Vous êtes sur la page 1sur 14

1

MODULE MICROECONOMIE

INTRODUCTION

Les enseignements universitaires ont pour but d'orienter les étudiants non seulement à la
recherche scientifique mais à la vie professionnelle, raison pour laquelle, il est prévu un stage
d'un mois à la fin de chaque cycle.

Notre choix a été porté à VODACOM-CONGO, qui est l'une des plus grandes entreprises de
télécommunication en République Démocratique du Congo.

I.1 Historique

La société VODACOM-CONGO, créée en octobre 2001 sous la forme d'une société à


responsabilité limitée, SPRL en sigle, est le fruit d'un accord de partenariat conclu entre
Vodacom International Ltd et Congolese Wireless Network (CWN) sprl, œuvre de monsieur
A.B.M. CONTEH, chairman de la société.

L'objectif social de la société VODACOM-CONGO, est principalement l'exploitation de la


télécommunication cellulaire sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

Sans précédent dans l'histoire des télécommunications en République Démocratique du


Congo, son réseau cellulaire a démarré le 1er Mai 2002 couvrant simultanément les villes de
Kinshasa, Lubumbashi et Mbuji Mayi. En janvier 2005, le réseau couvre 115 villes et
agglomérations du pays.

Apres deux ans et demi d'activités, VODACOM-CONGO constitue la fierté du pays au vu de


ses impressionnantes réalisations accomplies en si peu de temps à savoir :

- une croissance figurante du nombre d'abonnés, plus de trois million d'abonnés en moins de6
ans d'exploitation ;

- une participation active à la création d'emplois tant directs (plus de 500 travailleurs
permanents et temporaires) qu'indirects (des milliers d'emplois indirects à travers la sous
traitance de certains services et travaux tels que le nettoyage, la sécurité, la maintenance et la
construction des sites, sans compter l'effet d'entraînement économique crée par son activité
(affrètement d'avions pour les équipements, marchés publicitaires, utilisation de
consommables, etc.).
2

- une contribution substantielle au budget de l'Etat à travers la fiscalité et la parafiscalité,


faisant de cette jeune société l'un des plus grands contribuables. Tableau 1 : quelques dates
importantes et leurs événements qui ont marqué l'historique de VODACOM-CONGO.

I.2 Ambition et objectif de l'entreprise

Le slogan « Vodacom, leader dans le monde cellulaire » n'est pas un vain mot mais bien un
état d'esprit qui chaque jour s'affirme sur terrain par des actions concrètes. Dès son
introduction, ce slogan a conduit à des mutations notables du marché congolais de la
téléphonie cellulaire mobile. Par le sérieux de son investissement et de son savoir-faire,
Vodacom Congo a démontré qu'elle est bel et bien une société dont le leadership a transformé
le vécu de congolais par l'accès aux télécommunications jusque dans les coins les plus
inaccessibles de la RDC

Etre le numéro des télécommunications en RDC est resté l'ambition première de Vodacom.

Pour Vodacom, le téléphone ne doit pas être l'apanage des quelques privilégiés habitants
certaines villes particulières. Tous les congolais sont égaux et doivent avoir droit aux mêmes
traitements, l'accès aux mêmes services et à des prix uniformes ou qu'ils soient à travers le
pays.

I.5. Les services

En dehors des services ordinaires de réception d'appels et d'émission d'appels, Vodacom


Congo offre d'autres services dont près de la moitié constituent des innovations Vodacom.

Avec Vodacom qui est le « leader dans le monde cellulaire », le téléphone a cessé d'être un
simple instrument d'émission des appels vocaux. Il remplit désormais certaines fonctions au
développement de nouvelles applications tels que :

Comme il est pratiquement impossible que tout le monde puisse se doter d'un téléphone
personnel, Vodacom a développé à travers l'ensemble de la République des cabines publiques
modernes permettant à toutes les couches sociales de communiquer avec les correspondants
de leur choix et d'accéder ainsi au service public de télécommunications.
3

Chez Vodacom, les cartes prépayées sont disponibles sous forme de carton, de papier
(respectivement en valeur de 100$, 50$, 10$, 5$, 2$, 1$) ou sous forme électronique (pour
toute valeur allant de 30 cents, soit 0.30$, à l'infinie). La particularité avec la carte de
recharge d'une valeur de 100$ réside en ce que chaque de la dite carte donne
automatiquement droit à 10$ de bonus. Vodacom permet aussi à ses clients qui ont le tarif «
standard » ou « Tic-Tac plus », de gagner 120 SMS gratuits pendant une année (10 SMS par
mois).

