de l’égalité des citoyens, mais surtout la
passion des Tarséniens pour la coopération et l’entraide, pour
la construction de réseaux d’influence et d’information, et,
par-dessus tout, pour les rituels, aussi informels soient-ils.
Les arts
Les arts décoratifs tarséniens sont plutôt formels. Les Koran-
tiens, notamment, considèrent les œuvres tarséniennes comme
grossières et insipides. Les Tarséniens eux-mêmes préfèrent
les biens importés — les pièces exubérantes de la ferronnerie
thafnévienne, les boiseries de Bandaknar, les tissus exotiques du
Sud ou encore les délicates poteries korantiennes ou jekkarines.
Les arts de la scène, en particulier la récitation de poèmes
sur fond musical, sont populaires dans toutes les couches de la
société. La ville de Mérat accueille notamment de nombreux
poètes, choristes, musiciens et acteurs et c’est elle qui donne le
ton de la culture en Tarsénie. La forme d’art considérée comme
la plus noble est la poésie (et cela inclut la composition de chant
choral), puis vient la danse et enfin le théâtre, perçu comme une
distraction plutôt grossière.
 11 
Order ID : 160488
L’armée
Chaque citoyen de l’Empire se doit d’effectuer un service dans
la milice entre 17 et 40 ans. La levée annuelle a lieu au prin-
temps le jour de l’Armée, lors d’une réunion qui rassemble tous
les individus valides. Les miliciens servent pendant deux ans.
Après cette période, ils ne sont mobilisables qu’en cas d’urgence
et par décret spécial. Ils doivent se présenter chaque jour de
l’Armée pour une revue et des entrainements occasionnels. Les
unités de la milice servent dans tout l’Empire, souvent en garni-
son, mais aussi en soutien de l’armée régulière quand elle opère
dans la même région.
L’armée régulière taskienne est constituée de soldats profession-
nels, qui signent un engagement de 20 ans, et d’unités de merce-
naires sous contrats pour des périodes plus courtes. Elle est com-
mandée par les Compagnons de Fer, le collège de prêtres du culte
de l’Empereur au service du Simulacre de Fer, qui en est le com-
mandant en chef. Les piquiers d’Ashkor sont des troupes équi-
pées d’armures lourdes et de lances à deux mains, reparties en 20
régiments, comptant chacun 1 000 hommes. L’Infanterie impé-
riale légère, plus connue sous le nom de Brigands, est composée
de quatre régiments. La Cavalerie dispose d’un régiment d’élite
de 1 000 cavaliers cuirassés que l’on appelle les Furies. Enfin, les
Héros invincibles de Taskay sont constitués de dévots du dieu du
feu, Thesh. Ce régiment joue le rôle de garde prétorienne. Parmi
eux, trois-cents hommes choisis forment la garde d’honneur du
Simulacre et sont armés de mousquets, la toute dernière inven-
tion des Artificiers de Sorandib. Quatre-vingts autres servent
comme spécialistes de l’artillerie et des engins de siège.
L’armée régulière est soutenue par des troupes mercenaires
qui proviennent de tout l’Empire, les plus importantes et les
plus nombreuses étant la cavalerie eskar recrutée à Bandaknar
et l’infanterie thennaltaise venant de Camtri.
Commerce et monnaie
La devise officielle de l’Empire est le tasken. L’avers d’une pièce
porte l’effigie du Simulacre assis sur un tabouret militaire et son
revers affiche l’emblème de la cité ayant frappé la pièce. Le tas-
ken est une pièce d’argent dont la proportion de métal précieux
varie selon le lieu et la date de fabrication. Le sou de cuivre, ou
brin, est utilisé pour les petites transactions. Il faut cinq sous
pour faire un tasken.
 L'Empire taskien

La semaine n’existe pas dans le calendrier taskien, mais le

Calendrier taskien
L’année tarsénienne comporte 366 jours, soit 13 mois lunaires
et 2 jours intercalaires pendant lesquels se déroule le festival du
culte de l’Empereur.
concept est connu comme une pratique étrangère utilisée par les
Korantiens. À la place, le mois est ponctué par les jours de mar-
ché, traditionnellement le 9e et le 18e jour, deux jours de relâche
en fin de mois et les jours de festival des différents dieux de la cité.

Calendrier taskien
Mois Évènement Saison
Sheroth Nouvel An ; premières pousses ; premières pluies

Iroth Pluies tardives Printemps

Kamay Agnelage ; récolte de l’orge de printemps

Shamseroth Récolte des céréales tardives

Gameroth Fruits d’été

Été
Damais Sècheresse

Brenai Récolte de l’orge d’hiver ; vigne et verger

Jaroth Décapage, broyage, brassage

Molkert Les troupeaux descendent des collines Automne

Arkay Abattage, salage ; semis de l’orge d’hiver

Heroth Semis de l’orge de printemps

Venafer Milieu de l’hiver Hiver

Taguth Élections et nominations officielles

Jours de l’Empereur Deux jours intercalaires

 12 

Order ID : 160488
 La cour impériale

La cour impériale

Zygas Taga est le maitre incontesté de l’Empire taskien et le
Simulacre de Fer est l’instrument de sa divine volonté. Toute-
fois, la plupart des affaires courantes de l’État sont conduites
par les membres haut placés du culte qui s’est développé autour
de lui. Durant les deux-cents dernières années, ce culte a évolué
pour s’adapter à l’expansion de l’Empire, aux conquêtes, aux
triomphes, aux désastres, aux intrigues, aux manœuvres poli-
tiques et à la révélation de la destinée de l’Empereur. Les règles
et les structures du culte de l’Empereur sont donc indissociables
de l’évolution de l’État taskien. Si le culte a su s’adapter aux
vicissitudes de l’histoire, il n’est pas exempt de contradictions
internes, de rivalités et de redondances ; ce n’est pas une méca-
nique parfaite et il n’est nullement immunisé contre le poison
des intrigues et des factions.
rois envoyaient des émissaires lui porter des présents, des offres
d’amitiés ou des requêtes d’assistance militaire. Un jour, Zygas
Taga accepta l’appel à l’aide de la cité de Zarina qui demandait
son aide pour lutter contre son puissant voisin, l’État de Taskay.
Ce faisant, il s’ouvrit la voie d’un destin extraordinaire.
Zygas Taga et ses brigands quittèrent les Terres Désolées de
Méthélie, balayant les forces jekkarines qui tentaient de les arrê-
ter, et arrivèrent au val de Myddre en Tarsénie occidentale, où
la célèbre cité de Sorandib contrôle le principal passage traver-
sant le fleuve Briga. Ils investirent brièvement la cité avec l’in-
tention de faire main basse sur le butin et les provisions, mais
les Sorantiens réussirent à amadouer Zygas Taga. En plus du
tribut habituel d’or, de céréales et de bétail, ils lui révélèrent des
secrets occultes et lui promirent que, grâce à eux, il deviendrait
le premier humain depuis cinq-cents ans à accéder à la divinité.

L’empereur divin L’immortalité

À l’origine, l’empereur divin Zygas Taga n’était qu’un réprouvé L’apothéose de Zygas Taga eut lieu un an plus tard, alors qu’il
à la tête d’une bande de hors-la-loi, mais il devint un puissant entrait dans Taskay à la tête de son armée et que la popula-
seigneur de guerre, puis un conquérant qui s’empara d’innom- tion vaincue le suppliait de la protéger et offrait des sacrifices
brables cités, avant de se transformer en dieu. en son nom. Zygas Taga accéda à leur demande et, dans les
jours qui suivirent, sa déification fut officiellement célébrée lors
Les origines d’un rituel qui se déroula dans l’enceinte du temple de Thesh,
le dieu protecteur de la ville. Selon le calendrier standard, cet
Né il y a deux-cent-cinquante-deux ans, Zygas Taga est le
évènement eut lieu pendant l’année 1003, alors que Zygas Taga
fils illégitime de Maslakorée, une prêtresse lunaire jekkarine
approchait de son quarantième anniversaire.
tombée enceinte dans des circonstances incompatibles avec
ses vœux religieux. Pour éviter un châtiment et protéger son
fils, Maslakorée s’exila. Zygas Taga fut élevé dans une sorte
de bidonville servant de place forte à une bande de hors-la-loi.
Fort, intelligent et talentueux, il devint vite le chef de ces ban-
dits et, grâce aux remarquables victoires accumulées au fil des
ans, les membres de la bande se comptèrent bientôt par milliers.
Pendant cette période, le fruit des pillages lui apporta de quoi
équiper ses hommes à l’égal de n’importe quelle armée régulière
de l’époque. Sa célébrité était telle que les chefs de tribus et les

 13 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Les dix-sept années suivantes furent consacrées à des cam- suppliques de ses sujets. Pendant plus d’un siècle, elle s’avéra un
pagnes militaires ; toutes les autres cités de Tarsénie finirent par moyen efficace de gouvernement.
tomber sous la domination de Zygas Taga, y compris Zarina,
Le Simulacre de Marbre envoya les armées taskiennes à la
l’immense métropole qui avait été la première à demander son
conquête de Yégusaï et supervisa l’implantation de Ralmyra et
intervention. Les contrecoups de sa déification commencèrent
la création de l’Extrême-Tarsénie sur la rive nord du golfe de
alors à se faire sentir : le pouvoir divin investissait son enveloppe
Taskay. C’est durant cette régence que Korantis fut engloutie
mortelle et celle-ci était bien trop frêle pour le recevoir. Il endura
par l’océan et que le nouvel empire « taskien » devint la nation
lésions, éruptions et crises de tremblements. Parfois, il sécrétait
la plus puissante au monde. En 1057, pendant la période chao-
même des substances explosives : L’une de ses concubines favo-
tique qui suivit la perte de Korantis et la dislocation de l’Em-
rites fut ainsi horriblement brulée par sa « divine présence ».
pire korantien, l’union de Zygas Taga avec la déesse lunaire
Après une convulsion particulièrement abjecte qui vit l’intérieur
jekkarine fut annoncée. Cet évènement permit aux Jekkarines
de ses membres se retourner vers l’extérieur et la combustion
de bénéficier de la protection de l’armée taskienne sans avoir à
spontanée de ses cheveux, Zygas Taga réalisa qu’il devait se
subir la domination directe de l’Empire.
retirer des yeux du public avant que ses fidèles ne finissent par
conclure qu’il n’était qu’une sorte de monstre. Cependant, le Simulacre de Marbre voulait consolider sa cré-
dibilité de dirigeant et nourrissait un désir de gloire militaire.
Ces évènements furent pour lui une surprise ; le roi Basgerik III
Il insista pour mener une conquête de son cru et Zygas Taga
de Sorandib, qui lui avait offert l’immortalité, l’avait vaguement
donna satisfaction aux ambitions de son factotum. Le Simulacre
mis en garde contre d’éventuels effets secondaires, mais n’avait
trouva un prétexte pour envahir Djesmirket et marcha vers le
donné aucun détail précisant ce qui allait arriver. Zygas Taga
sud à travers le désert du Korazoon. Mais une fois dans le désert,
savait seulement que, pour se faire une place dans les cieux, il
des guides perfides égarèrent l’armée taskienne. Poussée sans
lui fallait devenir immortel et recevoir la vénération d’autrui.
ménagement par un commandant hermétique à la souffrance
Mais se débarrasser une fois pour toutes de sa forme physique et
de ses hommes, l’expédition taskienne, épuisée et démoralisée,
échapper à l’attraction gravitationnelle de la chair, sans prendre
se fit cueillir comme un fruit mûr par les forces combinées de
le risque de se faire aspirer vers les Mille Enfers, allait requérir
Djesmir, d’Haran et des Soribisi, non loin de l’oasis d’Araxa. Le
une extraordinaire quantité de pouvoir magique.
Simulacre fut détruit, son armée mise en déroute, et ses gardes
Zygas Taga fit construire en toute hâte un immense palais à du corps massacrés. Sa chair de marbre immaculé fut brisée
Taskay, devenue sa capitale. Ce palais était ceinturé par la mer, en mille morceaux, que les vainqueurs se partagèrent comme
à l’exception d’une étroite bande de terre qui le reliait au reste autant de trophées.
de la cité. Il obligea ensuite 2 000 « esclaves personnels » — un
Pire encore, la réputation de l’Empire fut entachée  : des
terme qui persiste encore de nos jours malgré l’abolition de l’es-
révoltes éclatèrent un peu partout et jusqu’au cœur du terri-
clavage — à demeurer à vie auprès de lui et à ne jamais révéler
toire impérial. Alors que tout le monde attendait un retour de
au monde extérieur quelle abomination terrible et torturée il
l’Empereur, un petit groupe de généraux réussit à rétablir un
était devenu. Un petit groupe de prêtres-acolytes d’élite, connu
semblant de stabilité. Trois ans plus tard, Zygas Taga présenta à
sous le nom du Conseil Assis, jouait le rôle d’intermédiaires
l’Empire un second régent, cette fois composé de fer. Des chan-
entre le palais et la cité.
gements radicaux furent opérés dans les structures du gouver-

Le Simulacre de Marbre
Zygas Taga laissa la place à une créature magique façonnée à
son image par les Artificiers de Sorandib à partir d’un marbre
blanc et pur. Elle avait l’apparence idéalisée de ses jeunes années
et était investie d’un fragment de son âme. Cette statue ani-
mée à la beauté immuable devint l’instrument de la volonté de
l’Empereur : elle menait ses armées à la bataille et recevait les
nement impérial afin d’assurer qu’un tel désastre, qui avait bien
failli détruire l’Empire, ne se reproduirait plus jamais.
Depuis lors, l’Empire ne cesse de s’étendre. Même le sac de
Ralmyra par les nomades Shengs ne fit que stimuler l’expan-
sion impériale. Au bout de cinq ans, Le Simulacre de Fer lava
l’humiliation subie à Ralmyra en soumettant la tribu sheng des
Eskars, dont le territoire jouxtait la frontière de l’Empire.

 14 

Order ID : 160488
 La cour impériale
Le chemin de l’Empereur
vers les Cieux
Rares sont ceux qui savent si Zygas Taga a accumulé la puis-
sance requise pour son ascension. Un jour l’empereur immortel
quittera son peuple, mais, malgré l’état misérable de son exis-
tence, il ne doit pas brusquer les choses. Après tout, quel intérêt
d’être un dieu si personne ne vous vénère après votre départ
et si tous les autres dieux vous méprisent pour votre faiblesse ?
Zygas Taga sait que son éternité est en jeu et il retardera le
jour de son ascension jusqu’à être certain que tout se déroulera
comme prévu. Il ne peut se permettre aucune erreur, ni dans la
transformation personnelle qu’il devra subir ni dans la création
d’un empire durable qui lui devra lui fournir une réserve stable
de fidèles.
Le Simulacre de Fer
Familier de l’Empereur, vice-roi de l’Empire, patriarche du culte de
l’Empereur
Construit à la fois grâce à la magie et aux artifices, le Simu-
lacre de Fer incarne le summum de l’art de l’enchantement. Le
fragment de l’âme de l’Empereur qui lui confère la vie fait de
lui le familier et le factotum de Zygas Taga, et justifie l’appella-
tion de « Fils du Divin Empereur » qu’il se donne. Il gouverne
l’Empire depuis la cité-forteresse d’Ashkor, quartier général
de l’armée taskienne, et non pas depuis la capitale Taskay. En
campagne, un pavillon mobile élaboré lui sert de poste de com-
mandement. La Juggernaut, un énorme charriot tracté par 24
bœufs, transporte le pavillon, la structure de bois formant un
temple consacré en son centre, ainsi que le Simulacre lui-même.
Le corps du Simulacre a été fabriqué à Sorandib. Ce golem
articulé et renforcé d’une enveloppe de fer a été enchanté pour
devenir une conscience capable d’apprendre et d’améliorer ses
compétences. Il bénéficie également de charmes de sorcellerie
renouvelés chaque année par Maresh Martek, grand prêtre de
Thesh et exarque de Taskay, durant les festivités des journées
de l’Empereur.
Le Simulacre mesure presque 2,50 mètres  de haut. Sa peau
de fer est constellée de rivets et de jointures. Son visage est
un masque lugubre et creux, bien éloigné de l’image sereine
 15 
Order ID : 160488
et magnifique de son prédécesseur, le Simulacre de Marbre.
Quand le Simulacre parle, son visage reste immobile ; seuls les
petits hochements occasionnels de sa tête ajoutent un semblant
d’empathie ou d’émotion à ses paroles.
Le Simulacre de Fer est jaloux de la condition humaine et
nourrit l’ambition de devenir un jour un véritable humain. Il
peine à appréhender l’amour, la souffrance, le chagrin et la joie
qu’il observe chez ses plus proches conseillers. Dénué du sens
du toucher, de l’odorat et du gout, il éprouve une intense curio-
sité devant les sensations que procurent ces sens. Sa plus grande
crainte est de mourir avant d’avoir vraiment vécu. Parfois, une
remarque étrange ou un ordre obscur conduit son entourage
à s’interroger sur ses motivations, mais seuls ses plus proches
conseillers ont conscience qu’il outrepasse son rôle de porte-pa-
role de l’Empereur et poursuit ses propres objectifs.
Le Simulacre cherche le moyen de persister dans ce monde
après l’ascension de l’Empereur. Il pressent que l’heure est
proche et redoute ce qu’il va advenir de lui. Pour cette raison,
il porte un grand intérêt aux moyens magiques permettant de
repousser la mort, d’atteindre l’immortalité ou de transférer de
l’âme d’un corps à un autre. Ces pratiques interdites par la loi
sont généralement considérées comme des actes de trahison,
aussi le Simulacre masque l’intérêt qu’il leur porte par le zèle
qu’il met à punir ceux qui s’y adonnent. Il sait que les enne-
mis intérieurs ou extérieurs de l’Empire le voient comme un
monstre, et il comprend que même ses fidèles partisans ou les
citoyens impériaux pourraient le considérer ainsi s’il se montre
imprudent. Lorsqu’on lui soumet une affaire susceptible d’im-
pliquer ce genre de pratiques, il dépêche un inquisiteur pour
enquêter et fait amener le suspect dans ses cachots à Ashkor.
Celui-ci est alors interrogé par tout moyen propre à lui faire
révéler la vérité de ses arts magiques. Si le Simulacre découvre
quelque chose susceptible de l’intéresser, le suspect est détenu
indéfiniment pour un usage futur.
Le Simulacre a des faiblesses, la moindre n’étant pas sa dépen-
dance envers les sortilèges que Maresh Martek utilise chaque
année pour le protéger. Sa nature radicalement différente de
la nature humaine limite ses compétences de Perspicacité et de
Tromperie. Outre qu’il est une construction artificielle, il est
aussi et surtout le fils de son père et, lorsque le Simulacre a été
créé, l’esprit de l’Empereur avait depuis longtemps oublié la
condition d’un fragile mortel.
 L'Empire taskien
Les cours
Trois instances, les Cours, se partagent le sommet de la hiérarchie
impériale. Chacune dispose d’un accès privilégié à l’Empereur.
Le Conseil Assis
Officiellement dénommé Curules, ce corps de prêtres chargé
des tâches administratives et domestiques de l’Empereur dis-
pose d’une véritable petite armée d’officiels, de techniciens et
de serviteurs. Comme il s’occupe de l’entretien et du ravitaille-
ment du palais, un bon nombre de prêtres y sont enfermés avec
l’interdiction d’en sortir.
Le Conseil Assis est un vestige des premiers temps du culte
impérial : autrefois ses membres étaient autorisés à s’assoir en
présence de l’Empereur, d’où son nom.
Le président du Conseil Assis, Garan Varsang, est libre de
se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur du palais. C’est le seul
homme en dehors de l’enceinte du palais à avoir posé les yeux
sur l’Empereur et il a donc connaissance de l’horrible nature de
sa condition. Les Curules n’ont pas d’autorité sur le culte impé-
rial au-delà de leurs attributions et elles ne contrôlent aucun
personnel de sécurité ou force armée. Toutefois, les Curules
estiment que leur position leur offre un accès direct aux authen-
tiques pensées et volontés de l’Empereur et voient d’un très
mauvais œil d’avoir à se plier à l’autorité du Simulacre.
Garan Varsang
Président du Conseil Assis, Garan Varsang est notoirement
connu comme un intrigant ambitieux. Il contrôle les relations
extérieures de toute la communauté vivant dans les murs du
palais impérial. En raison de ses responsabilités, qui s’étendent au
palais impérial et à l’enceinte du temple de Zygas Taga de Taskay,
Garan Varsang détient de nombreux secrets importants et peut
manipuler à sa guise les attributions de postes et de charges ecclé-
siastiques dans certaines parties de l’administration impériale.
Les Esclaves personnels de l’Empereur
Plus personne ne revoit jamais ces serviteurs une fois qu’ils ont été
admis à l’intérieur du palais. Leur nombre reste constant grâce aux
nouvelles admissions, réservées presque exclusivement aux orphe-
lins de moins de 12 ans. L’acceptation au sein des Esclaves person-
nels de l’Empereur est à la fois un acte de charité et une marque
d’honneur. Les filles comme les garçons peuvent être acceptés,
mais, pour autant que l’on sache, ils ne se marient jamais, ne pro-
créent jamais et, à leur mort, sont brulés et enterrés sous le palais.
 16 
Order ID : 160488
L’Exarchie
Les chefs politiques des diocèses sont appelés exarques. Ces
grands prêtres du culte de l’Empereur sont sélectionnés par
l’Empereur pour diriger l’une des cités ou l’une des provinces
de l’Empire. Les différents diocèses de l’Empire sont Ashkor,
Taskay, Pryjarna, Ralmyra, Tarsang, Felsang, Zarina, Mérat,
Torestal, Bandaknar et l’Armée taskienne.
Seul le Simulacre, qui est à la tête du diocèse militaire, peut
réunir les exarques en conclave. L’Exarchie n’est donc pas un
corps constitué ayant la liberté de se réunir de façon indépen-
dante. Chaque exarque peut communiquer avec l’Empereur à
l’aide d’un dispositif magique particulier installé dans tous les
temples du culte.
Un exarque préside un collège de prêtres du culte de l’Em-
pereur recrutés dans le diocèse. Ce collège dispose des pleins
pouvoirs en matière fiscale et judiciaire et contrôle les forces de
la milice. À la mort de l’exarque ou, plus rarement, lorsqu’il
part en retraite ou qu’il est renvoyé, un des prêtres du collège
est choisi pour le remplacer. L’Empereur a souvent montré sa
préférence pour les candidats maitrisant la sorcellerie.
Maresh Martek
Martek est la personne la plus importante de Taskay après
l’Empereur. Ce vieillard irritable et bilieux est âgé de 132 ans.
Même si la plupart des gens l’ont oublié, Martek se souvient
encore que, soixante ans auparavant, la plupart des membres de
sa famille et de ses amis ont été mis à mort pour trahison et qu’il
n’a rien fait pour intervenir. Non pas parce qu’il avait peur ou
qu’il n’éprouvait pas de sympathie pour leur cause, mais parce
que ce conspirateur extrêmement calculateur pensait que le
moment n’était pas venu pour passer à l’action et que leur tra-
hison était vouée à l’échec. L’influence de Martek est immense
et, comme il accomplit chaque année les rituels d’enchantement
qui renouvèlent les défenses magiques du Simulacre, ses pou-
voirs sont vitaux pour la sécurité de l’Empire.
Maresh Martek participa à la création du Simulacre de Fer et,
depuis ce jour, regrette son implication dans cet acte qui a apporté
la paix et la stabilité dans l’Empire au moment où celui-ci traver-
sait sa pire crise. Aux yeux de Martek, le prix de la paix est l’ajour-
nement sine die du moment où le culte de Thesh-le-Taskien rem-
placera celui de l’Empereur à la tête de l’Empire et où Taskay, sa
cité adorée, deviendra la véritable capitale de l’Empire et non plus
le simple lieu de résidence de l’Empereur qu’elle est aujourd’hui.
 La cour impériale
Morshek Musabis
Morshek est l’exarque de Zarina et c’est probablement l’un
des trois sorciers les plus puissants de l’immense cité qu’il dirige.
Sans être aussi vieux que Maresh Martek, il occupe son poste
depuis une génération et a plus de 90 ans. Sa santé est devenue
précaire et le contraint à se déplacer en litière à porteurs. On le
trouve régulièrement à la bibliothèque où son plaisir consiste à
tester les connaissances des jeunes étudiants et à impressionner
son auditoire par l’étendue de son savoir.
Nysim Dal
Nysim est l’exarque de Tarsang. Âgé de seulement 43 ans, il a
conquis son poste en raison de l’absence de concurrents dispo-
sant des connaissances suffisantes à la fois en politique et en sor-
cellerie. Sa famille est très célèbre dans la cité : son grand-père
a bâti les murs de la ville et son père a construit le théâtre. Sa
grande honte est d’être incapable d’engendrer un fils susceptible
d’hériter de l’immense fortune de la famille.
Jerenk Sandarin
Jerenk Sandarin est l’exarque de Pryjarna et le patriarche du
culte de Basat. Originaire de Ralmyra, il servit comme soldat
à Pryjarna, où il devint un dévot de Basat. Sa famille fut tuée
quand les Shengs rasèrent Ralmyra et il décida alors de s’éta-
blir à Pryjarna. Après la fin de son service dans l’armée, il se
consacra au service de son dieu. Sandarin est maintenant âgé
de 52 ans, mais toujours fort et d’apparence agréable. C’est un
homme d’État très respecté et un dirigeant populaire.
Gortim Zubast
Gortim Zubast est l’exarque de Mérat. Les tâches de gouver-
nement l’ennuient au plus haut point, car elles l’empêchent de
perfectionner ses compétences de sorcellerie et de jouir du style
de vie civilisé propre à Mérat. Heureusement pour lui, Mérat est
suffisamment à l’écart des affaires de l’Empire pour que l’Em-
pereur et ses sbires le laissent tranquille. Lorsqu’il se déplace
jusqu’à la capitale ou jusqu’à Ashkor, Gortim Zubast s’entoure
toujours d’une troupe des meilleurs poètes et artistes afin de
promouvoir sa cité de Mérat et d’en faire une destination incon-
tournable pour les voyageurs en quête de culture. Il prépare son
fils aux plus hautes fonctions, mais celui-ci préfère vivre une vie
dissolue et n’a pas d’attirance pour la sorcellerie, ce qui est sou-
vent un écueil pour effectuer une carrière dans l’Empire.
 17 
Order ID : 160488
Sula Sonzush
Sula Sonzuch est l’exarque d’Ashkor et c’est la seule femme
(mais pas la première) à exercer cette responsabilité dans un dio-
cèse tarsénien. Sa principale préoccupation est la gestion d’une
cité dont la population gonfle significativement pendant les mois
d’hiver lorsque l’armée impériale prend ses cantonnements aux
abords de la ville. Elle se sent d’autant plus concernée que le
Simulacre est souvent présent pour surveiller la manière dont elle
s’acquitte de sa tâche. Sonzuch est une râleuse et il est de noto-
riété publique que la pression de son travail la rend anxieuse.
On ne compte plus les fois où elle se plaint de la difficulté de son
travail en comparaison de celui des autres exarques.
Anthul Marsin
Anthul Marsin est l’exarque de Ralmyra. Ses compétences
de sorcellerie sont considérées comme médiocres par les autres
exarques, néanmoins Marsin est le sorcier le plus capable de
l’Extrême-Tarsénie, où cet art est rare. Il a prouvé qu’il était
un dirigeant habile et populaire dans plusieurs circonstances
délicates. Anthul Marsin prend bien soin de ne pas trop exhi-
ber ses attributs de sorcier et de politicien et s’implique souvent
activement dans les affaires publiques. On le voit fréquemment
travailler avec des architectes et des maçons pour reconstruire et
améliorer les constructions originelles qui furent rasées par les
envahisseurs Shengs, il y a de cela une génération.
Thulvel Thulzek
L’exarque de Felsang dirige la cité qui doit sa célébrité à la
seule école de magie de l’Empire financée par l’État. À sa tête
se trouve Enek, son frère ainé. L’excellence de Thulvel dans les
arts magiques est maintenant loin derrière lui. À la suite d’une
rencontre avec des démons invoqués par inadvertance lors d’un
rituel magique, il décida de ne plus pratiquer la sorcellerie de
manière active en dehors des strictes contraintes imposées par
son travail. Ce même évènement le laissa avec des cheveux
blancs et des dents pratiquement noires et le priva de deux de
ses orteils et de son annulaire. Thulvel préfère maintenant se
consacrer aux questions religieuses ; il est tout à la fois chef du
culte local de l’Empereur et dévot d’au moins sept divinités. On
le considère comme un expert en matière de rituels.
Orivastus
L’exarque de Torestal est un Thennaltais issu de la plus riche
famille de Camtri, qui doit sa richesse aux terres confisquées aux
sympathisants korantiens et autres antitaskiens après la récente
guerre camtrique. Orivastus s’appuie sur le soutien magique de
prêtres Thennaltais et sur un Tarsénien nommé au collège des
prêtres du culte de l’Empereur.
 L'Empire taskien
Rusasma Dent-de-Cheval
L’exarque de Bandaknar est la fille d’un mercenaire eskar
ayant servi dans l’armée taskienne et qui envoya ses enfants
faire leur éducation à Zarina. Cependant, Rusasma est plus atti-
rée par ses racines barbares. Elle n’a pas beaucoup de charme,
mais son intelligente et son caractère lui ont permis de se sentir
comme chez elle au milieu des brutales intrigues politiques des
grandes familles eskars.
Les Compagnons de Fer
Composé des généraux les plus expérimentés de l’Empire, les
Compagnons de Fer forment un collège de prêtres qui assistent
le Simulacre dans sa fonction d’exarque militaire. Son diocèse
n’est autre que l’Armée taskienne elle-même et les territoires
placés sous administration militaire directe. Techniquement, les
Compagnons de Fer ne sont pas au-dessus des exarques, mais,
en pratique, ils disposent de l’autorité du Simulacre et cela suffit
à trancher toute contestation.
Le comte Balthus
Né esclave en Korantie, dont il s’échappa à l’âge de 12 ans,
le comte Balthus est célèbre pour un exploit réalisé lors de
ses jeunes années : il récupéra des fragments du Simulacre de
Marbre dans le désert du Korazoon. Il n’est pas affecté à une
région particulière et le Simulacre l’envoie régulièrement en
mission là où l’intervention d’un commandant expérimenté
peut faire la différence.
Le comte Bunais
Le commandant des piquiers d’Ashor est le comte Narkot
Bunais de Tarsang, un général de 40 ans membre des Compa-
gnons de Fer. Narkot adore la richesse et tous les plaisirs qu’elle
peut acheter. Il passe son temps libre à boire et à festoyer avec
une foule de courtisans et dilapide son considérable butin de
guerre en nouveaux domaines, vêtements somptueux, œuvres
d’art et parures prestigieuses. Bien qu’il aime à se pavaner tel un
paon, c’est néanmoins un commandant efficace qui, en outre,
est extrêmement strict sur la discipline.
La comtesse Kedsinka
Originaire de la cité de Jostarl dans le pays de Thafna, la com-
tesse Kedsinka est devenue la commandante de la frontière nord.
Son attention est accaparée par la situation de Timolay, récem-
ment occupée par les forces taskiennes et toujours entourée de
 18 
Order ID : 160488
Marangiens hostiles. Elle a aussi la responsabilité d’empêcher
toute nouvelle incursion des tribus shengs au-delà des Portes
tengissiennes. C’est une jolie femme, mais ses tatouages faciaux,
qui la désignent comme une femme thafnévienne de haut rang,
et la coupe austère de ses cheveux noirs lui donnent un aspect
terrifiant.
Le comte Sarastil
Le comte Sarastil est le commandant des Mercenaires. D’ori-
gine thennaltaise, il vient de Camtri, où sa famille revendique
une longue et glorieuse histoire qui, depuis trois générations,
est entremêlée avec les intérêts taskiens. Le père de Sarastil s’est
distingué aux côtés des Taskiens lors d’une bataille contre les
Korantiens et son oncle fut un prêtre très respecté et un poli-
ticien qui œuvra pour que les familles et les tribus de Camtri
embrassent la cause taskienne plutôt que les intérêts korantiens.
Sarastil arbore la moustache traditionnelle de Camtri, mais
s’habille comme un soldat taskien.
Le comte Maranis
Maranis est le compagnon de Fer commandant la Cavalerie.
Âgé de 33 ans, ce jeune homme fringant qui démarre au quart
de tour est le plus jeune général au service du Simulacre. Pour
montrer l’exemple, il mène souvent lui-même ses hommes à la
bataille. Il est issu d’une riche famille de Zarina ; après chaque
campagne, il retourne dans sa ville natale et passe l’hiver avec
ses proches.
Le comte Toramsor
Commandant de la frontière sud, Toramsor dirige les forces
stationnées à Pryjarna ainsi que les forts et les avant-postes qui
en dépendent. À 35 ans, Toramsor est un commandant actif
qui accompagne souvent ses hommes en patrouille. Cependant
c’est aussi un homme prudent qui connait l’importance de la
planification, de l’entrainement et de la logistique quand on
commande dans une région frontière désertique.
Le comte Ranksum
Le gouverneur militaire d’Haran dirige une enclave taskienne
entourée d’une population locale soumise qui a de bonnes
raisons de haïr ses maitres. Ranksum et ses hommes sont des
oppresseurs rudes et parfois brutaux. En poste depuis sept ans,
Ranksum a survécu à onze tentatives d’assassinat et semble
néanmoins apprécier sa place. Aucun de ses collègues ne montre
le désir de le remplacer.
 La cour impériale
La comtesse Kashalla
La comtesse Kashalla porte le titre de légat de Yégusaï. À 63
ans, elle est la plus âgée des Compagnons de Fer et a depuis
longtemps laissé derrière elle sa carrière de combattante pour
devenir une diplomate accomplie. Son rôle à Yégusaï est de
 19 
Order ID : 160488
faire l’intermédiaire avec le roi, de fournir toute l’assistance
nécessaire à la population locale souhaitant acquérir la citoyen-
neté taskienne et de rendre compte de toute activité hostile ou
menace visant les intérêts taskiens.
Le comte Zamasin
Commandant de la frontière ouest, Zamasin a ses quartiers
à Ashkor. Ses responsabilités s’étendent aux délicates régions
frontalières avec Sorandib : Ramassa la Jekkarine et Hilanistra.
Malgré cela, on dit souvent qu’il fut choisi pour ce poste en rai-
son de sa manière de penser primaire. Il pose peu de questions
et refuse, ou est incapable, de voir de la complexité dans les
affaires qu’il traite.
Le comte Arrak
Le comte Arrak commande l’Infanterie légère impériale, plus
connue sous le nom de Brigands. Pour des raisons historiques,
c’est une position plus prestigieuse que celle de commandant
de la Cavalerie. Arrak descend d’une ancienne famille aristo-
cratique, mais ses manières très terre-à-terre le rendent sympa-
thique auprès de ses troupes.
Le comte Farchang
Farchang est l’aide de camp du Simulacre et le commandant
des Héros invincibles de Taskay, la garde prétorienne de l’Em-
pereur. Le comte Farchang est un haut membre du culte de
Thesh-le-Taskien et certains suspectent que sa loyauté se porte
plus vers Maresh Martek, l’exarque de Taskay, que vers ses
camarades des Compagnons de Fer.
Le comte Kémur
Sharustang Kémur est un homme chauve de 50 ans qui res-
semble à un ours. Soldat très expérimenté, ses douleurs articu-
laires l’ont cependant contraint à se retirer du service. Il s’est
alors fixé à Zarina, où il a acheté une somptueuse maison, afin
d’écrire un traité militaire. Aux vues de son passé exceptionnel,
le culte zarinien de l’Empereur n’a pas hésité à le coopter et à lui
conférer le titre en grande partie honorifique de commandant
de la milice de Zarina.
 L'Empire taskien
Cités et provinces
Chaque cité de Tarsénie et son territoire environnant consti-
tuent une unité administrative indépendante appelée diocèse. Les
deux provinces impériales entourant les cités barbares de Torestal
et de Bandaknar sont elles aussi considérées comme des diocèses.
Taskay : la capitale
L’empereur Zygas Taga, l’homme devenu dieu, vit depuis
deux-cents ans à Taskay dans un immense palais. Ceint de
hautes murailles en pierres rouges, l’édifice est juché sur l’ex-
trémité du promontoire rocheux qui s’avance dans le golfe de
Taskay. Tous les jours, des vivres sont déposés en grande quan-
tité devant les portes du palais. Aucun être humain n’étant auto-
risé à pénétrer dans le palais, ces provisions sont récupérées par
le personnel qui les amène à l’intérieur.
Une autre construction remarquable de la cité est le temple de
Thesh, situé de l’autre côté du port sur une colline faisant face
au palais. À l’extérieur du temple, les flammes d’une douzaine
d’élémentaires dansent sur un imposant plateau de bronze posé
sur un trépied de 6 mètres de hauteur. Les grues royales qui
vivent sur la petite ile située à 200 mètres environ du rivage
sont célèbres, car le culte de Thesh les considère comme des
oiseaux sacrés. Le mur des Larmes est un autre édifice bien
connu. Longue de 8 kilomètres, cette fortification s’étend sur
toute la largeur de la péninsule et constitue le seul véritable
ouvrage défensif de la cité. Au pied de la colline du Temple, la
zone pavée et confinée où Zygas Taga tint sa première audience
après la capture de la cité et où furent accomplis les tout pre-
miers rites du culte de l’Empereur se nomme la cour de Taga.
On y trouve aujourd’hui un autel assez peu engageant dédié à
l’Empereur. C’est là que les notables des nations ennemies cap-
turés au combat sont amenés, afin qu’ils se soumettent à l’Em-
pereur. Et c’est là qu’ils sont mis à mort lorsqu’ils refusent la
clémence, le pardon et la citoyenneté.
Au-delà des faubourgs, mais toujours en deçà du mur des
Larmes se trouve une multitude d’espaces verts, de pâturages et
 20 
Order ID : 160488
de cimetières. Les morts reposent à l’intérieur de bâtiments mor-
tuaires familiaux ou collectifs contenant des urnes funéraires en
grand nombre. Certains sont d’impressionnantes constructions
de plusieurs étages. La forteresse des Héros Invincibles de Taskay
(plus communément connus sous le nom de « mange-feu ») est
adjacente au mur des Larmes. Elle abrite un régiment de 1100
hommes fidèles de Thesh, qui forment la garde impériale. Envi-
ron un tiers du régiment se trouve en permanence dans la forte-
resse, un autre tiers est en service actif auprès du Simulacre de
Fer, tandis que le dernier tiers accomplit des missions spéciales
ou transporte des messages.
Au-delà du mur, une agglomération d’habitations en piteux
état et promptes à prendre feu abrite ceux n’ayant pas le droit
d’habiter à l’intérieur du mur. On y trouve également des enclos
à bestiaux, des étals commerciaux non autorisés et des dizaines
de tentes et d’abris temporaires destinés aux voyageurs ne pou-
vant s’offrir un lit dans les auberges de la cité.
Zarina : la métropole
Avant que Zygas Taga ne fasse de Taskay sa capitale, Zarina
était la plus puissante cité de toute la Tarsénie. Aujourd’hui, avec
plus de 200 000 habitants, Zarina est toujours la cité la plus peu-
plée et demeure le plus important centre culturel et académique
de Tarsénie. En matière de mode de vie, la société zarinienne
donne le la, et ses usages se propagent rapidement dans tout le
reste de la Tarsénie.
Zarina bénéficie d’un emplacement exceptionnel sur les rives
du golfe de Taskay, près de l’embouchure du fleuve Siskil. Elle
se compose de onze quartiers distincts, dont quatre seulement
sont situés à l’intérieur de l’enceinte fortifiée de la ville. Les
autres se sont étendus dans la plaine, hormis la nécropole qui
est construite sur une ile du fleuve reliée à la rive par un pont.
Chaque quartier et faubourg porte le nom d’un célèbre héros
ancien de la cité.
 Cités et provinces

 21 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
La Vieille Ville
Quatre quartiers composent Zarina intramuros, qui est sur-
nommée la « Vieille Ville ». Les citoyens les plus riches vivent
dans le quartier résidentiel de Dimarnis, qui conserve toutes
les apparences des hautes classes sociales datant de l’ère pré-
impériale. Bien qu’ils aient toujours l’obligation de se présen-
ter au service militaire muni d’une cuirasse et d’un cheval, ses
habitants ne jouissent plus des privilèges légaux de l’ancienne
époque. Les prêtres reçoivent les audiences publiques dans le
temple de Zygas Taga, situé dans le quartier de Busatis, le cœur
administratif de la cité. Non loin, le quartier de Nysim abrite
de nombreux commerces, le principal marché de la ville et la
Grande Bibliothèque, lieu de savoir le plus éminent de l’Empire
avec, dit-on, plus de dix-mille ouvrages rédigés dans plus de cin-
quante langues différentes. Le quatrième quartier est celui de
Sutermin, aussi appelé quartier du Temple en raison du Grand
Temple de Téthis qui s’y trouve. La place entourant le bâtiment
s’appelle la cour de Téthis et marque le territoire des prostitués
et des artistes. Lors du jour saint de Téthis, la place accueille un
combat opposant des fidèles de Basat et de Machank : les morts
ne sont pas rares...
Les faubourgs
Passée la porte nord, le quartier de Gortyn regorge de tavernes
et d’auberges concentrées autour du théâtre. Au-delà du pont de
Gortyn, le quartier insulaire de Sugartis est presque entièrement
occupé par la nécropole ; ses rues rayonnent à partir du temple
de Gomorg situé en son centre. Timna et Jumatis sont majori-
tairement des quartiers d’habitations agrémentés d’une poignée
d’ateliers et d’échoppes. Les logements ont quatre, cinq, voire
six étages, les rez-de-chaussée étant généralement occupés par
les propriétaires logeurs ou loués à des commerçants. Adossée
au quartier de Timna, la Ménagerie de Thumastin héberge
une admirable collection de bêtes exotiques d’origines diverses,
réunies et présentées au public par l’excentrique mage Thu-
mastin Thumank. La zone résidentielle du quartier de Raheb
comprend de nombreuses maisons luxueuses ceintes de jardins
spectaculaires. Juste à côté, le quartier périphérique de Kébal
est habité principalement par des agriculteurs qui se sont agglu-
tinés autour de l’impressionnant temple de Samansé et de Kait.
Kébal accueille les plus grandes halles de la cité.
Le dernier quartier est celui de Samaïs, un enchevêtrement
tentaculaire de bâtiments situés sur l’autre rive du fleuve Siskil.
Tous les matins et tous les soirs, un bac payant transporte
hommes et bêtes entre les deux rives. Aux autres moments de la
journée, de riches clients louent le navire pour leur usage privé.
Samaïs est le quartier le plus pauvre de la cité et toutes sortes
d’indésirables, refoulés des quartiers de la rive opposée par la
 22 
Order ID : 160488
milice, y pullulent. Il abrite également une population d’ou-
vriers agricoles sans terres qui ne trouvent du travail qu’à cer-
taines périodes de l’année. Parmi ces infortunés, ceux qui sont
citoyens peuvent espérer recevoir une aide du gouvernement
lors des moments les plus difficiles. Une grande auberge sécuri-
sée appelée Le Refuge offre un hébergement sûr aux voyageurs
ayant raté le dernier bac. Un autre endroit notable de Samaïs
est un bâtiment gouvernemental faisant office de centre d’aide
aux sans-emplois et de bureau de recrutement militaire.
Ashkor : la capitale
du simulacre
Ashkor est une ville de garnison où l’armée taskienne se ras-
semble, s’entraine et s’équipe. Des flux constants de jeunes
hommes, et parfois de jeunes femmes, convergent vers la cité
après avoir été enrôlés par des sergents recruteurs dans leurs
villes natales. Bien souvent, ces futures recrues voyagent avec
juste assez d’argent pour faire le trajet et beaucoup le gaspillent
prématurément, ce qui les contraint à recourir au vol afin d’ar-
river à destination. Bien que les routes menant à Ashkor soient
les plus parcourues de tout l’Empire, elles s’avèrent donc dan-
gereuses pour les voyageurs isolés. Outre les recrues et les habi-
tuelles délégations cherchant audience auprès du Simulacre de
Fer, ces routes sont aussi sillonnées par un flot incessant d’artistes
de rue et de colporteurs en tout genre fournissant biens et services
aux troupes et par un incessant va-et-vient de courriers officiels.
Ashkor est dénuée de murs d’enceinte, mais une puissante for-
teresse enracinée au sommet d’une grande colline domine la
ville. Unique hauteur à des kilomètres à la ronde, elle offre une
vue sans égale à la fois sur la terre et sur la mer. Cet ouvrage
défensif de taille considérable est le palais du Simulacre de Fer.
On y accède par une longue rampe sinueuse protégée par un
ensemble de dispositifs fabriqués par la guilde des Artificiers.
La ville se trouve aux pieds de la forteresse. Au moins cinq
camps de l’armée régulière et des mercenaires occupent en per-
manence un côté de la ville et ce nombre augmente considéra-
blement les mois d’hiver où plus de 30 000 hommes sont basés
à cet endroit. L’autre côté de la ville est constitué d’une longue
plage où les navires de guerre à faible tirant d’eau peuvent
accoster, et d’un port artificiel capable d’accueillir les navires
marchands qui ravitaillent les troupes. Pendant la saison des
campagnes militaires, Ashkor est un endroit plutôt tranquille.
Sa population, paisible et respectueuse des lois, vaque à ses
occupations habituelles  : travaux agricoles, artisanats, trans-
port maritime et fourniture de services aux nombreux visiteurs
officiels en déplacement.
 Cités et provinces

En hiver, le gros de l’armée taskienne est cantonné à Ashkor. qu’un réseau local de voleurs dérobe des biens sur commande
Le nombre de soldats, de suivants et de parasites divers qui les pour des clients situés aux quatre coins de l’Empire.
accompagnent représente alors plus du double de la population
Tarsang possède un port en eau profonde. Quelques kilo-
locale. Des restaurants et des débits de boissons en tout genre
mètres plus bas sur la côte, les chantiers navals proposent des
fleurissent un peu partout, les maisons de jeu ouvrent leurs
installations de cale sèche. Face au port, une ligne de grands
portes et des artistes et des comédiens affluent de tout l’Em-
entrepôts offre des services de stockage à des tarifs fonction de la
pire pour monter leurs nouveaux spectacles qui dureront toute
qualité des bâtiments et de leur niveau de sécurité. À proximité
la saison. Ashkor devient alors un endroit assez éprouvant, au
immédiate de la porte des Marchands, juste à l’extérieur des
point que les habitants les plus riches se retirent à la campagne
murs, se trouve un caravansérail et des auberges, des hôtels et
pendant l’hiver et qu’un bataillon de police militaire doit assu-
des tavernes, ainsi que des habitations. Cette zone s’appelle le
rer le maintien de l’ordre.
quartier des Étrangers.
La curiosité principale de la ville est le temple de Machank,
Tarsang abrite la tombe vide de Tarsen et les cultes qui le
où une partie des butins de guerre sont exhibés comme des tro-
vénèrent. Sa tombe est constituée d’une grande fosse aménagée,
phées. C’est là que les plus courageux se vouent à la gloire et
où le corps du héros devait être incinéré, et d’un autel finement
à la mort avant de partir en campagne. Une fabrique d’armes
ouvragé qui devait recueillir ses cendres.
appartenant au domaine impérial emploie deux-cents  travail-
leurs-serviteurs qui produisent des armes pour l’Armée. Des
entreprises similaires appartenant à des propriétaires locaux
fabriquent boucliers, heaumes, lances, armures, ceintures et Autres cités de tarsénie
autres pièces de cuir, outils et équipement de cuisines, rations et
pains de guerre, selon les règles fixées par la loi. Mérat
Entre la ville et le village de Kispal, qui abrite le temple de Une petite cité célèbre comme centre artistique, lieu de loisirs et
Samansé, se trouvent deux terrains d’entrainement militaire. Le destination privilégiée des riches Tarséniens en vacances. Chaque
premier est le camp du Choix utilisé par la milice de la ville année, le festival de Méraï, dieu tutélaire de la ville, est le plus
et le second, beaucoup plus grand, est le champ de Machank, grand rassemblement d’artistes et de comédiens dans le monde.
où l’armée professionnelle effectue ses exercices et entraine ses
nouvelles recrues. En hiver, le temple portatif transporté par Ralmyra
l’armée pendant la saison des campagnes est érigé dans une
La dernière cité fondée est le centre de l’Extrême-Tarsénie. À
zone dédiée délimitée par des cordes.
la suite de la désastreuse invasion barbare vingt ans auparavant,
Ralmyra a été recolonisée et reconstruite.

Tarsang : le nœud Pryjarna

commercial
Principal nœud commercial de l’Empire, Tarsang est un lieu
de transit pour des biens et des denrées de toutes sortes, qui
y sont négociés avant d’être expédiés vers leurs destinations
finales. Presque tous les marchands et les affréteurs de navires
ont leur quartier général à Tarsang. Les grossistes font leurs
affaires sur des places reliées en réseau sous la régulation du
culte local de l’Empereur qui prélève les taxes. Un cartel de
propriétaires d’entrepôts tire un profit substantiel de l’impor-
tant volume de marchandises transitant par la cité. On dit aussi
Cette cité de la frontière sud-est aussi connue sous le nom de
Cité Sainte de Basat, dieu de la vie et de la vérité. Pryjarna est le
point de départ des routes qui traversent le désert de Korazoon
jusqu’en Djesmirket et en Sharranket. Néanmoins, la majorité
du trafic commercial vers le sud emprunte plutôt les voies flu-
viales via Morkar à l’ouest et la vallée du Beshor à l’est.
Felsang
Une petite cité célèbre pour sa fameuse école de sorcellerie, mais
qui dépend essentiellement de son artisanat industriel. Felsang se
développe dans l’ombre de Sorandib et devient progressivement
un refuge pour les artisans formés dans les écoles sorantiennes.

 23 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

La vaste majorité de ces habitants ont d’une manière ou d’une

Population autre un lien avec l’agriculture et en font leur activité profession-
nelle, au moins partiellement.
La majorité de la population taskienne ne vit pas dans les
cités, mais dans les petites villes et les villages souvent situés au Chaque cité et province du tableau dispose de ses propres
centre d’un ensemble de champs, de pâturages, de forêts ou de moyens magiques pour soutenir l’économie agraire, car il n’existe
pêcheries. Le diocèse de Zarina, qui s’étend sur deux-millions pas de pacte à l’échelle de l’Empire avec une divinité qui fourni-
d’hectares, est le plus peuplé de l’Empire. Environ 30 % de son rait un tel soutien (car c’est au-delà des capacités de l’Empereur).
territoire est constitué de terres arables de bonne qualité. On y Les cités tarséniennes et leurs régions s’appuient généralement sur
trouve les meilleures terres de toute la Tarsénie, qui permettent l’aide des déesses Samansé et Kait et du dieu-fermier Hounvel.
aux citoyens zariniens de subvenir eux-mêmes à leurs besoins en Chaque ville importante dispose d’un temple entretenu aux frais
nourriture et à faire du profit en exportant le surplus. de l’administration et la plupart des villages ont leurs propres sites
et sanctuaires, qui peuvent en outre être dédiés à quelque esprit
Tableau des populations local de la nature qu’il vaut mieux avoir de son côté. Dans les pro-
vinces, les cultes locaux de l’Empereur s’assurent qu’un collège
Le tableau des Populations détaille la population approxima- de prêtres spécialisés dans les divinités agraires est à disposition et
tive de chaque diocèse de l’Empire taskien. Les chiffres indiqués que leurs cultes reçoivent le soutien nécessaire.
incluent l’ensemble de la population, citoyens et non-citoyens. Il
faut ajouter à ces chiffres les nombreux citoyens vivant hors des
frontières impériales, dans un protectorat, une nation assujettie,
une nation alliée ou un État client. Certains sont des émigrés,
Les terres impériales
mais la plupart sont des autochtones ayant endossé la citoyen- Les provinces et les dépendances de l’Empire contiennent
neté taskienne pour une raison ou une autre. d’importantes implantations de population et quelques cités
majeures. En réalité, le terme province recouvre des terres liées
Population à l’Empire de différentes manières : de la simple alliance mili-
Diocèse Population urbaine Population rurale Total taire, souvent déséquilibrée, à l’occupation militaire directe. Ces
Ashkor 32 000 242 000 274 000 différentes catégories sont résumées ci-après.
Bandaknar 12 000 76 000 88 000
Camtri 27 000 803 000 830 000 Nations assujetties
Felsang 37 000 345 000 382 000 Ces peuples ont été soumis à l’Empire à la suite d’une conquête
Mérat 13 000 164 000 177 000 et, pour une raison ou une autre, ont été placés sous un régime
Pryjarna 21 000 209 000 230 000 répressif. La citoyenneté taskienne n’est accordée qu’à certains
Ralmyra 16 000 68 000 84 000 pans de la société ou aux individus ayant prouvé leur valeur et
Tarsang 56 000 398 000 454 000 leur loyauté. Une instance gouvernementale opère sous juridic-
Taskay 71 000 289 000 360 000 tion militaire et rend compte directement au Simulacre. Le statut
Zarina 230 000 850 000 1 080 000 de nation assujettie est considéré comme une étape provisoire,
Total 515 000 3 444 000 3 959 000 préalable à la création d’une province. À ce jour, les nations assu-
jetties sont la nation eskar, Haran et la Marangie (en réalité à
peine une petite partie du pays autour la capitale Timolay).
La population urbaine inclut les habitants de la cité propre-
ment dite et ceux des faubourgs, c’est-à-dire tous ceux vivant
à moins d’une heure de marche — environ 5 km — du centre
Diocèses (provinciaux)
de la cité. Seule une minorité de ces habitants est impliquée Une province est un territoire ayant accepté la loi taskienne
dans une activité agricole — ceux qui ont la chance d’avoir des et, avec elle, l’octroi généralisé de la citoyenneté et le remplace-
champs proches de la cité. ment des dirigeants traditionnels par un collège de prêtres du
culte de l’Empereur à la mode taskienne, bien souvent constitué
La population rurale comprend tous les autres, y compris ceux en grande partie de personnes issues de la classe dirigeante pré-
qui habitent dans les villes secondaires, dont certaines peuvent cédente. Camtri et le Petit Kitan sont des diocèses provinciaux.
être de taille respectable, dans les villages et dans les fermes.

