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de la guerre
valeur la fameuse description des deux armées. Candide va assister à la grande bataille
entre le Roi de France et le roi de Prusse travestis respectivement en roi des Abares et des
Bulgares. Alors que le texte apparaît comme un éloge de l'armée et du combat, l'ironie et
hommes ?
I : Un discours apparemment favorable à la guerre.
et absurde.
religieux.
I:
1 – NB : l'épique est un registre caractérisé par l'amplification des êtres et des choses
grâce à l'hyperbole et parfois à l'intervention du merveilleux. L'histoire aussi bien que les
L'amplification est un procédé littéraire qui consiste à développer une idée pour lui
Le discours développée semble favorable à la guerre de par le registre épique utilisé pour
« héroïque », « les héros », « quelques héros ». La description des actions en relation avec
la guerre participe de cette dimension épique « renverser, « ôter », « aller », « gagner ».
Enfin, les hyperboles chi!rées « six mille », « dix mille », « quelques milliers », « trentaine de
mille »... Ainsi que l'utilisation des pluriels et des nombreuses énumérations renforcent la
préparation à la guerre et donc pour légitimer en quelque sorte l'acte guerrier ( ligne 13 ).
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reprise d'un terme de philosophie de Leibniz « la raison est su"sante » ( ligne 7 ), « des
Justification d'ordre légal : « droit public » ( ligne 17 ) = l'acte guerrier est une fois de plus
musique
légitimé par une référence au droit international qui régit les relations entre états.
Langues
3 – Une vision esthétique de la bataille : une parade, une fête.
laudatifs sont utilisées « beau, leste, brillant, ordonné » ( ligne 1 ) associés à l'intensif « si »
Une guerre sur un fond musical : l'harmonie auditive est suggérée par des instruments de
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musique associés au canon : « trompettes, fifres, hautbois, tambour » / « canon ». ( ligne 2
et 3 ).
Sport & danse
On en vient même à se demander si on n'a pas a!aire à un jeu de quilles : « les canons se
La description qui est faite de la guerre a donc une connotation laudative complétée par
en juger par le vocabulaire dépréciatif utilisé pour désigner les victimes : « coquins » ( ligne
6 ), « infecter » ( ligne 7 ).
Enfin, la vision de la guerre passe par cet euphémisme assez choquant : « ôta du meilleur
des mondes ». L'acte est présenté de façon atténuée, et non pas dans sa dimension
cruelle.
L'utilisation du registre épique est détournée : les héros sont des violeurs, l'action
On note aussi les antiphrases « si beau, si leste... » ( voir l'accumulation d'adjectifs qui vise
aussi le ridicule par l'exagération ), « harmonie », « meilleur des mondes » ( alors qu'il s'agit
absurde de la scène.
horrible et absurde.
Les victimes sont par ailleurs « femmes, enfants et vieillards » . C'est donc un massacre