I. STRUCTURE DU CAPITAL

Vodacom Congo est détenu à 51% par Vodacom International Limited et à 49% par Congo
Wireless Network.

Avec un capital de 76,5 millions de Dollars Américains, il a comme objet social Installer,
exploiter et entretenir un réseau des télécommunications GSM sur l’étendue de la République
Démocratique du Congo aux fins de fournir des services de télécommunications sur des bases
commerciales viables.

II. DETERMINATION DE TARIFS et LAVALEUR AJOUTEE

 Les Tarifs sont tels que publiés et sont à payer à M-PESA pour chaque Transaction
effectuée à partir du Compte du Client. La Grille tarifaire est définie en annexe des
présentes et est disponible au Siège Social de Vodacash et/ou dans ses différents
points de distribution. Ils seront également disponibles en accédant au Site Web de
M-PESA.
 Les tarifs à payer sur chaque Transaction seront déduits de votre Compte M-PESA
par M-PESA après la fin de chaque Transaction et votre nouveau solde à la fin de la
Transaction vous sera notifié par SMS.
 Les Tarifs comprennent la Taxe sur la Valeur Ajoutée mais pourront également être
assujettis à d'autres prélèvements et impôts qui pourront rentrer en vigueur et aux
qu’ils imposeront.
 Le Client autorise expressément que tous les frais qu’il doit payer au titre de
l’utilisation du Services M-PESA soient automatiquement débités de son Compte,
sans nécessiter une autre autorisation préalable.
4

III. LA POLITIQUE DE VENTE

Afin de mieux servir tous ses abonnés, aussi bien les anciens que les nouveaux qui adhèrent
par dizaine de milliers chaque mois, Vodacom s'est davantage rapproché de ceux-ci en
installant ses propres magasins ou points de vente, les « Vodashops », gérés par elle-même et
d'autres gérés par ses distributeurs agréés, les « Super Dealers ». Ce réseau de distribution
professionnel compté également des magasins appartenant aux grands distributeurs (Super
Dealers) mais auxquels Vodacom donne une touche particulière en améliorant le standard en
termes de visibilité, d'attractivité et de variété de services rendus.

Les Vodashops n'ont pas pour vocation principale la vente. Il s'agit en réalité d'espaces
voulus par Vodacom pour lui permettre les meilleures conditions de rapprochement et de
fourniture d'assistance directe à sa clientèle, sous forme d'un service après-vente répondant
aux standards professionnels internationaux.

Voici les services offerts par les Vodashops :

- Opération Sim blanche ;

- Opération 081 pour la conservation des numéros antérieurs ;

- Activation « Fax et Data » pour envoie des fax et transmission des données ;

- Activation GPRS ;

Masquage du numéro ;

- Activation Roaming International ;

- Activation compte celpay de recharge et d'achat via le téléphone portable ;

- Activation Sim Voda-E ;

- Activation Sim cabine publique ;

- Contrat d'abonnement ;

- Relevé d'appels ;
5

- Vente téléphones ;

- Vente tout produit Vodacom ;

- Service technique de réparation des téléphones ;

- Activation de l'émission-réception des E-mail sur le portable;

- Assistance directe pour tous les autres problèmes en rapport avec l'usage du téléphone, tel
que le rechargement des cartes et d'autres services similaires ;

- Règlement des factures de consommation mensuelle ;

- Prise en charge complète du client.

Les services du même genre sont également disponibles dans les Vodacom shops et chez les
Super Deales.

Depuis la révolution industrielle, les entreprises dans tous les coins du monde font face à la
concurrence, la force des autres entreprises offrant le même produit ou service.

IV. CONCURRENCE

                « Le client est roi » dit-on. Cette expression qui a vu le jour avec l’industrialisation
fait renom dans le domaine des affaires qui met en contact les demandeurs et les offreurs,
autrement appelé les acheteurs et les vendeurs. Elle amène à considérer le client comme étant
un roi, dans le sens où il doit être servi, il doit être flatté, chéri et même honoré en vue d’avoir
sa sympathie et de le rendre fidèle.