 24 

Order ID : 160488
 Cités et provinces
États clients
Ces pays conservent leurs traditions ancestrales et leurs consti-
tutions, mais n’ont pas le droit d’établir de relations indépen-
dantes avec des nations étrangères. Ils sont généralement tenus
de payer un tribut, de fournir un service ou de livrer une res-
source quelconque à l’Empire, souvent de nature militaire ou
magique. Le royaume de Yégusaï est un État client.
Protectorats
Les protectorats sont des États indépendants dont la constitu-
tion et les libertés sont garanties par les forces armées taskiennes.
Ils bénéficient d’une alliance militaire permanente et offrent
souvent en retour des conditions privilégiées pour les échanges
commerciaux, voire un accès exclusif à certains produits ou
ressources. Contrairement à celui d’un État client, le dirigeant
d’un protectorat est techniquement considéré comme étant d’un
rang égal dans les relations entre États et se voit accorder tous
les honneurs dus à ce rang. L’Empire n’interfère pas directement
dans la politique du protectorat et le culte de l’Empereur n’y fait
aucun prosélytisme. Il y maintient seulement les temples et les
sanctuaires nécessaires à la population émigrée. La Sorantie et
la Théocratie jekkarine sont des protectorats.
États alliés
En théorie, un État allié ne fait pas partie de l’Empire. Il s’agit
d’un État indépendant ayant scellé une alliance inégale avec
les Taskiens. L’inégalité de l’alliance se reflète souvent dans des
garanties non réciproques du traitement des citoyens taskiens
(en particulier les marchands) et des ennemis de l’Empereur
dans la loi locale. Morkesh est un état allié des Taskiens.
Les territoires du Nord
Les terres connues de nos jours sous le nom d’Extrême-Tarsénie
ont été colonisées par les Tarséniens et purgées de leur popu-
lation indigène. Les autres territoires du Nord sont habités par
des peuples considérés comme barbares, mais désormais sous
domination taskienne. Au cœur de ces territoires se trouvent
les terres de Camtri, peuplées de Thennaltais plus ou moins
 25 
Order ID : 160488
cousins et partageant un centre cultuel à Torestal. Certains
de ces Thennaltais sont depuis longtemps amicaux envers les
Taskiens et leur fournissent fréquemment des troupes merce-
naires, tandis que d’autres ont préféré accorder leur amitié aux
Korantiens. Inévitablement, les deux civilisations se retrou-
vèrent face à face lors d’une guerre civile, chacune soutenant
un camp opposé. Ce fut la seule et unique fois où Taskiens et
Korantiens s’affrontèrent directement. Finalement, le Camtri
fut réuni sous bannière taskienne. Pour la première fois, un peu-
ple conquis fut entièrement assimilé : il adopta la citoyenneté
taskienne et son propre collège de prêtres du culte de l’Em-
pereur fut installé à Torestal. Au nord du Camtri se trouve la
cité de Timolay, siège d’une royauté qui gouvernait autrefois la
Marangie. Son roi est maintenant soumis à l’autorité taskienne
et ne dirige plus qu’un petit territoire autour de sa capitale,
avec le soutien et le conseil d’agents taskiens. La population à sa
frontière lui est largement hostile. Un processus de consolida-
tion est en cours qui se concrétise par l’installation de vétérans
de l’Armée et de Camtriens loyaux à l’Empire sur les terres
confisquées aux rebelles et aux exilés.
Le Camtri est un pays fertile et agréable. Pour s’y rendre en
venant de Tarsénie occidentale, il faut traverser le « Petit Kitan »,
une grande plaine de plus de 300 kilomètres de large, coupée en
deux par le tumultueux fleuve Noir. La région la plus au sud-est
riche en excellents pâturages que l’armée taskienne utilise pour
nourrir son bétail. À l’est se trouve la patrie des Eskars, un peu-
ple nomade assujetti à la loi taskienne. Leur tentaculaire cité de
Bandaknar, faite de maisons de bois à un étage, est un important
lieu de commerce entre les Taskiens et les peuples shengs, dont
les Eskars font partie. Une passe connue sous le nom de Porte
tengisssienne traverse les collines bordant le Petit Kitan à l’est.
C’est la route la plus pratique vers le plateau de Kitan, où vivent
les autres tribus shengs. Certains Eskars de haut rang sont citoy-
ens taskiens, ainsi que les guerriers servant dans l’armée taski-
enne comme mercenaires pour une période de cinq ans. Les
communautés eskars sont autorisées à traverser le fleuve Noir
avec leurs troupeaux pour profiter des prairies qui leur appar-
tiennent selon la tradition, mais rien de ce qui pourrait ressem-
bler à un groupe armé n’est autorisé à passer. L’armée taskienne
a préséance pour occuper les meilleurs pâturages.
 L'Empire taskien
Bandaknar
Bandaknar est la seule cité dont la population est major-
itairement d’origine nomade. Située sur un gué naturel sur le
fleuve Noir, elle relie les territoires sheng et taskien et constitue
un important lieu de commerce. La malpropreté de la ville est
notoire, ses rues puantes sont infestées de rats et ses auberges
sont célèbres pour leurs poux. On conseille vivement aux vis-
iteurs de boire l’eau ou de se baigner seulement en amont des
faubourgs. Bandaknar n’est qu’une grande étendue de construc-
tions en bois à un étage. Seuls le temple taskien et les tours de
garde qui surplombent la populace sont en pierre. Sans surprise,
Bandaknar est le plus grand centre de commerce de chevaux au
monde. Ses rues empestent de la puanteur omniprésente des
enclos et fourmillent de tanneurs, de selliers, de maroquiniers,
de bouchers, de fromagers, de dresseurs et d’abatteurs de che-
vaux. Presque tous les habitants de Bandaknar sont liés de près
ou de loin à l’élevage des animaux, au commerce de la viande
ou à la transformation des produits d’origine animale. Banda-
knar est maintenant la capitale administrative d’une province
taskienne. Par conséquent, la vaste majorité de ses habitants a
été forcée d’accepter l’autorité impériale et d’endosser la citoy-
enneté taskienne. La cité possède sa propre milice, qui est la
seule unité de fantassins, et qui subit de ce fait les railleries et le
mépris des autres Shengs.
Les territoires de l’Ouest
Bien qu’étant sous protection de l’armée taskienne, une bonne
partie de la Tarsénie occidentale est indépendante de l’Empire.
Au-delà du fleuve Shol, à peine à plus de 60  km à l’ouest de
Felsang, l’armée taskienne n’opère plus que pour sécuriser la
route qui relie Felsang à Sorandib. Au-delà, la vieille route qui
se prolonge jusqu’à Ramassa est en pratique coupée, en raison
de la dangerosité des territoires qu’elle traverse. En effet, le roi
de Sorandib peine à maintenir l’ordre dans sa propre cité et
s’avère absolument impuissant à sécuriser les terres au-delà de
ses murs. Au nord de Sorandib, au cœur d’âpres collines riches
en métaux, le lac Barur regorge d’une herbe extrêmement
recherchée en raison de ses vertus médicinales : le fengo. C’est
 26 
Order ID : 160488
aussi la source du fleuve Briga qui traverse trois importantes
cités et constitue une route commerciale vitale pour l’Empire.
À l’ouest des terres désolées entourant Sorandib, la ville de
Ramassa constitue la porte d’entrée vers la Théocratie jekkar-
ine, nation qui occupe la majeure partie d’une vaste péninsule
appelée Jekkaride, mais que les érudits connaissent sous le
nom de Méthélie. Comme les Sorantiens, les Jekkarines béné-
ficient de la protection de l’Empire taskien. L’entrée dans la
Théocratie est généralement interdite aux étrangers, sauf s’ils
passent par Ramassa ou Lyortha dans le sud, dont le rôle est
d’accueillir les visiteurs et d’héberger les activités commerciales
internationales.
Les territoires de l’Est
La plus orientale des cités tarséniennes se nomme Tarsang.
Au-delà, commence le territoire d’Haran, une région qui
appartenait autrefois au royaume de Yégusaï. Après la soumis-
sion de Yégusaï à l’hégémonie taskienne, la cité d’Haran devint
un foyer de conspirations et de révoltes qui débouchèrent sur
une alliance avec Djesmir et les Soribisi. Les forces coalisées
infligèrent aux Taskiens leur première défaite militaire majeure
à Araxa. Les Taskiens réagirent en pillant brutalement la cité
et en la purgeant de ses éléments rebelles, puis y installèrent
des colons tarséniens et une garnison permanente. Aujourd’hui,
la population de la cité est toujours soumise à une minorité de
citoyens taskiens.
Ce qui reste du royaume de Yégusaï s’entasse dans la vallée
du Beshor et ses affluents, car, hors de cette vallée, les terres
sont arides, voire stériles. Yégusaï est maintenant un État client
de l’Empire et contribue à l’armée taskienne en envoyant des
magiciens plutôt que des soldats. Les « sorciers » yégusiens sont
très demandés dans les cités du cœur de l’Empire, car leur savoir
traditionnel est tout à fait mystérieux et leur art difficile à repro-
duire avec la sorcellerie habituelle ou le théisme. On dit qu’ils
s’apparentent aux chamanes de Kitan, même s’ils sont en réalité
issus d’une très ancienne civilisation de lettrés. L’ancienneté et
l’exotisme de ce royaume attirent l’élite tarsénienne éduquée,
qui en a fait sa destination touristique préférée.
 Économie
Économie
Zygas Taga introduit le tasken lorsqu’il devint empereur de la
Tarsénie unifiée. Cette monnaie doit son nom, mais pas sa valeur,
à une ancienne devise de la cité de Taskay. Dans un geste sym-
bolique et démocratique, Zygas Taga fixa la valeur de la pièce
d’argent au niveau du salaire journalier d’un travailleur non qua-
lifié, soit la moitié de la valeur de l’ancienne devise basée sur des
pièces d’argent massif. Cela correspond aussi au prix d’un kilo
d’orge bénite, qui est l’unité de compte traditionnellement uti-
lisée en Tarsénie. Afin que les pièces aient une taille acceptable,
bien qu’un peu plus petite que les autres monnaies en argent,
l’argent métal est mélangé avec un autre métal de base et un
procédé de blanchiment assure que les pièces paraissent toujours
être en argent. La pureté réelle d’un tasken dépend de son année
d’émission (et donc de l’état des finances du Trésor à ce moment
précis). S’intéresser de trop près à la pureté de la monnaie relève
sans aucun doute d’un acte de trahison.
Pièces d’or
L’Empire taskien ne frappe pas de pièces d’or ; les grosses tran-
sactions nationales sont réalisées à l’aide de billets à ordre et les
transactions étrangères avec des lingots d’or ou d’argent.
Pièces de cuivre
L’Empire frappe de petites pièces de cuivre, appelées sous, qui
s’échangent au taux de cinq sous contre un tasken. Ces pièces
ont conservé la même valeur théorique qu’aux temps préim-
périaux. Beaucoup des pièces en cuivre en circulation sont
donc très anciennes et passablement usées. Pouvoir acheter une
miche de pain avec un seul sou est considéré comme un signe de
bonne santé de l’économie.
Taux de change
À ce jour, les échanges internationaux s’effectuent en fonction
de la valeur de métal précieux contenu dans les pièces de mon-
naie. Seules sont acceptées les pièces d’argent plus ou moins
pures frappées en Sharranket (appelées dinar sharrankétien),
 27 
Order ID : 160488
celles produites en Korantie par les syndics des sociétés mar-
chandes du dieu du commerce Sabatéus, et enfin les pièces
d’or émises par l’Empereur korantien, qui contiennent presque
100  % d’or métal et sont un peu plus grandes que la plupart
des pièces d’argent. Malgré le pouvoir et l’étendue de l’Em-
pire taskien, ces pièces étrangères de grande pureté sont encore
populaires, car très pratiques et acceptées partout sans qu’un
bureau de change prenne de marge.
Les taux de conversion habituels sont les suivants :
10 sous = 2 taskens = 1 pièce d’argent korantienne = 0,05
impérial d’or korantien = 1 dinar sharrankétien
1 tasken = 1 dinar djesmiri = 1 dinar morkeshite = 1 denier
d’argent korantien = 0,2 pièce d’argent yégusienne = 5 barres
de fer jekkarines
Métaux
Le commerce des métaux est important, notamment pour
l’État qui en consomme de grandes quantités pour équiper son
armée. Si l’Extrême-Tarsénie regorge de filons riches en mine-
rais, les sites de Tarsénie orientale sont maintenant quasiment
épuisés, bien que Mérat produise encore 19 tonnes d’argent par
an d’une valeur de 6 millions de taskens. Cette contribution de
Mérat au Trésor impérial exempte sa modeste milice citoyenne
de fournir des troupes à l’armée impériale.
Le Camtri contient d’importantes mines de fer, tandis que
le cuivre se trouve surtout dans les collines Blanches près de
Pryjarna. Certains métaux, le bronze en particulier, sont impor-
tés du Jekkaride. Les marchands de Sharranket en rapportent
aussi de substantielles quantités des régions avec lesquelles les
Taskiens ont peu de relations, comme Thafna et Kitan.
La valeur des métaux précieux est difficile à établir. En réalité,
la valeur d’une masse de métal pur est toujours supérieure à
celle d’une masse équivalente de pièces en métal précieux, car
la pureté des pièces est sujette à caution.
 L'Empire taskien

Salaires
Consultez le tableau des Salaires ci-dessous pour savoir com-
bien gagne un personnage exerçant un métier occasionnel ou
comment rémunérer les services d’un mercenaire. Un individu
sain de corps sans compétence particulière peut espérer se faire
payer 1 tasken par journée entière de travail. Une personne
possédant une compétence utile à plus de 50 % peut gagner le
double — soit le salaire d’un travailleur qualifié — tant qu’une
demande existe pour son savoir-faire. Certaines compétences
attirent des rémunérations plus élevées, tout comme les scores
de compétences supérieurs à 100 %. Des exemples de salaires
quotidiens, mensuels et annuels sont fournis dans le tableau des
Salaires.
* Le salaire quotidien est plus élevé que ce que suggère le revenu annuel, car les
gens ne travaillent pas tous les jours. Les travailleurs sont généralement à leur tâche
260 jours par an, les autres jours étant réservés au repos, aux festivals ou autres
évènements.
** Une année taskienne comporte 13 mois lunaires.
*** Un soldat professionnel reçoit une confortable rémunération de 2 taskens par
jour, à laquelle s’ajoute un bonus de 10 taskens pendant les journées de l’Empereur
à la fin de l’année. En dehors de campagnes militaires, le cout de la nourriture est
déduit de la solde. Généralement, pour éviter les troubles provoqués par les soldats
professionnels mécontents de leur solde, le revenu indiqué est complété avec des bonus
en espèces, du butin et parfois une attribution de terres à la fin du service militaire
**** Le cout des rations de nourriture n’est pas déduit du salaire des miliciens.

Métaux
Objet Description Disponibilité Valeur (en taskens)
Même s’il est extrait sous forme d’alliage, le bronze est plus cher et plus rare
Bronze que le fer. Il présente d’intéressantes propriétés, comme la résistance à la Peu commun 8 par kg
corrosion et la capacité d’être poli jusqu’à en devenir éclatant.
Très demandé, car c’est le métal habituellement utilisé pour la construction
Fer ainsi que la fabrication des outils et des armes. Le fer est abondant et donc Commun 5 par kg
relativement bon marché.
Valeur de réserve. Un kilogramme d’argent métal permet de fabriquer 160
Argent pièces d’argent (dinars sharrankétiens) et cela constitue la référence pour la Peu commun 320 par kg
valeur de ce métal.
Moins utile que le bronze, le cuivre est principalement utilisé dans la fabrication
Cuivre d’ustensiles bon marché et de pièces de monnaie de faible valeur (dont la valeur Commun 6 par kg
faciale n’est pas liée à la quantité de métal qu’elle contient).
Valeur de réserve d’un kilogramme d’or ou, traditionnellement, 12 fois ce poids
1 talent taskien 3 840 par kg
en argent.
1 talent korantien 1,875 kg d’or, soit environ 180 impériaux d’or 7 200

Salaires
Travail Salaire quotidien Salaire annuel* Salaire mensuel**
Artisan prestigieux (p. ex. artiste) 8 2 080 160
Clerc, Chanteur d’éloges 2,2 572 44
Travailleur qualifié ou artisan 2 520 40
Travailleur non qualifié ou ouvrier 1 260 20
Professeur d’école 2 520 40
Messager 1,4 364 28
Soldat, professionnel*** 2 738 56
Soldat, milicien**** 1 260 20
Officier 25 6 000 500

 28 

Order ID : 160488
 Économie

Listes de prix Nourriture et boisson

Bien qu’ils consomment parfois du blé, les Tarséniens se nour-
Les tableaux suivants indiquent le prix des objets pouvant être
rissent principalement d’orge, comme les Jekkarines, alors que les
achetés et vendus dans l’Empire taskien. Ces prix correspondent
Korantiens et les Thennaltais préfèrent le blé et réservent l’orge à
aux tarifs en cours dans les principales cités. Dans les zones
leurs chevaux. Dans les cités, l’économie est réputée saine lorsque
rurales, des réductions jusqu’à 50 % s’appliquent aux biens uti-
le prix du pain avoisine 1 sou. Le Simulacre déciderait probable-
litaires et à la nourriture, tandis que les biens commerciaux et
ment d’intervenir si ce prix devait dépasser la barre des 2 sous.
les articles de luxe subissent un surcout équivalent.
Un kilo de farine suffit pour cuire deux miches et demie de
En général, on trouve les objets Communs presque partout
pain de 0,5 kg. La marge sur le prix de la farine est donc d’un
dans les villes et les campagnes, les objets Peu Communs dans
sou pour cinq miches vendues. Elle couvre le travail, les ingré-
les villes périphériques et les cités principales, et les biens Rares
dients additionnels, le combustible pour les fours et le profit
seulement dans les cités. Les articles Très Rares ne sont dispo-
éventuel. Il n’est pas étonnant que beaucoup de boulangeries
nibles que dans les cités implantées le long de la route commer-
moulent la farine sur place pour augmenter leur marge. La bou-
ciale où ils transitent ou celles disposant d’un revendeur spécia-
langerie d’une cité de Tarsénie produit au minimum 500 miches
lisé. La mention Commande Spéciale indique que personne ne
par jour et emploie au total 5 à 10 personnes.
fait de publicité pour ce genre de service et que l’acheteur devra
lui-même trouver le vendeur capable de le lui fournir. Les pauvres consomment rarement de la viande sauf pendant
les jours de fête. L’Armée essaie de garantir à ses hommes —
Les prix donnés dans les tableaux suivants correspondent aux
souvent sans y parvenir — un kilo de viande par semaine (il
prix du marché en Tarsénie et ne s’appliquent pas nécessaire-
vaut mieux ne pas s’intéresser de trop près à sa provenance).
ment ailleurs.
Le gibier est rare sauf dans les endroits les plus isolés. Seule
la population d’Extrême-Tarsénie peut espérer combler ses
besoins alimentaires en chassant régulièrement du gibier pour
un cout raisonnable.

Denrées de base Remarques Disponibilité Prix

Blé Peu commun 0,4 par kg
Farine de blé Peu commun 0,6 par kg
Farine d’orge Commun 0,45 par kg
Huile d’olive Commun 2 par litre
Miche de pain d’orge Commun 0,2
Orge Commun 0,3 par kg
Seigle Commun 0,2 par kg
Sel Peu commun 0,3 par kg

Viande et poisson Remarques Disponibilité Prix

Autre poisson de mer Rare 1 par kg
Bœuf Peu commun 1,2 par kg
Chèvre Commun 0,8 par kg
Crustacés et poisson de mer de qualité Rare 1,6 par kg
Gibier à plumes Canard, perdrix, faisant Commun 3 par oiseau
Mouton Commun 1 par kg
Poisson d’eau vive Peu commun 0,6 par kg
Poisson salé (pour la conservation) Peu commun 0,4 par kg
Porc Commun 1 par kg
Venaison Peu commun 1 par kg
Volaille Volailles domestiques telles que canard ou poulet Commun 2 par oiseau

 29 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Les prix de la viande indiqués dans le tableau ne distinguent
pas de quelle partie de l’animal elle provient.
La Tarsénie est un pays de buveurs de vin plutôt que de buveurs
de bière. La bière, généralement très légère, est consommée
seulement comme une alternative à l’eau. On la tient en meil-
leure estime en Camtri, mais, même là, les gouts tarséniens
commencent à s’enraciner et la classe aisée consomme avec
ostentation les meilleurs vins qu’elle puisse trouver.

Boissons Remarques Disponibilité Prix

Une boisson courante même pour les jeunes. La variété la plus courante
Bière d’excellente qualité Commun 0,4 par litre
coute un sou pour un gros pichet de 2 litres. Elle est gratuite avec un repas.
Produit partout en Tarsénie. Les terroirs de Felsang et de Tarsang sont les
Bon vin Peu commun 1 par litre
plus gros producteurs.
Probablement issu de la région vallonnée autour de Mérat. Dans une jarre
Vin de qualité de forme particulière, consommé par les nantis sans addition d’épices ni de Rare 2 par litre
sucre.
Probablement issu d’une petite vigne. Consommé localement ou mélangé avec 0,4-0,8 par
Vin de table Commun
des vins d’autres petits producteurs, et probablement dilué avant d’être vendu. litre

Le cout de l’argent
Un personnage dans le besoin peut demander à quelqu’un de lui prêter de l’argent. L’Empereur ayant banni l’escla-
vage, il n’est plus possible de s’offrir soi-même en garantie de la dette. Le montant de l’emprunt et la fréquence des rembourse-
ments varient considérablement avec la solvabilité, qui dépend de la classe sociale du personnage.

Classe sociale Prêt sans garantie Taux d’intérêt du marché

Marginal 0 1 000 % *
Homme libre 2d6 x 50 taskens 15 %
Classe aisée 2d6 x 150 taskens 10 %
Aristocratie 2d6 x 250 taskens 2 %
* Aucun prêteur légitime n’acceptera de prêter de l’argent à un marginal ; ceux qui acceptent de leur prêter l’argent prendront un taux d’intérêt énorme et ne le feront
que s’ils disposent d’un moyen quelconque (magie ou gros bras) de recouvrer la dette.

Un prêteur bona fide accordera un crédit sans garantie à un individu en fonction de sa classe sociale et fixera un taux d’in-
térêt en conséquence. Les étrangers, y compris les Taskiens originaires d’une cité étrangère, sont exclus du crédit à moins
qu’une personne ne se porte garante. Si le débiteur offre une garantie, le prêteur peut augmenter la somme prêtée d’environ
la moitié de la valeur des biens mis en garantie.
Les modalités du prêt sont fixes et le prêteur s’attend à recevoir les échéances de remboursement du capital et des intérêts
pendant la période contractuelle du prêt. Il n’est pas possible de faire une économie en remboursant un prêt par anticipation.
Le prêt est généralement contracté pour un mois, une saison ou un an ; seul le Trésor emprunte pour des périodes plus longues.
Si la période de remboursement dépasse la durée initialement convenue, le taux d’intérêt grimpe en flèche (typiquement, il
double à chaque fois).

Projets de financement et aventures

Il est possible de se procurer des sommes beaucoup plus importantes pour financer une entreprise commerciale, y compris
une aventure si l’objectif est de rapporter des trésors, des marchandises ou un butin de guerre. Dans ce cas, le prêteur se
considère comme un investisseur et, bien qu’il prenne en garantie les avoirs des personnages, il s’attend à un retour sur inves-
tissement d’au moins deux fois le montant emprunté et probablement beaucoup plus, selon la dangerosité de l’affaire.
Obtenir un tel investissement requiert l’usage des compétences Influence et Commerce.

 30 

Order ID : 160488
 Économie

Bétail Remarques Disponibilité Prix

La bête de somme la plus courante pour un fermier, surtout dans le sud de la
Âne Commun 80
Tarsénie.
Bœuf de trait Les bœufs sont vitaux pour tracter les charriots et tirer le soc des charrues. Commun 140
Un animal de monte ou de somme en provenance du Korazoon. En Rasputana,
Chameau les précieux chameaux entrainés pour la guerre ou la course peuvent atteindre Commun 130
plusieurs fois ce montant.
Les meilleurs spécimens sont élevés dans la bordure sud du Korazoon. Des
Cheval de course
courses somptueuses se tiennent chaque année à Ronispur en Sharranket, où Rare 1 500-3 000
assabien
d’énormes sommes d’argent sont échangées.
Achetés en masse par les Taskiens pour être dressés comme chevaux de cavalerie.
Cheval de selle eskar Les tribus shengs les élèvent pour en faire commerce, mais seule leur noblesse les Commun 400
monte.
Au moment de l’abattage, un jeune cochon peut atteindre 60 kg et un adulte plus
Cochon du double de ce poids. Le cochon fournit le meilleur rapport calories/poids de Commun 50-120
toutes les viandes animales.
La Tarsénie orientale dispose d’immenses troupeaux, essentiellement pour la
Mouton Commun 20-40
laine, bien que leur viande soit aussi régulièrement consommée.
Très apprécié par l’armée comme bête de somme. Principalement élevé dans la
Mulet Commun 240
région d’Ashkor.
Poney de Kitan ou Des chevaux petits et rustiques. Les Shengs les utilisent comme montures, les
Commun 200
cheval de trait autres comme bêtes de somme.
Les Tarséniens ne sont pas de grands exploitants laitiers, mais une famille rurale
Vache laitière qui en a les moyens s’offrira certainement une vache laitière. Le peuple de Commun 100
Camtri est quant à lui renommé pour son amour des troupeaux bovins.
Généralement conservé pour être loué à un autre fermier. Le nec plus ultra est le
Taureau taureau de Camtri, que l’on voit rarement ailleurs que sur les domaines des plus Commun 120
riches propriétaires.

Bétail
Les Taskiens exploitent une grande variété d’animaux et,
comme dans toutes les autres sociétés, ceux-ci sont mis à contri-
bution depuis leur naissance jusqu’à leur mort. Tous les mor-
ceaux sont consommés ou valorisés d’une manière ou d’une
autre, qu’ils proviennent d’une bête à viande arrivée à maturité
ou d’une bête de somme dont la valeur de la carcasse est supé-
rieure à celle de sa force de travail. Les paysans les plus pauvres
s’habillent souvent avec des peaux de bête, bien moins couteuses
que les vêtements tissés qui nécessitent travail et main-d’œuvre.
Les jeunes animaux sont toujours moins onéreux, car ils doivent
être élevés, nourris et éventuellement dressés, avant de devenir
utiles. Les prix indiqués concernent des animaux adultes prêts
à être utilisés.

 31 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Outils Remarques Disponibilité Prix

Erminette ou sarcloir Commun 2
Faux Commun 3
Hache de bucheron Commun 6
Hachette Commun 4
Complet avec sangles et harnais. Peut se louer au prix de 8 taskens
Joug à bœufs
par mois. Commun 20
Maillet Commun 2
Pelle Commun 3
Pioche Commun 6
Plateau et soc de charrue Commun 15

Arcs et équipement associé Remarques Disponibilité Prix

Arc de chasse (droit) Commun 4
Arc kitanien (composite) Rare 80
Carquois et étui pour arc composite Rare 10
Carquois simple Commun 2
Flèche Commun 0,2 pièce
Flèche militaire ou spécialisée Peu commun 0,4 pièce

Armes Remarques Disponibilité Prix

Dague Peu commun 20
Épée courte ou fauchon Peu commun 60
Épée de guerre Peu commun 100
Gourdin Commun 1
Javelot ou lance de chasse Commun 8
Une lance courte, mesurant 1,80 m du bouton en bronze à la pointe
Lance de milicien taskien Commun 6
en fer.
Masse ou hache de bataille Peu commun 12
Pique ashkorite Peu commun 24
Poignard tarsénien Une grande dague infligeant 1d3 + 2 dégâts, avec 6 PA et 10 PV. Peu commun 50

et armures est restreinte à l’équipement généralement dispo-

Outils
Ces outils rudimentaires n’exigent aucune expertise particu-
lière et sont fabriqués par des forgerons ou des charpentiers.
Les prix indiqués concernent les outils avec leurs ferrures. Des
versions beaucoup moins chères et moins efficaces de ces outils
peuvent être fabriquées sans parties métalliques, pour un cout
d’à peine quelques pièces de cuivre.
nible. Des armes et des armures absentes de la liste peuvent être
importées des régions où elles sont fabriquées et utilisées.
Les prix sont valables pour des exemplaires de base sans
décoration. Les armes sont supposées être en fer ; les armes en
bronze ont un prix légèrement supérieur en raison du cout un
peu plus élevé de ce métal. Les objets tels que les épées incluent
les accessoires, le fourreau et les lanières.

Équipement militaire Note : PA = points d’armure, ENC = encombrement.

Les prix indiqués dans le tableau des Équipements militaires

sont différents des prix habituels de Mythras. La liste des armes

 32 

Order ID : 160488
 Économie

Armures Remarques Disponibilité Prix

Armure lamellaire, en bronze ou en fer 30 à 50 par
Rare
(4 PA et 3 ENC par localisation) localisation
Armure lamellaire, en cuir ou en corne
Rare 10 par localisation
(3 PA et 4 ENC par localisation)
Faite de métal, de cuir et de corne (5 PA, 6 ENC) ou lamellaire,
entièrement en métal (5 PA, 5 ENC) sur une couche matelassée
Armure taskienne multicouche Rare 500-700
et dont les jointures sont recouvertes. Immunisée à l’effet spécial
Traverser l’Armure.
Demi-armure taskienne Comme ci-dessus, mais ne protège ni les bras ni les jambes. Rare 60 à 100
Heaume composite ou en métal,
Peu commun 30
simple (3 à 4 PA)
Heaume en métal, élégant (5 PA) Rare 60
Heaume en métal, intégral, de qualité
Rare 100
supérieure (6 PA)
Vêtement en cuir (2 PA et 2 ENC par
Peu commun 4 par localisation
localisation)
Vêtement matelassé (2 PA et 1 ENC
8 par localisation
par localisation)

Boucliers Remarques Disponibilité Prix

Bouclier de guerre Identique à un bouclier hoplite. Peu commun 30
Un bouclier de forme hexagonale allongée. Il a les mêmes
Bouclier de milicien Commun 20
caractéristiques qu’un pavois.
Une rondache, qui est attachée au bras gauche, et protège 2
Bouclier de piquier Rare 25
localisations en parade passive.

 33 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Terres et propriétés Notes Disponibilité Prix

Une maison disposant de pièces séparées pour les loisirs, la cuisine et le coucher
Belle maison Peu commun 30 000-80 000
avec une zone pour les domestiques, et même un système de tuyauterie.
Un territoire très riche, bénit par les anciennes divinités thennaltaises de la
Terre. Les quelques parcelles disponibles à la vente ont généralement été
1 600-2 400 par
Camtri saisies à des rebelles ou sont vacantes à la suite du décès d’un propriétaire sans Peu commun
hectare
héritier. En général, les Thennaltais (même les Thennaltais « taskiennisés »)
n’aiment pas se séparer de leurs terres.
Toujours à des prix abordables pour encourager les colons venant d’autres
cités de l’Empire. Le prix indiqué concerne des terres au voisinage de
600-1 200 par
Extrême-Tarsénie Ralmyra. Dans les forêts de l’arrière-pays, il est en fait possible de percevoir Commun
hectare
une donation pour occuper des terres vierges — parfois en argent, parfois sous
la forme d’une paire de bœufs de trait.
Capable d’impressionner n’importe quel visiteur, cette bâtisse héberge un
assortiment entier de serviteurs, ainsi que le propriétaire avec toute sa famille.
Grande villa ou palais Elle dispose généralement de jardins bien entretenus et, si elle est située en Rare 150 000-500 000
dehors de la ville, ces jardins incluent une « zone sauvage contrôlée » dans
laquelle les propriétaires s’adonnent à leurs loisirs.
Une maison de ville pour une famille. Probablement 2 à 4 pièces, au plus, avec
un toit plat ou couvert de tuiles. Elle peut être accompagnée d’une très petite
Maison Commun 6 000-12 000
cour ou d’un jardin potager et, si elle est à la campagne, d’un espace pour les
animaux domestiques.
Les terres de Tarsénie occidentale sont plus faciles à se procurer, mais moins
1 200-1 600 par
Tarsénie occidentale propices aux activités agricoles qye cekkes de Tarsénie orientale. Celles proches Commun
hectare
des marchés de Felsang et d’Ashkor sont les plus chères.
Les terres à proximité immédiate de la capitale Taskay sont prisées, mais les
1 250-3 500 par
Tarsénie orientale plus recherchées et les plus chères sont proches de l’immense cité de Zarina et Commun
hectare
de sa multitude de bouches à nourrir.
Planter de la vigne coute 5 000 taskens par hectare. Il faut compter un an pour
la préparation et la plantation, et trois ans de plus pour la première récolte. 12 000 à 15 000
Vigne mature Commun
Une vigne mature est donc précieuse. Chaque hectare devrait produire de par hectare
1 500 à 3 000 litres de vin par an.

un revenu net de 240 taskens. En moyenne, le loyer d’une terre

Terres et propriétés
Posséder des terres est un gage de respectabilité. Les terres
procurent un revenu annuel, pour autant qu’on les travaille ou
qu’on paye quelqu’un pour le faire, ou encore qu’on les loue.
Les prix sont donnés pour des terres arables de bonne qualité.
Le prix des terres pour la culture des oliviers ou l’élevage des
chèvres est multiplié par 0,4 ; celui des forêts et des terres en
friches par 0,25 et celui d’un terrain improductif par 0,01.
Les terres sont plus chères si elles sont proches d’un temple
ou d’un site sacrosaint proposant des bienfaits divins utiles à
l’agriculture.
Il faut 40 taskens de grains de blé pour semer un hectare de
terres arables qui produira 6 fois le nombre de grains semés et
est de 15 à 20 % du revenu qu’elle produit. Pour vivre conforta-
blement de la location de ses terres, il faut donc mettre plus de
20 hectares en culture.
Transport
Le transport terrestre est bien plus onéreux que le transport
maritime. Les couts indiqués correspondent au prix du trans-
port d’une cargaison d’un point à un autre et au prix qu’un
personnage peut exiger s’il exerce lui-même cette activité. Le
cout inclut l’ensemble de la main-d’œuvre nécessaire pour le
transport, ainsi que l’utilisation des navires, charriots ou bêtes
de somme. Des informations sont également fournies sur l’ac-
quisition d’embarcations et de véhicules à roues.

 34 

Order ID : 160488
 Économie

Transport Remarques Disponibilité Prix

Petit bateau adapté à la pêche sur les rivières, les lacs et le long
Bateau de pêche 350
des côtes, pouvant accueillir jusqu’à 3 hommes d’équipage.
Gros véhicule équipé de quatre solides roues, tracté par un attelage
50 par demi-tonne
Charriot à bœuf de bœufs et capable de tirer une tonne ou plus de marchandises.
de capacité
Chaque paire de bœufs peut tracter une tonne de capacité.
Construction et équipement d’une galère, à l’exclusion de toute
amélioration magique. Les galères taskiennes ont rarement plus
Construction d’un navire de guerre 400 par place de
de 60 rames ; cependant on raconte que certains exemplaires
à rames rameur
korantiens d’avant le cataclysme avaient des niveaux multiples
abritant jusqu’à 300 hommes sur les bancs.
Construction et équipement d’un navire marchand, à l’exclusion
Construction d’un navire 400 par tonne de
de toute amélioration magique. Les navires standards pèsent
marchand capacité
75-100 tonnes, les plus gros 250 à 500 tonnes.
Utilisé par des personnalités dans les rues des cités, où les
Litière 40
montures et les charriots sont peu pratiques ou interdits.
Transport maritime de Habituellement par navires de commerce entre des ports majeurs, 3 par tonne et
marchandises chaque vaisseau transportant 75-100 tonnes. 100 km
Habituellement par petits bateaux, barges ou embarcations plus
Transport fluvial (ou par cabotage) 15 par tonne et
légères encore ; souvent munies de rames. La capacité typique est
de marchandises 100 km
de 5-20 tonnes.
Habituellement par charriots à bœufs, chaque charriot
transportant environ une demi-tonne par bœuf, l’attelage de
certains charriots pouvant contenir jusqu’à 16 bœufs. Le prix
Transport terrestre de inclut le salaire du conducteur et des manutentionnaires, le cout 80 par tonne et
marchandises du fourrage, etc. Pour être déplacée, une tonne de marchandise 100 km
peut nécessiter un attelage de 8 animaux ou plus selon qu’il s’agit
d’ânes, de chevaux, de mulets ou de chameaux et du poids que
l’on désire infliger à chaque animal.

 35 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

commerciales de l’Empire. Tous ces prix peuvent varier consi-

Articles de luxe dérablement selon les disponibilités. Si d’aventure une galère
Le tableau suivant fournit un échantillon de produits de marchande sharrankétienne se perd en mer sur la route de Bal-
luxe disponibles sur le marché. Il montre l’étendue des routes bufa, on peut s’attendre à voir les prix du poivre atteindre des
sommets en l’attente d’une autre source d’approvisionnement.

Articles de luxe Remarques Disponibilité Prix

Une arme exotique, sans doute richement décorée avec des pièces de métal
Arbalète assabienne Rare 120-180
gravées ou des éléments en ivoire.
Cape zagriote Une belle cape en lin, reconnaissable à ses décorations en pièces de tissu coloré. Peu commun 64
Carapace de tortue Sous sa forme brute, prête à servir de base pour fabriquer des peignes, des
Très rare 160 par kg
du pays de Zar manches de couteau, des plaques ou des boites.
Chemise Une tunique de laine de qualité, avec différentes teintures colorées, souvent
Rare 40-80 chacune
korantienne décorée avec des bordures brodées et des pièces de tissus supplémentaires.
Chien de chasse
Élégants et racés, ces chiens de chasse sont prisés par les hommes haut placés. Peu commun 400 chacun
brotomagien
Chien de guerre Une race de chiens semblables à des rottweilers démesurés, renommés pour leur
Rare 200 chacun
marangien agressivité et utilisés comme chiens de garde aussi bien que pour la guerre.
0,25 kg : 100
Un morceau de cristal ambré qui reproduit les effets du sort Lumière lorsqu’il est
Cristal de brillance 0,50 kg : 300
alimenté en points de magie, avec une intensité de 1 par tranche de 0,25 kg. Très rare
sorantien 0,75 kg : 600
NdT : Le cristal de brillance est appelé pierre solaire par les Korantiens.
1 kg : 1 000
Après sa récolte sur le lac Barur, le fengo est séché et haché en résidus fibreux.
Commande
Fengo brut Sous cette forme, le fengo est très recherché, car c’est un stupéfiant. La dose 65 par kg
spéciale
habituelle de 12 g à fumer ou mâcher se vend 1 tasken.
Tout juste extrait du lac Barur et conservé dans l’eau du lac jusqu’à son utilisation
(le fengo conservé dans l’eau du fleuve Briga est un peu moins cher). Une fois Commande
Fengo frais 400 par kg
séché, un paquet d’un kilogramme de fengo frais produit 150 g de fengo brut, spéciale
mais perd une partie importante de sa valeur durant le processus.
Une poudre brunâtre obtenue après un couteux procédé d’affinage (trempage,
Fengo raffiné
écrasement dans l’eau et plusieurs étapes de séchage et de broyage). Un kilogramme Rare 800 par kg
(stupéfiant)
de fengo brut fournit 100 g de fengo raffiné. La dose de 5 g coute 4 taskens.

 36 

Order ID : 160488
 Économie

Ivoire Provient vraisemblablement du comptoir colonial sharrankétien de Janisdaron

transocéanique en Jandekot. La plupart sont utilisés par la petite industrie de sculptures d’ivoire Très rare 350 par kg
existant à Homora. Le prix indiqué concerne le matériau brut.
Considérée comme la meilleure qualité disponible. Deux fois plus chère que la
Laine de Camtri Peu commun 6 par kg
laine brute.
Tout simplement le meilleur. Produit par des abeilles butinant les fleurs des jardins
Miel beshorite Peu commun 4 par litre
sauvages du delta de la vallée du Beshor.
Orge bénite Grain bénit par la déesse des céréales. Nutritif et se conservant facilement. Commun 1 par kg
Une variété spéciale d’orge importée clandestinement du Jekkaride et recherchée Commande
Orge lunaire 30 par kg
par les alchimistes. spéciale
Peau de chèvre Excellent cuir de chevreau utilisé pour les chaussures de luxe, les chapeaux et les
Peu commun 3 par peau préparée
beshorite gants.
Utilisées pour des vêtements de prestige, généralement comme ornement, mais
Peaux et fourrures
parfois aussi comme un habit complet. Le prix est pour une petite peau (raton Rare 5-50 par peau
exotiques
laveur ou castor).
Poivre rasputanien Une épice recherchée provenant du port de Balbufa à l’extrême sud du continent. Rare 300 par kg
Une robe longue à manches longues, en coton léger, laine ou lin. Arbore des
Robe assabienne couleurs variées et diverses fioritures. Le prix indiqué est pour une robe de Très rare 75-100 par tenue
prestige, une version plus simple ne coute que quelques sous.
Un produit incroyablement cher, que seuls les plus riches peuvent s’offrir. En
Soie de Jelhaï Assabie, tout le monde sait que seuls le Sultan et sa famille ont le droit de porter Très rare 1 500 par mètre
de la soie.
Le prix indiqué est le prix d’achat de l’esclave, mais comme l’esclavage est illégal 5 000 ou 1 000 par
Valet de sorts dans l’Empire taskien, la transaction implique la libération de l’esclave en échange Commande tranche de 10 % dans
assabien de la signature d’un contrat bilatéral, généralement pour 5 ans, mais pouvant aller spéciale la compétence Art
jusqu’à 12 ans. Sorcier (Manipulation)
De découverte récente, ce vin lourd adouci au miel est de plus en plus exporté par
Vin doux jekkarine Peu commun 6 par litre
les Jekkarines.
Un large panel de vins importés de vignes idéalement situées sur les collines
Commun à
Vin korantien ensoleillées de Korantie. Le morado d’Agissène et le solarnien d’Himéla sont les 4-8 par litre
Rare
plus célèbres.

 37 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Services et améliorations
Remarques Disponibilité Prix
magiques
Conduite par un clerc engagé pour une journée qui officie pour une 1 + 0,2 par membre
Cérémonie d’adoration Commun
congrégation. de la congrégation
Il existe un commerce particulièrement douteux : la vampirisation Carré du nombre
de caractéristiques des indigents et des désespérés afin de créer un de points de
Donation d’un point de
objet enchanté. Cette activité est considérée comme une oppression Commande spéciale caractéristique
caractéristique
des pauvres et a été interdite, avec pour conséquence une montée des donnés, x 100 ou x
prix qui la rend encore plus attractive. 200 si INT ou CHA
Dans la plupart des cas, les Tarséniens font appel aux spécialistes
5 pour le prêtre et sa
de leur propre tradition pour bannir un fantôme qui hante un lieu
Exorcisme d’un lieu Peu commun suite plus le cout des
particulier. Si cela ne fonctionne pas, ils demandent l’aide d’un
éventuels miracles
beshorite.
Les Tarséniens se tournent souvent vers les saints hommes de la
vallée du Beshor, reconnus comme les maitres de la magie spirituelle.
50 par point
Exorcisme d’une personne Les prix pour ce genre de service sont élevés et tirés vers le haut par Rare
d’intensité de l’esprit
la demande des classes aisées. Certains exorcistes redistribuent cet
argent à des œuvres de charité.
10-20 par sort de
magie populaire.
Le prix d’un grimoire varie considérablement en fonction de la rareté
50-100 par sort de
Grimoires et manuels de son contenu. Un grimoire contenant des sorts communs et un
Rare à Très rare sorcellerie.
d’alchimie unique sort rare voit sa valeur fixée par ce dernier. Le prix donné est
une indication grossière pour des grimoires écrits en tarsénien (taskien). Ajouter 1 000-5 000
si un sort très rare ou
puissant est inclus.
Invocation d’une entité d’outre-monde. N’inclut pas le cout de la 20 par point de magie
Invocation Très rare
magie de protection, ni celui de la magie de contrôle. requis
2 par point de magie
Maintien d’un sort Chaque jour au-delà du premier pendant lequel le sort est maintenu. Très rare
requis
25-75 par miracle,
Miracle Exhorté par un dévot du dieu dont l’aide est demandée. Variable
selon le rang
Sortilège de sorcellerie 2 par point de magie
Lancement d’un sortilège de sorcellerie qui bénéficie à l’acheteur. Rare
(augmentation) requis
Sortilège de sorcellerie Lancement d’un sortilège néfaste de sorcellerie sur un ennemi, 10 par point de magie
Commande spéciale
(malédiction) comme une malédiction. Ceci constitue un crime aux yeux de la loi. requis

Certaines bibliothèques disposent de textes sur la magie, mais

Services et améliorations
magiques
Le marché du lancement de sorts est occupé par les clercs,
qui considèrent comme un devoir (et un gagne-pain) d’offrir
leurs services à la communauté, et les sorciers, qui prétendent
ne pas être intéressés par ce marché et vendent leurs services à
des clients privés nantis.
leur accès est payant et conditionné à une enquête approfondie.
Il existe un commerce pour la littérature magique, y compris
pour les ouvrages contenant des sortilèges. Les principaux mar-
chés de ce type sont situés dans une rue de Zarina proche de la
Grande Bibliothèque et à proximité de l’université de sorcellerie
de Felsang.

 38 

Order ID : 160488
 Au-delà de
Au-delà de l’Empire
l’Empire
Construites pour un usage régional, les routes de Tarsénie
relient les grandes cités à leurs villes et villages périphériques.
Toutefois, les ingénieurs impériaux ont matérialisé des itiné-
raires entre les cités principales, en plaçant bornes et poteaux
indicateurs le long des routes recevant un important trafic.
Une grande route, spécialement construite à cette fin, relie
Pryjarna à Zarina (où une bifurcation mène vers la capitale
Taskay), se poursuit jusqu’à Felsang (où une bifurcation rejoint
Sorandib), avant d’obliquer vers le nord jusqu’à Ashkor. C’est le
seul axe routier conçu selon l’état de l’art de l’ingénierie, avec un
revêtement et des fossés de drainage, et des relais tous les trente
kilomètres (environ un jour de trajet en charriot à bœufs).
Une route à usage militaire part d’Ashkor et suit approxima-
tivement le tracé du fleuve Noir jusqu’à Torestal. Non pavée
sur la plus grande partie de son tracé, elle s’apparente plus à un
grand chemin qui serpente entre les aléas du terrain, bien que
les ingénieurs militaires aient construit quelques ouvrages pour
traverser les passages les plus difficiles.
Climat
Le climat de la Tarsénie est généralement favorable aux voyages
terrestres. Même en hiver, les températures tombent rarement
au-dessous de zéro, sauf dans les montagnes. En été, la tempéra-
ture peut dépasser vingt-cinq degrés, avec des pics au-dessus de
quarante, ce qui rend inconfortable, voire dangereux, un voyage
sur route. Les voyageurs ont l’habitude de partir avant l’aube et
de dresser leur camp avant les heures les plus chaudes au milieu
de l’après-midi.
Auberges et relais
En général, les relais ne proposent guère plus qu’un enclos à
animaux, une source d’eau fraiche et une structure rudimentaire
protégeant du soleil, de la pluie et du vent. Sauf cas exceptionnel,
 39 
Order ID : 160488
ils n’ont pas de personnel attitré et ce sont les communautés envi-
ronnantes qui les entretiennent tout au long de l’année. Toute-
fois, les arbres qui les agrémentent peuvent fournir de l’ombre,
voire des fruits aux propriétés curatives. Lorsque le trafic est
important, les relais sont remplis de colporteurs, de vendeurs de
nourriture et de boissons, d’artistes, de mendiants et de voleurs,
qui ont tous planté leurs tentes près du relai et pratiquent leur
activité jusqu’à ce qu’une autorité décide qu’ils doivent partir.
Les auberges sont plus rares et se trouvent généralement dans
le voisinage immédiat des villes, à environ une journée de che-
val sans bagage (soit quarante-cinq à cinquante kilomètres). Le
plus souvent, elles disposent d’une cour protégée par des murs
élevés, d’une écurie, de dortoirs et de chambres individuelles.
Elles sont dans l’obligation de conserver un cheval de rechange
pour les courriers officiels. Leurs prix sont standards et fixés par
le gouvernement. Cependant, le tarif des extras, notamment les
chambres individuelles, reste fixé par le propriétaire. Ces auberges
ne sont pas des tavernes et n’ont pas de salle de bar. Parfois, la
cour commune est munie d’un auvent qui protège des éléments ;
les voyageurs peuvent y préparer leur propre nourriture s’ils ne
veulent pas acheter celle de l’auberge. Les plus gros établissements
se trouvent à l’approche des grandes cités ou le long des princi-
pales routes commerciales — par exemple au point de passage
entre une route et un fleuve. Ils sont connus sous le nom de cara-
vansérails et peuvent héberger plusieurs centaines de personnes et
d’animaux ; certains sont même fortifiés.
Les tarifs par personne et par nuit sont les suivants :
Tarifs des auberges
Type de chambre et de service Prix (taskens)
Bain 2
Dortoir et demi-pension 2
Dortoir ou emplacement de camping
Étable pour bétail avec fourrage
1
1
Écurie pour un cheval avec fourrage 2
 L'Empire taskien
Rencontres sur les routes
Les gens se déplacent à travers l’Empire essentiellement pour
des motifs militaires, commerciaux ou religieux. La section sui-
vante fournit des exemples de voyageurs qui arpentent les routes
et qui se démarquent des autochtones rencontrés lors de la tra-
versée d’un territoire.
Déplacements militaires
Généralement, les militaires rencontrés sur les routes voyagent
en groupe vers leur lieu d’affectation ou en reviennent. Plus
rarement, une unité en service actif est positionnée aux abords
de la route ou effectue des patrouilles. Sauf s’ils sont de nou-
velles recrues, les soldats se reconnaissent aisément au fait qu’ils
portent des armes. La plupart ne sont pas vêtus d’uniformes
identifiables et ne portent pas non plus d’armure, à moins de
s’attendre à un combat. Il est donc facile de les confondre avec
des bandits, d’autant que leur comportement peut ajouter à la
confusion. Un jet de Perspicacité ou de Culture permet de devi-
ner, à la façon dont ils portent leurs armes ou à leurs vêtements,
qu’il s’agit de véritables soldats. Hélas, même les soldats sont
susceptibles de rançonner des voyageurs.
Exemples de militaires en voyage
Recrues
2d10 recrues en chemin vers Ashkor pour y être formées. Elles
ont 50 % de chances d’être accompagnées par un soldat en ser-
vice ou un sergent. En dehors de ces derniers, le groupe porte
des vêtements civils.
Patrouille
1d6 + 6 miliciens en patrouille à pied, armés et équipés d’ar-
mures légères. Ils se désintéressent des honnêtes citoyens, à
moins qu’ils n’aient à l’esprit de leur extorquer de l’argent. En
revanche, un groupe d’aventuriers armés a toutes les chances
d’être considéré comme des bandits, à moins qu’ils ne par-
viennent à convaincre la patrouille du contraire.
Officier
Un officier supérieur avec sa suite de 1d6 hommes, tous à che-
val. Si des bandits rôdent dans les alentours, l’officier et sa suite
sont vraisemblablement à leurs trousses avec une unité de la
milice, comme détaillé ci-dessus.
 40 
Order ID : 160488
Courriers
Un groupe de 1d3 courriers à cheval, en mission.
Unité militaire
Une unité militaire de 1d4 x 100 hommes qui fait route vers
son prochain lieu d’affectation, avec un grand charriot à bœufs
par tranche de 100 hommes. Probablement une unité de la
milice, à moins que la rencontre n’ait lieu près d’Ashkor. Il y a
10 % de chances qu’il s’agisse d’une unité régulière de l’armée,
ou même d’une unité d’élite.
Convoi de matériel
Un convoi de ravitaillement militaire en route vers sa base ou
son campement, comprenant 2d4 charriots, 1d6 x 10 bêtes de
somme, trois hommes et un garde par charriot et par tranche de
dix bêtes de somme.
Vétérans
1d6 vétérans démobilisés retournant chez eux. Ils sont proba-
blement de bonne humeur, transportent beaucoup d’argent et
donneront du fil à retordre à ceux qui tenteraient de les délester.
Déplacements commerciaux
Le trafic commercial est constitué de marchands achemi-
nant leurs biens par charriot vers ou depuis un marché, de
négociateurs ou d’hommes d’affaires allant ou revenant d’une
réunion et de caravanes transportant un volume important de
marchandises. La majorité du trafic s’effectue par voie mari-
time ou fluviale, mais l’on rencontre parfois d’immenses cara-
vanes terrestres de plus de quarante véhicules, avec deux-cents
à trois-cents membres d’équipage et covoyageurs. Souvent, les
commerçants itinérants sont accompagnés d’écornifleurs qui
recherchent la sécurité que procure le nombre. La durée quo-
tidienne de voyage d’un charriot à bœufs dépassant rarement
cinq heures, on les rencontre le plus souvent stationnés dans leur
campement.
Exemples de commerçants en voyage
Colporteur
Un colporteur qui effectue son circuit habituel, peut-être
accompagné de sa famille, d’artisans locaux ou d’un fermier fai-
sant route vers un marché avec ses produits : 1d3 adultes, 1d2
petits charriots (un pour les biens, un pour les effets personnels).
 Au-delà de l’Empire
Caravane
Une grosse caravane transportant des marchandises d’une
région à l’autre  : 1d4 x 5 gros charriots à bœufs chacun tiré
par 1d10 + 10 bœufs ; trois conducteurs et un garde armé par
charriot, plus 1d4 marchands et un capitaine des gardes. 3d6
voyageurs l’accompagnent.
Marchand
Un marchand privé, avec sa petite caravane de biens divers :
2d4 charriots de marchandises, un marchand et ses assistants
ainsi que des conducteurs, comme précédemment.
Agent
Un agent ou un courrier transportant des documents à faire
signer, des contrats ou des espèces sonnantes et trébuchantes.
Dans ce dernier cas, un garde professionnel armé l’accompagne
par tranche de 1 000 taskens transportés. Un agent peut voya-
ger sur un attelage tiré par des chevaux. Un courrier se déplace
toujours à cheval.
Artistes
Un groupe d’artistes ou un bordel ambulant en déplacement
jusqu’à la prochaine ville  : 1d3 charriots à bœufs ou calèches
tirées par des chevaux, avec 1d6 + 6 membres de la troupe et
leur producteur.
Propriétaire terrien
Un riche citoyen se promenant sur ses terres en compagnie
d’un secrétaire et de 2d6 serviteurs. L’homme (ou la femme)
riche est certainement à cheval ou assis(e) dans une calèche à
chevaux. Les serviteurs sont à pied. Ils jouent aussi le rôle de
gardes du corps et sont typiquement armés de gourdins ou de
dagues.
Pèlerinages
Les voyages religieux sont de deux types : déplacements pour
se rendre à des festivals et pèlerinages vers des sites sacrosaints.
Les pèlerins sont parfois dangereux, car ce sont des voyageurs
peu expérimentés, souvent mal équipés, qui peuvent dépouil-
ler d’autres voyageurs ou des maisons sur leur passage s’ils se
trouvent à court d’argent ou de nourriture. De plus, ils s’em-
portent très vite si leur culte ou leur société religieuse est dénigré
 41 
Order ID : 160488
ou insulté. Enfin, il n’est pas rare que la vue de fidèles d’un culte
rival dédié à la même divinité déclenche une discussion animée
pour savoir lequel des deux cultes a la préséance.
Tout au long de l’année, des douzaines de festivals religieux
engendrent des déplacements.
҉҉Le festival de Thétis à Zarina, avec ses duels sanglants
entre les fidèles de Machank et ceux de Basat, qui riva-
lisent pour les faveurs de la déesse (le 11e jour de Kamay).
҉҉Le festival de Thesh à Taskay, qui est le plus grand festival
religieux se tenant dans la capitale (le 9e jour de Damais).
҉҉Le festival de Basat à Pryjarna, pendant lequel on peut
voir les futurs dévots passer des épreuves exténuantes pen-
dant quatre jours (du 15e au 20e jour de Damais).
҉҉Le festival de musique à Mérat, renommé dans tout l’Em-
pire, qui célèbre pendant neuf jours les arts vivants (du
11e au 20e jour de Brenai).
҉҉Le festival de Tarsen à Tarsang, qui s’accompagne d’un
marché annuel considérable et d’importants salons com-
merciaux (le 9e jour de Jaroth).
Pèlerins typiques
Pèlerins novices
1d6 + 6 pèlerins qui voyagent à pied vers un site sacrosaint.
Leur motivation religieuse est sérieuse et respectable. Au moins
l’un d’entre eux à l’intention de former son premier pacte de
dévotion. Les pèlerins ont tendance à montrer une déférence
excessive envers les personnes ayant de sérieuses références
religieuses.
Pèlerinage familial
Une riche famille qui se rend à un festival à bord d’une calèche
et probablement accompagnée d’un charriot pour les bagages :
un mari et sa femme, leur(s) 1d3 enfant(s), 2d6 serviteurs et un
garde armé. Ils sont plus ou moins en vacances.
Suppliants
2d4 pèlerins qui accompagnent un ami ou un parent malade,
gravement blessé ou sous l’influence d’une malédiction. Leur
intention est de faire vœu de dévotion envers une divinité qui
pourrait les aider.
 L'Empire taskien
Pèlerinage communautaire
1d4 x 100 personnes, hommes, femmes et enfants, en pèleri-
nage. Ils viennent tous du même village, de la même ville ou du
même quartier. Autrement, il peut s’agir d’un culte tout entier.
Le but de leur voyage est d’affirmer leur solidarité et leur foi
dans la bienveillance de leur divinité.
Pèlerinage militariste
1d6 + 6 jeunes mal dégrossis qui cherchent la bagarre, si pos-
sible contre des partisans d’un culte rival adorant le même dieu
qu’eux. Ce sont très vraisemblablement de jeunes garçons du
coin cherchant à expulser des coreligionnaires de leur région.
Ils sont armés de gourdins et de dagues et utilisent aussi leurs
poings. L’un d’entre eux possède peut-être une arme véritable.
Ils n’ont pas d’intentions meurtrières, mais leur agressivité
risque d’avoir des conséquences tragiques.
Mendiant
Ce pèlerin solitaire est un dévot vagabond ayant passé sa vie
entière à aller d’un festival à un autre et à visiter tous les sites
sacrosaints. Il peut s’agir d’un jeune perturbé ou d’un ancien à
la sagesse immense, doté d’un score de Dévotion très élevé et
disposant vraisemblablement de plusieurs miracles et bienfaits.
Dangers
Quand on voyage sur route, le risque de se faire attaquer ou
dépouiller par une bande armée descendue de son repaire caché
dans les montagnes est faible. De tels bandits existent bien, mais
on les rencontre surtout à la marge de l’Empire, notamment
dans les provinces non entièrement soumises et près des fron-
tières avec les territoires hostiles. Comme suggéré plus haut, ce
sont en fait les citoyens et les soldats habituellement respectueux
de la loi qui sont le plus à craindre. S’ils ont faim ou besoin
d’argent et qu’ils ont l’avantage du nombre, ils peuvent profiter
d’une nuit sombre sur une petite route pour s’en prendre à leurs
concitoyens.
 42 
Order ID : 160488
Bien entendu, un groupe de personnages bien armé n’a pas
grand-chose à craindre de ce genre d’individus. Mais voyager
armé n’est pas sans risque. Les gens n’ont pas l’habitude de croi-
ser des aventuriers et peuvent aisément les confondre avec des
brigands sanguinaires. Des personnages armés jusqu’aux dents
et vêtus d’armures complètes qui traversent une région paci-
fique verront les portes et les fenêtres se fermer, les magasins
baisser le rideau et les villageois courir chercher la milice. Il se
feront surement arrêter dans leur campement.
En revanche, des bandits professionnels écument certaines
régions. L’ouest du fleuve Shol est un territoire dangereux, en
particulier si l’on s’éloigne de la route reliant Felsang à Soran-
dib, qui est régulièrement patrouillée. Au-delà de Sorandib, il
faut s’attendre à devoir combattre ou payer pour traverser les
territoires contrôlés par les nombreuses bandes de malfaiteurs
qui écument la route et ses environs jusqu’à Ramassa. Dans
cette région, seuls ceux qui savent se battre auront une chance
de s’en sortir. Dans les terres désolées environnant Haran, une
pléthore de paysans insoumis a préféré prendre les armes plutôt
que de servir un maitre taskien ; dans les provinces du nord, des
« barbares » venus des collines ou du plateau du Kitan lancent
souvent des incursions. Dans le sud, les combattants du désert
soribisi continuent de poser problème. L’Empire a adopté une
stratégie de garnisons « avancées » qui confine le conflit aux
villes-oasis et aux routes traversant le désert, empêchant ainsi
les Soribisi de se déverser en Tarsénie.
Parfois, le voyage en lui-même peut être ardu. Les auberges
sont parfois surpeuplées, les roues et essieux de charriots cassent
fréquemment, la pluie inonde les routes, provoque des glis-
sements de terrain ou emporte des ponts, le soleil assèche les
points d’eau, les tempêtes de poussière lacèrent les cavaliers et
leurs montures. Sur une petite route, même un modeste glisse-
ment de terrain peut barrer le passage. Et tout voyageur s’ar-
rêtera net ou fera un large détour s’il apprend qu’une épidé-
mie s’est déclenchée dans la ville qu’il comptait traverser. Le
maitre de jeu devrait utiliser ces évènements de voyage comme
des occasions de mettre en scène des rencontres intéressantes ou
liées à son scénario.
 Au-delà de l’Empire
Routes fluviales
Si les routes terrestres et maritimes sont cruciales pour les
déplacements à l’intérieur de l’Empire, deux importantes voies
fluviales sont utilisées pour les échanges extérieurs. À l’ouest,
les grandes vallées fluviales de la Briga et de son affluent, le
Shol, connectent Felsang et Sorandib à Morkar. À l’est, le fleuve
Beshor permet d’acheminer d’importantes quantités de mar-
chandises (environ la moitié des échanges extérieurs) et constitue
la route commerciale la plus pratique entre l’Empire et les terres
du sud du Morkesh, de Djesmirket et de Sharranket. Les routes
terrestres partant de Pryjarna en direction du sud traversent le
désert du Korazoon et forment un réseau de pistes élaborées
depuis des siècles autour de villes-oasis d’importance cruciale.
Toutefois, il est difficile d’assurer la sécurité sur ces itinéraires,
qui sont de plus en plus sujets aux attaques des tribus locales,
comme les Soribisi. Parfois, ces tribus cherchent simplement à
tirer profit des caravanes commerciales et des voyageurs qui tra-
versent leur territoire, mais, parfois, elles attaquent pour tuer. Le
Korazoon est célèbre pour ses caravanes de chameaux chemi-
nant entre Yégusaï et Morkar (le voyage dure entre un et deux
mois, dans les deux directions) et entre le nord et le sud, bien
que ces dernières aient récemment vu leur nombre diminuer.
Voyager par mer
La plupart des marins taskiens n’ont jamais navigué ailleurs
que dans le golfe de Taskay et, par conséquent, ils le connaissent
très bien (les jets de Savoir Régional se font avec un niveau de dif-
ficulté de moins). En revanche, un capitaine taskien qui s’aven-
ture sur les eaux de l’Océan intérieur devra effectuer ses jets
de Navigation avec un niveau de difficulté supplémentaire, au
moins jusqu’à ce qu’il ait passé un mois à s’habituer aux condi-
tions plus agitées de l’Océan et dépensé deux jets d’expérience.
Les eaux du golfe de Taskay sont idéales pour les galères
(navires à rames). À l’exception de quelques navires de croisière
privés et très onéreux, les galères les plus rapides appartiennent
toutes à la marine taskienne.
Les galères marchandes disposent d’un équipage de rameurs
plus réduit, peut-être dix rames de chaque côté, et une capa-
cité d’emport variant entre 200 et 400 tonnes. Généralement
utilisées pour acheminer des biens le long du fleuve Beshor,
mais parfois utilisées en mer, elles sont incapables de battre une
galère de guerre ou un navire de croisière en vitesse pure, mais
offrent les mêmes avantages par temps calme.
Les vaisseaux de meilleure qualité disposent d’un sylphe lié qui
gonfle leurs voiles ou d’une ondine qui aide la coque à fendre
 43 
Order ID : 160488
les eaux. Le prix pour un passager qui n’a pas besoin de cabine
est d’environ 5 taskens par jour, et quinze de plus par animal
transporté (tel qu’un cheval ou un bœuf).
On trouve des locations à partir de 30 taskens par jour pour
un petit vaisseau avec trois hommes d’équipage et jusqu’à 500
taskens par jour pour un grand navire avec 25 membres d’équi-
page et un capitaine expérimenté.
Certaines cités, comme Zarina et Ralmyra, sont situées plu-
sieurs kilomètres à l’intérieur des terres. À Ralmyra, les navires
arrivent au port de Baléda et transfèrent leurs marchandises sur
de petits transporteurs fluviaux qui remontent le fleuve Myrsa
jusqu’à quelques centaines de mètres des murs de la cité. L’autre
option est de faire le trajet par voie terrestre : c’est la solution
que privilégient ceux n’ayant aucune marchandise à transpor-
ter. Les grosses embarcations peuvent naviguer le fleuve Siskil
de son embouchure jusqu’à Zarina, et quelque 20 km en amont.
Pour plus d’information sur les voyages maritimes, consultez le
supplément Rivages de Korantie.
Exemples de distances
et de durées
Ce tableau donne des indications de distance entre quelques-
unes des grandes cités taskiennes et la fréquence des navires sur
lesquels il est possible d’embarquer. Ces chiffres supposent un
bon vent et de bonnes conditions de navigation.
Route Distance (km) Fréquence
D’Ahskor à Mérat 140 2/mois
De Tarsang à Ashkor 195 1/2 jours
De Taskay à Ashkor 85 2/jour
De Taskay à Ralmyra 130 1/5 jours
De Taskay à Tarsang 145 1/jour
De Zarina à Ashkor 115 1/3 jours
La distance en kilomètres est celle à vol d’oiseau entre les deux
ports. La vitesse optimale d’un navire taskien est d’environ 8
à 9 km par heure ; si les conditions sont idéales, le navire peut
parcourir 100 km par période de 12 heures. Par bon vent, il est
normalement possible de traverser le golfe en une seule jour-
née, si l’on navigue en ligne droite. Si les conditions sont plus
difficiles, le voyage peut être deux fois plus long. La route réelle
prend aussi en compte les courants marins et les dangers tels
que récifs et bancs de sable. Les marins taskiens n’aiment pas
naviguer dans l’obscurité et préfèrent rentrer au port pour la
nuit ou, à défaut, accoster sur une plage ou jeter l’ancre dans un
endroit abrité. C’est pourquoi le voyage de Tarsang à Ashkor
dure habituellement deux jours, même par beau temps.
 L'Empire taskien

Conditions maritimes
Jet de
Printemps Été Automne Hiver Vent Modificateur de mouvement
navigabilité
01 01-02 01 — Calme plat Immobilisé sauf usage des rames Facile
Réduit de moitié pour les navires
02-04 03-05 02-03 01-02 Vent faible Standard
à voiles
05-07 06-08 04-05 03-06 Vent contraire Réduit de moitié Standard
08-13 09-14 06-011 07-09 Bon vent Pas d’ajustement Facile
Augmentée de 25 % pour les
14-16 15-16 12-14 10-12 Vent arrière Standard
navires à voiles
Dérive dans une direction
17 17-19 15-18 13-17 Mer agitée, vents violents aléatoire, jusqu’à la moitié du Difficile
mouvement normal par jour
Personne ne prend la mer un jour
comme celui-ci. Ceux qui le font
18-20 20 19-20 18-20 Navigation impossible Redoutable
courent le risque de se perdre
corps et âmes.

La fréquence est une indication du nombre de navires prenant manœuvré par un équipage de criminels sans scrupule n’ayant
la mer sur cette route et donc du temps qu’un personnage devra d’autres intentions que de les dépouiller, avant de les jeter
attendre pour en trouver un, sans garantie qu’il sera accepté à par-dessus bord, s’ils s’estiment capables de réussir un tel méfait.
bord, ni même que le bateau empruntera la route prévue.

Conditions maritimes Aller à l’étranger

Pour déterminer les conditions maritimes dominantes, jetez
1d20 sur le tableau des Conditions maritimes, en utilisant la
colonne de la saison appropriée. Les conditions dans le golfe
de Taskay sont plus favorables que celles de l’Océan intérieur.
Même en hiver, les possibilités de voyage maritime sont cepen-
dant nombreuses.
Dangers
Habituellement, le golfe de Taskay est une mer plutôt calme.
Néanmoins, des tempêtes malmènent parfois les navires, des
brouillards inopinés masquent les côtes ou d’épais nuages
empêchent de s’orienter aux étoiles pendant la nuit. Les côtes
rocheuses escarpées sont nombreuses et dangereuses, sans
oublier les bancs de sable perfides, dans lesquels un navire
peut facilement s’ensabler. Les monstres marins dangereux ont
depuis longtemps été exterminés, mais, une fois par génération
environ, quelque chose de gros et de méchant pénètre dans le
golfe de Taskay depuis l’Océan extérieur. De même, les pirates
ont été éliminés, la navigation est sure et, le golfe étant devenu
le pré carré des Taskiens, a toutes les chances de le rester. Toute-
fois, le bateau sur lequel ont embarqué les personnages peut être
Un jour ou l’autre, des aventuriers taskiens auront à se rendre
en territoire étranger. Dès lors, ils seront confrontés à des cou-
tumes inhabituelles et, éventuellement, à des réactions hostiles.
Avant de prendre la route
Quitter sa terre natale demande de la préparation. Tous les
voyageurs savent qu’il faut prendre conseil avant de partir, afin
de choisir le meilleur itinéraire et savoir à quoi s’attendre à l’ar-
rivée. La plupart du temps, ils sollicitent pour cela leurs commu-
nautés d’origine. Parfois, ils obtiennent une lettre d’introduction
leur garantissant un accueil amical à destination ou, à défaut,
des conseils sur les endroits où aller et les choses à faire. Il est
toujours plus sûr de voyager à plusieurs. Souvent, il est même
indispensable d’être accompagné d’un guide local (quelqu’un
avec au moins 50  % dans les compétences Culture et Savoir
Régional adéquates) ou même d’un interprète. Il est préférable
d’être armé pour se protéger des bandits et des bêtes sauvages,
mais sans toutefois paraitre trop dangereux pour ne pas effrayer
les gens que l’on croise. Les routes conseillées ne sont pas tou-
jours les plus intéressantes ni même les plus courtes, mais ce sont
les plus sures et ce n’est pas pour rien que les gens les utilisent !

 44 

Order ID : 160488
 Au-delà de l’Empire

difficulté supplémentaire. Seules les variations entre dialectes

Communiquer avec
les autochtones
La langue parlée dans l’Empire est le taskien, un dialecte du
tarsénien parlé à Taskay et enseigné dans les provinces en tant
que langue véhiculaire de l’Empire. Ce dialecte est également
utilisé pour tous les documents officiels, textes de loi, édits et
communiqués publiés par les autorités impériales. Cependant,
même au sein de l’Empire, il existe des communautés entières
dont la langue maternelle n’est pas le taskien. Ainsi, dans les
territoires du nord, la plupart des gens parlent naturellement le
thennaltais ou le shengen. La première difficulté que rencontre
un voyageur est donc la barrière de la langue  : il vaut mieux
prendre quelques leçons avant de partir, ou même pendant le
trajet (une excellente manière d’occuper son temps !). Pour cela,
utilisez les règles de Mythras (page 69) pour l’acquisition d’une
nouvelle compétence professionnelle.
Le tableau des Langues et cultures montre les langues cou-
ramment parlées dans les territoires bordant l’Empire, dans les
provinces et dans les États clients. La langue principale est la
langue maternelle de la majorité de la population autochtone.
La lettre (d) indique qu’un ou plusieurs dialectes existent dans
la région.
Habituellement, lors d’un jet de la compétence Langue, les
différences entre dialectes sont représentées par un niveau de
du thennaltais, qui sont parlés dans une zone géographique
immense et n’ont pas de forme pure, impliquent deux niveaux
de difficulté. Une différence de trois niveaux de difficulté signifie
que les langues sont différentes, bien qu’apparentées, comme le
korantien et le jekkarine.
Ces différences se retrouvent aussi parfois entre les formes par-
lées et écrites d’une même langue, comme, par exemple, pour le
djesmiri, ou encore pour le korantien, dont la langue écrite est
figée et qualifiée de « classique ». Lorsqu’une telle forme clas-
sique existe, les classes supérieures utilisent probablement leur
propre variante de la langue pour se démarquer et regardent
avec dédain ceux qui ne la maitrisent pas.
La langue secondaire est la langue maternelle d’une minorité
notable de la population ou la seconde langue d’une majorité
d’autochtones.
Savoirs locaux
La colonne « Savoir Régional » du tableau des Langues et
cultures indique la compétence de Savoir Régional appropriée
à la région. Plusieurs compétences de Savoir Régional sont indi-
quées lorsqu’une région est particulièrement bigarrée. Dans ce
cas, le maitre de jeu et le joueur devront décider laquelle est
la plus familière au personnage et appliquer un ou plusieurs
niveaux de difficulté aux autres.

Langues et cultures
Région Langue principale Langue secondaire Savoir Régional Culture
Brotomagie Thennaltais (d) Korantien Brotomagie Brotomagienne
Camtri Thennaltais (d) Taskien Camtri Marangienne
Djesmirket Djesmiri (d) Soribish Assabie Djesmiri
Royaume de Yégusaï Beshori Taskien, djesmiri Vallée du Beshor Peuple de la vallée du Beshor
Kitan Shengen (d) – Kitan Sheng (Tribus indépendantes)
Korantie, Aspalie,
Korantie Korantien (d) Thennaltais Korantienne
Kipsipsindra
Korazoon Soribish Djesmiri, khazind, taskien Korazoon Soribisi
Petit Kitan Shengen Taskien Camtri Sheng (Eskar)
Marangie Thennaltais (d) Korantien Marangie Marangienne
Jekkaride, forêt de
Méthélie Jekkarine – Jekkarine
Sarde, Terres Désolées
Morkesh Morkeshite Taskien, soribish Assabie Djesmiri
Sharranket Djesmiri (d) – Assabie Djesmiri
Sorantie Tarsénien (d) – Sorantie Tarsénienne
Thafna Thafnévien Shengen Thafna Thafnévienne

 45 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Appréhender la culture locale
La colonne « Culture » indique la culture locale. Pour un
autochtone, elle correspond à sa compétence Coutumes et,
pour un étranger, à une compétence Culture que celui-ci devra
acquérir.
Quand ils arrivent à destination, la plupart des gens essaient
de s’intégrer en s’immergeant dans la culture locale et en faisant
de leur mieux pour communiquer avec les autochtones. Après
un mois passé en immersion dans une culture étrangère, un per-
sonnage peut acquérir les bases de la langue et de la culture
locale, sans avoir à faire appel à un professeur, en dépensant
deux jets d’expérience pour chacune de ces compétences. Cela
suppose que le personnage soit en contact avec des autochtones
amicaux disposés à l’aider. Sinon, le maitre de jeu devra doubler
la durée d’immersion nécessaire ou augmenter le nombre de
jets d’expérience à 3.
Ce qu’il faut emporter
Une lettre d’introduction s’avère souvent une aide très pré-
cieuse, mais une bonne somme d’argent fait l’affaire dans la
plupart des cas. Cependant, même si la monnaie impériale est
acceptée presque partout, il arrive que personne ne consente à
accepter la monnaie comme paiement ni même à l’échanger. Il
faut alors se munir d’une petite quantité de métal précieux et
le négocier au poids contre de la monnaie locale ou des biens.
L’arrivée d’un étranger armé jusqu’aux dents et désargenté est
très peu appréciée : au mieux, il sera considéré comme un ban-
dit et expulsé de la ville.
 46 
Order ID : 160488
Korantie
Autrefois, la Korantie était un empire qui s’étendait des deux
côtés de l’Océan intérieur, mais c’est maintenant un territoire
morcelé en une myriade de cités-États indépendantes. Les
Korantiens vivent avec le douloureux souvenir d’une catas-
trophe qui a détruit leur empire et engloutit leur ile capitale de
Korantis lors de terribles tremblements de terre et raz de marée
océaniques dévastateurs. Malgré les deux-cents ans qui ont
passé, les stigmates du Cataclysme marquent encore profondé-
ment la mémoire collective des Korantiens, au point qu’ils sont
un peu obsédés par la reproduction de leur glorieux passé. C’est
sans doute la raison principale qui explique le conservatisme
des Korantiens, leurs habitudes vestimentaires archaïques, leur
langage figé et le traditionalisme de leur société. Néanmoins,
cela ne les empêche pas d’innover : la fragmentation du monde
korantien en innombrables cités-États rivales joue le rôle d’un
catalyseur qui les pousse au changement.
Relations
Un visiteur taskien arrivant en Korantie ne sera probable-
ment pas accueilli avec une franche hostilité, mais la plupart des
gens le considèreront comme un étranger indigne de confiance.
Une fraction substantielle de l’opinion estime que Korantiens et
Taskiens entreront tôt ou tard en guerre. Cependant, chacun a
conscience qu’un tel conflit serait meurtrier et dévastateur. Grâce
à la formation récente de la Ligue korantienne, la civilisation
korantienne, qui semblait depuis longtemps sur le déclin, parait
entrer maintenant dans une nouvelle ère de confiance. La prise
de contrôle de la Korantie par les Taskiens dans un futur plus ou
moins proche n’est plus considérée comme une fatalité inévitable.
Comment s’y rendre
La route la plus directe consiste à se diriger plein ouest à partir
d’Ashkor, en longeant les monts Jaunes, puis à tourner vers le
nord-ouest pour aller directement jusqu’au fleuve Thoraso. En
suivant le fleuve vers le nord jusqu’à sa source, on arrive directe-
ment à Hilanistra, la capitale de l’empereur korantien. Un autre
itinéraire, plus dangereux, consiste à se rendre à Timolay, puis à
prendre plein ouest jusqu’aux cités korantiennes jumelles de Tysil
et Nysil, en espérant éviter les attaques des Marangiens hostiles.
 Au-delà de l’Empire

 47 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Kitan
Au nord de l’Empire taskien se trouve une immense plaine
appelée Kitan. Cette vaste étendue de prairies et de zones déser-
tiques est entourée par des collines et des montagnes sur trois de
ses quatre flancs. Sur son côté est, la plaine s’ouvre sur les basses
terres, vertes et humides, de Thafna. À l’ouest se trouve un col
connu sous le nom de Portes tengissiennes qui débouche sur une
autre plaine appelée le Petit Kitan, qui appartient à l’Empire
taskien. On y trouve la ville de Bandaknar, seule agglomération
d’importance dans toute la région. Le Petit Kitan est bien connu
des voyageurs, courriers, marchands et soldats taskiens, car c’est
un passage obligé entre la Tarsénie et les territoires impériaux
de Camtri et Timolay. On le traverse aussi pour se rendre vers
l’ouest jusqu’en Korantie ou vers Ramassa, la ville commerciale
des Jekkarines. Le Kitan est quant à lui connu des Taskiens pour
de funestes raisons : des milliers de personnes y furent réduites
en esclavage lorsque les barbares kitaniens ravagèrent Ralmyra
vingt ans auparavant. Malgré les efforts officiels de l’Empire et
quelques intrépides expéditions privées, rares sont les prison-
niers ayant pu être rapatriés. La plupart ont sans doute péri au
cœur de ce territoire lugubre.
Cette frontière sauvage est le repaire d’un peuple de cava-
liers farouches : les Shengs. Les tumulus et les pierres dressées
qui honorent leurs ancêtres et marquent leurs sites sacrosaints
constituent les rares points remarquables d’un paysage plutôt
morne. Les Shengs sont divisés en plusieurs tribus : celles des
Eskars, des Tsengirs, des Dragomiens et des Kismeks sont les
plus nombreuses et les plus connues. Si les Eskars qui vivent
dans le Petit Kitan sont maintenant des sujets disciplinés de
l’Empire, certains de leurs cousins des autres tribus en sont le
cauchemar. Un voyageur taskien envisageant de s’aventurer sur
leurs terres devra bien réfléchir au prix qu’il accorde à sa peau,
car celle-ci a toutes les chances de finir en décoration sur la selle
d’un guerrier sheng.
Comment s’y rendre
La plupart des gens qui se rendent dans cette région traversent
le Petit Kitan ou voyagent jusqu’à Bandaknar, en évitant soi-
gneusement de s’approcher de trop près des hautes plaines. Per-
sonne ne dépasse Hamcha, une colonie située du côté taskien
 48 
Order ID : 160488
des Portes tengissiennes. Ce col, qui constitue un accès privilé-
gié aux hautes plaines du Kitan, fait l’objet de luttes acharnées
entre seigneurs de guerre rivaux. C’est le point le plus éloigné
où la plupart des étrangers acceptent d’aller, car, au-delà, la pro-
tection du seigneur contrôlant les Portes s’amenuise et la proba-
bilité de se faire attaquer par les autochtones augmente consi-
dérablement. Pour se rendre dans les hautes plaines, la route
la moins risquée consiste à prendre le bateau jusqu’à Ralmyra
en Extrême-Tarsénie, à cheminer plusieurs jours à travers des
montagnes infestées de dangereuses créatures, avant d’atteindre
le flanc sud du Kitan. Il est aussi possible de naviguer jusqu’à
Zagre, d’y embarquer avec des marchands sharrankétiens pour
traverser le détroit jusqu’à Abdéra, où il est possible de négocier
un passage jusqu’au plateau avec un représentant de la tribu
des Dragomiens, qui a un peu moins mauvaise réputation que
les autres.
Relations
Si un Taskien est à peu près en sécurité en territoire eskar, il lui
est en revanche impossible de se rendre en sureté dans les hautes
plaines, à moins d’y avoir des contacts très influents ou de faire
une démonstration de force suffisante pour dissuader l’appétit
prédateur des tribus. Chez de nombreux Taskiens, le souvenir
de l’attaque des Shengs en Extrême-Tarsénie est encore vivace.
Le gouvernement impérial a réussi à récupérer ou racheter
quelque 2  000 captifs tarséniens. Selon des rumeurs persis-
tantes, il resterait 4 000 esclaves nés Tarséniens vivant encore
au Kitan et les ossements de 5 000 morts seraient encore là-bas.
Les cercles funéraires, les cultes officiels et de riches Taskiens
offrent des centaines de milliers de taskens de récompense et de
rançon pour le rapatriement de leurs concitoyens (même s’il ne
s’agit que des ossements des morts, afin de pouvoir les inciné-
rer selon les rites appropriés). Néanmoins l’ampleur de la tâche
et les risques de telles missions intimident la plupart des aven-
turiers. L’Empire taskien a compris qu’à moins de risquer un
désastre, il lui faudra réunir une armée gigantesque pour atta-
quer les Shengs. Et même dans ce cas, il est fort probable que
les Shengs se replieront en refusant la bataille. De nombreux
agents taskiens se trouvent actuellement à Hamcha avec pour
mission d’écouter les rumeurs faisant état d’éventuels survivants
de Ralmyra et de négocier leur rachat quand leurs propriétaires
sont prêts à les vendre.
 Au-delà de l’Empire

de Sarde. Toutefois, ce lieu regorge d’hommes-bêtes et c’est le

Méthélie terrain de chasse favori des nobles jekkarines et brotomagiens.

Cette vaste péninsule abrite la plus ancienne civilisation encore Toute la côte est de la péninsule est sans protection, mais
existante : la Théocratie jekkarine. Sa partie septentrionale est les communautés de nécessiteux habitant les Terres Désolées
une région sauvage connue sous le nom de forêt de Sarde. À cherchent toujours un moyen d’agrémenter leur existence et se
l’est, les terres accidentées et presque stériles sont appelées livrent au brigandage, sur terre comme sur mer. Au-delà des
Terres Désolées de Méthélie. Le reste de la péninsule (et, parfois, Terres Désolées, de nombreuses patrouilles de la Théocratie jek-
son entièreté) est appelé le Jekkaride, d’après la société secrète karine gardent la frontière.
matriarcale dévouée à la déesse de la nuit Jekkara. La déesse
se manifeste sous les traits de la Lune, généralement visible en
plein jour ; la nuit, elle apparait comme le plus gros et le plus
brillant de tous les corps célestes. La Lune demeure immobile
dans le ciel au-dessus de la capitale jekkarine, Parlasos.
Lieu de naissance de l’empereur divin Zygas Taga, la Méthé-
lie occupe à ce titre une place importante dans la tradition
taskienne. En outre, c’est aussi en Méthélie que le dieu du Soleil
(Lanis) et la déesse de la Lune (Jekkara) régnèrent ensemble sur
la première civilisation humaine jusqu’à leur désastreuse sépa-
ration. Lorsque Jekkara rejeta Lanis (ou fut abandonnée par lui,
selon qui raconte l’histoire), ses pouvoirs divins dans le Monde
matériel furent restreints et ne purent dès lors se manifester que
la nuit. Ce drame eut des répercussions terrestres sur les adora-
teurs des deux divinités, l’influence de la déesse diminua et la
société fut fracturée en deux factions opposées. Selon les Jekka-
rines, leur déesse a plus tard forcé l’Océan à détruire Korantis
pour se venger des affronts qu’elle avait subis. Ainsi, l’histoire
mouvementée de la Méthélie a eu des répercussions sur toutes
les civilisations de l’Est, et notamment l’Empire korantien.

Comment s’y rendre

La route la plus directe est de prendre plein ouest à partir
d’Ashkor et de continuer jusqu’à Ramassa. Passer par Felsang
et Sorandib est envisageable, mais l’itinéraire est beaucoup
plus dangereux. Une troisième possibilité consiste à aller vers
le sud jusqu’en Morkesh pour prendre un navire à Largil, puis
à naviguer jusqu’à Lyortha. Au-delà des deux grandes villes
de Ramassa et Lyortha, l’accès à l’intérieur du Jekkaride n’est
possible qu’avec un visa et, hormis les représentants officiels
de l’empereur taskien, rares sont ceux qui en disposent. Pour
obtenir un tel visa, le parrainage d’un des deux nobles chargés
de réguler le trafic entrant dans le pays (le baron Solfernoy de
Lyortha et le baron Lankermost de Ramassa) est indispensable.
Les visiteurs non officiels ou indésirables s’intéresseront à la
frontière nord, passablement poreuse, qui offre de nombreuses
occasions de pénétrer secrètement dans le pays à travers la forêt

 49 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Sorandib Relations
La dynastie des Muttine bénéficie d’une autonomie garantie
Que ce soit pour échapper aux autorités, trouver un travail
par l’empereur taskien en personne. L’actuel roi Shadrien Mut-
de mercenaire ou tout simplement s’approprier les trésors de
tine demeure sous la protection de l’Empire et seule l’extinction
la ville, chaque aventurier aboutit tôt ou tard à Sorandib. Cette
de la lignée des Muttine — qui semble imminente — permettra
ancienne cité de Tarsénie occidentale est aujourd’hui dans un
aux Taskiens de s’installer et de prendre le pouvoir. Des oppo-
état de déclin catastrophique. La région environnante est dévas-
sants se lèveront sans doute contre cette annexion, mais leurs
tée par des années de banditisme et de guerre civile et la cité
tentatives seront vouées à l’échec  : les Taskiens ne peuvent se
elle-même est un espace de non-droit, en proie à des troubles
permettre de voir Sorandib tomber dans d’autres mains que
sociaux et aux luttes de factions rivales. En pratique, les bandes
les leurs. En effet, Sorandib fournit les armes à feu de l’armée
locales dominent des zones considérables et, à l’inverse, cer-
taskienne, ainsi qu’une foule de dispositifs, de compétences et de
tains endroits sont purement et simplement abandonnés. Néan-
connaissances secrètes dont l’Empire fait grand usage. L’Empe-
moins, la civilisation, la loi et l’ordre ont encore droit de citer
reur lui-même doit son immortalité à la sorcellerie sorantienne
dans quelques quartiers et c’est là que la plupart des gens vivent
et les Artificiers ont créé son dernier familier, maintenant régent
et mènent leurs affaires. Aucune force n’exerce d’autorité sur
impérial : le Simulacre de Fer. Les secrets de la puissance des
la ville entière. Hors des murs de Sorandib, l’anarchie règne à
Taskiens sont donc très probablement dissimulés dans la cité et
l’ouest, tandis qu’à l’est, les soldats taskiens maintiennent un
l’Empereur n’a aucune envie de voir quiconque s’en emparer.
semblant d’ordre, notamment pour protéger la route qui mène
au centre de l’Empire. Depuis sa fondation, Sorandib a pros-

péré ou s’est maintenue grâce à deux atouts clés : le contrôle du
transit fluvial de la drogue fabriquée à partir des herbes du lac
Barur dans le nord ; et la guilde des Artificiers, une société pluri-
centenaire de scientistes-sorciers, célèbre pour ses inventions, ses
exploits d’ingénierie et les mécanismes qu’elle fabrique — dont
beaucoup font partie intégrante de la cité.
Comment s’y rendre
À partir de Felsang, il suffit de cheminer vers l’ouest et de
traverser le fleuve Shol pour se retrouver en Sorantie, le terri-
toire de la cité de Sorandib. En dehors des abords immédiats
de la route principale, la campagne environnante est dans un
état de délabrement avancé. Hormis les quelques villages et
domaines encore occupés à proximité de la route, tout ce qui se
trouve au-delà est tombé entre les mains de brigands ou laissé
à l’abandon.
À l’est de Sorandib et vers le fleuve Briga, la situation est encore
pire, car même la route est dangereuse. Quiconque traverse le
Shol n’a plus qu’un seul objectif : réussir à atteindre Sorandib.
Une telle traversée suscite inévitablement l’intérêt de l’Empire
taskien et ses soldats interceptent tous les voyageurs pour les
interroger minutieusement sur la raison de leur voyage. Il est
bien sûr possible d’approcher la cité par la campagne, mais les
risques de tomber sur une bande de malfaiteurs ou de s’égarer
dans le territoire d’un dangereux sorcier sont très élevés.
le KoraZoon
Loin d’être un espace vide et monotone, ce vaste désert
présente un assortiment de paysages variés faits de dunes
mouvantes, de collines chatoyantes calcinées par le soleil, de
villes-oasis et d’immenses vallées arides, creusées par des fleuves
aujourd’hui disparus. Au milieu de l’été, sa température peut
atteindre quarante degrés en journée pour dégringoler presque
à zéro pendant la nuit. Il y a très longtemps, le Korazoon était
un endroit cultivable, comme en témoignent les ruines de villes
que l’on trouve au beau milieu du désert. La région est contrôlée
par les Soribisi, une tribu de nomades qui conduit ses chèvres,
chameaux et chevaux d’un lieu à un autre à la recherche d’eau
et de fourrage. Les chefs soribisi s’affrontent pour le contrôle
des quelques villes-oasis et des itinéraires commerciaux qui les
relient. Ces villes et ces routes sont généralement peuplées de
personnes d’origine assabienne (du Djesmirket, du Morkesh
ou du Sharranket). Un autre peuple, les Khazéri, vit en petits
groupes familiaux dispersés dans la région, notamment dans les
collines proches de la frontière taskienne.

 50 

Order ID : 160488
 Au-delà de l’Empire
Comment s’y rendre
La cité taskienne de Pryjarna n’est pas très éloignée du
Korazoon et les troupes qui patrouillent le long de la frontière
avec le désert y sont installées. La plupart des voyageurs taskiens
se rendant dans le Korazoon n’y vont que pour le traverser et
poursuivent jusqu’en Assabie en empruntant les vieilles routes
commerciales. Cet itinéraire est de plus en plus dangereux et cela
contraint l’armée taskienne à avancer ses garnisons toujours plus
loin le long de ces routes, afin de les maintenir ouvertes. Néan-
moins, une mauvaise rencontre avec des autochtones hostiles
n’est pas le seul risque qui guette les voyageurs : supporter le cli-
mat et l’environnement est une épreuve particulièrement difficile,
et des horreurs telles que les diables de poussière (des spectres
qui hantent le désert) attaquent quiconque leur parait vulnérable.
Assabie
Au sud de l’Empire taskien, les terres du Djesmirket, du
Sharranket et du Morkesh forment une zone culturelle dis-
tincte connue sous le nom d’Assabie. Les cultures sophisti-
quées de cette région subissent l’influence des deux entités
géographiques qui l’entourent : le désert et l’océan. Ses tradi-
tions magiques riches et variées, un accès privilégié au reste du
monde grâce à l’Océan intérieur et l’instabilité de son paysage
politique font de l’Assabie un endroit particulièrement fécond
pour les amateurs d’aventures.
Comment s’y rendre
La plupart des Taskiens qui se rendent en Assabie passent
par le Morkesh en descendant la vallée du fleuve Briga jusqu’à
Morkar et delà. Les autres itinéraires empruntent les anciennes
routes commerciales du Korazoon ou la route sud qui relie
Yégusan à Djesmir en passant à travers les collines de Qom.
Relations
Selon l’endroit où il se rend et qui il vient rencontrer, un visi-
teur taskien sera plus ou moins bien accueilli. Le plus souvent,
les Taskiens reçoivent le même accueil indifférent que la plupart
des étrangers. L’accueil officiel est plus chaleureux en Morkesh,
en raison du traité avec l’Empire qui accorde aux marchands
taskiens les avantages du statut de « nation privilégiée ». Tou-
tefois, ceux qui tiennent rancune à l’Empire taskien et à son
peuple ont une grande influence dans certaines régions ou sont
 51 
Order ID : 160488
même au pouvoir. Il est préférable de bien se renseigner pen-
dant la préparation de son voyage.
Djesmirket
L’immense cité de Djesmir est admirée dans toute la région
pour l’ancienneté et l’importance de ses temples et pour la com-
pétence et la puissance de ses sorciers. Mais, en réalité, la cité est
rongée par la décadence et son déclin s’amorce. Les marchands
sharrankétiens ne considèrent plus la ville comme le meilleur
débouché pour leurs biens et, depuis la participation des Djes-
miri à la guerre contre l’Empire, quatre-vingts ans auparavant,
les Taskiens conservent envers eux une attitude distante. S’il fut
un temps où Djesmirket était synonyme de l’Assabie tout entière,
le terme ne désigne plus aujourd’hui que le territoire directement
au sud du Korazoon comprenant les cités de Djesmir, Ankwar,
Perlak et Khorala. Les sultanats qui gouvernent ces cités sont des
monarchies indépendantes partageant une même culture et qui
reconnaissent et font mutuellement respecter leur souveraineté.
Sharranket
Le Sharranket est une petite nation extrêmement riche, renom-
mée pour sa situation centrale au carrefour des plus importantes
routes commerciales du monde, ainsi que pour son économie
presque exclusivement basée sur le commerce. Son territoire est
constitué d’une petite bande côtière, bordée au nord par Djes-
mirket, et de deux iles au large de la côte. Chacune d’elles dis-
pose d’une cité : Homora, la capitale, et Ronispur. Une troisième
cité plus modeste, Shimir, est située sur le continent. Autrefois,
le Sharranket était un sultanat, mais c’est maintenant une oli-
garchie dirigée par un conseil issu des cinq grandes familles
de princes-marchands. Ces princes-marchands implantent des
enclaves commerciales tout le long des itinéraires commerciaux
sur lesquels ils opèrent. Par delà l’océan, jusqu’à la lointaine
Jandekot, ces routes sont parcourues par les navires parmi les
plus sophistiqués au monde.
Morkesh
Situé de part et d’autre du fleuve Briga, le Morkesh est un puis-
sant royaume dirigé actuellement par une reine fougueuse, Tur-
siba la Lionne. Ses habitants parlent un dialecte suffisamment
différent de ceux de leurs voisins djesmiri pour être considéré
comme une langue à part entière. La dynastie royale dirigeante
a été fondée par un pirate écumeur de l’océan appelé Tark le
Ravageur. La cité de Largil est le plus important port océanique
en dehors du Sharranket, dont les ports sont quasiment fermés
aux navires étrangers.
 L'Empire taskien
Jelhaï
Situé à l’est du Djesmirket, ce sultanat est mis à l’écart par
les autres en raison de son exécrable réputation d’oppression et
de magie noire. Son sultan est exclu de la fraternité des rois et
personne n’acceptera de lui offrir sa fille ou son fils en mariage.
Néanmoins, tout le monde traite avec lui, car le sultan Hajil de
Jelhaï est le maitre incontesté de l’accès à la soie.
Yégusaï et Zagre
Protectorat impérial depuis presque un siècle, le royaume de
Yégusaï est considéré par la plupart des Taskiens comme un pays
empli de mystères et d’anciens secrets. Sa religion est de nature
essentiellement animiste ; les chamanes yégusiens sont très recher-
chés par les clients riches et chics des cités du cœur de l’Empire.
Autrefois, le royaume de Yégusaï abritait deux grandes villes,
Haran et Yégusan, mais le peuple d’Haran fut suffisamment témé-
raire pour se révolter contre les Taskiens pendant l’interrègne qui
suivit la destruction du Simulacre de Marbre et précéda l’appari-
tion du Simulacre de Fer. Le résultat fut la destruction de la ville
et sa reconstruction par des colons taskiens. Aujourd’hui, Haran
ne fait donc plus partie du royaume de Yégusaï et ses habitants
indigènes sont assujettis aux colons, la plupart en tant que serfs.
L’adhésion au culte de l’Empereur leur est explicitement interdite.
Ceux qui parviennent à s’échapper tentent de se dissimuler au
sein de la population libre de Yégusaï ou s’enfuient en traversant
le fleuve jusqu’au royaume de Zagre. La poursuite et l’extradition
de ces fugitifs sont une source constante de friction.
La grande majorité de la population yégusienne vit dans une
étroite bande cultivée le long du fleuve Beshor. Un système
très sophistiqué d’irrigation permet d’exploiter les terres sur la
plus grande largeur possible. Yégusaï est en compétition avec
le royaume de Zagre, situé sur la rive est du fleuve, pour le
contrôle des terres et des populations agricoles. Cette rivalité,
faite d’intrigues et de manigances douteuses ou même d’escar-
mouches navales entre des nobles et leurs hommes de main, n’a
que peu d’impact sur la population. Les royaumes de Yégusaï
et de Zagre sont culturellement identiques : seuls les pouvoirs
royaux distincts, les relations avec les Taskiens et le fleuve les
séparent. On appelle « peuple de la vallée du Beshor » tous les
habitants de la région, qu’ils soient d’un royaume ou de l’autre.
Comment s’y rendre
Nombreux sont les marchands et les touristes venant de
Tarsénie. La plupart d’entre eux prennent le bateau jusqu’à
Haran, où ils montent dans une petite embarcation qui leur fait
 52 
Order ID : 160488
remonter le fleuve. Plus rarement, certains empruntent la route
terrestre qui longe la vallée. Au sud, une autre route permet de
pénétrer dans la vallée depuis le Djesmirket. En revanche, toute
la bordure ouest du pays jouxte la partie la plus inhospitalière
du désert du Korazoon et seul le peuple soribisi est susceptible
d’entrer dans le royaume par cet endroit.
Relations
Qu’ils soient touristes, commerçants ou diplomates, tous les
Taskiens sont les bienvenus à Yégusaï, en raison de l’argent qu’ils
apportent et injectent dans l’économie locale. Parfois, certains visi-
teurs maladroits contrarient ou déconcertent les autochtones par
leur incompréhension ou leur irrespect des traditions centenaires
du pays, mais cela ne dépasse jamais le stade d’une embarras-
sante altercation publique. Ceux qui tentent de rapporter subrep-
ticement un artéfact sacré en souvenir sont contraints de payer
une lourde amende. De l’autre côté du fleuve, dans le royaume de
Zagre, les Taskiens sont nettement moins bien accueillis, et ceux
qui manquent de respect aux traditions ont toutes les chances de
provoquer une franche hostilité à leur égard.
Thennaltais
Très souvent considérés comme des barbares, les Thennal-
tais constituent en fait un agrégat de cultures à différents stades
de développements, avec des avis divergents sur la nécessité et
la manière de s’adapter aux opportunités offertes par les pays
civilisés. Certains sont de consciencieux citoyens de l’Empire,
d’autres ses ennemis implacables. Une tribu isolée de Brotoma-
gie est même une alliée loyale de l’Empereur korantien.
Camtri et brotomagie
Ayant longtemps vécu sous influence taskienne ou korantienne,
les Thennaltais du sud sont relativement rangés et civilisés. Le
Camtri est maintenant intégré dans l’Empire taskien en tant que
diocèse, administré depuis Torestal, et constitue une position-clé
pour l’armée taskienne. Petit à petit, la culture et les coutumes
taskiennes s’imposent et ceux qui refusent ce processus vont cher-
cher l’hospitalité en Korantie ou dans le nord en Marangie. La
Brotomagie, elle, demeure indépendante. Renommées pour leur
beauté, les collines vertes et boisées de la Brotomagie abritent des
seigneurs locaux aux gouts sophistiqués, ayant reçu une éduca-
tion korantienne et parlant plusieurs langues. Cependant, la Bro-
tomagie constituant une zone tampon entre Jekkarines, Taskiens
et Korantiens, il y flotte le sentiment permanent que les temps
heureux pourraient bientôt connaitre une fin catastrophique.
 Au-delà de l’Empire
Marangie
Même selon des critères thennaltais, les belliqueux Maran-
giens sont considérés comme un peuple aussi vénal que peu
fiable. Gouvernant depuis Timolay, le roi Arkenson le Bienpor-
tant n’est en réalité qu’une marionnette aux mains des Taskiens.
Les Marangiens hors de l’influence taskienne se sentent oppri-
més et éprouvent un fort ressentiment envers les deux civilisa-
tions à leurs frontières. Comme Timolay est maintenant sous
domination étrangère, leur véritable capitale est désormais le
vieux centre cultuel d’Oster.
Comment s’y rendre
Le Camtri étant maintenant bien intégré dans l’Empire, pour
se rendre à Torestal la capitale, il suffit de suivre la route mili-
taire au nord d’Ashkor via Bandaknar. Il faut un peu plus de
courage pour aller jusqu’à Timolay, la capitale marangienne
sous occupation militaire taskienne, entourée par une popula-
tion locale hostile. La Brotomagie est quant à elle hors d’at-
teinte de la plupart des Taskiens — aucune route n’y conduit et
très peu de gens ont réellement quelque chose à y faire.
Relations
Le Camtri a accepté la loi des Taskiens et commence a adop-
ter leurs coutumes. Rares sont ceux qui y rêvent encore d’indé-
pendance, regrettent leur intégration taskienne ou déplorent la
perte des liens avec les Korantiens. En conséquence, ceux qui
nourrissent de tels sentiments les gardent pour eux. Un visiteur
venu du cœur de l’Empire y sera sans nul doute bien accueilli.
En Brotomagie, un étranger se rendra bien vite compte qu’il
constitue une sorte de curiosité. Tant qu’il n’est pas soupçonné
d’être un espion à la solde des Jekkarines, il a de bonnes chances
d’être reçu avec une hospitalité convenable.
Se rendre à Timolay est en revanche une tout autre histoire.
Un visiteur taskien prendra rapidement conscience d’être au
bord d’une frontière dangereuse. S’il décide de quitter la zone
militarisée sans prendre la précaution de se faire accompagner
par une bonne escorte, il n’aura plus qu’à espérer croiser des
habitants davantage intéressés par une rançon que par un
Taskien égorgé à ajouter à leur tableau de chasse. La présence
dans la région de pilleurs de tombes taskiens, attirés par les
rumeurs de tombes et de cimetières fabuleusement riches, ne
fait qu’augmenter les tensions et rendre la vie plus dangereuse.
 53 
Order ID : 160488
On peut trouver un maigre réconfort dans le fait que les plus
hostiles s’attaquent en premier lieu à leurs congénères qui
servent volontairement les Taskiens.
Thafna
Cette région située au nord du golfe de Taskay est un creu-
set influencé par les cultures environnantes. Au port d’Abdéra,
les Taskiens, les Sharrankétiens, les Djesmiri, les Beshorites, les
Faliskiens et les Shengs se mêlent pour commercer ensemble
sous la surveillance de mercenaires thennaltais au service du roi.
Le roi de Thafna règne depuis Jostarl, une forteresse située au
sommet d’une colline à l’intérieur des terres. Jostarl est beau-
coup moins sophistiqué que le nœud commercial d’Abdéra,
au point que les habitants d’Abdéra regardent leurs compa-
triotes de Jostarl comme des barbares. Quiconque cherche une
audience avec le roi doit se rendre à Jostarl, car le souverain
ne quitte la capitale que pour guerroyer ou chasser. Construite
de façon erratique, la ville est constituée de maisons à toit de
chaume ou d’herbes. Autour d’elle s’étend un paysage remar-
quable par ses formations rocheuses spectaculaires, ses pâtu-
rages battus par le vent et ses troupeaux d’ovins et de bovins.
Il est rare qu’une nation étrangère exprime une menace en
bonne et due forme à l’égard des Thafnéviens, mais les tribus
indisciplinées de l’ouest et du nord constituent une source per-
manente de trouble. Les nomades shengs traversent régulière-
ment le pays pour entrer et sortir des hautes plaines du Kitan et,
de temps à autre, certains en profitent pour s’adonner en che-
min à quelques pillages. Parfois, à la suite de conflits internes ou
pour échapper aux inondations catastrophiques qui dévastent
leurs terres traditionnelles, les tribus du Faliskund apparaissent
en grand nombre près de la frontière.
Relations
Traditionnellement, Thafna est un territoire neutre où des
peuples hostiles peuvent se retrouver et commercer en paix. Les
biens et les personnes voyageant entre le dangereux territoire
du Kitan, les vastes étendues sauvages de Faliskund et les pays
civilisés au sud du golfe, passent par Thafna.
Comment s’y rendre
Les Taskiens se rendent habituellement dans le port d’Abdéra
en prenant le bateau à Tarsang.
 Personnages
L'Empire taskien

taskiens
La plupart des Taskiens sont originaires de Tarsénie. Consti- Compétences standards
tuée à l’origine d’une mosaïque de grandes cités-États parta- Conduite, Dissimulation, Influence, Perspicacité, Savoir
geant une langue et une culture communes (Taskay, Tarsang, Régional, Tromperie, Volonté
Zarina, Ashkor, Felsang, Mérat, Ralmyra et Pryjarna), cette
région civilisée a été fédérée par l’empereur Zygas Taga. Outre
ces cités et leurs territoires, l’Empire taskien comprend plusieurs Styles de combat (exemples)
provinces impériales : le Camtri, un territoire thennaltais, dont Infanterie Citoyenne Taskienne, Levé de Cavalerie Zarinenne,
la population est encore considérée par certains comme bar- Levée d’Archers Ralmyriens, Levée de Frondeurs Tarsanguiens,
bare ; le Petit Kitan, habité par le peuple équestre semi-nomade Piquiers Ashkorites.
Eskar ; et Yégusaï, un ancien royaume civilisé qui s’est développé
autour d’un fleuve et qui pratique le culte des ancêtres. De plus,
Compétences professionnelles
les Tarséniens constituent également la classe dirigeante de la
Art (au choix), Artisanat (au choix), Commerce, Connaissance
cité d’Haran. Enfin, les Taskiens sont les protecteurs de la Thé-
(au choix), Écriture/Lecture (tarsénien), Jouer d’un Instrument,
ocratie jekkarine, ennemie traditionnelle du peuple korantien,
Langue (au choix), Rites (taskiens), Sens de la Rue.
et du royaume du Morkesh.

Passions culturelles
Tarséniens Loyauté (Empereur) ; beaucoup éprouvent aussi de la Loyauté
ou de l’Amour pour leur cité ou leur province natale, et cela
Le peuple tarsénien est au cœur de l’Empire taskien et
peut parfois engendrer des motivations conflictuelles.
pour eux, les termes tarsénien et taskien sont pratiquement
synonymes.
Magie
Magie populaire, sorcellerie, théisme. Le total de points de
Culture
magie de chaque citoyen taskien est réduit d’un point, mis à la
Civilisée.
disposition de l’empereur divin Zygas Taga, qui représente le
cout de la citoyenneté. Les chapitres Magie et Cultes fournissent
Langue des informations plus détaillées.
Taskien. À la création du personnage, un adulte taskien disposant de la
compétence Rites connait 1d3 sorts de magie populaire. Ajou-
tez ou supprimez un sort pour chaque catégorie d’âge en plus
Coutumes
ou en moins (voir le tableau des Âges de Mythras, page 32).
Taskiennes.
Les magiciens professionnels disposent en outre d’un sort pour
chaque tranche de 20 % de la compétence magique de leur dis-
cipline (Invocation ou Dévotion).

 54 

Order ID : 160488
 Personnages taskiens
Classes sociales
L’Empire taskien refuse l’esclavage. À l’autre extrémité de
l’échelle sociale, le culte de l’Empereur veille à ce qu’aucune
classe dirigeante alternative ne se développe, de peur qu’elle ne
menace les positions prééminentes de ses membres. À la créa-
tion d’un personnage taskien, un résultat de 03-20 sur le tableau
des Classes sociales de Mythras représente un Homme libre et
un résultat de 00 doit être considéré comme Aristocrate pour
déterminer l’argent de départ.
Ni la richesse ni le statut ne déterminent les droits des citoyens
taskiens. Tout citoyen, homme ou femme, a le droit de voter
pour ses dirigeants et de se présenter aux postes officiels… tant
qu’il se place sous les auspices du culte de l’Empereur.
Professions typiques
Toutes.
Argent de départ
4d6 x 50 taskens. Le multiplicateur habituel de classe sociale
s’applique.
Eskars
La tribu Eskar est l’une des principales tribus de la nation
Sheng. Sa terre natale, le Petit Kitan, est située à l’est des hautes
plaines du Kitan et vit aujourd’hui sous domination taskienne.
Son unique cité, Bandaknar, est devenue un diocèse impérial et,
dès lors, beaucoup d’Eskars ont pris la citoyenneté taskienne,
certains sous la pression de fournir une preuve de soumission
« volontaire » à l’Empire. Depuis, les autres tribus shengs consi-
dèrent que les Eskars s’éloignent de plus en plus de l’idéal des
« tribus libres » des hautes plaines et deviennent les esclaves des
Taskiens. Néanmoins, cela n’est pas inhabituel, car les tribus ont
toujours trouvé d’excellentes raisons pour s’opposer les unes aux
autres.
Culture
Nomade.
Langue
Shengen (dialecte eskar).
Coutumes
Sheng (tradition eskar).
 55 
Order ID : 160488
Compétences standards
Conduite, Discrétion, Endurance, Équitation, Perception,
Premiers Soins, Savoir Régional.
Styles de combat (exemples)
Éclaireur Eskar, Guerrier Monté Eskar, Cataphractaire.
Compétences professionnelles
Artisanat (au choix), Culture (taskienne, thennaltaise), Langue
(taskien, thennaltais), Orientation, Pistage, Rites (shengs,
taskiens), Survie.
Passions culturelles
҉҉Amour (ami, frère ou sœur, compagne),
҉҉Haine (clan ou tribu rival),
҉҉Loyauté (chef du clan),
҉҉Loyauté (Empereur).
Magie
Animisme, fétichisme*, magie populaire. Si le joueur le sou-
haite, un personnage eskar débutant peut dédier 1 point de
magie à ses ancêtres pour disposer d’un fétiche clanique et d’un
sort de magie populaire du clan par tranche de 20 % de sa com-
pétence Rites.
* Les traditions magiques eskars prennent leurs racines dans une forme
d’adoration des ancêtres partagée par toute la nation sheng, avec quelques
nuances dans les pratiques de chaque tribu. Les Shengs créent des fétiches
qui contiennent l’énergie magique de pactes établis pour toute la vie avec leurs
ancêtres tribaux. Les bénéfices de ces pactes se manifestent sous la forme
d’augmentations magiques. Les informations détaillées sur ces pactes sont
fournies dans le chapitre Magie.
Classes sociales
Un résultat de 91-00 sur le tableau des Classes sociales
nomades indique l’appartenance du personnage au clan royal
et, en conséquence, sa capacité à devenir un chamane (sous
réserve d’avoir un POU de 14 ou plus). Dans ce cas, le per-
sonnage acquiert la compétence Transe et suit un entrainement
intensif afin de l’exploiter au mieux. À la création du person-
nage, tous les points de compétence libres doivent alors être
utilisés pour acquérir et développer cette compétence. Le futur
chamane doit également dédier au moins un point de magie
aux ancêtres, afin de créer un fétiche d’âme.
 L'Empire taskien
Professions typiques
Artisan, Chasseur, Dresseur, Éclaireur, Éleveur, Guerrier, Mar-
chand. Les personnages de la classe dirigeante peuvent choisir
la profession de chamane.
Argent de départ
4d6 x 20 taskens. Le multiplicateur habituel de classe sociale
s’applique.
Thennaltais
Les Thennaltais forment une mosaïque de peuples aux lan-
gues apparentées et unis par l’adoration de Theyna, la déesse de
la Terre. Ils se répartissent sur une immense zone géographique
et vivent dans des communautés dont le niveau de développe-
ment et la sophistication culturelle varient considérablement.
Ceux qui habitent le Camtri, une terre fameuse pour ses
riches pâturages et son excellent bétail, font maintenant partie
de l’Empire taskien. La plupart d’entre eux ont pris la citoyen-
neté taskienne, provoquant du même coup une forte hausse du
nombre de citoyens taskiens et des soldats de l’armée.
Les rôles des deux sexes sont clairement définis par la tradition
thennaltaise, mais il n’y a pas de rôle plus digne que l’autre. Les
hommes thennaltais portent habituellement une tunique courte,
souvent colorée, serrée à la taille par une corde ou une ceinture
large, en cuir orné de bronze. Le port de l’épée est réservé aux
hommes mariés et chefs de famille. En fonction du climat et des
saisons, l’habit thennaltais est généralement complété par une
cape, des jambières, un gilet et un chapeau. Les vêtements des
femmes thennaltaises varient d’une région à l’autre, mais l’habit
féminin classique est une robe qui est une version longue de la
tunique portée par les hommes, serrée à la taille par une cein-
ture ou une corde large.
Culture
Barbare.
Langue
Thennaltais (dialecte régional*).
Coutumes
Thennaltaises.
 56 
Order ID : 160488
Compétences standards
Athlétisme, Endurance, Force Brute, Perception, Premiers
Soins, Savoir Régional (Camtri), et soit Canotage, Conduite ou
Équitation.
Exemples de styles de combat
Chasseur, Levée de Lanciers, Levée de Tirailleurs Thennaltais
Compétences professionnelles
Artisanat (au choix), Connaissance (au choix), Jouer d’un
Instrument, Langue (au choix), Rites (thennaltais ou taskiens),
Survie.
Les Thennaltais du Camtri peuvent prendre Langue (taskien)
comme compétence professionnelle.
Passions culturelles
҉҉Amour (amis, frères/sœurs, amoureux romantique)
҉҉Haine (communauté rivale, seigneur ennemi)
҉҉Loyauté (seigneur de guerre local, chef ou Empire taskien)
Magie
Magie populaire, théisme. Il existe des exemples d’animisme
en terres thennaltaises, que l’on appelle généralement Envou-
tement. Les divinités thennaltaises typiques sont Theyna, Mère
de toutes choses ; Thenn, dieu de la chasse et de la civilisation ;
Palaskil, dieu du ciel et des tempêtes ; et Shigu, déesse de la mort
et des funérailles.
Les personnages thennaltais qui utilisent la magie commencent
le jeu avec un sort approprié pour chaque tranche de 20 % de
leur compétence de lancer de sorts.
Professions typiques
Artisan, Éclaireur, Éleveur, Fermier, Guerrier, Marchand,
Pêcheur.
Argent de départ
4d6 x 30 taskens. Le multiplicateur habituel de classe sociale
s’applique.
 Personnages taskiens

Peuple de la vallée
du beshor
Le peuple de la vallée du Beshor, une bande de terre verte
et fertile qui serpente au travers d’un désert aride, est divisé
en trois entités politiques distinctes : le royaume de Zagre, qui
occupe la rive est du fleuve ; le royaume de Yégusaï, situé sur
la rive ouest, et qui est un État client de l’Empire taskien ; et
Haran, à la fois cité et district, qui a appartenu au royaume de
Yégusaï, et qui est maintenant annexé par l’Empire et soumis à
sa loi. La population d’Haran vit sous la sévère domination des
colons taskiens et leur pratique traditionnelle de vénération des
ancêtres est maintenant interdite.
Culture
Civilisée.
Langue
Beshorite.
Coutumes
Peuple de vallée du Beshor.
Compétences standards
Canotage, Coutumes, Dissimulation, Influence, Perspicacité,
Savoir Régional, Volonté.
Magie
Magie populaire, animisme, théisme. Le peuple de la vallée
du Beshor vénère ses ancêtres, mais participe aussi à certains
cultes théistes du Djesmirket et de Tarsénie qui se sont propagés
jusqu’à eux. Leur culte des ancêtres est organisé à une échelle
nationale par une caste de prêtres-chamanes. Le peuple de
Yégusaï peut choisir de vénérer l’empereur taskien et d’acquérir
la citoyenneté taskienne, mais rares sont ceux qui le font.
Le culte beshorite des ancêtres est décrit au chapitre Cultes.
Classes sociales
Utilisez le tableau pour des personnages civilisés avec les
modifications suivantes : un résultat de 11-20 correspond à un
serf haranite appartenant à un seigneur taskien ; un résultat
de 85-95 indique que le personnage fait partie de la classe des
prêtres-chamanes.
Professions typiques
Artisan, Éclaireur, Éleveur, Fermier, Marchand, Pécheur. Les
personnages qui appartiennent à la classe des prêtres peuvent
choisir la profession correspondante, ceux qui appartiennent à
l’aristocratie peuvent choisir Guerrier.
Argent de départ
4d6 x 40 taskens. Le multiplicateur habituel de classe sociale
s’applique.

Exemple de styles de combat

Frondeur Yégusite, Levé Yégusite, Lancier-Chamelier Zagriote.

Compétences professionnelles
Art (au choix), Artisanat (au choix), Commerce, Connaissance
(au choix), Langue (au choix), Rites (beshorites et/ou taskiens),
Survie.