                En effet, les entreprises obligées à faire face à la concurrence, développent les
stratégies marketings pouvant les aider de produire ce qui peut être vendu, de bien vendre
ainsi que de fidéliser les clients et d’augmenter la part de marché.

                Parmi les stratégies, il y a entre autre : la stratégie de nouveau produit, ajouté à la
gamme existante ou hors gamme adapté aux clients présents et aux clients potentiels (c’est-à-
dire les clients à devenir).
6

                Vu la turbulence du marché par les concurrents, les dirigeants ou les responsables
marketing réajustent à tout moment leurs stratégies de manière à créer et à garder un avantage
concurrentiel.

                Vodacom/Congo étant une entreprise commerciale qui œuvre dans un marché
concurrentiel de la téléphonie, a donc besoin des clients fideles pour pérenniser ses activités
et atteindre ses objectifs. Sur ce, elle fait recours à un certain nombre des stratégies qui
pourront l’aider à garder toujours un avantage à ses concurrent qui sont donc : Airtel, Tigo,
Orange, Africell, etc. et à conserver cet acquis qui est donc sa clientèle.

                Voilà donc en dehors des enjeux que renferme ce service nouveau (M-pesa),
considéré comme étant une stratégie, il existe aussi bien des obstacles à faire face en vue de
se démarquer des autres sociétés qui offrent aussi ce même service qui est du banque mobile.

                Dans ce travail, il nous sera donc question de répondre aux interrogations
suivantes :

Dans ce travail, il nous sera donc question de répondre aux interrogations suivantes :

 Quelles sont les enjeux que présentent les stratégies marketing de vodacom/Congo à
travers M-pesa ?

 Quelles sont les obstacles que Vodacom doit faire face pour que ce service-stratégie (M-
pesa) soit efficace ?

 Est-ce que M-pesa, a donc contribué à la fidélisation de ses utilisateurs et augmenter sa part
de marché ?
7

MODULE MACROECONOMIE

PRESENTATION DE L’ONEM

ONEM, service public de l’emploi de la République Démocratique du CONGO. L’ONEM


fonctionne sous la forme d’un établissement public  à caractère technique et social, jouissant
de la personnalité juridique et d’autonomie financière et administrative. Il a été institué à la
fois par la loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant code du travail en ses articles 204 à 207
et par le décret présidentiel n°081/2002 du 03 juillet 2002.
Ses statuts ont été fixés par le décret n°12/003 du 19 janvier 2012 en conformité avec la loi
organique n°08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux
établissements publics et par le présent décret.
Placé sous la tutelle du ministère de l’emploi, du travail et de la prévoyance sociale, l’Onem a
remplacé l’ancien service national de l’emploi « SENEM » en sigle.
Sur le plan international, l’Onem est régi par la convention n°88  et la recommandation 83 de
l’organisation internationale du travail « OIT » sur le service public de l’emploi de 1948,
ratifiée par la République Démocratique du Congo le 20 septembre 1960.
L’ONEM est membre de l’association mondiale des services d’emploi publics « AMSEP » et
de l’association africaine des services d’emploi publics « AASEP »

QUE FAIT ONEM


8

ONEM facilite la mise à l’emploi :


a)  Les demandeurs d’emploi
ONEM aide les demandeurs d’emploi dans toutes les étapes de la recherche de l’emploi
convenable. C'est-à-dire, nous aidons les demandeurs d’emploi à trouver un emploi qui
correspond à leur profil.
Les services rendus : - l’accueil, l’enregistrement, l’orientation professionnelle, la publication
des offres d’emploi et le placement.
Les demandeurs d’emploi peuvent constituer un groupe de pression important pour
revendiquer, ils doivent se faire enregistrer en grand nombre.
b) Les entreprises
ONEM aide les entreprises, et autres organisations dans toutes les étapes de la recherche de
travailleurs qui répondent à leurs besoins.
Les services rendus : - la présélection et le visa des contrats de travail

Sachant qu’un chômeur est pauvre par conséquent la pauvreté est étroitement liée au
chômage, notre étude se propose d’analyser la situation de la pauvreté en République
Démocratique du Congo, dans une approche descriptive, et mener une réflexion sur les voies
éventuelles de sortie pour mettre à l’avant les conséquences.