Passions culturelles
҉҉Amour (ami, frère/sœur, amoureux romantique)
҉҉Haine (royaume rival, seigneur ennemi)
҉҉Loyauté (royaume)

 57 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Nouvelles professions
Clerc taskien
Les clercs sont des prêtres professionnels qui conduisent des
cérémonies et réalisent des rituels religieux en échange d’une
rémunération. En raison de leur instruction et de leurs qualifica-
tions en matière religieuse, on les sollicite également pour beau-
coup d’autres tâches, notamment l’enregistrement des serments
et des contrats. Ces clercs appartiennent à des associations pro-
fessionnelles, des sociétés familiales ou des confréries, qui se dis-
tinguent souvent les unes des autres par des costumes singuliers.
Ils tentent par tous les moyens de protéger leurs connaissances
et leur savoir-faire professionnels, mais l’alphabétisation gran-
dissante de la population et la disponibilité croissante de sorts
dans le domaine public menacent directement leur gagne-pain
et pourraient bien les rendre inutiles.
Un personnage qui choisit cette profession commence le jeu
avec un sort de magie populaire par tranche de 20  % de sa
compétence Rites, à choisir parmi les nouveaux sorts présentés
au chapitre Magie, et qui s’ajoutent au 1d3 sorts qu’il acquiert
au titre de sa culture.
Compétences standards
Chant, Coutumes, Influence, Perspicacité, Savoir Régional,
Tromperie, Volonté.
Compétences professionnelles
Bureaucratie, Commerce, Connaissance (au choix), Écriture/
Lecture, Éloquence, Rites (taskiens), Sens de la Rue.
Prêtre-chamane beshorite
Ces gardiens de la tradition beshorite combinent des pratiques
animistes et théistes, car, dans le Monde spirituel, les ancêtres
 58 
Order ID : 160488
du peuple de la vallée du Beshor sont une puissante faction,
capable de fournir des miracles à leurs descendants.
Compétences standards
Coutumes, Dissimulation, Influence, Perspicacité, Premiers
Soins, Savoir Régional, Volonté.
Compétences professionnelles
Artisanat (maçonnerie), Connaissance (architecture), Connais-
sance (généalogie), Contrainte, Dévotion (ancêtres), Exhorta-
tion (ancêtres), Rites (vallée du Beshor)
Un prêtre-chamane dispose d’un miracle, d’un sort ou d’un
point d’intensité d’esprit par tranche de 20 % des compétences
magiques correspondantes.
Valet de sorts taskien
Contrairement à leurs homologues assabiens, les valets de
sorts taskiens ne sont pas esclave d’un maitre, mais sont liés à
un employeur par un contrat de service. Ils disposent de compé-
tences magiques nécessaires pour assister les unités militaires ou
les familles auxquelles ils sont attachés.
À la fin de sa formation, un valet de sorts connait un sort de
magie populaire par tranche de 20 % de sa compétence Rites
et un sort de sorcellerie par tranche de 20 % de sa compétence
de sorcellerie.
Compétences standards
Coutumes, Influence, Perception, Perspicacité, Premiers
Soins, Savoir Régional, Volonté.
Compétences professionnelles
Connaissance (mystères ordinaires), Écriture/Lecture, Gué-
rison, Manipulation, Langue (au choix), Rites, Sorcellerie
Taskienne.
 Personnages taskiens
Ce que mon père m’a dit :
une vision personnelle
de la culture taskienne
Ce qui suit reflète les opinions et les attitudes majoritaires de la
société taskienne du centre de l’Empire. Ces assertions ne sont
donc pas toutes conformes à la réalité.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes Zariniens et nous vivons sur les rives du grand
fleuve Siskil dans le diocèse de Zarina. Nous sommes aussi Tar-
séniens et nous tirons notre nom de Tarsen, le héros qui nous a
unis en tant que nation, la plus grande de ce monde. Notre ville
n’est qu’une des nombreuses cités du pays qui borde le golfe de
Taskay et que l’on nomme Tarsénie. Depuis que l’Empereur
divin Zygas Taga nous a réunis sous sa bannière et a choisi la
cité de Taskay comme capitale, les autres peuples ont appris à
nous connaitre sous le nom de Taskiens.
Qu’est-ce que la grandeur ?
Les Tarséniens vivent au centre du monde et c’est le plus grand
honneur que les dieux peuvent accorder. Grâce à Tarsen le Fon-
dateur, notre peuple a été le premier à utiliser un alphabet, et, il y
a de cela bien des années, un Tarsénien écrivit et mit en musique
le premier poème. Nous sommes le peuple le plus civilisé, violent
en temps de guerre et bienveillant en temps de paix, ni fruste ni
barbare, pas plus que décadent ou efféminé. Mais notre gran-
deur vient surtout de notre force et, grâce à l’Empereur divin qui
nous guide, nous avons dominé le monde connu.
Parmi les Tarséniens, le peuple de Zarina est le plus grand
de tous  : notre cité est la plus peuplée ; notre territoire recèle
les meilleures terres ; nos marchés reçoivent et envoient plus de
marchandises que partout ailleurs ; nos érudits sont les plus dis-
tingués de l’Empire ; nos murs recèlent des merveilles incom-
parables que les étrangers visitent en masse, comme le temple
de Thétis ou la Ménagerie ; et, avant que notre Empereur ne
devienne un dieu, nos ancêtres l’ont accompagné depuis son
pays d’origine et ont combattu à ses côtés pour conquérir et
pacifier tous nos adversaires.
 59 
Order ID : 160488
Comment vivons-nous ?
Notre cité compte presque un quart de million d’habitants et
nos terres généreuses parviennent à tous les nourrir. Même à
quelques pas de la ville, on trouve les meilleurs sols de toute
la Tarsénie et rares sont les Zariniens sans un lopin de terre
ou un fermier dans leur famille. Et en cas de mauvaise récolte,
nous ne souffrons plus de la faim comme dans les temps anciens,
car l’Empereur ordonne à nos cités sœurs de nous envoyer leur
surplus de nourriture. Nous mangeons du pain, de la bouillie
d’orge et parfois de l’engrain ; du porc et du mouton, parfois
du bœuf ou de la volaille ; des fromages de toutes sortes ; des
légumes cultivés dans nos jardins privés et des fruits produits
dans nos excellents vergers. La nourriture et les épices exotiques
sont importées des pays bordant l’Empire et même de pays
plus lointains encore. Beaucoup de gens font pousser des vignes
et nous buvons du vin, sans le couper à l’eau comme le font
ces Korantiens efféminés. Sur les sols plus rudes, nous faisons
pousser des oliviers et nous écrasons leurs fruits pour en faire
de l’huile.
Nos cités et nos villes sont faites de briques et de mortier et,
souvent, nos façades sont recouvertes de stuc ou arborent de
magnifiques pierres de taille. Selon nous, un toit de tuiles sur
une maison est le signe d’une société civilisé. Toutefois, dans le
sud, comme il ne pleut que très rarement, beaucoup de gens
habitent dans des habitations à toit plat.
Comment nous habillons-nous ?
Nos vêtements sont en laine ou en lin. Les nantis portent par-
fois des habits en coton de Rasputana, voire de la soie impor-
tée de Jelhaï s’ils sont insolemment riches. Quoi qu’il en soit,
on reconnait toujours un homme fortuné aux décorations éla-
borées de ses vêtements ou, quelquefois, à sa passion pour les
habits étrangers (comme les longues capes d’équitation, fluides
et ondulées, ou les chemises korantiennes). Hommes et femmes
portent de longues tuniques qui descendent au-dessous du
genou. Les hommes peuvent les remonter jusqu’aux genoux
lorsqu’ils pratiquent un sport ou se préparent pour une bataille.
Les vêtements féminins sont souvent munis de manches et leurs
encolures sont plus raffinées. Beaucoup portent aussi des panta-
lons larges et certains ont même adopté le genre de pantalon qui
est populaire chez les barbares.
 L'Empire taskien

En hiver, nous portons un court gilet matelassé par-dessus
notre tunique, des bas de laine et une cape nouée et épinglée
sur l’épaule gauche. Nous nous chaussons avec des sandales à
la semelle de cuir ou de chanvre. Celles des civils sont ouvertes
à l’extrémité tandis que celles des soldats sont complètement
fermées. Par temps de pluie, nous attachons une paire supplé-
mentaire de semelles en bois, pour garder nos pieds hors de la
boue. Les voyageurs portent souvent des chapeaux à large bord
en paille, en cuir ou en feutre. Dans nos foyers, nous restons
tête nue, sauf si nous conduisons un rite religieux où nous la
couvrons alors avec un filet ou un voile de lin ou de laine. Les
hommes portent couramment une barbe méticuleusement tail-
lée. Selon les caprices de la mode, nos cheveux peuvent être
longs ou courts, attachés ou huilés. Une coiffure recherchée est
un signe de richesse, particulièrement chez les femmes, car cela
témoigne d’une vie de loisir et de la capacité à s’entourer de
l’aide nécessaire pour la réaliser.
Qu’est-ce qui est
À la fin, la mort viendra tous nous chercher. Mais avant que
cela n’arrive, tu devras vivre, chercher le bonheur et, par-des-
sus tout, faire de ton mieux dans tout ce que tu entreprendras.
Quand l’heure viendra de passer dans le royaume des ombres,
tu devras être prêt à méditer éternellement sur ce qui a été, et
non plus sur ce qui aurait dû être.
Qui nous dirige ?
Notre dirigeant est l’empereur immortel Zygas Taga. Depuis
maintenant des générations, il vit reclus dans son palais, mais son
vice-roi, le Simulacre de Fer, conduit nos armées et fait appli-
quer nos lois. Un collège de prêtres du culte de l’Empereur, sélec-
tionnés parmi les citoyens les plus renommés, gouverne chaque
cité de Tarsénie et chaque province impériale. Pour devenir l’un
d’entre eux, tu dois d’abord gagner la confiance de tes conci-
toyens et servir comme édile dans un district communal, une ville
ou le faubourg d’une cité. La voie du pouvoir n’est plus l’apanage
d’une petite classe d’aristocrates : elle est ouverte à tous.

important dans la vie ? Qu’est-ce qui fait un

À tes 17 ans, tu deviendras citoyen de l’Empire. Tu te soumet- grand homme ?
tras à l’Empereur divin et te placeras sous sa protection. Après
Quelles que soient ses capacités, un grand homme sait en faire
avoir passé le rite de majorité, ta vie ne sera plus limitée au cadre
profiter ses semblables en accomplissant de hauts faits, en étant
familial. Tu deviendras une personne publique et tu rejoindras
généreux, en proposant du travail ou en se mettant au service de
un culte, une guilde, une association festive ou un cercle funé-
l’Empereur, et donc au service de chacun. De tels actes ampli-
raire, ou plusieurs de ces communautés, dans lesquelles les
fient la bonne fortune d’un seul homme, car elle profite à tous.
adultes tissent leurs liens d’amitié et forgent leurs loyautés.
Il fut un temps où l’on avait coutume de dire « le riche utilise la
Dès lors, tu pourras être sélectionné pour rejoindre la milice.
magie pour s’aider à respecter une vie vertueuse et un bâton pour aider le
Grâce au service dans la milice, chaque citoyen peut servir l’Em-
pauvre à faire de même ».
pereur et contribuer à la défense et à la sécurité de la nation.
L’Empereur divin a rejeté la sujétion des pauvres par les riches
Chaque citoyen doit faire tout son possible pour posséder
et banni les dissensions qui existaient entre les gens ; mainte-
quelque chose qui lui permet de gagner sa vie. Certains ont
nant tous les citoyens sont égaux et libres de faire leurs propres
un lopin de terre ou un troupeau de moutons et d’autres une
choix moraux. Pour les y aider, beaucoup d’hommes fortunés
échoppe dans une rue animée de la cité. C’est la seule façon
ont fait installer des inscriptions publiques offrant aux les gens
de devenir vraiment libre, car, si l’on doit toujours quémander
du peuple la possibilité d’apprendre des sorts qui révèlent les
du travail auprès de quelqu’un, alors, au fond de lui, celui qui
mauvaises influences à l’œuvre chez les autres.
t’emploie pensera que tu es son esclave.
De nos jours, on a coutume de dire « le bon citoyen observe une vie
Tu chercheras certainement l’amour à bien des endroits, mais
de vertu à travers ses paroles et ses actes et ne lève l’épée que pour contraindre
sache que l’ambition de tous est de faire un beau mariage béni
les barbares à faire de même ».
par une descendance. Tu devras donc travailler dur pour entre-
tenir une famille. Plus tard, tu en seras récompensé quand tes Tout homme qui aide les autres mérite loyauté et respect.
enfants devenus grands t’aideront dans ton travail, prendront Notre empereur est le plus extraordinaire d’entre eux, car sa
soin de toi quand tu seras usé et pleureront à tes funérailles. vertu, ses faveurs et sa générosité bénéficient à la nation tout
entière.

 60 

Order ID : 160488
 Personnages taskiens
Qu’est-ce que la vertu ?
La vertu est le renoncement au mal et la conduite de sa vie au
service la nation, de sa famille et de soi. Le mal peut se cacher
sous de multiples formes. Le Chant de Tarsen, un poème épique
narrant les exploits de Tarsen le Fondateur, nous met en garde
contre les Cinq Maux :
҉҉Le premier mal inspire la convoitise des terres et des pos-
sessions de ses voisins. C’est la Jalousie.
҉҉Le second mal obscurcit le jugement et empêche de dis-
cerner le vrai du faux. C’est l’Ignorance.
҉҉Le troisième mal engage à ne vivre que pour soi-même en
négligeant ses compagnons. C’est l’Égoïsme.
҉҉Le quatrième mal fait préférer la destruction à la créa-
tion et pousse à nuire injustement à autrui. C’est la
Méchanceté.
҉҉Le cinquième mal mène sur la voie de la facilité, qui fait
se dérober devant le labeur et fuir les responsabilités. C’est
la Paresse.
Les Tarséniens accordent beaucoup d’importance à la magie
qui prémunit contre ces maux et tous les vieux grimoires
contiennent des sorts de renoncement adaptés. La magie popu-
laire familiale de la vieille aristocratie met en garde contre de
nombreux autres maux contre lesquels des sorts spécifiques ont
été forgés, afin de les détecter ou de s’en protéger.
Qu’est-ce que la trahison ?
La trahison consiste à s’opposer aux liens qui nous unissent
en tant que nation, au premier rang desquels se trouvent l’Em-
pereur et son Simulacre, le fonctionnement harmonieux du
gouvernement et de la justice grâce au culte de l’Empereur et
la sécurité de l’économie à travers la monnaie nationale. Toute
action visant à miner ces institutions relève, d’une manière ou
d’une autre, d’un acte de trahison.
 61 
Order ID : 160488
Celui qui fomente un acte de trahison représente un danger
pour chacun d’entre nous, car il met en péril la paix et la sta-
bilité de la nation tout entière et ouvre la voie vers la guerre, le
chaos, la famine et la rébellion.
L’Empereur nomme des inquisiteurs chargés d’éradiquer les
traitres et, lorsque l’un d’entre eux est démasqué, il est sévère-
ment condamné et n’a pas droit à un procès public.
Quelles sont nos relations
avec les autres ?
Dans tout ce que tu entreprends, appuie-toi en premier lieu
sur ta famille, mais ne néglige pas le soutien d’amis loyaux. Tu
les trouveras dans les sociétés, les cultes et les confréries profes-
sionnelles que tu rejoindras tout au long de ta vie, où tu seras
entouré de gens dont les valeurs, les buts ou les intérêts seront
semblables aux tiens. Certains d’entre eux seront des personna-
lités de haut rang auxquelles tu devras montrer du respect, non
parce qu’elles sont meilleures que toi, mais parce qu’elles ont
le pouvoir de te donner du travail, de la nourriture et un abri
quand tu seras en difficulté. S’il t’arrive d’entrer en conflit avec
un autre citoyen, la bonne réaction est d’assigner ton adversaire
devant un tribunal. Prends toutefois garde à la ribambelle de
faux accusateurs et de parjures qui tentent d’utiliser la justice à
des fins malhonnêtes.
De nos jours, nombreux sont les peuples ayant adopté nos
coutumes et parlant notre langue. Tu devras faire preuve de
tolérance et de camaraderie à leur égard, car ils n’aspirent qu’à
vivre comme nous et à prendre leur part des grâces du divin
empereur. À l’inverse, soit soupçonneux envers les étrangers, car
tu ne connais ni leurs manières ni leurs intentions. Beaucoup te
montreront du respect, parce que tu bénéficies de la protection
de l’Empereur. Mais certains essaieront de te duper, d’autres de
te voler, voire de te tuer. Si tu voyages en pays étrangers, fais-toi
accompagner d’un guide en qui tu as confiance.
 L'Empire taskien
Qui sont nos dieux ?
Les Tarséniens vénèrent beaucoup de dieux, mais tu n’auras
surement affaire qu’à une douzaine d’entre eux et certains sont
à éviter. Voici quelques-uns de nos dieux les plus populaires  :
Samansée est notre mère et la déesse du foyer ; Machank est
notre dieu de la guerre ; Hamath est le défenseur des pauvres ;
Jarmost est le dieu des penseurs et Hounvel celui des fermiers.
Nous les avons choisis comme partenaires de vie, car ils se
soucient de nous et comprennent ce qui nous importe. Nous
construisons des temples officiels, entretenus sur les deniers
publics, à ceux que nous apprécions particulièrement et à ceux
qui procurent de grandes faveurs à la cité. À Zarina, le plus
grand temple est celui de Téthis. Notre cité n’est pas la seule à
vénérer cette déesse, mais personne ne le fait de la même façon
que nous. Des gens viennent en pèlerinage à Zarina juste pour
avoir un aperçu de notre Téthis. D’autres cités sont également
célèbres pour l’adoration qu’elles portent à un dieu particulier :
Tarsang accueille la tombe de Tarsen, qui est vide, car le fonda-
teur de notre race est monté au ciel quand son bucher fut mis
à feu ; Pryjarna héberge le grand temple de Basat, un dieu de
la vérité et de la vie ; et Taskay est la favorite de Thesh, un dieu
du feu.
Notre divin empereur Zygas Taga est lui-même un dieu qui
n’est pas encore monté au ciel. C’est le seul dieu que les Tarsé-
niens vénèrent tous de la même façon.
Nous vénérons nos dieux parce que c’est l’ordre des choses ;
tant que nous le ferons, tout se passera comme Tarsen l’avait
assuré à nos ancêtres. Cependant, si les dieux nous font un
jour défaut, nous ne serons pas sans ressources, car les mortels
eux aussi savent façonner la magie. D’autres peuples vénèrent
des dieux plus puissants, mais ils n’atteignent pas le même état
d’harmonie avec eux que nous avec les nôtres et, en fin de
compte, ces peuples sont moins forts que nous.
Qu’est-ce que la magie ?
Aux temps anciens, la magie était l’action des dieux, et des
autres entités surnaturelles, dans le monde. À cette époque loin-
taine comme aujourd’hui, celui qui se vouait à l’un de ces dieux
 62 
Order ID : 160488
pouvait lui aussi manier une fraction de ce pouvoir. Cepen-
dant, quand Tarsen nous enseigna l’écriture, il nous libéra de
la dépendance envers les dieux, car c’est à travers le pouvoir
des mots que les hommes apprirent à façonner la magie par
eux-mêmes, sans l’assistance divine. Cela s’appelle la sorcelle-
rie. Pour autant, nous n’avons pas oublié les dieux, mais seule-
ment cherché, et trouvé, une relation plus équilibrée avec eux.
Les Korantiens, eux, sont toujours esclaves de leurs dieux et
rejettent toute sorcellerie ; tandis que les peuples du sud aiment
tellement la sorcellerie que beaucoup d’entre eux ont entière-
ment abandonné l’adoration des dieux. Nous seuls avons atteint
le juste équilibre.
Que se passe-t-il
après la mort ?
À ta mort, ton corps sera incinéré et tes cendres placées dans
un sanctuaire ; ton âme se frayera un chemin vers l’au-delà et
sera honorée chaque année pendant le jour des âmes. Cela sera
pris en charge par ta famille si elle est assez riche, sinon par une
coopérative funéraire ou un culte auquel tu auras cotisé tout au
long de ta vie.
À moins que ton âme ne se perde en chemin, tu traverseras
les Mille Enfers jusqu’au lieu de repos de notre peuple, qui n’a
pas changé depuis l’époque de Tarsen. Assure-toi que ton cœur
soit exempt de mauvaises pensées au moment de ta mort, ou le
seigneur des Enfers lâchera ses démons sur toi pour les extraire
sous la torture et les renvoyer dans la Fosse d’où ils proviennent,
avant de te permettre de rejoindre le lieu qui t’était destiné.
Tu pourras faire appel à ton dieu préféré pour qu’il t’aide à
t’installer dans l’au-delà, sur des terres aussi grandes et fertiles
que tu le mérites, quelque part parmi les âmes de tes amis et de
ta famille.
Un jour, Zygas Taga fera son ascension et bâtira dans l’au-delà
un nouvel empire pour son peuple. Ce nouvel empire sera aussi
méritoire que celui qu’il a créé ici-bas et le lien de citoyenneté
qui unit toutes les régions, familles et traditions demeurera.
 Personnages taskiens

 63 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Magie taskienne
Les Taskiens pratiquent la magie populaire, la sorcellerie et
le théisme. La magie populaire et le théisme sont des traditions
autochtones nées en Tarsénie, tandis que la sorcellerie taskienne
se fonde des savoirs magiques élaborés en Djesmirket, dans le Sud.
Magie populaire
Pour unifier les traditions magiques et l’adoration des dieux de
Tarsénie, Tarsen créa des symboles et des protocoles réunis sous
le nom de rites tarséniens, et que la plupart des gens connaissent
de nos jours sous le nom de rites taskiens. Le plus souvent, cette
compétence sert à lancer des sorts de magie populaire.
La pratique des rites taskiens est ardue pour qui ne sait pas
écrire  : un score minimum de 26  % en Écriture/Lecture est
requis pour assimiler correctement le système de Tarsen (Tarsen
était élitiste). Dans le cas contraire, le jet de dés est pénalisé d’un
niveau de difficulté supplémentaire. Une des conséquences de
cette complexité a été l’émergence d’une classe de clercs, experts
en magie, en coutumes et en droit, qui proposèrent des services
religieux et séculiers en échange d’une rémunération. Toutefois,
avec la progression de l’alphabétisation à travers l’Empire, la
magie cessa d’être réservée à une élite et son usage se propagea
dans toute la société.
Bien que la magie populaire soit cruciale dans la pratique reli-
gieuse, c’est aussi un corpus de connaissances magiques diversi-
fié, comprenant de nombreux sorts. La plupart d’entre eux sont
méconnus en dehors de l’activité professionnelle ou de la région
où ils sont utilisés. D’autres, qui sont utiles à la vie domestique
ou publique (tels que Lumière, Nettoyer, Parfum, Polir, Rafrai-
chissement, Rangement et Soins), sont inscrits sur des surfaces
durables disposées dans des lieux publics ou consignés dans des
livres librement consultables dans les bibliothèques de l’Empire.
Ainsi, quiconque sait lire peut les étudier et les apprendre, et
l’on attend des citoyens qu’ils les utilisent pour le bien commun,
 64 
Order ID : 160488
par exemple en entretenant les espaces publics, les monuments
et les autels.
Un personnage acquiert souvent des sorts de magie populaire
par l’intermédiaire de son culte, de sa communauté ou de l’or-
ganisation commerciale à laquelle il appartient. De nombreuses
professions utilisent les sorts comme outils. Un personnage
devrait commencer le jeu avec un sort associé à ses compétences
professionnelles. Les sorts Accorder, Calcul, Chaleur, Évaluer,
Longue-vue, Percer, Portevoix, Préserver, Réparation et Vive-
lame sont de bons exemples.
Nouveaux sorts de
magie populaire
Le clergé n’a pas l’exclusivité des sorts élémentaires de rituels
religieux, mais tout clerc se faisant payer pour ce genre de ser-
vice est tenu de les connaitre, tout comme ceux qui préfèrent
accomplir les rituels eux-mêmes pour éviter de recourir à ces
professionnels.
Bienfait
Rituel, Déclencheur, Contact
Ce sort est connu de toute personne possédant la compétence
Rites (taskiens). Les congrégations l’utilisent lors d’un service
religieux connu sous le nom de rite de vénération. Pendant ce
rituel, les fidèles en prière ont la possibilité d’acquérir un bien-
fait divin, sous réserve de réussir un jet de Rites (taskiens) et de
dépenser un point de magie. Si le jet réussit, le bienfait est reçu
et pourra être déclenché plus tard.
Le fidèle peut déclencher son bienfait à n’importe quel
moment, du moment qu’il effectue une action relevant de la
sphère d’influence de sa divinité, et relancer les dés d’un test
de compétence pour choisir le meilleur résultat. Le bienfait est
alors consommé.
 Magie taskienne
Le point de magie dépensé pour acquérir le bienfait ne peut
être régénéré tant que celui-ci n’a pas été déclenché. Beaucoup
de divinités taskiennes permettent néanmoins de payer le bien-
fait par un sacrifice particulier, en bétail ou en biens. En règle
générale, le cout d’un tel sacrifice ne devrait pas être inférieur à
5 taskens par point de magie. Des adorateurs peuvent se grouper
pour rassembler leurs ressources et offrir un sacrifice suffisant à
couvrir tous leurs besoins. Dans ce cas, les participants les plus
riches offrent souvent un sacrifice au nom de leurs camarades.
Quel que soit le nombre de divinités différentes sollicitées, le
nombre maximum de bienfaits qu’un personnage peut simulta-
nément emmagasiner est déterminé de la même façon que ses
points de chance, en utilisant le CHA au lieu du POU.
Rite Funéraire
Rituel
Un jet réussi signifie que le défunt a été béni et qu’il a reçu un
point de chance qu’il pourra utiliser lors de son trajet vers les
Mille Enfers. Ce point de chance ne suffit pas à garantir une vie
heureuse après la mort, mais il permet de voyager sans se perdre
dans les ténèbres et empêche de rester piégé dans le Monde
matériel comme un fantôme — à moins qu’une forme plus puis-
sante de magie ne soit à l’œuvre.
Rite Nuptial
Rituel
Un lancer réussi bénit le couple avec un point de chance de
groupe.
Sanctifier
Rituel, Durée spéciale
Préalable obligatoire à tous les autres rites religieux, ce sort
crée une zone magique rituellement pure, dans laquelle un rite
religieux peut être convenablement exécuté. Le lanceur du sort
délimite la zone sanctifiée, d’une surface maximale égale à son
POU en mètres carrés, qui doit être appropriée au rite à exé-
cuter. Selon le rite, une fumigation de la zone avec de l’encens
ou une aspersion avec de l’eau provenant d’une source naturelle
peuvent être nécessaires. Ce sort dure aussi longtemps que le
rituel à accomplir, sous réserve que ce dernier ait commencé au
maximum POU minutes après que le lancement du sort Sancti-
fier. Une aire sanctifiée est neutre : elle n’est pas associée à une
divinité particulière. Un site sacrosaint ou un lieu bénéficiant
du miracle Consacrer est considéré comme une zone sanctifiée
permanente ; ce sort n’est alors pas nécessaire.
 65 
Order ID : 160488
Sentir le Mal
Ce sort prévient le lanceur de la présence de l’un des cinq maux
identifiés par Tarsen comme sources de la souffrance humaine.
Ces maux sont la paresse, la méchanceté, l’égoïsme, l’ignorance
et la jalousie. Le sort peut être utilisé de deux façons  : d’une
part pour détecter la présence d’une passion associée à l’un de
ces maux chez la personne avec qui l’on interagit ; d’autre part,
dans des circonstances différentes, pour diminuer d’un niveau
la difficulté d’un jet de Perspicacité, aussi longtemps que la per-
sonne analysée est sous l’influence de l’un des cinq maux.
Vénérer (divinité spécifique)
Rituel
Le sort Vénérer (divinité spécifique) permet d’accomplir le
rite de vénération. Comme les autres rites, il ne peut être effec-
tué que dans une zone préalablement sanctifiée. Différentes
versions de ce sort existent pour chaque divinité du panthéon,
certaines versions associant même deux divinités ou plus dans
le même rite. Le sort est utilisé pour rendre efficace un grand
nombre de rites religieux différents, lorsque la vénération de la
divinité est appropriée à l’occasion.
Si le rite de vénération réussit, le dieu accepte toutes les
offrandes faites pendant la cérémonie, qu’il s’agisse de points de
magie ou d’autres formes de sacrifice, et les participants peuvent
recevoir des bienfaits en retour.
Si le jet de lancer est une réussite critique, toute la congréga-
tion reçoit automatiquement un bienfait. En outre, tout membre
de la congrégation possédant une compétence Dévotion gagne
1 % dans cette compétence.
Théisme
Beaucoup de Taskiens cultivent leurs relations avec les dieux afin
de bénéficier d’une aide divine sous forme de miracles et de dons.
Certains franchissent le pas et adhèrent à un culte organisé qui les
guide dans ce voyage par un enseignement cultuel, la prescription
de devoirs et d’obligations et le cheminement à travers les rangs
du culte. En Tarsénie, la plupart des gens avancent sur la voie de
la foi de manière individuelle, en se dévouant à un dieu sans pour
autant appartenir à un culte autrement qu’en étant un membre
laïque. Ceux qui effectuent des pèlerinages et des actes de dévo-
tion peuvent être récompensés par un accès à la magie théiste.
Un personnage peut combiner sa dévotion personnelle envers
une ou plusieurs divinités avec l’initiation dans un culte servant
une autre divinité, tant qu’il n’y a pas d’exigence ou d’obligation
contradictoires. Par exemple, le culte de Basat refusera d’initier
un candidat qui serait déjà un dévot de Machank.
 L'Empire taskien
Faire appel aux dieux
Le panthéon taskien comprend nombre de dieux et de déesses
diverses, dont certains sont particulièrement obscurs, voire
inconnus, sauf des érudits et des ecclésiastiques. Toutefois, plu-
sieurs centaines d’années auparavant, chacune de ces divinités a
accepté de faire partie du panthéon établi par Tarsen le Héros.
Dévotion
Chaque divinité taskienne requiert une compétence Dévo-
tion spécifique. La compétence est normalement acquise puis
développée par des observances régulières effectuées au sein de
congrégations de fidèles laïques, des pèlerinages vers des sites
sacrosaints, et en participant aux festivals religieux.
Exhortation
Tous les dieux du panthéon taskien sont exhortés avec la même
compétence Exhortation, sauf l’Empereur lui-même. Cette
compétence s’acquiert comme n’importe quelle autre compé-
tence professionnelle — en pratique, la façon habituelle consiste
à prendre des cours payants auprès d’un expert en religions et
en rituels ou de suivre l’enseignement que les cultes fournissent
à leurs initiés.
Fidèles et dévots
Les fidèles qui deviennent initiés d’un culte formellement
constitué obtiennent un accès aux miracles et aux autres béné-
fices décrits dans les règles de Mythras. Le chapitre Cultes
fournit plus de détails sur les bénéfices et les obligations des
cultes taskiens.
On appelle dévot laïque un fidèle laïque ayant noué une rela-
tion personnelle avec sa divinité et qui dispose des bénéfices
habituellement réservés aux initiés d’un culte théiste. Ces béné-
fices incluent un accès limité aux miracles.
Miracles et faveurs
Les dieux tarséniens offrent deux types d’aide divine à leurs
fidèles : des miracles et des faveurs. Les faveurs sont des béné-
fices magiques obtenus en échange d’un investissement perma-
nent de points de magie. Ce sont souvent des améliorations de
caractéristiques ou de compétences, ou encore la réplication de
l’effet d’un sortilège ou d’un miracle.
 66 
Order ID : 160488
Faveurs
Tout personnage possédant un score de 50 % ou plus dans sa
compétence Dévotion peut solliciter une faveur de son dieu. En
échange, les points de magie cédés sont mis de côté et réservés
à l’usage du dieu. Ils ne peuvent être récupérés qu’une fois la
faveur abandonnée. Un effet permanent a donc pour consé-
quence une réduction permanente des points de magie du
personnage.
Pour les dévots laïques, les faveurs constituent une forme de
rétribution divine plus accessible que les miracles, car beaucoup
d’entre eux ne connaissent pas la compétence Exhortation.
Le nombre maximal de points de magie qu’un personnage
peut investir dans les faveurs d’une divinité est basé sur le score
de sa compétence Dévotion.
Dévotion % Investissement maximum
51-70 % 1 point de magie
71-90 % 2 points de magie
Plus de 91 % 3 points de magie
Le mécanisme d’échange de points de magie contre une faveur
ressemble à celui des pactes (voir Rivages de Korantie, page  66),
sauf que le cout en points de magie d’une faveur est fixe et non
négociable. Toutefois, certaines conditions peuvent être impo-
sées. Lorsque d’un dieu accorde une faveur, il n’est pas rare qu’il
exige de son adorateur qu’il respecte un certain comportement
ou qu’il accepte un geas, en particulier s’il s’agit d’un adorateur
laïque, non guidé par un culte théiste formel.
Dons
Les dieux taskiens offrent parfois des dons à leurs dévots.
Un don est simplement un don : aucun paiement en points de
magie n’est requis. Toutefois, un score minimum de 71 % dans
la compétence Dévotion est généralement exigé, à moins que la
divinité ait une raison spéciale pour assouplir cette règle.
Obtenir une aide divine
Les membres d’un culte disposent généralement d’un accès
privilégié à des temples et des lieux sacrosaints, où ils peuvent
acquérir miracles et faveurs et reconstituer leur réserve de dévo-
tion, en accord avec les règles de Mythras.
 Magie taskienne
Les dévots laïques doivent travailler encore plus dur pour
obtenir l’aide de leur dieu. En effet, sans l’appui d’un culte, le
dévot laïque rencontre souvent des difficultés pour accéder au
lieu adéquat où formuler ses implorations. Les emplacements
où la magie théiste peut être acquise et rechargée sont jalouse-
ment protégés par les cultes, qui les considèrent comme leurs
jardins secrets. De plus, un lieu sacrosaint offre aux membres du
culte la panoplie complète des faveurs et miracles disponibles,
tandis qu’un dévot laïque n’y trouvera généralement qu’un seul
miracle : pour les accumuler, il devra accomplir de nombreux
pèlerinages à travers toute la Tarsénie. Les cités tarséniennes
assistent leurs très nombreux dévots laïques dans leur quête
des pouvoirs offerts par les dieux. Chaque année, elles orga-
nisent des festivals publics où les dieux sont accessibles à tous les
croyants, et non plus seulement aux membres des cultes théistes.
L’évènement central de ces festivals s’appelle l’épiphanie.
Épiphanie
Les divinités tarséniennes disposent du miracle d’Épiphanie,
qui permet d’invoquer une divinité en personne lors d’un rite
religieux majeur. L’accès à ce miracle est un don que le dieu
réserve toujours à ses favoris. En dehors d’une épiphanie, il est
extrêmement rare qu’une divinité se sente obligée d’intervenir
directement dans les affaires humaines et décide de faire spon-
tanément son apparition.
Pour un dévot, l’épiphanie est toujours l’occasion d’approfon-
dir sa dévotion, en reconstituant ou en augmentant ses réserves
de dévotion. Même si sa voix semble couverte par la foule des
autres adorateurs, un dévot peut adresser une supplique à son
dieu et lui demander l’accès à un nouveau miracle ou une nou-
velle faveur. La chance de succès est égale au score de sa com-
pétence Dévotion, modifié par sa compétence Rites (Taskiens).
En cas de maladresse pendant une épiphanie, le dieu impose
un geas ou un tabou à l’adorateur et lui refuse le miracle ou
la faveur demandés. Le respect de l’obligation reçue jusqu’à la
prochaine épiphanie est un préalable pour que la prochaine ten-
tative ait une chance de réussir.
Épiphanie
Durée (spéciale), Rang Acolyte
Il existe un miracle différent d’Épiphanie pour chaque dieu
tarsénien. Il n’est généralement utilisé que pendant le grand
jour sacré du dieu — qui peut différer d’une cité à l’autre, même
si la divinité est identique. L’Épiphanie provoque la manifesta-
tion du dieu, qui s’incarne le plus souvent dans une statue ou
 67 
Order ID : 160488
une relique du culte, ou, parfois, possède un fidèle. Le miracle
est lancé dans une aire consacrée, mais comme l’objectif est de
rendre le dieu visible à tous, l’épiphanie doit avoir lieu dans un
grand espace public ou son foyer être exhibé dans un défilé qui
traverse la ville. La capacité d’apprendre ce miracle résulte d’un
don accessible seulement à ceux ayant un score de Dévotion
d’au moins 71 %. Les autorités locales de chaque cité ou pro-
vince s’assurent que les cultes locaux disposent des personnes
capables et désireuses d’utiliser le miracle, afin que le festival
annuel du dieu se déroule correctement. En conséquence, pour
chaque divinité importante, il y a toujours un culte jouissant
d’une reconnaissance officielle et soutenu par l’État qui a la res-
ponsabilité de former ses fidèles à l’utilisation de ce miracle. La
durée du miracle est de 15 minutes par tranche de 10  % du
score de Dévotion du lanceur. Une véritable épiphanie est la
pièce maitresse des observances religieuses qui s’étendent sur
toute la durée du festival, parfois pendant plusieurs jours.
Toute magie officielle lancée en présence du dieu prendra effet
normalement et tout participant actif de la cérémonie qui offre
au moins 50 % de ses points de magie pour la journée et réussit
un jet de Rites appropriés bénéficiera des bienfaits du dieu.
Les rites majeurs de ce type se déroulent dans les temples offi-
ciels du dieu, bien que, parfois, une procession se déplace vers
un site sacrosaint ou un temple encore plus important situé à
l’extérieur de la cité. Certains cultes qui disposent (par l’intermé-
diaire de leurs fidèles) du miracle Appeler (divinité) invoquent le
dieu en privé en dehors du contrôle de l’État. Cette pratique est
considérée comme une mauvaise action, relevant probablement
du crime de trahison, et c’est donc une chose politiquement
dangereuse à faire.
Veillée
La veillée est le processus par lequel un adorateur tente de
communier avec son dieu afin de recharger sa réserve de dévo-
tion ou acquérir un nouveau miracle. Pour ce faire, le person-
nage doit se rendre dans un temple ou un lieu sacrosaint (ou se
trouver en présence d’une relique sacrée) et passer son temps
en prières, contemplation, incubation (dormir dans l’espoir
de recevoir une vision) et, parfois, jeûne. L’acceptation par le
dieu des offrandes du dévot et l’octroi des bénéfices demandés
peuvent être représentés par des tours de tâche, chaque tour
correspondant à 24  h de veillée (cf. Mythras p.  65). Selon le
choix du maitre de jeu, la sainteté du lieu peut influencer la
probabilité d’obtenir une réponse positive — voir la section sur
les lieux d’adoration pour plus d’information.
 L'Empire taskien
Lieux d’adoration
Aura sacrée Taille d’un temple équivalent
Numineuse Sanctuaire mineur
Sainte Sanctuaire modeste
Vénérée Sanctuaire majeur, temple mineur
Bénie Temple modeste
Grandiose Temple majeur
Si le suppliant ne peut maintenir sa veillée suffisamment long-
temps pour qu’elle réussisse ou si l’un des jets de dé est une
maladresse qui brise la veillée et provoque l’échec de la tenta-
tive, la supplication ne peut plus être réitérée avant que la com-
pétence Dévotion du suppliant ait augmenté.
Limites d’une religion
personnelle
Une dévotion individuelle doit impliquer de gros efforts,
par exemple sous la forme de pèlerinages ardus et de longues
périodes de veillée, et engendrer de fréquentes déceptions. Si le
maitre de jeu omet ces contraintes, certains joueurs abuseront
de la possibilité d’obtenir des miracles sans avoir à progresser
dans la hiérarchie d’un culte, avec le risque de déséquilibrer le
jeu. D’autres limitations de ce genre peuvent être ajoutées. Par
exemple, la taille maximale de la réserve de dévotion d’un
dévot laïque peut être limitée au 1/20e du score de sa
compétence de Dévotion. Si le personnage est dévot de
plusieurs divinités, qu’il soit laïc ou membre de cultes, la
somme de toutes les réserves de dévotion peut être limitée au
1/10e du score de sa compétence Rites (taskiens). Un autre
moyen de faire peser sur un personnage dévot le poids de
ses obligations est d’imposer un geas ayant un réel effet en
jeu pour chaque don ou miracle reçu.
Lieux de vénération
La pratique de la magie théiste exige des célébrations reli-
gieuses plus puissantes que celles des rituels de magie populaire
décrits précédemment. En outre, tous les actes liturgiques théistes
doivent se dérouler dans un lieu sacrosaint, comme un sanc-
tuaire, un temple ou un autre type de lieu consacré à la divinité,
ou encore un site ayant naturellement acquis une aura sainte en
raison d’un lien particulier avec elle. La puissance de l’aura d’un
lieu sacrosaint limite le nombre de miracles accessibles aux ado-
rateurs qui y prient (voir ci-dessous le tableau des Lieux d’ado-
ration). Le chiffre indiqué représente un maximum : un temple
majeur doté d’une aura grandiose ne pourra offrir 6 miracles
 68 
Order ID : 160488
Nombre de miracles disponibles Difficulté pour la veillée
1 (0) Herculéen
1d3 (1) Redoutable
1d3 + 1 (2) Difficile
1d3 + 2 (2) Standard
1d3 + 3 (3) Facile
que si le dieu ou les dieux auxquels il est consacré disposent de
6 miracles à offrir. Parfois, un miracle spécifique n’est dispo-
nible que dans un seul et unique lieu sacrosaint. Le chiffre entre
parenthèses indique le nombre maximal de miracles accessibles
aux dévots laïques. Certains lieux peuvent être sacrosaints pour
plusieurs divinités. Dans un lieu sacrosaint, la probabilité que
la prière d’un dévot en veillée soit entendue dépend de l’aura
du lieu. Le modificateur indiqué dans le tableau s’applique à la
difficulté du jet de Dévotion accompagnant la supplique d’un
nouveau miracle ou d’une nouvelle faveur.
Parfois, la possession d’un artéfact bénit, ou le simple contact
avec lui, ou encore la présence d’une sainte personne capable de
canaliser le pouvoir de son dieu, fournissent les mêmes bénéfices
qu’un lieu sacrosaint.
Sanctuaires
Un sanctuaire est un lieu, un bâtiment ou un autel exclusive-
ment réservé aux observances religieuses. Son accès peut être
public ou privé, mais son entretien est presque toujours effec-
tué par des personnes privées, un culte local ou une confrérie,
sur leurs propres deniers. Les sanctuaires conviennent aux actes
liturgiques ordinaires, mais, à moins d’avoir été convenable-
ment consacrés, ils ne permettent pas de recharger une réserve
de dévotion ni d’acquérir de miracles.
Temples
Le temple est le point focal de l’adoration publique du dieu
auquel il est consacré et parfois le quartier général d’un culte.
La majorité des temples sont construits avec les deniers de
l’État, selon des rites conduits sous les auspices des flamens (les
prêtres de Tarsen). Il arrive qu’une organisation cultuelle ou un
riche individu voulant démontrer sa piété et son civisme finance
la construction d’un nouveau temple, ou bien la restauration ou
l’embellissement d’un temple existant. Les temples sont réguliè-
rement consacrés par les prêtres ; à l’occasion, l’énergie divine
qui les imprègne est telle que la consécration devient perma-
nente, faisant du temple un lieu sacrosaint. Généralement, la
zone consacrée d’un temple est réservée à son personnel et un
non-initié peut rencontrer des difficultés pour y accéder.
 Magie taskienne
Lieux sacrosaints
Beaucoup pensent qu’un lieu sacrosaint abrite un fragment de
l’essence d’un dieu. En effet, l’apparition régulière d’un dieu en
un même endroit semble laisser une sorte de résidu, perceptible
avec les sorts Vue Magique ou Vision Mystique, et peut égale-
ment attirer dans la zone des esprits au service de la divinité. En
pratique, et en raison de sa connexion singulière avec une ou
plusieurs divinités, un lieu sacrosaint est considéré comme une
zone consacrée permanente, et permet donc aux adorateurs
venant y prier d’approvisionner leur réserve de dévotion.
Les lieux sacrosaints sont parfois contrôlés par un temple offi-
ciel, ou supervisés d’une manière ou d’une autre, pour empêcher
que les communautés et les cultes locaux ne développent un sen-
timent excessif de propriété au détriment des pèlerins de passage.
Pèlerinage
Le but d’un pèlerinage est de se rendre dans un site sacrosaint ou
de rencontrer une divinité pendant son épiphanie. Le voyage peut
n’être qu’un court déplacement vers un sanctuaire local ou, à l’in-
verse, un projet d’importance impliquant des semaines de voyage,
d’importantes dépenses et de possibles difficultés sur le chemin.
Un pèlerinage équivaut à une période de formation (voir
Mythras, page 69) permettant d’acquérir ou d’augmenter une
compétence Dévotion. La durée du pèlerinage est le temps total
du début du voyage jusqu’à ce que le personnage quitte sa desti-
nation pour retourner chez lui et revenir à sa vie normale. Si un
pèlerin sérieux effectue une partie substantielle du voyage sans
atteindre sa destination, le maitre de jeu pourra autoriser une
augmentation partielle de la compétence, qui ne devrait cepen-
dant pas excéder le gain minimum possible lorsque le pèlerinage
est entièrement accompli.
Gains de pèlerinage
Durée du pèlerinage Gain dans la compétence Dévotion
1 jour 1d3 − 1
1 semaine 1d4
1 mois 1d6
1 saison 1d6 + 4
1 an 2d6 + 8
Comme avec les autres formes d’entrainement, la compétence
Dévotion du personnage ne pourra être à nouveau augmentée
par un pèlerinage, à moins qu’elle n’ait entretemps été augmen-
tée à l’aide d’un ou plusieurs jets d’expérience.
Un pèlerinage est plus qu’un simple moyen d’augmenter la
compétence de Dévotion. Beaucoup de pèlerins entreprennent
 69 
Order ID : 160488
le voyage pour aller prier dans un lieu où ils pourront demander
à leur dieu de leur octroyer un miracle, ou même un don.
Sorcellerie
La sorcellerie est un art d’origine étrangère adopté par beau-
coup de Tarséniens et notamment par le culte de l’Empereur.
L’État publie des grimoires destinés aux cadres du culte de
l’Empereur et parraine une école de sorcellerie à Felsang, afin
de donner de solides fondations nationales aux arts sorciers.
Tarsen n’importa pas la sorcellerie en Tarsénie, mais elle lui ser-
vit d’inspiration pour la création des rites tarséniens de magie
populaire.
Sorcellerie Taskienne (INT x 2)
Outre quelques emprunts à la magie jekkarine, la sorcellerie
taskienne utilise les mêmes protocoles, signes et symboles que
ceux de la sorcellerie assabienne, la langue tarsénienne n’étant
utilisée que pour pallier certains manques et ajouter des instruc-
tions ordinaires. Ainsi, un sorcier taskien doit maitriser des mots et
des phrases étranges et parfois difficiles et s’équiper de vêtements
et de matériels exotiques d’origine étrangère. En pratique, la com-
pétence Sorcellerie Taskienne est limitée par le score en Écriture/
Lecture. La sorcellerie est donc un art de spécialiste qu’il est diffi-
cile d’assimiler sans se consacrer pleinement à son apprentissage.
Le corpus de sortilèges actuellement incorporé dans la sor-
cellerie taskienne est indiqué ci-après. Certaines écoles ou cer-
tains sorciers, subversifs ou non, ont sans doute réussi à adapter
d’autres sortilèges aux protocoles de la sorcellerie taskienne,
mais, si tel est le cas, ils ont gardé cette connaissance pour eux.
Sortilèges de sorcellerie taskienne  : Animer, Apporter, Aug-
mentation des Dégâts, Augmenter, Bannir, Détruire, Dominer,
Enchanter, Entrave, Fusion, Hâte, Intuition, Invoquer, Marque
Magique, Neutraliser la Magie, Projeter, Régénération, Renon-
cer, Résistance aux Dégâts, Résistance aux Esprits, Résistance
aux Sorts, Sceau de Protection, Sculpter, Sentir, Télépathie,
Traverser l’Armure, Vision Mystique.
Sorcellerie assabienne
Un personnage sachant lire et écrire le djesmiri peut envisager
d’apprendre et d’utiliser les sorts de la sorcellerie assabienne.
Dans ce cas, il emploie sa compétence Sorcellerie Taskienne
avec au moins un niveau de difficulté supplémentaire et, en
outre, les chances de succès ne peuvent excéder le score du per-
sonnage en Écriture/Lecture (djesmiri).
 L'Empire taskien
Valets de sorts
Bien que l’esclavage n’existe pas dans l’Empire taskien, la pra-
tique des valets de sorts a été importée des États du sud. Le valet
de sorts est un magicien qui entre dans une relation de servi-
tude auprès d’un homme ou d’une famille riche. Si, dans l’Em-
pire taskien le magicien reste techniquement propriétaire de lui-
même, cela reste une relation de maitre à esclave. Heureusement,
la pratique consistant à se faire accompagner d’un valet de sorts
portant sur lui un charme Attirer (danger) est rare. Générale-
ment, les valets de sorts viennent d’outremer, mais certains sont
des magiciens réformés de l’armée, ou encore d’anciens appren-
tis ayant échoué à vivre autrement de leurs talents magiques.
École de sorcellerie
À l’École de sorcellerie de Felsang, les candidats disposant
d’affinités suffisantes pour les arts magiques (INT + POU de 31
ou plus) reçoivent un enseignement de base en sorcellerie dans
l’objectif de servir dans l’Armée. D’autres étudiants payent pour
recevoir une formation spécifique. Enfin, les membres du culte
de l’Empereur ayant suffisamment progressé dans l’administra-
tion civile reçoivent la formation requise dans les grimoires du
culte. Toute autre formation en sorcellerie s’effectue par le biais
d’un apprentissage auprès d’un maitre. Les sorciers n’ont pas
l’habitude de se réunir en ordres ou en guildes, mais certains
peuvent s’affilier à des organisations existantes en Morkesh ou
en Djesmirket.
Sorcellerie subversive
On appelle sorcellerie subversive l’étude ou l’usage de la magie
dans un but antisocial et cela constitue un crime de trahison.
Cette définition recouvre l’utilisation de sorcellerie pour agres-
ser un autre citoyen et inclut tout ce qui supprime ou domine
la volonté, l’invocation d’entités constituant une menace ou un
danger si elle n’est pas correctement contrôlée, ou encore les
manipulations magiques telles que l’anagathie (une magie qui
permet une extension illimitée de l’espérance de vie). Pareil-
lement, toute tentative pour discerner les destinées futures ou
espionner les activités de membres du gouvernement est stric-
tement interdite.
Ceux qui pratiquent la sorcellerie subversive encourent l’exil
ou l’exécution.
 70 
Order ID : 160488
Magie des shengs
Traditions shengs
La magie des Shengs est une forme d’animisme consacré à
la vénération des ancêtres. Les esprits traditionnels des Shengs
sont les esprits ancestraux de la tribu ; ce sont d’ailleurs les seuls
que les adeptes de cette tradition peuvent normalement contrô-
ler. La pratique principale consiste à créer des fétiches sous la
forme de marques magiques que les ancêtres de la tribu dotent
de pouvoirs, et qui sont portés par la quasi-totalité des membres
la tribu, généralement sous forme de tatouages.
Toutes les tribus shengs disposent de leur propre compétence
Rites (tradition tribale) comme compétence standard. Chaque
tradition est une sorte de dialecte issu d’une même langue et,
entre traditions différentes, un ou plusieurs niveaux de difficulté
s’appliquent aux jets de dés.
Les Shengs s’appuient sur les services de sages et de chamanes
qui apportent un soutien magique aux clans en cas de nécessité.
On rencontre des sages un peu partout et chaque clan en
héberge plusieurs. Ces experts en rites et rituels possèdent la
compétence Contrainte, s’occupent quotidiennement de la rela-
tion du clan avec ses ancêtres et enseignent le savoir magique du
clan à ses membres.
Seul le clan royal de chaque tribu dispose de chamanes. Ces
derniers se distinguent par leur capacité à entrer dans une transe
qui projette leur esprit dans le Monde spirituel. Outre la gestion
de la relation de la tribu avec ses ancêtres décédés et la direc-
tion des rituels majeurs qui ponctuent l’année, les chamanes
fournissent un soutien magique à l’ensemble des membres de
la tribu sous la forme de fétiches tribaux, qui existent en grande
variété de natures et de pouvoirs.
Grâce à la compétence Transe, qui permet à ses chamanes
d’entrer en contact avec les ancêtres tribaux et de négocier de
nouvelles alliances avec eux, le clan royal peut créer de nou-
veaux fétiches et autoriser ou interdire l’usage d’un fétiche par-
ticulier à un autre clan de la même tribu.
 Magie taskienne
Pacte ancestral
Un personnage sheng peut consacrer un point de magie,
ou plus, pour forger un pacte avec ses ancêtres afin d’alimen-
ter ses fétiches en pouvoir. Les points de magie sont placés à
la disposition des ancêtres jusqu’à ce que le personnage meure
et devienne lui-même un ancêtre. Un chamane du clan royal
œuvrera pour consacrer la quasi-totalité de ses points de magie
aux ancêtres de la tribu et un personnage désirant utiliser la
magie populaire de son clan devra forger un pacte ancestral et y
consacrer au moins un quart de ses points de magie.
Fétiches claniques
Une tribu est composée de plusieurs clans. Chaque clan déve-
loppe sa propre version de la tradition tribale, qui inclut la
manière d’accéder à la magie populaire. Ces traditions s’expri-
ment à travers des enchevêtrements uniques de tatouages, qui
sont en fait les fétiches du clan. Une fois activé, un tatouage
de clan sheng peut continuellement être amélioré au fur et
mesure que son porteur progresse dans la connaissance de sa
tradition clanique. Ces tatouages sont les fétiches les plus cou-
ramment utilisés par les Shengs et presque tous les adultes en
sont parés. Certains clans incluent des éléments uniques dans
leurs tatouages, comme un pacte avec un esprit de la nature
qui leur fournit une capacité spéciale, ou un esprit traditionnel
unique ou même l’accès à un miracle fourni par un puissant
ancêtre. La compétence Rites (tradition tribale) permet d’ac-
tiver les fétiches claniques et de lancer la magie populaire. La
durée de lancer et le cout en points de magie sont calculés selon
les règles standards.
Un ou plusieurs sorts de magie populaire sont appris pendant
l’initiation à l’âge adulte et d’autres peuvent être acquis plus
tard si l’homme prouve sa valeur. Un guerrier doit accomplir
quelque acte d’importance pour son clan ou faire une donation
substantielle à la communauté. En règle générale, une dona-
tion substantielle correspond à un bel étalon, 4-5 poneys ou
deux chevaux (ou encore 800 à 1 000 taskens). L’apprentissage
d’un nouveau sort de magie populaire requiert les habituels jets
d’expérience et une nouvelle addition au tatouage clanique du
personnage.
Le nombre maximum de sorts de magie populaire connus par
un clan est de 1d6 + 4.
Un Sheng qui passe d’un clan à un autre par mariage ou adop-
tion emporte son héritage avec lui et ajoute simplement un nou-
veau tatouage sur une partie libre de son corps pour représenter
 71 
Order ID : 160488
ses progrès dans sa nouvelle tradition clanique. Il ne perd pas
sans l’accès à celle de son ancien clan.
Obtenir un fétiche clanique
La création d’un fétiche clanique se déroule au sein de la com-
munauté du destinataire du fétiche, où ses proches célèbrent
avec lui les rituels marquant la progression dans sa vie d’homme
de la tribu. Il va sans dire que le bon vouloir et le soutien du
clan sont des préalables indispensables pour recevoir un fétiche
clanique. De plus, le clan doit considérer le destinataire comme
prêt à devenir un adulte et à assumer les responsabilités qui lui
incombent. Certains clans demandent une preuve sous la forme
d’une chasse réussie, d’une participation à une bataille ou du
dressage d’un cheval fougueux, qui deviendra alors le premier
étalon que le candidat recevra.
Fétiches tribaux
Plusieurs types de fétiches sont communs à toutes les tribus,
avec quelques variations dans le composant physique utilisé
pour les incarner. Les fétiches tribaux sont le don exclusif des
chamanes du clan royal, à moins qu’un clan ait pu, pour une
raison ou un autre, incorporer un fétiche tribal dans ses fétiches
claniques.
Procédure
Acquérir un fétiche tribal nécessite obligatoirement un voyage
jusqu’à un centre tribal, car les chamanes du clan royal ne se
déplacent pas. Le fétiche est préparé pour le demandeur ou par
lui-même, sous la supervision d’un chamane et de son entou-
rage. Le chamane du clan royal s’attend à recevoir des cadeaux
en retour, au prix d’un objet « de valeur significative » par point
de magie investi dans le fétiche tribal.
Le chamane entre dans une transe qui lui apprend si le deman-
deur est jugé digne par les ancêtres de la tribu. Il peut en reve-
nir avec un esprit voulant défier le demandeur ou une tâche que
les ancêtres souhaitent lui confier, ou encore un tabou que les
ancêtres imposent comme une condition nécessaire à leur soutien.
Exemples de fétiches tribaux
Fétiche d’Âme
Procure au chamane la capacité de Transe et permet la mani-
festation d’un ancêtre dans son corps tandis que le chamane
« cache » son âme dans le fétiche. Exige un minimum de 2 points
de magie investis dans le pacte ancestral.
 L'Empire taskien

Fétiches shengs
Type de fétiche Tengir Eskar Kismek Dragomien
Fétiche clanique Tatouage Tatouage Tatouage Tatouage
Fétiche d’Âme Queue de cheval Tatouage Tatouage Queue de cheval
Fétiche Spirituel Variable Variable Tatouage Variable
Protection contre les Esprits Phylactère Bandeau Tatouage Phylactère
Protection contre les Sorts Piercing Torque Tatouage Améthyste
Protection contre les Blessures Tatouage Gilet Tatouage Ceinture
Protection contre le Poison Peau de serpent Peau de serpent Tatouage Piercing
Fétiche de Chance Os de doigt Crâne de rat Tatouage Talisman d’argent

Fétiche Spirituel
Typiquement utilisé pour lier des esprits, au cout d’un point de
magie par point d’intensité de l’esprit. Employé pour les esprits
extérieurs à la tradition.
Fétiche de Protection contre les Esprits
Bloque les esprits hostiles, au cout d’un point de magie par
point d’intensité de l’esprit.
Fétiche de Protection contre les Sorts
Bloque les sorts hostiles, au cout d’un point de magie pour 3
points de magnitude du sort.
Fétiche de Protection contre les Blessures
Bloque 1 point de dégâts par point de magie, après réduction
éventuelle due à l’armure et aux autres protections ; ou bloque
3 points d’un type particulier de dégât (arme d’estoc, arme
contondante, arme tranchante, feu…) par point de magie ; ou
bien annule l’effet néfaste d’un effet spécial tel que Étourdir,
Empaler, Maximiser les Dégâts ou Saigner pour un cout de 2
points de magie. Ceux qui arborent un tatouage de Protection
contre les Blessures doivent s’attendre à recevoir un geas les
contraignant à combattre sans armure, ou même nus.
Fétiche de Protection contre le Poison
Immunise contre un type ou une catégorie de poison (venin
de serpent/injecté, végétal/ingéré, au contact, etc.) par point
de magie.
Fétiche de Chance
Fournit un point de chance additionnel au prix d’un point de
magie. Ce fétiche ne se cumule pas avec lui-même.
Des exemples de fétiches communs et d’objets supports sont
indiqués ci-dessous dans le tableau des Fétiches shengs.
Utiliser des fétiches
Pour fonctionner, la plupart des fétiches doivent être portés et
sont considérés comme toujours actifs. Comme ils sont alimen-
tés par les points de magie investis par le bénéficiaire, les fétiches
ne fonctionnent généralement que pour eux et ne sont pas trans-
férables. Si le propriétaire meurt, il y a une petite chance, égale
au POU du propriétaire, que le fétiche retienne son pouvoir et
puisse être transféré à un nouveau porteur.