Avant tout, le concept « pauvreté » mérite d’être élucidé d’autant plus qu’il traduit une réalité
complexe et entretient une ambiguïté tant dans sa compréhension que par sa définition. En
effet, en tant que phénomène multidimensionnel, la pauvreté embrasse tous les aspects de la
vie humaine (Benicourt E., 2001). On la définit comme étant l’insuffisance des ressources
matérielles et des ressources intangibles (Besbes et Boujelbene, 2010). On dira que la
pauvreté existe dans une société lorsqu’une ou plusieurs personnes de cette société ne
parviennent pas à atteindre un niveau de bien-être économique considéré comme un
minimum raisonnable selon les standards de cette société.

Généralement, les spécialistes distinguent deux types d’approches théoriques pour définir ce
concept, à savoir : l’approche utilitariste et l’approche non utilitariste. Contrairement à
l’approche utilitariste, les approches non utilitaristes ont tendance à ne pas privilégier un
indicateur agrégé (de type revenu ou dépense) pour analyser les niveaux de vie. Ces
9

approches mettent l’accent sur les multiples dimensions du bien-être ; ici, on distingue
l'approche basée sur les capacités de celle basée sur les besoins essentiels(1).

Quant aux indicateurs, ils varient selon l’approche théorique qui sous-tend la définition de la
pauvreté. On distingue deux types d’indicateurs : les indicateurs simples et les indicateurs
composites. Un indicateur simple est celui qui se réfère à un aspect particulier de la pauvreté,
alors qu’un indicateur composite est celui qui prend simultanément en compte deux ou
plusieurs aspects de la pauvreté. Lorsqu’il s’agit de mesurer la pauvreté selon l’approche
utilitariste, il est très courant d’utiliser le revenu ou la consommation comme indicateur du
bien-être. Par contre, l’approche non utilitariste se sert des indicateurs de satisfaction des
besoins essentiels et des capacités pour mesurer la pauvreté parmi lesquels, on peut penser à
tous les indicateurs dans le domaine de la nutrition, de l’éducation, de la santé, du logement,
de l’habillement, de l’hygiène et de l’assainissement, etc.

Aussi, il tient de noter que mesurer la pauvreté, c’est passer d’un côté par l’identification de
la pauvreté elle-même en cherchant à savoir qui est pauvre. D’un autre côté, on peut mesurer
la pauvreté par agrégation en se demandant combien de type de pauvreté existe-t-il. Pour
répondre à la première préoccupation, l’on recourt à la notion des seuils absolue et relatif de
pauvreté. Un ménage est qualifié de pauvre, selon le seuil de pauvreté absolu, s’il n’atteint
pas un niveau de vie déterminé, ce qui renvoi à un coût minimal d’un niveau de vie de
référence (référence pour les pays en développement). La pauvreté d’un ménage, à travers le
seuil de pauvreté relative, est définie par rapport au niveau de vie du reste des ménages
(référence pour les pays développés). Les mesures d’agrégation conventionnellement
utilisées sont les indices de Foster,

Green et Thorbecks (FGT), à savoir l’indice numérique de pauvreté (P 0), l’indice d’écart, de
fossé et de profondeur de pauvreté (P1) et l’indice de sévérité de pauvreté (P2)(1).

Dans le cadre de cette étude, nous définissons la pauvreté comme étant l’insuffisance des
ressources matérielles (la nourriture, l’accès à l’eau potable, les vêtements, le logement, les

1
- L’indice numérique de pauvreté est la proportion de la population dont la consommation (ou un
quelconque autre indicateur de niveau de vie) est inférieur au seuil de pauvreté.
- L’indice d’écart, de fossé ou de profondeur de pauvreté est présenté comme la moyenne, sur l’ensemble de
la population, de l’écart entre le niveau de vie des pauvres et le seuil de pauvreté. Cet indice montre l’écart
moyen par lequel les individus tombent en dessous du seuil de pauvreté.
- L’indice de sévérité de pauvreté est défini comme la moyenne des carrés des fossés de la pauvreté.
1
0

conditions de vie) et des ressources intangibles comme l’accès à l’éducation, l’exercice d’une
activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens, etc. (Besbes et Boujelbene, 2010).
Autrement dit, la pauvreté est un phénomène multidimensionnel qui embrasse tous les
aspects de la vie humaine. Pour un individu ou un ménage, la pauvreté monétaire (on parle
aussi de la dimension pécuniaire de la pauvreté) traduit le manque d'argent l’empêchant de
satisfaire ses besoins, et est estimé au moyen du seuil de pauvreté. On parle de « pauvreté
humaine » lorsqu’on prend en compte les dimensions sanitaire, éducationnelle, sociale,
culturelle et politique de la pauvreté.