 72 

Order ID : 160488
 Magie taskienne

 73 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Cultes
Pour les citoyens originaires de Tarsénie, comme pour nombre
d’étrangers devenus citoyens après avoir rejoint le culte de
l’Empereur, l’adoration d’un ou plusieurs dieux du panthéon
tarsénien constitue une part essentielle de l’identité taskienne.
Beaucoup de Taskiens appartiennent simultanément à plusieurs
cultes, car c’est à la fois un signe de piété et d’engagement dans
la société. En outre, le culte de l’Empereur n’offrant aucune
assistance dans l’au-delà (du moins, pas avant l’apothéose de
Zygas Taga), seuls les dieux traditionnels peuvent répondre à
cette préoccupation fondamentale de l’humanité.
L’adoration des dieux taskiens est tout aussi collective que per-
sonnelle, publique que privée. En réalité, il existe une myriade
de petits cultes qui servent chacun une communauté, une acti-
vité commerciale ou même une famille spécifique, avec leurs
propres règles et leur propre liturgie. La majorité d’entre eux
sont de nature locale et opèrent à petite échelle, au point que,
dans les cités et les grandes villes, plusieurs cultes consacrés à la
même divinité peuvent se faire concurrence et se querellent bien
souvent pour être le plus connu et le plus respecté.
Les initiés des cultes organisés de la divinité ont à leur disposi-
tion une gamme plus étendue de miracles. Certains peuvent être
uniques et disponibles seulement dans un sanctuaire ou un site
sacrosaint particulier. Un pèlerinage vers ce lieu est alors le seul
moyen d’acquérir le miracle.
Tarsen
Tarsen est le père fondateur de la race tarsénienne et le patron
des lois, des coutumes et des religions. Il fut mortel à une époque,
avant d’être élevé au rang de divinité pour rejoindre le panthéon
de dieux qu’il avait lui-même assemblé. Les fidèles et les dévots
de Tarsen sont souvent des ecclésiastiques qui officient lors des
célébrations et enseignent le savoir religieux.
Sphères : Loi, coutumes, religion
Miracles : Langues, Stipulation
Thesh
Le dieu tarsénien du feu est le patron des artisans qui utilisent

Panthéon taskien
le feu dans leur travail. De nombreuses guildes d’artisans, de
ferronniers, d’armuriers et de forgerons artisans qui utilisent le
feu dans leur travail le vénèrent. C’est aussi le dieu de la mort,
Le panthéon de dieux réunis par Tarsen est unique et sa litur-
car presque tous les Tarséniens incinèrent leurs défunts. Lors
gie se distingue aisément des pratiques religieuses des peuples
des rites funéraires d’un citoyen, le nom de Thesh est souvent
voisins. En règle générale, les Tarséniens ne vénèrent pas les
invoqué avant que l’esprit du mort ne parte sur le chemin des
forces impersonnelles de la nature ou les dieux si puissants et abs-
Mille Enfers. C’est aussi le dieu tutélaire de la cité de Taskay, où
traits qu’il est difficile d’établir une relation personnelle avec eux.
il est adoré par l’aristocratie locale. La ville abrite un régiment
Les dieux tarséniens sont proches de l’humanité et chacun d’eux
de guerriers fidèles de son culte, les Héros invincibles de Taskay,
porte un intérêt à un aspect précis de la condition humaine. La
qui est l’équivalent taskien d’une garde prétorienne et qui pos-
plupart des gens essaient d’en vénérer le plus possible, en y ajou-
sède des armes à feu.
tant parfois des divinités purement locales ou obscures.
Sphères : Feu, métallurgie, guerre
Dans la suite, les sphères d’intérêt de chaque divinité sont
détaillées ainsi que les miracles fournis aux membres laïques. Miracles : Dispersion d’Élémentaire, Invocation d’Élémentaire (salamandre)

 74 

Order ID : 160488
 Cultes
Hounvel
Hounvel est le patron des paysans et des ouvriers. Il est repré-
senté comme un camarade joyeux et grivois, dont les rites s’appa-
rentent généralement à des aventures alcoolisées et tapageuses.
On dit qu’Hounvel réussit à convaincre Samansé, la déesse de
la Terre, de laisser sa fille Kait, une déesse des céréales, devenir
son épouse et rester avec lui pendant les deux tiers de l’année.
Ainsi les anciens apprirent à labourer le sol et à moissonner les
récoltes pour se nourrir. Hounvel ne disposant d’aucun temple
officiel, le peuple le vénère généralement auprès d’autels de
village.
Sphères : Agriculture, élevage, travail physique
Miracles : Dissimulation des Récoltes, Engraissement, Fécondité, Labourage
Dissimulation des Récoltes
Durée (jours), Rang Initié, Zone (hectare)
Ce miracle masque les cultures à la vue des pillards. Les
plantes sont littéralement avalées par la terre et disparaissent.
Un hectare de champ, de verger ou de zone similaire est affecté
par point d’intensité.
Ce miracle s’est fait connaitre dans ses diverses versions lors
des guerres de l’Unification. Dans certains endroits, c’est un
esprit local de la nature ou l’esprit d’un héros qui le propose.
Les fidèles de Hounvel peuvent l’apprendre s’ils font le pèle-
rinage jusqu’au site sacré d’Ushaya, une ville sur des collines
dans le territoire de Mérat, qui était un refuge célèbre pendant
la guerre.
On dit qu’il existe une version thennaltaise de ce miracle dans
laquelle les plantes continuent de pousser sous la surface du
sol, mais ne peuvent revenir à la lumière tant que le lanceur
est vivant. Un homme partant en guerre pour la saison peut
l’utiliser pour laisser ses cultures en stase sous le sol, celles-ci ne
réapparaissant aux yeux de sa famille que s’il meurt. Il est aussi
possible que l’homme soit contraint au sacrifice ultime en cas de
besoin alimentaire urgent de sa communauté.
 75
Order ID : 160488
Engraissement
Durée (spéciale), Rang Initié
Ce miracle accélère la croissance d’un animal domestiqué pos-
sédant la caractéristique INS, habituellement pour l’abattre et
consommer sa viande. La croissance s’effectue pendant la durée
du miracle, qui est de 15 minutes environ, puis devient perma-
nente. Chaque point d’intensité augmente de 10 % le poids de
l’animal, ce qui peut augmenter sa TAI (voir tableau page 220
de Mythras) si elle est en dessous du maximum de son espèce.
Une autre version de ce miracle fait simplement vieillir l’ani-
mal, au rythme d’un mois par point d’intensité jusqu’à ce qu’il
atteigne sa TAI adulte. Il conserve alors la même condition phy-
sique. Ainsi, si le miracle est lancé sur une bête immature, mais
bien nourrie et en bonne santé, le résultat sera un spécimen plus
vieux, plus gros et en toute aussi bonne santé.
Labourage
Durée (spéciale), Rang Acolyte
Ce miracle invoque un ou plusieurs gnomes à seule fin de
labourer la terre, au rythme d’un hectare quotidien par point
d’intensité. Le lanceur doit marquer la zone affectée et les
moyens pour le faire varient d’un endroit à l’autre : placer des
marques aux quatre coins du champ, délimiter le périmètre avec
des lanières de cuir ou simplement labourer de façon conven-
tionnelle un sillon qui encercle la zone.
Samansé
Samansé est la version tarsénienne de la déesse orientale de la
terre Tolat. C’est une des rares divinités du panthéon tarsénien
dont les temples sont occupés en permanence. Les femmes de la
cité élisent parmi elles des matrones d’honneur qui administrent
le temple et président à la plupart des grands festivals publics.
Il y a toujours un autel dédié à Kait sur le parvis d’un temple
de Samansé.
Sphères : Activité domestique, famille, maternité
Miracles : Guérir les Maladies
 
 L'Empire taskien
Kait
Kait est la déesse tarsénienne de l’orge. Sa représentation la
plus courante la montre comme une jeune vierge au service
des prêtresses de Samansé et, lors de certains festivals, comme
future mariée et mère de famille. Dans les rituels et les mythes,
elle est fortement liée à Hounvel, le dieu fermier.
Sphères : Orge, brassage, récolte
Miracles : Bénédiction de l’Orge
Bénédiction de l’Orge
Durée (spéciale), Rang Initié
Ce miracle est utilisé pour bénir l’orge après la récolte. Chaque
point d’intensité permet de bénir un gros sac d’orge (10 ENC),
avec pour effet de lui donner une qualité supérieure. Particuliè-
rement prisée, l’orge bénite est bien plus nourrissante que le blé
et les plus fortunés exigent que leur pain et leurs bières soient
produits à partir d’orge bénite. S’il est utilisé sur les grains, le
miracle fait en sorte qu’ils atterrissent au meilleur endroit lors
des semis, qu’ils germeront correctement et qu’ils formeront de
bonnes racines. Il ne faut donc que 10 picotins (soit 90 litres) de
grains bénits pour ensemencer un hectare de terre, soit la moitié
de la quantité habituellement nécessaire.
L’orge bénite est vendue pour trois fois le prix de l’orge
courante.
Machank
Machank est le dieu de la guerre favori des Tarséniens. Seuls
les intrépides prêts à risquer leur vie se tournent vers lui et la
divine folie qu’il confère. Sur les champs de bataille, la folie de
Machank pousse ses fidèles à chercher le danger et les empêche
de fuir tant que l’objectif n’a pas été atteint. Les militaires qui
vénèrent Machank reçoivent une prime additionnelle, une part
supplémentaire de butin et chaque année révolue de leur service
compte pour cinq années. Généralement, ceux qui survivent
plus d’un an ou deux à son service estiment avoir acquis une
renommée suffisante pour quitter le service actif du culte.
Sphères : Bataille, conflit, meurtre
Miracles : Berserk, Peur, Sceau Sanglant
 76 
Order ID : 160488
Jarmost
Jarmost est le protecteur des marins, des voyageurs et des astro-
logues. C’est lui qui enseigna aux hommes comment s’orienter
grâce aux étoiles et, lorsque celles-ci étaient dissimulées par des
nuages, comment utiliser une boussole. On doit aussi à Jarmost
l’invention de la roue, du premier bateau et du joug. Il se ser-
vit du joug pour tirer une charrette et le montra ensuite à son
frère Hounvel, qui l’utilisa pour labourer. Jarmost a également
inventé les nombres, qu’il plaça sur une roue afin de mesurer des
distances. Les « roues de Jarmost » sont des instruments astrolo-
giques qui montrent le mouvement des corps célestes et sont des
aides précieuses pour la navigation.
Sphère : Artisanat, invention, navigation
Miracles : Dégager les Cieux
Sumis
Sumis est la déesse des forêts, des montagnes et des autres
types d’étendues sauvages, où la chasse et la survie sont les
maitres-mots. Le plus souvent, ses adorateurs désirent explorer
leurs instincts primitifs, afin de mieux appréhender leur place
dans l’ordre naturel des choses. Certains sont des chasseurs ou
des hommes des bois de profession. Les temples de Sumis ne
disposent pas de personnel permanent, mais beaucoup de ses
sites sacrosaints sont habités par d’imprévisibles esprits gardiens.
Sumis peut aussi bien sauver ceux qu’elle aime des dangers de
la nature que déchainer ces mêmes dangers sur ceux qu’elle
méprise. Son miracle Caméléon ne fonctionne que dans un
environnement naturel.
Sphère : Chasse, nature, animaux sauvages
Miracles  : Anéantissement des Récoltes, Caméléon, Croissance, Folie,
Restauration
Anéantissement des Récoltes
Durée (spéciale), Rang Initié, Zone (kilomètre carré)
Ce miracle a l’effet opposé de celui de Bénédiction des
Récoltes. Il affecte un nombre de kilomètres carrés égal à son
intensité. La zone d’effet est infestée de créatures qui déracinent
les semences et le champ lui-même est étouffé par des mauvaises
herbes qui expulsent toutes les récoltes plantées par l’homme.
Anéantissement des Récoltes et Bénédiction des Récoltes s’an-
nulent l’un l’autre. Chaque instance de ce miracle connu par un
fidèle peut être utilisée une fois par an.
 Cultes
Jezri
Jezri est une déesse jekkarine importée, dont les initiés sont de
jeunes vierges servant dans les temples de Zygas Taga et de sa
conjointe Jekkara. Ces filles réalisent des danses rituelles durant
les principaux festivals et vivent dans un isolement strict sous la
surveillance d’une prêtresse. Jezri est l’étoile du matin et accom-
pagne la Lune dans le ciel nocturne.
Sphère : Danse, obéissance, virginité
Miracle : Harmoniser
Jekkara
Les temples de la déesse de la nuit sont associés à ceux de Zygas
Taga. Seules les femmes jekkarines de haute lignée peuvent la servir
et, en dehors de la patrie jekkarine, le seul rôle du culte est d’ajouter
une touche mystique et pompeuse aux rites du culte de l’Empereur.
La déesse est source de la sagesse féminine et maitresse des savoirs
secrets et du pouvoir qu’ils procurent. Entre l’aube et le crépuscule,
la magnitude des miracles de Jekkara est par défaut de 1.
Sphère : Intuition, magie, nuit
Miracle : Lueur Lunaire
Lueur Lunaire
Durée (spéciale), Rang Initié
Le miracle Lueur Lunaire est semblable au miracle Extension,
sauf qu’il affecte toutes les formes de magie à l’exception du
théisme. La lanceuse peut étendre la durée d’un sort non instan-
tané qu’elle a elle-même invoqué, jusqu’à une intensité égale à
celle du miracle Lueur Lunaire. Ce miracle ne fonctionne que la
nuit et dure jusqu’au lever du soleil. Si le sort étendu est offensif,
la cible peut y résister une seconde fois à l’expiration de sa durée
originelle.
Méraï
Méraï est le patron des arts créatifs — musique, poésie, théâtre
et danse — ainsi que de l’art de soigner. C’est le dieu tutélaire
de la cité de Mérat, qui est la seule ville à célébrer un festival
majeur en son honneur. Habituellement, Méraï est représenté
comme un adolescent efféminé. Ses fidèles masculins s’habillent
souvent en femmes, et ses fidèles féminins, en hommes. Méraï
peut offrir à ses dévots des dons créatifs.
Sphère : Arts du spectacle
Miracle : Charmer
 77 
Order ID : 160488
Téthis
Cette déesse est la personnification tarsénienne de l’amour.
Dans son célèbre temple de Zarina, ses serviteurs se prostituent
dans la cour. Ses dévots sont habituellement de riches citadins
à la recherche de distractions sexuelles. Ils développent des
réseaux sociaux complexes à travers lesquels ils peuvent s’adon-
ner à leurs passions.
Sphère : Fertilité, Amour érotique, prostitution
Miracle : Fécondité
Basat
Dieu tarsénien de la lumière, des soins et du dévouement désin-
téressé, Basat est considéré comme une divinité importée de
Djesmirket. Il est l’ennemi juré de Gomorg, le démon de la mort,
dont les serviteurs infernaux n’osent pénétrer dans le monde des
hommes que la nuit, lorsque Basat se repose. Selon le folklore,
Basat courtisait Téthis grâce aux poèmes et aux chants de Méraï
et combattit pour elle son cruel mari Machank. Il a aussi fait la
cour à sa sœur Sumis et a ramené Kait des Enfers pour la rendre
à son ami Hounvel. Le culte de Basat est populaire chez les sol-
dats. Son grand festival se tient dans la cité de Pryjarna.
Sphère : Camaraderie, vérité, vie
Miracles : Confrérie Sacrée, Éclat du Jour
Gomorg
Gomorg a préséance pour réclamer les âmes des Tarséniens
quand ils meurent. Tandis que ses serviteurs guident les âmes
des défunts vers la destinée qui les attend dans les Mille Enfers,
Gomorg s’approprie ceux ayant échoué à prendre les disposi-
tions adéquates pour leur voyage dans l’au-delà, et jouit d’elles
à sa convenance. Gomorg est très sourcilleux quant à ses droits
et à ses privilèges, parmi lesquels se trouve le droit de disposer
des âmes perdues. Les dévots de Gomorg sont souvent des cro-
quemorts, mais ils comptent aussi parmi eux des nécromanciens
et des assassins. Les criminels sont exécutés sous ses auspices. La
plupart des nécropoles tarséniennes ont en leur centre un petit
temple qui lui est dédié.
Sphères : Au-delà, mort et enterrement
Miracle : Dispersion de Fantômes
 L'Empire taskien
Dispersion de Fantômes
À Distance (mètres), Durée (instantané), Rang Initié
Dispersion de Fantômes bannit les esprits des morts qui
infestent le Monde matériel vers leur véritable demeure  : les
Mille Enfers. Seuls les esprits ayant un POU maximum de trois
fois l’intensité du miracle sont affectés. Un esprit des morts n’a
droit à aucun jet de résistance, cependant, s’il est lié par une
autre magie, la magnitude du miracle doit être supérieure à
celle de la magie du lien pour que le miracle fonctionne.
Hamath
Hamath est le champion des pauvres. Comme l’Empire sou-
tient ses citoyens lorsqu’ils traversent des périodes difficiles,
Hamath se cantonne à s’occuper des déracinés, des oppri-
més, des esclaves et des hors-la-loi. Ainsi, c’est aussi le dieu
des voleurs. Les « groupes d’entraide » qui se forment sous son
patronage sont célèbres pour leur façon de se servir des biens
d’autrui. Hamath peut apparaitre sous les traits d’un homme ou
d’une femme, habituellement comme un personnage riche et
gras distribuant des cadeaux.
Sphères : Générosité, liberté, vol
Miracle : Contrecoup
Types de culte
Bien souvent, un culte n’est que la face religieuse d’une com-
munauté à laquelle un personnage appartient déjà, qu’il s’agisse
de sa famille, de son unité militaire, de sa guilde ou même de son
groupe de voisins. Dans ce cas, l’adhésion est automatique et la
hiérarchie quasi inexistante, le but du culte étant simplement de
se réunir pour accomplir des actes d’adoration. Ces cultes com-
munautaires informels, qui ne proposent généralement aucune
magie théiste, sont appelés des congrégations.
Des cultes plus formels et structurés ont été mis en place pour
garantir la bonne organisation des festivals religieux annuels,
l’entretien des sites sacrosaints et la préservation des artéfacts
sacrés. Certains de ces cultes sont très anciens, leur règlement est
établi de longue date et leur hiérarchie se base sur un principe
d’initiation puis d’ascension dans les rangs du culte. Ils proposent
un accès plus aisé aux miracles que celui dont dispose un citoyen
à travers sa dévotion personnelle et ses pèlerinages. Lorsqu’un
culte reçoit un soutien officiel, il devient presque automatique-
ment responsable d’un temple public ou d’un site sacrosaint, ce
qui lui octroie de fait une influence certaine, si ce n’est un contrôle
direct, sur toute congrégation locale vénérant la même divinité.
 78 
Order ID : 160488
Congrégations (cultes
de magie populaire)
La plupart des congrégations sont constituées de fidèles laïques.
Comme les rituels nécessaires aux services liturgiques ordinaires
sont des sorts de magie populaire, un fidèle laïque est capable de
les apprendre. L’alternative consiste à faire appel à un clerc pro-
fessionnel, qui conduira le service pour un prix tarifé à la jour-
née ou même à l’heure. Généralement, les congrégations n’ont
pas de rang d’acolyte ni de prêtre. Des membres individuels
peuvent y devenir dévots à titre personnel, et disposer donc de
la capacité d’exhorter des miracles, ou même de recevoir des
dons divins. Ce faisant, ils gagnent bien souvent le respect et
l’admiration de leurs congénères, car la dévotion est considérée
comme un but admirable en soi, mais ne s’élèvent pas automati-
quement dans la hiérarchie du culte. Une congrégation fournira
volontiers tout le soutien matériel qu’elle peut offrir aux dévots
et aux pèlerins.
La vocation d’une congrégation est de desservir un secteur
ou une communauté spécifique, comme une profession, une
famille ou un groupe ethnique. Sa zone d’influence peut être
réduite à un simple pâté de maisons, à une guilde de commer-
çants ou à un hameau rural. Les plus grandes peuvent s’étendre
sur l’intégralité de l’arrondissement d’une cité ou sur un can-
ton. Dans l’Empire, les cultes communautaires sont les cultes
les plus nombreux. Ils jouent souvent le rôle de recruteurs pour
les cultes officiels, qui doivent s’assurer que les divinités les plus
importantes sont correctement honorées.
Adhésion
Aucune initiation n’étant requise, toute personne appartenant
à la communauté ayant donné naissance à la congrégation
est généralement bienvenue. Les fidèles sont supposés faire de
petites donations volontaires en temps ou en argent, à la mesure
de leurs moyens. D’ordinaire, la hiérarchie de la congrégation
est simplement celle de la communauté dont elle émane. Ainsi,
un chef de famille guidera la pratique religieuse de sa famille,
un maitre de guilde celle de ses compagnons et un officier celle
de ses soldats.
Membres dévots
Les congrégations soutiennent généralement leurs membres
qui souhaitent devenir dévots. En retour, les fidèles dévots ont
le devoir de consacrer une plus grande part de leur temps et de
leurs ressources au bénéfice du culte.
 Cultes
Objets du culte
Une congrégation peut vénérer n’importe lequel des dieux
du panthéon tarsénien (et parfois plusieurs d’entre eux, cer-
taines congrégations étant connues pour adorer collectivement
jusqu’à six divinités différentes). Son but est souvent charitable.
Ses membres contribuent aux festivals religieux annuels et
apportent leur aide à ceux qui envisagent de profiter du festival
pour faire acte de dévotion.
Vénération
Les membres des congrégations donnent de leur temps et de
leur argent pour entretenir les sanctuaires ou les temples locaux.
Ils se réunissent habituellement pour la prière au minimum une
fois par saison, et parfois jusqu’à deux ou trois fois par mois.
Leur lieu de culte peut être un sanctuaire dans la rue, la maison
ou la cour d’un membre ou une salle de réunion louée pour
l’occasion.
Bénéfices
Le principal bénéfice de l’appartenance à une congrégation est
la camaraderie et le soutien moral de ses membres, ce qui peut se
traduire dans le jeu par l’obtention de Contacts et d’Alliés utiles.
La forme la plus courante d’assistance est de fournir des fonds et
une aide logistique pour permettre à un membre d’effectuer un
pèlerinage ou pour l’aider à acquérir les vêtements et l’équipe-
ment rituels requis pour un acte de dévotion pendant un festival.
Lorsqu’un personnage désire obtenir le soutien de sa congréga-
tion sous forme financière ou matérielle, un jet d’Influence est
nécessaire pour convaincre les autres membres ou le chef de la
congrégation de répondre favorablement à sa requête.
Magie populaire
Une congrégation enseigne toujours le sort Bienfait et dis-
pose généralement de 1d6 sorts supplémentaires adaptés à son
objectif, dont le crucial rituel de Vénération. Beaucoup de com-
munautés conservent un grimoire contenant les connaissances
nécessaires ou les ont inscrites sur des tablettes de pierre ou de
bronze installées dans l’espace public ou dans un sanctuaire de
leur dieu. Ces sorts sont librement accessibles à tous les membres
qui prennent le temps de les apprendre.
 79 
Order ID : 160488
Compétences
Une congrégation forme gratuitement ses membres aux rites
taskiens, mais n’offre généralement aucun autre enseignement,
magique ou non, sauf si la congrégation fait partie intégrante
d’une profession. Néanmoins, un futur pèlerin peut recevoir une
formation dans les compétences et les connaissances nécessaires
pour son voyage.
Cultes théistes
Les cultes théistes sont des structures organisées qui disci-
plinent la dévotion de leurs membres et facilitent leur accès aux
miracles et aux dons divins. Ces cultes se divisent en cultes offi-
ciels, qui bénéficient de la reconnaissance de l’État, et en cultes
ésotériques, qui sont des organisations privées et parfois secrètes.
Cultes officiels
La plupart des cultes officiels sont attachés à une cité ou à une
province impériale et bénéficient du soutien actif de l’adminis-
tration locale du culte de l’Empereur. L’approbation du flamen
local, le prêtre de Tarsen qui régit les affaires religieuses, est un
préalable indispensable pour bénéficier de cette reconnaissance.
Dans les provinces, certains cultes non taskiens sont aussi recon-
nus par l’État et entretiennent leurs anciennes traditions sous les
bons auspices de l’Empire.
Chaque cité dispose d’un conseil de 5 à 10 dévots de Tarsen,
experts en matière religieuse et capables d’exhorter les miracles
Consacrer et Extension qui sont essentiels pour établir et per-
pétuer un temple officiel. Lorsqu’un nouveau temple connait sa
première épiphanie, il acquiert un caractère sacré intrinsèque et
ce travail prend fin, à moins d’un désastre quelconque nécessi-
tant de reconstituer le temple.
Un culte officiel est chargé de l’entretien des sites et des arté-
facts religieux importants, de l’entretien et de la gestion des
temples publics et de la coordination et de l’exécution des rituels
appropriés pendant l’invocation de sa divinité lors de son festi-
val annuel. Ses membres sont principalement des initiés dévoués
ayant accès à la magie théiste, encadrés par des prêtres et parfois
des acolytes. Le plus célèbre et le plus puissant des cultes offi-
ciels est le culte de Thesh à Taskay. Non seulement il fournit
les prêtres dirigeants du culte local de l’Empereur, mais encore
il dispose d’une branche militaire reconnue comme étant la
crème de l’élite de l’armée taskienne.
 L'Empire taskien

lui-même est souvent indifférent à ces règles, qui n’ont de sens

Adhésion qu’à l’intérieur du culte et ne servent qu’à développer un senti-
Les membres d’une congrégation associée à un culte théiste
ment d’ordre et de hiérarchie en son sein.
sont considérés comme étant des membres laïques de ce culte,
de même que les employés du culte (qui sont eux aussi tenus Les initiés d’un culte officiel doivent avoir conscience des res-
d’assister aux services religieux). ponsabilités qui accompagnent une adhésion. La majorité de
leur temps libre devra être consacrée au culte, et ils devront
La candidature à l’initiation dans un culte officiel requiert d’être
s’abstenir de prendre d’autres obligations cultuelles si celles-ci
un citoyen dument enregistré dans les registres locaux, d’avoir
empiètent sur le temps consacré aux affaires du culte. Le score
bonne réputation et d’avoir passé au moins quelques années dans
de Dévotion de l’initié doit être supérieur aux scores de ses éven-
une congrégation associée au culte. Certains cultes demandent
tuelles autres compétences de Dévotion qu’il pourrait avoir.
aussi que le candidat soit un dévot préalablement à son initiation.
Le responsable du culte est une personne de haut rang capable de
gérer les relations avec le culte de l’Empereur, ainsi que l’image
Obligations et contraintes
L’initiation au sein d’un culte officiel entraine un certain
et l’influence publique de son culte. Très souvent, il s’agit d’un
nombre d’obligations. L’initié devra s’investir complètement
prêtre du culte local de l’Empereur.
dans les affaires du culte, l’entretien du temple, etc. Cependant,
les initiés les plus riches disposant d’une affaire privée qu’ils ne
Objets du culte peuvent quitter, ainsi que les prêtres, peuvent donner des fonds
Chaque cité ou diocèse entretient un culte officiel pour chaque
au trésor du culte, en remplacement de leur temps. Générale-
divinité invitée à faire son épiphanie lors des festivals annuels.
ment, l’initié règle un montant équivalent à son propre train de
Zarina, par exemple, dispose de cultes officiels pour Téthis,
vie pendant le temps qu’il veut réserver à son affaire. Ces arran-
Gomorg, Hounvel, Tarsen, Samansé, et, dans un site sacrosaint
gements satisfont les deux parties, mais n’exemptent en aucun
non loin de la cité, pour Sumis.
cas l’initié de ses responsabilités dans l’organisation des rites et
des festivals majeurs.
Vénération
Les initiés d’un culte officiel forment une élite qui se réunit
pour prier en privé au moins une fois par mois. Ces cérémo- Cultes ésotériques
nies ne sont pas ouvertes aux membres laïques, ces derniers ne On appelle culte ésotérique une tradition religieuse indépen-
pouvant communier avec leur dieu que lors du festival public dante du panthéon tarsénien instauré par Tarsen. Certains de
annuel. Le culte est néanmoins entièrement tourné vers l’or- ces cultes ont précédé l’œuvre de Tarsen et sont très anciens.
ganisation de ce festival, pendant lequel la divinité fait son épi- D’autres, plus récents, sont apparus en réaction à un besoin éso-
phanie et parade parmi la foule, en permettant à ceux qui le térique particulier. Plus le culte est de création récente, plus il
souhaitent de faire leurs actes de dévotion et de recevoir des attire la suspicion de l’État et du grand public.
bienfaits.
Les cultes ésotériques accordent une importance particulière
à la découverte de la nature profonde de la divinité. Leurs
Bénéfices
membres apprennent ces secrets en menant leur vie selon les
Les membres d’un culte officiel ont accès aux moyens permet-
enseignements du culte, et parfois en recevant une révélation
tant de dédier des points de magie à une réserve de dévotion ou
du sens caché d’un mythe divin. Généralement, les cultes ésoté-
de réapprovisionner les points utilisés. Le culte utilise cet avan-
riques émergent à partir d’un site sacrosaint, d’un artéfact divin
tage pour faire de l’adhésion un privilège et s’assurer que les
ou d’un homme saint, et se trouvent le plus souvent hors du
membres respectent bien le règlement du culte.
contrôle de l’État.
Les initiés sont vivement encouragés à développer leurs com-
Un culte ésotérique enseigne une compétence Exhortation
pétences de Dévotion et d’Exhortation, à apprendre des miracles
spécifique qui doit être utilisée à la place de la compétence
et à accepter des dons divins, mais le culte impose souvent des
Exhortation (dieux tarséniens) conçue par Tarsen.
conditions d’accès qui dépendent du rang des membres. Le dieu

 80 

Order ID : 160488
 Cultes
Adhésion
Les cultes ésotériques acceptent habituellement les non-citoyens
et les étrangers, et sont souvent prosélytes. Ils essaient presque
toujours de convertir par un discours qui met en avant la diffi-
culté de l’initiation et le petit nombre d’élus. En outre, ils n’hé-
sitent pas à envoyer leurs membres les plus expérimentés dans des
endroits lointains à la recherche de ramifications du culte.
La tâche principale des membres laïques des cultes ésotériques
est de se préparer à l’initiation. Ces cultes préfèrent les candi-
dats n’ayant pas encore acquis de miracles par eux-mêmes en
tant que dévots laïques, de façon à ce qu’ils intensifient leur
dévotion sous les auspices du culte.
Leur hiérarchie est parfois sophistiquée et les rangs standards
d’initiés, d’acolytes et de prêtres peuvent être divisés en sous-
groupes reflétant des variantes de rôles ou de statuts au sein du
culte.
Objets du culte
Le culte de l’Empereur divin Zygas Taga et le culte de Basat
sont des cultes ésotériques. Tous deux sont néanmoins deve-
nus des piliers de la société taskienne. Des rumeurs évoquent
l’existence de cultes vénérant des divinités obscures inconnues
de Tarsen, ainsi que des divinités étrangères telles que Shomat,
Haliset et Tolat. Quelques cultes pratiquant les anciens rites
prétarséniens, parfois à destination des dieux tarséniens habi-
tuels, existent encore. La survivance de ces anciens cultes n’est
jamais due au hasard : peut-être le culte exerce-t-il une ancienne
tutelle sur un site sacrosaint ou un artéfact sacré, ou peut-être
est-il le seul à proposer un miracle important.
Pratique religieuse
Les cultes ésotériques se différencient des autres par leur ten-
dance à tenir secrètes leurs cérémonies les plus importantes.
Comme ils veillent à laisser les profanes dans l’ignorance de
ce qu’ils font, cela peut attiser les rumeurs les plus sinistres à
leur sujet. Cet amour du secret se retrouve souvent à l’intérieur
du culte, les membres des rangs inférieurs n’étant pas autorisés
à assister aux rituels accomplis par les membres de plus hauts
rangs. Les cultes ésotériques encouragent parfois les pèlerinages,
notamment les cultes étrangers qui poussent leurs membres à
visiter leur pays d’origine.
Bénéfices
Les cultes ésotériques offrent les bénéfices standards de la
magie théiste, mais peuvent fournir de surcroit une sorcellerie
 81 
Order ID : 160488
exotique, voire d’autres types de magie étrangère ou des dons
divins uniques. Comme un culte officiel, un culte ésotérique
promet à ses membres un accès régulier à son dieu, indépen-
damment des festivals annuels ou des pèlerinages, ainsi qu’un
ensemble plus complet de miracles, dont certains sont parfois
spécifiques au culte.
Obligations et contraintes
Les membres sont généralement soumis à des règles strictes
(incluant, le cas échéant, des tabous et des geasa) qui doivent
être respectées quotidiennement. Parfois, ces règles ne s’ap-
puient sur aucune récompense ni punition magique et sont sim-
plement créées et imposées par la hiérarchie du culte plutôt que
par le dieu lui-même. Le respect de ces règles joue un grand rôle
dans le standing d’un initié et améliore ses chances de promo-
tion au sein du culte.
Cultes ésotériques clandestins
Par principe, la société taskienne reconnait l’importance des
cultes ésotériques, mais il existe des exceptions. Un culte dont
les membres invoquent une divinité en privé, développent et
propagent des idées dangereuses ou poursuivent des buts socia-
lement malsains en compagnie de daïmôns tout aussi malsains
sera interdit. L’interdiction a parfois pour seul effet de pousser le
culte dans la clandestinité. Persister dans une pratique religieuse
désapprouvée par l’État (en particulier encourager une divinité
à faire son épiphanie en privé) relève assurément du crime de
trahison.
Cercles funéraires
Omniprésents dans la société tarsénienne, les cercles funéraires
sont des sortes de congrégations qui promettent à leurs membres
des funérailles conformes à leurs désirs, ainsi qu’un lieu conve-
nable pour recevoir leurs cendres et permettre leur commémora-
tion (habituellement un caveau ou un mausolée communal géré
par le cercle). Leurs tailles varient d’une poignée de membres
à plusieurs centaines. Un cercle funéraire typique se réunit au
moins chaque année pour tenir une cérémonie du souvenir en
mémoire de tous ses membres décédés. Cette cérémonie est
habituellement suivie d’une assemblée générale où les cadres du
cercle (quand ils existent) dressent le bilan de leurs actions et sou-
mettent au vote le renouvèlement de leur mandat. Étant donné
la raison d’être du cercle, nombre de cadres sont les dépositaires
légaux des dernières volontés des membres et les exécuteurs
testamentaires des membres défunts. En l’absence d’héritier, le
cercle est généralement le principal bénéficiaire des biens.
 L'Empire taskien
Adhésion
D’ordinaire, les cercles funéraires se forment parmi des collè-
gues de travail, un groupe de vétérans ou une grande famille.
Dans la plupart des cercles, l’adhésion d’un candidat solvable
correspondant au profil est quasiment automatique. Le candi-
dat doit s’acquitter d’un petit droit d’entrée couvrant les frais de
fonctionnement du cercle, puis provisionner les sommes néces-
saires (conservées par le cercle) à l’organisation des funérailles
de son choix. Certains cercles sont plus sélectifs et le maitre de
jeu peut demander un jet d’Influence pour autoriser l’adhésion,
en ajustant la difficulté du jet au niveau d’exigence du cercle.
Parfois, l’adhésion n’est possible qu’à partir d’une certaine classe
sociale avec pour conséquences un droit d’entrée plus important
et des rites funéraires bien au-delà de la norme habituelle. Le
cout minimum pour une cérémonie de crémation tarsénienne
traditionnelle est indiqué dans le tableau suivant. Par décret
impérial, la limite maximale pour les dépenses funéraires a été
fixée à 5 000 taskens.
Dépense Cout en taskens
Préparation du cadavre 5T
Cercueil et offrandes funéraires 3T
Urne cinéraire simple 2T
Combustible pour le bucher funéraire 2T
Pleureuse professionnelle (chacune) 2T
Prêtre célébrant la cérémonie 10 T
Banquet pour les membres du cercle 20 T
Total 44 T
Ceux qui ne pratiquent pas la crémation — notamment les
résidents étrangers et les fidèles de Basat — disposent de cercles
funéraires adaptés à leurs pratiques particulières. Ainsi, les per-
sonnes de souche sheng tiennent à ce que leur peau soit conve-
nablement préservée, afin de pouvoir accéder après la mort à la
magie clanique de leurs tatouages. Les Basati, eux, veulent l’as-
surance que leur corps ne sera pas incinéré par inadvertance,
ce qui contrarierait leur espoir de résurrection. Ils disposent de
leurs propres cimetières traditionnels, souvent situés un peu à
l’écart des nécropoles habituelles.
 82 
Order ID : 160488
Rançon et assurance
Certains cercles font plus que s’occuper des funérailles. L’as-
sistance mutuelle s’étend assez souvent à d’autres sujets, comme
celui des enlèvements et des rançons. Une rançon est une somme
provisionnée pour racheter la liberté d’un membre pour le cas
où il serait fait prisonnier. Par exemple, un membre capturé par
un bandit peut offrir une rançon en échange de sa liberté ; des
soldats faits prisonniers peuvent utiliser leur rançon pour s’as-
surer d’être maintenus en vie pour un échange futur, plutôt que
tués ou soumis à l’esclavage. Si la rançon offerte est acceptée,
le cercle prendra en charge les modalités de l’échange. Dans
ce cas, les ravisseurs devront prendre le risque de contacter le
cercle afin d’obtenir leur paiement.
Paiement d’une rançon
La rançon d’un personnage correspond aux fonds qu’il peut
immédiatement mobiliser en cas d’urgence. Cependant, les
cercles funéraires proposent souvent une sorte d’assurance
mutuelle, car le rançonnement est une situation plutôt rare.
Les membres souhaitant se couvrir par un contrat de rançon
confient au cercle une somme à hauteur de leurs possibilités
et, en fonction des règles en cours et des fonds disponibles, les
cadres du cercle honoreront une demande de rançon égale, au
maximum, à cinq fois la somme déposée, puis s’occuperont des
négociations et des modalités de paiement. Selon des règles
propres à chaque cercle, une opération de sauvetage est par-
fois privilégiée au paiement d’une rançon. Cette alternative est
considérée seulement lorsque de fortes sommes sont en jeu et
que le cout d’engagement et d’équipement d’un groupe de mer-
cenaires est inférieur à la somme de la rançon. Les opérations de
sauvetage en pays étrangers sont très rares.
Rachat de sa liberté
Certains cercles proposent d’autres types de contrats d’assu-
rance. Par exemple, un cercle peut partir à la recherche d’un
membre tombé en esclavage dans un pays étranger et tenter
de négocier sa liberté. Soustraction faite des couts, la rançon
est alors utilisée pour racheter la liberté de l’infortuné membre,
souvent à une valeur élevée.
 Cultes
Exemples de cultes
Culte de l’Empereur taskien
Toutes les grandes cités de l’Empire possèdent des temples
dédiés à Zygas Taga. La liturgie du culte impérial unit l’Empire
et tous ceux qui y participent deviennent citoyens impériaux,
bénéficiant de ce fait de la protection de l’Empereur, quelle que
soit leur nationalité initiale.
Chaque ville et province constitue un diocèse du culte gou-
verné et administré par un collège de prêtres qui, en outre, veille
au bon respect des rites et festivals honorant l’Empereur-dieu.
Ce collège est présidé par un grand prêtre appelé Exarque, géné-
ralement un sorcier accompli, qui possède des moyens magiques
pour communiquer directement avec l’Empereur. Le patriarche
du culte est le Simulacre de Fer. Il dispose à son service d’un
collège de prêtres connus sous le nom de Compagnons de Fer
qui dirige l’armée taskienne. L’Armée constitue un diocèse spé-
cial gouverné par le collège des Compagnons de Fer, dont les
membres ont préséance sur ceux des autres collèges.
En outre, la hiérarchie du culte s’assure que les dieux tradition-
nels reçoivent une vénération convenable et veille à ce que les
principaux festivals soient correctement organisés et les temples
bien entretenus. Beaucoup de prêtres du culte de l’Empereur
sont aussi des dévots des dieux traditionnels.
Comme l’Empereur s’est marié avec la déesse jekkarine, un
culte séparé de Zygas Taga a vu le jour dans le Jekkaride qui met
l’accent sur les exploits personnels de Zyags Taga en tant que
héros, guerrier et meneur d’hommes. Les dévots de ce sous-culte
constituent une caste militaire d’aristocrates, pour qui la vertu
réside dans l’émulation de la vie de Zygas avant son apothéose.
Les seules cérémonies publiques se déroulent au voisinage des
temples lors des Jours de l’Empereur, deux jours intercalés à la
fin de l’hiver qui finissent l’année et commencent la suivante.
Pendant cet évènement, les nouveaux citoyens sont enregistrés
et mettent un point de magie à la disposition de l’Empereur.
Seul le Simulacre de Fer conduit des cérémonies publiques à un
autre moment, car il dispose d’un temple consacré portable et, à
travers sa propre personne, d’un canal de communication direct
avec l’Empereur.
Adhésion
Sauf exception, tout enfant de citoyens devient membre laïque
du culte à sa majorité et, par conséquent, citoyen lui-même. De
nombreux étrangers adhèrent aussi au culte, soit individuelle-
ment, soit collectivement, lorsqu’une communauté se soumet
 83 
Order ID : 160488
à la domination taskienne (l’autre solution pour un peuple
conquis étant souvent beaucoup moins désirable). Comme
l’esclavage n’existe pas dans l’Empire taskien, un esclave qui se
présente à la frontière et trouve asile dans un temple de Zygas
Taga, qu’il soit en fuite ou accompagne son propriétaire, peut
demander la citoyenneté taskienne et dès lors obtenir sa liberté.
La loi taskienne fera respecter la liberté de l’ancien esclave vis-
à-vis de son ancien maitre.
Devenir citoyen requiert seulement de dédier « volontairement »
un point de magie à l’Empereur. Le candidat gagne immédiate-
ment la passion Loyauté (Empereur) selon le tableau suivant.
Valeur initiale de la passion
Raison
Loyauté (Empereur)
Enfant de parents citoyens à sa
30 + POU + INT
majorité
Étranger demandant la
30 + INT
citoyenneté
Population assujettie contrainte à
INT
la citoyenneté
Esclave cherchant à se libérer par
30 + POU + CHA
la citoyenneté
Lorsqu’un citoyen atteint le rang du culte qui lui donne accès
à des miracles, cette passion joue le même rôle qu’une compé-
tence de Dévotion.
Un prêtre examinant une candidature demandera vraisembla-
blement un tribut d’environ 10 taskens en argent ou en nature,
ou plus s’il estime que le candidat peut payer, afin de couvrir
les frais d’enregistrement de la citoyenneté. Une certaine fami-
liarité avec la langue tarsénienne est généralement demandée,
mais les étrangers intégrés en masse après une conquête sont
fréquemment exemptés de cette condition.
Bénéfices
Les membres du culte de l’Empereur reçoivent tous les privi-
lèges de la citoyenneté et toutes les obligations qui en résultent.
Quelle que soit sa classe sociale, un citoyen-initié ordinaire
bénéficie de la protection de l’Empereur et des droits du système
légal taskien. En contrepartie, on attend de lui qu’il intensifie
sa passion Loyauté (Empereur), pour laquelle la formation est
gratuite. Comme l’Empereur vit dans le Monde matériel, cette
passion est l’équivalent de la compétence Dévotion. Aucune
autre compétence n’est enseignée par le culte, bien qu’aucune
ne soit interdite. Le culte n’enseigne pas de magie, mais autorise
ses citoyens à apprendre n’importe quelle forme de magie tant
qu’ils n’en font pas un usage dangereux ou relevant du crime
de trahison.
 L'Empire taskien
Obligations
Un citoyen ne doit jamais agir contre les intérêts de l’Empire et
doit informer les prêtres du culte de toute menace dont il aurait
connaissance. L’État peut solliciter à tout instant n’importe quel
citoyen pour un service approprié à ses compétences. L’obli-
gation la plus courante reste le service militaire dans la milice,
mais le gouvernement fait aussi parfois appel à la conscription
pour certaines corvées.
Initié
L’initiation est réservée à ceux qui aspirent à faire carrière au
service de l’Empereur, comme devenir officier dans l’Armée,
fonctionnaire public d’un diocèse ou d’une province, ou encore
employé de l’administration impériale dans quelque fonction
incarnant l’autorité de l’État.
En dehors d’être compétent dans le poste visé, la seule exi-
gence pour devenir initié est un score de Loyauté (Empereur)
de 51 % ou plus.
Les initiés n’ont accès ni aux miracles, ni à la magie populaire,
ni aux compétences particulières du culte.
Acolyte
Les acolytes du culte de l’Empereur sont des citoyens dévots
ayant établi une relation spéciale avec l’Empereur. Cette rela-
tion se prolonge au-delà de la mort, car, plutôt que de passer
dans l’un des Enfers traditionnels, les âmes des acolytes entrent
dans un état de stase qui durera jusqu’à l’apothéose de l’Empe-
reur. Ils deviendront alors les premiers colons et les dirigeants
de l’outremonde que l’Empereur aura conçu pour recevoir
les âmes de ses citoyens. En attendant ce moment, ils servent
l’Empereur et l’Empire en tant qu’esprits alliés du culte. Les
acolytes, reconnaissables à leur anneau d’or frappé du sceau
impérial, disposent d’une « supercitoyenneté » qui transcende la
hiérarchie du culte. S’ils sont arrêtés pour un crime, ils peuvent
demander à être jugés par le Simulacre en personne. Ils sont
considérés comme autochtones dans toutes les cités de l’Empire
et, à ce titre, peuvent intervenir dans leur vie publique, quel que
soit leur lieu de naissance réel. Un acolyte se consacre entière-
ment à sa tâche : à n’importe quel moment, il accomplira toute
mission émanant de l’Empereur ou de son régent en exécutant
les ordres avec la plus grande diligence et la plus grande déter-
mination. Être désigné acolyte requiert d’avoir passé au moins
cinq ans au service de l’État dans une carrière civile ou militaire
et de s’être distingué par ses actions et les services rendus. L’Em-
pereur n’aime pas que le nombre d’acolytes soit trop important,
et limite leur nombre à quelques dizaines.
 84 
Order ID : 160488
Ceux qui sont pressentis pour endosser ce rôle au service de
l’Empereur sont regroupés et, conjointement avec les futurs
prêtres, sont instruits des secrets du voyage de l’Empereur vers
la divinité. Ils gagnent la compétence Exhortation (Empereur),
qui leur permettra d’exhorter des miracles et de dédier des
points de magie à une réserve de dévotion.
Les acolytes sont autorisés à se joindre aux prêtres pour com-
munier avec l’Empereur dans le sanctuaire intérieur des temples
de Zygas Taga, ce qui leur permet d’accéder aux miracles et
aux dons et de réapprovisionner leur réserve de dévotion. Cette
autorisation est accordée par le collège local de prêtres à n’im-
porte quel moment (habituellement tous les mois, avec des pos-
sibilités de sessions additionnelles), sauf pendant les Jours de
l’Empereur, où toute la hiérarchie du culte est trop occupée par
les affaires publiques.
Les acolytes entretiennent leur propre cercle funéraire, qui est
très exclusif. À la mort d’un acolyte, celui-ci est incinéré norma-
lement selon les rites tarséniens, mais ses cendres sont enterrées
dans l’enceinte du temple de Zygas Taga et non à la nécropole
commune à l’extérieur de la cité. L’esprit de l’acolyte est lié à son
urne cinéraire, avec une condition qui assure que seul un prêtre
du culte peut le commander et qu’il sera libéré au moment de
l’ascension de l’Empereur.
Parfois un acolyte se retire du service. À partir de ce moment,
il ne pleut plus alimenter sa réserve de dévotion, apprendre de
nouveaux miracles ni acquérir de dons supplémentaires. Dans
le cas exceptionnel où il abandonnerait simultanément l’ado-
ration de l’Empereur, ou, s’il est excommunié, tout accès aux
miracles devient impossible et tous les dons préalablement reçus
sont repris.
Tout acolyte utilisant sa compétence Influence à l’encontre
d’un citoyen taskien le fait avec un niveau de difficulté de
moins. Dans le culte de l’Empereur, les acolytes sont les égaux
des prêtres et non leurs subordonnés, car ils reçoivent leurs
ordres directement du Simulacre et parfois même de l’Empe-
reur lui-même. Les responsabilités de la prêtrise, qui incluent
notamment toutes les tâches de la fonction publique, sont habi-
tuellement trop lourdes pour être endossées par un acolyte ;
néanmoins, s’il bénéficie toujours des faveurs de l’Empereur,
un acolyte retiré du service peut être admis dans les rangs des
prêtres. Les acolytes peuvent être inquisiteurs, agents ou compa-
gnons (c’est-à-dire soldats).
 Cultes
Magie
Les acolytes peuvent acquérir les miracles suivants :
Absorption, (Arme) de Vérité, Bouclier, Commander Humain, Comman-
der Salamandre, Excommunication*, Extension, Lier un Acolyte, Recon-
naitre l’Ennemi, Trouver un Citoyen.
Ces miracles sont exhortés à l’aide la compétence Exhortation
(Empereur).
* Excommunication n’est accessible qu’aux acolytes agissant en tant
qu’inquisiteur.
Trouver un Citoyen
À Distance (dizaines de mètres), Durée (instantané), Rang Acolyte, Résis-
tance (Volonté)
Ce miracle permet au lanceur de savoir si un citoyen de l’Em-
pire se trouve à proximité. Aucune épaisseur de matière ne peut
bloquer cette détection.
Reconnaitre l’Ennemi
À Distance (dizaines de mètres), Durée (instantané), Rang Acolyte, Résis-
tance (Volonté)
Ce miracle informe le lanceur de la présence éventuelle d’un
ennemi de l’Empire à proximité. Aucune épaisseur de matière
ne peut bloquer cette détection.
Remarque  : Non seulement ces miracles trouvent leurs cibles, mais ils
reconnaissent aussi l’« identité » de citoyen ou d’ennemi de l’Empire. Ces
concepts n’existant pas à l’époque de Tarsen, ces effets sont donc impossibles
à produire par la magie populaire des rites taskiens.
Faveurs
Les « dons » divins reçus par les acolytes sont en réalité des
faveurs, c’est-à-dire qu’ils sont acquis en échange de points de
magie dédiés à l’Empereur. Ces points de magie sont extraits de
la réserve de dévotion de façon permanente. En conséquence, le
nombre maximum de points de magie disponibles pour exhor-
ter des miracles est réduit d’autant.
Maitrise (cout : 1 point de magie) — L’acolyte peut augmenter de
25 % le score d’une compétence qu’il possède déjà à 50 % ou
plus, ou l’augmenter jusqu’à 90 %, selon ce qui donne le résultat
le plus élevé.
Amélioration (cout : 2 points de magie) — L’acolyte reçoit comme
faveur une augmentation de 1d3 points dans une de ses
caractéristiques.
 85 
Order ID : 160488
Habituellement, une seule faveur de chaque type est autori-
sée ; cependant, dans des circonstances exceptionnelles ou pour
préparer une mission particulièrement difficile ou dangereuse,
des faveurs supplémentaires peuvent être octroyées.
Inquisiteurs
Un inquisiteur est un acolyte chargé de mener une inquisition,
c’est-à-dire d’enquêter sur des suspicions de trahison. Ce crime
abominable peut prendre diverses formes, comme un complot
contre l’Empire ou contre l’Empereur ou la pratique d’une magie
divinatoire ou liée à la recherche de l’immortalité. Habituelle-
ment, un inquisiteur est nommé pour les besoins d’une enquête
spécifique et reçoit l’autorisation d’accéder au miracle d’Excom-
munication. Ce miracle est souvent utilisé, car il dépouille l’indi-
vidu de sa citoyenneté et rend ainsi possible l’usage de méthodes
d’interrogatoire et de châtiments auxquelles les citoyens sont
immunisés. Grâce à son important pouvoir de réquisition, l’inqui-
siteur dispose de toutes les ressources nécessaires pour mener son
enquête avec la plus grande détermination. Il est généralement
assisté d’une petite troupe d’assistants, de gardes et d’experts.
Agents
Un agent est un acolyte chargé de favoriser les intérêts de l’Em-
pire dans les régions frontalières et dans les provinces. Bien qu’il
soit présenté comme un administrateur ou comme un diplo-
mate, sa tâche principale consister à signaler, et si possible à
empêcher, toute incursion ou menace. Il a généralement accès
à des fonds importants qui lui permet de bâtir un solide réseau
d’informateurs ou, plus simplement, d’acheter des clans poten-
tiellement hostiles. Ses conseils en matière de sécurité régionale
sont très sollicités. En général, il possède une expérience mili-
taire et peut lever de petites unités de partisans locaux qui lui
servent de gardes du corps. Pour être efficace, il doit maitriser les
dialectes de sa région d’affectation et comprendre finement les
cultures locales.
Compagnons
Un compagnon est un acolyte-soldat appartenant à l’élite
impériale militaire. On confie à ces individus les missions les
plus dangereuses. Ils forment de petits groupes de quatre à six
combattants prêts à tendre des embuscades audacieuses, à infil-
trer les lignes adverses ou à assassiner les chefs ennemis. Les
compagnons les plus chevronnés prennent généralement le
commandement d’un régiment (que l’on appelle un « millier »),
et, quand c’est nécessaire, sont en première ligne pour mener
leurs hommes à la bataille ou résister à leurs côtés jusqu’au der-
nier moment. Ces acolytes aspirent à intégrer un jour les rangs
des Compagnons de Fer.
 L'Empire taskien

Le prix de la trahison
Contrevenir aux règles du culte de l’Empereur est susceptible d’être considéré comme une trahison, mais tout
acte de trahison n’est pas forcément puni par d’horribles tortures ou par la mort. Pour certains d’entre eux, une
période d’exil est prononcée, et, pour d’autres, une rééducation assortie de pénitences ayant pour résultat une augmentation
du score de Loyauté (Empereur) du coupable.
Qu’un inquisiteur soit au courant ou pas, participer à un acte de trahison aura certainement un effet négatif sur le score de
Loyauté (Empereur). Si le score tombe à zéro à la suite des actions et des choix d’un citoyen (et qu’il ne s’agit donc pas des
conséquences du miracle Excommunication), celui-ci est considéré comme un apostat. L’apostasie est un acte de trahison qui
occupe les inquisiteurs pendant les périodes calmes, ces derniers en profitant pour arrêter ce genre de traitres. Les circonstances
factuelles et la gravité d’un acte de trahison conditionnent la peine infligée. Utilisez le tableau des Trahisons comme guide.

Sanctions
Généralement, lorsqu’il enquête sur le terrain, un inquisiteur a autorité pour décider du sort de celui qu’il a jugé coupable.
Bien sûr, si le suspect est une personne importante, influente ou populaire et, en particulier, s’il est d’un rang supérieur à celui
de l’inquisiteur dans le culte de l’Empereur, d’autres avis sont nécessairement requis et la politique joue un rôle important dans
le résultat. La clémence d’un inquisiteur peut généralement aller jusqu’à n’exiger qu’un acte de contrition ou une pénitence,
avec pour seule conséquence l’augmentation du score de Loyauté (Empereur) du traitre. Néanmoins, si c’est le seul résultat
d’une enquête, l’inquisiteur aura sans doute perdu son temps avec des broutilles. Habituellement, ce genre de punition insi-
gnifiante est réservé à ceux qui se sont compromis en fréquentant un traitre véritable. Pour un tel individu, les peines possibles
sont les suivantes.
Excommunication : L’utilisation du miracle Excommunication supprime la connexion de l’accusé avec l’Empereur et le
dépouille ainsi de sa citoyenneté, avec de graves conséquences si d’autres peines sont prononcées. Un inquisiteur peut choisir
de suspendre temporairement la citoyenneté de la cible dans le but d’utiliser des techniques d’interrogatoire que la loi interdit
sur un citoyen. La durée du sort est mesurée en minutes et peut être augmentée avec le miracle Extension. Un compagnon de
Fer ou un exarque peut lancer Excommunication de manière permanente.
Exécution : Un coupable condamné à l’exécution est généralement excommunié avant d’être supprimé, ce qui lui retire le
droit de voir son cas soumis à un examen public. L’exécution peut avoir lieu en privé et le corps être rendu à la famille pour
qu’il reçoive les rites funéraires, ou avoir lieu en public, le corps étant alors trainé dans les rues par des crochets, suspendu dans
une cage devant la foule ou encore jeté dans une rivière ou dans une décharge publique. Aucune technique d’exécution n’étant
définie pour une trahison, c’est l’inquisiteur qui décide selon son appréciation ou son caprice.
Exil : Il existe deux formes d’exil, chacune impliquant une excommunication. La plus clémente consiste simplement à inter-
dire à la cible de revenir dans sa région d’origine et d’en souffrir toutes les conséquences ; le condamné s’en accommode géné-
ralement en s’établissant ailleurs dans l’Empire, peut-être dans une des nouvelles provinces. La forme la plus dure d’exil est
une expulsion pure et simple du territoire impérial, et cela inclut parfois les protectorats, car les traités diplomatiques donnent
aux Taskiens les moyens de s’assurer que leurs alliés appliquent réellement la décision d’expulsion.
Proscription : Un individu proscrit voit l’ensemble de ses biens confisqués au bénéfice de l’État. Si la proscription s’accom-
pagne d’une exécution, l’État hérite des biens du condamné et sa famille est ruinée. Si elle fait suite à une excommunication,
le condamné se retrouve entièrement dépouillé de la protection de la loi et, pendant que l’État prend ses biens, n’importe quel
autre citoyen peut décider de lui prendre la vie.

Appels
Un citoyen mis en cause par un inquisiteur a le droit d’en appeler au Simulacre de Fer pour qu’il intervienne ou juge lui-
même le cas. Le mis en cause doit obligatoirement faire son appel avant d’avoir été excommunié, car l’appel est en fait une
demande d’intervention divine adressée à l’Empereur. Le Simulacre est censé être une créature exempte de préjugés et de
motivations personnelles (bien que cela ne soit pas entièrement le cas). Dès lors, ses sanctions sont considérées comme
« dépassionnées », ce qui signifie qu’elles peuvent être extrêmement brutales s’il estime qu’un exemple servira le
bien public.
 86 

Order ID : 160488
 Cultes

Trahisons
Crime Sanction Perte de Loyauté
Réalisation immédiate d’une action garantissant l’augmentation du score de
Apostasie Loyauté du délinquant jusqu’à une valeur positive. Si ce traitement est refusé ou Non applicable
échoue, l’exil est prononcé.
Exécution et Proscription si la contrefaçon concerne une monnaie taskienne officielle.
Contrefaçon Contrefaire une monnaie étrangère n’est pas un crime de trahison, néanmoins cela 3d6 + 6
peut déboucher sur des poursuites civiles lancées par les clients escroqués.
La divination dont l’objet est de scruter la destinée de l’Empereur ou celle de
l’Empire est strictement interdite. Comme le futur de la plupart des gens est
Variable, de 1d6
d’une façon ou d’une autre lié à ces deux destinées, la divination est en général
à 4d6 + 6 selon
Divination désapprouvée et ses praticiens sont fréquemment éliminés. Celui qui emploie un
la nature de
voyant de Jelhaï pour connaitre le futur de sa vie amoureuse s’en sortira avec une
l’enquête
peine plus légère. En général, l’excommunication, l’exil et la proscription peuvent
être utilisés.
Variable, de 1d6
Transmettre des informations à une puissance potentiellement hostile est puni jusqu’à 2d6 + 6
différemment selon le degré d’hostilité de la puissance étrangère et le niveau ou le en temps de
Espionnage
type d’informations transmises. L’excommunication, la proscription et l’exil sont des paix, et peut-être
options possibles, tout comme une exécution. 5d6 + 6 en temps
de guerre
Exil jusqu’au remboursement de 1d4 + 1 fois la somme détournée. Proscription en
Fraude fiscale 1d6 + 6
cas de non-remboursement.
Interdiction d’absorber tout anagathique ou exil ; division des biens entre les 1 par jet de
héritiers alors que le coupable vit encore ; exécution si un tiers a été blessé ou vieillissement
Immortalité maltraité pendant le procédé (cela inclut les victimes vampirisées magiquement évité, 4d4 + 6 en
ainsi que les héritiers privés d’héritage par la longévité du coupable s’ils déposent un cas d’immortalité
recours formel !) ; sinon exil et proscription. réelle
Exécution et proscription pour les meneurs, excommunications et exil des partisans
Rébellion passifs (dans le cercle familial et la population) à moins que leur implication dans la 3d6 + 6
rébellion soit telle que la punition pour apostasie puisse être employée.

de même que des relations avec une vieille famille aristocratique

Prêtrise
Les prêtres du culte de l’Empereur sont les administrateurs et
les gouverneurs de l’Empire. Dans chaque province et chaque
district, les prêtres sont organisés en collège qui constitue l’ad-
ministration à la fois civile et militaire. Un nouveau prêtre n’est
nommé que s’il existe une place libre dans le collège, par suite
de la mort ou du départ en retraite d’un membre, ou lorsque
le numérus clausus est augmenté. Un candidat doit avoir une
expérience dans la fonction publique, par exemple comme juge,
prêtre d’un culte officiel ou magistrat élu. Il doit également pos-
séder au moins 75 % en Loyauté (Empereur) et Influence, 50 %
en Écriture/Lecture et Éloquence et 100  % ou plus dans un
domaine de compétences utile pour le gouvernement. Chaque
collège a ses propres préférences. À Taskay, un niveau élevé
dans la hiérarchie du culte de Thesh est un avantage certain,
(alors même que ces gens ont été privés de leur droit automa-
tique à gouverner par Zygas Taga en personne). À Pryjarna, en
revanche, les fidèles du dieu Basat sont majoritaires.
Compétences
Pour préparer son investiture, un candidat à la prêtrise reçoit
une formation supplémentaire dans sa compétence Exhortation
(Empereur). Si par la suite, il souhaite apprendre ou perfec-
tionner d’autres compétences, quelles qu’elles soient, toutes les
ressources de l’État seront mises à sa disposition pour le faire.
Cependant, les prêtres du culte de l’Empereur sont des person-
nages très occupés, qui ont peu de temps libre pour aller à des
cours du soir.

 87 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Compagnons de Fer (prêtre)
Les Compagnons de Fer sont un collège de prêtres choisis par
le Simulacre lui-même. Un candidat désireux d’intégrer ce col-
lège doit obligatoirement présenter des états de service exem-
plaires et posséder une grande expérience du commandement
(Connaissance (stratégie et tactiques) au-dessus de 75 %).
Curules (prêtre)
Les curules sont un collège de onze prêtres ne pouvant être
promus à l’Exarchie ni chez les Compagnons de Fer. Ils sont
nommés à vie et choisissent leur propre président. Ce collège
est constitué de prêtres qui se sont retirés de tous leurs autres
rôles au sein du culte et beaucoup de ses membres sont donc
d’un âge avancé. Un score en Exhortation (Empereur) de plus
de 75 % est l’exigence principale pour être admis. Les candidats
qui possèdent des compétences significatives en sorcellerie sont
exclus d’office ou doivent s’engager à abandonner la pratique
de cet art.
Exarque (grand prêtre)
Le grand prêtre d’un diocèse est personnellement désigné par
l’Empereur et sa préférence va souvent au plus puissant sorcier
du collège. Chaque grand prêtre occupe la charge d’exarque
(premier ministre) d’un diocèse de l’Empire. Le Simulacre de
Fer est l’exarque militaire.
Miracles
Outre les miracles accessibles aux acolytes, les prêtres de Zygas
Taga peuvent utiliser les miracles suivants : Cercle de Pouvoir,
Consacrer, Contacter l’Empereur, Excommunication, Lier un
Acolyte.
Lier un Acolyte
Durée (mois), Rang Prêtre, Résistance (Volonté)
Ce miracle lie un acolyte du culte pour qu’il serve après sa
mort en tant que fantôme. Le lien requiert la préparation d’un
objet ou d’un bâtiment approprié qui va agir comme un point
focal. Si ce point focal est détruit, l’esprit est libéré. La durée se
réfère à la période pendant laquelle l’esprit de la cible est mis
en réserve et lié à l’urne cinéraire dans laquelle ses restes mor-
tels sont conservés. Avant l’expiration du miracle, le prêtre peut
fournir des instructions pour l’accomplissement d’une tâche
ou transférer le lien vers un autre lieu. Indépendamment de la
 88 
Order ID : 160488
durée du miracle, l’acolyte doit être lié à son ministère avant
les journées de l’Empereur qui marquent la transition d’une
année à l’autre. Dans le cas contraire, l’esprit est libéré et s’en
va poursuivre son chemin dans l’au-delà. Lier un acolyte à une
nouvelle charge exige la réussite d’un jet de Rites (Taskiens). En
cas d’échec, le jet peut être retenté, sauf si l’échec est une mala-
dresse, ou que le miracle a expiré.
L’acolyte-esprit dispose des capacités spectrales suivantes :
҉҉Manifestation est la capacité d’apparaitre et d’interagir
avec une créature vivante. Son pourcentage de départ est
égal au score de Loyauté (Empereur) de l’acolyte auquel
s’ajoute l’intensité du miracle.
҉҉Combat Spectral est égal à la Volonté de l’acolyte plus
l’intensité du miracle.
Il peut disposer d’un des pouvoirs suivants :
҉҉Revenant (rang : acolyte). L’acolyte devient un reve-
nant capable de défendre une zone de POU mètres de
rayon à partir du point focal où il est lié. En cas d’intru-
sion, son principal mode d’attaque consiste à contraindre
l’intrus à un combat spirituel et de lui imposer une posses-
sion dominante.
҉҉Spectre (rang  : prêtre). L’acolyte s’apparente à un
spectre qui sert de gardien surnaturel à un objet ou un
lieu du culte, avec une portée de POU mètres à partir du
point focal où il est lié.
҉҉Gardien (Rang  : grand prêtre). L’acolyte se com-
porte comme l’esprit gardien d’un fonctionnaire du culte,
pour le protéger des sorts et des esprits hostiles.
Contacter l’Empereur
Durée (minutes), Rang Grand Prêtre
Ce miracle exige l’utilisation du miroir consacré en cuivre
battu qui est accroché dans le sanctuaire intérieur de tous
les temples du culte de l’Empereur. Il offre à l’utilisateur une
chance d’attirer l’attention de l’Empereur égale au score de
sa Loyauté (Empereur). En cas de succès, une communication
directe s’établit : l’image de l’Empereur apparait dans le miroir,
le lanceur peut s’adresser à lui et celui-ci lui répondra dans une
voix chargée d’écho.
 Cultes
Cercle de Pouvoir
Durée (spéciale), Rang Prêtre, Résistance (Volonté), Zone (spéciale)
Ce rituel permet aux membres d’un même collège de rassem-
bler leurs points de magie afin d’invoquer un sortilège (ce qui
inclut la création d’enchantement) de grande puissance ou de
longue durée. Le miracle doit être exhorté dans le sanctuaire
intérieur d’un temple de Zygas Taga et il affecte quiconque se
trouve dans ce lieu. Le nombre maximal de personnes admises
dans le cercle est égal à l’intensité du miracle. Les participants
admis contre leur gré peuvent résister au miracle ou fuir la zone
s’ils le peuvent. Le responsable du cercle attire à lui tous les
points de magie disponibles (c’est-à-dire hors réserve(s) de dévo-
tion) de chaque participant. En outre, la compétence Manipu-
lation du chef du cercle est augmentée de la somme des seuils
critiques des autres participants dans cette compétence.
Le Cercle de Pouvoir reste actif jusqu’à son annulation par le
responsable ou sa destruction. Tant qu’il est actif, tous les parti-
cipants sont soumis à la volonté du responsable du cercle et ne
peuvent entreprendre aucune action indépendante. Si le cercle
est brisé par la force ou si le jet d’Invocation aboutit à une mala-
dresse, chaque participant doit réussir un jet de Volonté sous
peine de se retrouver abasourdi (comme sous l’effet du sort de
magie populaire Confusion) pendant 1d6 rounds de combat et
de perdre tous ses points de magie disponibles sauf 1.
Sorcellerie du culte
Les bibliothèques de l’Empire disposent d’une vaste littérature
magique incluant nombre de sorts rares, voire uniques, acces-
sibles seulement à ceux qui atteignent les échelons supérieurs du
culte de l’Empereur. Certaines de ces connaissances de sorcel-
lerie ont été rassemblées à l’usage des officiels du culte et répar-
ties en différents tomes présentés sous une forme standard. Une
seule compétence Invocation suffit pour tous.
Le Livre Bleu est le grimoire standard des prêtres de Zygas
Taga et contient typiquement les sortilèges suivants :
Bannir, Dominer (citoyen), Enchanter, Neutraliser la Magie, Piéger l’Âme
(utilisé dans des circonstances spéciales), Résistance aux Esprits, Résistance
aux Sorts, Sceau de Protection, Vision Mystique
Le Livre Noir est le grimoire standard des inquisiteurs et
contient habituellement les sortilèges suivants :
Détruire (brulure), Dominer (citoyen), Emprisonner, Intuition, Neutrali-
ser la Magie, Projeter (audition), Projeter (vision), Renoncer (pitié), Vision
Mystique
 89 
Order ID : 160488
Le Livre Rouge est le grimoire standard des agents et contient
typiquement les sortilèges suivants :
Augmenter (CHA), Dominer (non-citoyen)*, Intuition, Marque Magique,
Sentir (assassin)
* Une variante de Dominer (Humain) qui ne fonctionne pas sur les
citoyens taskiens ni sur les esprits, les non-humains, etc.
Le Livre Jaune est le grimoire standard des compagnons et
contient généralement les sortilèges suivants :
Augmentation des Dégâts, Augmenter (CON), Augmenter (DEX), Aug-
menter (FOR), Régénération, Renoncer (repos), Résistance aux Dégâts
Culte de Tarsen (culte officiel)
Père légendaire du peuple tarsénien, Tarsen est le dernier
humain à être devenu un dieu avant l’Empereur Zygas Taga.
Considéré comme le fondateur de la civilisation tarsénienne, on
lui attribue l’apport des lois et l’invention du commerce, qui per-
mettent aux hommes de vivre ensemble et de subvenir à leurs
besoins sans recourir à la violence. Plus important encore, c’est
le fondateur de la religion tarsénienne telle qu’elle est pratiquée
aujourd’hui. Tarsen a déterminé quelles divinités allaient for-
mer le panthéon de son peuple et la manière dont elles seraient
vénérées. À l’âge impérial, tous ces éléments ont constitué le
socle de la société taskienne.
Les congrégations vouées à Tarsen sont composées de clercs et
de chanteurs de louanges, de scribes et d’érudits, et, parce que
Tarsen est à l’origine de la forme traditionnelle des contrats dans
la loi taskienne, de marchands et de négociants. En revanche,
son culte officiel est réservé à ceux qui veulent s’immerger dans
les traditions et les coutumes de la société taskienne et qui sont
prêts à adopter un mode de vie entièrement dicté par des pré-
occupations religieuses.
Nature du culte
Tarsen est vénéré à travers un culte officiel dans chaque cité
de l’Empire, sauf Pryjarna et Sorandib. Dénommés flamens, ses
prêtres supervisent les coutumes, les traditions et les lois, et régu-
lent les affaires religieuses dans leur diocèse. Les lois et édits les
plus récents de l’Empereur divin Zygas Taga ayant préséance,
Tarsen n’est appelé à protéger que les anciennes lois coutu-
mières, c’est-à-dire toutes celles n’ayant pas été légiférées par
l’Empereur. Sa tutelle sur la religion tarsénienne est absolue et
seul le culte de l’Empereur est hors d’atteinte de l’autorité et de
l’influence des flamens.
 L'Empire taskien
Les prêtres de Tarsen posent la première pierre de chaque
nouveau temple public érigé pour n’importe quel dieu du pan-
théon taskien. Le miracle Consacrer permet de consacrer un
lieu à n’importe quelle divinité du panthéon.
L’autorité du culte s’appuie sur le savoir et l’expertise de son
personnel, ce qui explique une adhésion très sélective. Le culte
est responsable du respect des tabous, de l’apaisement des divi-
nités hostiles et du bienêtre religieux de la communauté. En
conséquence, ses membres sont soumis à de lourdes et nom-
breuses obligations rituelles.
Organisation
Les temples de Tarsen sont souvent cachés dans l’ombre d’un
bâtiment public. Ces lieux de réunion destinés aux prêtres et à
leurs initiés ne sont pas ouverts au public. Certains d’entre eux
possèdent des collections fournies de textes anciens, d’inscrip-
tions et d’autres artéfacts importants pour l’étude des traditions
religieuses de la cité et de ses habitants. On dit même que des
temples abritent des artéfacts de traditions religieuses considé-
rées comme indésirables ou hérétiques par les flamens, afin de
les soustraire aux yeux du public.
Le site le plus sacré du culte est la tombe de Tarsen (vide
depuis son apothéose) située à Tarsang, cité anciennement
connue sous le nom d’Holasur et qui fut rebaptisée en son nom
de son vivant. Un festival annuel attire les pèlerins de toute la
Tarsénie, cependant, Tarsen n’effectuant aucune épiphanie, ses
membres laïques viennent réclamer leurs bienfaits et accomplir
leurs actes de dévotion devant la tombe elle-même.
Le grand flamen de Tarsang est la plus haute autorité du culte,
même s’il n’a aucun contrôle direct sur la hiérarchie des cultes
des autres cités. Toutefois, lorsqu’elles concernent la Tarsénie
tout entière, ses déclarations en matière religieuse font autorité
et il est extrêmement difficile de les contredire ou de les trans-
gresser sans s’exposer à une critique considérable.
Depuis la création de l’Empire taskien, le culte de Tarsen est
subordonné à celui de l’Empereur. Bien qu’il puisse générale-
ment conduire ses activités comme il l’a toujours fait, certains
sujets doivent être soumis au culte de l’Empereur pour déci-
sion ou approbation. Le cas échéant, un inquisiteur est mandaté
pour examiner discrètement des irrégularités religieuses, plutôt
que de laisser faire les flamens dont le travail est essentiellement
public.
 90 
Order ID : 160488
Adhésion
Le culte de Tarsen n’entretient que le nombre d’initiés néces-
saires pour former des prêtres. Il ne recrute pas de jeunes inex-
périmentés et attend des candidats qu’ils aient au moins 25
ans. Les femmes sont admissibles, mais doivent s’habiller et se
comporter comme les hommes. Un candidat à l’initiation doit
avoir un score d’au moins 50 % en Dévotion, Écriture/Lecture
et Savoir Régional, et de 60 % ou plus en Coutumes et Rites
(taskiens).
Initiés
Les initiés sont employés à temps plein par le culte. Ils assistent
les flamens et se préparent à devenir l’un des leurs, tout en
s’occupant des bas travaux domestiques et des services rituels.
Ils peuvent être chargés d’une enquête préliminaire et de la
rédaction d’un rapport lorsqu’une question religieuse éveille
l’attention des flamens. Certains initiés se voient confier la
tâche d’entretenir un culte de propitiation qui maintient sous
contrôle l’esprit d’une divinité mineure potentiellement mena-
çante. Beaucoup d’entre eux n’atteindront jamais la prêtrise,
car chaque culte officiel dispose d’un nombre fixe de prêtres
et qu’une place ne se libère généralement qu’à la mort d’un
titulaire.
Les initiés reçoivent une formation gratuite dans les compé-
tences du culte et en Exhortation. Ils ont accès aux miracles de
leur dieu.
Un initié doit respecter des tabous, les plus simples étant de
ne jamais manger un certain type d’haricots, de ne toucher un
chien sous aucun prétexte et de s’abstenir de prononcer l’un des
47 mots interdits.
Prêtres (flamens)
Être élu ou nommé au rang de flamen exige une connaissance
et une expérience considérables en matière religieuse. Cela se
traduit généralement par des scores supérieurs à 75 % dans les
compétences du culte. Les scores en Coutumes et Rites (taskiens)
doivent être supérieurs à 90 %. Comme les autres clergés locaux
rivalisent pour s’assurer qu’un des leurs siège au conseil des
flamens, apportant ainsi pouvoir et notoriété à leur culte, les
nominations de flamens sont parfois éminemment politiques.
Les flamens veillent à la construction des temples publics et
s’assurent qu’ils sont correctement préparés et équipés pour
organiser les festivals annuels, au cours desquels les dieux font
leur épiphanie.
 Cultes
Les flamens ont le pouvoir de proscrire ou de promouvoir
un culte local, quel que soit le dieu vénéré (à l’exception, bien
sûr, du culte de l’Empereur). La proscription censure le culte et
lui interdit d’accéder aux temples publics et de jouer un quel-
conque rôle dans les festivals. La promotion fait exactement
l’inverse : accorder un accès privilégié aux lieux de culte ou une
place d’honneur dans l’organisation d’un festival annuel.
Grand flamen
Dans chaque cité, le grand flamen est habituellement aussi un
prêtre du culte de l’Empereur, mais sans disposer du droit de
voter sur les questions politiques ou d’être élu exarque. En réa-
lité, les tabous et les geasa des grands flamens sont tels qu’il leur
est presque impossible de conduire un office public.
Compétences
Les compétences du culte sont Coutumes, Dévotion (Tarsen),
Écriture/Lecture, Exhortation, Influence, Rites (taskiens) et
Savoir Régional.
Magie
Les initiés de Tarsen ont accès aux sorts de magie populaire
appropriés à leurs activités, notamment Sanctifier et Vénérer
(toute divinité).
Les miracles de Tarsen sont :
Consacrer, Stipulation, Extension, Inviolé *, Propitiation et Langues.
Inviolé
Durée (minutes), Rang Acolyte, Résistance (Volonté)
Ce miracle peut être lancé sur n’importe quel acolyte du culte
ou tout objet sacré associé à l’existence spirituelle de l’Empire
dont la TAI n’excède pas dix fois l’intensité du miracle. Inviolé
protège le récipiendaire de tous dégâts tant qu’il se trouve à l’in-
térieur des frontières de l’Empire ou dans un temple de Zygas
Taga partout ailleurs. Les sorts hostiles sont automatiquement
annulés si leur magnitude n’excède pas celle du miracle. Les
adversaires ordinaires ou surnaturels doivent dépenser un point
d’action pour attaquer avant de faire leur jet de résistance et,
s’ils échouent à résister au miracle, ils perdent le tour pendant
lequel l’attaque a été tentée. Un succès au jet de résistance per-
met à l’attaque de se poursuivre avec un niveau de difficulté
additionnel. En outre, le miracle annule tout effet spécial que
l’attaquant aurait obtenu en raison l’incapacité de son adver-
saire à parer ou esquiver. Un attaquant doit résister au miracle
à chacune de ses attaques.
 91
Order ID : 160488
Stipulation
Durée (spéciale), Rang Initié, Rituel
Le miracle de Stipulation contraint à respecter une promesse.
La personne ciblée qui prend l’engagement doit participer
volontairement au processus, même si c’est de mauvaise grâce.
N’importe quel serment ou promesse conclu entre le lanceur
et la cible peut donner lieu à une Stipulation. La cible énonce
à haute voix les termes du serment qui lui seront imposés par
le miracle et le lanceur fournit le ou les sorts qui affecteront
la cible en cas de non-respect de la stipulation. Ces sorts, qui
peuvent être de toute nature, sont alimentés par une réserve de
dévotion spécialement créée pour la Stipulation. La cible inves-
tit volontairement dans cette réserve un montant de points de
magie défini d’un commun accord avec le lanceur. S’il le désire,
le lanceur peut demander à un témoin présent de fournir les
sorts. Dans le cas où la sorcellerie est utilisée, le témoin ou le lan-
ceur peut manipuler les sortilèges selon les règles standards. Si
la Stipulation est violée, aucune forme de contremagie ni aucun
jet de résistance ne peut s’interposer entre la cible et sa punition.
La Stipulation dure tant que les conditions d’échéance ne sont
pas remplies (ou les sanctions déclenchées), jusqu’à une durée
maximale de un an et un jour. La seule façon de s’extraire d’une
Stipulation est d’attendre son expiration naturelle, de satisfaire
aux conditions d’échéance ou de faire appel à une interven-
tion divine. Lorsque le serment expire naturellement, la cible
recouvre les points de magie qu’elle y avait investis.
Langues
Durée (minutes), Rang Initié, Résistance (Volonté)
La cible de ce miracle peut se faire comprendre de ses inter-
locuteurs comme si elle parlait leur langue natale. Pour chaque
point d’intensité, le lanceur peut choisir une langue dans
laquelle les auditeurs seront capables de comprendre le discours
de la cible. Une cible non volontaire a droit à un jet de résistance
de Volonté.
Parole de Vérité
Durée (minutes), Rang Prêtre, Résistance (Volonté)
Le miracle Parole de Vérité empêche la cible de mentir. Bien
sûr, la cible peut décider de ne rien dire du tout ou choisir ses
mots avec précaution. La loi taskienne interdit de soumettre à ce
miracle un citoyen qui témoigne devant un tribunal, sauf si un
inquisiteur a expressément donné son accord.
 
 L'Empire taskien
Cultes tarséniens d’apaisement
Lorsque Tarsen s’attela à la création de son panthéon, beau-
coup de dieux et d’esprits refusèrent d’y participer ou en furent
délibérément exclus. La solution que Tarsen proposa pour trai-
ter avec ces divinités fut l’apaisement, aussi appelé propitiation,
et il revint aux différentes communautés locales de s’assurer
que les rites de propitiation étaient correctement conduits. Les
cultes d’apaisement ont un objectif précis et parfois immédiat :
contenir une divinité hostile par nature ou qui n’éprouve aucun
scrupule à compliquer la vie des mortels. Le rôle premier d’un
rite de propitiation n’est pas de fournir un quelconque avantage,
mais bien d’empêcher que la divinité ne devienne nuisible.
Le miracle Propitiation fourni par Tarsen fonctionne avec à
peu près toutes les entités ; cependant, il ne fait que contraindre
la cible à accepter une sorte de marchandage, et les termes de
celui-ci doivent par la suite être respectés. C’est le rôle des cultes
d’apaisement, qui sont en fait des sous-cultes du culte de Tarsen.
Adhésion
La participation à un culte d’apaisement est une obligation
qui échoit habituellement aux congrégations vénérant Tarsen,
qui se voient ainsi confier la tâche d’accomplir les rites de pro-
pitiation sous la supervision d’un initié du culte. Tandis que les
règles sont établies par le flamen, c’est la communauté menacée
qui désigne ceux qui parmi ses membres se consacreront à cette
tâche. Habituellement, les personnes sont choisies par tranche
d’âge et selon leur sexe, de façon à s’assurer que le fardeau soit
temporaire et que chacun y prenne sa part.
Quand le rite de Propitiation est effectué, les fidèles doivent
s’engager à respecter les exigences de l’entité objet du culte, en
accord avec les limitations établies par Tarsen ou l’un de ses per-
pétuateurs. Il peut s’agir de dons de points de magie, de sacri-
fices matériels ou de la promesse de respecter certains tabous
ou geasa.
Un culte d’apaisement se réunit habituellement une fois par
an pour renouveler les engagements pris dans le cadre de la
Propitiation. Si l’offrande est faite en points de magie, le cout
varie selon le type et l’ampleur du désastre ou du désagrément
que l’on cherche à éviter. En règle générale, divisez le nombre
de vies en jeu par dix et cela fournit le nombre total de points de
magie devant être affectés aux réserves de dévotion des membres
du culte. Des exemples sont donnés dans le tableau ci-contre.
 92 
Order ID : 160488
Exemple de demandes dans le cadre
d’une propitiation
Points de magie
Éloigner le mildiou des champs d’un
5
village
Empêcher une grosse tempête de couler
40
la flotte de pêche
Éloigner la peste d’une petite cité 250
Empêcher un volcan majeur menaçant
500
plusieurs villes d’entrer en éruption
Le cout en points de magie est réparti entre tous les fidèles
ayant contribué, soit de façon équitable, soit en fonction des
possibilités et des désirs de chacun. Ces points ne peuvent être
récupérés qu’au moment où le rite est renouvelé et que de nou-
veaux engagements remplacent les anciens, ce qui se produit
habituellement tous les ans. Une propitiation est brisée si le total
de points de magie tombe sous le nombre convenu. Le plus sou-
vent, le dieu envoie quelques avertissements et laisse un peu de
temps à la communauté pour remettre les choses en ordre.
Culte de Basat (culte
ésotérique)
Basat est un dieu de la vie et de la vérité. Son culte est un phéno-
mène particulier au sein de la religion tarsénienne, car, bien que
Basat soit considéré comme une divinité domestique, c’est un nou-
veau venu, dont les origines sont à chercher du côté de Djesmirket
et de Morkesh, où il est répertorié comme un jeune compagnon de
Shomat, le dieu local du soleil. Basat répond à la fois aux rites assa-
biens et aux rites taskiens. Ce dieu est encore capable d’altérer la
condition humaine et son véritable rôle apparait progressivement
à travers les actes et le mode de vie de ses partisans. Seul le culte
de Basat a développé une doctrine du bien et du mal comme deux
forces qui s’opposent ; de ce point de vue, ses enseignements sont
comparables à ceux de certaines philosophies athées.
Nature du culte
Le culte de Basat offre le salut, à la fois dans cette vie et dans
la prochaine. Bien que les notions de péché et de culpabilité ne
soient pas très sophistiquées, le culte enseigne à ses fidèles com-
ment soulager leurs angoisses en renonçant au mensonge et en
affrontant leurs fautes (comme le fait de blesser ceux qu’on aime
ou de trahir la confiance de quelqu’un). Une âme qui surmonte
ces péchés émerge des ténèbres pour entrer la lumière et accède
à la liberté ; une fois dans la lumière, elle y puise le courage
nécessaire pour affronter toutes les vicissitudes du monde. Ce
message est extrêmement populaire et beaucoup embrassent les
enseignements de la juste lumière de Basat.
 Cultes
Âgé d’à peine plus de trois-cents ans, le culte de Basat va clai-
rement à l’encontre des traditions tarséniennes habituelles. Il ne
répond pas à la forme d’exhortation conçue par Tarsen pour le
panthéon et, à ce titre, est considéré comme un culte ésotérique.
C’est néanmoins le troisième culte le plus important et le plus
influent de l’Empire après le culte de l’Empereur et celui de
Thesh-le-Taskien.
Organisation
Il n’existe qu’un seul culte formel dédié à Basat et sa hiérarchie
est universelle. Le culte dispose du monopole sur la liturgie et
édicte des préceptes qui s’appliquent à tous les fidèles, où qu’ils
se trouvent. Tous les prêtres et toutes les congrégations recon-
naissent le dirigeant du temple de Pryjarna comme patriarche
du culte. À une époque, cette cité mineure n’était pas grand-
chose de plus qu’une petite agglomération frontalière, que cer-
tains ne considéraient même pas comme tarsénienne. Afin de
consolider son attachement à l’Empire, le culte de l’Empereur a
été amené à ménager une place dans le firmament taskien à la
principale divinité de la ville. Depuis lors, son patriarche cumule
habituellement le titre d’exarque du diocèse de Pryjarna.
Jerenk Hasandarin est le patriarche actuel. Originaire de
Ralmyra, il a servi comme soldat dans la garnison de Pryjarna
et c’est à cette époque qu’il devint un dévot de Basat. Lorsque les
Shengs pillèrent Ralmyra, sa famille fut tuée et il s’installa défi-
nitivement à Pryjarna. Après son départ de l’armée, il choisit de
consacrer sa vie au service de son dieu. Ses 52 ans n’ont entamé
ni sa force ni sa forme physique et c’est un homme d’État res-
pecté et un dirigeant populaire. Toutefois, certaines personnes
aimeraient bien que sa succession au titre de patriarche soit
confiée à quelqu’un d’extérieur à l’Empire taskien, qui serait
issu de l’une des communautés d’Assabie, d’où le culte de Basat
est originaire.
Adhésion
Qu’ils soient simples voyageurs de passage ou pèlerins (car
Pryjarna est une destination de prédilection pour les pèleri-
nages), nombreux sont les membres laïques qui recherchent les
bienfaits de Basat. Les hommes comme les femmes vénèrent
Basat, mais le culte a une préférence marquée pour les fidèles
masculins et les rites théâtraux initiatiques sont généralement
réservés aux hommes — l’initiation des femmes se déroulant en
privé, loin des regards publics. Les membres laïques ne reçoivent
 93 
Order ID : 160488
pas d’autre bénéfice que celui de pouvoir recevoir des bienfaits
lors des cérémonies.
Initiés
L’initiation dans le culte n’est pas un processus facile et c’est
l’occasion d’un rituel très élaboré. Seuls les membres laïques
ayant régulièrement assisté aux offices pendant un an et pos-
sédant un score d’au moins 50  % dans cinq des compétences
du culte peuvent être acceptés comme initiés. À Pryjarna, le
candidat participe à une course à pied dans le quartier du dieu
(appelé Cité sainte de Basat) le long d’un circuit commençant et
finissant au temple. Tout au long du parcours, une foule de spec-
tateurs bombardent les coureurs avec des ordures, des pierres
ou tout autre projectile qu’ils ont pu se procurer, certains don-
nant même des coups de poing. Bien qu’il y ait un prix pour le
vainqueur de la course, ceux qui démontrent leur abnégation
en aidant des coureurs blessés sont tenus en plus haute estime
par les spectateurs comme par les prêtres. À la course succède
un festin.
Le lendemain débute la grande épreuve pendant laquelle tous
les candidats sont enfermés sans eau ni nourriture à l’intérieur
du temple de Gomorg, le dieu de la mort, pour une veillée qui
durera trois jours entiers. Pendant ce laps de temps, les candi-
dats reçoivent habituellement des visions et rencontrent parfois
des visiteurs venus du pays des morts. À l’aube du troisième
jour, les prêtres brisent les sceaux du temple et accueillent les
nouveaux initiés dans la lumière. Un superbe petit déjeuner est
servi et les prêtres enseignent individuellement à chaque initié
les savoirs, les traditions et les tabous du culte. Les initiés parti-
cipent ensuite à la procession autour de la cité, ce qui marque
l’apogée des cinq jours du festival de Basat.
Un initié est assuré d’échapper à une existence éternelle dans
l’un des Mille Enfers, car, un jour, Basat vaincra la Mort et
ramènera tous ses fidèles à la vie. Pour cela, le corps de l’initié
doit nécessairement être enterré intact (en violation de la cou-
tume tarsénienne qui veut que les morts soient incinérés), car la
crémation ou le démembrement rend impossible la résurrection
de la chair. L’initié bénéficie également de son appartenance à
une société dont les membres entretiennent des liens étroits, les
dévots de Basat ayant coutume de partager entre eux affection
filiale, respect et hospitalité, même envers des fidèles étrangers.
Il est souvent demandé aux initiés de payer à leur temple une
dime de 10 % de leurs revenus. En échange, le prêtre local pren-
dra en charge leurs funérailles, le moment venu.
 L'Empire taskien
Prêtres
Les prêtres de Basat sont des enseignants, des guérisseurs et des
croquemorts. Un candidat à la prêtrise doit être un initié depuis
au moins cinq ans. Une place doit aussi s’être libérée dans la
hiérarchie du culte, sinon le candidat devra constituer sa propre
congrégation et disposer d’un lieu pour la réunir (comme une
grande pièce de sa maison).
Un prêtre de Basat se doit de connaitre la sorcellerie, sans, tou-
tefois, perdre son temps avec les sortilèges offensifs ou associés
au combat. En outre, il peut apprendre les miracles spéciaux de
Basat qui lui donneront le pouvoir de ramener les morts à la vie.
Habituellement, ces miracles ne sont pas utilisés sur les initiés
et les prêtres, qui attendent leur résurrection des mains de leur
dieu lui-même. Utilisés sur les personnes extérieures au culte, ils
constituent une puissante démonstration des pouvoirs du dieu.
Compétences
Artisanat (préparation des corps), Athlétisme, Dévotion
(Basat), Endurance, Exhortation (Basat), Guérison, Perspicacité.
Magie
Les initiés peuvent apprendre les miracles Bouclier, Consumer les
Morts-Vivants, Éclat du Jour et Repos Éternel.
Outre ceux des initiés, les miracles accessibles aux prêtres sont
Consacrer, Dispersion de Fantômes*, Excommunication, Invocation de Fan-
tôme, Restauration de Cadavre et Résurrection.
* Identique au miracle de même nom associé à Gomorg (page 77), sauf
que le rang minimum est celui de prêtre.
Le culte a sa propre tradition de sorcellerie, connue sous le nom
de Grimoire Vivant, et certains initiés sont autorisés à l’étudier.
Un volume complet contient  : Neutraliser la Magie, Régénération,
Renoncer (mensonge), Renoncer (passions), Résistance aux Esprits, Résister
(djinn), Sceau de Protection, Vision Mystique.
Éclat du Jour
Durée (spéciale), Rang Initié
Le miracle Éclat du Jour est similaire au miracle Extension,
sauf qu’il affecte toutes les formes de magie à l’exception du
théisme. Le lanceur peut étendre la durée d’un sort non instan-
tané qu’il a lui-même lancé, jusqu’à 1 point d’intensité par point
d’intensité du miracle Éclat du Jour. Ce miracle ne fonctionne
qu’entre le lever et le coucher du soleil et dure jusqu’au coucher.
Si le sort étendu est offensif, la cible peut y résister une seconde
fois à l’expiration de sa durée originelle.
 94 
Order ID : 160488
Repos Éternel
Durée (instantané), Rang Initié
Ce miracle est similaire à celui du livre de base de Mythras,
mais il s’agit d’un rite spécifique aux dévots de Basat. En effet,
alors que la plupart des Tarséniens pratiquent la crémation, les
adorateurs de Basat enterrent leurs morts intacts et croient en la
résurrection de la chair. Repos Éternel empêche tout quidam de
fricoter avec l’esprit du défunt lorsque sa dépouille n’a pas été
incinérée. Si un non-Basati tente d’invoquer l’esprit du défunt,
ou toute autre manigance magique pour utiliser le corps ou
l’esprit du défunt, la tentative doit surmonter la magnitude du
Repos Éternel pour avoir une chance de réussir.
Restauration de Cadavre
Durée (minutes), Rang Acolyte
Ce miracle restaure un corps abimé et le prépare pour une
résurrection. Les maladies cachées sont neutralisées, les poisons
et les toxines sont expulsés, les blessures guérissent et le proces-
sus de décomposition est inversé. Cependant, les membres man-
quants ne sont pas restaurés et le cadavre doit toujours disposer
de toutes ses localisations vitales pour que le miracle ait une
utilité. Même un squelette peut être restauré, si la magie est suf-
fisamment puissante et s’il a conservé sa forme générale. Mais
si le squelette a été détruit par crémation ou s’est décomposé, le
miracle échouera. L’intensité requise dépend l’état du corps et
de la CON de la cible quand elle était vivante. Le miracle est
limité aux créatures dont la taille ne dépasse pas trois fois son
intensité.
État du cadavre Intensité requise
Corps en bon état, récemment
décédé ou correctement préservé par 1 par tranche de 3 points
réfrigération ou macération, pas plus de CON de la personne ou
d’une Blessure Grave eou 3 Blessures la créature décédée
Sérieuses (ou équivalent)
Corps dépecé et en décomposition avec
1 par tranche de 2 points
une perte significative de tissu mou,
de CON
restes momifiés quel que soit leur âge
Squelette entièrement décomposé,
1 par point de CON
absence totale de tissu mou
Si ce miracle est un des éléments d’un rituel de Résurrection ou
d’Invocation de Fantôme, on considère que la durée du miracle
couvre celle du rituel. Quand le miracle arrive à échéance, le
corps recommence à se décomposer normalement, à moins
qu’il n’ait été ramené à la vie par l’incarnation d’un esprit.
 Cultes
Épiphanie de Machank
Pour Marchank, une bataille est comme un festival.
L’épiphanie de Machank est donc exhortée juste avant
le début d’une bataille. Cet évènement, minutieuse-
ment préparé, est déclenché avec parcimonie, quand les
enjeux sont importants ou qu’un affrontement majeur
est sur le point de se produire. En outre, avant d’invo-
quer le Seigneur des Batailles, l’accord des Compagnons
de Fer est indispensable. L’épiphanie de Machank réus-
sit automatiquement (pas de jet de résistance) et se tra-
duit immédiatement par une folie guerrière (identique
au miracle Berserk) affectant tous ses fidèles dévots dans
un rayon d’un kilomètre. En de rares occasions, il peut
arriver que les deux camps tentent d’invoquer le dieu.
Dans ce cas un jet d’opposition détermine de quel côté
Machank apparait, mais tous ses fidèles, quel que soit
leur camp, subissent la folie guerrière.
Résurrection
Rang Prêtre, Rituel
Ce miracle est similaire à la version standard de Mythras,
sauf qu’il dispose du trait supplémentaire Rituel et que sa durée
de lancement est, par conséquent, au moins d’une heure. Le
rituel doit se dérouler dans un lieu sanctifié ou consacré, ou en
présence d’un artéfact ou encore d’un homme saint. Il ne fonc-
tionne que sur les dévots de Basat dont l’esprit chemine vers
l’au-delà élaboré par leur dieu — ou y est arrivé — et dont
le corps est disponible pour la résurrection. Si le délai depuis
la mort est supérieur au délai maximal permis par le miracle
(1 jour par point d’intensité), le miracle de Restauration de
Cadavre peut être utilisé pour contourner cette limitation. Si la
résurrection réussit, le décédé revient à la vie et on attend désor-
mais de lui qu’il serve la communauté du culte d’une manière
ou d’une autre.
Une Excommunication dissipe immédiatement la Résurrec-
tion. Si le bénéficiaire d’une résurrection refuse de se comporter
d’une manière adéquate, les prêtres sont autorisés à l’utiliser.
 95 
Order ID : 160488
L’Armée de la Lumière de Basat
Le culte croit que, dans le futur, Basat ramènera à la vie
tous les morts ayant été convenablement enterrés et qu’ils
formeront l’Armée de la Lumière, qui boutera la corrup-
tion et le mensonge hors du monde. Les avis divergent
parmi les différentes factions du culte pour savoir quand
cet évènement se produira, qui sera la cible de l’Armée de
la Lumière, et même si elle se manifestera sous la forme
d’une force militaire ou d’un mouvement pacifique.
Invocation de Fantôme
Durée (minute), Rang Prêtre, Résistance (Volonté), Rituel
Ce rituel est utilisé pour ramener à la vie une personne qui
n’est pas un dévot de Basat ou un dévot de Basat dont l’esprit
n’a pas trouvé le chemin vers le lieu que le dieu lui avait réservé
dans l’au-delà. La dépouille mortelle de l’individu invoqué doit
être disponible et le POU de la cible ne peut être supérieur à 3
fois l’intensité du miracle. Si, pour quelque raison que ce soit,
l’esprit invoqué est piégé dans son lieu actuel de résidence, le
miracle doit surmonter la magnitude de l’entité ou de la force
magique qui le maintient prisonnier. Si l’esprit lui-même ne
veut pas être invoqué, le jet de lancer est opposé à sa Volonté.
L’esprit se manifeste dans le corps, qu’il est invité à posséder à
nouveau. Un esprit réticent ne peut pas être forcé à demeurer
dans le corps au-delà de la durée du miracle sans faire appel à
une magie supplémentaire. Il peut être dominé avec un sortilège
approprié, tel que Dominer (humain) ou Dominer (citoyen), car
techniquement ce n’est plus un esprit, et être forcé à répondre
aux questions du lanceur, à accomplir une action ou simplement
à rester là. Un esprit qui demeure dans un corps viable après la
durée du miracle a été ramené à la vie de façon permanente.
Consumer les Morts-Vivants
À Distance (dizaine de mètres), Durée (instantané), Rang Acolyte, Résis-
tance (Volonté)
Consumer les Morts-Vivants envoie un jet d’énergie dans un
arc de 90° devant le lanceur qui détruit les créations de la nécro-
mancie. Il affecte les créatures morts-vivantes face au lanceur
dans l’ordre dans lequel le jet les touche, soit les plus proches
en premier. Détruire un squelette coute 1 point d’intensité, un
zombie 2, un spectre ou une goule 3, un vampire 5 et un sei-
gneur vampire 10. Chaque créature touchée réduit l’intensité
du miracle de ce montant, qu’elle soit ou non détruite. L’inten-
sité restante affecte la prochaine cible.
 L'Empire taskien
Confrérie éternelle des Morts
pour la Gloire (congrégation
et cercle funéraire)
Les « Morts pour la Gloire » ne constituent pas l’objet du culte,
c’est le nom que se donnent ses membres. Ils se consacrent à
une vie qu’ils espèrent auréolée de gloire, mais qui a surtout
toutes les chances d’être très courte. Leur dieu est Machank, le
Seigneur des Batailles, une divinité à laquelle aucune personne
saine d’esprit ne se consacrera toute sa vie. La vénération de
Machank est généralement une étape dans l’évolution d’une
personne et indique que l’individu fait peu de cas de sa propre
vie ou estime plus important de prendre la vie d’un autre que
de protéger la sienne. Bien que la plupart de ses partisans soient
des guerriers, une minorité se voue à Machank pour des motifs
personnels comme la vengeance, dans l’espoir de recevoir
une aide divine pour étriper leur ennemi. Aux temps anciens
où l’aristocratie dominait, les querelles entre grandes familles
tarséniennes étaient monnaie courante et les jeunes nobles se
vouaient à Machank avant de s’affronter lors de duels sanglants.
Nature du culte
Les militaires taskiens qui vénèrent Machank se sont regrou-
pés en un culte, la confrérie éternelle des Morts pour la Gloire.
Ces hommes — et occasionnellement quelques femmes — for-
ment des unités spéciales où leur empressement à déchainer une
violence sans limites sur le champ de bataille peut être canalisé
et mis à profit. Toute armée contient une minorité de tueurs
nés qui font efficacement le sale travail sans éprouver de scru-
pules. Ils font figure d’exemples pour leurs camarades. Animés
d’une passion qui les pousse à combattre avec une véritable folie
meurtrière, les fidèles de Machank viennent gonfler les rangs de
ces guerriers de première ligne. Les machankites peuvent être
dispersés au premier rang pour améliorer la force de frappe de
l’armée ou être rassemblés en troupe de choc, dont le rôle sera
de briser la ligne ennemie, agrandir une brèche ou tenir obsti-
nément une position pendant que le reste de l’armée manœuvre
ou se retire du champ de bataille.
Le culte est aussi un cercle funéraire. Il arbitre les questions de
solde et de récompenses, et s’assure de conserver suffisamment
de butin et d’argent pour couvrir convenablement les funérailles
de ses membres. Il veille particulièrement à ce que les corps de
ses guerriers tombés au combat soient récupérés pour être inci-
nérés. Il ne paye jamais de rançon en échange d’un membre
vivant, mais n’hésitera pas à le faire pour récupérer son cadavre.
 96 
Order ID : 160488
Le culte effectue souvent des missions de sauvetage pour récu-
pérer un de ses membres, qu’il soit mort ou vif.
Chaque année, le culte se choisit un représentant parmi ses
membres (souvent par tirage au sort), qui ira affronter le cham-
pion du culte de Basat lors du festival annuel de Téthis à Zarina.
Organisation
Les cadres des Morts pour la Gloire, hommes ou femmes, sont
issus du rang et élus à leurs postes. Un cadre du culte est élu par
ses pairs pour tenir le rôle de chef du culte, mais celui-ci peut
être immédiatement destitué si son style déplait aux membres.
Le culte lui-même opère sous la responsabilité des Compagnons
de Fer qui décident où et quand l’utiliser.
Adhésion
Seuls des dévots de Machank au service de l’armée taskienne
peuvent appartenir aux Morts pour la Gloire. Lorsqu’un sol-
dat en exercice se voue à Machank en dédiant au minimum un
point de magie dans une réserve de dévotion (et en recevant en
échange le don de Bravoure), son adhésion est automatique et
la cérémonie d’initiation réduite au minimum. Tous ceux qui
servent dans les bataillons de Machank ne sont pas recrutés
seulement dans l’armée régulière ; certains sont des volontaires
civils qui veulent échapper aux forces de l’ordre et peut-être
aussi à quelque épisode honteux de leur passé.
La période standard d’engagement dans l’armée taskienne
est de vingt ans, mais cette durée est réduite de quatre ans
pour chaque année passée parmi les fanatiques de Machank.
Un membre des Morts pour la Gloire reçoit aussi une part
plus grande de butin que les autres  : chaque homme compte
comme deux soldats réguliers et chaque mort au combat conti-
nue de recevoir sa solde, qui est partagée entre ses compagnons
machankites (mais pas sa famille ni ses héritiers). Le nombre de
machankites qui survivent assez longtemps pour aller au bout
de leur contrat est désespérément bas, mais les bénéfices qu’ils
en retirent peuvent être exceptionnels.
Chaque membre est assisté par ses camarades pour acquérir
ce qui se fait de mieux en matière d’équipement, d’armes et de
magie.
Clergé
Les dévots qui apprennent les rites et les miracles adéquats
peuvent guider leurs camarades en tant que chapelains de leurs
unités. Un score d’au moins 50 % en Rites (taskiens) est habi-
tuellement requis, ainsi qu’un score suffisant en Écriture/Lec-
ture pour apprendre les rituels requis. Un chapelain est élu par
ses camarades.
 Cultes

une bataille. Dans la plupart des cas, l’apostat retourne simple-

Dons de Machank ment dans son unité originelle. Cependant, Machank est avide
Chaque fidèle de Machank reçoit le don de Bravoure en
de sang, et beaucoup de fidèles s’apercevront que leur passion
échange du premier point de magie investi dans sa réserve de
de Bravoure ne les quittera que s’ils font à nouveau couler le
dévotion. Ce point de magie occupe sa place dans la réserve de
sang, ce qui complique le retour à la vie civile.
dévotion, mais n’est pas disponible pour exhorter des miracles.

Bravoure
Bravoure est une passion qui s’acquiert au score de 30  %
+ POU x 2. Cette passion peut augmenter le jet de moral d’un
PNJ et augmenter les jets d’endurance quand un personnage
est blessé. Un jet de Bravoure est effectué si, à quelque moment
que ce soit, un personnage fuit ou évite un combat, désobéit à
l’ordre d’attaquer ou se retrouve dans une situation périlleuse en
combat. En cas de succès, le personnage est contraint d’entre-
prendre l’action dangereuse qu’il voulait éviter. Avec un succès
critique, le personnage entre dans une furie furieuse et violente.
Dans cet état, il cherche toujours à tuer ses adversaires sans
faire de quartier. Il ne cessera ses actions offensives qu’une fois
épuisé, inconscient ou magiquement empêché.
Épiphanie
Ce don est accordé aux dévots ayant au moins 71 % en Dévo-
tion (Machank). Ceux-ci sont alors capables d’apprendre le
miracle Épiphanie (Machank) grâce auquel le dieu peut être
appelé pour assister à une bataille.
Compétences
Les frères du culte proposent des formations gratuites en
Volonté, dans l’unique objectif d’aider les dévots à contrôler le
déclenchement de leur folie furieuse, et en Endurance.
Magie
Le culte ne s’embarrasse pas à fournir une formation magique
à ses membres, qui sont libres de devenir dévots et de dédier
des points de magie à Machank en échange de miracles. Les
miracles offerts par Machank sont (Arme) de vérité, Berserk,
Épiphanie (Machank), Peur et Sceau sanglant.
Les membres du culte sont aussi libres d’apprendre et d’utiliser
n’importe quelle magie acquise à l’extérieur du culte.
Machank est un dieu avide et exigeant. Il n’y a généralement
aucune honte à quitter le culte sauf si l’on n’a jamais participé à
Sceau Sanglant
Durée (minutes), Rang Initié
Les fidèles de Machank utilisent ce miracle pour bénir leurs
armes. Pendant la durée du miracle, l’arme bénite inflige
des dégâts impossibles à soigner par la magie populaire ou la
sorcellerie.
Thesh-le-Taskien (culte
officiel de Taskay)
Autrefois, les cultes vénérant le dieu du feu étaient nombreux,
mais, à Taskay, le culte de Thesh bénéficiait un statut spécial, car
le dieu était considéré comme le protecteur de la cité. Le culte
était un tremplin pour intégrer l’élite dirigeante, composée de
nobles propriétaires terriens soutenus par l’armée et la classe
aisée. Il étendit son emprise à d’autres régions de la Tarsénie et,
de nos jours, son influence est telle que tous les autres cultes de
Thesh sont incités à reconnaitre son antériorité, et même à se
subordonner à lui. Toute tentative de promouvoir un culte rival
se heurtera à l’influence considérable de son dirigeant, Maresh
Martek.
Nature du culte
Le culte de Thesh est très bien représenté au sommet de la
hiérarchie impériale, surtout dans l’armée. De fait, c’est un
concurrent potentiel de la puissance impériale. Cependant, si le
culte de l’Empereur accueille ouvertement les populations des
terres récemment conquises, le culte de Thesh à Taskay est féro-
cement tarsénien et fermement enraciné à Taskay. Le culte de
Thesh se prépare pour le jour où l’Empereur montera au ciel et
aspire à jouer un rôle encore plus important au cœur de l’Em-
pire, en prévoyant notamment de faire de Taskay une véritable
capitale impériale. Malgré l’esprit étroit du culte, des dévots de
Thesh de tout l’Empire viennent à Taskay pour se joindre aux
cérémonies du culte et assister à l’ardente épiphanie de Thesh
qui se déroule chaque année.

 97 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Organisation
Les membres laïques sont censés participer activement à
une congrégation vénérant Thesh (selon des règles et des rites
autonomes), habituellement sur leur lieu de travail ou, parfois,
dans le cadre d’un cercle funéraire. Ces congrégations doivent
reconnaitre l’autorité du culte et de ses cadres, et montrer le plus
grand respect envers les initiés qui font partie de leurs membres.
Alors que les membres laïques sont issus de toutes les sphères
de la société, les initiés se divisent en trois sous-cultes jouant cha-
cun un rôle particulier et disposant de leurs propres règles d’ad-
hésion. Ces sous-cultes sont basés sur les castes historiques de
l’ordre social préimpérial : les artisans, les soldats et les sorciers.
Le chef du culte est Maresh Martek, sans nul doute la per-
sonne la plus importante à Taskay après l’Empereur. Âgé de
cent-trente-deux ans, il se souvient encore très bien de l’époque
du Simulacre de Marbre. Maresh et son culte jouèrent un rôle
crucial dans les années qui suivirent la crise provoquée par sa
destruction et, bien que déçu d’avoir à courber la tête devant le
Simulacre de Fer quelques années plus tard, il s’est néanmoins
assuré une position de pouvoir au cœur de l’État impérial, et
notamment un monopole sur l’exarchie de Taskay.
L’expérience militaire de Maresh Martek est à la fois modeste
et très ancienne, c’est pourquoi il délègue la direction de la
branche militaire du culte à des officiers professionnels. L’offi-
cier le plus capé de l’aile militaire du culte est un compagnon de
Fer, le comte Farchang. Confident et maitre-agent du Simulacre,
il a connaissance des plans les plus secrets et, souvent, participe
à leur exécution. Quand il n’est pas en service actif, il se trouve
habituellement à Ashkor avec le Simulacre.
Képil Narmost, acolyte de Thesh et prêtre du culte de l’Empe-
reur dans le diocèse de Taskay, commande les troupes du culte
stationnées à Taskay. Son ambition est de réussir son comman-
dement, pour obtenir une place permanente aux côtés du Simu-
lacre en tant que compagnon de Fer.
Adhésion
Le culte de Thesh de Taskay accueille uniquement des dévots,
ou ceux qui sont prêts à le devenir dès leur admission. Seuls
les citoyens de Taskay dument enregistrés peuvent postuler. Un
candidat à l’initiation doit avoir un score minimum de 30  %
dans les compétences Coutumes, Dévotion (Thesh) et Rites
(taskiens), en plus des exigences spécifiques à chaque branche.
 98 
Order ID : 160488
Artisans
Les artisans constituent la branche civile et respectable du
culte. Sont admis les propriétaires d’un commerce et les artisans
indépendants qui fabriquent des objets de grande qualité, parti-
culièrement si le travail exige des aptitudes intellectuelles ou s’il
s’applique à des matériaux nobles comme l’or. L’admission dans
la branche des artisans exige un score de 30  % en Écriture/
Lecture et dans au moins une compétence de connaissance ou
en Commerce, ainsi qu’un score de 50 % dans une compétence
Art ou Artisanat en rapport avec son travail.
On attend d’un artisan qu’il se consacre entièrement à son tra-
vail : il sera dispensé de service militaire, mais devra fournir un
soutien financier et administratif à la milice. Une taxe de 10 %
est prélevée sur ses revenus, ces fonds étant accumulés dans le
trésor du culte et mis à la disposition de sa direction qui en use
pour le bien public.
Soldats
La branche militaire du culte admet des candidats des classes
sociales inférieures s’ils semblent pouvoir faire de bons soldats.
Les exigences pour être admis dans les rangs des Héros invin-
cibles de Taskay sont un score minimum de 11 en FOR, en
CON et en DEX, 12 en INT et 13 en TAI, ainsi qu’un engage-
ment d’au moins vingt ans. En outre, une recrue doit posséder
un score d’au moins 30 % en Athlétisme et Endurance et dans
un style de combat.
Avec une force sur le papier d’un peu plus de mille hommes,
les « mange-feu » (comme on les surnomme communément)
sont les prétoriens de l’Empire taskien. Le contingent principal
est positionné à Taskay  : sa fonction est de défendre la capi-
tale et le palais de l’Empereur. Trois-cents hommes forment la
garde d’honneur du Simulacre. Une unité spécialisée de quatre-
vingts ingénieurs et artilleurs est également basée avec l’Armée
à Ashkor.
Sorciers
Les sorciers forment l’armature intellectuelle et dirigeante du
culte. Le prestige d’un initié de cette branche est supérieur à
celui d’un initié des deux autres branches. Conformément aux
pratiques en vigueur à Taskay depuis les temps les plus anciens,
le culte recrute ses sorciers exclusivement dans les classes supé-
rieures (à partir de la classe sociale Aisée). L’admission exige en
outre un score de 50 % en Écriture/Lecture, en Invocation et,
soit en Manipulation, soit en Alchimie. Les sorciers initiés sont
employés à plein temps par le culte. Ils jouent notamment le rôle
de ministres du culte pour les congrégations de membres laïques.
 Cultes

Dévotion (Thesh), Éloquence, Endurance, Équitation, Exhorta-

Acolyte tion, Influence, Rites (taskien) et Style de Combat.
Les acolytes sont les acteurs les plus importants du culte. Ils
doivent posséder un score de 70  % en Dévotion et dans trois
autres compétences en rapport avec leur branche. Dans ce culte
Styles de combat
Archerie, Arme à une Main, Dague et Cape, Escrime (école
hautement organisé, les cadres sont spécialisés selon la branche
tarsénienne). Les membres des Héros invincibles peuvent
à laquelle ils appartiennent :
apprendre les styles de combat Piquier Ashkorien, Poudre Noire
et Artillerie.
҉҉Les acolytes-artisans dirigent les guildes les plus influentes
de Taskay.
Magie
҉҉Les acolytes-soldats forment une classe d’officiers et, bien Le culte n’offre aucun enseignement aux membres laïques.
qu’attachés aux Héros invincibles, ils jouissent souvent
d’une grande liberté d’action et peuvent s’absenter pen-
dant des périodes assez longues. Magie populaire
Les initiés peuvent apprendre jusqu’à trois sorts de magie
҉҉Les acolytes-sorciers veillent sur le temple, ses terres, ses populaire en rapport avec leur branche parmi Chaleur, Contre-
trésors et ses traditions, et s’occupent des relations avec carrer, Coordination, Extinction, Ignition, Lame de Feu, Réchauffement et
les fidèles de Thesh des autres cités et avec le culte de Réparation.
l’Empereur.