Par ailleurs, les points suivants font l’objet des développements dans le cadre de cette étude :

 Etat de lieux du chômage et de la pauvreté en RDC


 Causes et conséquences de cet état de
choses
 Mobilisation des ressources et
partenaires
 Propositions des pistes de solution.

I. Le du chômage et de la pauvreté en RDC

a. La pauvreté en RDC

Nous commençons par présenter un bref aperçu de la situation économique et financière du


pays, avant d’aborder les aspects relatifs à la pauvreté en RDC.

Bref aperçu sur la situation économique et financière récente de la RDC


Considérant les cinq dernières années, la RDC, pays immensément doté en ressources
naturelles (du sol et sous-sol), humaines et environnementales, présente sur le plan
économique un tableau moins éloquent, lequel ne s’écarte pas significativement de la
tendance observée depuis son indépendance en 1960. En effet :

Au niveau du secteur réel, les secteurs agricole et extractif constituent les principaux piliers
de l’activité économique, représentant 45,1% et 43,9% du PIB en 2018 et 2019, respective-
1
1

ment. Malgré l’importance de l’agriculture dans le PIB, 75 % de la population souffre d’insé-


curité alimentaire. Le secteur secondaire de son côté n’en contribue en moyenne qu’à 16%
(soit 16,1% en 2018 et 16,9% en 2019). La chaine de valeur en RDC, qui du reste demeure li-
mitée, ne favorise pas une forte création d’emplois. Aussi, il y a lieu de relever que la struc-
ture économique de la RDC est telle que ce pays produit ce qu’il ne consomme pas et
consomme ce qu’il ne produit pas, parce que fortement dépendant de l’extérieur. En effet, la
RDC possède une industrie peu développée et tire l’essentiel de sa richesse de l’exploitation
des minerais(2) qui constitue la principale activité du pays (le commerce de gros et de détail
également), laquelle fait fonctionner plusieurs autres secteurs et procure les réserves de
change indispensables pour garantir l’équilibre du marché des changes.

b. Emploi

Les caractéristiques du marché d’emploi congolais sont les suivantes :

 La part du travail informel progresse constamment ;

 Les salaires sont dérisoires tant dans le secteur formel qu’informel ;

 La majorité de la population active a un emploi précaire ou est dans l’informel ;

 Le manque d’un tissu d’entrepreneurs locaux capables de mobiliser les ressources


(Sumata, 2014, cité par Sumata C., 2020, p. 2).

II. Le chômage et la protection sociale en RDC

L’emploi constitue un enjeu majeur pour l’État congolais. En effet :

2
1
2

 La RDC dispose d’une population jeune et en pleine croissance, à la recherche d’op-


portunités et d’emploi ; le chômage frappe en majorité les jeunes qui constituent l’es-
sentiel de la population.
 Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans (15,85 %) est plus élevé que celui des
adultes (9,37 %), selon une publication du BIT Kinshasa/ RDC de 2017.
 Les jeunes femmes semblent également plus exposées au chômage que les jeunes
hommes avec des taux de chômage respectifs de 20 % et 12 %.

Par ailleurs, il y a lieu de retenir quelques caractéristiques du marché de travail en RDC :

 Le secteur privé (sans compter les entreprises publiques privatisées) n’absorbe que
1,2% de la main d’œuvre ; le reste de la population obligée de se rediriger dans le sec-
teur informel (l’agriculture de subsistance) ;
 Le secteur formel, qui emploi d’ailleurs une faible main d’œuvre, reste très limité. Il
est essentiellement constitué d’entreprises publiques (elles emploient en moyenne
5.000 à
12.000 personnes chacune), de petites et moyennes entreprises, et d’un petit nombre
de grandes entreprises (actives dans le secteur minier et des télécommunications) qui
appartiennent à des groupes étrangers. L’eau, l’électricité et le transport ferroviaire
sont le monopole des entreprises publiques.