Étonnement, même les acolytes-sorciers doivent apprendre

Miracles
des compétences martiales. Ils sont les héritiers d’une ancienne
Les initiés et membres de rang supérieur peuvent apprendre
tradition qui remonte à l’époque où les aristocrates n’était pas du
les miracles adaptés à leur rang parmi Bouclier, Dispersion d’Élé-
genre studieux, mais plutôt des guerriers assoiffés de sang, riva-
mentaire, Extension, Incinération, Invocation d’Élémentaire (salamandre)
lisant pour prouver leur maitrise de l’arc et du cheval. Quand
et Pluie de Feu.
c’est nécessaire, ils se montrent en armure complète sur leur
cheval, en tête de la milice de Taskay, dont ils revendiquent le
commandement, avec les Héros invincibles à leurs côtés comme Incinération
hommes d’armes. C’est du moins l’image romanesque que le À Distance (mètres), Durée (instantané), Rang Initié, Résistance (Esquive)
culte se fait d’une cité de Taskay indépendante et dirigée par
Incinération élève immédiatement la température de la cible
ses soins.
jusqu’à une valeur extrême. Si la cible est un matériau facile-
ment combustible, elle est réduite en cendre ; si la cible est de
Prêtrise
nature organique, elle subit de sévères dégâts de brulure. Le lan-
Les prêtres du culte de Thesh de Taskay sont des dirigeants
ceur peut soit affecter 3 points de TAI de matériau combustible
extrêmement influents de la cité, qui sont traités avec respect
par point d’intensité, soit affecter la localisation d’une créature
partout ils vont dans l’Empire. Beaucoup d’entre eux ont aussi
vivante, ce qui inflige 1d3 points de dégâts ignorant l’armure
un rang élevé dans le culte de l’Empereur, qui est, après tout,
par point d’Intensité ; si les dégâts infligés dépassent le double
dirigé par leur propre grand prêtre. Certains ont aussi trouvé
des points de vie de la localisation, celle-ci est entièrement
leur place auprès du Simulacre de Fer.
détruite. Incinération peut aussi être simplement utilisé pour
Les prêtres proviennent de toutes les branches, néanmoins les chauffer 3 ENC de métal par point d’intensité jusqu’à atteindre
prêtres-sorciers surpassent les autres en nombre et, selon la tra- son point de malléabilité.
dition, seul un magus (un sorcier avec un score de 90 % ou plus
en Manipulation) peut endosser le rôle de grand prêtre. Faveurs de Thesh
Un candidat à la prêtrise doit posséder un score de 90 % en Les dirigeants du culte n’accordent ces faveurs qu’à ceux jugés
Dévotion et dans deux autres compétences de sa branche. dignes de les recevoir. Tous les mousquetaires des Héros invin-
cibles de Taskay possèdent la faveur Toucher Brulant. Chaque
Compétences faveur reçue réduit de 1 la taille maximale de la réserve de
Artisanat (tous ceux impliquant une expertise élevée ou un sta- dévotion.
tut éminent), Commerce, Connaissance (au choix), Coutumes,

 99 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Bouclier de Feu
Le personnage est immunisé aux petites flammes et aux feux
modestes et peut annuler les dégâts provoqués par des feux plus
importants (mais pas à son équipement ni à ses vêtements).
Cette capacité coute 1 point de magie pour être invoquée, dure
POU minutes et annule 1 point d’intensité de dégât du feu par
tranche de 20 % de la compétence Dévotion.
Toucher Brulant
Le personnage est capable d’infliger douleur et dégâts par le
toucher brulant de sa main. Chaque attaque réussie coute 1 point
de magie, peut enflammer les matériaux combustibles et causer
à la cible des dégâts équivalents à ceux d’un feu d’un point d’in-
tensité par tranche de 20 % de la compétence Dévotion.
Vyako (confrérie/
pacte démoniaque)
Les Vyakites forment une société secrète ayant le désir malsain
et coupable d’atteindre l’immortalité. Recrutés par le bouche-
à-oreille et progressivement attirés dans les rouages internes du
culte, ceux qui s’engagent pleinement dans cette quête réalisent
que le prix à payer est considérable : c’est un culte de vampires.
Le culte est apparu pour la première fois dans la cité de Tar-
sang, quand le responsable d’un groupe de croquemorts qui
s’essayait à la nécromancie finit par invoquer un invité surprise
dans son salon funéraire. L’invité était Vyako, un démon de l’en-
tourage du dieu tarsénien de la mort Gomorg, qui murissait un
ambitieux stratagème pour accéder au statut de divinité. Au lieu
de périr d’une mort horrible et immédiate des mains du démon,
le croquemort Thagrish Martigern fut contraint d’abandon-
ner son âme (POU) et d’établir un pacte avec le démon. Vyako
expliqua le bon côté de l’affaire  : s’il prenait les dispositions
appropriées, Thagrish était certain de ne jamais mourir. Mais
l’inconvénient était que si son corps était détruit, il ne resterait
plus rien de lui ; il cesserait purement et simplement d’exister,
sans pouvoir emprunter le chemin dans les Mille Enfers vers
l’au-delà qui lui aurait été destiné.
Dans l’Empire taskien, l’immortalité est un crime de trahison,
car seul l’Empereur a le droit de repousser les limites de la mort.
Mais ce fut bientôt le moindre des crimes de Thagrish Marti-
gern ; son âme étant liée au démon, il devait dorénavant main-
tenir son existence en se nourrissant de celles d’autrui. Vyako
fut ravi de lui fournir tout ce dont il avait besoin pour l’aider
dans cette tâche. Finalement, Thagrish apprit à entrer en com-
munication avec Vyako quand il le désirait et montra à d’autres
 100 
Order ID : 160488
comment sacrifier leur âme en échange des « bénédictions » du
démon. Dès lors, Thagrish abandonna sa vie solitaire d’unique
vampire de l’Empire et fonda un culte et une société secrète.
Nature du culte
Le culte de Vyako n’existe que pour élever le démon Vyako à
la divinité. Pour cela, le POU des membres et celui d’innocentes
victimes est absorbé et transféré à Vyako. Tant que ses membres
restent fidèles à l’objectif du culte, Vyako les récompense en aug-
mentant leurs capacités et en prolongeant leur vie indéfiniment.
Organisation
On trouve des partisans de Vyako partout. Le culte est une
organisation secrète très cloisonnée, composée de cellules appe-
lées chapitres. Certains chapitres se dissimulent derrière la cou-
verture d’organisations présentant tous les signes d’un culte légi-
time, avec des conditions d’adhésion plutôt strictes et des rites
obscurs. Cette façade est utilisée pour le recrutement et permet
aux Vyakites d’identifier et d’approcher de potentiels initiés.
Chaque chapitre est encadré par un groupe de vampires
(acolytes) et dirigé par un seigneur vampire (prêtre). Seuls les
membres de plus haut rang, ayant gardé le contact avec les
anciens membres du chapitre où ils sont devenus vampires,
connaissent l’étendue réelle du culte. Le plus ancien vampire du
culte est Thagrish Martigern lui-même, à priori toujours vivant,
sans que personne ne sache où exactement.
Vyako est un démon des ténèbres et les rites secrets du culte,
qui ne sont révélés qu’aux membres initié et de rang supérieur,
se tiennent les nuits de lune sombre, dans le plus grand secret.
C’est lors de ces cérémonies nocturnes que le trait Crocs est
utilisé pour nourrir le seigneur démoniaque du culte, Vyako.
Adhésion
Le culte utilisant toutes sortes de couvertures, les membres
laïques peuvent avoir rencontré les Vyakites à n’importes quelles
occasions. Quand un nouveau chapitre s’établit dans une ville
ou le quartier d’une cité, il cherche d’abord à identifier les cibles
potentielles et tente de gagner leur confiance. Cette action se
concrétise souvent sous forme d’un maillage subtil de relations
et de propagation de fausses rumeurs parlant d’un nouveau culte
offrant de dangereux et merveilleux secrets. Les candidats iden-
tifiés pour une conversion sont méticuleusement pris en charge.
Ceux qui semblent présenter une menace quelconque sont ren-
voyés avant d’en savoir trop, sous prétexte d’être indignes des
mystères offerts. Les fauteurs de troubles sont quant à eux dis-
crètement éliminés. Ceux qui restent poursuivent leur chemin
vers l’initiation.
 Cultes
Bénéfices
Une compétence Dévotion est enseignée aux membres laïques
qui assistent aux réunions ou rejoignent une congrégation. On
leur accorde aussi parfois la possibilité d’utiliser la magie popu-
laire ou de se former dans les compétences du culte. Ils reçoivent
aussi le soutien de bienveillants compagnons, désireux de rendre
service en faisant jouer leur influence.
Les bienfaits de Vyako peuvent être utilisés pour appuyer un
mensonge, en relançant un jet raté de Tromperie ou de Dégui-
sement ou, à l’inverse, en forçant un interlocuteur à relancer
son jet de Perspicacité, ou encore lors d’un jet de Séduction.
Les sorts de magie populaire disponibles varient d’un chapitre
à l’autre, la liste typique étant Dévier, Incognito, Séduction,
Ténèbres et Vigueur.
Un membre laïque prometteur sera finalement mis à l’épreuve.
On lui demandera de rendre un service à un membre du cercle
intérieur ou on le soumettra à la tentation de faire quelque
chose de mal — comme attirer une victime qui ne se doute de
rien là où un initié usera de son Drain Vital sur elle. Ceux qui
auront démontré un réel désir de plaire à leurs supérieurs sont
prêts pour la prochaine étape.
Initiés (Demi-vampires)
Devenir un initié exige un score de 50 % ou plus dans la com-
pétence Dévotion. Le candidat doit réussir une épreuve mettant
au défi à la fois sa loyauté et sa moralité, puis être soumis au rite
d’initiation dans lequel il scelle un pacte avec le démon Vyako
— ce qui nécessite que le candidat cède, non pas des points de
magie, mais une partie de son âme sous la forme de points de
POU. Le moyen par lequel le POU est extrait est traumatisant,
et peut même s’effectuer par surprise.
Le candidat doit se résoudre à servir de proie à un acolyte et
à ses crocs, un procédé qui lui inflige 1d3 points de dégâts dans
la localisation mordue et un ou plusieurs niveaux de fatigue dus
à la perte de sang (qui disparaitront peu à peu). Chaque niveau
de fatigue de sang aspiré correspond au transfert d’un point de
POU définitivement dédié au pacte avec Vyako.
Les demi-vampires ont peu de difficulté à dissimuler leur
vraie nature. Ce ne sont pas des morts-vivants et une analyse
magique ne révèlera qu’une cicatrice sur leur âme, à l’endroit
où le POU a été arraché. Les demi-vampires sont parfois un peu
plus pâles et blafards qu’avant et plus enclins aux coups de soleil
et à l’éblouissement en présence d’une forte lumière naturelle.
 101 
Order ID : 160488
Bénéfices
Chaque fois qu’un initié permet à un acolyte de se nourrir, il
peut recevoir en retour une ou plusieurs faveurs de Vyako. Ces
faveurs n’ont pas à être choisies immédiatement, le POU dédié
pouvant être échangé plus tard, tout au long de la carrière du
sectateur. L’initié peut permettre à un acolyte de continuer à se
nourrir au fil du temps, sacrifiant ainsi de plus en plus de points
de POU, sans dépasser la moitié de son POU d’origine.
Les initiés sont jugés dignes d’étudier la magie populaire des
grimoires détenus par le chapitre.
Inconvénients
La réduction du POU peut ne pas affecter immédiatement les
compétences basées sur cette caractéristique ; néanmoins l’apti-
tude du personnage (pourcentage de base x 5, c.-à-d. sa limite
naturelle) est maintenant plus basse et, si le score dans la com-
pétence est supérieur à cette nouvelle limite, il devra être réduit
pour la respecter.
Acolytes (vampires)
Franchir le pas pour devenir un vampire est un acte extrême.
Seules les candidatures d’initiés ayant un score de Dévotion de
70 % ou plus auront une chance d’être prises en compte. Le pro-
cédé exige le sacrifice à Vyako de l’intégralité du POU restant
et rend le vampire entièrement dépendant des points de magie
qu’il pourra voler aux autres. Cette offrande finale ne peut s’ef-
fectuer que par l’intermédiaire d’un seigneur vampire, qui se
nourrira de l’initié et drainera ses points de POU jusqu’au der-
nier. Cela implique bien évidemment que le candidat vampire
ait au préalable renoncé à toute autre dévotion religieuse qu’il
aurait encore, afin de se donner entièrement à Vyako.
Bénéfices
Les acolytes ont véritablement accédé à l’immortalité au prix
de leur âme : si leur corps physique est détruit, ils sont anéantis.
À la différence des initiés, ils sont techniquement des morts-vi-
vants ; le processus de transformation vampirique est si exigeant
qu’il altère l’essence de celui qui le subit.
Le don final de POU permet d’obtenir des faveurs supplé-
mentaires, comme le trait Crocs ou d’autres augmentations
de caractéristiques. Ceux qui ont l’ambition de devenir un sei-
gneur vampire garderont vraisemblablement quelques points
en réserve, pour s’offrir une des faveurs réservées à ce statut.
 L'Empire taskien

Les vampires n’ayant pas de POU, leur score maximal de

Volonté est 0. Cela reflète l’entière et absolue soumission à
l’existence vampirique et l’affranchissement des faiblesses de la
psyché humaine. Mais à l’inverse, cela immunise les vampires
aux effets des sorts et des miracles qui demandent un jet de résis-
tance de Volonté.
Inconvénients
L’absence de POU rend un véritable vampire détectable par la
magie. Il devient aussi vulnérable à la lumière naturelle directe
et, à moins d’être protégé par le sortilège Renoncer (ténèbres)
ou un autre sortilège similaire, le vampire subit des dégâts
chaque round où sa peau et sa chair sont exposées à la lumière
directe du soleil. À la discrétion du maitre de jeu, les dommages
peuvent varier en fonction de la saison et de la puissance du
dieu du soleil : 1 point de dégât en hiver, 1d4 au printemps et en
automne et jusqu’à 1d6 en été.
Seigneur vampire
Ces terribles créatures ont progressé jusqu’au niveau de Tha-
grish Martigern lui-même, devenant des dirigeants du culte,
capables de canaliser directement le pouvoir de Vyako en utili-
sant le trait Crocs à n’importe quel moment. Pour les membres
du culte, leur simple présence est équivalente à un lieu sacro-
saint. Chaque nouveau seigneur vampire est envoyé fonder
un nouveau chapitre, avec un ou deux de ses partisans, afin de
recommencer le processus. Cependant, il advient parfois qu’il
tente plutôt de détruire son créateur et d’usurper son chapitre.
Magie
Le culte de Vyako ne possède pas de magie ni de sorts spéci-
fiques, mais un chapitre peut mettre la main sur une collection
de connaissances magiques et en faire un grimoire spécifique
contenant des sorts de magie populaire et de sorcellerie.
Un exemple typique de sorcellerie vampirique est le Livre des
amours éternelles, qui contient :
Magie populaire : Alarme, Babillage, Bénédiction, Ouverture, Protec-
tion, Séduction, Ténèbres et Vénérer (Vyako).
Sorcellerie : Attirer (magie), Dominer (humain), Enchanter, Intuition,
Régénération, Renoncer (ténèbres) et Vol.
Compétences
Déguisement, Dévotion (Vyako), Discrétion, Perspicacité,
Séduction et Tromperie.
Faveurs de Vyako
Chaque fois que le POU d’un sectateur est vampirisé, celui-ci
obtient une ou plusieurs faveurs de Vyako. Ces faveurs défi-
nissent les pouvoirs et les particularités du vampire.
Faveurs des demi-vampires
(1 point de POU)
Menteur Talentueux
Chaque point de POU consumé par Vyako en paiement de
cette faveur permet au demi-vampire d’obtenir une améliora-
tion en Tromperie, Déguisement ou Séduction, matérialisée par
un niveau de difficulté en moins à tous les jets.
Vision dans le Noir
Comme la capacité de même nom de Mythras.
Jeunesse Éternelle
Tous les jets de vieillissement se font avec un niveau de diffi-
culté de moins.

Sorcellerie
Drain Vital
L’absence de POU d’un vampire rend difficile la pratique de la
Ce trait représente la capacité de dérober une partie de la force
sorcellerie, car les portées et les durées des sortilèges ne peuvent
vitale de la victime pour la convertir en points de magie. Il est
plus être déterminées de la façon standard. Par conséquent, les
spécifique à une caractéristique : un initié peut voler des points
sortilèges d’un sorcier vampire ont une portée Contact et une
de POU tandis qu’un autre drainera des points de FOR ou de
durée Instantanée. Pour dépasser cette restriction, les vampires
CON. La TAI et l’INT ne peuvent pas être drainées. Il est tout
disposent de deux options : soit alimenter le sortilège avec des
à fait possible de tuer sa victime de cette façon, mais, à moins
points de magie supplémentaires qui joueront le rôle du POU
qu’un impératif de discrétion l’exige, ce n’est pas une pratique
pour le calcul de certains traits du sort, soit combiner le sortilège
courante. Le nombre de points de caractéristique drainés est
avec Enchanter pour fixer sa durée selon les divisions naturelles
égal à un dixième du score de dévotion de l’initié. Le trait a une
du temps (et non plus selon le POU du lanceur, voir Rivages de
magnitude par défaut de 1 et, par conséquent, un simple sort de
Korantie, page 63). Pour un usage courant, les vampires préfèrent
magie populaire peut anéantir les efforts du vampire.
donc utiliser la magie populaire.

 102 

Order ID : 160488
 Cultes
Charme Contre-Nature
Augmente le CHA du personnage de 1d6 la nuit (du coucher
au levé du soleil). La caractéristique augmentée peut dépasser
la limite de l’espèce.
Vitesse Contre-Nature
Augmente la DEX du personnage de 1d6 la nuit (du coucher
au levé du soleil). La caractéristique augmentée peut dépasser
la limite de l’espèce.
Force Contre-Nature
Augmente la FOR du personnage de 1d6 la nuit (du coucher
au levé du soleil). La caractéristique augmentée peut dépasser
la limite de l’espèce.
Vigueur Contre-Nature
Augmente la CON du personnage de 1d6 la nuit (du coucher
au levé du soleil). La caractéristique augmentée peut dépasser
la limite de l’espèce.
Faveurs des vampires (2 points de POU)
Crocs
Le déclenchement de cette faveur coute un point de magie et
provoque une transformation du vampire qui se termine après
un round de combat. Un vampire acolyte peut réaliser cette
prouesse seulement les nuits de lune sombre, un seigneur vam-
pire peut le faire à tout moment.
La bouche du vampire s’étire et se tord pour faire place à de
multiples canines capables de percer et de trancher les chairs et
à des organes de succion destinés à aspirer le sang. Si la victime
résiste, le vampire doit d’abord réussir à la saisir (voir Lutte dans
Mythras, page 101). Une fois la victime maintenue, une attaque
par morsure (Bagarre) réussie lui inflige 1d3 points de dégât et
un niveau de fatigue du à la succion de son sang. En outre, si elle
échoue à un jet de Volonté, chaque niveau de fatigue s’accom-
pagne de la perte irrémédiable d’un point de POU aspiré par
le vampire et directement transmis à son seigneur démon. Le
POU de la victime ne peut tomber en dessous de 1, sauf si elle
est consentante pour être transformée en vampire. La perte de
sang peut tuer la victime.
 103 
Order ID : 160488
Régénération
Les blessures d’un vampire guérissent un cran plus vite que
celles d’un simple mortel (la vitesse de guérison naturelle des
Blessures Légères se compte en heures, celle des Blessures
Sérieuses en jours et celle des Blessures Graves en semaines).
Aucun jet de Guérison n’est requis pour que les Blessures
Graves commencent à guérir ou pour empêcher une mutilation.
Cette faveur peut être sélectionnée deux fois, ce qui aboutit à
une vitesse de guérison en minutes, heures et jours.
Métamorphose
Métamorphose offre au vampire la possibilité de se trans-
former en animal tout en conservant son INT et ses points de
magie, mais en redistribuant ses points de FOR, CON DEX
et TAI pour former les caractéristiques de la forme animale.
Chaque caractéristique peut être augmentée ou diminuée de
cette façon de 5 points au maximum. Il faut dépenser 1 point
de magie pour déclencher cette capacité et 1 point par heure
pour maintenir la nouvelle forme. Un seigneur vampire peut
choisir sa propre forme, mais ses suivants doivent adopter la
même que lui.
Faveurs d’un seigneur vampire
(3 points de POU)
Domination
Au prix d’un point de magie, le vampire peut charmer un
humain ou une autre créature et le soumettre ainsi à sa volonté.
Le vampire doit utiliser sa compétence Influence ou Séduction
et l’opposer à la Volonté de la victime. Une fois charmée, la
victime obéira aux ordres du seigneur vampire tant que celui-ci
se concentre sur cette domination et tant que la victime reste à
portée de sa vue.
Persistance (revenant)
S’il est tué, mais que son corps reste intact, un seigneur vam-
pire peut tenter de revenir à la vie la nuit suivante, grâce à l’in-
tervention de Vyako. Le vampire doit réussir un jet en Dévotion
et 1d4 + 1 % sont soustraits du score de la compétence. Après
son retour à la vie, le vampire n’a qu’un seul point de magie
et son niveau de fatigue est Affaibli. Il doit par conséquent se
reposer avant toute action.
 L'Empire taskien
Culte des ancêtres de
la vallée du Beshor
Les royaumes de Yégusaï et de Zagre abritent une classe de
prêtres-chamanes dont le rôle est d’organiser les relations entre
le peuple beshorite et ses ancêtres. Ils président à tous les rituels-
clés de la société, mais leur responsabilité la plus importante est
d’administrer les cérémonies funéraires. Les Beshorites exposent
leurs morts aux éléments jusqu’à ce qu’ils perdent leurs tissus
mous, puis rassemblent les os et les entreposent en lieu sûr. Les
prêtres dirigent tous ces rites et s’occupent aussi de la concep-
tion, de l’approbation et de la construction des bâtiments (ou
de l’excavation de catacombes) utilisés comme ossuaires. Ils
recrutent et commandent également la force de volontaires qui
gardent ces bâtiments.
Nature du culte
Le culte des ancêtres est une combinaison de pratiques ani-
mistes et théistes. Non seulement les ancêtres interviennent
directement en tant qu’esprits quand les prêtres le leur
demandent, mais encore ils sont capables de leur accorder des
miracles. Un prêtre-chamane ne peut se désincarner que par le
biais d’un miracle fourni par les esprits ancestraux.
La caste des prêtres se consacre entièrement aux relations
avec leurs ancêtres défunts. Ils ont développé un savoir spécia-
lisé, représenté par la compétence Connaissance (généalogie),
qui leur permet d’identifier un esprit particulier par son nom.
Si les restes mortels de l’individu sont disponibles, un jet réussi
en Contrainte invoquera l’esprit avec lequel il sera possible de
discuter et de négocier. L’esprit ancestral répondra au besoin
du prêtre en fournissant une information, une compétence ou
un conseil.
Comme les prêtres de Yégusaï sont les seuls chamanes connus
des Taskiens, ils sont très recherchés en tant qu’exorcistes dans
toutes les régions centrales de l’Empire et certains immigrants
beshorites vivant dans les cités de Tarsénie ont même bâti des
cultes autour d’eux.
Adhésion
Presque tous les habitants originaires de la vallée du Beshor
sont membres laïques du culte des ancêtres. Ceux qui appar-
tiennent aux bonnes familles peuvent devenir initiés et exploiter
 104 
Order ID : 160488
cette chance pour devenir prêtre-chamane. Seules les maisons
royales de Zagre et de Yégusaï fournissent des acolytes, et ces
acolytes ne sont ni plus ni moins que les rois de ces deux nations.
Initié
Les rares membres dévoués proviennent des familles ayant le
droit héréditaire de proposer leurs jeunes à l’initiation dans le
culte. Ceux nés en dehors de la caste des prêtres peuvent néan-
moins postuler si leur POU est de 17 ou plus. Ces nouveaux
entrants bénéficient d’une formation qui leur octroie le statut
d’adorateur spirituel vers l’âge de 17 ans. Les initiés doivent
avoir un score de 50 % dans chacune des compétences du culte.
Ils servent de serviteurs, d’assistants et de remplaçants pour les
prêtres-chamanes.
Acolyte (roi)
C’est sur les rois que les attentes des ancêtres pèsent le plus,
car seuls les acolytes-rois peuvent acquérir et utiliser le miracle
Inondation qui fait déborder le fleuve et rend fertile la vallée
du Beshor. Ce n’est pas la fonte des neiges d’une quelconque
montagne lointaine qui provoque ce débordement, mais l’ex-
hortation du dieu de fleuve pour qu’il gonfle ses eaux et inonde
les terres. Chaque acolyte-roi accomplit ce rite sur sa rive, en
espérant qu’il attirera plus d’eau sur ses terres que son rival.
Outre ses compétences cultuelles, bien des raisons président au
choix d’un roi ; tous les héritiers candidats subissent un entraine-
ment intensif destiné à les préparer à leurs tâches religieuses, au
cas où ils hériteraient.
Prêtre
Un futur prêtre-chamane doit avoir un score de 70  % dans
quatre des compétences du culte et acquérir le miracle Désin-
carnation, afin de pouvoir communiquer avec les ancêtres au
nom du peuple.
Compétences
Artisanat (maçonnerie), Artisanat (pompes funèbres), Connais-
sance (architecture), Connaissance (généalogie), Contrainte,
Coutumes, Dévotion (ancêtres), Écriture/Lecture, Exhortation
(ancêtres), Rites (vallée du Beshor).
Magie
Rites : Vallée du Beshor
 Cultes
Magie populaire : Détection (vie), Parfum, Préserver, Sécher, Visibilité
et Vue Magique.
Théisme : Barrage Spirituel, Consacrer (tombe), Désincarnation, Effa-
cement, Excommunication, Exorcisme, Extension, Inondation et Invocation
d’un Ancêtre.
Animisme : les esprits traditionnels sont les esprits ancestraux
et les esprits gardiens.
Visibilité
À Distance, Résistance (Discrétion ou Volonté)
Ce sort de magie populaire rend visible une entité surnatu-
relle dissimulée. Dès lors, elle peut être prise pour cible par un
sort et un chamane peut l’engager en combat spirituel avec
sa compétence Contrainte. Si l’entité est un esprit, il doit être
capable de se manifester dans le Monde matériel afin que le
sort fonctionne. Lancé sur une personne possédée, le sort révèle
clairement l’aura de l’esprit. Ce sort ne peut forcer un djinn à
se matérialiser.
Désincarnation
Durée (spéciale), Rang Acolyte
Ce miracle désincarne la cible (habituellement le lanceur lui-
même) et projette son âme dans le Monde spirituel, laissant un
corps sans vie derrière lui.
Exception faite de l’absence de double pouvant protéger le corps
du lanceur, l’effet est le même que celui de la compétence Transe
de Mythras. C’est la compétence Exhortation qui détermine la
puissance et les effets de la désincarnation. Le prêtre peut utiliser
le miracle offensivement et, dans ce cas, la cible peut résister avec
sa Volonté. Un prêtre peut exhorter plusieurs fois le miracle afin
que plusieurs personnes l’accompagnent dans son voyage.
 105 
Order ID : 160488
Les Hradori
Dans la vallée du Beshor, le culte des Hradori (aussi appelé
Gardiens du Seuil) considère la frontière entre la vie et la mort
comme inviolable et la fait respecter avez un tel zèle qu’il essaie
d’éradiquer tous ceux qui la transgressent, même en pays étran-
ger. Peu connu en dehors de sa terre natale, il traque les vampires,
les fantômes et tout autre signe d’activité nécromantique. Après
les avoir dotés des compétences, de la magie et des esprits appro-
priés, le culte envoie ses fidèles à travers le monde pour assassiner
quiconque est suspecté de nécromancie. Le culte des Hradori est
un sous-culte de celui des ancêtres de la vallée du Beshor. Ses
membres sont généralement issus de la caste des prêtres. Le rang
le plus élevé des membres du culte est celui d’acolyte.
Le culte fournit un enseignement dans une gamme de compé-
tences et de magie populaire utile à ses membres sur le terrain,
en particulier le miracle Consumer les Morts-Vivants (qui rem-
place celui de Désincarnation).
Magie
Rites : vallée du Beshor
Magie populaire : Contrecarrer, Coordination, Détection (mort-vivant),
Incognito, Protection, Visibilité et Vue Magique.
Théisme : Barrage Spirituel, Consumer les Morts-Vivants, Exorcisme
et Extension.
Animisme : les Hradori ont accès à des esprits ancestraux qui
agiront comme des esprits gardiens ou des esprits de malheur.
Compétences
Connaissances (généalogie), Contrainte, Coutumes, Dévotion
(ancêtres), Exhortation (ancêtres), Langues (au choix), Rites (val-
lée du Beshor), style de combat (au choix).
 L'Empire taskien
Unités militaires
Les célèbres Héros invincibles de Taskay sont une unité d’élite
d’un millier d’hommes seulement au sein d’une armée profes-
sionnelle dont le nombre ne tombe jamais en dessous de trente-
mille hommes. L’armée régulière est constituée de trois armes :
l’infanterie légère, les piquiers et la cavalerie.
L’Infanterie légère impériale
(ILI), les Brigands
Les Brigands sont la force d’infanterie légère de l’armée
taskienne et comptent environ dix-mille hommes. Ils ont été
nommés en mémoire de leur origine, qui remonte à l’époque où
l’armée irrégulière de Zygas Taga quitta le Jekkaride.
 106 
Order ID : 160488
Nature de l’unité
Dans une bataille, les Brigands se placent en première ligne
(« devant les porte-étendards »). Ils entament la plupart des com-
bats par des volées de projectiles, suivies d’une brutale charge au
corps à corps, puis d’un retrait sur les ailes ou l’arrière afin de
laisser les troupes lourdes finir le travail. Les Brigands mènent
aussi les assauts contre les fortifications et sont utilisés comme
force principale en terrain accidenté ou pentu, et en forêt. De
ce fait, ceux qui survivent obtiennent rapidement avancement
et récompenses grâce à leurs faits d’armes. Pour être surs d’être
reconnus sur le champ de bataille, les Brigands s’habillent sou-
vent de couleurs vives et attachent des plumes à leur casque et
leur bouclier.
Les hommes sont équipés par l’État, mais adaptent ou com-
plètent souvent leur équipement à leurs frais, de sorte que leurs
armes et armures présentent assez peu d’uniformité. Un soldat
typique porte un heaume de cuir ou de métal, un corset lamel-
laire d’écailles de cuir ou un simple gilet de cuir, un gambison
et un bouclier rond ou ovale. Leurs armes habituelles sont une
paire de javelots et une arme à une main, telle qu’une hachette,
une épée ou une masse. La plupart d’entre eux transportent
aussi une fronde (et savent l’utiliser) et au moins un sur cinq est
équipé d’arc au lieu de javelots.
Organisation
Les Brigands sont organisés en unités de quatre-vingts à cent-
vingt hommes appelées centaines. Chaque centaine comprenant
dix escouades, chacune constituée de deux demi-escouades de
six hommes au maximum. Une escouade est commandée par
un sergent et son caporal. La centaine est commandée par un
kentarque (capitaine), qui dispose le plus souvent d’un second
ou d’un lieutenant. Dix centaines forment un bataillon appelé
millier.
Le commandant des Brigands est le comte Arrak, compagnon
de Fer. Il délègue souvent une partie de son commandement à
un ou plusieurs de ses subordonnés, afin de mieux contrôler ses
forces lorsqu’elles sont divisées.
Adhésion
La condition minimale d’admission dans l’ILI est un score de
11 en FOR et DEX, et de 13 en INT. L’engagement est pris
pour vingt ans, mais un soldat peut racheter son engagement à
partir de cinq ans de service, au prix de 1 500 taskens moins 75
taskens pour chaque année de service après la cinquième. La
solde standard dans l’armée taskienne est de 2 taskens par jour.
 Cultes
Sergent (chef d’escouade)
Dans l’ILI, les chefs d’escouade sont choisis par les officiers
subalternes de l’unité. Pour devenir sergent, un score de 50 %
ou plus dans cinq des compétences de l’unité est requis. Un
sergent reçoit le double de la solde d’un soldat régulier. Il peut
nommer un de ses hommes au grade de caporal et lui confier le
commandement de la seconde demi-escouade. Ce dernier sera
payé une fois et demie la solde ordinaire.
Capitaine (kentarque)
Les officiers proviennent habituellement du rang, en passant
d’abord par le grade de lieutenant puis par celui de kentarque.
Être promu capitaine exige l’initiation dans le culte de l’Empe-
reur. Les officiers doivent avoir un score de 70 % dans trois des
compétences clés du culte et de 30 % ou plus en Écriture/Lecture.
Un officier est généreusement rémunéré pour ses services : 30
taskens par jour pour un kentarque, et 20 pour son lieutenant,
ce qui est suffisant pour acheter un bel équipement, entrete-
nir un cheval, s’offrir les services d’un ou plusieurs serviteurs et
mettre le reste de coté en vue d’une bonne retraite.
Colonel (miliarque)
Un miliarque est un commandant confirmé qui dirige un batail-
lon de dix centaines, logiquement appelée un millier. Il est entouré
d’un petit groupe d’officiers, de courriers et de spécialistes, dont
des chirurgiens et des sorciers. Les miliarques sont les officiers de
plus haut rang rémunérés par l’Infanterie légère impériale. Ils
rendent compte à des officiers supérieurs directement nommés
par le Compagnon de Fer responsable de l’ILI, le comte Arrak.
Une place doit être disponible pour être autorisé à postuler
à ce poste. En outre, le candidat doit être initié dans le culte
de l’Empereur, avoir un score de 90 % ou plus dans au moins
deux compétences ou styles de combat du régiment, de 30 % en
Écriture/Lecture et de 50 % ou plus en Connaissance (stratégie
et tactiques).
Un miliarque reçoit la somme extraordinaire de 10 000 tas-
kens par an et a l’assurance d’obtenir une très jolie parcelle de
terre comme cadeau à son départ du régiment.
Compétences
Athlétisme, Connaissance (stratégie et tactiques), Endurance,
Esquive, Premiers Soins, Style de Combat et Survie.
Magie
Le régime fait en sorte que ceux qui en sont capables
apprennent la magie. Un soldat typique connait trois sorts de
magie populaire parmi Coordination, Dare-Dard, Flèche de Feu,
Mobilité, Soins et Vigueur.
 107 
Order ID : 160488
Styles de combat
Archerie, Peltaste, Frondeur.
Piquiers d’Ashkor
Plus grande unité unique de l’armée taskienne, les Piquiers
d’Ashkor sont munis d’une longue et robuste lance à deux mains
et leur rôle consiste à dominer le champ de bataille. En défense,
ils forment un rempart inexpugnable et, en attaque, un irrésis-
tible rouleau compresseur.
Nature de l’unité
Véritable colonne vertébrale de l’armée régulière, les Piquiers
d’Ashkor sont forts de quinze-mille hommes lourdement armés et
protégés. Sur le champ de bataille, ils forment des masses denses
et comptent sur leur armure, leur magie et leur haie de lances
pour éviter les projectiles ennemis. Chaque soldat est équipé d’un
heaume de métal avec un camail de cuir, d’un corset lamellaire
en bronze ou en fer (parfois en cuir), d’un gambison, ainsi que
de jambières et d’avant-bras lamellaires renforcés. La pique ash-
korienne mesure environ trois mètres de long et son très long fer
est muni d’un tranchant droit aiguisé sur un ou deux côtés. Un
petit bouclier rond ou en goutte est porté en bandoulière ou par-
fois attaché à l’avant-bras, de manière à laisser libres les deux
mains pour manipuler la lance. Souvent, les piquiers portent
aussi une épée à une main comme arme auxiliaire et sont entrai-
nés à l’utilisation de l’arc incurvé. La plupart des commandants
choisissent d’équiper les rangs arrière (environ un quart du total)
avec des armes à projectiles.
Organisation
Chaque carré de piquiers comprend deux-cent-cinquante à
trois-cents hommes. À tout moment, une cinquantaine de ces
carrés sont en service actif. Un bataillon regroupe quatre à six
carrés, numérotés de gauche à droite selon leur position sur la
ligne. Ces bataillons sont formés de façon temporaire et com-
mandés par des officiers désignés pour l’occasion. Le capitaine
(la « première lance ») de chaque carré de piquiers est l’officier
le plus expérimenté et il est attaché de façon permanente à son
unité. Chaque carré dispose de son propre emblème, un bâton
de bois portant les symboles de l’unité surmonté d’une bande-
role colorée. Il peut aussi se reconnaitre à la couleur des bou-
cliers et, si l’unité à été décorée pour ses faits d’armes, au blason
qui s’y trouve.
Le commandant des Piquiers est le comte Bunais, un général
des Compagnons de Fer de quarante ans. Il nomme lui-même
son personnel et les officiers qui commandent chaque bataillon.
Ces hommes ont mené de nombreuses campagnes militaires
et ne doivent surtout pas être pris pour des politiciens ou des
nobles qui joueraient à la guerre.
 L'Empire taskien
Adhésion
La condition minimale pour entrer chez les Piquiers d’Ash-
kor est un score de 11 en FOR et de 13 en TAI. L’engagement
est pris pour vingt ans, cependant, un soldat peur racheter son
engagement après cinq ans au prix de 1 000 taskens, moins 50
taskens pour chaque année après la cinquième.
Les simples soldats de l’unité sont payés 2 taskens par jour.
Sergent (chef d’escouade)
Les chefs d’escouade de piquiers sont choisis par les officiers
subalternes de l’unité. Un sergent doit avoir un score de 50 %
ou plus dans cinq des compétences clés de l’unité, l’une d’entre
elles devant obligatoirement être Connaissance (tactiques et
manœuvres). Il reçoit le double de la solde d’un simple soldat
et peut nommer un de ses hommes au grade de caporal et lui
confier le commandement de la seconde demi-escouade. Le
caporal est payé une fois et demie la solde ordinaire.
Capitaine (kentarque)
Les officiers sont habituellement issus du rang. Ils passent
d’abord par le grade de kentarque et occupent toujours, mal-
gré leur statut, une place dans la phalange, puis, par le grade
de première lance, qui leur octroie le commandement du carré
de piques et les dispense d’en porter eux-mêmes. Les officiers
doivent avoir 70 % dans trois des compétences clés de l’unité et
30 % ou plus en Écriture/Lecture. La première lance doit être
initiée dans le culte de l’Empereur.
Un officier est généreusement rémunéré pour ses services : 20
taskens par jour pour un kentarque et 30 pour la première lance.
La première lance du carré le plus expérimenté — qui a la place
d’honneur, la plus à gauche sur la ligne — est payée le double.
Lorsque leur unité est proche d’un ennemi, les officiers des
piquiers ne sont pas autorisés à chevaucher, mais doivent mar-
cher aux côtés de leurs hommes.
Compétences
Connaissance (tactiques et manœuvres), Endurance, Force
Brute, Premiers Soins et les styles de combat Piquier Ashkorite
et Archerie.
Magie
Le régiment fait en sorte que ceux qui en sont capables
apprennent la magie. Un piquier typique connait trois sorts
de magie populaire parmi Dare-Dard, Protection, Soins, Vigueur et
Vivelame.
Styles de combat
Archerie, Piquier Ashkorite.
 108
Order ID : 160488
Les Hardis de l’Empereur
Les Hardis sont un régiment de cavalerie lourde formé aux
techniques de guerre des Shengs. Beaucoup des recrues de
l’unité sont elles-mêmes des Shengs.
Nature de l’unité
Bien armés (avec arc, lance, épée ou masse, targe et dague)
et bien équipés, les Hardis peuvent accomplir de nombreuses
tâches en campagne comme au cœur du champ de bataille. Ils
possèdent aussi leur propre escadron de dévots de Machank.
Même les soldats du rang sont bien protégés, avec une armure
lamellaire de métal, renforcée aux endroits critiques et complé-
tée d’une épaisse couche de rembourrage (porté le plus souvent
sous le métal, parfois au-dessus). Les chevaux sont au minimum
caparaçonnés sur le devant, et parfois aussi sur l’arrière-main.
Organisation
Les Hardis se divisent en deux ailes, chacune constituée de 10
escadrons d’environ 50 hommes. Le comte Maranis Askim est
le compagnon de Fer qui commande la cavalerie.
Adhésion
Pour être admis chez les Hardis, un score minimum de 11 en
FOR, 12 en DEX et 12 en TAI est requis, ainsi qu’une com-
pétence Équitation à 30  % ou plus. L’engagement est conclu
pour un minimum de 20 ans. Après cinq années, un soldat
peut racheter les années qui lui restent au prix de 2 000 taskens
moins 100 taskens par année effectuée au-delà des 5 premières.
Un Hardi est payé 4 Taskens par jour, mais doit entretenir lui-
même sa monture et son harnachement.
Chef d’escouade (décarque)
Chaque escadron est constitué de cinq escouades dont les chefs
(les décarques) forment un comité d’officiers qui élit l’un d’entre
eux pour commander l’escadron. Pour devenir décarque, un
score de 30  % en Écriture/Lecture et de 50  % ou plus dans
cinq des compétences clés de l’unité (dont Équitation fait obli-
gatoirement partie) est requis. Les décarques reçoivent 2 taskens
supplémentaires par jour.
Capitaine (première lance)
D’ordinaire, le capitaine commandant l’escadron est le plus
expérimenté des décarques. En cas de contestation sur le niveau
d’expérience, l’affaire est résolue par un vote des hommes de
l’escadron. Ce capitaine reçoit une paie double. Le fait que ce
montant soit inférieur à celui d’un capitaine de l’infanterie est
quasiment une affaire de fierté, car la plupart des décarques
sont de classe sociale aisée.
 
 Cultes

Compétences Styles de combat

Athlétisme, Connaissance (tactique et manœuvres), Endu- Cavalerie Lourde Taskienne (arc, lance, épée ou masse, targe
rance, Équitation, Style de Combat et Volonté. et dague ; trait : Combat Monté).

Magie
Le régiment fait en sorte que ceux qui en sont capables
apprennent la magie. Un hardi typique connait trois sorts parmi
Dare-Dard, Fracasser, Mobilité, Percer, Soins et Vivelame.

 109 

Order ID : 160488
 La Colère de
L'Empire taskien
Khakun
Après la dévastation de l’Extrême-Tarsénie par les sauvages
Shengs, il y a environ vingt ans, l’Empire taskien s’est lancé dans
une campagne de reconstruction de la région. Les Shengs ont
laissé la cité de Seppesh à l’état de ruines et, peu de temps après,
des tremblements de terre ont enseveli les vieilles mines d’argent.
Dans le cadre de cet effort, les mines de Seppesh ont été rou-
vertes et la ville frontalière de La Nouvelle-Seppesh, faite de bric
et de broc, attire colons et marginaux venus de tout l’Empire
dans l’espoir de faire fortune grâce aux mines. Le mois dernier,
des mineurs ont entendu un grondement dans les tréfonds du
mont Khakun. La semaine passée, une grosse secousse ébranla
la montagne. Aujourd’hui, les mineurs refusent de descendre
sous terre. Michel Tob, le prêtre de Tarsen, organise une expédi-
tion pour se rendre au sanctuaire du Piémont, qui est abandonné
depuis belle lurette, afin de le remettre en activité et d’apaiser
ainsi la montagne.
Étapes de l’aventure
҉҉La congrégation du fleuve Rouge se réunit.
҉҉L’expédition se met en marche et fait route vers le mont
Khakun. En chemin, elle passe par d’intéressantes ruines
et rencontre un bucheron qui peut les avertir de la pré-
sence des Shengs dans la région.
҉҉Les personnages découvrent la batterie de tambours utili-
sée par les Shengs pour attiser les rêves du géant Khakun.
Ils chassent les nomades et stoppent les battements.
҉҉Les personnages arrivent au pied du mont Khakun. L’as-
cension pour atteindre le temple du Piémont est exté-
nuante. Un arctodus femelle (un grand ours à face courte)
et ses deux petits ont élu domicile dans l’ancien temple, et
les personnages devront se débarrasser d’eux pour espérer
entrer. Les nomades ont essayé, mais les ours ont tué un
des leurs et en ont blessé plusieurs autres.
 110 
Order ID : 160488
҉҉Les personnages pénètrent dans le sanctuaire intérieur du
temple du Piémont. Aidés de Michel Tob, ils entament
le rituel d’apaisement et invoquent les cauchemars du
géant Khakun. Les cauchemars prennent possession d’un
condamné que Michel Tob a amené pour lui faire jouer le
rôle d’un adversaire. À l’extérieur du temple, les nomades,
qui ont personnifié les cauchemars, attaquent le reste du
groupe, principalement constitué de la milice taskienne
servant d’escorte à l’expédition. Si tout se termine bien,
le géant Khakun se rendort d’un sommeil paisible, les
cauchemars sont chassés et les personnages ont rétabli les
rituels d’apaisement qui stabilisent la montagne.
L’aventure peut s’écarter de ce fil conducteur, par exemple si
les personnages ratent des adversaires qu’ils auraient dû ren-
contrer, sont submergés par le nombre ou échouent à localiser
le sanctuaire. Dans ce dernier, le maitre de jeu peut laisser les
personnages se perdre, puis leur permettre de trouver le sanc-
tuaire. Dans un flanc de la montagne, il existe aussi une faille
qui exhale des vapeurs nauséabondes : elle peut jouer un rôle
similaire à celui du sanctuaire.
Histoire et mythologie
L’ancienne cité tarsénienne de Seppesh fut construite au bord
du fleuve Rouge, après la découverte de gisements d’argent
dans les profondeurs du mont Khakun. L’instabilité notoire de
la montagne, fréquemment agitée de tremblements, rendait les
opérations de minages difficiles : les installations s’effondraient
et les campements étaient ensevelis. Tarsen découvrit que la
montagne était un géant endormi nommé Khakun Ceinture
d’Argent. En fait, le minerai des mines était même extrait des
maillons de sa ceinture. Tirant parti d’une vieille histoire qui
racontait comment la fille d’un géant avait appaisé le sommeil
de son père, Tarsen parvint à négocier un accord avec Khakun
garantissant à la fois le sommeil du géant, la stabilité de la mon-
tagne et la possibilité pour les mineurs de travailler. Le culte
de Tarsen bâtit alors le temple du Piémont pour que, chaque
année, les rituels nécessaires y soient accomplis.
 La Colère de Khakun

l’ancienne cité, sont les seules constructions pérennes. Les

colons, soutenus par l’Empire, s’attachent à reconstruire la ville
Khakun Ceinture d’Argent
et à rétablir une activité agricole sur les parcelles de terre qui
Le grand géant Khakun Ceinture d’Argent était leur ont été attribuées le long du fleuve.
en colère. Il regarda autour de lui et vit un troupeau de
Voici trois ans, des mineurs sont arrivés à La Nouvelle-Seppesh
moutons broutant les pâturages. Il les rassembla et les fit
pour rouvrir les mines. L’année dernière, ils découvrirent l’em-
rôtir sur un feu alimenté par un millier d’arbres, puis les
placement du premier puits et commencèrent à extraire une
engloutit tous. Repu, il s’installa sur sa couche de pierre,
petite quantité de minerai d’argent. Les grondements de la mon-
mais le sommeil ne vint pas. Sa fille Okania Cheveux de
tagne ont commencé il y a un mois. Personne n’a encore été
Jais savait que l’agitation de son père était due aux mou-
blessé, mais quelques mineurs survivants de la Seppesh originelle
tons qui se débattaient dans son estomac. Elle chercha à
ont persuadé leurs collègues qu’un désastre risque de se produire
apaiser ses tourments. Elle lui apporta des mets délicats
si personne ne rétablit les anciens rituels.
pour calmer son estomac. Les coups des moutons dimi-
nuèrent, mais le sommeil ne vint pas pour autant. Alors

Okania chanta pour son père une agréable berceuse
qui chassa son insomnie. Mais le sommeil de Khakun
Ceinture d’Argent n’était pas serein, car le géant tour-
nait et se remuait en tout sens. Okania regarda dans
les oreilles de son père et y vit les horribles cauchemars
qui le tourmentaient. Elle apporta un brasier, y plaça
des charbons ardents sur lesquels elle versa des huiles
parfumées et alluma des bâtonnets d’encens exotiques.
Les vapeurs et les fumées pénétrèrent dans le nez et les
oreilles de Khakun Ceinture d’Argent et extirpèrent les
cauchemars. Ceux-ci ripostèrent, mais Okania Cheveux
de Jais était prête à les recevoir. Elle les recouvrit de son
châle de soie et les immobilisa dans sa nasse. Ensuite, elle
dégaina sa dague acérée, les poignarda, puis les détruisit
en les jetant dans les charbons ardents. Lorsque le der-
nier charbon finit de se consumer, son père respirait
paisiblement et s’installa dans un sommeil serein.
Lorsque, vingt ans auparavant, les nomades shengs saccagèrent
l’Extrême-Tarsénie, Seppesh ne fut pas épargnée. La ville fut
incendiée et la presque totalité de sa population fut exterminée
ou kidnappée. Les rituels annuels furent abandonnés et, peu de
temps après le départ des nomades, le mont Khakun protesta
dans un tressaillement qui ensevelit les vieilles mines, la moitié
de la ville et le temple du Piémont.
Il y a dix ans, l’Empire taskien envoya de nouveaux colons
remonter le fleuve pour reconstruire la ville et rouvrir les mines.
Depuis cette époque, La Nouvelle-Seppesh est devenue une
agglomération importante, bien qu’elle soit encore dépourvue
de la grâce et de la sophistication de la cité originelle. C’est
une ville délabrée de bâtiments construits à la va-vite, proté-
gés par une palissade en bois. Les temples jumeaux de Tarsen
et de Zygas Taga, constitués de blocs de pierre provenant de
La congrégation
du fleuve rouge
Michel Tob est un éminent prêtre de Tarsen qui dirige la
congrégation du fleuve Rouge. Peu après son arrivée à La Nou-
velle-Seppesh, il fonda la congrégation pour attirer convertir les
membres les plus insolites de la communauté et pour s’assurer
que les divinités les moins connues du panthéon tarsénien soient
correctement vénérées. La congrégation se réunit dans la cour
de la maison de Tob, non loin du nouveau temple de Tarsen. Le
prêtre met un point d’honneur à fournir suffisamment de bière
à chaque réunion.
Aujourd’hui, la congrégation compte huit membres. Rares
sont ceux jouant un rôle prédominant dans la communauté,
mais tous ont convaincu le prêtre qu’ils étaient dignes d’intérêt.
Ses exigences informelles pour l’adhésion sont les suivantes :
҉҉Au moins une compétence quelconque à 70 % ou plus ;
҉҉Au moins 40 % en Langue (tarsénien) ;
҉҉Au moins 20 % en Lecture/Écriture (tarsénien).
Deux membres de l’association, Michel Tob et le prêtre de
Thesh Ulvikus Ekalon, peuvent enseigner les rites taskiens et les
sorts de magie populaire suivants : Calcul, Disruption, Fracas-
ser, Ignition, Réparation, Soins, Verrouiller, Vivelame.
La congrégation demande un paiement de 50 taskens pour
chaque sort enseigné, la moitié de la somme allant à l’ensei-
gnant. Les membres doivent aussi s’acquitter d’une cotisation
saisonnière de 10 taskens (que Michel consacre presque entière-
ment à l’achat de bière).

 111 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
L’expédition
Que les personnages soient des étrangers ou simplement de
nouveaux arrivants à La Nouvelle-Seppesh, ils ne tarderont pas
à apprendre que Michel Tob cherche de l’aide pour stabiliser le
mont Khakun. Tob hisse le fanion de la congrégation au som-
met de sa maison et sonne la cloche de la place, face au temple
de Tarsen — les signes habituels pour réunir les membres.
Lorsque tout le monde est arrivé, il explique la situation. Les
mineurs refusent de retourner dans les mines, car, à l’évidence,
le mont Khakun est instable. Même la population de La Nou-
velle-Seppesh s’inquiète  : la dernière fois que la montagne a
véritablement tremblé, le glissement de terrain a enseveli la
moitié de l’ancienne ville !
Tob explique qu’il a eu accès à de vieilles archives, certaines
récupérées dans les ruines du temple de Seppesh (ce qui a néces-
sité des excavations) et d’autres envoyées par la bibliothèque
impériale de Ralmyra (dont le fond est principalement constitué
de parchemins exhumés des ruines de l’ancienne ville). Il a décou-
vert l’histoire de la fille du géant et appris comment les prêtres de
Tarsen de Seppesh apaisaient le géant Khakun. Il annonce aux
membres de la congrégation son intention de former une expé-
dition vers le site de l’ancien temple du Piémont. Son but est de
réactiver le temple enseveli et de calmer le géant en rétablissant
les rites de propitiation qui avaient protégé la vieille ville et les
mines. Il demande aux membres de la congrégation et à tout
aventurier volontaire de l’accompagner dans son expédition.
Michel Tob attend de tous ses membres qu’ils acceptent de se
joindre à lui, à l’exception du vieil Ulvikus Ekalon, un vieillard
survivant de Seppesh qui a perdu une jambe dans le désastre. Il
n’offre aucune compensation financière, mais consentira, si on le
lui demande, à fournir des provisions pour la journée de marche
que durera le voyage. Si les personnages sont réticents, il fera
appel à leur supposé sens du devoir envers La Nouvelle-Seppesh
ou leur fera remarquer qu’un refus relève de la pure couardise. Si
les personnages possèdent quelque propriété de valeur dans les
environs, il leur rappellera qu’un tremblement de terre pourrait
bien endommager gravement n’importe quelle construction. Si
aucun de ces arguments n’emporte l’adhésion des personnages
(ou si un personnage réussit un jet d’opposition Difficile de son
 112 
Order ID : 160488
Influence contre la Volonté de Tob), il acceptera à contrecœur
de payer 2 taskens par jour et 3 en cas de réussite critique.
Composition du groupe
Le groupe qui se rend au temple du Piémont est relativement
nombreux :
҉҉Michel Tob, prêtre de Tarsen, chef naturel de l’expédition ;
҉҉les personnages ;
҉҉le capitaine Varhal Éghis, officier de l’armée taskienne,
chef de la milice ;
҉҉Habalbus Narassia, un sorcier militaire taskien attaché à
la milice ;
҉҉Une douzaine de miliciens taskiens de La Nou-
velle-Seppesh, armés de lances et de boucliers ;
҉҉Tercéris Yando, un voleur condamné de La Nou-
velle-Seppesh, qui va jouer un rôle important dans le
rituel d’apaisement.
Varhal Éghis est un officier expérimenté, au visage austère,
qui a commandé l’armée taskienne régulière contre les barbares
thennaltais. Il n’apprécie guère son affectation aux confins de
l’Empire, dans une milice mal équipée.
Les personnages ont peut-être entendu parler de Tercéris
Yando comme d’un raté invétéré, dénué de la moindre trace
d’honnêteté. Il s’est fait attraper à maintes reprises et, habituel-
lement, sa condamnation consistait à être envoyé aux mines.
Dernièrement, il a été arrêté pour avoir attaqué un propriétaire
local et lui avoir volé son élégant bâton de marche. À l’évidence,
cette fois-ci, il n’aura pas la possibilité de payer sa dette à la
société en allant casser des cailloux.
Les miliciens sont principalement des ouvriers de La Nou-
velle-Seppesh ou de petits propriétaires des environs. Ils sont
équipés du lot minimum du milicien (lance, dague, bouclier)
et possèdent, pour la plupart, au moins une cuirasse de cuir
(2 points d’armure sur la poitrine et l’abdomen). Rares sont
ceux portant une meilleure armure. Ils sont entrainés aux
manœuvres, mais manquent de discipline.
 La Colère de Khakun

 113 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien
Trajet vers le
temple du piémont
Le temple du Piémont est à un jour de voyage de La Nou-
velle-Seppesh. À une époque, une route bien balisée reliait le
temple à l’ancienne ville. Laissée à l’abandon depuis plus de
vingt ans, elle est aujourd’hui envahie par la végétation et plu-
sieurs sections ont été ensevelies par le glissement de terrain. Le
trajet s’apparente donc plus à une randonnée dans la nature.
S’ils ne s’éloignent pas trop du tracé originel de la route, les
personnages croiseront quelques bâtiments en ruine (petits
hameaux, relais, auberges).
 114 
Order ID : 160488
Trois rôles sont nécessaires pour mener à bien le voyage : éclai-
reur, navigateur et défricheur. Ils sont simulés par des tests dans
les compétences suivantes :
҉҉Rôle de navigateur  : Orientation ou Savoir Régio-
nal au niveau Difficile. Permet de savoir où le groupe se
trouve et la direction de la destination.
҉҉Rôle d’éclaireur  : Savoir Régional ou Perception.
Permet d’identifier les chemins praticables les plus
prometteurs.
҉҉Rôle de défricheur  : Force Brute ou Endurance au
niveau Difficile. Permet de dégager les éventuels obstacles.
Le voyage jusqu’au pied du mont Khakun est géré comme une
tâche étendue nécessitant un résultat de 100 % ou plus. Chaque
test de compétence représente six heures d’effort. La progres-
sion dépend du travail des trois rôles :
 La Colère de Khakun
1. Le navigateur ouvre la route. Un succès au test permet
à la tâche de progresser de 25 % et réduit d’un niveau
la difficulté du test de l’éclaireur. Un succès critique
fait progresser de 50  % et réduit la difficulté de deux
niveaux. Une maladresse augmente la difficulté d’un
niveau.
2. L’éclaireur suit le navigateur. S’il réussit son jet, la tâche
étendue progresse de 25 %, de 50 % si le succès est cri-
tique. La tâche ne progresse pas en cas d’échec (0 %) et
recule de − 25 % en cas de maladresse.
3. Le défricheur suit l’éclaireur et ne peut faire son test que
si l’éclaireur a réussi le sien. Un succès fait progresser la
tâche étendue de + 25 %, et de + 50 % en cas de succès
critique. En cas de maladresse, l’éclaireur doit réussir un
jet d’Endurance ou d’Esquive sous peine de subir 1d6
points de dégâts dans une localisation aléatoire (l’ar-
mure est ignorée).
Après deux tentatives, chaque membre du groupe doit réussir
un jet d’Endurance ou perdre un niveau de fatigue, qu’une pause
de trois heures permet de récupérer. Lorsque la tâche étendue
atteint 100 %, le groupe arrive au pied du mont Khakun.
Le bucheron
Peu après son arrivée, le groupe rencontre un bucheron de
la région. Il s’affaire sur un gros tas de branches et explique
que lui et ses cousins préparent un feu de charbon de bois non
loin d’ici. Si les personnages proposent leur aide, il les prévient
qu’il a vu un groupe de Shengs dans les environs. Pire, alors
qu’ils surveillaient le feu une nuit, ses cousins ont vu des sortes
d’esprits noirs et effrayants qui erraient dans les bois. Lorsqu’il
décrit ces esprits, sa main fait un signe de protection et touche
un médaillon arborant le portrait de Tarsen.
L’information du bucheron est véridique et utile au groupe,
mais Tob et Varhal Éghis n’ont aucune envie de s’arrêter pour
l’aider. N’ayant aucune intention de se laisser distraire, Tob
avertit les personnages d’un ton agacé qu’ils peuvent s’arrêter
s’ils le veulent, mais qu’ils devront rattraper le reste de l’expé-
dition. Si les personnages ont négocié un accord financier avec
Tob, il les menacera de déduire tout retard de leur paiement.
Le bucheron appréciera toute proposition d’assistance, mais
répondra qu’il peut se charger seul de sa tâche. Il exprimera sa
gratitude en fournissant aux personnages les informations sur
les Shengs et les formes noires.
 115 
Order ID : 160488
L’auberge en ruine
À mi-chemin du trajet, les personnages atteignent une
auberge en ruine. Seuls les murs extérieurs en pierres robustes
tiennent encore debout. S’ils fouillent la ruine, les personnages
découvrent un des objets suivants par jet de Perception réussi.
҉҉Trois pots de vieux vin acescent, mais encore buvable.
҉҉Une petite statuette en or représentant un aigle, d’une
valeur de 50 taskens.
҉҉Une hampe de lance de facture sheng, plutôt récente.
Malgré son état délabré, l’auberge est un bon endroit pour
se reposer, car on y est à l’abri des éléments. Dans un coin,
les restes d’un sanctuaire témoignent que des esprits amicaux
vivaient ici autrefois ; d’ailleurs, ils reviennent de temps à autre
dans les parages. Séjourner en ce lieu pendant une heure res-
taure un niveau de fatigue et un point de magie.
La batterie de tambours
Alors que les personnages approchent du pied de la montagne,
ils entendent des bruits de tambours. Au fur et à mesure de leur
progressiont, les battements deviennent difficiles à ignorer et
leur source devient évidente : dans une clairière du flanc monta-
gneux, des nomades shengs s’affairent au milieu de trois grands
feux. La plupart sont à pied et leurs chevaux sont attachés au
bord de la clairière. On distingue trois groupes :
҉҉Des sentinelles à pied qui surveillent les abords de la clai-
rière (il y en a autant que de personnages) ;
҉҉Huit batteurs qui martèlent quatre énormes tambours en
peaux de cheval ;
҉҉Le chef Draubalhut qui supervise la cérémonie ;
҉҉Quatre nomades épuisés après leurs battements attendent
leur tour, tandis que d’autres encouragent leurs cama-
rades (autant de nomades spectateurs que d’hommes dans
la milice taskienne).
Les nomades cherchent à perturber le géant Khakun par leurs
battements rituels, qui rappellent un mythe appelé Le Géant
dans la Vallée. Dans cette histoire, le tonnerre agaçait tant
Khakun Ceinture d’Argent qu’il descendit dans la vallée pour
piétiner ses habitants, qui avaient eu le tort de parler avec le
Bélier-Tonnerre.
 L'Empire taskien
Le groupe peut décider d’intervenir, mais les nomades shengs
ne cherchent pas la confrontation. Ils ont placé des sorts
d’Alarme tout autour de la clairière, et l’expédition compte
assez de membres pour qu’au moins l’un d’entre eux déclenche
l’alarme. Dès qu’ils sont conscients d’une présence étrangère,
les nomades montent sur leurs chevaux et fuient, abandonnant
derrière eux feux et tambours. Si les personnages tentent d’en-
gager le combat en plein jour, Draubalhut et 1d6 + 2 nomades
restent assez près pour leur tirer, en guise d’adieu, une salve de
flèches à longue distance. La nuit, Draubalhut et ses hommes
tireront deux salves de flèches, après que le chef a lancé son sort
Vue Nocturne (ses yeux brulent alors d’un feu pâle). Après les
salves, les nomades disparaissent dans la montagne. Les person-
nages armés d’arcs peuvent tenter de riposter ; s’ils parviennent
à imposer un corps à corps, Draubalhut et les guerriers qui l’en-
tourent seront prêts à se battre.
Les nomades ne sont pas restés longtemps à frapper les tam-
bours. Ces instruments, faits d’une peau de cheval tendue sur un
cadre de bois, sont faciles à démonter et à transporter à dos de
monture. En dehors des tambours, ne demeurent sur place que
de petits objets personnels et des restes de nourriture.
 116 
Order ID : 160488
Nouveau sort de magie populaire : Vue Nocturne
Permet de voir dans l’obscurité partielle. Le modificateur
situationnel est réduit d’un niveau.
Le temple du piémont
Autrefois, le temple du Piémont était une construction splen-
dide : un grand bâtiment de pierre, entouré de colonnes, posé
sur une plateforme de pierre surélevée, avec un grand escalier
menant à la porte principale. À l’intérieur, une énorme statue
de Khakun était flanquée d’une statue de Tarsen à peine plus
petite. Les prêtres de Tarsen chargés des rites de propitiation
s’adressaient aux participants depuis un autel sous les pieds du
géant, puis descendaient dans le sanctuaire intérieur pour les
parties secrètes de la cérémonie.
Le temple fut relativement épargné par les tremblements de
terre et les glissements de terrain qui dévastèrent l’ancienne ville
de Seppesh. Cependant, sa structure est partiellement effondrée
et en grande partie recouverte par les rochers et les décombres.
La statue de Khakun est ensevelie et celle de Tarsen réduite
en miettes. Jusqu’à récemment, l’entrée du sanctuaire intérieur
était bloquée par des gravats, mais les récentes secousses ont à
nouveau dégagé l’accès.
 La Colère de Khakun
Les miliciens et leur capitaine rechignent à pénétrer dans le
temple. Varhal Éghis insiste pour que ce soit le prêtre et les
personnages qui s’occupent de négocier avec la montagne. Le
rôle de la milice est, affirme-t-il, de protéger le groupe contre
les nomades, mais certainement pas de s’aventurer dans des
temples abandonnés (elle peut aussi faire office de chœur laïque
et procurer des points de magie au prêtre en cas de besoin).
Tob est mécontent de l’attitude de Varhal Éghis et sa position
tranchée peut provoquer des frictions avec les personnages.
Mais, pour ne pas perdre de temps, Tob consent à ce que la
milice reste à l’extérieur et monte la garde au cas où les Shengs
réapparaitraient.
 117 
Order ID : 160488
Un jet de Perception ou de Pistage permet de fouiller la zone
autour de l’entrée du temple. En cas de succès, les personnages
repèrent des signes de lutte et, non loin de l’entrée, des restes
manifestement humains (un morceau de bras qui semble arra-
ché au niveau du coude, des dents et des morceaux de tissus
ensanglantés). Un jet de Pistage ou de Connaissance (animal)
révèle les traces d’un grand ours et identifie les restes comme
ceux d’un repas récent. Sans l’ombre d’un doute, les traces
mènent à l’intérieur du temple.
Au fond du temple, une double porte donne sur un passage en
pente creusé dans la roche qui conduit vers le sanctuaire inté-
rieur, où Michel Tob doit accomplir le rituel.
 L'Empire taskien
La famille ourse
Dans le temple extérieur, le danger principal est l’arctodus
femelle et ses deux petits qui y ont établi leur résidence. Ils passent
le plus clair de leur temps assoupis dans les recoins sombres de
la structure à demi-effondrée, notamment en ce moment, car ils
viennent de se nourrir grassement. Il y a quelque temps, deux
nomades shengs faisant partie du groupe de batteurs ont tenté
d’explorer le temple. Les ours ont tué le premier et blessé le
second, qui a cependant réussi à atteindre le sanctuaire intérieur
où les deux revenants l’ont achevé. Après l’avoir trainé dans leur
antre, les ours ont dévoré la quasi-totalité du cadavre.
Les ours considèrent quiconque pénètre dans le temple comme
une menace et un repas potentiel. Si les personnages entrent
sans prendre de précautions, la mère ours les attaque par sur-
prise avec l’aide de ses deux oursons. Le sol du temple, irrégu-
lier et cassé par endroit, impose un niveau de difficulté supplé-
mentaire à tout combattant ne disposant pas du trait de style
de combat Excellent Équilibre (page 87 de Mythras). Les ours
ont la patte sure et n’ont que faire des aléas du sol. L’arrière du
temple est étroit et difficile d’accès  : tout combattant utilisant
une arme Grande ou de taille supérieure subit un niveau de diffi-
culté supplémentaire. S’ils sont blessés, les deux oursons fuient le
combat par un passage. Toutefois, si un des oursons est blessé, la
mère devient particulièrement féroce et gagne les modificateurs
ci-dessous. Elle se replie quand elle estime que les intrus ont été
chassés et que ses oursons sont en sureté. Si elle est acculée ou
que l’un de ses petits est blessé, elle entre dans une fureur féroce
et bénéficie des modificateurs suivants :
҉҉Son modificateur aux dégâts augmente de deux crans ;
҉҉Ses points d’action augmentent de 1 ;
҉҉La taille de ses armes naturelles augmente d’un cran ;
҉҉Elle est immunisée aux effets des Blessures Sérieuses et de
la fatigue et résiste automatiquement à tout effet spécial
utilisé contre elle.
Récompenses et
objets de valeur
Malgré son état lamentable, le temple contient quelques objets
dignes d’intérêt.
 118 
Order ID : 160488
҉҉De nombreux fragments d’or et d’argent sont éparpil-
lés au sol. C’est tout ce qui reste des statues et des objets
sacrés. Une heure de recherche et un jet de Perception
réussi permettent de rassembler des morceaux pour un
total de 3d6 x 10 taskens (le double en cas de réussite cri-
tique). Après trois jets réussis, il ne reste plus aucun frag-
ment facilement accessible.
҉҉Une fourrure d’ours est un objet précieux et prestigieux.
Correctement récupérées, par exemple avec un jet d’Ar-
tisanat (boucherie), la fourrure de la mère vaut au moins
200 taskens, et celles des oursons, environ 50 taskens
chacune.
҉҉Certains des bas-reliefs sur les murs ont survécu au trem-
blement de terre. Quatre sont en bon état. Ce sont des
objets lourds et il faut un homme vigoureux pour en
transporter un (c’est le moment d’appeler la milice !).
Chacun peut rapporter 400 taskens ou l’éternelle grati-
tude du temple de Tarsen de La Nouvelle-Seppesh. Un
jet de Rites (taskiens), Connaissance (histoire) ou Connais-
sance (art) est requis pour les identifier.
Le sanctuaire intérieur
Le sanctuaire intérieur est une caverne naturelle aménagée,
accessible par l’arrière du temple. Jusqu’à récemment, des
débris provenant de l’ancien tremblement de terre en obs-
truaient l’accès, mais les dernières secousses les ont déplacés de
telle manière qu’il est maintenant possible à un homme de se
glisser à l’intérieur. Contrairement au temple extérieur, le sanc-
tuaire est remarquablement bien conservé. En dehors de l’obs-
curité dans laquelle il est maintenant plongé, tout est dans le
même état qu’à l’époque où le temple était actif. D’imposants
braséros en cuivre sont disposés contre les parois de la caverne.
Sur un côté, une petite source jaillit dans une vasque, qui se
vide à son tour dans une faille traversant un renfoncement de
la caverne. Dans ce renfoncement, devant la faille, un autel est
flanqué de deux grandes statues gardiennes. La faille elle-même
s’étend à la fois au-dessus et au-dessous de la caverne sur une
distance impossible à déterminer. L’air qu’elle exhale est chargé
de vapeurs toxiques (VIR 80, résistance [Endurance], un échec
provoque une Asphyxie). Le corps d’un nomade couvert de
plaies repose en porte-à-faux sur la crevasse. Enfin, deux sque-
lettes desséchés, vêtus de robes de prêtre en lambeaux, reposent
non loin sur le sol.
 La Colère de Khakun
Les prêtres disparus
Les deux squelettes sont ceux de Lakadal et Werach, deux
prêtres de Tarsen qui présidaient le temple du Piémont. Ils sub-
sistent encore dans le sanctuaire intérieur sous la forme de reve-
nants, qui se manifestent dès qu’une créature vivante pénètre
à l’intérieur. Comme les deux prêtres sont morts de faim, les
revenants sont affamés. Ils réagissent favorablement devant des
fidèles de Tarsen et apprécient particulièrement les offrandes de
nourriture (qu’il faudra bruler pour qu’ils puissent l’apprécier).
Ils connaissent les détails sur le rituel de propitiation de Khakun
et peuvent fournir des points de magie pour la cérémonie. Les
revenants ne récupèrent pas leurs points de magie tant qu’ils
sont manifestés, mais peuvent les régénérer au rythme d’un par
semaine lorsqu’ils errent dans le Monde spirituel. Ils peuvent
aussi expliquer comment ils ont tué, en le dirigeant vers les
vapeurs toxiques, le nomade qui avait réussi à entrer.
Objets de valeur
Le sanctuaire intérieur contient encore quelques objets
précieux.
҉҉Griffe-Roc — Il s’agit de la hache sacrée du temple du
Piémont. Sa lame est d’excellente qualité. Son manche,
sculpté de motifs décoratifs finement travaillés, contient
des inclusions d’or et d’argent. L’arme procure un bonus
 119 
Order ID : 160488
de +1 aux jets de dégâts, ses points d’armure sont de 6
et ses points de vie de 9. Elle vaut au moins 500 taskens.
҉҉Objets rituels en argent — Un coffre verrouillé contient
divers objets de cérémonie en argent (diadèmes, calices,
bijoux et insignes) d’une valeur totale de 1000 taskens. La
clé du coffre étant perdue depuis longtemps, celui-ci peut
être ouvert en crochetant la serrure (jet opposé au 85 %
de la compétence de l’artisan qui a fabriqué le coffre) ou
en le brisant (6 PA, 12 PV).
҉҉Encens — Le coffre verrouillé contient également 6 jarres
d’encens, valant chacune 50 taskens.
Michel Tob, les deux prêtres morts et tout fidèle sensé de
Tarsen verront d’un mauvais œil toute tentative d’emporter ces
objets comme butin. En revanche, ils ne s’opposeront pas à ce
que les personnages prennent les objets suivants :
҉҉Le corps perdu — Un malheureux explorateur a tenté de
descendre dans la faille derrière l’autel et a succombé aux
vapeurs. Son corps croupit toujours là. Il est vêtu d’une
cuirasse en bronze (5  PA, ENC  8, couvre la poitrine et
l’abdomen, vaut 200 taskens), et tient encore en main une
épée large en bronze de belle qualité (1d8 dégâts, taille
M, allonge M, ENC 2, 8 PA, 12 PV, valeur 100 taskens).
Un jet Difficile de Perception est nécessaire pour remar-
quer le corps. Récupérer ces objets exige de l’ingéniosité.
 L'Empire taskien
Après les récentes secousses, la faille est profonde de huit
mètres et plutôt étroite — maintenant, seul un person-
nage de TAI 11 ou moins peut se glisser à l’intérieur. Le
corps git dans une position bizarre au fond de la faille. La
récupération de chaque objet nécessite de réussir un jet
d’Athlétisme au niveau Redoutable.
҉҉Le nomade mort — Le nomade tué par les deux reve-
nants portait l’équipement habituel des guerriers shengs
(lance courte, masse en pierre, arc composite, armure
de cuir et 20 flèches) ainsi qu’un torque en bronze et en
argent valant 30 taskens.
Chasser les cauchemars
Dès que les personnages contrôlent la situation dans le sanc-
tuaire intérieur, Tob se prépare à accomplir le rituel d’apaise-
ment. Les personnages font partie intégrante du processus. Le
rituel met en jeu huit rôles, chacun étant associé à l’utilisation
d’une compétence.
҉҉Okania Cheveux de Jais, la fille du géant Khakun : Rites
(taskiens).
҉҉Le Plateau, qui apporte les mets délicats au géant  :
Coutumes.
҉҉La Chanson, qui berce le géant dans son sommeil : Chant.
҉҉Les Cauchemars, qui perturbent le sommeil : spécial, voir
la page suivante.
҉҉L’Encens, qui extirpe les cauchemars des oreilles du
géant : Tromperie.
҉҉Le Châle d’Argent, qui capture les cauchemars : Bagarre.
҉҉La Vive-Dague, qui transperce les cauchemars : style de
combat, arme tranchante.
҉҉Le Feu, qui consume les cauchemars : Volonté.
Chaque rôle doit être tenu par quelqu’un, mais un personnage
peut incarner plusieurs rôles si nécessaire. Tob peut aussi jouer un
rôle (le Plateau ou le Feu conviennent le mieux à ses compétences).
Deux rôles fonctionnent de manière spéciale. La personne qui
prend le rôle d’Okania doit être une femme, ou être habillée en
femme, et avoir les cheveux noirs. Enfin, Tob a amené le prison-
nier Tercéris Yando dans le but de lui faire jouer les Cauchemars.
Ce rôle n’implique pas la mort du participant, mais requiert qu’il
soit capturé, incisé et brulé. Tob part du principe qu’un partici-
pant involontaire est préférable pour ce rôle.
 120 
Order ID : 160488
Le rituel
À chaque étape du rituel, le personnage désigné doit effectuer
un test de la compétence appropriée et dépenser un point de
magie. S’il échoue, il peut refaire le test, mais le cout en points
de magie augmente de 1 à chaque nouvelle tentative (2 à la
deuxième tentative, 3 à la troisième, etc.). Dans tous les cas,
une autre personne peut utiliser sa compétence Rites (taskiens)
pour augmenter la compétence du personnage faisant le test, au
prix d’un point de magie (sans avoir à faire de jet de Rites). Les
chances de succès augmentent de 1/5e de la valeur de la compé-
tence Rites (taskiens). Si un personnage obtient une maladresse,
la difficulté de ses tentatives suivantes augmente d’un niveau,
ainsi que celle du jet du prochain personnage dans le rituel.
Voici les étapes du rituel :
1. Okania appelle son père, le géant Khakun (Rites
[taskien] pour « invoquer » le géant).
2. Apporter au géant des mets délicats sur un plateau pour
calmer son estomac (Coutumes pour bruler de la nour-
riture sur l’autel)
3. Chanter une douce berceuse pour apaiser le sommeil du
géant (Chant pour chanter une vieille chanson)
4. Les cauchemars enragent et perturbent le sommeil du
géant (le prisonnier Tercéris est conduit devant l’autel, il
doit crier et hurler).
5. L’encens extirpe les cauchemars des oreilles du géant
(bruler de l’encens sur l’autel et tenir le prisonnier à
l’écart de l’autel — Michel Tob pense y parvenir avec
une corde, mais le personnage jouant le rôle doit faire
un jet de Tromperie).
6. Le Châle d’Argent immobilise les cauchemars (attacher
le prisonnier avec un châle avec un jet de Bagarre)
7. La Vive-Dague tranche les cauchemars (faire couler le
sang du prisonnier avec une arme tranchante et un jet
de style de combat).
8. Le Feu consume les cauchemars (bruler le prisonnier
avec un charbon pris sur l’autel et faire un jet de Volonté
pour tenir le charbon correctement).
Lorsque le rituel est terminé, le géant Khakun est apaisé, et Tob
(ou tout autre fidèle de Tarsen connaissant le miracle Propitia-
tion) peut négocier avec l’esprit du géant une offrande annuelle
de points de magie en échange de la stabilité de la montagne. Le
rituel à réaliser annuellement se résume à une version simplifiée
de celui que les personnages viennent d’accomplir.
 La Colère de Khakun
L’arrivée des cauchemars
Le rituel se déroule selon les directives ci-dessus jusqu’au
point où les cauchemars se déchainent. À cet instant, Yando se
transforme et de véritables cauchemars émergent de la faille.
Au même moment, une troupe de nomades shengs attaquent la
milice taskienne stationnée à l’extérieur du temple.
Pendant sa transformation, Yando brise tout lien avec lequel
les personnages auraient pu l’attacher. Son apparence se
déforme et devient monstrueuse. Son corps devient ténébreux
et indistinct, grandissant et rétrécissant de façon erratique avec
le jeu des lumières et des ombres dans la caverne. Un cauche-
mar jaillit de la faille pour chaque personnage présent, plus un
pour Tob et un pour chacun des revenants. Les cauchemars sont
de taille moyenne, avec des têtes déformées et des mains grif-
fues. Leurs corps s’estompent dans des volutes de ténèbres. Ils
attaquent avec leurs griffes et leurs pouvoirs de Peur et de Rêve
Effroyable, qu’ils utilisent en alternance. Fondamentalement, les
cauchemars sont des éthérés corrompus (voir Thennla, page 26).
Le rituel leur confère une forme physique, ce qui leur permet de
passer à l’attaque.
À l’extérieur, l’issue du conflit entre la milice taskienne et les
nomades coïncide avec celui des personnages et des cauche-
mars. S’ils défont facilement leurs adversaires, la milice fait de
même. Si les personnages subissent des pertes ou sont vaincus,
la milice est écrasée par les Shengs.
Les rôles joués pendant le rituel confèrent des avantages spé-
cifiques lors du combat contre les cauchemars. En particulier :
҉҉Okania —  La difficulté des jets de défense (parade,
esquive) contre les attaques des Cauchemars baisse d’un
niveau.
҉҉Le Plateau — Le personnage reçoit 3 points d’armure
magique additionnels, appliqués à toutes les localisations,
contre les attaques des cauchemars.
҉҉La Chanson — Les cauchemars doivent dépenser 2 points
d’action pour attaquer le personnage.
҉҉L’Encens — Le personnage gagne une action libre per-
mettant de se défendre contre les cauchemars. En outre, il
peut utiliser un point de magie pour contraindre un cau-
chemar à l’attaquer.
 121 
Order ID : 160488
҉҉Le Châle d’Argent — Le personnage déclenche automa-
tiquement l’effet spécial Étourdir contre les cauchemars.
҉҉La Vive-Dague —  L’arme tranchante du personnage
obtient les bénéfices du miracle (Arme) de Vérité (2
jets de dégâts, choisir le meilleur) lorsqu’il attaque les
cauchemars.
҉҉Le Feu — Le personnage déclenche automatiquement
l’effet spécial Saigner contre les cauchemars.
Si les personnages défont les cauchemars, l’effet obtenu est
identique à l’accomplissement du rituel de propitiation.
Conclusion et
récompenses
Si les cauchemars ont été vaincus, Khakun est apaisé et reste
stable pendant une année. Tob, ou les deux revenants s’il n’a pas
survécu, est capable de mettre en place un rituel de propitiation
pour les années suivantes. Le cout de base pour ce rituel est de
50 points de magie, plus 10 points de magie pour chaque person-
nage tué pendant le combat contre les cauchemars. Le scénario
n’exige pas que ce rituel soit accompli ou payé par les person-
nages, il incombe à ceux qui vivent là de le perpétuer.
Si les personnages sont battus par les cauchemars, qu’ils aient
été tués ou chassés du sanctuaire, alors le rituel ne peut être
répété avant au moins un an. Si les mines d’argent restent
ouvertes, un tremblement de terre suffisamment puissant pour
les faire s’effondrer entièrement surviendra dans l’année. Si les
personnages ont tous été tués, le séisme détruira également La
Nouvelle-Seppesh. Les nomades shengs kismeks qui ont excité
la montagne avec leurs tambours se tiendront prêts et capture-
ront des centaines de colons pour les réduire en esclavage.
Si les personnages ont récupéré des objets de valeur et que
Michel Tob a survécu, celui-ci insiste pour que la moitié des profits
soit allouée aux survivants de la milice taskienne. Il saura gré aux
personnages s’ils y pensent avant qu’il ne le propose. En revanche,
Tob est déçu si les personnages refusent. Ces derniers s’attirent
dès lors l’inimitié de la milice et de son capitaine : leur vie à La
Nouvelle-Seppesh aura toutes les chances d’être très désagréable.
 L'Empire taskien

Personnages non joueurs Capitaine Varhal Éghis, officier

taskien, initié de Zygas Taga
Michel Tob, flamen de Tarsen, Le capitaine Éghis commande ses hommes comme un ours
initié de Zygas Taga mal léché. Il sert l’Empire depuis des années et s’est battu
contre les Shengs, les Soribisi, les Marangiens et bien d’autres.
Michel Tob est un petit homme avec plus de graisse que de
Pour tout remerciement, il se retrouve « coincé dans ce trou
muscle. D’une loyauté sans faille envers son empereur et sa ville
paumé ». Il manifeste une loyauté exceptionnelle envers ses
d’adoption, son caractère enjoué jure avec le formalisme guindé
hommes et n’envisage pas que l’un d’entre eux meure sous son
de ses supérieurs. Ses robes officielles sont plutôt décontractées
commandement.
et ses vêtements habituels accusent le poids des ans.
Michel Attributs 1d20 Localisations PA/PV Varhal Attributs 1d20 Localisations PA/PV

FOR : 8 Points d’action : 3 1-3 Jambe droite 2/5 FOR : 16 Points d’action : 2 1-3 Jambe droite 4/5

CON : 13 Modificateur de dégâts : − 1d2 4-6 Jambe gauche 2/5 CON : 9 Modificateur de dégâts : + 1d4 4-6 Jambe gauche 4/5
TAI : 16 Points de magie : 12 (11) 7-9 Abdomen 4/6
TAI : 12 Points de magie : 15 (14) 7-9 Abdomen 4/6
DEX : 8 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 4/7
DEX : 8 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 4/7
INT : 13 Initiative : 11 (6) 13-15 Bras droit 4/4
INT : 17 Initiative : 13 (10) 13-15 Bras droit 2/4
POU : 12 Armure : Écailles métalliques 16-18 Bras gauche 4/4
Armure : Écailles métalliques
POU : 15 16-18 Bras gauche 2/4
et cuir CHA : 13 Capacités 19-20 Tête 4/5

CHA : 14 Capacités : Aucune 19-20 Tête 4/5 Passions : Loyauté (Empereur) 50 %, Loyauté (ses soldats) 70 %, Haine
(Shengs) 80 %
Passions : Loyauté (Empereur) 70 %, Amour (bière) 60 %, Loyauté (La
Compétences : Athlétisme 70 %, Connaissance (stratégie et tactiques)
Nouvelle-Seppesh) 60 %
60 %, Éloquence 60 %, Endurance 70 %, Esquive 60 %, Force Brute 60 %,
Compétences : Artisanat (brasseur) 70 %, Athlétisme 36 %, Coutumes 90 %,
Invocation (L’Arsenal du Soldat) 50 %, Manipulation 40 %, Rites (tarséniens)
Dévotion (Tarsen) 90 %, Écriture/Lecture 70 %, Endurance 36 %, Esquive
40 %, Volonté 54 %.
36 %, Exhortation 90 %, Force Brute 30 %, Influence 70 %, Rites (tarséniens)
Magie populaire : Rites (tarséniens) 40 %.
90 %, Savoir Régional 70 %, Volonté 60 %.
Magie populaire : Rites (tarséniens) 90 %, sorts : Bénédiction, Calcul, Sorcellerie : Invocation (L’Arsenal du Soldat) 50 %, Manipulation 40 %,
Disruption, Fracasser, Ignition, Réparer, Sanctifier, Soins, Vénérer (Tarsen), intensité 5. Sortilèges : Augmentation des Dégâts, Résistance aux Dégâts.
Vénérer (Zygas Taga), Verrouiller, Vivelame. Style de combat : Infanterie Citoyenne Taskienne (lance, poignard, bouclier de
milicien ; trait : Mur de Boucliers) 70 %
Théisme : Dévotion (Tarsen) 90 %, Exhortation 90 %, réserve de dévotion 12.
Miracles : Consacrer, Inviolé, Langues, Propitiation. Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV
Style de combat : Escrime Tarsénienne (épée large, dague, rondache ; trait : Bouclier de
G C 1d4 + 1d4 6/10
Formation de Combat) 60 % milicien
Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV Lance M L 1d8 + 1 + 1d4 4/5
Dague P C 1d4 + 1 − 1d2 6/8 Poignard P C 1d3 + 2 + 1d4 4/8
Épée large M L 1d8 − 1d2 6/10

Rondache G C 1d3 + 1 − 1d2 4/9

 122 

Order ID : 160488
 La Colère de Khakun

Milicien taskien Habalbus Narassia, sorcier

Ces hommes endurcis au visage buriné ne sont pas des soldats taskien, initié de Zygas Taga
professionnels, mais des fermiers, des mineurs et des ouvriers.
Habalbus Narassia affiche une ambition nonchalante. Il a
Leur équipement, vieillot et dépareillé, combine du matériel
compris depuis longtemps qu’être un sorcier attaché à l’armée
de récupération, des surplus militaires et tout ce qu’ils ont pu
taskienne était un bon moyen pour percevoir une solde militaire
s’acheter. Ils s’en remettent entièrement au capitaine Éghis pour
en évitant les risques (et les corvées) des véritables soldats. Et son
les guider.
affectation à La Nouvelle-Seppesh le comble  : l’argent impé-
Milicien Attributs 1d20 Localisations PA/PV
rial afflue, les colons le laissent tranquille et il est rare qu’on lui
FOR : 11 Points d’action : 2 1-3 Jambe droite 4/5
demande d’accomplir quoi que ce soit de fatigant.
CON : 10 Modificateur de dégâts : — 4-6 Jambe gauche 4/5 Habalbus Attributs 1d20 Localisations PA/PV
TAI : 12 Points de magie : 11 7-9 Abdomen 4/6 FOR : 8 Points d’action : 3 1-3 Jambe droite 2/6
DEX : 10 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 4/7 CON : 12 Modificateur de dégâts : — 4-6 Jambe gauche 2/6
INT : 12 Initiative : 11 (10) 13-15 Bras droit 4/4 TAI : 16 Points de magie : 14 (13) 7-9 Abdomen 3/7
POU : 11 Armure : Cuir 16-18 Bras gauche 4/4 DEX : 12 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 3/8
CHA : 11 Capacités : — 19-20 Tête 4/5 INT : 16 Initiative : 14 (11) 13-15 Bras droit 2/5
Passions : Loyauté (Empereur) 50 %, Loyauté (ses soldats) 70 %, Haine Armure : Écailles métalliques
POU : 14 16-18 Bras gauche 2/5
(Shengs) 80 % et cuir
Compétences : Athlétisme 50 %, Endurance 40 %, Esquive 20 %, Force Brute CHA : 12 Capacités 19-20 Tête 4/6
50 %, Volonté 22 %.
Passions : Loyauté (Empereur) 70 %, Loyauté (La Nouvelle-Seppesh) 50 %
Style de combat : Infanterie Citoyenne Taskienne (lance, poignard, bouclier de
Compétences : Athlétisme 32 %, Coutumes 60 %, Endurance 50 %, Esquive
milicien ; trait : Mur de Boucliers) 70 %
24 %, Force Brute 24 %, Invocation (Œuvres de la Terre abondante) 60 %,
Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV
Manipulation 60 %, Rites (tarséniens) 60 %, Volonté 54 %.
Bouclier de Magie populaire : Rites (tarséniens) 60 %, sorts : Disruption, Protection, Soins,
G C 1d4 6/10
milicien Vivelame.
Lance M L 1d8 + 1 4/5
Sorcellerie : Invocation (Œuvres de la Terre abondante) 60 %, Manipulation
Poignard P C 1d3 + 2 4/8 60 %, intensité 6. Sortilèges : Détruire (démangeaisons urticantes), Renoncer
(douleur), Régénération, Résistance aux Sorts.
Style de combat : Infanterie Citoyenne Taskienne (lance, poignard, bouclier de
milicien ; trait : Mur de Boucliers) 50 %

Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV

Bouclier de
G C 1d4 6/10
milicien
Lance M L 1d8 + 1 4/5

Poignard P C 1d3 + 2 4/8

 123 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Draubalhut, chef des Cavaliers nomades

Shengs (Kismek) shengs (Kismek)
Le chef des Shengs est un homme grand, impétueux et couvert Petits et athlétiques, les cavaliers shengs ont une musculature
de cicatrices. Il porte de longs cheveux tressés. La nuit, sa magie affutée par de longues heures de chevauchées. Leurs armes et
embrase ses yeux d’une flamme pâle. Il était trop jeune pour se leurs armures sont décorées de gravures, de panaches en crin de
battre lorsque son père et ses oncles ont envahi l’Extrême-Tar- cheval et de longues plumes. Ceux qui ont battu les tambours
sénie avant d’être repoussés par les armées taskiennes, mais il sont striés de sueur, et portent des marques rituelles de fumée
compte bien éviter le sort de ses ainés. Lui et ses hommes ont la sur le visage.
ferme intention de harceler les civilisés jusqu’à ce qu’ils pleurent
Nomade personnifiant un cauchemar :
des larmes de sang.
Peur : Pour 1 point de magie, il peut inspirer la peur chez son
Draubalhut personnifiant un cauchemar :
adversaire en tant qu’effet spécial offensif. La cible résiste par
Peur : Pour 1 point de magie, il peut inspirer la peur chez son un jet d’opposition de sa Volonté contre le jet d’attaque originel.
adversaire en tant qu’effet spécial offensif. La cible résiste par
Nomade Attributs 1d20 Localisations PA/PV
un jet d’opposition de sa Volonté contre le jet d’attaque originel.
FOR : 11 Points d’action : 3 1-3 Jambe droite 2/5
Marche des ténèbres : Pour 2 points de magie, il se déplace CON : 11 Mod. de dégâts : — 4-6 Jambe gauche 2/5
de telle manière que son adversaire ne peut l’attaquer au pro- TAI : 12 Points de magie  10 7-9 Abdomen 2/6
chain round (mais il peut se défendre). Utilisable comme un DEX : 13 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 2/7
effet spécial offensif ou défensif.
INT : 12 Initiative : 13 (11) 13-15 Bras droit 2/4
Draubal. Attributs 1d20 Localisations PA/PV
POU : 10 Armure : Cuir 16-18 Bras gauche 2/4
FOR : 13 Points d’action : 3 1-3 Jambe droite 2/7
CHA : 10 Capacités 19-20 Tête 2/5
CON : 16 Modificateur de dégâts : + 1d2 4-6 Jambe gauche 2/7
TAI : 15 Points de magie : 13 (9) 7-9 Abdomen 4/8 Passions : Haine (Taskiens) 60 %, Loyauté (Shengs) 60 %
DEX : 13 Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 4/9 Compétences : Athlétisme 35 %, Endurance 32 %, Équitation 60 %,
INT : 13 Initiative : 13 (10) 13-15 Bras droit 2/6 Esquive 46 %, Force Brute 35 %, Perception 50 %, Rites (shengs)
POU : 13 Armure : Linothorax, demi-plaque 16-18 Bras gauche 2/6 70 %, Survie 40 %, Volonté 30 %.
CHA : 12 Capacités 19-20 Tête 5/7 Magie populaire : Rites (shengs) 70 %, sorts : Mobilité, Vivelame.
Passions : Loyauté (Shengs) 80 %, Haine (Taskiens) 70 % Style de combat : Archer Kismek (arc long incurvé ; trait : Combat
Compétences : Athlétisme 66 %, Endurance 52 %, Équitation 85 %, Esquive Monté) 50 %, Lancier Kismek (grande lance, lance courte, targe ;
80 %, Force Brute 58 %, Perception 85 %, Rites (shengs) 70 %, Survie 85 %, trait : Combat Monté) 40 %.
Volonté 46 %. Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV
Magie populaire : Rites (shengs) 70 %, sorts : Disruption, Mobilité, Soins,
Arc long TG C 1d8 4/8
Vivelame, Vue Nocturne.
Grande lance G TL 1d10 + 1 4/10
Animisme : Fétiches : fétiche de protection contre les sorts (15 h), fétiche de
Lance courte M L 1d8 + 1 4/5
chance.
Style de combat : Archer Kismek (arc long incurvé ; trait : Combat Monté) Targe M C 1d3 6/9
90 %, Lancier Kismek (grande lance, lance courte, targe ; trait : Combat
Monté) 90 %.

Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV

Arc long TG C 1d8 + 1d2 4/8

Grande lance G TL 1d10 + 1 + 1d2 4/10

Lance courte M L 1d8 + 1 + 1d2 4/5

Targe M C 1d3 + 1d2 6/9

 124 

Order ID : 160488
 La Colère de Khakun

Les oursons font la moitié de la taille de leur mère. Modifiez

Chevaux shengs ses statistiques comme ci-après :
Les chevaux shengs sont de solides montures entrainées pour Points d’action : 2
la guerre, marquées de fétiches tribaux et claniques. Ils portent
des tapis de selle colorés et leurs queues sont tressées avec des Modificateur de dégâts : +1d6
lanières de cuir. Points de vie : 5 de moins que la mère, dans chaque localisation.
Cheval Attributs 1d20 Localisations PA/PV Compétences : Athlétisme 50 %, Discrétion 45 %, Endurance
Membre posterieur 50 %, Esquive 35 %, Force Brute 65 %, Natation 50 %, Percep-
FOR : 22 Points d’action : 2 1-3 1/9
droit tion 40 %, Pistage 45 %, Volonté 35 %.
Mod. de dégâts : Membre posterieur Style de combat : Fureur Ursine (griffes et morsure) 55 %.
CON : 13 4-6 1/9
+ 1d12 gauche
Ours Attributs 1d20 Localisations PA/PV
TAI : 31 Points de magie : 7 7-9 Croupe 1/20
FOR : 31 Points d’action : 3 1-3 Patte droite 3/12
DEX : 10 Mouvement : 12 m 10-12 Thorax 1/11
Modificateur de dégâts :
Membre antérieur CON : 13 4-6 Patte gauche 3/12
INS : 11 Initiative : 11 13-14 1/8 + 1d8 + 1d6
droit
TAI : 44 Points de magie : 7 7-9 Abdomen 3/13
Membre antérieur
POU : 7 Armure : Peau 15-16 1/8 DEX : 13 Mouvement : 8 m 10-12 Poitrine 3/14
gauche
INS : 13 Initiative : 13 13-15 Bras droit 3/11
Capacités :
POU : 7 Armure : Fourrure 16-18 Bras gauche 3/11
Intimidation, 17-20 Tête 1/9
Capacités : Intimidation,
Piétinement 19-20 Tête 3/12
Vision Nocturne
Compétences : Athlétisme 50 %, Endurance 65 %, Esquive 40 %,
Compétences : Athlétisme 70 %, Discrétion 65 %, Endurance 70 %, Esquive
Force Brute 85 %, Perception 45 %, Volonté 35 %.
45 %, Force Brute 85 %, Natation 70 %, Perception 60 %, Pistage 65 %,
Style de combat : Ruade et Cabrage (sabots) 60 %. Volonté 45 %.
Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV Style de combat : Fureur Ursine (griffes et morsure) 75 %.

Sabots TG L 1d6 + 1d12 Comme les jambes Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV

Griffes G C 1d6 + 1d8 + 1d6 Comme les bras

Mère ours à face Morsure TG C 1d8 + 1d8 + 1d6 Comme la tête
courte (arctodus)
Une énorme ourse brune au nez retroussé, doté d’un puis-
sant instinct maternel, qui tient à ce que ses oursons soient bien
nourris.
Fureur Maternelle — Si elle sent que ses petits sont mena-
cés, elle entre dans une fureur féroce. Son modificateur aux
dégâts s’accroit à 1d10 + 1d8, ses points d’actions augmentent
à 4, ses armes naturelles deviennent de taille E, elle est immuni-
sée aux effets néfastes des blessures sérieuses et de la fatigue, et
réussit automatiquement aux jets de résistance contre les effets
spéciaux qui la ciblent.

 125 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

Tercéris Yando, criminel Lakadal et Werach, revenants,

Terceris Yando est un homme imposant, mais usé par une vie prêtres de Tarsen décédés
de débauche, de délinquance et de sévères punitions. Il s’attend
Les deux prêtres fantômes portent encore les marques de
au pire, car personne ne lui a expliqué son rôle dans l’expédi-
l’inanition qui a provoqué leur mort. Ils apparaissent comme
tion. Il lance tout autour de lui des regards furieux emplis de
des silhouettes translucides, vêtues d’élégantes robes de prêtre,
haine et de rancune et ne parle que s’il y est obligé.
mais courbées et ratatinées. Tant qu’ils n’ont pas été nourris,
Lorsqu’il personnifie un cauchemar, Yando possède les carac- leurs yeux ne montrent que des orbites vides et sombres. Une
téristiques et les capacités entre parenthèses. fois repues, les deux silhouettes reprennent les formes qu’elles
avaient de leur vivant : Lakadal est grand et imposant tandis que
Aura de Terreur — Quiconque voit pour la première fois la
Werach est trapu et chauve.
personne projetant l’aura doit faire un jet standard de Volonté.
En cas d’échec, la cible est incapable d’agir pendant un round.
Attributs
Sur une réussite, elle peut agir, mais la difficulté de tous ses jets
augmente d’un niveau pendant un round. En cas de réussite cri- INT : 15 Points d’action : 3
tique, elle agit normalement. Une maladresse empêche la cible
POU : 16 Modificateur de dégâts : + 1d2
de faire quoi que ce soit pendant 1d4 + 1 rounds.
CHA : 12 Points de magie : 12
Immunités aux effets spéciaux Saigner et Étourdir — Cette
capacité ne fonctionne pas contre les personnages incarnant les Mouvement : 6 m
rôles du Châle d’Argent ou du Feu.
Initiative : 13
Régénération — Un point de vie se régénère automatique-
Armure : —
ment chaque round dans chaque localisation.
Capacités : Attaque Physique (1 PM, 1d8 points de dégâts physiques),
Rêves Effroyables — Cet effet coute 1 PM à invoquer. Le
Illusion (1 PM, 2 sens, magnitude 6), Manifestation (1 PM)
personnage pris pour cible effectue un jet d’opposition de sa
Volonté contre celle du cauchemar. En cas d’échec, il subit un Passions : Faim 90 %, Loyauté (Tarsen) 90 %
point de dégât à la tête chaque round, jusqu’à ce qu’il réussisse Compétences : Bagarre 60 %, Dévotion (Tarsen) 90 %, Manifestation 65 %,
un jet simple de Volonté ou que 6 rounds se soient écoulés. Volonté 80 %
Style de combat : Combat Spectral 75 % (1d8 points de dégâts aux points de
Tercéris Attributs 1d20 Localisations PA/PV
magie)
FOR : 11 (15) Points d’action : 3 (4) 1-3 Jambe droite 0/5 (3/6)
CON : 8 (12) Mod. de dégâts : +1d2 (+1d4) 4-6 Jambe gauche 0/5 (3/6)
TAI : 16 Points de magie : 12 7-9 Abdomen 0/6 (3/7)
DEX : 14 (18) Mouvement : 6 m 10-12 Poitrine 0/7 (3/8)
INT : 12 Initiative : 12 (15) 13-15 Bras droit 0/4 (3/5)
Armure : Aucune (Chair
16-18 Bras gauche 0/4 (3/5)
POU : 12 transformée)

CHA : 9 19-20 Tête 0/5 (3/6)

Capacités : (Armes Naturelles Formidables, Aura de Terreur, Immunité aux effets

spéciaux Saigner et Étourdir, Griffe Glaciale, Régénération, Rêves Effroyables)

Passions : Adore l’Argent 75 %, Déteste la Loi 50 %, Déteste le Travail 80 %
Compétences : Athlétisme 60 %, Bagarre 70 %, Discrétion 60 %, Endurance
40 % (70 %), Esquive 40 % (70 %), Sens de la Rue 70 %, Volonté 40 % (60 %)
Style de combat : Brutalité Primaire (couteau, dague, gourdin ; trait : Arme
Improvisée) 50 %.

Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV

Griffe glaciale (ignore 2 Comme les
G C 1d8 + 1d4
points d’armure) bras

 126 

Order ID : 160488
 La Colère de Khakun

Cauchemars Cauchemar
FOR : 14
Attributs
Points d’action : 3
1d20 Localisations PA/PV
1-5 Queue 3/7
Les cauchemars sont des éthérés corrompus de taille moyenne, CON : 11 Mod. de dégâts : — 6-10 Poitrine 3/8
avec une tête déformée et des mains griffues. Leur corps s’es- TAI : 8 Points de magie : 14 11-13 Bras droit 3/5
tompe dans des volutes de ténèbres. Ils attaquent avec leurs DEX : 14 Mouvement : 6 m 14-16 Bras gauche 3/5
griffes et leurs pouvoirs de Peur et de Rêves Effroyables, qu’ils INT : 12 Initiative : 13 17-20 Tête 3/6
utilisent en alternance. POU : 14 Armure : Peau épaisse
Immunités aux effets spéciaux Saigner et Étourdir — Cette Capacités : Armes Naturelles Formidables, Immunité aux
capacité ne fonctionne pas contre les personnages incarnant les CHA : 8 effets spéciaux Saigner et Étourdir, Régénération, Rêves
rôles du Châle d’Argent ou du Feu. Effroyables.
Compétences : Endurance 50 %, Esquive 50 %, Discrétion 70 %, Volonté
Régénération — Un point de vie se régénère automatique-
60 %, autres compétences 25 %
ment chaque round dans chaque localisation.
Style de combat : Griffes Cauchemardesques 50 %.
Rêves Effroyables — Cet effet coute 1 PM à invoquer. Le
personnage pris pour cible effectue un jet d’opposition de sa Arme Taille/Force Allonge Dégâts PA/PV
Volonté contre celle du cauchemar. En cas d’échec, il subit un Griffes G C 1d8 Comme les bras
point de dégât à la tête chaque round, jusqu’à ce qu’il réussisse
un jet simple de Volonté ou que 6 rounds se soient écoulés.

 127 

Order ID : 160488
 Index
L'Empire taskien

A C
Aide divine 65-66, 96 Calendrier 12
Aller à l’étranger 44 Camtri 7, 11, 17-18, 24-25, 27, 30, 48, 52-54, 56
Anéantissement des Récoltes, miracle 76 Cercle de Pouvoir, miracle 88-89
Anthul Marsin 17 Cercles funéraires 10-11, 48, 81-82
Araxa 7, 14, 26 Clerc taskien, profession 58
Arkenson 53 Combat spirituel 5, 88, 105
Arrak 19, 106-107 Compagnons de Fer 11, 18-19, 83, 85, 88, 95-96, 107
Ashkor 6, 11, 15-17, 19, 22-23, 39-40, 43, 46, Confrérie éternelle des Morts pour la Gloire 96
49, 53-54, 98, 107-108 Consumer les Morts-Vivants, miracle 94-95, 105
Assabie 51, 93 Contacter l’Empereur, miracle 88
Auberges et relais 39 culte de Basat 17, 65, 77, 81, 92-93, 96
Culte de l’Empereur taskien 83
B Culte de l’Empereur taskien, trahison 86
Culte des ancêtres 54, 57, 104
Balthus 18 Culte de Tarsen 89-90, 92, 110
Bandaknar 10-11, 16, 18, 20, 25-26, 48, 53, 55 Cultes ésotériques 79-81
Basat 10, 17, 22-23, 41, 62, 65, 77, 81-82, 87, 92-96 Cultes officiels 48, 78-80
Basat, Armée de la Lumière 95 Cultes tarséniens d’apaisement 92
Basgerik 7, 14 Cultes théistes 57, 67, 79
Bénédiction de l’Orge, miracle 76
Beshor 23, 26, 43, 52, 57-58, 104-105
Bienfait, sort 64, 79 D
Brigands 11, 13, 19, 42, 50, 106 Désincarnation, miracle 104-105
Brotomagie 52-53 Diocèses 16, 20, 24
Bunais 18, 107 Dissimulation des Récoltes, miracle 75
Djesmirket 14, 23, 43, 50-52, 57, 64, 70, 77, 92
Dons 65-66, 77-81, 84-85, 92, 97
Draubalhut 115-116, 124

 128 

Order ID : 160488
 Index

E J
Enchantement 5, 15-16, 89 Jarmost 62, 76
Engraissement, miracle 75 Jekkara 49, 77
Épiphanie de Machank 95 Jezri 77
Épiphanie, miracle 10, 67, 69, 79-81, 90, 95, 97
Équipement militaire 32
Eskars 14, 18, 25, 48, 55 K
États alliés 25 Kait 22, 24, 75-77
États clients 25, 45 Kashalla 19
Étrangers, quartier 23 Kébal, quartier 22
Exarchie 15-19, 83, 86, 88, 91, 93, 98 Kedsinka 18
Kémur 19
F Khakun 2-4, 110-112, 114-116, 119-121
Kitan 6, 24-27, 42, 48, 53-55
Farchang 19, 98 Korantie 4, 7, 18, 27, 43, 46, 48, 52, 66, 102
Faveurs 5, 10, 41, 60, 62, 66-68, 84-85, 99, Korazoon 6, 14, 18, 23, 43, 50-52
101-103
Felsang 6, 16-17, 23, 26, 38-39, 42-43, 49-50, 54, 69-
70 L
Fétiches claniques 71 Labourage, miracle 75
Fétiche Spirituel 72 Langues 45, 74, 91, 105
Fétiches tribaux 70-71, 125 La Nouvelle-Seppesh 110-112, 114, 118, 121, 123
Fleuve Rouge 110-111 Largil 7, 49, 51
Le Refuge, auberge 22
G Lier un Acolyte, miracle
Lueur Lunaire, miracle
85, 88
77
Gomorg 10, 22, 77, 80, 93-94, 100 Lyortha 7, 26, 49
Gortim Zubast 17
Gortyn, quartier 22
M
H Machank
Marangie
22-23, 41, 62, 65, 76-77, 95-97, 108
24-25, 52-53
Habalbus Narassia 112, 123 Maranis 18, 108
Hamath 62, 78 Méraï 23, 77
Hardis de l’Empereur 108 Mérat 6, 11, 16-17, 23, 27, 41, 54, 75, 77
Héros invincibles de Taskay 11, 19-20, 74, 98-99, Métaux 26-28
106 Michel Tob 110-112, 117, 119-122
Hounvel 24, 62, 75-77, 80 Mille Enfers 6, 10, 14, 62, 65, 74, 77-78, 93, 100
Hradori 105 Monnaie, prêts 30
Inviolé, miracle 91 Monnaie, taux de change 27
Invocation de Fantôme 94-95 Morkesh 7, 25, 43, 49-51, 54, 70, 92
Morshek Musabis 17
Mysher 6

 129 

Order ID : 160488
 L'Empire taskien

N S
Nourriture et boisson 29 Salaires 28
Nysim Dal 17, 22 Samaïs, quartier 22
Samansée 62
O Sanctifier, sort 10, 65, 91
Sarastil 18
Océan intérieur 7, 43-44, 46, 51 Sentir le Mal, sort 65
Okania 111, 120-121 Seppesh 110-112, 116
Orivastus 17 Sharfang 7
Sharranket 23, 27, 43, 50-51

P Shengs 7, 14, 17-18, 25-26, 48, 53, 55, 70-72, 82, 93,
108, 110-111, 115-118, 120-122, 124-125
Pacte ancestral 71 Shengs, magie 70
Parole de Vérité, miracle 91 Shuja 6
pèlerinages 41, 65-68, 78, 81, 93 Simulacre de Fer 4, 7, 11, 13-16, 20, 22, 50, 52,
Piquiers d’Ashkor 11, 107-108 60, 83, 86, 88, 98-99
Points de magie, régénération 5 Simulacre de Marbre 6-7, 14-15, 18, 52, 98
Prêtre-chamane beshorite, profession 58 Sorandib 6-7, 11, 13-15, 19, 23, 26, 39, 42-43,
Protectorats 25, 86 49-50, 89
Pryjarna 6, 16-18, 23, 27, 39, 41, 43, 51, 54, 62, Sorcellerie assabienne 69
77, 87, 89, 93 Sorcellerie subversive 70
Sorcellerie taskienne 58, 64, 69

R Stipulation, miracle 74, 91

Raheb, quartier 22
Ralmyra 6-7, 14, 16-17, 23, 43, 48, 54, 93, 112
Ranksum 19
Religion 66, 74, 90
Religion, cercles funéraires 10-11, 48, 81-82
Religion, cultes ésotériques 79-81
Religion, cultes officiels 48, 78-80
Religion, cultes théistes 57, 67, 79
Rencontres sur les routes 40
Résurrection, miracle 94-95
Routes fluviales 43
Rusasma Dent-de-Cheval 18
Sula Sonzush 17
Sumis 76-77, 80
T
Tarsen 6-7, 23, 41, 59, 61-62, 64-66, 68-69, 74, 79-
81, 85, 89-93, 110-112, 115-116, 118-120, 122, 126
Tarsénie 6-7, 9, 11, 13-14, 20, 23-27, 29-30, 39,
42, 48, 50, 52, 54, 57, 59-60, 64-65, 67, 69, 74, 90, 97,
104
Tarséniens 6-7, 10-11, 23, 25-26, 29-30, 48, 54,
59, 61-62, 64, 66, 69, 74, 76-77, 80-81, 84, 92, 94
Taskay 6, 11, 13-16, 19-20, 27, 39, 41, 43-45, 53-54,
59, 62, 74, 79, 87, 97-99, 106

 130 

Order ID : 160488
 Index

Tasken 11, 27-28

Temple du Piémont 110-112, 114, 116, 119
Tercéris Yando 112, 120, 126
Terres et propriétés 34
Téthis 22, 62, 77, 80, 96
Thafna 18, 27, 48, 53
Thennaltais 7, 17, 25, 29, 45, 52-56, 112
Thesh 11, 13, 15, 20, 41, 62, 74, 79, 87, 97-99, 111
Thesh-le-Taskien 16, 19, 93, 97
Thulvel Thulzek 17
Toramsor 18
Torestal 10, 16-17, 20, 25, 39, 52-53
Trahison 86
Tursiba 51

V-Y-Z
Varhal Éghis 112, 115, 117, 122
Veillée 67-68, 93
Vénérer (divinité spécifique), sort 65
Vieille Ville 22, 112
Visibilité, sort 105
Voyager par mer 43
Vyako 100-103

Yégusaï 10, 14, 19, 25-26, 43, 52, 54, 57, 104
Zagre 48, 52, 57, 104
Zamasin 19
Zarina 6, 13-14, 16-20, 22, 24, 38-39, 41, 43,
54, 59, 62, 77, 80, 96
Zygas Taga 6-7, 10, 13-16, 20, 22, 27, 49, 54, 59-
60, 62, 74, 77, 81, 83-84, 87-89, 91, 106, 111, 122-123

 131 

Order ID : 160488
Order ID : 160488