Trois secteurs constituent des sources d’emplois en RDC : le secteur de construction, celui de
l’agriculture et le secteur minier.

III. Causes et conséquences de cet état de choses

Analysant l’évolution récente de l’emploi des jeunes en RDC, Sumata Claude (2020) note
que l’inadéquation du système éducatif, l’ampleur du secteur informel et les contraintes de
l’environnement macroéconomique demeurent des défis à relever. Notons que la pauvreté et
le chômage qui caractérisent l’économie congolaise s’expliquent par plusieurs facteurs parmi
lesquels nous reprenons quelques-uns ci-dessous :
1
3

 La destruction du tissu économique congolais (guerres, pillages, insécurité, instabili-


tés, corruption, mauvaise gouvernance, etc.) est à la base des problèmes de pauvreté et
d’emploi, et même bien de maux qui gangrènent l’économie congolaise ;

 Les contraintes structurelles qui entravent le développement du secteur privé : le


manque de coordination des agences gouvernementales dans la perception des taxes,
multiplicité des réformes législatives, etc. Les innombrables prélèvements et impôts
formels et informels paralysent le développement du secteur privé créateur d’emplois,
et cela limite la croissance des PME ;

 La détérioration du système éducatif est une entrave au développement de certains


secteurs d’activité pouvant employer pas mal des gens, notamment le secteur de la
construction qui peine à recruter une main d’œuvre qualifiée (en mécanique, travail
des métaux, techniciens, contremaîtres, chef de chantier, etc.) ;

PISTE DE SOLUTION

En matière d’emploi et de protection sociale

 Appliquer la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle


(PNEFP), adoptée par le gouvernement congolais 2015, qui est de nature à contribuer
à la réduction du chômage.
 Mettre en œuvre ou appuyer (optimiser) les instruments suivants : la Politique natio-
nale de la protection sociale (PNPS), la Stratégie nationale de la politique sociale
(SNPS) et la caisse nationale de retraite des fonctionnaires de l’État (CNSSAP).

 Accroitre la part du budget allouée à la protection sociale (1,5% du budget total en


2017, avec un taux d’exécution de 41%).
 La RDC a élaboré sa première stratégie de formalisation de l’exploitation minière pe-
tite et artisanale/EMPA. Elle doit envisager aussi à instaurer le permis d’exploitation
minière à petite échelle pour décourager les activités informelles dans ce secteur, as-
surer la sécurité d’occupation, mettre en place un régime d’imposition efficace, four-
1
4

nir une assistance technique aux mineurs (intrants technologiques, etc.) et une
meilleure organisation sociale (coopératives, etc.).

Documents consultés (Bibliographie)

Ouvrages et articles

Benicourt E. (2001), « La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale », Études rurales.


En ligne : https://journals.openedition.org/etudesrurales/68, janvier.

Berr Eric (2007), « Le financement du développement. Introduction », in Revue Tiers


Mondes, 4/2007 (n° 192), pp. 765-770 (disponible sur http://www.cairn.info).

Bhalla S. (2002), « Imagine the’s no Country: Poverty, Inequality and Growth in the era of
globalization », publié par Institute for International Economics. En ligne :
https://pdfs.semanticscholar.org/a154/3205680897e0736c372b373d02bda320a2e1.p
d f;https://www.researchgate.net/publication/227441513_Imagine_There
%27s_No_Co
untry_Poverty_Inequality_and_Growth_in_the_Era_of_Globalization?_sg=KZUDys
tpd6D5E_aQdGbjwKyygP0kh8wfaioI5AcJJ-
8194Ws7nbuSoD5ooPBfi7hI2ZKwzhMKT-MnjM.

Burguignon F. (2002), « The Distributional Effects of Growth: Case Studies Vs Cross-


Country regressions », Delta and the World Bank, Working Paper n° 2002-23. En
ligne :
file:///C:/Users/Owner/AppData/Local/Temp/The_distributional_effects_of_growth_
case_studies_.pdf.

Vous aimerez peut-être aussi